Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Avec seulement 25 000 places vendues ce mercredi matin,
00:08le match France-Israël pourra être celui du pire record d'affluence pour les bleus.
00:13Le président Emmanuel Macron, son Premier ministre Michel Barnier,
00:16mais aussi ses deux prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy,
00:19tous viendront soutenir les bleus, mais aussi et surtout porter soutien à la communauté juive.
00:25J'ai considéré que maintenir c'était symbolique.
00:28C'est-à-dire la France ne recule pas, et notamment vis-à-vis des injonctions des antisémites.
00:32Pendant que vous applaudirez l'équipe représentant un pays qui commet un génocide,
00:35n'oubliez pas qu'à Gaza il n'y a plus de terrain de football.
00:38Et pourtant, l'équipe israélienne tire quand même, mais dans la poitrine des enfants.
00:42Sans ignorer ou faire abstraction d'un contexte politique et autre qui est très tendu,
00:47mais ça doit rester un match de foot.
00:52Va-t-il y avoir plus de politique que de supporters ce soir au match France-Israël
00:56après les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam ?
00:58Nicolas Sarkozy, François Hollande et même désormais Emmanuel Macron
01:01annoncent se rendre au Stade de France sans grand enjeu sportif,
01:06mais un signe de solidarité avec les Israéliens.
01:08Alors parlons vrai, est-ce que la venue au match d'Emmanuel Macron et de deux anciens chefs de l'État est un symbole ?
01:14Cette venue va-t-elle apaiser les tensions dans et surtout aux abords du stade ?
01:19Et à cette question, après son absence à la manifestation contre l'antisémitisme,
01:23Macron a-t-il fait le bon choix en se rendant au match France-Israël ?
01:25Vous dites non à 64%, vous voulez réagir ?
01:28Au datant de vos appels au 0826-300-300.
01:31Et on en parle avec nos vraies voix du jour,
01:34ça commence à devenir...
01:37On en est à mettre plus de policiers que de supporters dans un match de foot.
01:43Drôle d'effet d'entendre l'injonction haineuse qu'on a entendue, suivie par Didier Deschamps.
01:48Ça faisait un drôle de... parce que...
01:52Bon, bref.
01:55Immédiatement, je ne parvenais pas à croire
01:59que pour ce match, il était absolument nécessaire
02:04de mettre en œuvre ce dispositif hallucinant,
02:08parce que, comme un imbécile, je ne comprenais pas
02:12que plus rien concernant ce conflit ne peut se dérouler normalement.
02:18Et je trouve tout de même que, pardon pour ce poncif,
02:23que c'est révélateur d'une situation qu'on ne maîtrise plus.
02:27Pour un match de foot, craindre que des...
02:31je suppose des militants de la cause palestinienne
02:35viennent s'en prendre aux joueurs israéliens ou aux supporters,
02:40et notamment, comme vous l'avez dit hier, Philippe,
02:43probablement surtout après, c'est là que l'angoisse va dominer.
02:47Eh bien, je ne parvenais pas à le croire.
02:51Et pourtant, je félicite Bruno Retailleau
02:54d'avoir maintenu le match à cet endroit.
02:57– François de Rugy.
02:58– Oui, moi je pense que c'était évidemment nécessaire de maintenir le match.
03:01Ça aurait été vraiment une catastrophe de dire on annule le match
03:04parce qu'on a peur des débordements, soit dans le stade, soit en dehors du stade.
03:08– C'est ce qu'ont fait les Belges en envoyant les badges à Hongrie.
03:11– Voilà, alors que... – Le stade est vide, il y a 25 000 spectateurs.
03:15– Oui, mais il faut quand même maintenir un match,
03:17surtout après ce qui s'est passé à Amsterdam, parce que c'est quand même aussi ça.
03:20L'actualité, c'est qu'à Amsterdam, donc ce n'est pas en France,
03:23eh bien, il y a eu cette chasse à l'homme de gens
03:27qui pour la plupart n'étaient pas dans le stade,
03:29ont attendu que le match soit fini pour s'en prendre à des supporters
03:32d'un club israélien qui avait joué contre la Jacques d'Amsterdam en Ligue des Champions.
03:35Donc ça, évidemment, ça a choqué beaucoup de gens,
03:38moi le premier, et face à ça, certains pouvaient dire
03:41c'est trop dangereux, on arrête tout en France pour ce match contre Israël,
03:44qui d'ailleurs n'est pas un match amical non plus,
03:46ça fait partie d'un programme sportif,
03:48donc c'est absolument nécessaire de le maintenir,
03:50même s'il n'y a que 25 000 personnes, c'est toujours mieux quand même que de l'annuler.
03:54Et par ailleurs, qu'il y ait le symbole du Président de la République,
03:57de deux anciens présidents de couleurs politiques différentes
04:00qui soient là pour supporter l'équipe de France, quand même, d'abord,
04:03mais aussi pour, évidemment, exprimer leur solidarité
04:07avec l'Israël et les supporters d'Israël, je trouve que c'est très bien.
04:12On explique qu'il n'y a que 25 000 personnes,
04:14parce qu'ils ont ouvert la billetterie très tard,
04:16ce qu'ils font d'habitude 4 mois avant, et là ils ont fait un mois avant, c'est pour ça.
