Gouvernement : faut-il y remplacer le nouveau monde par des politiques aguerris ?

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Transcript

00:00Coup de projecteur des vraies voies.

00:02Les vraies voies Sud Radio.

00:04Le coup de projecteur des vraies voies.

00:06Michel Barnier est donc tombé, mais alors par qui ?

00:09Emmanuel Macron va-t-il le remplacer ?

00:11Bonjour, c'est Colin Royal.

00:12J'ai senti comme un devoir face à la situation de blocage et d'inquiétude des Français.

00:16Ah bon ?

00:17Oui, je suis disponible et c'est dans ce cadre que j'ai dit ma disponibilité.

00:21Je suis disponible finalement, je suis disponible.

00:24Je l'ai compris tout de suite, mais peut-être n'est-elle pas éblouie de fente.

00:27François Barrouin est un homme politique de grande qualité.

00:34Il est un des premiers ministres possibles.

00:35Les Français veulent une alternance sans équivoque.

00:38Les Français choisiront un gouvernement de droite et de centre droit.

00:40Et dans ce cas-là, je suis disponible pour le gouverner.

00:42Vive la République, vive la France !

00:46Emmanuel Macron a déjeuné aujourd'hui avec François Bayrou

00:49en pleine recherche de ce nouveau premier ministre.

00:52Déjà hier, Céguelen Royal a fait des offres de services

00:55à d'autres noms aussi tournent.

00:57Vous le savez, le maire de Troyes, François Barrouin, vous l'avez entendu.

01:00Et tous ces profils ont un point commun, ce ne sont pas des novices de la politique.

01:03Alors parlons vrai.

01:04Est-ce que l'échec de Barnier, qui n'est pas un novice non plus,

01:07ne montre pas les limites de la méthode ?

01:09Y a-t-il encore des hommes et des femmes d'État dans la classe politique ?

01:12Et à cette question, gouvernement, faut-il y remplacer le Nouveau Monde par des politiques zaguerris ?

01:16Vous dites non à 69%.

01:18Vous voulez réagir le 0826 300 300.

01:21Avec des réactions sur Twitter,

01:23Zaniante nous dit qu'un politique zaguerri ne veut pas dire un bon politique aujourd'hui.

01:27On est d'accord.

01:28Royal est une opportuniste woke, soumise, qui aime la soumission.

01:32Elle a trop profité du système.

01:34Barrouin ne fera plus rien.

01:36Et Bayrou pourra peut-être être mis devant le fait accompli.

01:41Philippe Bilge.

01:42Alors, la question de Sud Radio est très pertinente.

01:47Mon premier mouvement aurait été de dire, évidemment,

01:53on va chercher des hommes ou des femmes expérimentés,

01:58parce qu'on n'en trouve plus aujourd'hui véritablement.

02:01Mais je veux lutter contre ma tendance un peu réactionnaire

02:06à trouver que le passé était forcément remarquable et beau.

02:10Dans le passé, on a connu des personnalités politiques qui étaient médiocres.

02:15Il y en a eu beaucoup.

02:17Mais en définitive, ce qui les distinguait hier,

02:21pour les meilleurs de la classe politique d'aujourd'hui,

02:25dans laquelle il y a tout de même quelques êtres à sauver,

02:29c'était le fait que nous avions une classe politique

02:33qui globalement avait de la culture, avait de la densité

02:37et était capable pas forcément de devenir un homme ou une femme d'État,

02:42mais qui possédait en elle de quoi le devenir.

02:46Et donc Brassens a fait une chanson très juste

02:50où il montrait qu'en réalité, il y avait des jeunes qui étaient mauvais,

02:54qu'il y avait des vieux qui étaient totalement ineptes.

02:57Je crois qu'il faut accepter l'idée qu'aujourd'hui,

03:01on peut trouver des personnalités remarquables,

03:04mais que pour ça, il faut que les tempéraments valent plus que les idées.

03:09– Loïc Leflocq-Prigent, même dans la politique,

03:11le temps ne fait rien à l'affaire ?

03:13– Écoutez, écoutez, je crois que lorsque les gens ont commis

03:19beaucoup d'erreurs et sont passés par énormément de méandres,

03:23le peuple n'a pas tellement envie de les suivre.

03:27Et par conséquent, je comprends très bien le sondage

03:30où les gens disent qu'on aimerait mieux avoir des personnalités nouvelles.

03:34Alors ces personnalités nouvelles ne sont pas forcément jeunes.

03:37C'est-à-dire que moi, je connais beaucoup de jeunes qui sont vieux déjà,

03:40je ne vais pas vous donner des noms,

03:42mais qui ont déjà tellement fait de circonvolutions dans leur vie,

03:47en passant de Sciences Po à attaché parlementaire,

03:50attaché parlementaire à député, etc.

03:54Il y a tellement de gens qui ont fait ça,

03:57que ce n'est pas ceux-là qu'il faut prendre.

04:00Donc le jeunisme n'est pas forcément la meilleure manière de construire la politique.

04:06Simplement, je reconnais que la façon d'imaginer

04:11que des vieux expérimentés vont mieux faire que des jeunes

04:16n'est pas une bonne chose non plus, c'est ce que disent les sondages.

