Quel sujet vous touche le plus pour 2025 ?

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Les Vraies Voix avec Jérôme Sainte-Marie, politologue.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-02##

Transcript

00:00La tendance, disons-le clairement, n'est pas à l'optimisme pour 2025.

00:07La France vacille politiquement, avance en aveugle, sans budget, sans majorité, sans finance.

00:13Des thèmes récurrents reviennent, sans qu'on sache réellement ce qui s'impose comme priorité.

00:18C'est la raison pour laquelle nous vous demandons, vous les auditeurs de Sud Radio, en ce début d'année, ce qui vous interroge le plus.

00:24On parle en vrai. C'est vrai que l'année 2025 commence sur des bases instables pour la France,

00:28avec une conjoncture politique et économique en décalage avec les attentes de nombreux citoyens.

00:34Il est donc difficile de voir un cap solide se dessiner.

00:37Alors, quel sujet vous touche le plus pour 2025 ?

00:431. Le pouvoir d'achat. 2. Les retraites. 3. L'instabilité politique. 4. La sécurité, Judith.

00:49C'est clairement la sécurité. Pour nos auditeurs à 52%, le pouvoir d'achat est à 32%, l'instabilité politique à 10% et les retraites à 6%.

00:56Pour en parler, nous sommes avec Jérôme Sainte-Marie, qui est politologue. Bonsoir, Jérôme Sainte-Marie.

01:00Bonsoir.

01:01Bonsoir. Merci et bonne année à vous, Jérôme.

01:03Très bonne année.

01:04A vous aussi.

01:05Alors, Jérôme, on va vous poser la question cash. Ce sont quand même quatre sujets redondants.

01:12Est-ce que vous pensez qu'il y en a un qui va sortir du lot cette année et qu'il y a enfin quelque chose qui va se résoudre entre ces quatre potentialités ?

01:19Il peut y en avoir un nouveau. Il peut y avoir comme la meilleure récurrente depuis 2012, peut-être même 2007, depuis Bayrou, justement,

01:29alors qu'il était candidat à la présidence et non pas Premier ministre. Eh bien, la vémouille sur la table, c'est le sujet de la dette.

01:37Le sujet de la dette, ce n'est pas un sujet agréable, mais c'est un sujet qui s'est imposé en 2007 avec François Bayrou,

01:44qui avait été repris par Selvon Royal, donc de gauche, et qui a souvent été évidemment brandi par la droite.

01:50C'est un sujet qui, à mon avis, compte tenu des risques monétaires, financiers, etc., peut être remis sur le devant de la scène.

02:03Alors pourquoi vous dites ça ?

02:04Oui, oui, allez-y, Jérôme.

02:05Parce que les sujets de préoccupation des Français, le premier, quand on leur pose la question, c'est, imaginez-vous, c'est la santé.

02:11Puis après, c'est le pouvoir d'achat. Puis après, bon, l'immigration, généralement en quatrième, cinquième position avec la sécurité.

02:18Et souvent, on a des fausses comme le social. Mais ce n'est pas très important de savoir quel est le sujet de préoccupation.

02:25En général, ce qui est important, c'est de savoir sur quel sujet les Français pensent que le politique peut agir.

02:32C'est-à-dire que la santé, ils trouvent ça très...

02:34Alors on va essayer avec vous de répondre à la question. Bon, vous connaissez le principe, Jérôme Saint-Marie.

02:39Nous sommes avec nos trois vrais voix, Rosie Bordet, Émilie Perrier, Sébastien Ménard, qui vont réagir avec vous.

02:46Sébastien Ménard.

02:47Moi, je crois, pardonnez-moi, monsieur, mais je pense que vous plantez totalement les Françaises et les Français.

02:52On n'a strictement rien à cirer de la dette. La dette, moi, quand je discute avec...

02:57J'ai à peu près 6 à 7 000 personnes qui bossent avec moi. Personne ne me parle de la dette.

03:03Alors oui, ça gesticule autour de la machine à café quand on est directeur, quand on est directeur financier, directeur administratif.

03:09Mais vous pensez que ma secrétaire, qu'est-ce qu'elle en a à foutre ?

03:12Est-ce que vous pensez que les gens qui sont sur mes chaînes de production, qui fabriquent...

03:18Mais la dette, ça ne leur parle pas.

