Avec Carole Delga (PS), Présidente de la Région Occitanie.
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NewsTranscription
00:00 Carole Delga qui est la présidente de la région Occitanie.
00:03 Carole Delga, bonjour. - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
00:06 Regardons ce qui se passe au Proche-Orient. Bande de Gaza Israël, depuis samedi plus de 3 000 morts
00:12 en Israël et à Gaza, civils et militaires. 11 Français morts, 18 disparus dont des enfants probablement
00:19 enlevés, précisé hier Elisabeth Born.
00:22 Des enfants de familles d'Occitanie.
00:24 Est-ce qu'il y a des familles d'Occitanie qui sont touchées directement ?
00:28 Oui, il y a des familles d'Occitanie qui sont touchées,
00:31 qui sont bien sûr inquiètes parce que c'est l'horreur, l'horreur absolue.
00:36 On découvre vraiment le terrorisme
00:39 dans sa forme
00:41 la plus
00:43 inhumaine qui est en train d'embraser
00:47 ce territoire du Proche-Orient. - Vous n'hésitez pas à envoyer le mot terrorisme, je vois, Carole Delga.
00:52 - Non, non, on y reviendra, mais moi je pense qu'il faut rappeler les horreurs des enfants décapités,
00:59 des civils qui sont
01:02 complètement à l'agonie et c'est pour ça que nous devons
01:06 amener bien sûr un soutien, qualifier les actes de terrorisme
01:11 islamiste, ceux qu'ils sont, et puis bien sûr amener une solution par la diplomatie internationale.
01:18 Rappelez qu'il y a besoin de deux États, et l'État d'Israël et l'État palestinien, et qu'on ne peut pas rester
01:25 sur cette position mutique de la France et de l'Europe depuis les accords d'Abraham.
01:31 Nous devons être force de proposition, il doit y avoir une diplomatie internationale.
01:35 - Alors, revenons là-dessus, le siège complet de la bande de Gaza est en cours par l'armée israélienne,
01:41 l'opération terrestre de l'armée israélienne serait imminente, la vie des otages doit-elle être
01:47 préservée ? Est-ce que la vie des otages doit passer avant toute vengeance ou toute volonté d'éradiquer le Hamas ?
01:54 - Bien sûr, dans ma position, c'est de dire que bien entendu on doit être dans des solutions de paix,
02:02 de pacification, mais là on est dans une telle horreur qu'il y a
02:08 un instinct de vouloir se défendre et de devoir avoir des représailles. Mais quand on est en
02:15 responsabilité politique, on doit au contraire amener des solutions
02:19 d'apaisement et on doit rappeler que pour les peuples, pour tous les peuples du monde entier, qu'ils soient palestiniens, qu'ils soient israéliens,
02:27 il est nécessaire de construire la paix et qu'on ne peut pas être dans des guerres perpétuelles et on ne peut pas
02:33 se taire face au terrorisme. - Oui mais Carole Delgad, très bien, mais négocier avec qui ?
02:38 Qui peut négocier aujourd'hui ? Israël ne va pas négocier directement avec le Hamas ?
02:43 Vous vous en doutez ? Alors négocier avec qui ? Avec une autorité palestinienne qui est déconsidérée ?
02:48 Qu'Israël a peut-être volontairement
02:51 déconsidéré ? - Oui, que le gouvernement d'extrême droite à Israël a joué un jeu très dangereux et maintenant ils en sont
03:02 victimes. Mais là pour autant on n'avait pas à avoir ce genre de considération au niveau de la diplomatie
03:10 internationale. On doit à tout prix absolument mettre en place un dialogue, en effet avec la difficulté de trouver
03:17 un interlocuteur, quel est le bon médiateur.
03:19 Mais nous devons y participer, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas être juste... - La France, l'Union Européenne ?
