Avec Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:08 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Il est 8h33, les Français veulent savoir ce matin parlons vrai avec Carole Delga qui est présidente de la région Occitanie.
00:16 Carole Delga, bonjour. - Bonjour.
00:18 - Merci d'être avec nous ce matin. Alors, je vais revenir sur ce qu'a dit Emmanuel Macron lundi soir.
00:24 Il a affirmé que l'envoi de troupes en Ukraine ne pourrait être exclu, mais il n'y a pas de consensus aujourd'hui. Il a précisé hier, il a fait préciser par l'Elysée
00:33 que l'envoi de troupes, c'était l'envoi de militaires spécialisés dans la logistique, la maintenance ou le déminage.
00:41 Est-ce que Emmanuel Macron a prononcé ces mots parce qu'il est le président d'un pays qui possède l'arme nucléaire ?
00:53 - Tout d'abord, il y a un vrai problème. On a un président de la République qui hystérise tous les débats. Il hystérise tous les débats.
00:59 Vous avez vu ce qui s'est passé samedi matin à l'ouverture du salon de l'agriculture. Vous avez vu également cette déclaration qui ressemble plus à du vatanguer
01:10 qu'un président de la République qui a un effet à la dissuasion nucléaire. On doit être responsable sur ce sujet parce que là,
01:18 ces déclarations donnent une image catastrophique à l'international. Et surtout, cela met en péril l'unité européenne qu'il faut absolument préserver
01:28 au niveau diplomatique. Et nous avons besoin d'actes pour le peuple ukrainien. Pour la liberté du peuple ukrainien, il y a besoin d'actes,
01:36 de livraison d'obus. Nous avons un retard énorme. Également, on doit travailler sur les avoirs russes qui sont à l'étranger.
01:45 N'est-ce pas une manière de pousser les partenaires européens à aller plus loin dans le soutien à l'Ukraine ?
01:49 - Non mais vous savez, on n'est pas dans un jeu d'une cour d'école où on n'est pas dans une basse cour avec qui fait le meilleur coq.
01:57 Là, on est sur un sujet qui est magistral. - Pourquoi Emmanuel Macron a voulu faire le meilleur coq ?
02:03 - On est sur un sujet qui est magistral pour l'avenir de la planète. Et donc, le président de la République française, il doit s'assurer d'avoir des alliés
02:11 au sein de l'Europe. Et c'est un travail qu'il doit mener avec l'Allemagne, qu'il doit mener, par exemple, avec la Pologne, qu'il doit mener avec l'Espagne.
02:19 On ne peut pas être sur des paroles qui sont lancées à l'emporte-pièce. Le président de la République, il doit être à la hauteur de sa fonction.
02:27 C'est cela, l'enjeu de notre pays, l'enjeu pour la liberté du peuple ukrainien. - Donc il a pensé à lui, si j'ai bien compris, si je vous écoute,
02:36 avant de penser à l'Europe ou avant de penser à la France ? - Tout à fait. On doit être dans une posture qui est vraiment de l'international
02:47 et non pas dans des postures politiciennes. C'est ce que reprochent les Français. - C'était une posture politicienne avant hier soir ?
02:53 - C'est une posture politicienne, qui n'est pas à la hauteur des enjeux, comme Emmanuel Macron n'a pas une attitude à la hauteur des enjeux
03:01 et de la détresse des agriculteurs. - Bien, je vais revenir sur les agriculteurs, évidemment, Carol Delga, mais Emmanuel Macron a annoncé un débat
03:08 avec vote au Parlement sur l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine. Si vous étiez député, est-ce que vous approuveriez cet accord ?
03:17 - C'est-à-dire que nous devons démontrer qu'il y a un soutien total au peuple ukrainien. - Vous voteriez oui ?
03:23 - L'accord, je ne vais pas vous répondre oui ou non, parce que je ne l'ai pas lu. Donc à un moment, quand on fait de la politique,
03:29 on doit répondre en connaissant les sujets. Donc sur le principe, moi, je souhaite que la France soit dans un soutien total réel au peuple ukrainien.
