• il y a 2 mois
Les Vraies Voix avec Jean Petaux, politologue.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-09-30##

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News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Nous ne sommes qu'au début de la crise migratoire.
00:05L'immigration n'est plus une chance pour la France.
00:08Monsieur Retailleau a dit beaucoup de choses
00:10et dans l'ensemble je soutiens M. Retailleau.
00:12Il faut réduire drastiquement les flux migratoires.
00:15Je dirais l'immigration est un problème.
00:16Il faut arrêter le chaos migratoire
00:19qui mènera sinon à une guerre civile.
00:20Mais une autre hypocrisie, c'est l'hypocrisie d'une gauche
00:24qui a transformé le débat sur l'immigration
00:26en un débat de posture et jamais de solution.
00:30L'immigration n'est pas une chance pour la France,
00:33lance Bruno Retailleau,
00:34qui regrette de ne pas pouvoir faire de référendum sur le sujet.
00:38L'état de droit n'est pas intangible,
00:40ajoute le ministre de l'Intérieur,
00:41alors que Nicolas Sarkozy lui apporte son soutien
00:43à ces déclarations qui provoquent quand même la consternation
00:46de la présidente de l'Assemblée Nationale, Yael Brown-Pivet.
00:49Alors parlons vrai, est-ce que les positions de Retailleau
00:51vont créer une scission au sein de la majorité,
00:54je mets des guillemets à majorité,
00:56très relative avec les macronistes,
00:57surtout les macronistes de gauche qui sont bandebous ?
01:00Est-ce de bonne alloi à la veille du discours de politique générale
01:03de Michel Barnier ?
01:04Et à cette question, comme Nicolas Sarkozy,
01:06soutenez-vous les positions de Bruno Retailleau ?
01:08Vous dites vous à 84%,
01:10vous voulez réagir au datant vos appels au 0826 300 300 ?
01:14Et notre politologue presque préférée,
01:17parce que c'est vrai qu'on a la chance d'être très bien fournies,
01:19Jean Petau est avec nous,
01:21merci d'avoir accepté notre invitation aujourd'hui,
01:25Philippe Bilger, vous qui appréciez beaucoup Bruno Retailleau.
01:28Absolument Cécile, si vous me le permettez,
01:32je vais procéder de manière très laconique sur 3-4 points,
01:38parce que je pourrais être intarissable là-dessus.
01:40Premier point, j'approuve absolument ce qu'a dit Nicolas Sarkozy,
01:45et ça n'est pas fréquent chez moi.
01:47Deuxième élément, lorsque vous posez cette question à Jean Petau,
01:53je me permets d'indiquer que Bruno Retailleau a toujours pensé ce qu'il a dit.
02:00Par conséquent, il n'y a pas là une stratégie ou une tactique
02:04qui vise à surfer sur l'opinion publique.
02:08Troisième élément, j'approuve totalement ce qu'a dit Bruno Retailleau,
02:13et très immodestement, je me permets de le dire parce que je l'ai toujours pensé.
02:18Quatrième élément, j'ai presque fini,
02:21j'aime énormément le fait qu'il dise que l'état de droit,
02:26ça n'est pas uniquement la défense des transgresseurs.
02:29Il faut imaginer un état de droit qui deviendrait également une sauvegarde
02:35pour la majorité des honnêtes gens.
02:38Et dernier élément, j'aime énormément ce qu'a dit Bruno Retailleau,
02:43pas hier, mais avant-hier, lorsqu'il dit la majorité parlementaire est ce qu'elle est,
02:48mais il est important pour moi d'être défendu par une majorité nationale.
02:54François Asselineau.
02:55Oui, évidemment, je m'inscris complètement en faux.
02:57Je pense qu'il y a quelque chose qui est en train de se fracturer,
03:00définitivement, c'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur
03:03raconte droit dans les yeux que l'état de droit est intangible.
03:06Je veux bien qu'on considère que l'état de droit, c'est un hochet,
03:09un mot qu'on sort comme ça.
03:11Non, il n'est pas intangible.
03:12Non, non, il n'est pas intangible.
03:13Je vous ai dit, il est intangible, c'est pour ça.
03:14Non, il n'est pas intangible.
03:15Je veux bien qu'on...