03:25 La France, l'Union Européenne, nous ne pouvons pas juste
03:28 être dans la compassion, bien évident, mais on doit aussi amener des solutions et on ne doit pas
03:36 désacerber la haine entre les peuples. On doit en effet trouver une voie de médiation. Je vous le dis clairement, je pense qu'il faut qu'il y ait
03:43 plusieurs pays qui construisent cette médiation. Il n'y aura pas un seul pays qui va pouvoir
03:50 rétablir les conditions d'un dialogue et il faut être dans le respect, mais à tout prix être un artisan de la paix.
03:58 Emmanuel Macron ce soir à la télévision, il va rencontrer tous les chefs de parti à la mi-journée.
04:04 Cinq jours après, il réagit cinq jours après. Mieux vaut tard que jamais ?
04:08 Carole Delga ? - Mais surtout ce qui est terrible, c'est que depuis 2020, depuis les accords d'Abraham,
04:14 on a fait comme si tout allait bien et on n'a pas continué ce travail de construction de la paix.
04:21 C'est cela le vrai sujet. Le vrai sujet, c'est que la France a renoncé à son rôle fondamental...
04:28 - Nous n'existons plus diplomatiquement dans la région depuis Jacques Chirac ?
04:32 - Oui, je partage en effet... - Je vous pose la question.
04:36 - Oui, parce que mes d'autres... que moi, je fais une analyse et je partage en effet que depuis Jacques Chirac,
04:42 nous n'avons pas été assez présents sur ces sujets du Proche-Orient.
04:48 Et nous n'avons pas été fidèles à la position constante de la France d'avoir deux États,
04:55 d'avoir la construction qui permet à ces peuples, à ces populations de vivre en paix.
05:01 Qu'est-ce que demandent les palestiniens et qu'est-ce que demandent les israéliens ?
05:04 C'est de vivre en paix. Et aujourd'hui, ils sont victimes d'une organisation terroriste qui s'appelle le Hamas
05:12 et d'un gouvernement d'extrême droite qui a pris le pouvoir en Israël.
05:18 - Alors, importation en France de ce conflit, c'est le risque majeur évidemment ici, chez nous.
05:24 Est-ce que les juifs d'Occitanie sont en danger aujourd'hui, Carole Delca?
05:28 - Les juifs de France se sentent en effet menacés, comme tous les juifs dans le monde.
05:35 Et moi, vraiment le message que je tiens à faire passer, c'est qu'en France, nous avons la République.
05:42 Et la République, c'est notre bien le plus précieux.
05:45 Parce que la République, elle protège tous ses enfants,
05:48 quelles que soient leurs confessions ou même pour les personnes, bien entendu, qui ne croient pas.
05:53 C'est ça la laïcité.
05:54 Donc, on doit respecter la laïcité, respecter la liberté de croire ou de ne pas croire.
06:02 Et les religions doivent être dans la sphère privée.
06:04 Et donc, le message que je passe à tous les Françaises et à tous les Français,
06:08 c'est un message de pacification.
06:10 On ne juge pas les gens en fonction de leur religion ou en fonction du fait qu'ils ne croient pas.
06:16 Chacun est libre.
06:18 Toutes les religions sont respectables et elles doivent rester dans la sphère privée.
06:22 - Est-ce qu'il y a des tensions dans les écoles ?
06:24 Vous avez entendu parler de tensions, c'est revenu jusqu'à vous,
06:28 de tensions dans les collèges, les lycées, les écoles d'Occitanie ?
06:33 - Alors, les régions, nous avons la responsabilité des lycées.
06:36 Et donc, en tant que présidente de région, j'ai renforcé la sécurité dans mes lycées.
06:41 Et puis, l'Occitanie, nous sommes une terre très sensible à toutes ces questions,
06:47 vraiment sur l'islamisme, sur l'attaque de l'autre, sur les questions républicaines.
06:55 Parce que je rappelle que les premiers enfants morts 67 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale
07:03 sur le sol français, c'est à Toulouse.
