• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Nicolas Corato, spécialiste en communication politique et président fondateur du think tank Place de la République.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-08##

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Il faut donc que le parti socialiste ait un congrès assez rapidement
00:07et qu'ensuite ce congrès ouvre la voie à un rassemblement plus large.
00:12Alors j'ai été votre président pendant 5 ans.
00:15Je suis socialiste, je veux rassembler la gauche et les français.
00:19C'est qu'il faut constituer cette force sinon il n'y a pas d'avenir pour toute personnalité
00:22qui voudra précisément incarner le centre gauche, incarner la gauche réformiste.
00:26Un ancien président peut très bien refaire de la politique
00:29et c'est arrivé à être candidat à l'élection présidentielle.
00:32Le changement, c'est maintenant !
00:34Le changement, j'y suis prêt !
00:38François Hollande donc réclame un changement à la tête du PS.
00:40Il souhaite remplacer Olivier Faure par une nouvelle figure.
00:43De qui parle-t-on lors d'un congrès prévu l'an prochain
00:46capable de mieux rassembler les sociodémocrates et places publiques ?
00:50Alors parlons vrai, est-ce que Hollande doit remettre la main sur le PS
00:53directement ou via un homme, je mets des guillemets, de paille
00:57pour augmenter ses chances pour 2027 ?
01:00Peut-il rassembler à gauche face à LFI ?
01:02Et à cette question, Hollande se prépare-t-il pour la présidentielle ?
01:05Vous dites oui à 57%.
01:07Vous espérez le retour de François Hollande ou pas du tout ?
01:10Vous dites 5 ans, ça suffit.
01:12Venez nous le dire au 0826 300 300
01:15au datant de vos appels et les vrais voix aussi.
01:17Et Nicolas Corrato est avec nous, spécialiste de communication politique
01:20et président fondateur de ce think tank Place de la République.
01:23Merci Nicolas Corrato d'avoir accepté notre invitation.
01:27Alors que pense le procureur de cette prise de position de notre ex-président ?
01:33Eh bien le procureur va essayer de dire en très peu de temps ce qu'il pense.
01:39D'abord, je n'ai jamais appartenu à la majorité des gens
01:47qui tournaient en dérision François Hollande
01:50alors que le commun des citoyens ne le valait pas.
01:53Deuxième élément, j'ai trouvé regrettable son adhésion au nouveau Front Populaire
02:00qui jurait avec ses engagements précédents.
02:03Troisième élément, il me semble dorénavant s'insérer dans une stratégie
02:09où il devient de plus en plus cohérent par rapport à ses finalités.
02:15Le premier secrétaire du Parti Socialiste
02:18et pourquoi pas demain l'élection présidentielle
02:22même si probablement si on le questionnait maintenant
02:26s'il avait la sagesse de venir aux vrais voies
02:29il dirait non je n'y pense pas réellement.
02:32Mais il y a quelque chose de cohérent me semble-t-il dans sa stratégie.
02:37Christophe Madrol.
02:38Philippe, bravo pour l'explication.
02:41Je vais vous livrer un secret sur cette radio.
02:44Un soir François Hollande qui me recevait à l'Élysée à l'époque où il était président m'a dit
02:49tant que Jean-Luc Mélenchon domine cette gauche
02:52la gauche ne reprendra jamais le pouvoir en France.
02:55Et il a raison.
02:56C'est pour ça que la question de redéfinir l'espace politique de la social-démocratie
03:02permet à des gens comme François Hollande, à Raphaël Glucksmann, à Stéphane Le Foll,
03:07au maire de la région parisienne, je ne sais plus trop son nom,
03:11de pouvoir exister dans cet espace social-démocrate.
03:14Parce que depuis, Carole Delga par exemple, vous avez vu que le week-end dernier
03:18tous ceux qui incarnaient la social-démocratie en France ont fait leur journée de rentrée.
03:22Et ça commence à peser dans le débat public.
03:24Et on a vu les médias suivre la séquence de Brahme avec Carole Delga,
03:28de suivre la séquence de Raphaël Glucksmann, de suivre la séquence avec François Hollande.
03:32Et aujourd'hui cet espace social-démocrate qui existe dans les autres pays européens
03:36commence à prendre une forme dans l'espace politique français.