03:39 - Mais ça veut dire quoi ? Parce que les paroles "soutien total et réel", il faut que ça soit concrétisé. Comment ?
03:46 - Ça veut dire des fournitures d'armes, que ce soit très clair. - C'est l'accord de sécurité entre la France et l'Ukraine.
03:52 - C'est une très bonne chose. Donc si c'est cela, je voterai pour. On doit également travailler à un apport... Nous avons des connaissances militaires,
04:02 par exemple sur le renseignement. Il peut y avoir aussi un apport en termes d'expertise sur le renseignement pour le gouvernement ukrainien.
04:11 On doit également travailler toute la question des avoirs russes et d'avoir ce gel qui est absolument indispensable.
04:19 - Le gel et... - On parle de 200 milliards et on parle de revenus... - Est-ce que cet argent devrait être fourni à l'Ukraine pour s'armer, pour résister à l'offensive russe ?
04:32 - On doit travailler en effet sur une solution. Tout d'abord sur les intérêts que ramènent ces placements, puisque sur les avoirs russes,
04:41 à l'échelle internationale, c'est 300 milliards, dont 200 milliards qui sont en Europe. Et donc là, nous devons avoir une réponse européenne.
04:48 Tout d'abord sur les intérêts qui sont générés, parce que c'est plus de 2 milliards d'euros par année qui sont générés,
04:55 et ensuite, en effet, par rapport au droit international, avoir une action forte sur ces avoirs qui ne peuvent pas continuer à bénéficier au pouvoir russe,
05:05 mais au contraire, pouvoir aider l'effort de guerre du peuple ukrainien. - Est-ce que vous craignez les ingérences russes en France ?
05:14 - Mais c'est une réalité. - C'est une réalité. - C'est une réalité. Et donc c'est pourquoi nous devons vraiment soutenir nos armées, tous nos services de renseignement sur ces sujets.
05:24 - J'ai une autre question politique. Est-ce que Marine Le Pen, Jordan, Bardella, Jean-Luc Mélenchon sont des alliés objectifs de la Russie ?
05:31 - Là, on a très clairement une position constante de l'extrême droite, qui est un allié de la Russie. L'extrême droite est toujours pro-Poutine.
05:41 Et l'extrême droite soutient les régimes totalitaires. C'est le fondement idéologique. - Jean-Luc Mélenchon aussi ?
05:48 - Jean-Luc Mélenchon n'est pas l'extrême droite. Jean-Luc Mélenchon est dans l'arc républicain. Donc on doit bien distinguer,
05:55 et j'ai de nombreuses différences avec Jean-Luc Mélenchon, mais on doit bien distinguer Marine Le Pen, Jordan Bardella,
06:01 qui sont des alliés des régimes totalitaires et qui ne sont pas justement pour la libération des peuples,
06:08 de Jean-Luc Mélenchon, qui a une autre position tout à fait différente. - En votant pour eux, on voterait pour les partis de l'étranger ?
06:14 - Mais oui, bien sûr. Mais on a une réalité de parler ce qu'est l'extrême droite. L'extrême droite, c'est un parti qui approuve les actions totalitaires de la Russie sur le peuple ukrainien.
06:30 Nous avons la nécessité d'avoir une expression politique qui soutienne la démocratie contre les régimes totalitaires.
06:39 Nous avons une complaisance de l'extrême droite avec les régimes totalitaires. L'extrême droite, ce n'est pas la liberté d'expression.
06:46 L'extrême droite, une fois de plus, a voté contre des crédits européens pour le peuple ukrainien. C'est ça la réalité.
06:54 - Oui, le Parlement européen votait hier une loi pour interdire à la Russie ou toute autre entité extérieure à l'Union européenne de financer des publicités politiques en ligne avant un scrutin électoral.
07:05 C'est vrai que le Rassemblement national s'est abstenu hier au Parlement européen.
07:09 - Mais l'extrême droite, il faut en parler réellement. Non mais je voudrais quand même que, à ce micro, on dise ce que c'est que l'extrême droite.
