Les Vraies Voix avec Jean Petaux, politologue.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-21##
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00:00Révoi Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Si effectivement cette ligne rouge est dépassée, eh bien nous voterons la censure.
00:08Il n'y a aucune difficulté là-dessus, je le dis de la manière la plus claire qui soit.
00:12Marine Le Pen, elle est dans une situation intenable, non seulement sa base de militants,
00:16mais surtout son électorat maintenant est massivement et majoritairement favorable à la motion de censure.
00:22La ligne rouge en question, c'est notamment la hausse des taxes sur l'électricité.
00:25Pour l'instant, inscrite dans le budget, elle est censée rapporter 3 milliards d'euros.
00:29Et que qui d'autre que Michel Barnier ?
00:31Dans le sens, on a quand même vu pendant 3 mois l'avalse des pseudo-prétendants
00:34qu'on a tous trouvés plus ou moins médiocres.
00:36C'est passé de Xavier Bertrand en passant par Bernard Cazeneuve.
00:40Vote prévu à quelques jours de Noël, le dernier gouvernement renversé de cette façon-là,
00:44celui de Georges Pompidou, c'était en 1962.
00:48Y aurait-il donc une crise gouvernementale qui se prépare ?
00:51L'hypothèse prend de l'épaisseur.
00:52Les partis du Nouveau Front Populaire entendent bien proposer une motion de censure.
00:56Si le gouvernement utilise le 49-3 pour le budget.
00:58Marine Le Pen, Laurent Boitlebois, Le Pas, pardon.
01:01Et il y a quelques jours, Jean-Luc Mélenchon avait même annoncé une chute du gouvernement Barnier
01:05entre le 15 et le 21 décembre.
01:07Alors parlons vrai. Est-ce qu'en cas de censure, le pays basculerait dans la crise politique ?
01:12Voir même dans la crise financière, comme l'a dit Édouard Philippe.
01:15Et à cette question censure, les heures du gouvernement Barnier sont-elles comptées ?
01:19Vous dites que vous êtes à 88% ?
01:21Les vrais voix attendent vos appels pour échanger avec vous et débattre.
01:24Au 0826-300-300.
01:26Avec notre invité du jour, politologue Jean Petau est avec nous.
01:29Merci d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
01:32Cette crise.
01:33Malgré l'avis forcément autorisé de notre ami Jean Petau,
01:38je ne suis pas totalement persuadé que la motion de censure de Marine Le Pen
01:46ne soit pas vraiment envisageable.
01:50Et pas seulement pour faire penser à autre chose qu'à ses ennuis judiciaires.
01:56D'abord, parce qu'elle l'avait évoquée elle-même.
01:59Jordan Bardella, avant, l'avait lui-même évoquée comme une piste très sérieuse.
02:05Surtout, comme l'a dit Françoise Degoy, que j'ai creu reconnaître,
02:10les électeurs du RN souhaitent vraiment une adéquation claire et nette
02:16entre les positions parlementaires du RN et la réalité de son comportement politique.
02:23Et dernier élément, il est clair que depuis le début,
02:29Michel Barnier, pardonnez-moi pour la familiarité,
02:34mène en bateau le rassemblement national,
02:37puisqu'il n'a rien obtenu du Premier ministre,
02:41qui au contraire a mené sa politique comme il l'entendait.
02:45Et si nous avons le temps tout à l'heure,
02:48j'essaierai de poser une question à Jean Petau sur tout ce qui se passe à gauche
02:53et à l'extrême-gauche qui est assez amusant.
02:56— Éric Roevel.
02:57— Moi je dirais qu'on ne basculera pas dans une crise politique
03:00puisqu'on est déjà dans une crise politique
03:02depuis la dissolution du Mozart de la politique,
03:06qui s'appelle Emmanuel Macron.
03:07Donc on est déjà dans une crise politique, en fait.
03:09Alors, moi je pense que le procès en cours de Marine Le Pen peut avoir une incidence.
03:14D'ailleurs, vous l'avez noté comme moi,
03:15depuis quelques jours,
03:16tous les porte-parole du RN et Marine Le Pen en tête ont durci le ton.
03:20— C'est depuis le réquisitoire.
03:21— Depuis le réquisitoire.
03:22Alors on peut se dire que peut-être que le RN joue la carte d'un nouveau gouvernement
03:28qui serait la dernière cartouche d'Emmanuel Macron en réalité.