03:39Et c'est intéressant à suivre.
03:41Sandrine Piguant.
03:42La question est de savoir si Hollande se prépare pour une présidentielle.
03:46Des formations professionnelles, j'ai envie de vous dire
03:48que tous les éléments sont présents au dossier pour assurer sa comptabilité.
03:51Parce que là, pour le coup, tous les feux sont ouverts.
03:53Déjà, Dune, il a dit qu'un retour à l'Elysée, ce n'était pas à exclure.
03:56Quand Edouard Philippe avait officialisé sa candidature à la présidentielle, lui aussi il l'a dit.
04:00Là, les tensions se sont refroidies avec M. Ford puisqu'il a demandé un inventaire de son quinquennat.
04:05Donc il met aussi en avant et de façon élogieuse son expérience avec la crise grecque.
04:10Donc oui, pour moi, c'est officiel.
04:13Nicolas Corato.
04:14Il y a un principe depuis l'élection du président de la République au suffrage universel.
04:18Il faut avoir un parti pour soi pour essayer de conquérir l'Elysée.
04:22Est-ce qu'il nous fait le remake de François Mitterrand en 1971, François Hollande ?
04:28C'est une bonne comparaison, Philippe.
04:30Parce qu'effectivement, l'obsession de François Hollande, c'est de réunir la gauche
04:35et pas simplement les sociodémocrates, mais la gauche.
04:38Il ne faut pas oublier que François Hollande, son modèle, c'est le parti socialiste du temps de la gauche plurielle.
04:44C'est-à-dire une gauche unie qui allait jusqu'au communiste,
04:47mais dont le centre de gravité était le parti socialiste.
04:51Finalement, aujourd'hui, c'est un socialiste qui est hégémonique à gauche.
04:54C'est Jean-Luc Mélenchon.
04:56Et François Hollande n'arrête pas de dire qu'il faut que l'hégémonie à gauche revienne au parti socialiste.
05:01C'est pour ça, d'ailleurs, qu'il veut un changement à la tête du parti socialiste.
05:04Il veut que le parti socialiste, vraiment, non pas prenne son autonomie,
05:07mais prenne la direction de ce qui est devenu la gauche aujourd'hui.
05:11Et François Hollande a un atout par rapport à ça, c'est que c'est lui qui a qualifié le Nouveau Front Populaire.
05:18Le ralliement de François Hollande, la candidature de François Hollande aux élections législatives
05:23sous l'étiquette Nouveau Front Populaire a notabilisé le Nouveau Front Populaire.
05:27Et certainement, le Nouveau Front Populaire n'aurait pas été ce qu'il est sans François Hollande.
05:31On a pu dire, le Nouveau Front Populaire, c'est la gauche de François Hollande à M. Poutou.
05:35Et c'est grâce à François Hollande qu'on a pu dire ça.
05:38Et l'erreur tactique qui a été celle de M. Cazeneuve, je ne dis pas que ce n'est pas une bonne décision,
05:42mais l'erreur tactique qui a été celle de M. Cazeneuve de rester en dehors du Front Populaire,
05:46finalement prouve bien que François Hollande a pris, en tout cas à ce stade, la bonne décision.
05:51Dernier point, est-ce qu'il pense à 2027 ?
05:53Oui, tous les jours et depuis qu'il a été incapable de se représenter en 2017.
05:58Et pas seulement en se rasant.
06:00Nicolas Corato, est-ce que c'est un problème d'incarnation qui gêne François Hollande,
06:04ou c'est un problème d'idées, en fait ? Ou les deux ?
06:08Un peu des deux, ma générale.
06:12Alors là, vous la flattez.
06:15La question était bonne.
06:17Un peu des deux.
06:20La perception de la personnalité de François Hollande par l'opinion publique et par les électeurs
06:26est un sujet quasiment de thèse sociologique.
06:30Et on serait assez surpris de voir que finalement ce président n'a pas si mauvaise réputation que ça
06:35auprès des électeurs, surtout dans son propre camp.
06:38Il n'y a pas de nostalgie de l'ère de François Hollande, pas du tout.
06:41Mais il n'y a pas non plus une condamnation définitive, je parle des électeurs de gauche.
06:45Parce que dans un premier temps, ce qui importe, en tout cas pour François Hollande,
06:48s'il veut se présenter en 2027, c'est de pouvoir incarner son propre camp.