07:15 C'est un parti, c'est un mouvement qui est dangereux. Dangereux pour la République, qui est un allié objectif de Poutine, qui ne veut pas la libération du peuple ukrainien.
07:28 L'extrême droite n'amène aucune solution. Ils sont toujours en train de dénoncer, ils sont incapables d'avoir des propositions.
07:35 Des propositions structurées économiques, je vous rappelle qu'il y a de ça encore quelques années, ils étaient pour la sortie de l'euro.
07:41 Et là, d'un seul coup, ils changent d'avis. En Occitanie, c'est dans mon opposition l'extrême droite.
07:48 Eh bien, vous savez qu'ils refusent de voter la fourniture des ordinateurs pour les lycéens.
07:52 Ils refusent de voter la gratuité pour les 1 million de jeunes du train et du car.
07:58 C'est ça la réalité de l'extrême droite. Ce sont des gens qui sont dangereux et qui ne sont pas capables d'exercer le pouvoir
08:06 et qui pourraient, en termes de l'international, avoir une bascule extrêmement dangereuse.
08:12 - Carole Delga, on va parler d'Occitanie, on va parler d'agriculture. Pourquoi êtes-vous si remonté contre le parisianisme des élites ?
08:21 - Parce que je trouve qu'on ne parle pas de la vie des gens. Je trouve qu'on est en train de débattre de sujets qui sont souvent complètement annexes.
08:31 Et quand on est à gauche, ce dont on doit parler, c'est de la détresse de nos concitoyens.
08:37 C'est la problématique du pouvoir d'achat. Parce que moi, sur le terrain, j'y suis. Moi, je vis avec les gens et je travaille pour les gens.
08:45 Et ce que je vois, ce sont des personnes qui ont du mal à remplir leur frigo. Ce sont des personnes qui ont du mal à payer la cantine de leurs enfants.
08:52 On en est là, en France. La question sociale, elle doit être traitée. Et alors, tous les débats qu'il peut y avoir sur des idées fumeuses, sur des concepts, moi, je veux qu'une gauche, elle traite les problèmes des gens.
09:06 Et elle peut aussi anticiper... - Mais où est-elle, la gauche ?
09:09 - La gauche, elle est en face de vous. - Oui.
09:11 - Elle est en face de vous. Je gère une région de 6 millions d'habitants. - Quelle gauche ?
09:15 - Une gauche qui est populaire. Une gauche qui connaît la réalité de la vie des gens. Et surtout une gauche qui amène des solutions.
09:22 C'est pour ça que moi, ce que je souhaite, c'est qu'on puisse travailler sur la question du pouvoir d'achat. C'est pour ça qu'il faut avoir un travail qui soit rémunérateur.
09:30 Et il faut engager la bifurcation écologique. Si vous croyez que ce n'est pas rien de faire 13 millions de billets à 1 euro chaque année, cela favorise les transports collectifs.
09:43 Quand moi, je soutiens l'achat de véhicules électriques pour celles et ceux qui habitent, par exemple, dans les Cévennes ou qui habitent dans les Pyrénées,
09:50 parce qu'on a besoin de la voiture dans ces territoires. Il faut avoir, en ce moment-là, une voiture décarbonée.
09:55 Donc, la gauche, elle s'est proposée des solutions. - Alors, des solutions ?
09:59 - Comme la gratuité des transports ou comme la fourniture des ordinateurs pour lutter contre le déterminisme social.
10:04 - Alors, Carole Delga, la gauche, l'agriculture, la région Occitanie est la première région agricole de France, il faut le savoir.
10:11 - Tout à fait. - La première région bio de France, il faut le savoir.
10:15 Carole Delga, vous faites des propositions. Vous avez rencontré le Premier ministre hier, au Salon de l'Agriculture, Gabriel Attal.
10:21 Vous faites une proposition, vous allez me dire ce qu'il vous a répondu.
10:25 Votre proposition, c'est de passer à 75% de produits bio et locaux dans les cantines scolaires.
10:30 D'abord, est-ce que vous le faites en Occitanie ? Oui ? - Oui.
