Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Alors comprenons-nous bien, nous sommes non pas dans une consultation, nous sommes dans une négociation.
00:10On est pour l'instant dans une phase où c'est difficile de dire ce qu'il en sera au final,
00:14mais en tout cas, il y a la volonté exprimée de part et d'autre d'aboutir à un accord.
00:19Je continue à avoir l'espoir qu'il n'est pas la bêtise d'aller au bout de cette démarche,
00:23qu'il ne détruise pas le front que nous avons constitué.
00:26La gauche du tout ou rien, c'est aujourd'hui la gauche du rien.
00:29Je parle au nom de millions de gens qui ne veulent pas participer à cette mascarade.
00:34On peut effectivement s'ébrouer chaque matin et s'agiter en expliquant qu'il faudrait que le Président démissionne.
00:41Mais enfin, le Président n'a pas démissionné.
00:45Et le Premier ministre pourrait réfléchir à rouvrir le chantier des retraites en espérant faire passer son budget.
00:50Sans se faire censurer, socialistes, écologistes et communistes auront accepté de négocier avec lui.
00:56Mais Sans et les filles, Jean-Luc Mélenchon dénonce à une forfaiture de ses partenaires de gauche
01:01une négociation dans le dos du Nouveau Front Populaire et de son programme.
01:04Alors parlons vrai, est-ce qu'un accord de non-censure qui est en train de se tramer ainsi signifierait l'implosion du Nouveau Front Populaire ?
01:11Et à cette question, PS, écologistes, PCF, doit-il passer un pacte de non-censure avec le gouvernement ?
01:16Vous dites non à 84%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:21Philippe Bilger, ces bagarres.
01:24Oui, ma chère Cécile, je me rends compte que devant des analyses politiques de haut niveau, je me sens un peu naïf.
01:36Non mais je veux dire par là que, bêtement, superficiellement, je crédite le Premier ministre et Éric Lombard, le ministre,
01:47de faire des efforts, d'être sincère dans leur volonté de compromis avec la gauche.
01:55Et là où ma naïveté peut être atteinte des degrés insupportables, c'est que je crois que peut-être les socialistes
02:03pourraient accepter la proposition de remettre un petit peu à plat les retraites pour ne pas voter la motion de censure
02:13parce qu'ils constateraient que ce dessin émane d'un ministre de gauche.
02:18Mais je crois comprendre que tout cela est de la pure naïveté de ma part.
02:25Mais est-ce que la vie politique, parfois, n'offre pas des miracles ?
02:32Vous êtes notre docteur S-gauche ce soir, François Puponi.
02:35Non mais moi je suis... Enfin c'est un théâtre que l'on vit.
02:38La vraie question, c'est la motion de censure, ça sera pour le budget.
02:41Ça ne va pas être le 14 janvier, elle ne sera pas votée.
02:44Le Ration nationale ne la votera pas.
02:46Donc les socialistes font croire qu'ils attendent une réponse.
02:50C'est l'ordre du budget.
02:51Moi ce que je ne comprends pas dans les négociations actuelles, c'est qu'on ne négocie pas la loi de finances.
02:56La réforme de retraite, on l'a eu tout à l'heure, il va falloir 6 mois, 1 an, 2 ans avant de trouver une solution.
03:01La question c'est est-ce qu'on augmente les impôts ou pas ?
03:03Est-ce que les socialistes acceptent de voter une loi de finances et de ne pas censurer un gouvernement
03:07qui ne l'augmentera pas les impôts ?
03:09Puisque la droite et l'extrême droite disent qu'on ne veut pas d'augmentation d'impôts.
03:12On veut des économies, on ne veut pas d'augmentation d'impôts.
03:15C'est là où ça joue.
03:16Alors qu'il y en aura.
03:17Ah non je ne suis pas sûr.
03:18Éric Plombard avait dit un petit peu.
03:20Oui un petit peu, mais il y aura peut-être 5 milliards.
03:22Mais ce n'est pas les 40 milliards que Barnier proposait.
03:25Et qu'ils iront taper au CAC 40 etc.
03:27Surtout que l'Europe réclame que 30 milliards d'économies, pas les 60 milliards de Courson.
03:35Le rapporteur général du budget l'a dit.
03:37L'Europe ne demande que 30 milliards, faisons 30 milliards.
03:39Ça sera déjà un effort.
03:41Mais par contre, que les socialistes aujourd'hui ou les verts ou les communistes
03:45fassent semblant de découvrir Jean-Luc Mélenchon.