06:51Et ensuite, d'élargir entre le premier et le second tour.
06:56Ensuite, sur le projet, c'est là où il y a un vrai problème.
07:00Aujourd'hui, le projet du nouveau Front populaire est un projet de briques et de brocs.
07:06Ce n'est pas un projet sur lequel on peut se projeter pour une élection présidentielle.
07:11C'est un projet d'urgence qui a été imposé à la gauche.
07:14Et la gauche s'est imposé ce petit dénominateur commun de programmes.
07:18C'est aussi pour ça que François Hollande a besoin d'un appareil politique, d'un parti à l'ancienne,
07:22d'un parti socialiste qui se remette à penser, qui se remette à travailler,
07:26qui se remette à faire des propositions programmatiques,
07:29et qui ne fasse pas du copier-coller de LFI.
07:32– Ça réagit au 0826-300-300. Hakim, bonsoir.
07:36– Bonsoir, bonsoir à tous.
07:39– Alors, est-ce que vous pensez que François Hollande se prépare pour 2027 ?
07:42Il n'y pense pas qu'en se rasant, comme disait Sarkozy.
07:46– Oui, sans doute qu'il se prépare, il a une idée derrière la tête, ça c'est évident.
07:51Après, c'est toujours difficile pour un ancien président de se représenter.
07:55On le voit avec Donald Trump, on l'a vu avec Giscard, etc.
07:58Je pense qu'en fait, il a tiré les leçons de ce qui s'est passé aux élections législatives.
08:03On a vu la gauche arriver en tête, mais elle n'a pas pu capitaliser.
08:06Il manque quelque chose.
08:08Et ce quelque chose, je pense, c'est sans doute un rapprochement
08:12avec des gens de centre-gauche.
08:15Et c'est ce qui a cruellement manqué à la gauche.
08:18Et puis la deuxième chose, on voit bien qu'à gauche, il va y avoir une bataille des chefs.
08:23Mélenchon, il va être là, sans doute au deuxième tour.
08:27Et il risque d'y avoir du sang sur les murs.
08:29Et peut-être que Raphaël Gluckspan va réussir son pari,
08:35c'est-à-dire peut-être être le leader de la gauche.
08:38Et j'ai un peu du mal à croire que François Hollande va réussir à se positionner entre tous les deux.
08:44Moi, je pense plutôt à cette bataille des chefs-là.
08:46Ça va être très, très dur. Il va y avoir du sang sur les murs.
08:49Et je pense que la direction qui est en train de prendre la gauche,
08:53notamment sous l'égide de Jean-Luc Mélenchon,
08:57je pense qu'elle déplaît, on va dire, à des historiques de la gauche,
09:00à des gens peut-être moins jeunes.
09:02Pas les jeunes, pas les jeunes, pas les 18-25 ans,
09:05mais au-delà, peut-être des gens qui ont un petit peu de sagesse.
09:08Et qui sont un peu raisonnables.
09:10– Restez avec nous. – Restez avec nous, Wakim.
09:12– Villeneuve-sur-Laute, Cap, à l'Est, chez notre ami Christophe Madraul.
09:16Bonsoir Jean-Pierre. – Bonsoir Jean-Pierre.
09:19– Jean-Pierre, vous nous appelez de Marseille.
09:21Et votre avis alors ?
09:23François Hollande, le retour ou pas ?
09:25– Le retour de la moumie ?
09:27Si il revient, j'exige le retour de Leonardo aussi.
09:31Parce que franchement, c'est un couple inséparable.
09:34Et puis pourquoi pas Ségolène Royal, Premier ministre ?
09:37Non mais là, il faut arrêter quoi.
09:39François Hollande a été dans l'incapacité de se représenter en 2017,
09:43étant arrivé en point d'impopularité invraisemblable.
09:47Je suis sinéré qu'il ait pu s'allier à des islamistes pour être élu.
09:52C'est vraiment l'opportuniste, le cynisme politique à son plus haut point.
09:58Jusqu'à Emmanuel Macron, parce que…
10:00– Mais quand vous dites un islamiste, vous pensez à qui ?
10:03– Je pense à LSI.
10:06– Non, non, c'est peut-être un peu islamo-gauchiste.