03:20Par contre, la fiscalité qui sera la conséquence d'une dette mal gérée, oui, la fiscalité sur le travail,

03:26le fait qu'on ne puisse pas augmenter les gens comme on souhaiterait le faire,

03:29le fait qu'on passe plus de 50% de notre temps à faire, à gérer des problèmes qui sont liés à un espèce de juridisme,

03:39à un espèce de millefeuille administratif, etc., ça, oui, on peut en parler.

03:43Mais ce que veulent les gens aujourd'hui, c'est qu'on libère le travail, c'est de gagner de l'argent,

03:48c'est d'avoir du pouvoir d'achat. Et vous allez régler pas mal de problèmes.

03:51Alors vous avez invectivé, Jérôme Saint-Marie. Répondez, parce que vous avez pris un petit tacle.

03:57On va vous laisser répondre, quand même.

03:59Pas spécialement, si vous voulez.

04:01Ça montre simplement que chacun voit un midi à sa porte.

04:04Vous avez exprimé les préoccupations de la chaîne d'entreprise, c'est tout à fait respectable.

04:08Mais mes salariés aussi, ils ne me parlent pas de la dette.

04:10Je vous dis simplement que la dette, en soi, personne ne s'y intéresse.

04:14En soi, évidemment.

04:16Évidemment.

04:17Et ce n'est pas moi qui vous ferai un cours de finance publique, je serai bien incapable.

04:20Mais je vous dis simplement que c'est un sujet qui va se politiser et qui va apparaître.

04:26Après, encore une fois, on me pose la question, quels sont les grands sujets qui vont être dans le débat politique.

04:32Ce n'est pas la même chose que les sujets de préoccupation.

04:34Alors là, ce n'est pas tout à fait ça la question qu'on pose.

04:36Parce qu'on demande à ses auditeurs ce qui les touche les plus.

04:38D'ailleurs, on est avec un auditeur, Pierre, qui nous appelle de Montech.

04:42Pierre, vous êtes avec nous ?

04:44Bonsoir, Pierre. Bonne année.

04:46C'est vous, Montech ?

04:48Eh bien, Montech, alors c'est Montech.

04:52Ah, c'est Montech déjà.

04:54Je ne connais pas Montech. Je connais, mais dites-nous quand même où c'est.

04:58C'est dans le Tarn-et-Garonne.

05:00D'accord.

05:02Ok, Pierre. Alors vous, vous êtes retraité. Vous avez une petite retraite.

05:06Et vous voyez votre pouvoir d'achat fondre d'année en année.

05:08Alors je vous dis quand même, pour info, que vous allez avoir une revalorisation des retraites de 2,2% qui est passée depuis hier,

05:16qui était à la hauteur de l'inflation.

05:18Est-ce que ça va changer quelque chose pour vous ?

05:20Est-ce que ça va éviter votre pouvoir d'achat de fondre ?

05:22Ah oui. Alors écoutez. Déjà, c'est une augmentation de la mutuelle.

05:26On était à 250 euros par mois avec mon épouse. Maintenant, nous sommes à 280.

05:32Par mois.

05:34Bon, alors c'est pour ça que tout ce qu'ils disent là, les 2,2%, c'est vrai, ça va nous faire du bien.

05:42C'est normal.

05:44Et ensuite, je vais vous raconter une petite histoire.

05:46C'est que tous les ans, nous avions des chèques cadeaux qui étaient donnés par le service social de la mairie de Toulouse.

05:56Parce que nous sommes des retraités de la mairie de Toulouse.

05:58Et tous les ans, on avait 130 euros chacun.

06:04Un chèque de 130 euros, ce qui faisait 260 euros.

06:08Cette année, on nous a envoyé un courrier en nous disant que les chèques cadeaux, c'était fini.

06:16On n'avait plus ces 260 euros. Ils avaient annulé, et ça fait des années et des années quand même, que c'était versé.

06:24Alors ils ont annulé parce que la mairie de Toulouse, le conseil départemental et régional,

06:30ils n'ont pas voulu verser au courgette, au service social de la mairie de Toulouse, des citoyens de somme pour pouvoir les retraiter.

06:40Alors vous, concrètement, Pierre, ce que vous mettez en avant, c'est le pouvoir d'achat.

06:44On en a parlé d'ailleurs sur l'antenne de Sud Radio.

06:48C'est-à-dire que les collectivités locales, notamment, annulent leurs voeux.

06:52Alors ça tombe bien, Rosie Bordet, qui est élue locale dans Nile et Vilaine, justement, est avec vous.

06:58Est-ce que ça va compter dans la balance ? Parce que vous êtes étranglée.

