Quelle mesure souhaiteriez-vous pour éviter les blocages politiques ?

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Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.

00:04Après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution,

00:11j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote.

00:17Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.

00:20Jamais un Premier ministre n'avait autant tardé.

00:23Dix jours à Matignon et toujours pas de gouvernement.

00:26Majorité requise pour l'adoption de la motion de censure 288.

00:30Pour l'adoption 331.

00:33La majorité requise étant atteinte, la première motion de censure est adoptée.

00:38Il n'y a pas lieu de mettre en voie la seconde motion.

00:40Je vais vous dire que cela restera pour moi un honneur d'avoir servi avec dignité la France et les Français.

00:49Et la France est dans cette crise politique.

00:51Dissolution, reconstitution du gouvernement, puis monçonne, censure.

00:55Comment éviter ces blocages politiques ?

00:56Faut-il changer notre système d'élection ?

00:58Faut-il avoir, peut-être, ou revoir notre constitution ?

01:01Alors parlons vrai, est-ce que le fait d'avoir une seule boussole qui est la présidentielle

01:05à venir n'est pas un handicap pour réformer le pays ?

01:07Faut-il retoucher ses institutions ?

01:09Et à cette question, quelles mesures souhaiteriez-vous pour éviter les blocages politiques ?

01:13Vous dites à 38% le scrutin majoritaire à un tour, à 36% la proportionnelle,

01:18à 19% la vanne d'élections du Président de la République au suffrage universel

01:22et à 7% l'inversion du camaraderie électorale voulait réagir, le 0826-300-300.

01:27Est-ce qu'il va falloir, mon cher Philippe Bilger, à un moment donné, comme le proposait

01:32par exemple Jean-Luc Mélenchon, passer à la sixième constitution ?

01:36Moi je ne crois pas.

01:37Alors dans la hiérarchie proposée par Sud Radio, je garderais volontiers la une, la deux et la dernière.

01:47Ce sont des éléments techniques qui pourraient améliorer le système.

01:52Mais là où Sud Radio, me semble-t-il, a oublié quelque chose de fondamental,

01:58c'est que même si on modifiait radicalement le paysage parlementaire et l'espace politique,

02:06vous ne parviendriez pas à modifier les tempéraments et les caractères d'aujourd'hui.

02:11En réalité, il y a une dégradation profonde de la morale et de l'intelligence politique

02:18parce qu'il y a un défaut de culture, nous n'avons plus les personnalités d'hier

02:23et même si on changeait radicalement l'Assemblée nationale,

02:27je crains qu'on y retrouve les mêmes affrontements avec les mêmes hommes et les mêmes femmes,

02:33quelles que soient les étiquettes et les partis rénovés.

02:36Moi je pense qu'il faut déprésidentialiser le régime de la Ve République,

02:40soit avec une VIe République, soit avec une Ve République amendée sur certains points.

02:45Mais il me semble qu'aujourd'hui, ce n'est pas uniquement les têtes d'affiches,

02:48le vivier politique qui a changé, c'est également la société qui a changé.

02:52On vit à l'heure des podcasts, on vit à l'heure des réseaux sociaux,

02:55les gens sont informés, se font également leurs propres opinions,

02:58parfois évidemment avec des fake news, etc.

03:00Mais l'esprit démocratique s'est infusé dans la société de manière beaucoup plus profonde.

03:06On n'est plus à l'époque des années 80, 90 ou même du début des années 2000.

03:09Et donc ce changement de paradigme amène à une participation beaucoup plus forte

03:14des citoyens, beaucoup plus régulière, avec plus de démocratie directe

03:17et surtout avec un Parlement qui a plus d'impact qu'il a pu avoir auparavant.

03:23— Éric Revel. Moi je pense que la crise politique du moment,

03:26qui est profonde et qui s'aggrave, nous aveugle un peu.

03:29Moi je demande à voir ce qu'il se passera à la prochaine élection présidentielle.

03:34Deux choses l'une. Ou bien vous avez un président, une présidente qui sera élue

03:39et qui aura une majorité à l'Assemblée nationale,

03:42et là on aura une recomposition de faits.

03:44Peut-être que les Français auront tiré l'expérience précédente,

03:46c'est-à-dire de la bordélisation générale, et se diront « Bon, on va revenir,

03:51et donc on va donner une majorité au président élu en 2027 ».