10:10– Islamo-gauchiste éventuellement.
10:12– Il y a un pacte avec ce diable-là.
10:17Désolé pour le raccourci.
10:19Et je ne comprends pas comment, avec un bilan comme le sien a été,
10:26il peut avoir l'idée de se représenter à nouveau.
10:29Je ne le comprends même pas.
10:31– Merci Jean-Pierre. Nicolas Corato.
10:34– Nicolas Corato, deux salles, deux ambiances.
10:36Hakim qui a plutôt, j'allais dire de la compassion, non,
10:39plutôt de la sympathie pour François Hollande.
10:41Et Jean-Pierre qui dit, Hollande, il ne s'est même pas représenté.
10:44Sa carrière, c'est fini.
10:47– Oui, alors la difficulté, c'est ce que je disais tout à l'heure,
10:50c'est la perception qu'a l'électorat de gauche.
10:52Je ne sais pas si vos deux auditeurs sont nécessairement des électeurs de gauche.
10:55J'ai un doute, mais je ne peux pas aller dans ce détail-là.
10:58Mais c'est vraiment la question préalable que doit se poser François Hollande.
11:03Il y a des problèmes sur le CV de François Hollande par rapport à la gauche.
11:08Et pas que la gauche radicale.
11:10La loi El Khomri, la loi travail, a profondément marqué l'électorat de gauche
11:16qui en veut à François Hollande.
11:18De la même manière, le débat sur la déchéance de nationalité
11:22a beaucoup, beaucoup marqué un certain électorat de gauche.
11:25Donc, il n'est pas évident que François Hollande soit le rassembleur
11:29qu'il veut bien être aujourd'hui.
11:32C'est à lui, d'une certaine manière, et je crois que son ralliement au NFP
11:35fait partie de cette tactique, effectivement, d'apporter des gages
11:38à cette nouvelle gauche qu'il a vu naître sous son quinquennat,
11:41qu'il peut être un leader et qu'il peut ramener cette nouvelle gauche
11:44vers une gauche de gouvernement, ce qu'elle n'est pas aujourd'hui.
11:47Le nouveau Front populaire a bien démontré qu'il n'était pas une gauche de gouvernement.
11:51Et donc, tout l'enjeu aujourd'hui, c'est est-ce que l'expérience de François Hollande
11:55va être acceptée pour ramener la gauche vers l'exercice du pouvoir ?
12:00Et c'est le débat qui va se former au Parti Socialiste
12:04puis ensuite dans toute la gauche dans les mois à venir.
12:07Nicolas, est-ce qu'on risque de tomber dans une question politicienne
12:14au fond lorsque François Hollande s'affirme social-démocrate ?
12:19Est-ce que réellement il y a de telles différences programmatiques
12:25et presque philosophiques avec un Olivier Faure ?
12:28Est-ce que la seule différence valable, ça n'est pas leur plus ou moins grande familiarité
12:35avec celui qui, à l'heure actuelle, comme le rappelait Christophe Madrol tout à l'heure,
12:41qui avait eu la chance de rencontrer le Président Mitterrand...
12:46Pardon, mais comment va René Coty ?
12:50Leur rapport avec Jean-Luc Mélenchon, est-ce que ça n'est pas cela la clé de tout ?
12:57Vous avez raison Philippe, il n'y a quasiment qu'une différence idéologique
13:01entre M. Faure et M. Hollande.
13:03D'ailleurs je rappelle qu'Olivier Faure a commencé comme assistant parlementaire
13:07de Jean-Marc Ayrault et est devenu le Premier Ministre de François Hollande.
13:11Donc vraiment, c'est la même origine, c'est la même motion du Parti Socialiste
13:14et Olivier Faure est un social-démocrate, il est historiquement dans ce courant.
13:18La différence elle est tactique, c'est qu'Olivier Faure pense qu'il vaut mieux
13:23faire alliance avec LFI aujourd'hui, quitte à laisser le leadership à LFI
13:27le temps que M. Mélenchon disparaisse du monde politique.
13:32Il parie sur la disparition de Mélenchon comme sur la disparition de Macron
13:35pour que le Parti Socialiste redevienne un parti central.