07:01Complètement. Et surtout, là je rejoins Sébastien, c'est aussi donner un peu d'air au chef d'entreprise.

07:08Je suis moi-même chef d'entreprise. On est vraiment assailli par les taxes et toutes ces charges.

07:14On pourrait aujourd'hui embaucher davantage et justement libérer un peu le marché de l'emploi.

07:20On voit bien que le chômage regagne du terrain. Mais c'est surtout le pouvoir d'achat.

07:24Je suis encore une fois à Saint-Georges-de-Rhin-Tambeau.

07:27Et la majorité des personnes, ce sont des artisans, ce sont des ouvriers.

07:31Et on voit bien que le comportement a changé.

07:33Donc effectivement, la dette n'est pas leur priorité aujourd'hui.

07:36C'est comment je vais payer la cantine de mes enfants, comment je vais moi me nourrir,

07:41comment je vais me chauffer, parce qu'on est en plein hiver, on est à la campagne.

07:46On voit encore que le prix du gaz va augmenter, le TVA augmente.

07:51Donc à un moment donné, il faut être réaliste, avoir les pieds sur terre.

07:54Donc la dette, oui, mais voilà.

07:57– Émilie Perlier, est-ce que vous pensez que ce problème du pouvoir d'achat,

08:01il est aussi lié à la stabilité politique ?

08:03Est-ce que ce sont deux éléments qui sont dissociables ?

08:05– Moi, je suis assez étonnée par le résultat de votre sondage,

08:08parce qu'effectivement, je peux comprendre.

08:10– Alors c'est une consultation d'ailleurs.

08:12– Oui, voilà, la consultation des auditeurs sur X.

08:15Mais je suis quand même assez étonnée, parce qu'en réalité,

08:18la sécurité, le pouvoir d'achat, l'environnement, etc.,

08:23tout ça est lié à la stabilité politique.

08:25C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu une seule décision qui a été prise depuis la dissolution.

08:29On est quand même dans un état d'attentisme terrible.

08:33Les sociétés ne peuvent pas avancer.

08:35Il y a un vrai point d'interrogation sur la fiscalité, sur les charges.

08:39Moi-même, je suis aussi entrepreneur, avocat.

08:42J'ai mon propre cabinet et je me retrouve dans des situations,

08:45voilà, profession libérale, on a tous le même problème.

08:48Mais effectivement, il est nécessaire, même impératif,

08:52que la France retrouve une stabilité politique

08:56et puisse enfin avancer et prendre des décisions.

08:59– Sébastien Ménard.

09:00– Alors, je ne suis pas certain qu'on vive une instabilité,

09:04qui est une instabilité politique au sens politicien.

09:09– Je me disais, quel est le dernier projet de loi qui a été adopté ?

09:12– Attendez, des lois, je pense qu'il y en a beaucoup trop en France

09:14et on pourrait vivre avec beaucoup moins.

09:16Déjà, quand on parle de la justice, il suffit déjà d'appliquer les textes.

09:19– Ce qui existe. – Ce qui existe.

09:20– Je suis d'accord.

09:21– Et ça fonctionnerait déjà pas mal.

09:22Donc on peut parler d'instabilité politicienne,

09:25mais de là à parler d'instabilité politique,

09:27la France est un pays qui tient la route.

09:29– On n'est pas tout à fait stable depuis la dissolution, pardon Sébastien Ménard.

09:32– Il n'y a pas de budget de voté, rien.

09:34– Est-ce que c'est parce qu'il n'y a pas de budget voté

09:37qu'il en coûte de la période un peu de l'ostéostambélie économique

09:42qu'a été le Covid et des aides Covid ?

09:45Finalement, aujourd'hui, on paye ça.

09:47Aujourd'hui, les seules conséquences, il y en a, évidemment,

09:49très concrètes sur les tickets à restaurant, etc.,

09:52sur le fait qu'il n'y ait pas eu de projet,

09:54mais ce qu'un certain nombre de mes amis au Parlement macronistes,

09:56et ça leur arrive aussi, ont pu raconter comme bêtise,

09:59c'est de dire « Oh, sans budget, ça va être très compliqué,

10:02la France ne va pas pouvoir fonctionner ».

10:03La France peut fonctionner.