03:16Dans le débat public, ça devient la tarte à la crème.
03:19L'état de droit, c'est ce qui constitue, évidemment, la protection de tous,
03:22et pas simplement, dans l'esprit de Retailleau, des racailles et des immigrés.
03:27Cette interview est honteuse de A jusqu'à Z,
03:29et je note que ça n'est pas du tout...
03:31Les macronistes de gauche qui se révoltent via le grain de pivet
03:34ne viennent pas du tout de la gauche.
03:35Et je pense qu'à partir du moment où la présidente de l'Assemblée nationale
03:39intervient comme ça, c'est que c'est Emmanuel Macron derrière qui touche.
03:43Emmanuel Macron, mais Emmanuel Macron fait savoir à tout le monde depuis hier
03:47qu'il n'est pas d'accord avec ce qu'a dit Bruno Retailleau.
03:50Donc, évidemment qu'il ne peut pas rentrer directement
03:53dans une cohabitation de matchs de boxe, Emmanuel Macron,
03:56mais la réalité, si vous voulez, c'est que c'est tout à fait indigne.
03:59Et il met en plus de ça Barnier...
04:01Je vais vite parce que Bilger a fait une trente-deux tout à l'heure, j'ai compté.
04:06Je regarde parce que j'en ai marre des fantasmes.
04:08Si je parle de trop, il n'est pas assez.
04:10Et dernier point, je veux dire qu'il met en plus Barnier
04:14dans une situation extrêmement délicate à la veille d'un discours de politique générale.
04:18Joan Dorido.
04:19Alors, sur Bruno Retailleau, je dirais qu'il trop embrasse mal étreint.
04:23Ça fait quand même très très longtemps que la droite fait le coup,
04:26la droite parlementaire républicaine par opposition au rassemblement national
04:30qui serait d'extrême droite.
04:31Vous avez évoqué effectivement Nicolas Sarkozy qui quand même se fait élire en 2007
04:35avec comme patron idéologique de sa campagne Patrick Buisson
04:39qui était quand même un héros à ULT de l'extrême droite française.
04:43Il se fait élire, effectivement, il siffole les voix du rassemblement national.
04:47Et la première chose qu'il fait, c'est qu'il supprime la double peine Nicolas Sarkozy
04:52lorsqu'il est élu en 2007.
04:54Il l'avait supprimé avant quand il était ministre de l'Intérieur.
04:56Il l'avait déjà.
04:57C'était juste avant.
04:58Alors, j'aurais tendance, vérifions, parce que j'aurais tendance à dire
05:01que dès qu'il a été élu président de la République...
05:03Non, non, non, c'est quand il est ministre de l'Intérieur.
05:05Il fait de la triangulation, ça s'appelle en politique.
05:07On ne vous entend pas ici.
05:08Bref, toutefois, Bruno Retailleau...
05:11Laurent Wauquiez a tenté de refaire la blague, justement, de recommencer.
05:15Il n'a pas réussi.
05:16On va voir, en fait, l'avenir va nous dire si Bruno Retailleau réussit,
05:20précisément avec ce discours extrêmement hard, extrêmement musclé,
05:24à séduire un électorat qui, pour le moment, manifestement,
05:28vote pour le rassemblement national
05:30et plus pour les Républicains depuis très longtemps.
05:32Jean Petau, vous êtes notre politologue quasi-préférée
05:35pour cet été Cécile de Ménibus.
05:37Est-ce que vous ne pensez pas qu'à deux jours du discours de politique générale,
05:40puisque c'était hier et que ce sera demain,
05:42ça ne risque pas de faire imploser ce que j'appellerais une minorité relative ?
05:47Oui, non, je ne pense pas.
05:50Ça me semble trop tôt pour, comme on dit,
05:54balancer la grenade dans la soupière
05:58et arroser un peu tout le monde.
06:01Je parlais de cas d'école tout à l'heure.
06:03Votre échange, l'échange qui vient d'avoir lieu,
06:07le montre assez bien parce que, d'une certaine façon,
06:10on retrouve là du clivage, réellement.
06:13Alors là, on n'est plus du tout dans le, en même temps,
06:16un peu mi-chèvre, mi-chou qu'on a pu connaître
06:23avec un certain macronisme, je dis bien un certain macronisme.