04:19Donc il faut un peu de tout.

04:21Mais l'expérience de maire, quelle que soit l'expérience de maire,

04:26dans des trucs, par exemple le jeune maire de Saint-Ouen,

04:32qui arrive sur une expérience de maire dans des situations difficiles,

04:38il voit les difficultés des gens, il voit le tort.

04:41C'est quelqu'un de jeune, mais qui a une certaine expérience

04:45et du caractère.

04:47Donc si jamais on a un peu d'expérience, en particulier en mairie,

04:51et si jamais on a du courage et de la volonté, c'est ça le sujet,

04:54le courage et la volonté.

04:55Si on n'a pas de courage et pas de volonté, on est dans le...

04:59Je vous disais, il y a un sentiment de nostalgie,

05:01notamment chez les jeunes, qui trouvent qu'à l'époque,

05:03les grands hommes politiques vont les trouver drôles,

05:05alors qu'à l'époque, quand nous on vivait sous Chirac,

05:07moi je suis allée dans la rue, etc.

05:09Je crois que ce qui manque principalement, quand vous dites l'expérience,

05:12c'est déjà, il y a quelque chose qui me choque en fait,

05:14c'est le respect de la règle.

05:16Je crois que je suis pour le coup conservatrice sur ça,

05:18je peux être très ouverte sur plein de sujets.

05:20Aujourd'hui, une assemblée nationale qui est débrayée,

05:22qui parle mal, du langage vulgaire, agressif, ça c'est pas possible.

05:26Et je crois qu'on a besoin de gens qui maîtrisent les codes,

05:29qui maîtrisent les usages.

05:31Parce qu'on ne peut pas avoir une politique apaisée

05:33si dans son langage, dans son attitude, on ne l'est pas.

05:36Et je crois que c'est ce que ça que veulent les Français.

05:38C'est ni des jeunes, ni des vieux, c'est des gens responsables

05:40en fait, dans leur attitude générale.

05:42J'aimerais une assemblée qui soit respectueuse, propre,

05:45et qui parle d'idées, c'est ça qui me déçoit.

05:47Mais les gens dont vous parlez, ils ont été liés au premier tour, hélas.

05:50Donc c'est ça qui est dramatique.

05:52Moi je dis, les Français ont une curieuse façon de considérer la vie politique.

05:57Je reviens sur Michel Barnier.

06:01Lorsqu'il a été nommé, tout le monde a trouvé,

06:04finalement ça fait consensus en disant,

06:06il est statutaire, il est rassurant, c'est l'ancien monde,

06:10mais il y a assez peu de gens qui se sont dit, c'est une mauvaise idée.

06:16C'est-à-dire qu'il est arrivé au bon moment, il a rassuré tout le monde,

06:18ça c'est pas bien fini.

06:20C'est pour ces raisons, Cécile, qu'il montre qu'on peut avoir des qualités

06:25de décence, de politesse, de dignité, d'apaisement,

06:29mais n'être pas forcément un habile politique.

06:33Mais ces qualités de Michel Barnier, même maintenant qu'il est rejeté,

06:37je ne les oublie pas et je rejoins ce qu'a dit Bérangère,

06:41c'est même le socle fondamental à partir duquel

06:45un homme ou une femme politique peut construire son succès.

06:49Il a été rassurant, si je peux me permettre.

06:51Michel Barnier représentait quelque chose de rassurant, je trouve,

06:57et c'est ce qu'on attend des hommes politiques,

06:59cette éducation, cette constance, cette rigueur, ce sérieux

07:01que nous on a au quotidien, on ne se comporte pas,

07:03on se comporte mieux au quotidien que certains députés à l'Assemblée.

07:09Je pense qu'effectivement, il faut rassurer,

07:12mais il faut aussi avoir de la volonté et du courage.

07:16Et là, devant une situation très complexe, il faut dire

07:20moi je vais là et essayer de considérer qu'il existe une population

07:27et qu'il faut convaincre la population aussi, pas seulement le Parlement.

07:30Moi je vais là parce que c'est là que l'horaire me demande de raccrocher l'antenne.

07:34Merci beaucoup Philippe Bilger, merci beaucoup Loïc Lefloch-Prigent,

07:39merci beaucoup Bérangère Dubu pour cette première.

07:42Bravo Bérangère.

07:44Merci infiniment.

07:46Je suis assez impressionnée d'être quand même présente à côté de Philippe,

07:50Loïc, Cécile, Philippe, je vous connaissais tous alors que vous ne me connaissiez pas

07:54et je suis quand même comme une petite gamine à Noël.

07:56Merci, moi je vous connaissais puisque je suis venue vous chercher.

07:59Je vous scrutais, je vous scrutais.

08:02Il y a peut-être trop de noms là-bas.

08:04Allez, allez, dans un instant le directeur France de Mini sera avec nous,

08:15on parlera de Carlos Tavares et on recevra aussi une belle start-up.

08:21Une petite start-up, Guillaume de Sazy, directeur de Mini France.

08:24Mini, une petite marque de voiture.

08:26Une petite, qu'on aime beaucoup.

08:27Allez, à tout de suite.

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