07:05 - C'est à Toulouse.
07:06 - Ces trois enfants.
07:07 - Mohamed Merah.
07:07 - Voilà, les attentats de Mohamed Merah.
07:09 Et puis, nous avons aussi cette tradition fidèle à la République,
07:13 parce que la République, nous l'avons vue tomber de l'autre côté des Pyrénées.
07:16 Voilà, nous sommes profondément marqués par la défaite de la République espagnole.
07:22 Et c'est pourquoi nous sommes très attachés à la lutte contre le racisme,
07:26 à la lutte contre l'antisémitisme.
07:28 - Est-ce qu'il faut interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes en France ?
07:31 - Oui, oui, tout à fait.
07:32 - Vous êtes claire ?
07:33 - Oui, je suis claire, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas prendre le risque d'embraser la France
07:39 et d'être dans des postures qui vont, en fait, créer une opposition entre musulmans et entre juifs.
07:48 La France, elle est laïque.
07:50 Chaque enfant a sa place, quelle que soit sa religion,
07:54 et quel que soit le fait qu'il croit ou qu'il ne croit pas.
07:57 - Alors, Carole Delga ou la République chevillée au corps, si je comprends bien,
08:00 le NPA et le mouvement des indigènes de la République doivent-ils être poursuivis devant la justice
08:07 et sanctionnés pour apologie du terrorisme ?
08:10 - Toute parole, toute parole qui fait la promotion,
08:15 toute parole qui a de la complaisance vis-à-vis du terrorisme, oui, doit être sanctionnée.
08:20 C'est une question d'honneur, c'est une question de dignité.
08:26 On ne peut pas tomber dans cette faillite morale.
08:28 Les valeurs, c'est essentiel.
08:30 - LFI parle de crime de guerre, la France insoumise parle de crime de guerre,
08:35 mais refuse de qualifier le Hamas de mouvement terroriste.
08:39 Dans son premier communiqué samedi, LFI a renvoyé dos à dos la politique israélienne
08:44 et les attaques terroristes du Hamas.
08:47 J'ai une question simple.
08:49 Vous connaissez Jean-Luc Mélenchon ?
08:50 Pourquoi, selon vous, Jean-Luc Mélenchon et ses proches à LFI
08:54 refusent-ils de qualifier le Hamas de mouvement terroriste ? Pourquoi, selon vous ?
08:58 - Parce que là, on est dans des considérations électoralistes
09:02 et en fait, on n'est pas digne de cadre républicain
09:08 que nous devons, toutes et tous, dans nos différences politiques, défendre absolument.
09:14 - Pas digne du cadre républicain ?
09:15 - Mais bien entendu, quand on n'est pas capable de qualifier le Hamas
09:21 de mouvement terroriste islamiste, on n'est pas digne du cadre républicain.
09:25 - Est-ce que Jean-Luc Mélenchon s'est déshonoré ?
09:27 - Mais bien entendu que c'est un déshonneur de ne pas reconnaître
09:33 le mouvement terroriste qu'est le Hamas.
09:35 On doit être très ferme, parce que sinon, c'est l'inhumanité
09:40 et c'est vraiment la sortie du cadre républicain.
09:43 Donc là, les valeurs sont essentielles.
09:45 - Mais que cherche-t-il, selon vous, à élargir sa base électorale ?
09:49 Est-ce que vous allez jusqu'à penser que son antisionisme
09:55 le conduit à de l'antisémitisme ?
09:57 - Non, je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon soit antisémite.
10:01 Il ne faut pas être dans l'escalade.
10:03 - Je vous pose simplement la question.
10:06 - Je pense que Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants de la France Insoumise
10:10 ont fait une faute morale et une faute éthique.