03:48C'est tout simplement surréaliste.
03:50Ils savaient très bien qui il était lorsqu'ils ont demandé ses voix pour se faire réélire.
03:54Et le lendemain, ils disent qu'il n'est pas correct, qu'il n'est pas gentil, qu'il n'est pas sérieux.
03:57Ils ont utilisé leurs voix.
03:59Le lendemain, ils font croire qu'ils ne sont plus avec lui.
04:02Mais demain, il y a une dissolution, ils retourneront avec lui.
04:04Et ça, cette hypocrisie-là, moi, elle m'est insupportable.
04:07– Mickaël Saloune.
04:08– Moi, je suis entièrement d'accord avec François Hupponi,
04:11qui connaît d'ailleurs beaucoup mieux le sujet, je pense, que moi,
04:14et notamment concernant le Parti Socialiste.
04:16– Ah, il connaît les arcanes de la rue de Saint-Cherry,
04:18donc vous n'avez pas de problème.
04:19– Je pense, je pense.
04:20– Il les a vu naître.
04:21– Olivier Faure, évidemment, dans le théâtre.
04:23Le problème du Parti Socialiste aujourd'hui, c'est qu'il n'a plus d'électorat.
04:26Ce que je disais un peu en off tout à l'heure.
04:28C'est-à-dire que, globalement, les banlieues votent pour LFI.
04:31Les centres urbains, CSP+, Bobo, comme on voudra, votent Europe Écologie-Les Verts,
04:37ou sont passés depuis 2017 à la Macronie,
04:39et aujourd'hui aiment plutôt une personnalité comme Gabriel Attal.
04:42Donc, le Parti Socialiste, il n'a plus d'électorat.
04:45Donc, il est nécessairement dépendant de LFI pour les prochaines élections.
04:48Moi, je pense, contrairement à Philippe, qu'il ne se satisfera pas
04:52d'une petite victoire ou d'une petite reculade sur les retraites,
04:54qui n'ira pas jusqu'au bout.
04:56Parce que, financièrement, le gouvernement ne peut pas aller jusqu'au bout
04:59sur le sujet des retraites et faire trop de concessions au Parti Socialiste.
05:02Je pense qu'ils auront besoin, très rapidement, des voix de LFI.
05:05Donc, ils ne se satisferont pas de ça.
05:07Donc, je pense qu'ils seront obligés de voter la censure avec.
05:10On en parlait tout à l'heure, c'est assez amusant que François Hollande,
05:13qui est l'apparatique par excellence et l'homme du système par excellence,
05:16se fasse maintenant un défoseur de gouvernement.
05:19Mais je pense qu'aujourd'hui, François Hollande est soumis à Jean-Luc Mélenchon
05:23et que c'est la grande revanche de Jean-Luc Mélenchon sur François Hollande.
05:25– Philippe Billiger, est-ce que ce n'est pas purement tactique,
05:28on vu des prochaines législatives qui pourraient avoir lieu dans quelques mois ?
05:32– Et du congrès interne du PS.
05:35Parce que l'opposition d'Olivier Faure, c'est de dire,
05:39arrête d'être avec Mélenchon, retrouvons une espèce de social-démocratie
05:44et rapprochons-nous du centre.
05:46Et donc, Olivier Faure est obligé de donner des gages
05:49pour faire croire qu'effectivement, il va se faire,
05:51pour constater effectivement à la fin que ça n'a pas marché
05:53et donc qu'il doit rester là où il est.
05:55Moi je pense que c'est la pure technique et la pure stratégie de communication
05:59mais aussi de lutte interne par rapport au congrès.
06:01– Excusez-moi, je remets un peu le débat sur les gens qui nous écoutent.
06:07Est-ce que vous comprenez que ce que vous êtes en train de dire,
06:09ça doit affoler les gens en fait ?
06:11Parce que ça n'est que de la cuisine interne.
06:13À quel moment ces gens parlent de nous en fait ?
06:18À quel moment ils s'affairent à faire des choses ?
06:22– Olivier Faure, qu'est-ce qu'il devrait dire ?
06:24C'est qu'est-ce que je fais dans un mois lorsqu'il y aura la loi de finances ?
06:28Parce que les Français, on voit bien qu'avec la loi de finances,
06:31elle n'a pas été votée, ils sont en difficulté.
06:33Les agriculteurs, on ne peut pas les aider,
06:36on ne peut pas voter des mesures qui devaient être votées,
06:38n'ont pas été votées.