10:33 - Oui ? - Nous le faisons, mais surtout ce que j'ai proposé au Premier ministre.
10:37 - Que les régions et les départements, allez-y ? - Exactement.
10:40 C'est que les régions et les départements aient les plais-moyens juridiques pour pouvoir acheter des produits locaux, des produits bio, dans leur cantine.
10:50 En Occitanie, 6 millions d'habitants, 22 millions de repas servis dans les lycées.
10:56 Et aujourd'hui, la loi ne me permet pas de pleinement décider pour acheter des produits locaux.
11:03 Donc il faut une modification législative.
11:05 C'est pourquoi nous avons écrit, François Soumedès, président des départements de France, et moi-même en tant que présidente des régions de France,
11:13 pour demander pour la énième fois, parce que c'est la au moins dixième fois que nous le demandons,
11:18 une modification législative pour que dans les collèges et les lycées, nous puissions acheter de façon beaucoup plus forte des produits locaux.
11:27 - Et que vous a dit le Premier ministre ? - Ça assurera un revenu pour nos agriculteurs.
11:31 C'est cela le fondamental. Ce sont des gens qui travaillent 70 heures par semaine, ils ont droit à un revenu digne.
11:38 - Et que vous a dit le Premier ministre ? - Le Premier ministre m'a dit qu'il allait y travailler, sur ce sujet, et qu'il m'apporterait...
11:43 - Donc il est d'accord ? - Il est d'accord pour examiner le dispositif.
11:47 Il va y avoir, bien sûr, une réaction d'une partie de l'éducation nationale,
11:52 parce qu'aujourd'hui, si vous préférez, les personnels qui gèrent les budgets de la restauration scolaire dépendent de l'éducation nationale.
11:59 Donc il va y avoir certainement une réaction épidermique, mais l'enjeu, il est trop grave.
12:05 Il est trop grave en termes de santé publique, parce qu'une alimentation de qualité, c'est la santé de nos enfants,
12:10 et il est trop grave pour pouvoir assurer un revenu digne de nos agriculteurs.
12:15 On ne peut pas continuer à faire que nos agriculteurs dépendent que de subventions.
12:20 - Alors justement, puisqu'on parle de subventions, parlons de la PAC, régionaliser la PAC.
12:25 Vous avez demandé, vous demandez une régionalisation de la PAC ? - Non, je ne demande pas une régionalisation de la PAC.
12:30 Ce que je demande, c'est que les règles de la PAC soient différentes.
12:34 Aujourd'hui, les aides européennes, pour que vos éditeurs comprennent bien, les aides européennes pour l'agriculture,
12:39 elles sont basées sur le nombre d'hectares. - Exact.
12:42 - Alors qu'il faut que ces aides européennes pour l'agriculture, elles soient fixées sur la valeur ajoutée.
12:47 C'est quoi la valeur ajoutée ? C'est la création d'emplois.
12:50 C'est-à-dire qu'il faut avoir des exploitations agricoles qui créent de l'emploi.
12:55 Et ensuite, il faut savoir reconnaître les aspects positifs de l'agriculture,
12:59 sur la question de la captation du carbone, pour la lutte contre le réchauffement climatique,
13:04 sur la question de la prévention des incendies.
13:07 Donc il faut modifier les règles d'attribution de la PAC, et sans être trop technique,
13:12 il faut faire en sorte aussi que les aides de la PAC soient données aux filières agricoles qui sont en difficulté.
13:19 Parce que quand il y a certaines filières agricoles, qui en fonction de cours des produits au niveau mondial augmentent,
13:27 là, il ne faut pas qu'il y ait des aides européennes.
13:29 Il faut que les aides européennes, elles aillent dans les secteurs en difficulté.
13:32 Ce qui permettra d'être beaucoup plus juste, et d'éviter l'effet de rente qu'il y a sur certaines subventions européennes.
13:40 - Alors Carole Delga, la sécheresse, vous avez parlé de la sécheresse avec le Premier ministre.
13:44 - Tout, bien sûr. - Et notamment dans les Pyrénées-Orientales.