06:26Non, là, Retailleau, je continue ma métaphore culinaire et repas de famille,
06:32il met les pieds dans le plat et il dit, je donne totalement acte à Philippe Bilger,
06:39il dit ce qu'il pense depuis très longtemps.
06:42Et quand on est un Vendéen pur sucre comme Retailleau,
06:45on va estimer que l'immigration n'apporte rien de bon.
06:49Parce que, si vous voulez, depuis la Chouannerie et la Vendée militaire,
06:54la Vendée est un peu concentrée sur elle-même,
07:02même si c'est par ailleurs un département au dynamisme économique assez remarquable.
07:06Ce que je veux dire, c'est qu'en faisant ce qu'il a fait,
07:09Bruno Retailleau revient, et ce n'est pas pour rien que Nicolas Sarkozy le soutient,
07:15il revient sur la stratégie qui est effectivement celle de Sarkozy dans les années 2000-2007.
07:23C'est-à-dire un discours très dur,
07:26et la volonté de reprendre des parts de marché qui ont été récupérées par le Rassemblement national.
07:34On est dans de la vraie tactique politique, là où c'est beaucoup plus compliqué à mon sens.
07:39C'est quand on se met à agiter des concepts, des réflexions,
07:42comme l'état de droit n'est pas intangible.
07:44Je parle encore sous le contrôle d'un excellent magistrat qui a été Philippe Bilger.
07:49Je suis désolé, mais qu'est-ce que c'est qu'un état ?
07:52C'est un état qui est un état de droit.
07:55Sinon, c'est la porte ouverte, comme on dit, à tous les abus.
07:59Vous connaissez la phrase de Camus, qu'est-ce que c'est qu'un homme ?
08:02Camus dit qu'un homme, c'est quelqu'un qui s'empêche.
08:05Dans le contexte où on voit un certain nombre de comportements machos,
08:09on a envie de dire, reprenez la phrase de Camus, un certain nombre d'hommes,
08:13un homme, c'est quelqu'un qui s'empêche, dit Camus.
08:16Eh bien, un état, c'est aussi une structure qui doit s'empêcher.
08:20Sinon, ça devient, comme dit Nietzsche, le plus froid de tous les monstres froids.
08:24– Philippe Bilger, Camus et Nietzsche dans la même phrase, ça vaut le coup directement.
08:28– Non, mais d'une part, je ne suis pas persuadé,
08:31contrairement à ce que j'ai cru comprendre de votre part, Jean Dorido,
08:35ou de la part de Françoise, que ça va créer des problèmes à Michel Barnier,
08:40c'est absolument l'inverse.
08:42C'est-à-dire que Bruno Retailleau va permettre à Michel Barnier
08:47d'aborder le thème fondamental de son discours,
08:51mais d'une manière plus attiédie, plus adoucie.
08:55Deuxième élément, au risque évidemment de contredire l'éminente intelligence de Jean Petau,
09:01et je le dis sans ironie, contrairement à d'autres fois,
09:05eh bien, je crois qu'on a tout à fait le droit,
09:09compte tenu des circonstances et du climat d'aujourd'hui,
09:13non pas de vouloir évidemment éradiquer l'état de droit,
09:17mais de le considérer comme adaptable, dans une part de sa structure,
09:22à des événements qui évidemment n'ont plus rien à voir avec un discours conventionnel.
09:29– Mais non, mais l'adaptation de l'état de droit, par définition, c'est ça le drame.
09:35On n'adapte pas l'état de droit, bien sûr que le droit évolue,
09:38mais la différence entre le droit qui évolue et l'état de droit, c'est une différence majeure.
09:42Comment en tant que juriste, en tant qu'avocat général,
09:45vous pouvez, je sais que vous aimez beaucoup Bruno Retailleau,
09:47comment vous pouvez accepter cette phrase dans la bouche du ministre de l'Intérieur ?
09:51Nous sommes, laissez-moi finir s'il vous plaît,
09:53nous sommes dans un moment totalement de fracture totale.
09:56Nous sommes dans une France qui est cul par-dessus tête.