03:31Parce que qu'est-ce qui reste au président de la République derrière ?
03:33Ben plus grand-chose, en fait.
03:35De renoncer, de renoncer.
03:37Donc en fait, peut-être que cette carte-là,
03:39le RN la joue avant même qu'on ait au mois de février
03:42l'avis des juges et du tribunal
03:44sur notamment l'immédiateté de la peine.
03:47Mais on est déjà dans une crise politique.
03:49Et où Édouard Philippe a raison, à mon avis,
03:51c'est que la crise financière nous guette.
03:52Car on le rappelait tout à l'heure,
03:53au-delà de tous les soucis qu'on a de budget,
03:55de finances publiques,
03:56de déficit budgétaire,
03:57de dette,
03:58on a cet avis de l'agence de notation le 29 novembre prochain,
04:01en ce temps, de la Reine-Pource,
04:02qui va rendre son avis sur la crédibilité de la signature française.
04:05Et ça, même si ça passe au-dessus de la tête de beaucoup de gens,
04:08c'est un signal pour les marchés
04:10qui sera, à mon avis, déterminant
04:12sur le coût d'emprunt de la dette française.
04:15Sébastien Maynard.
04:17Je pense qu'actuellement, le président de la République,
04:19il est un petit peu, je dirais, non pas au-dessus,
04:21mais en tout cas, loin de cette mêlée.
04:23Et on peut constater dans les différentes prises de parole,
04:27de l'ancienne porte-parole du gouvernement,
04:29de l'actuel ministre de l'économie,
04:31qu'on ne peut pas soupçonner d'être démacronien,
04:34pour le coup.
04:35Mais chacun y va de sa petite partition,
04:37chacun y va de sa petite punchline, etc.
04:40Évidemment, tout ça crée une vraie cacophonie,
04:43qui repose aussi sur des arbitrages, des contre-arbitrages.
04:47Aujourd'hui, clairement, il n'y a pas de ligne
04:49dans le cadre de la construction de ce projet de loi de finances
04:54et du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
04:56En fait, il y en a qui tire à gauche,
04:58il y en a qui tire à droite, etc.
04:59Moi, je pense qu'à un moment donné,
05:01le président de la République,
05:03une fois que les séquences internationales seront terminées,
05:06il ne va pas nécessairement siffler la fin de la récréation.
05:08C'est-à-dire, il va dire aux siens,
05:09moi j'en suis intimement convaincu,
05:11il ne va pas laisser et Gabriel Attal,
05:13et l'actuel ministre de l'économie,
05:15et Priska Thévenot, etc.
05:19Ce n'est pas possible.
05:20Aujourd'hui, vous avez un Premier ministre,
05:23qui n'est pas de ma famille politique,
05:25mais en tout cas, c'est un Premier ministre,
05:26d'union, entre guillemets, nationale,
05:28qui est censé...
05:29– C'est plutôt le plus petit multiple commun, non ?
05:31– Oui, mais je suis d'accord avec vous,
05:35il n'en demeure pas moins que l'expérience qui est la sienne.
05:38L'équipe gouvernementale plurielle qu'il a réussi à mener,
05:42évidemment, nous sommes dans une situation,
05:44comme le dit Eric Revelle,
05:45qui est une situation compliquée.
05:47Mais aujourd'hui, on a un gouvernement.
05:49Il y a des tas de pays,
05:50il y a des tas de pays européens,
05:52qui n'ont pas eu de gouvernement pendant des mois, voire des années.
05:54Ce qui n'est pas notre cas.
05:55Donc je pense qu'à la fin,
05:56il va falloir siffler la fin de la récréation,
05:58pour aligner tout ce petit monde,
05:59et voter le budget.
06:00– Et vous, vous pensez que Macron va siffler la fin de la récré,
06:02ou qu'on est en crise politique ?
06:03Vous êtes revelliste ou ménardiste ?
06:05Je ne sais pas comment on dit.
06:06Appelez-nous au 0826 ou Ménardier.
06:09– Ménardier, ça fait une ténardier.
06:11– Merci, merci Monsieur Philippe David.
06:13– Moi j'aime bien revelliste.
06:15– Allez, Jean Poteau est avec nous,
06:17politologue sur cette crise politique à venir.
06:20Est-ce que vraiment se prépare une censure
06:24de la part de NFP et de Marine Le Pen, selon vous ?