13:46 Pourquoi ne pas faire du département des Pyrénées-Orientales un département pilote pour lutter justement contre la sécheresse ?
13:53 - Alors vous voyez M. Bourdain... - Est-ce que vous envisagez ? Oui.
13:55 - Mais M. Bourdain, je l'ai déjà demandé, il y a de ça trois mois, en tête à tête au président de la République.
13:59 - Et alors ? - Ce que j'ai indiqué, en tant que présidente de région de France, nous avons un problème de l'eau.
14:04 - Oui. - En Occitanie, la sécheresse.
14:06 - Oui. - Dans les Hauts-de-France, un amas d'eau qui est trop fort.
14:09 Donc nous devons avoir une politique de l'eau tout à fait différente dans ce pays.
14:13 Pour ce qui concerne donc l'Occitanie, j'ai demandé à ce que la région Occitanie soit une région pilote, une région expérimentale.
14:20 Et en effet, sur le département des Pyrénées-Orientales, nous devons avoir des modifications de la loi.
14:26 - Est-ce qu'on va amener de l'eau, je ne sais pas, par pipeline ? - Non, très concrètement, on doit commencer...
14:30 - Allez-y. - On doit commencer par la réutilisation des eaux usées.
14:33 - Oui. - Vous allez de l'autre côté des Pyrénées, en Espagne, il y a une réglementation qui est beaucoup plus souple.
14:38 Il faut donner plusieurs vies à l'eau. Donc il faut utiliser les eaux usées pour nettoyer, par exemple, les trottoirs de nos villes,
14:46 pour pouvoir aussi alimenter, par exemple, l'arboriculture.
14:50 On doit ensuite mieux mailler les réseaux d'eau potable.
14:54 C'est un domaine que je connais bien, j'y ai travaillé pendant plusieurs années,
14:58 et nous avons en France un déficit de maillage, que ce soit entre des gros tuyaux, que ce soit entre des canaux.
15:04 Et ensuite, nous devons permettre, et donc alléger les procédures administratives, pour la création de petites retenues collinaires.
15:11 - Mais dans l'urgence ? - Dans l'urgence. Parce que ça, c'est un règlement, c'est un décret.
15:16 Utiliser beaucoup plus les eaux usées, et dans l'urgence, ramener des procédures administratives à moins de 6 mois,
15:23 pour les petites retenues collinaires, qui permettront de stocker l'eau qui tombe de façon forte,
15:29 avec les fameuses orages de Sévénol qui maintenant sont sur toute la France.
15:34 Et puis également, ça permettra d'éviter les catastrophes liées aux inondations, quand il y a des forts amas d'eau.
15:40 - Bien, mais on ne va pas faire venir de l'eau par pipeline, ou par... non, dans les Pyrénées-Orientales ?
15:46 - Non, mais on va continuer... - Je dis ça parce que j'ai entendu cela, c'est pour ça.
15:50 - Oui, non, mais la région va continuer à étendre son réseau, qui s'appelle Aquadomicia,
15:55 où c'est une prise d'eau qu'il y a dans le Rhône, qui arrive aujourd'hui à la limite entre l'Héros et l'Aude,
16:01 et nous allons poursuivre cette canalisation, qui va arriver jusque dans les Pyrénées-Orientales,
16:07 mais dans les Pyrénées-Orientales, il doit y avoir une combinaison de solutions.
16:10 Et on doit par exemple relier le barrage de Vinsa avec Villeneuve-la-Rao, par exemple.
16:16 - Le Sénat, je change totalement de sujet, Carole Delga, le Sénat se prononce aujourd'hui sur l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution.
16:23 Les mots sont importants. "Liberté garantie à la femme d'avoir recours à une IVG".
16:30 Évidemment, vous soutenez, j'imagine, vous soutenez cette proposition. - 100%, même 200%.
16:37 - Je regarde ce que dit Gérard Larcher, "la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux à un moment où l'IVG n'est pas menacée".
16:47 Que lui répondez-vous ?
