• il y a 13 heures
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-30##

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Transcription
00:00-"Les vraies voix sud radio", le grand débat du jour.
00:03...
00:068 mois, c'est court.
00:08C'est trop court.
00:09Et je ne le cache pas, il y a évidemment
00:13une frustration à quitter mes fonctions
00:16au bout de 8 mois seulement.
00:17Il sera candidat au poste de secrétaire général
00:20du parti Renaissance et il sera élu en décembre prochain
00:23puisqu'il est désormais le seul à concourir.
00:27Il a donné une longue interview au point publiée aujourd'hui
00:32et voilà ce qu'il dit.
00:33J'ai une histoire à écrire avec les Français.
00:36Le braquage est presque parfait.
00:37Il est parvenu à se faire élire.
00:39Patron du groupe des députés et bientôt patron du parti,
00:42c'est un cumul complètement inédit.
00:43Le lien que nous avons est ce que j'ai de plus précieux.
00:46Comptez sur moi pour continuer à le tisser.
00:48Elisabeth Borne laisse donc le champ libre à Gabriel Attal
00:51pour prendre la tête de Renaissance, le parti macroniste.
00:54Il n'y aura donc finalement pas de duel d'ancien Premier ministre.
00:58Ce n'est pas un retrait, selon Elisabeth Borne,
01:00mais un accord avec celui qui lui a succédé à Matignon.
01:03C'est beau.
01:04Parlons vrai. Est-ce que Gabriel Attal,
01:06ce n'est pas finalement Emmanuel Macron en plus jeune ?
01:09Pensez-vous qu'il est taillé pour l'Elysée ?
01:12Et à cette question,
01:13Gabriel Attal est-il l'héritier naturel de Macron
01:15pour une candidature à la présidentielle ?
01:17Vous dites oui, je le souhaite à 3 %,
01:19oui, je le crains à 43 %, non à 54 %.
01:23Et même si vous avez un quatrième, un cinquième ou un sixième avis
01:26au Délai Vraie Voix,
01:27attendez votre avis au 0826 300 300.
01:31Et on en parle, bien entendu, avec nos vrais voix.
01:34La question de se dire,
01:35est-ce qu'Elisabeth Borne avait-elle vraiment le choix ?
01:38Non, mais ce qui me frappe tout de même,
01:41c'est de voir à quel point Emmanuel Macron,
01:45parfois, peut être lucide.
01:47Il avait un arbitrage à faire.
01:50Au fond, il aurait pu, à un moment donné,
01:52favoriser Elisabeth Borne et dire à Gabriel Attal,
01:56vous avez déjà une chose, vous n'aurez pas l'autre.
01:59Mais je crois que dans le rapport qu'Emmanuel Macron
02:02entretient avec Gabriel Attal,
02:04il y a un mélange de répulsion-fascination.
02:08Il est jaloux de Gabriel Attal, je crois,
02:11et en même temps, il comprend
02:13que le travail qu'il a fait pour le parti,
02:15et peut-être le futur,
02:17pourrait lui permettre de sauver un petit peu du macronisme.
02:21Mais j'ajoute, et je termine là-dessus,
02:23c'est qu'en quelques jours,
02:27voire en quelques semaines,
02:29j'ai l'impression que l'étoile de Gabriel Attal
02:33pour le futur présidentiel
02:36a pris un petit peu de plomb dans l'aile.
02:39Je veux dire, si j'avais du temps, je le développerais,
02:42mais je veux surtout pas
02:44ne pas entendre les points de vue qui vont être passionnants.
02:48C'est toujours le problème de la position institutionnelle.
02:51Quand vous redescendez du piédestal qu'est Matignon,
02:55ou même, je le redis, ce qui est arrivé à Manuel Valls,
02:59qui pensait qu'il pouvait concourir à la primaire socialiste,
03:03la position institutionnelle est essentielle.
03:06Et Gabriel Attal se retrouve au poids mouillé à ce qu'il est.