06:29– Ma réponse forcément très courte tout à l'heure,
06:33a pu faire que Philippe, Bilger, si j'ai bien compris,
06:38tout en n'étant pas forcément en désaccord avec moi sur le fond,
06:44ait marqué une réserve par rapport au motif,
06:47ou à l'intérêt de Marine Le Pen.
06:50Je suis assez d'accord avec ce qu'il vient de dire,
06:52au sens où effectivement, on aura une pluralité de causes
06:56dans cette éventuelle dissolution.
06:59Alors moi, je n'ai pas les talons de Jean-Luc Mélenchon,
07:02ou la ligne directe qu'il a pu établir avec la pitié de Delft,
07:06ou Madame Nirmar, je suis incapable.
07:08– C'est Alexandre Delovane sur Sud Radio,
07:10juste avant les vraies voix, de 16h à 17h.
07:13– Alors, je suis incapable de vous dire
07:15si ça sera entre le 15 et le 21 décembre, etc.
07:18Ce qui est sûr, c'est que, qu'est-ce qui peut retenir en général,
07:24et jusqu'à maintenant, les députés de voter une motion de censure ?
07:28C'est la peur de la dissolution.
07:30C'est-à-dire la réplique qui a été celle,
07:33ça a été cité tout à l'heure dans les petites voix
07:35que vous avez montrées, les échanges,
07:37qui a appliqué le général de Gaulle en octobre 62.
07:40Le gouvernement Pompidou est renversé,
07:43dans des conditions bien particulières.
07:45C'était pour faire passer le changement
07:47d'élection du président de la République au suffrage universel.
07:50Et le général de Gaulle répond immédiatement,
07:52il applique l'article 12, il dissout l'Assemblée.
07:55C'est effectivement le seul cas de figure d'une censure
07:58qui a été votée depuis 58, et la réponse, on la connaît.
08:01Elle n'est pas obligatoire du tout, en plus.
08:03Il n'y a aucune automaticité.
08:06Là, le problème, c'est que les députés,
08:08pour eux, c'est un peu open bar en matière de censure.
08:10La dissolution n'est pas possible avant au moins le 9 juin 2025.
08:16Autrement dit...
08:17– 7 juillet, puisque c'est au jour du second tour.
08:19Donc c'est 7 juillet, la dissolution.
08:21– Merci Philippe, pardon.
08:23J'avais en tête la décision de l'article 12,
08:25j'ai fait un lapsus d'honneur.
08:27En tous les cas, ça nous met encore à 9 mois,
08:31si je comprends bien, ou si je compte bien,
08:34un peu moins de 9 mois avant une éventuelle dissolution.
08:37Et en tout état de cause, ça veut dire que les députés
08:41peuvent, dans une alliance des contraires,
08:43ou dans un cartel des nons, mêler leur voix
08:47pour faire tomber le gouvernement Barnier
08:49avec tout un tas d'arguments qui seront évoqués.
08:52Ça ne sera jamais la réalité.
08:54Les arguments sont toujours en quelque sorte
08:56des éléments de rhétorique,
08:58qui permettent de justifier des attitudes,
09:02des choix et des postures.
09:04Et donc c'est vrai que de ce point de vue-là,
09:06on le savait depuis le début,
09:08le gouvernement Barnier tient sur un fil,
09:12un peu comme quelqu'un qui entre deux tours,
09:16un funambule, et peut tomber à tout moment,
09:20encore une fois, sans aucun risque pour les députés.
09:24– Philippe Bichard, une question à Jean Petau.
09:26– Oui, Jean Petau, j'espère demeurer dans le cadre
09:30de l'interrogation de Sud Radio.
09:32Mais du côté de la gauche et de l'extrême-gauche,
09:36comment voyez-vous les choses ?
09:38On a Jean-Luc Mélenchon, dont j'ai cru comprendre
09:42qu'il voulait accélérer le processus présidentiel,
09:46parce qu'il estime avoir des chances tout de suite.
09:48On a LFI qui s'obstine sur Lucie Castex,
09:52et on a le parti socialiste qui, sous l'influence d'Hollande,
09:56pense à autre chose, à quelqu'un d'autre.
10:00Comment voyez-vous ça ?
10:02– Comme la cacophonie, j'allais dire silencieuse,
10:08pour l'Oxymore, à laquelle la NUPES a habitué les Français,
10:12et à laquelle le nouveau Front populaire correspond aussi.