16:49 - L'IVG est menacée. L'IVG est menacée. Bien évidemment, vous avez vu sur CNews, cette émission qui était indigne,
16:58 où on était dans la propagande contre l'IVG, avec des informations assimilant l'IVG à un meurtre.
17:10 C'est inadmissible. L'IVG, il est menacé. Et les femmes, elles ont le droit de disposer de leur corps.
17:17 Et c'est pour ça qu'on ne peut pas d'un côté, encenser Simone Veil, et d'un autre côté, être contre l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
17:26 Nous en avons besoin. Les femmes en ont besoin. La société en a besoin.
17:30 Regardez ce qui se passe aussi aux Etats-Unis. Il y a de plus en plus de réactionnaires sur ces sujets.
17:36 Moi, ce que je veux, c'est que les femmes, elles décident de leur destin. Elles soient maîtres de leur destin.
17:40 Et personne n'en a l'heure à imposer. Et aujourd'hui, il y a une menace sur l'interruption volontaire de grossesse.
17:46 Et il faut absolument que cela soit constitutionnalisé. Parce qu'il y a une dérive qui existe en France et ailleurs dans le monde.
17:53 - Le député socialiste Jérôme Gage plaide pour une primaire de la gauche à la fin de l'année 2025. Vous avez vu cela ?
18:00 - Oui, oui, oui. - Oui, ça vous fait sourire. Vous êtes d'accord avec cette idée ou pas ? C'est une bonne idée ou pas ?
18:05 - Non mais franchement, moi, vu l'état de la France, je ne me pose pas la question d'une primaire. Non mais là, il faut être quand même un peu sérieux.
18:12 2027, ce n'est pas le sujet des Français. Le sujet des Français, c'est comment je fais pour que mon gosse arrive à avoir la bonne orientation.
18:21 Parce que là, ils sont en train, les parents, de réfléchir à Parcoursup qui est un enfer. Il faut avoir un bac +5.
18:29 - Vous supprimez Parcoursup d'ailleurs. - Non, non. Il faut adapter complètement. Parce qu'aujourd'hui, Parcoursup, vous savez ce qui se passe.
18:35 Soit vous avez un niveau intellectuel très, très élevé qui vous permet de déjouer les méandres, soit vous avez le fric et vous payez une boîte qui vous permet de contourner Parcoursup.
18:48 C'est cela la réalité. Et ce qu'il faut aujourd'hui, c'est redonner le pouvoir aux Français de choisir leur destin.
18:55 Et donc en premier, il faut investir massivement dans la formation des enseignants. Et il faut rétablir la semaine de 4 jours et demi.
19:04 Si on veut une lutte contre le déterminisme social, si on veut que les Français, ils croient de nouveau à la promesse républicaine.
19:11 Parce que quand on croit à la promesse républicaine, un, on va voter, on ne s'abstient pas. Et deux, on ne vote pas pour l'extrême droite.
19:19 Parce que les gens, pourquoi ils votent pour l'extrême droite ? Parce qu'ils sont désespérés.
19:23 Et donc on doit investir massivement dans l'éducation, la formation des enseignants et la semaine de 4 jours et demi.
19:29 Parce que la semaine de 4 jours et demi, ça permet d'avoir les savoirs de base, mais ça permet d'avoir une ouverture au monde,
19:35 d'apprendre les langues, de connaître la différence de tous les métiers.
19:39 - Semaine de 4 jours et demi, c'est-à-dire travail le mercredi matin ? Ou le samedi matin ?
19:43 - Là, c'est à décider, bien sûr, avec les enseignants et les parents d'élèves. Mais c'est une concertation à mener.
19:49 Semaine de 4 jours et demi, absolument c'est nécessaire.
19:52 - L'éducation nationale, un mot, puisque c'est votre région, c'est l'Occitanie, à Béziers, le maire Robert Ménard a expérimenté la tenue unique.
20:01 C'est une expérimentation positive, selon vous ?
20:04 - Tout d'abord, tout ça c'est de la politique spectacle.
20:07 - Ah bon ? - Non mais c'est de la politique spectacle. Vous vous rendez compte dans quel État est l'éducation nationale ?