10:05La France, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de budget voté…

10:08– Ça fait reculer pas mal…

10:11– La problématique de la France, la problématique,

10:14et on en a souvent parlé ici, et je ne me fais pas que des copains

10:16quand je dis ça, dans les collectivités locales par exemple,

10:19dans les collectivités locales, on n'a pas appris depuis 30 ans

10:22à travailler, à faire mieux, à être plus moderne, plus connecté,

10:25et à travailler avec moins.

10:27On a continué à recruter, on a empilé les strates administratives,

10:30on a créé des structures, etc.

10:32Finalement, il y a des économies à faire.

10:34Ces économies, on ne les fait pas, donc ça pèse sur qui,

10:37ça pèse sur quoi ?

10:38Ça pèse sur l'économie de marché, sur les gens qui bossent,

10:41sur les gens qui produisent, sur les gens qui se lèvent chaque matin.

10:43Et si vous voulez que le pays aille mieux,

10:46si vous réglez les problèmes d'intégration,

10:48il n'y a pas de problème d'immigration en France.

10:50Il y a un problème d'intégration en France.

10:52Il n'y a pas de problème de délinquance en France.

10:54Il y a des gens qui n'ont pas de boulot,

10:55il y a des gens qui ne foutent rien.

10:56Et c'est ça le vrai problème.

10:58Il faut occuper les gens pour occuper les gens.

11:00Il faut que toutes les forces vives du pays

11:02puissent, quelque part, occuper les gens,

11:04les engager et les embarquer, je dirais,

11:06dans un projet d'utilité nationale.

11:08Aujourd'hui, l'État ne le permet pas.

11:10Un auditeur qui commente notre question sur X,

11:13qui nous dit que la dette, même si je suis en bas de l'échelle,

11:15j'ai bien compris que cela impacte toute notre économie,

11:17ma future retraite, mon pouvoir d'achat, tout.

11:19Et le boulot, on en parle aussi.

11:21Bon, allez, Jérôme Sattemary, politologue,

11:23vous êtes avec nous sur cette instabilité politique.

11:26Est-ce que, finalement, ça va impacter tout ?

11:29Ça va durer ?

11:30Le politologue compose la question.

11:32Oui, alors, le politologue peut vous dire

11:34qu'on sait très bien que ça va être

11:36un élément de langage, comme on dit,

11:38c'est-à-dire un truc de communication récurrent

11:40du Bloc central et, plus précisément,

11:42des macronistes.

11:44Alors que, si vous voulez, ça fait quelques semaines

11:46qu'il y a eu, effectivement, le vote

11:48de cette motion de censure, que le budget

11:50est reconduit, il n'y a pas de shutdown,

11:52c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'interruption

11:54du versement de quoi que ce soit.

11:56Les Français vont s'en rendre compte, à mon avis, très rapidement

11:58que les discours alarmistes qui ont été tenus,

12:00ils s'en rendent déjà compte,

12:02n'ont pas de réalité.

12:04Et je crois qu'il faut quand même faire confiance

12:06à notre intelligence collective

12:08et à l'intelligence de chacun pour bien comprendre

12:10que les problèmes de productivité,

12:12de désindustrialisation,

12:14de très faibles progressions

12:16du pouvoir d'achat chaque année,

12:18voire même parfois de stagnation ou de régression,

12:20tout cela, c'est le fruit

12:22de décennies de politique économique.

12:24Et cette longueur...

12:26Merci, on est d'accord là-dessus.

12:28Merci monsieur, merci Jérôme Sainte-Marie, désolé.

12:30Merci beaucoup Jérôme Sainte-Marie.

12:32On est pris par le temps.

12:34On rappelle que vous êtes politolog...

12:36...

12:38Ça peut arriver.

12:40Allez, on vous rappelle nos vraies voix du jour,

12:42qu'on remercie grandement d'avoir participé à cette émission.

12:44Rosie Bordet, qui est présidente fondatrice

12:46du cabinet, RB associée,

12:48conseil stratégie-influence

12:50et qui est aussi adjointe au maire

12:52en Ile-et-Vilaine.

12:54Elle est spécialisée en droit social et commercial.

12:56Et puis Sébastien Ménard, qui est entrepreneur

12:58foodtech, élu à Biarritz

13:00et président du comité éditorial

13:02Presslib. Merci à tous les trois.

13:04Merci à vous.

13:06On va se retrouver tout de suite après.

13:08Vous restez avec nous parce qu'on fait un spécial

13:10Les vraies voix qui font rouler la France.

13:12C'est dans 5 instants.

13:14Et juste avant, on retrouve Thomas Binet

13:16pour la gestion de patrimoine.

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