06:39– Les entreprises n'ont pas de visibilité.
06:41– Aujourd'hui, les Français, ils se disent,
06:43ok, on n'a pas de budget, il nous en faut un.
06:45Nos responsables politiques, ils nous proposent quoi
06:47comme solution budgétaire ?
06:49On augmente les impôts ou pas ?
06:51On fait des économies si oui, desquelles ?
06:53C'est ça aujourd'hui la question des Français à court terme.
06:56Le débat qu'on nous passe, c'est qu'on parle des retraites,
06:58qui sont un vrai sujet.
06:59– Mais regardez Mélenchon, il ne parle que du NFT,
07:02mais de ça, il n'y a que ça qui l'intéresse en fait.
07:05– Il faut aussi que les Français comprennent que les sujets de fonds
07:08constituent les fractures politiques
07:10et que ce qui va faire les décisions quotidiennes
07:14se décide aussi entre hommes.
07:16Donc évidemment, c'est de la cuisine politique,
07:17mais ça compte la cuisine politique.
07:19Aujourd'hui, j'irais qu'il y a quand même une grande ligne de fractures
07:22dans la politique française sur les sujets de sécurité,
07:25d'immigration, de civilisation, d'identité, etc.
07:28et que globalement, on a un camp qui va du centre
07:31jusqu'au rassemblement national et de l'autre,
07:33on a LFI qui tient une position radicalement opposée
07:36et qui lui, est pour une bordélisation de la société,
07:38une totale mixité, etc.
07:40Alors, c'est un autre projet de société,
07:41mais eux, ils sont radicalement en opposition.
07:43Entre les deux, la social-démocratie est un truc qui n'existe plus.
07:46En France, dans tous les pays, la social-démocratie...
07:48Mais Keir Starmer est en train de s'effondrer au Royaume-Uni
07:51parce que sa ligne ne tient pas.
07:52Le SPD, avec Olaf Scholz, est en train d'être totalement perdu
07:57et il a dû organiser une élection anticipée
07:59parce que lui aussi, il est complètement en dehors du jeu politique.
08:02Est-ce que c'est ça qui est intéressant ?
08:03Est-ce que ce n'est pas notre quotidien ?
08:05Le quotidien, il est déterminé par des grands mouvements.
08:07Imaginons qu'au congrès du PS,
08:09l'attendant Follande l'emporte
08:12et que le Président ne fasse pas la dissolution.
08:15Il avait indiqué qu'il ne la ferait pas.
08:18Est-ce que ça ne peut pas apporter un bout d'aurore,
08:21tout main, François, dans le paysage politique ?
08:24– Le PS, là où on voit que le PS ne veut pas s'émanciper de Mélenchon,
08:29il aurait pu s'émanciper après les Européennes et après la dissolution.
08:33Il faisait 13% aux Européennes, 14% pardon,
08:38loin devant Mélenchon.
08:39Il aurait pu dire...
08:40– 14% c'était...
08:43– Le PS, il aurait pu dire, on y va.
08:46En fait, ils ne peuvent pas,
08:48parce que pourquoi ?
08:49Ils ont leur poste de député à sauver,
08:52leur mairie à sauver,
08:54et donc ils se disent,
08:55mais si on s'émancipe de Louis Mélenchon, on est morts.
08:57Je pense moi, quoi qu'il arrive, ils seront morts.
09:00En fait, Mélenchon rêve depuis toujours de tuer le PS.
09:04Et il est en train d'y arriver.
09:06– Merci les amis,
09:08même si ça mériterait encore une demi-heure de débat.
09:11Merci beaucoup Philippe Bilger,
09:13merci beaucoup Mickaël Sadoun,
09:14merci François Puponi,
09:16merci beaucoup Philippe David,
09:19même si vous n'avez pas fait grand-chose.
09:21– Ah ah ah !
09:23Moi, je vais faire un coup de gueule contre Cécile de Mélis.
09:26Je vais remettre le clocher au milieu du village
09:29qui est le studio de Sud Radio.
09:31– Avec Philippe, on vous retrouve bien sûr avec joie et bonne humeur
09:34dans un instant dans les vraies voix qui font rouler la France,
09:36avec des sujets aussi qui vous concernent,
09:40avec la voiture du futur,
09:41la sécurité qui est en danger,
09:43vous savez, avec ces problèmes d'airbag défectueux.
09:47Et quelles sont les villes les plus embouteillées de France ?
09:49On va vous le dire dans un instant.
09:50A tout de suite.
09:51– Non !