03:09Moi, je ne crois pas du tout au destin de Gabriel Attal.
03:13Je pense même qu'Emmanuel Macron n'a pas...
03:16Je ne crois pas qu'il soit intervenu dans cette affaire.
03:20Il a simplement dit,
03:21mais je ne crois pas qu'il ait décidé entre Attal et Borne.
03:25Je ne suis pas sûre que le fait qu'E. Borne ait succédé
03:28à la tête du parti à ces journées aurait aidé plus à Macron.
03:31C'est pas son sujet, il est tellement autocentré
03:33qu'il se fout pas mal de savoir qui va lui succéder.
03:36Je crois vraiment que...
03:38Je pense que le chemin pour Attal est un chemin très difficile
03:41parce que c'est quand même une personne assez ordinaire
03:44sortie de sa fonction institutionnelle.
03:46Frédéric Dhabi.
03:47Déjà, l'avis partisane des organisations
03:50intéresse peu les Français.
03:51C'est des sujets qui ne les concernent pas.
03:54Maintenant, il y a eu un élément d'enquête.
03:56Citons Yves-Philippe Fiduciel pour Sud Radio.
03:59Nous avons, à l'occasion de la balise sur la Côte des partis politiques,
04:02posé à plus de 600 sympathies en Renaissance
04:05ce qu'ils préféraient pour la tête de leur parti.
04:07Ce sont des sympathies, ce ne sont pas des militants.
04:10Il n'y a pas beaucoup de militants.
04:12On a eu encore plus de mal à y trouver.
04:15C'était un plébiscite pour Gabriel Attal.
04:1876 %, 11 % pour Elisabeth Borne.
04:22Maintenant, je serai moins sévère que François.
04:25Je sais, vous êtes tous moins sévères avec Attal.
04:28Que François sur Gabriel Attal.
04:30Déjà, par rapport à votre question,
04:32est-ce que Gabriel Attal, c'est l'héritier d'Emmanuel Macron ?
04:35Quand je vois comment les Français parlent de Gabriel Attal,
04:38ils ne l'associent pas du tout à Emmanuel Macron.
04:41Il y a deux points de différenciation.
04:44Gabriel Attal, alors vous savez que quitter Matignon, c'est compliqué.
04:48Il y a le vertige, le syndrome Berrigauvoir,
04:51passer de tout, du piédestal à rien,
04:53alors qu'il est président de groupe, du parti.
04:56Ce n'est pas rien.
04:57Mais il y a des éléments de différenciation très nets.
04:59Les Français créditent Gabriel Attal d'un parler vrai
05:02quand le parler du président reste très compliqué.
05:05Je suis frappé par la détérioration de son image.
05:07Un président, non pas que l'on ne supporte plus,
05:10que l'on ne comprend plus, sur la dissolution,
05:12sur le prochain, sur toute une série de sujets.
05:15Et puis, qu'on le veuille ou pas, Gabriel Attal,
05:17durant ce laps très court, ces simples huit mois,
05:20a été crédité d'une capacité d'action
05:22quand la critique sur Emmanuel Macron,
05:24c'est l'inaction depuis deux ans en dehors de cette
05:27« maudite » réforme des retraites.
05:29Quand on est candidat à l'élection présidentielle,
05:32il faut trois choses.
05:33Il faut une incarnation, il faut un projet,
05:36et il faut une organisation.
05:37Le fait que Gabriel Attal prenne le parti,
05:39c'est une très bonne chose pour lui.
05:41Reste à savoir ce que vous allez faire.
05:44Est-ce que pour vous, Gabriel Attal est déjà candidat ?
05:47Ou est-ce qu'il va y en avoir d'autres dans la Macronie ?
05:50Edouard Philippe, par exemple, qui va y aller ?
05:52Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
05:55Il va falloir qu'il choisisse,
05:57on est dans le cumul des mandats
05:59entre président d'un groupe et président du parti.