10:15 Et donc, moi, je demande à ce que nous soyons en conscience,
10:21 toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la République,
10:24 très ferme sur ces sujets, et en indiquant
10:27 que quand il y a la moindre complaisance vis-à-vis du terrorisme,
10:31 eh bien, on considère que nous ne pouvons pas travailler avec ces personnes-là,
10:36 parce qu'ils se mettent en dehors du champ républicain.
10:39 - Vous ne travaillez pas avec la France Insoumise, vous, Carole Delga ?
10:43 - Je ne travaille pas avec celles et ceux qui, à la France Insoumise ou ailleurs,
10:48 ne qualifient pas leur masse d'organisation terroriste.
10:53 - Est-ce que vous demandez aux PS de quitter la NUPES ?
10:56 - J'ai demandé aux PS de rester fidèles au discours,
11:03 bien entendu, devant l'acnéssette de François Mitterrand,
11:06 et d'indiquer qu'il ne peut pas y avoir de pacte,
11:11 il ne peut pas y avoir d'union sur des bases qui sont aussi dangereuses,
11:16 c'est-à-dire des bases qui ne reconnaissent pas les fondements
11:19 de la démocratie et de la République.
11:21 Donc le parti socialiste doit être dans une position d'honneur,
11:27 dans une position de fidélité à la République,
11:30 - Donc quitter la NUPES ?
11:31 - et indiquer que nous n'avons aucun point commun
11:35 avec les gens qui ne reconnaissent pas les actes terroristes.
11:39 - Donc quitter la NUPES ?
11:40 - Et donc avoir, sur toute forme de collaboration,
11:45 avec les membres de LFI...
11:48 - Donc quitter la NUPES ?
11:49 - Je répéterai ma question parce que vous ne répondez pas.
11:52 - Et moi je vais aller au bout, monsieur Bourdin,
11:53 - Allez-y, allez-y, allez au bout, ça prend du temps,
11:56 mais allez au bout, Carole Delgar !
11:58 - Non, mais parce que c'est un sujet important.
11:59 - Alors quitter la NUPES ou pas ?
12:00 - Le parti socialiste doit affirmer, je vais être très clair,
12:04 le parti socialiste doit affirmer que nous n'avons aucune possibilité
12:11 de travailler avec toutes celles et tous ceux
12:14 qui nient le caractère terroriste du Hamas,
12:16 donc les dirigeants de la France Insoumise.
12:19 Certains députés qui en effet, de la France Insoumise,
12:22 ont nié le caractère terroriste ou n'ont pas voulu le prononcer.
12:26 Nous ne pouvons pas travailler avec ces élus, ce n'est pas possible.
12:31 Mais c'est vrai aussi pour le NPA...
12:32 - Est-ce que vous demandez au PS de quitter la NUPES ?
12:35 Vous ne répondez pas.
12:36 Oui ou non ?
12:37 - Je l'ai écrit, oui, nous devons quitter la NUPES
12:42 et toute forme de collaboration avec les élus de la France Insoumise.
12:45 - Est-ce que vous allez quitter le PS s'il reste dans la NUPES avec El-Effi ?
12:50 - Je pense qu'en premier, on doit, au niveau du parti socialiste,
12:54 mener le combat.
12:55 Moi, je reste fidèle aux valeurs socialistes, fidèle aussi aux militants,
13:00 et je ne peux pas accepter que mon parti ait cette faillite morale.
13:04 Je pense que mardi soir, il y avait un bureau national,
13:06 il y aurait dû y avoir un vote sur ce conflit et sur le soutien...
13:12 - Le vote, c'est simple, on ne reste pas dans la NUPES, non ?
13:15 - En premier, on vote sur les valeurs.
13:17 C'est quand même terrible que, mardi soir, le parti socialiste n'ait pas eu une expression.
13:23 Alors qu'au niveau du groupe socialiste à l'Assemblée nationale,
13:27 Olivier Faure a porté une voix dans l'enceinte de l'hémicycle.