09:59Vous avez un monsieur qui arrive, inconnu au bataillon,
10:03personnalité petite vedette de la politique,
10:05qui en peu de… doctement derrière son bureau vous dit
10:08l'immigration n'est pas une chance, c'est délirant.
10:10– Mais Philippe, mais c'est vrai.
10:12– Mais laissez-moi finir, allez donc dire ça à tous les étudiants…
10:15– Mais ça fait depuis longtemps que Bernard Salih…
10:18– Allez donc, je termine, Philippe, soyez sympa,
10:21allez donc dire ça à tous les gens qui bossent et qui sont immigrés en France,
10:25allez donc dire ça dans les hôtels, les restaurants et dans les facs.
10:29Deuxièmement, et qui vous explique, c'est pas intangible,
10:32excusez-moi de vous le dire, ce qui s'est passé est une fracture
10:35et c'est terrible et je ne suis pas d'accord avec vous,
10:38je pense que ça emmerde Barnier profondément.
10:40– Allez, 08-126-300-300, Jean-Pierre est avec nous,
10:43Jean-Pierre voulait réagir. – De l'assiota.
10:46– Oui, c'est toujours passionnant d'entendre ça,
10:48en fait sous la terreur il y avait aussi un état de droit,
10:51on en a changé, donc je pense qu'on peut changer les règles,
10:55et François, vous allez me laisser finir aussi peut-être ?
10:57– Bien sûr, bien sûr. – C'est gentil.
10:59Donc je pense qu'on peut changer certaines choses
11:02qui ne constituent pas réellement le fond de l'état de droit,
11:05la constitution c'est une chose, les lois multiples et variées,
11:10le temps d'une garde à vue, le temps de rétention
11:13de quelqu'un qui est sous une QTF, ça peut se bouger,
11:17c'est pas l'état de droit, c'est des simples règles ça, ça, ça doit bouger.
11:21Et puis pour rebondir sur ce qu'a dit monsieur Retailleau,
11:24moi qui suis une représentation physique de la France coloniale,
11:29très très franchement, je suis 1000% d'accord avec lui,
11:32il faut arrêter l'immigration, il parle comme 85% des Français,
11:36et ça il faudrait l'entendre, moi ça fait 30 ans que je me balade
11:39dans la France entière, dans les campagnes, dans les villes,
11:42dans des objets kiff commerciaux, et je peux vous dire
11:46qu'il n'y a pas une fois où dans un bar ou dans un restaurant,
11:49j'ai entendu quelqu'un dire, vous savez la France,
11:51ah là là, quelle chance, on a l'immigration,
11:53non c'est tout le contraire, c'est tout le contraire.
11:56Et je vais vous dire que si on continue comme ça,
11:58madame Debois et quelques autres qui pensent comme vous,
12:00là pour le coup, on va plus par-dessus tête,
12:03on va peut-être même se retrouver armes à la main.
12:06Je vous entends, je vous entends, je vais court.
12:09Comme disait quelqu'un de gauche, que vous avez bien connu,
12:12et qui est parti il n'y a pas longtemps, qui a été mis à l'intérieur,
12:15il a dit, je crains que bientôt on ne soit face à face.
12:17Non mais j'entends, j'entends Gérard Collot,
12:19d'abord, nous ne sommes pas quelques-uns,
12:21on est au moins, il y a au moins deux tiers,
12:23non non, ça fait déjà 7 millions de voix,
12:26et ça fait déjà à peu près deux tiers des français
12:28qui ont dit non justement, excusez-moi de vous le dire,
12:31il y a deux tiers, mais écoutez, arrêtez avec ça,
12:34écoutez, ils ont, je vous le dis,
12:37vous repartez dans le délire en pensant que l'immigration
12:40est en sujet, le sujet majeur des français, c'est une erreur.
12:43C'est une erreur, il y en a marre, il y en a marre de...
12:46Allez, allez, allez, Françoise, pardon.
12:47Madame de Gouin, ce qui est super, c'est que quand on n'est pas d'accord avec vous,
12:50c'est parler du délire.
12:51Et vous, mais vous, et mais vous, et regardez comment vous parlez.
12:54Françoise, Françoise.
12:55Mais soyez sympa, mais c'est pas...
12:57Moi aussi je vous argumente, mais moi aussi je vous argumente.