06:01Il va falloir qu'un moment, il se déplace de l'un ou de l'autre.
06:05Il faut qu'il soit président du parti.
06:07Je suis d'accord avec Frédéric.
06:08La génération spontanée Emmanuel Macron
06:10avec l'ensemble des planètes alignées,
06:13ça n'arrivera plus avant 50 ans.
06:15Là, il y a eu une corrélation de faits
06:19qui ont fait que, sorti de nulle part,
06:21il a donné de très mauvaises idées aux autres.
06:23Tout le monde peut s'imaginer qu'il va rééditer
06:26l'exploit d'Emmanuel Macron de 2017.
06:28C'est une configuration particulière qui ne reviendra plus.
06:31Je pense qu'on revient moins à ce que disait Frédéric,
06:34c'est-à-dire la force des partis, la puissance des partis.
06:37Il faut tenir le parti.
06:38Moi, je sais très bien que tout le monde pense beaucoup de bien
06:42de Gabriel Attal.
06:43Je pense que Gabriel Attal n'a pas de doctrine.
06:45On va le voir.
06:47– Est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron en a une ?
06:48– Non, bien sûr que non, mais est-ce que j'ai déjà été aimable
06:51avec Emmanuel Macron sur sa doctrine ?
06:53Jamais, il n'en a pas.
06:54Mais je pense que Gabriel Attal,
06:56je l'ai toujours résumé comme ça de façon fort méchante,
06:58je pense qu'il a tous les défauts d'Emmanuel Macron
07:00sans avoir les qualités.
07:02Et ce que je crois, c'est qu'on va le voir sur la loi immigration,
07:05il a été l'homme qui fait l'accord avec la gauche
07:08pour le front républicain au soir du premier tour,
07:10mais il est tout à fait capable d'être l'homme
07:12qui va adouber la loi immigration d'Urssi de Bruno Retailleau
07:15si ça le sert, si vous voulez, dans l'opinion.
07:18Donc moi, je pense que c'est véritablement de l'opportunisme pur
07:22et je pense qu'il n'a aucune idéologie, Gabriel Attal.
07:24Il va exactement là où les sondages et les sondeurs ne lui disent pas,
07:28parce que je sais que Frédéric ne fait pas ça,
07:29mais là, il ne travaille que sur l'opinion.
07:32– Après, ce n'est pas le seul.
07:33– Bien sûr, et je pense que c'est un désastre de travailler que sur l'opinion.
07:37– Il me semble tout de même, Françoise,
07:39qu'autant on aurait pu être si critique à l'égard de Gabriel Attal
07:46pour sa superficialité, que je ne m'y connais pas,
07:51par rapport au premier Emmanuel Macron,
07:54celui qui avait écrit un livre, Révolution,
07:57et qui, qu'on l'aime ou pas, dans les premiers temps de son mandat,
08:01donnait l'impression d'être cohérent, structuré et d'avoir des idées.
08:06Autant le Macron qui a suivi, mon Dieu, ne damne plus le pion à Gabriel Attal
08:12et la superficialité de celui-ci ne m'apparaît plus
08:16comme une entrave radicale pour le futur de la République.
08:19– Mais en même temps, soyons clairs,
08:21qui pour incarner le parti aujourd'hui, si ce n'est Gabriel Attal ?
08:24– Qui pour incarner le macronisme ?
08:25Est-ce qu'Emmanuel Macron a quelque idée ?
08:28– Elisabeth Borne.
08:28– Non mais bien sûr, le problème, il connaît très bien les grands faufes
08:34qui nous gouvernent, le problème d'Emmanuel Macron maintenant,
08:37comme tout le problème du Président, c'est comment je rentre dans l'Histoire,
08:40c'est-à-dire comment je sors de l'Élysée et qu'est-ce que je laisse dans l'Histoire ?
08:43Vous ne pouvez pas laisser dans l'Histoire la réforme des retraites,
08:45ça c'est juste impossible, donc c'est ça qu'il va chercher.