13:32 Pourquoi le parti socialiste, depuis ce week-end, n'a pas une expression claire ?
13:38 Donc il est urgent que samedi, il y ait une expression
13:42 qui condamne les actes terroristes et qui indique que nous ne pouvons pas travailler
13:48 avec celles et ceux qui nient le caractère terroriste de la France.
13:52 - Vous demandez le départ de la NUPES ?
13:57 - Oui, monsieur Bourdenois. - Ah oui, puisque vous êtes membre du PS !
13:59 - Tout à fait, mais bien sûr, mais tout le monde connaît ma position.
14:01 - Oui, mais moi j'aime quand elle est clarifiée, Carole Delga.
14:05 - Je vais vous rappeler, il y a 18 mois, quand je me suis opposée au mouvement de la NUPES,
14:10 mon premier argument c'était de dire qu'on ne peut pas pactiser avec des élus
14:15 qui ont défilé aux côtés des frères islamistes lors de la manifestation de novembre 2019.
14:21 Et surtout, ce que je dois vous dire, c'est que ce n'est pas une question juste de NUPES,
14:25 c'est une question de fidélité à la mémoire des enfants qui ont été décapités.
14:32 C'est ça la question. La question, ce n'est pas juste un petit arrangement
14:37 entre amis comme certains veulent le dire, c'est d'être à la hauteur de la mémoire
14:42 de celles et de ceux qui sont morts sous des actes terroristes.
14:47 C'est cela. Le parti socialiste doit être à la hauteur de la mémoire de celles et de ceux
14:53 qui sont tués par des terroristes. Et je demande à ce que mon parti le soit très rapidement.
15:00 - Bien. Plus de 50% des Français considèrent que le parti El-Efi est plus dangereux
15:06 pour la démocratie que le Rassemblement National. Vous êtes surprise ?
15:11 - Non. Non, non, je ne suis pas surprise. D'ailleurs, c'est ce que je martèle depuis 18 mois
15:17 en indiquant que cette culture de la confitualité qui est développée par les dirigeants de El-Efi
15:26 crée de la peur dans les populations. Et en termes clairs, nous avons des gens
15:33 qui préfèrent voter Marine Le Pen que Jean-Luc Mélenchon.
15:36 - El-Efi, allié objectif du RN ?
15:39 - Non, ça je ne confonds pas. Je ne confonds pas El-Efi et le Rassemblement National.
15:45 Et d'ailleurs, quand même, il y a un sujet qui passe sous silence et qui est très étonnant,
15:49 c'est que mardi après-midi à l'Assemblée Nationale, quand Marine Le Pen s'est exprimée,
15:55 eh bien il y a des députés LR qui ont applaudi. Moi, je sais ce que c'est que le Rassemblement National.
16:02 Dans ma région, je connais leurs politiques qui ne sont que racisme et qui ne sont que stigmatisation.
16:09 Donc on doit combattre, bien entendu, l'extrême droite et on doit combattre ceux, à El-Efi,
16:16 qui nient le caractère terroriste du Hamas.
16:19 - Alors, le RN, parlons-en, est contre la réforme du RSA. Vous savez la réforme du RSA,
16:23 15 heures d'activité par semaine pour les bénéficiaires, il y a des expériences qui sont conduites un peu partout.
16:29 Vous êtes pour ou contre, vous, cette réforme ?
16:31 - Non, mais moi, cette réforme qui stigmatise les pauvres, voulant les faire passer pour des confliteurs.
16:35 - Il y a des expérimentations qui marchent très fort dans plusieurs départements, qui marchent très bien.
16:39 - Non, non, mais écoutez, la plupart...
16:40 - Donc vous êtes comme le RN, vous êtes sur la même position.
16:43 - Non, non, non.
16:44 - Non, mais pardon, Karol Zenga, vous êtes sur la même position.
16:46 - Non, monsieur Bourdin, ça, il y a des mots qui ne peuvent pas être utilisés.