20:12 - Mais qu'est-ce qui compte ? Ceux qui comptent, c'est ceux qui comptent de M. Bourdain.
20:16 - Non mais ce qui compte, c'est de mener des politiques utiles.
20:20 Qu'est-ce qui est utile aujourd'hui à l'éducation nationale ?
20:23 C'est l'uniforme, mais c'est du foutage de gueule.
20:26 Ce qui est utile pour l'éducation nationale, c'est d'avoir plus d'enseignants.
20:30 Parce que vous le savez, le nombre d'heures qui sont perdues par nos enfants, faute d'enseignants non remplacés.
20:37 Mais moi j'ai des courriers à n'en plus finir de la part des parents d'élèves.
20:41 - L'un n'empêche pas l'autre. - Mais concentrons-nous sur l'essentiel.
20:44 On est quand même dans des difficultés financières.
20:47 À France, il faut être lucide. On a un budget où l'endettement est trop fort.
20:51 Et on va aller dépenser de l'argent public sur des uniformes.
20:54 Alors qu'on n'a pas l'argent pour rémunérer correctement nos enseignants.
20:58 Ou on n'a pas l'argent pour recruter des enseignants. C'est inondéfiant.
21:02 - Qui a payé la mairie ? Qui a payé ? La région ?
21:05 - Non, non, moi la région, j'ai dit que c'était hors de question.
21:08 - Qui a payé l'uniforme ? - Je pense que c'est et la mairie et l'État.
21:11 Et la mairie et l'État. Je pense qu'il y a eu une participation de la mairie et généralement de l'État.
21:15 - Et la région ? Jamais la région Occitanie ne financera ?
21:18 - Non, mais moi je ne dépense pas d'argent public à des âneries.
21:21 Voilà. Fait que ce soit bien clair. - C'est une ânerie ?
21:23 - Ce qu'il est nécessaire, l'argent public de la région, pour l'éducation.
21:27 Je fournis tous les manuels scolaires à tous mes lycéens.
21:30 Je fournis l'ordinateur et c'est la gratuité des transports scolaires.
21:33 Ça, je peux vous assurer que c'est bon pour le pouvoir d'achat.
21:36 Et ça c'est bon pour donner espoir dans l'avenir à nos jeunes.
21:39 - Voilà un programme de candidate en 2027, ça non ?
21:42 - Non, non. - Même si ça n'intéresse pas les Français ?
21:44 - Non, non. - Ça vous intéresse forcément ?
21:46 - Déjà ce n'est pas un programme. C'est la réalité de mon action politique
21:49 en tant que présidente de la région Occitanie. - Et bien justement.
21:52 Justement, c'est un laboratoire.
21:54 - C'est un laboratoire pour la gauche, oui.
21:56 - Pour la gauche et pour 2027, pourquoi pas, non ?
21:59 - Non, non, mais voyez, c'est pour ça que les élites parisiennes
22:02 feraient bien de s'inspirer. - Non, non, ce ne sont pas des élites.
22:04 - Elles feraient bien de s'inspirer de ce qui se fait sur le terrain.
22:06 - Alors qu'est-ce que vous aimeriez faire de plus ?
22:08 Vous êtes présidente des régions de France. - Oui, tout à fait.
22:11 - Qu'est-ce que vous demandez comme liberté supplémentaire ?
22:15 Comme décentralisation supplémentaire ?
22:18 Si vous aviez deux choses à demander au gouvernement, au pouvoir,
22:22 au président de la République. - Nous l'avons déjà fait.
22:25 On a déposé un livre blanc auprès du président de la République,
22:28 tous les présidents de région, les 18 présidents de région,
22:31 et nous avons fait deux demandes.
22:33 Tout d'abord l'orientation. Il faut déléguer l'orientation scolaire,
22:37 la découverte des métiers, la connaissance des parcours de formation aux régions.
22:42 Parce que qui c'est qui fait le lien entre l'éducation et le monde de l'entreprise ?
22:46 Ce sont les régions.