08:48Je pense que l'analyse de dire qu'Emmanuel Macron va voir dans l'un ou l'autre
08:54la suite et la survie de son Macronisme, je pense qu'il s'en fout comme de l'an 14,
08:58ce qui l'intéresse, le macronisme n'existe que parce qu'Emmanuel Macron,
09:03donc lui, il veut savoir comment je sors dans l'Histoire.
09:05– Dans un instant, Kevin sera avec nous, ne bougez pas Kevin.
09:07Est-ce que tu es d'accord avec ça, Frédéric ?
09:08– Je suis tout à fait d'accord, mais déjà je vais rappeler un point de calendrier,
09:12on est le 30 octobre, le 24 octobre, c'était non pas le premier jour du reste de ta vie,
09:17mais le premier jour du mi-mandat, on est 24 avril 2022,
09:21élection d'Emmanuel Macron, réélection, 24 avril, et 24 octobre, mi-mandat,
09:26on est très loin de l'échéance, et comme toujours,
09:28quand on est sur une élection de renouvellement,
09:31on savait que François Mitterrand ne serait pas candidat en 95,
09:33et Jacques Chirac en 2007, on ne savait pas que c'était si dur pour François Hollande,
09:39mais en tout cas, il y a beaucoup d'inconnus sur l'offre électorale,
09:41donc il ne faut pas, si je puis dire, tirer des conclusions,
09:44et les sondages de 2015 n'étaient pas extraordinaires pour Emmanuel Macron,
09:50qui était encore peu connu de la part des Français.
09:53Quand on interrogeait Français sur qui est l'héritier d'Emmanuel Macron,
09:57c'est vrai que c'est un manoeuvre entre Édouard Philippe et Gabriel Attal,
10:00on sait aussi qu'un président, ça serait souvent en rupture,
10:03en décalage avec son prédécesseur,
10:05et ils ont-ils besoin de coller, si je puis dire, Emmanuel Macron ?
10:08En tout cas, aucun des deux n'a intérêt à tuer véritablement le père de manière publique.
10:14– C'est pour ça qu'Édouard Philippe, c'est plogible.
10:17– Oui, puisque la rupture a lieu…
10:18– Une rupture fine.
10:20– Et ancienne.
10:21– Oui, c'est comme Philippe David et moi, c'est une rupture fine.
10:24Allez, 08-126-300-300, avec Kévin qui est avec nous, bonsoir Kévin.
10:30– Bonsoir Kévin, qu'est-ce que vous en pensez ?
10:31Est-ce que pour vous, Attal est l'héritier naturel de Macron
10:34en vue d'être candidat à la prochaine présidentielle ?
10:36Qui ne sera peut-être pas en 2027 d'ailleurs.
10:38– Oui, ce serait peut-être avant.
10:39– C'est l'héritier naturel, parce qu'il a été soi-disant là,
10:42décidé que ce serait lui, mais finalement, je trouve que pour reprendre les mots
10:47d'une vraie voix qui s'est exprimée juste avant,
10:49en fait, le problème avec Gabriel Attal,
10:52c'est qu'il n'est pas une incarnation et il n'a pas vraiment de projet.
10:57– Ah non, c'est moi alors, c'est moi qui vais essayer comme ça.
10:59– Ah, c'est ça, c'est ça.
11:01– Merci François.
11:02– Je vous en prie Kévin, que je vous en prie.
11:04– Parce qu'en fait, voilà, en politique, pour reprendre Tocqueville,
11:07parce que voilà, on parle de sondage,
11:09en politique, ce qu'il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre,
11:12c'est ce qui se passe sous nos yeux.
11:14Et ces gens-là, et notamment Gabriel Attal, c'est parti de cette génération,
11:17ne se rend pas compte de ce qui se passe sous nos yeux.
11:20Ce qui se passe, c'est le délitement de la France qui travaille.