10:16C'est vrai que les intérêts sont complètement divergents.
10:20On dit que le RN a la capacité de faire tomber le gouvernement,
10:24mais à une seule condition, c'est que le PS vote la censure,
10:30en même temps que ses partenaires, avec beaucoup de guillemets,
10:34les filles et des verts.
10:36Et là, on voit bien que même au sein du PS,
10:38on a presque le sentiment de structure fractale.
10:42C'est-à-dire qu'à l'intérieur du PS,
10:44il y a également des divisions,
10:46comment peut-on les concevoir et comment peut-on les constater
10:48à l'intérieur du nouveau Front populaire ?
10:50Et vous avez raison Philippe, tout ça participe d'une forme d'incertitude,
10:54mais je crois qu'au bout du compte,
10:56étant entendu que le court-termisme est souvent là,
11:00le point déterminant des comportements politiques,
11:04ce n'est pas ça qui sauvera le gouvernement Barnier.
11:06– Allez, 0826-300-300, Jean Noël.
11:10– Vous voulez réagir, Jean Noël, de Villeneuve-Loubet ?
11:14– Oui, c'est par rapport au gouvernement Barnier,
11:16je suis assez chersqu'on pèse sur s'il va tomber ou pas,
11:20pour la simple bonne raison.
11:22Et qu'est-ce qu'on va avoir après, dans les semaines qui vont arriver,
11:24si le gouvernement Barnier tombe ?
11:28Parce que vu les actes des 47 LR,
11:32avec M. Laurent Wauquiez,
11:34qui préfère voter extrême gauche
11:36pour avoir des vice-présidents de LSI à l'Assemblée,
11:39je pense qu'il faut attendre un petit peu,
11:43avant de faire tomber ce gouvernement,
11:45et voir un peu comment l'ERN pourra avoir des compensations
11:49pour être quand même arrivé aux affaires indirectement,
11:53et avoir des contreparties par rapport à M. Barnier qui est le Premier ministre.
11:57C'est un petit peu compliqué aujourd'hui,
11:59mis à part Mélenchon qui peut nous donner les numéros du loto,
12:03ce serait très bien.
12:05– Je les prends.
12:07– Voilà, c'est ça qu'il peut nous faire, ce brave monsieur,
12:09enfin ce brave, c'est ironique.
12:11Je suis un peu sarcompès sur ce coup-là,
12:15mais M. Barnier devrait quand même donner un peu plus de gage au RN,
12:19car il y a 11 millions de Français qui ont voté pour le RN,
12:23et les mouvements UDR de M. Schotty,
12:27c'est là que ça peut se jouer, c'est un peu compliqué,
12:31je reconnais que c'est un peu compliqué.
12:33– Sébastien Ménard, c'est vrai que c'est une situation inédite.
12:36– Moi pour avoir discuté justement au salon des maires de France
12:40avec des collègues élus LR,
12:46qui pour certains soutiennent l'initiative de Michel Barnier,
12:50pour d'autres sont en marge de cela,
12:52la réalité c'est que tout le monde ne souhaite pas l'échec de ce gouvernement Barnier,
12:56comme personne ne souhaite, en tout cas parmi les gens responsables,
13:00la démission du Président de la République qui n'interviendra pas,
13:02enfin vous me connaissez suffisamment,
13:04je suis suffisamment proche de lui pour vous dire que ce n'est pas une option,
13:06il ira au bout, au bout de son quinquennat.
13:08– Je pense exactement la même chose.
13:10– Donc à un moment donné, un peu de responsabilité,
13:12vis-à-vis de l'opinion publique française,
13:14vis-à-vis de nos concitoyennes et concitoyens,
13:16il faut que la classe politique soit responsable.
13:18– Mais en matière d'économie, Eric Revelle,
13:20si demain il venait à tomber, ce serait une catastrophe quand même.
13:24– Oui, alors j'écoute mon voisin de droite avec beaucoup d'intérêt,
13:30le Président de la République ira au bout du bout jusqu'au bout,
13:32bon alors je ne sais pas si ce sera le sens de l'intérêt général
13:36qui le guidera jusqu'au bout ou son égo personnel,
13:38mais on peut se demander si c'est une bonne chose,
13:42parce que, si vous voulez, qu'est-ce qui reste comme possibilité
13:44si ce gouvernement est renversé ?