22:48 La deuxième demande, c'est sur la question des transports.
22:51 Nous devons arrêter d'avoir plein d'intervenants,
22:55 plein de collectivités locales et l'État,
22:58 qui interviennent un coup dans le ferroviaire, un coup sur les routes,
23:02 un coup sur les bus, un coup sur les cars.
23:05 On doit en France avoir une offre de transport beaucoup plus forte.
23:09 Tout d'abord, ce que nous avons demandé,
23:11 c'est 100 milliards d'investissement dans le ferroviaire.
23:14 Et pas d'ici 2040, mais d'ici 2033.
23:19 C'était notre demande absolue.
23:21 Il faut investir massivement dans le ferroviaire,
23:24 parce que sinon la moitié... - Rouvrir des petites lignes.
23:26 - Rouvrir des petites lignes, comme je l'ai fait sur la rive droite du Rhône dans le Gard,
23:31 comme je vais le faire en fin d'année dans le Cominge,
23:34 avec la ligne Montrégeau-Luchon,
23:36 où les premiers trains à hydrogène de France vont circuler.
23:40 Donc les présidents de régions, ce que nous demandons,
23:42 plus de pouvoir sur les transports,
23:44 faire en sorte que dans les grandes agglomérations,
23:47 il y ait la région et l'ensemble des collectivités
23:51 qui soient regroupées dans une structure unique,
23:53 pour pouvoir avoir plus de trains, plus de métros, plus de trams, plus de vélos,
23:59 et que nous puissions faciliter la mobilité collective,
24:02 parce que c'est absolument nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.
24:06 - Alors la mobilité collective, l'A69, elle n'est pas garantie pour l'instant.
24:11 Où est-ce que vous en êtes sur cette A69 ?
24:14 - C'est un chantier qui avance, c'est plus de 200 millions d'euros de travaux qui sont réalisés.
24:19 - Et il ira au bout, quoi qu'il arrive.
24:21 - Le gouvernement a redit que ce chantier qu'il a décidé sera mené jusqu'au bout,
24:28 parce qu'il a respecté toutes les procédures légales.
24:31 - Donc il sera conduit jusqu'au bout.
24:33 Même chose pour la ligne de Bordeaux à Toulouse, la ligne évidemment LGV ?
24:40 - Alors sur l'autoroute, le Premier ministre m'a confirmé sa volonté d'aller jusqu'au bout.
24:45 - Vous avez eu confirmation sur la ligne Bordeaux-Toulouse ?
24:48 - J'ai eu aussi confirmation, puisque je suis présidente de la société de financement de Toulouse-Bordeaux,
24:54 Bordeaux-Dax, c'est très important.
24:56 - C'est vrai, c'est vrai.
24:58 - Toulouse-Bordeaux, Bordeaux-Dax.
25:00 - Exactement, et donc nous sommes en train d'avancer, et d'ailleurs les travaux ont débuté cette semaine sur le nord de Toulouse.
25:06 - Là aussi ça ira au bout ?
25:08 - Au bout, bien entendu, c'est absolument nécessaire pour avoir plus de trains du quotidien.
25:14 Si on veut des RER métropolitains, il faut avoir une deuxième ligne ferroviaire,
25:18 que ce soit sur Bordeaux ou que ce soit sur Toulouse, et pour aussi être connecté.
25:23 Moi j'en ai ras le bol que l'Occitanie, elle soit la dernière roue du carrosse,
25:28 les deux tiers des français qui sont à plus de 4 heures de Paris,
25:33 - Sont en Occitanie ?
25:34 - Ils sont chez moi, en Occitanie.
25:36 Donc moi, les Occitans et les Catalans, ils ne sont pas les derniers, ils sont les premiers,
25:40 et je me bats pour qu'ils aient les LGV, que ce soit sur la région de Toulousaine, ou que ce soit aussi pour Perpignan.
25:46 - Merci Carole Delga, merci d'être venue nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
25:51 Il est 8h59 après les infos, vous réagissez évidemment sur tout ce que vous avez entendu.
25:56 0826 300 300.
25:58 100 300.