11:23Et comme cet homme-là n'a jamais strictement travaillé,
11:26moi, je prends ça comme un exemple important,
11:28vous voyez, quand je regarde les hommes politiques,
11:29c'est est-ce qu'ils ont travaillé déjà dans leur vie ?
11:32Gabriel Attal, ce n'est pas souvent dit dans les médias,
11:34mais il n'a jamais travaillé.
11:36– Après, la politique, Kévin, c'est un métier quand même,
11:38c'est une fonction, mais c'est…
11:40– Ça, c'est l'avis de François, mais je ne suis pas certain qu'il ait le temps
11:43pour son réponse.
11:44– C'est mon avis, moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
11:46– Moi, je pense aussi.
11:46– Kévin, moi, je pense que quand on est dans un cabinet,
11:49comme a été Gabriel Attal, on était dans le même gouvernement,
11:52donc je l'ai vu marner, Gabriel Attal.
11:53Moi, je ne dis pas du tout que c'est un fainéant,
11:56c'est un énorme bosseur, mais je pense qu'il y a quelque chose
11:59qui est vide, qui est creux, qui est quasiment aérien
12:02et qui est surtout extrêmement plastique.
12:04Moi, mon sentiment, depuis Nicolas Sarkozy…
12:06– Il n'est pas vieux non plus.
12:08– Non, mais depuis Nicolas Sarkozy, pardonnez-moi,
12:10les enfants de la télé, je les appelle,
12:11je pense que les présidentielles ont complètement changé,
12:13on s'est mis à gagner les présidentielles avec les chaînes info
12:15et toute l'équipe de Sarkozy l'avait théorisée en 2007
12:19et il y a un côté barbe à papa, c'est-à-dire il y a un côté
12:22je vous envoie une carte postale par jour, c'était la grande théorisation
12:25et je me déforme au gré de l'opinion, et ça n'est pas la faute des sondeurs.
12:29Et ça n'est pas la faute des sondeurs.
12:30Les sondeurs, ils font très bien leur boulot, je m'en moque souvent.
12:33– C'est vrai, vous n'êtes pas dans ça le problème.
12:35– Vous ne pouvez pas avoir le nez sur lui, pardon.
12:37– Allez-y, Kévin.
12:38– Il gouverne avec les sondages, c'est ça le problème, moi.
12:39Je suis désolé, mais quand nous, en tant que citoyens,
12:42on attend des hommes d'État, qu'ils aient une vision,
12:44qu'ils portent une vision pour l'avenir.
12:45Cette génération est un peuple nouveau,
12:47donc on a besoin de gens qui ont une vision et qui sont d'accord.
12:50– Bougez pas, Frédéric, est-ce que l'âge, je reviens sur l'âge,
12:53est-ce que l'âge présidentiel, l'âge, on l'avait vu avec Emmanuel Macron,
12:57l'âge de Gabriel Attal, est-ce que ça peut devenir un problème ?
13:01– En tout cas, ce qui me frappe, pendant ces 8 mois passés à l'hôtel Matignon,
13:05ça a été rarement évoqué par les Français dans leur raison d'adhésion,
13:08un peu plus dans les raisons du mécontentement,
13:11c'était plutôt l'idée de sa jeunesse, son dynamisme,
13:14l'idée de mouvement et de capacité à changer les choses,
13:16et d'être en distinction avec Emmanuel Macron,
13:18par rapport à ce qui a été dit sur l'utilisation des sondages
13:21par les leaders politiques nationaux.
13:22Moi, ça fait une vingtaine d'années que je suis revenu à l'IFOP,
13:26que ça fait 15 ans que je les vois vraiment tous beaucoup,
13:28il y a deux figures d'hommes politiques que je n'ai jamais rencontrées,
13:31vraiment, celui ou celle qui était obsédé par les sondages
13:36au point de n'avoir aucune conviction qu'Angèle Bernatale met en avant,
13:40première décision au ministère de l'éducation nationale,
13:41la question du harcèlement, ce n'est pas les sondages,
13:44c'est son vécu, c'est son histoire, et il l'a porté.