13:38Et puis François Hollande qui considère qu'on vend son amour diable
13:42en espérant que M. Mélenchon passe la main, que M. Mélenchon ne passera pas la main
13:47et qu'il faut dès aujourd'hui se battre pour ramener l'hégémonie de la gauche
13:51au niveau du Parti Socialiste.
13:53Christophe Badrelon, étonné que je sois le seul homme de gauche
13:56qui soutient François Hollande sur le plateau.
13:58Le détail Nicolas, c'est que pour bien connaître la gauche,
14:02les Verts n'iront jamais sur un rassemblement avec François Hollande aujourd'hui.
14:06Et la tournée des différentes villes que fait Marine Tendelier,
14:09elle était hier à Marseille, sur un débat sur le port,
14:13il n'y avait dans la salle que des gens de LFI.
14:16La gauche incarnée par Maria Carlotti ou Benoît Payot à Marseille n'était pas présente.
14:21Quand vous voyez aujourd'hui les propos de Sandrine Rousseau,
14:24ça ne va pas dans le sens du rassemblement de soutien à François Hollande.
14:27Et le dernier élément, je pense que l'espace social-démocrate de François Hollande
14:31est pris par Raphaël Glucksmann aujourd'hui.
14:33Et la vraie question aujourd'hui, est-ce que Raphaël Glucksmann va assumer l'héritage
14:37de cette gauche social-démocrate pour aller jusqu'au présidentiel ou pas ?
14:41Parce que s'il décide d'y aller, à ce moment-là, il n'y a pas de possibilité pour François Hollande.
14:44Sale gratouille ou sale chatouille, Raphaël Glucksmann ?
14:49Je ne pense ni l'un ni l'autre. Je vais juste répondre sur les Verts.
14:52Vous avez raison, non seulement les Verts, mais je vais même vous dire, même les députés socialistes.
14:56Les députés socialistes qui ont été élus aux dernières élections législatives
15:00ne sont pas prêts à abandonner l'alliance avec LFI.
15:04Ils ne sont pas, d'ailleurs, solubles dans la social-démocratie telle que vous l'évoquez,
15:10les Payans, les Delgas, etc. Ce ne sont pas du tout les mêmes gauches.
15:14Après, est-ce que M. Glucksmann est l'avenir de la gauche ?
15:17Je ne pense pas. Je pense que c'est un tout petit segment de la gauche, M. Glucksmann.
15:21Alors certes, il a fait un bon score aux européennes, mais il est incapable aujourd'hui...
15:25De toute façon, le pari de François Hollande, c'est que la gauche ne l'aidera pas
15:29sans être alliée de la manière la plus large possible.
15:31Hollande est un minérandien sur le sujet, donc il ira jusqu'à LFI,
15:34non pas à LFI le parti, mais les électeurs de LFI,
15:37et certainement une certaine part d'LFI qui est déjà partie,
15:40je pense à tous ceux qui ont été purgés, entre guillemets,
15:44et qui pourraient revenir assez facilement.
15:46Finalement, Alexis Corbière travaille avec François Hollande, ce n'est pas complètement antinomique.
15:50Mais c'est ça, le pari de François Hollande.
15:52C'est l'alliance de toute la gauche, mais avec un centre de gravité socialiste, social-démocrate.
15:59M. Gluckman, lui, il veut partir de la social-démocratie pour l'étendre et l'imposer à tout le monde,
16:03mais ça ne fonctionnera jamais, ça n'a jamais fonctionné.
16:06La social-démocratie, aujourd'hui, dans le paysage politique à gauche,
16:10elle est assez résiduelle.
16:12Merci beaucoup pour cette analyse, Nicolas Corato, spécialiste de communication politique,
16:16président et fondateur du think-tank Place de la République.
16:20A très bientôt, Nicolas Corato.
16:22Merci beaucoup, dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit.
16:25On aurait adoré garder Nicolas Corato qui est excellent au qui-sait-qui qui l'a dit,
16:29mais on a Hakim, bah oui, dans un instant.
16:31Allez, on fait une petite pause, on réfléchit.
16:33Deux rivaux de trop.
16:35Ah ouais, mais t'as encore gagné.
16:37Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:40Vos émissions sont toujours très riches.
16:42Quand je ne peux pas écouter le direct, je me fais le podcast le soir.
16:44Sud Radio, parlons vrai.

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