03:55Ou bien, ça ne sera pas le cas, c'est-à-dire qu'on aura une assemblée tripartite,

03:59une fois pour toutes, et il faudra s'y habituer.

04:01Et là, plutôt qu'essayer de commencer à toucher aux institutions,

04:04c'est toujours compliqué, complexe, on sait jamais vraiment où mettre le curseur,

04:09peut-être qu'il faudrait qu'on change de culture politique,

04:12et qu'on apprenne un peu à l'instar de ce qui se passe en Allemagne,

04:16à travailler sur des majorités de projets,

04:18à avoir des blocs qui sont capables de s'interpénétrer,

04:22de travailler ensemble sur des choses précises,

04:26parce qu'on ne peut pas continuer à vivre dans une crise politique non-stop après 2027.

04:31Donc, ou bien on revient à une situation un peu antérieure,

04:34c'est-à-dire que les Français tirent la leçon de tout ce qu'on aura vécu ensemble

04:37entre 2022, première majorité relative pour Macron, et 2027,

04:43ou bien c'est pas le cas, et dans ces cas, il faut peut-être apprendre à travailler autrement.

04:48— Oui, mais au fond, la seule question, c'est de savoir comment on peut ramener

04:52vers la politique une partie considérable du peuple qui s'en est détournée.

04:57— Mais est-ce que, quelque part, on n'a pas détourné des gens de la politique

05:00en faisant, c'était mon coup de gueule tout à l'heure,

05:02des fronts républicains ? Lui est infréquentable, lui ne l'est pas.

05:06On peut faire ceci, mais on ne peut pas dire cela.

05:08Est-ce qu'on n'a pas tout fait pour éloigner les gens de la politique ?

05:10— Vous avez raison, parce que tout ça est opposé à la transparence et à la rectitude.

05:16Comment veut-on ramener des gens vers la politique

05:19à partir du moment où on en fait un système, une stratégie d'hypocrisie ?

05:25— Moi, je pense absolument pas à un changement de culture politique ex nilo

05:29qui adviendrait comme ça, par surcroît.

05:31— C'est-à-dire que la classe politique française pourrait avoir, pour une fois,

05:35le goût de la coalition comme en Allemagne, par exemple.

05:37— Oui, mais elle n'aura pas le goût comme ça qui lui viendra du jour au lendemain.

05:40Il faut que ce soit une contrainte, qu'elle y soit incitée.

05:42Et comme aujourd'hui, même les partis qui sont pour une 6e République,

05:46finalement, ils sont quand même, malgré tout, arc-boutés autour, effectivement,

05:50de la prochaine élection présidentielle, en souhaitant éventuellement

05:53la démission du président actuel justement pour déclencher

05:55des nouvelles élections présidentielles, ça montre bien que ça reste quand même

05:58l'élément central, l'élément pivot dans la 5e République.

06:00Et c'est pour cette raison, évidemment, que c'est comme ça qu'elle a été conçue

06:03à l'époque par De Gaulle, après autour de Michel Debré, des juristes en 58.

06:07Donc non, je pense qu'il faut un vrai changement dans la structure

06:09et l'incitation et ce changement de culture politique,

06:11effectivement, qu'Éric Rebelle souligne.

06:13Elle adviendra de surcroît, de ce fait.

06:16— Éric Rebelle ?

06:18— Oui. Enfin, on va être humble. On navigue en plein bouillard.

06:22— Oui, c'est vrai. — Non, mais ce que je veux dire, c'est que...

06:25— On naviguera. — Non, mais ce qu'il faut...

06:26Je réinsis sur la phrase « la crise politique en France est en train

06:30de s'aggraver jour après jour ». C'est ça qu'on est en train de vivre là,

06:33parce que là, c'est... Pardonnez-moi, mais Macron fait absolument n'importe quoi,

06:36en recevant les uns, les autres, mais pas les uns, mais pas les autres,

06:39le PS qui veut bien, mais pas avec un prémice de droite,

06:43Retailleau qui dit « Mais moi, je ne reviendrai pas sur les...

06:46Je ne ferai pas de concessions à la loi ».

06:47Enfin tout ça est absolument ingérable. Ça va évidemment mal se terminer.

06:51Puis parmi les incongruautés que vous soulignez tout à l'heure,

06:53Philippe David, je vérifiais, mais vous savez qu'Elisabeth Borne

06:56avait expliqué à un moment donné que LFI était hors arc républicain.