16:49 - Bon, d'accord, d'accord.
16:50 - Moi, je ne suis jamais, jamais sur la même position de l'extrême droite, voilà.
16:55 Parce que moi, j'aime mon pays et j'aime la République. Et je n'aurai jamais la moindre compromission.
17:00 Et quand l'extrême droite a une position, eh bien, je la combats.
17:03 Et c'est comme ça qu'en Occitanie, on a fait passer le Front National de 34% à 24%.
17:08 En étant ferme sur les valeurs et en menant des solutions à nos concitoyens.
17:13 Donc, parce que, vous l'indiquez, il y a un sentiment d'abandon dans...
17:17 - Sauf qu'en Occitanie, il y a des maires et reines de villes importantes.
17:21 - Oui, tout à fait.
17:22 - Perpignan, Bocquer et d'autres villes, hein. Vous le savez.
17:25 - C'est pour ça que moi, le combat sur les idées de l'extrême droite, je le fais tous les jours sur le terrain.
17:31 Et tous les jours sur le terrain, c'est en amenant des solutions à mes concitoyens
17:34 et en même temps, en étant très ferme sur les valeurs.
17:37 Parce que rappeler que les idées d'extrême droite, ce sont des idées qui ont inspiré les régimes fascistes et nazis,
17:43 c'est indispensable de le rappeler dans ce pays.
17:46 - Bien, l'autoroute A69, Toulouse-Castre, demain, nouvelle réunion pour apaiser les tensions avec les opposants,
17:51 les grévistes de la faim, le défrichement est suspendu, je sais que vous le regrettez,
17:57 les associations réclament un moratoire, est-ce que ce chantier se poursuivra ?
18:04 Oui ou non ? On commence à se poser la question.
18:06 - Alors, tout d'abord, je tiens à dire qu'aucun chantier ne mérite qu'il y ait des hommes et des femmes qui mettent leur vie en danger.
18:15 Et c'est pourquoi j'ai constamment appelé celles et ceux qui ont fait la grève de la faim à stopper la grève de la faim.
18:22 On est dans un État démocratique, on peut avoir des différences, mais il y a un État de droit,
18:28 il y a des décisions qui, après beaucoup de concertations, 500 réunions, ont été prises.
18:33 - Donc l'État de droit doit s'appliquer ?
18:35 - L'État de droit doit s'appliquer dans une ouverture d'esprit, et c'est pourquoi j'ai reçu Thomas Braille, des grévistes de la faim.
18:43 Hier encore, j'avais une réunion de travail avec les scientifiques qui sont opposés à ce projet.
18:49 Mais il y a une procédure juridique qui a été mise en œuvre.
18:55 Tous les recours qui ont été portés contre cette procédure ont été perdus.
19:00 Et nous avons besoin d'avoir un projet pour ce sud du Tarn.
19:05 - Le chantier se poursuivra ou pas ?
19:08 - La décision appartient au gouvernement, ce n'est pas Carole Delga qui est maître d'ouvrage, qui est décisionnaire.
19:14 Ce que Carole Delga dit et ce qu'elle fait, c'est que nous avons un territoire sur le sud du Tarn qui a perdu de la population,
19:25 qui a un taux de pauvreté qui est supérieur de 40% à la moyenne nationale.
19:29 Et juste à côté, j'ai une aire urbaine toulousaine qui gagne 20 000 nouveaux habitants.
19:33 Moi, mon défi, mon job, c'est de faire en sorte que la progression démographique que connaît Toulouse,
19:39 elle puisse se répartir sur les villes moyennes et que Castre puisse en bénéficier.
19:44 Quelle est la solution ? Il faut de l'enseignement supérieur.
19:47 La région a investi près de 10 millions d'euros ces dernières années pour qu'il y ait plus d'étudiants à Castre.
19:53 Qu'est-ce qu'il faut ? Il faut bien entendu des lycées rénovés. Nous le faisons.