13:00Françoise, à votre égard.
13:01Jean-Pierre.
13:02Moi aussi j'argumente.
13:03Jean Dorido.
13:04Moi aussi j'argumente.
13:05Françoise.
13:06Peut-être pour...
13:07Jean-Pierre, Jean-Pierre, Jean-Pierre.
13:08J'aime bien Jean-Pierre quand même.
13:09Jean Dorido.
13:10Peut-être pour mettre d'accord Jean-Pierre et Françoise, c'est à chacun de penser,
13:18dans son corps intérieur, si la migration est une chance pour la France ou pas.
13:22Françoise parle des étudiants, j'ai la conviction que les étudiants qui viennent étudier en
13:26France, c'est une chance pour eux, c'est une chance pour un étudiant de venir étudier
13:30à Polytechnique dans les grandes universités françaises.
13:32Pour nous aussi.
13:33Tout comme quand un Français part à Stanford, c'est une chance pour lui d'aller étudier
13:37et ça, je pense qu'il faut quand même renverser le stigmate, c'est quand même les personnes
13:41qui se rendent à l'étranger, c'est une chance pour elles de voir d'aller...
13:44...
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14:06C'est pas des gens qui bossent en cuisine !
14:08Je crois qu'on voit dans la rue, et les combattants qu'on voit, c'est pas des étudiants qui vont à Stanford !
14:13Non mais ça je suis d'accord avec ce que vous dites !
14:15Excusez-moi, on va pas faire un débat sur ça.
14:18C'est la réalité.
14:20Oui, j'ai envie de rester avec nous.
14:22Jean Petau, est-ce que quand Michel Barnier dit qu'il faut de la fermeté et de l'humanité, est-ce que c'est possible aujourd'hui ?
14:30Est-ce que c'est pas ça que veut rétablir Retailleau ?
14:34C'est un peu ça, Cécile, vous avez raison.
14:36Il y a un côté un peu bad cop, effectivement, comme on dit trivialement chez Retailleau, qui est dans le rôle du flic.
14:42Et parce qu'effectivement, il est milice de l'intérieur, et il joue la sévérité et la sécurité et l'autorité.
14:50Et il vient peut-être à Michel Barnier, peut-être demain, d'arrondir les angles dans son discours de politique générale,
14:58et de dire on va essayer de concilier ce que vous venez de rappeler, Cécile, très bien,
15:03c'est-à-dire la fermeté et l'humanité.
15:05Parce que quelque part, c'est aussi le rôle d'un Premier ministre qui se situe forcément un peu dans une situation d'intersection
15:13par rapport aux différents courants, comme l'a très bien dit Philippe David tout à l'heure, de sa minorité.
15:19Un mot sur Macron, ce que je trouve assez intéressant, c'est que là, pour le coup,
15:24si Emmanuel Macron voulait montrer qu'il y avait une cohabitation, ou participer d'une cohabitation,
15:30c'est pain béni pour lui, parce qu'il peut tout à fait se retrouver dans la situation d'un François Mitterrand
15:37qui, de temps en temps, faisait des gros yeux lorsque Jacques Chirac allait trop loin entre 86 et 88,
15:44où soutenait les étudiants qui manifestaient contre la réforme de Wacken.
15:48Voilà, et maintenant, Emmanuel Macron va pouvoir se refaire une santé à peu de frais, et assez vite.
15:54Et d'ailleurs, Yael Brown-Pivet, c'est Macron et Borne aussi, je vous le confirme.
16:00Mais non, la faiblesse d'Emmanuel Macron aujourd'hui, c'est précisément qu'il n'est pas dans une cohabitation.
16:07Allez, merci beaucoup. Merci mille fois Jean Petaud d'avoir été avec nous, politologue. Merci beaucoup.
16:12Jean-Pierre, vous restez avec nous ?
16:14Ah !
16:16Là, il faut que vous gagnez face à François.
16:19Non, mais il va gagner, il va gagner, je suis sûr.
16:21Il y a du lourd. Il y a du très lourd.
16:23C'est avec nous Jean-Pierre, on est ravis de vous accueillir. Merci beaucoup Jean Petaud.
16:26On fait une petite pause, on revient dans un instant avec le Qui c'est qui qui l'a dit.

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