07:00– Bien sûr, bien sûr. – Mais enfin, mais enfin,

07:05vous vous rendez compte ? – Vous comprenez que les gens

07:08ne comprennent plus rien du tout. – Mais en revanche, vous savez quand même

07:11qu'on critique beaucoup, il y a de bon ton de critiquer les fonctionnaires,

07:14et finalement à droite, à gauche, tout le monde critique un peu la bureaucratie,

07:17etc., parfois à raison, mais là, je pense que quand même,

07:19dans le moment actuel, il faut quand même rendre hommage à la fonction publique,

07:23et y compris même à la haute fonction publique, enfin bref,

07:25de tout en haut jusqu'à tout en bas, de toutes les personnes

07:29qui vont continuer à faire vivre le Pays-Bas là, pendant les fêtes,

07:31pendant les périodes de transition, d'instabilité,

07:34parce que pendant ce temps-là, les hôpitaux, la justice, etc.,

07:37ministère de l'économie, tout ce que vous voulez,

07:39doivent continuer à fonctionner, heureusement qu'ils sont là quand même.

07:41– Je vous rappelle quand même que les hauts fonctionnaires de Bercy

07:44se sont gourés sur les grandes largeurs concernant les rentrées de fiscalité,

07:48les dérapages budgétaires, ils ont été out of Africa,

07:51les hauts fonctionnaires de Bercy, il n'y a pas que Bruno Le Maire.

07:54– Non, non, mais ils empruntent encore beaucoup d'argent

07:56pour faire vivre l'État qui coûte beaucoup d'argent.

07:58– Eh bien, en tout cas, merci beaucoup messieurs,

08:00merci beaucoup Philippe Bilger, merci beaucoup Tom Connard,

08:02merci beaucoup Éric Trevel, bravo, bravo, bravo,

08:06quel talent, quel talent !

08:07Mais vous pouvez applaudir Alex Priam qui est avec nous,

08:10puisque je rappelle ce soir, que ce soir, il se passe des choses.

08:13Il y a la Pro D2, la Coupe d'Europe, et là, ça va chauffer,

08:17salut Alex Priam !

08:18– Salut Alex !

08:19– Applaudissez-moi, ça me fait vraiment très très plaisir !

08:22Bonjour à tous, bonjour les vrais voix, comment ça va ?

08:24– En soleil pour Alex Priam !

08:26– Bravo !

08:28– Oh là là, quel honneur !

08:30– Allez, on y va !

08:31– Il y a un derby d'Axe-Biarritz !

08:32– Il y a pas un cheval de Troyes dans vos actions, tout va bien.

08:35– Alors il y a un derby entre les deux, d'Axe-Biarritz !

08:38– Exactement, d'Axe-Biarritz ce soir, tout à fait, on voit que...

08:41Alors derby, vraiment ?

08:42– Ah bah oui, il y a 40 km entre les deux villes, alors oui !

08:44– Bah oui, mais attends, Philippe, c'est pas forcément un derby,

08:47qu'est-ce que c'est cette histoire-là ?

08:48Le derby, c'est Biarritz-Berion ?

08:50– Oui, alors là, c'est le super derby, les deux villes se touchent, évidemment !

08:54– Alors, au 0826-300-300, si vous estimez à tort ou à raison que d'Axe-Biarritz est un derby,

09:01contactez-nous, nous vous donnerons évidemment les coordonnées de Philippe David.

09:04Oui, effectivement, ce soir, il y a un match très attendu entre d'Axe et Biarritz, ça c'est clair,

09:09et puis aussi de la Champions Cup, c'est le top départ de cette saison 2024-2025 de Champions Cup

09:14avec Basse-La Rochelle, ce sera aussi sur Sud Radio,

09:17et la Challenge Cup aussi avec les Dragons de Newport,

09:20face à Montpellier, tous les rugby sur Sud Radio jusqu'à 23h avec nos spécialistes consultants,

09:25Phyllis Panguero et Julien Thomas dans quelques instants.

09:28– Encore une fois, on va passer une très belle soirée avec vous,

09:30en attendant, merci beaucoup à notre équipe formidable,

09:32Aude, Maxime, avec Félix et Magid, et bien entendu, et Clément aujourd'hui,

09:38merci beaucoup Philippe David, on se retrouve lundi à 17h !

09:43Allez, salut, bon week-end et attention à vous !

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