19:56 Il faut de la culture, le musée Goya et il faut des infrastructures de transport.
20:00 Quelle est la solution pour les infrastructures de transport ? Le rail.
20:04 En Occitanie, on est la région qui investit le plus dans le rail.
20:07 13 millions de billets à 1 euro, c'est la région la moins chère de France pour le train.
20:11 Mais le rail, dans ce territoire-là, n'est pas la solution.
20:15 Parce que de doubler la ligne ferroviaire et de l'électrifier,
20:19 parce qu'aujourd'hui, c'est quand même une locomotive diesel,
20:22 eh bien c'est un milliard. Un milliard.
20:25 Ce n'est pas possible d'investir un milliard dans la ligne ferroviaire.
20:29 - Interurbains qui rouleront à l'hydrogène.
20:31 - Donc la seule solution, c'est une autoroute. Cette autoroute, elle est nécessaire.
20:37 C'est la seule solution. Quand on peut privilégier le rail, l'Occitanie le fait.
20:41 J'ai réouvert des lignes, exemple dans le Gard, avec la rive droite du Rhône.
20:47 Mais dans le cas du sud du Tarn, le rail n'est pas la solution.
20:50 Parce que c'est un milliard.
20:51 - Mais Carole Delga, ça veut dire quoi ?
20:53 Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous craignez que ce chantier n'aboutisse pas ?
20:56 Vous le craignez ? - Aujourd'hui, je ne craigne pas.
20:58 Aujourd'hui, je ne craigne pas. J'amène un discours de vérité et je démontre que la région...
21:03 - Mais les grévistes de la fin sont en train de prendre en otage le chantier ? Oui ou non ?
21:08 - Aujourd'hui, non, puisque le ministre des Transports a encore renouvelé, d'ailleurs sur vos ondes,
21:14 il me semble, il y a le saint quelques jours, le fait que le chantier continuerait.
21:18 Et en effet, le chantier doit continuer.
21:21 - Oui, le chantier doit continuer. Vous êtes persuadé qu'il aurait au bout ce chantier ?
21:25 - Dans tous les cas, non, non, non.
21:27 - Vous n'êtes pas certain que vous soyez persuadé ?
21:29 - Non, non, ne vous inquiétez pas. De moi, j'en suis sûre.
21:31 - De vous, oui. Mais vous craignez une faiblesse de l'État ?
21:33 - Non, je ne pense pas, parce qu'on doit quand même faire en sorte que l'État soit bien sûr dans le dialogue.
21:40 - Imaginez, il va y avoir des manifestations, des manifestations.
21:42 - L'État doit défendre l'État de droit. Voilà, il doit défendre l'État de droit.
21:47 Et la question des compensations environnementales, la question de la tarification, nous pouvons encore la travailler.
21:53 - Les grévistes de la faim et de la soif doivent être conduits à l'hôpital s'ils continuent leur grève de la faim et de la soif.
22:00 - Ce qu'il faut, c'est rappeler que nous sommes dans un État démocratique, que nous avons des instances de dialogue,
22:06 et que nous sommes toujours ouverts au dialogue, mais qu'il y a des décisions légales.
22:11 Je vous rappelle que le contrat de concession avec l'entreprise a été signé il y a 18 mois.
22:16 Il y a 18 mois, au bout d'un processus de plus de 4 ans de concertation.
22:22 Ce projet est la seule solution pour désenclaver le sud du Tarn, pour faire en sorte qu'on arrête d'avoir de la concentration de population sur Toulouse,
22:31 et pour faire en sorte qu'il y ait une dynamique dans le sud du Tarn.
22:35 - Est-ce que ce projet aboutira ?
22:37 - Ce projet, il doit aboutir en effet.
22:39 - Il doit ? Nous verrons.
22:41 - Merci Carole Dahlga d'être venue nous voir ce matin.