13:47Il y a beaucoup d'autres exemples pour d'autres politiques.
13:49Autre figure que je n'ai jamais rencontrée,
13:52c'est un homme ou une femme politique qui va être complètement en rupture,
13:55en indifférence… – Avec l'opinion.
13:57– Voilà, avec l'opinion, je pense que c'est une donnée
14:01que les politiques utilisent ou pas.
14:02Quand Giscard d'Estaing lance l'IVG,
14:04il y a trois quarts de sa majorité qui est opposée.
14:07Quand François Mitterrand, la fameuse émission du 16 mars,
14:10« Jour de naissance » de Gabriel Attal, du 16 mars 86,
14:1589 pardon, où il sait très bien que l'opinion publique,
14:20y compris à gauche, est très rétive à une abolition,
14:23il y va, il y a quand même beaucoup d'exemples,
14:24et je défends les politiques, où il y a malgré tout des convictions,
14:27même si l'absence de résultats, l'incapacité des politiques,
14:31et j'en parle dans le livre, à changer la vie,
14:34à peser sur le cours des choses à la différence des élus locaux,
14:37donne l'impression à beaucoup, en fait,
14:38ils ne font que suivre les sondages et ils n'ont aucune conviction.
14:41– Je vais répondre à Fred, parce que ça, c'est du vécu pour moi,
14:44j'ai quand même côtoyé un président de la République et des ministres.
14:48Fred, vous ne pouvez pas faire la maison dans la prairie et les bisous d'ours,
14:50ça n'est pas vrai. – Non, je n'ai pas dit ça.
14:52– Vous parlez de Mitterrand, qui est capable, avant d'entrer dans l'émission,
14:55d'interdire, lui dit, les Français sont opposés.
14:57Il est face à Giscard, il garde sa conviction.
14:59C'est une autre génération.
15:01– Ça n'est pas vrai que Nicolas Sarkozy n'a pas gouverné aux sondages,
15:04ça n'est pas vrai qu'Emmanuel Macron ne gouverne pas,
15:06en fonction de ce qui plaît à l'opinion.
15:08– Je ne dis pas qu'ils n'ont pas gouverné aux sondages,
15:09je dis que ce n'était pas la variable majeure.
15:12– Je pense qu'ils sont obsédés par les sondages.
15:14– Et pour la peine de mort, Frédéric, il l'avait beaucoup pratiqué,
15:18donc à la limite, il y avait un mélange de…
15:20Ah mais c'est une évidence.
15:22– Oui, il a refusé l'élection de M. Legras.
15:25– S'il ne l'avait pas pratiqué, je pense qu'il aurait eu du mal à être contre.
15:30– Comme le dit très bien Michel Onfray, pardon.
15:33– Merci beaucoup en tout cas pour ce débat passionnant les amis.
15:37Dans un instant, un autre débat, un peu plus léger,
15:40je vous le dis, ça ne va pas être d'une profondeur,
15:43ne mettez pas un masque pour descendre dans les bas-fonds,
15:45parce que ce ne sera pas le cas.
15:47– Mais vous êtes pessimiste, ma chère Félicie.
15:49– Non, je suis réaliste, ça fait deux ans que je fais ces émissions,
15:54c'est toujours pareil, Kévin, vous restez avec nous,
15:56merci en tout cas, on revient dans un instant,
15:59ne bougez pas, restez bien au téléphone,
16:01puisque juste le temps de regarder un peu l'actu revient dans un instant,
16:04à tout de suite.
16:05– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:09– Je voulais vous dire que je passais vraiment Sud Radio
16:11sans pouvoir vous flatter, parce que vous êtes les seuls quasiment
16:14qui êtes capables d'inviter des personnalités
16:16qui ont des points de vue différents.
16:17– Sud Radio, parlons vrai.

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