13:46Il reste peut-être un gouvernement technique.
13:48– C'est aussi la démocratie.
13:52– Oui, bien sûr, c'est aussi la démocratie.
13:54Mais un gouvernement technique, ça ne tient pas plus longtemps
13:58qu'un gouvernement qui a une petite minorité relative,
14:00c'est le cas de Michel Barnier aujourd'hui.
14:02Donc on est quand même dans une situation effrayante.
14:06– Enfin là, vous l'avez dit vous-même,
14:08c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce n'est qu'à coup de punchlines
14:10ou que de combinaisons ou de triangulations politiques
14:12qu'on souhaite faire tomber,
14:14parce que quand on discute sur le fond avec les uns et sur les autres,
14:16quand vous les croisez à l'Assemblée,
14:18j'étais hier matin au Sénat ou au Salon des maires,
14:20c'est qu'en fait, ils ont tous de vraies bonnes raisons,
14:22j'ai envie de dire, qui ne sont pas des raisons sur le fond,
14:26mais qui sont des raisons sur la forme.
14:28Voilà, ils veulent foutre le bordel.
14:30– Non, il y a plein de raisons sur le fond,
14:32quand vous demandez aux collectivités locales et aux mairies…
14:34– Mais je suis élu local !
14:36– Quand vous demandez au maire,
14:38et j'en entendais sur des ondes, des petites communes,
14:42on leur demande 1 million de plus, 500 000 euros de plus,
14:46les gens ils se disent, il faut faire quoi ?
14:48On ferme la crèche, on ferme l'école, on arrête la cantine.
14:50Donc en fait, si vous voulez, chacun, même sur le fond,
14:54a souvent de bonnes raisons.
14:56– Pardon pour le RN, mais quand Marine Le Pen dit,
14:59s'ils attaquent le pouvoir d'achat des Français, on votera la censure.
15:02Mais le fait de dérembourser des médicaments,
15:04on peut discuter du bien fondé ou pas,
15:06mais le fait de dérembourser des médicaments,
15:08c'est déjà porter atteinte au pouvoir d'achat des gens.
15:10– Absolument.
15:11– Jean Petau, une question très courte,
15:13vous avez des qualités de voyant, outre de politologue,
15:15censure ou pas d'ici le 15 décembre ?
15:17Oui ou non ?
15:19– C'est dans l'ordre du probable, oui, c'est tout à fait dans l'ordre du possible,
15:22sachant que je ne suis pas persuadé que la responsabilité
15:25soit la vertu la plus partagée par toute cette Assemblée nationale,
15:29qui est littéralement ingouvernable.
15:31– Et puis juste petite chose, pourquoi ?
15:33Je vais éclairer la boule de cristal de Jean-Luc Mélenchon,
15:35où tout le monde se moque en général, et moi souvent le premier,
15:38parce que bon, le 21 décembre, ça correspond au deadline de vote du budget.
15:42– Et à l'anniversaire d'Emmanuel Macron.
15:44– Exactement.
15:45– Très bien, bon bah écoutez, il risque d'avoir un sacré anniversaire.
15:48– 47 ans.
15:50– 47 ans, la moitié de l'âge de Philippe David, c'est ça qu'il faut.
15:54– Non, c'est le tiers.
15:56– Merci beaucoup Jean Petau, comme d'habitude.
15:59Merci mille fois d'avoir été avec nous.
16:01Dans un instant, Jean-Noël, ça va peut-être votre fête, j'ai envie de dire,
16:06parce que vous allez peut-être gagner le qui-sait-qui qui l'a dit.
16:08– Ah oui ?
16:09– Oh putain, je suis pas bon avec ça.
16:11– Tu avais dit quoi ?
16:12– Hop, hop, hop, péta.
16:14– Punaise.
16:15– Allez, voilà, punaise.
16:16– Allez, on se refait.
16:17– Je suis pas bon avec ça.
16:18– Mais si, mais si, mais si, mais si.
16:20– En plus, vous êtes meilleur que moi.
16:22– Et après, ils gagnent tous, voilà.
16:24– Non, non, c'est bon.
16:26– Allez Jean-Noël, faites vos devoirs, on arrive dans un instant, tout de suite.
16:30– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
16:33– Je vous remercie d'abord de permettre à des tas de gens de s'exprimer
16:36et de leur laisser surtout le temps de développer leur discours.
16:39– Sud Radio, parlons vrai.