04:19Et puis Israël a déconseillé.
04:21Moi je trouve important qu'il y ait un message fort
04:25pour dire que les sportifs israéliens, et tous les israéliens d'ailleurs,
04:30sont toujours les bienvenus en Europe, et notamment en France,
04:33et peut-être plus que partout en France.
04:35On a une tradition d'accueil républicain qui doit être rappelée,
04:40et peut-être que la présence de ces personnalités du Président de la République ce soir a ce symbole-là.
04:45Après, moi je suis un peu comme vous Philippe, je suis un peu gêné ou inquiet
04:50de me dire que même un match de foot,
04:53pardon, je sais que c'est très important pour vous un match de foot,
04:57pour moi, franchement, les matchs de foot, je ne savais même pas,
04:59vous voyez qu'il y avait un match entre Israël et...
05:01je ne sais même pas pourquoi Israël...
05:03C'est la Ligue des Nations.
05:05Vous savez qu'on a gagné la Coupe du Monde ?
05:06Non, je vois.
05:07Mais si vous voulez...
05:09Enfin pas la dernière fois quand même.
05:11Et je sais que l'importance qu'a pris le sport aujourd'hui,
05:14avec les JO, les mondiaux, etc.
05:16Mais ça reste un sport, ça reste du divertissement,
05:18je sais très bien que ça peut avoir d'autres symboliques,
05:21mais quand même, qu'on aille, dans un stade,
05:24reproduire le creuset d'un conflit aussi particulier,
05:28aussi compliqué à appréhender que le conflit israélo-palestinien,
05:31et qu'on en soit arrivé à la question de savoir
05:33si on peut encore organiser des compétitions sportives,
05:36qui sont du divertissement, pardon de le dire,
05:38avec des sportifs israéliens sur le sol européen,
05:41moi ça me questionne beaucoup sur la manière
05:43dont notre civilisation,
05:45parce que c'est notre civilisation dont il s'agit,
05:47est capable de voir le monde et d'entrevoir le monde.
05:51Et qu'on ne soit pas capable aujourd'hui de faire la part des choses
05:54entre un conflit qui a lieu entre Israéliens et Palestiniens,
05:56et ce que nous vivons en Europe,
05:58moi ça me questionne vraiment sur ce que sont devenus les Européens.
06:01Mais est-ce que vous ne croyez pas quand même qu'il y a un discours politique
06:04qui joue la politique du pire ?
06:06Parce que quand on entend ces propos,
06:08quand j'en lis d'autres,
06:10et est-ce que ce n'est pas jeté,
06:12même pas de l'huile sur le feu,
06:14des bidons de nitroglycérine sur le feu, Philippe Bilger ?
06:16Sûrement, mais moi j'avais l'impression,
06:18précisément comme le dit Nicolas,
06:21parce que ça n'est jamais qu'un match de foot
06:24entre la France et Israël qu'on exagérait.
06:27C'est-à-dire qu'au fond,
06:29les précautions prises par le ministre Taillau
06:32et avec le préfet Nunez,
06:34sont quantitativement délirantes.
06:38Ça veut dire qu'il y a 4 stadiers pour un joueur,
06:43on fait très attention,
06:45c'est de la folie pure,
06:47et pourtant, je crains que ce soit nécessaire.
06:51Vous vouliez réagir, François de Rugy ?
06:54D'abord, je partage ce qui a été dit par Nicolas Corato.
06:57On a eu déjà, vous vous souvenez,
06:59au moment de la Coupe du Monde au Qatar,
07:01je l'avais dit d'ailleurs,
07:02ne mélangeons pas le sport et la politique.
07:04Le sport, c'est un divertissement.
07:06Ne l'instrumentalisons pas à des fins politiques.
07:08Mais certains le font.
07:09La preuve avec ce qui s'est passé à Amsterdam,
07:11ce qui s'est passé au Parc des Princes,
07:13il y a quelques semaines,
07:14avec une banderole pro-palestinienne très agressive.
07:17Donc il faut résister à ça.
07:19Il faut mener le bras de fer.
07:20C'est un bras de fer de longue haleine.
07:22On n'a pas fini demain avec l'antisémitisme.
07:25Les russes n'avaient pas le drapeau, je crois.
07:27Ils ne sont même pas venus.
07:28Je rappelle qu'au JO,
07:29certains hommes et femmes politiques français,
07:31notamment de la France Insoumise,
07:33avaient appelé à ce que les Israéliens ne viennent pas.
07:36Que la délégation israélienne ne puisse pas venir en France.
07:39C'était vraiment scandaleux.
07:40Et ça, il faut lutter contre ça,
07:42pied à pied, tous les jours, à chaque occasion.
07:44Là, c'en était une.
07:45Même s'il faut déployer des forces de police
07:47très importantes pour sécuriser ce match,
07:49il faut le faire.
07:50Je crains que la présence des présidents
07:52ou des anciens présidents
07:53soit évidemment un symbole,
07:55mais sert rigoureusement à rien.
07:57C'est un symbole par rapport à Emmanuel Macron,
07:59à qui tout le monde a reproché
08:01de ne pas être dans la manifestation
08:03contre l'antisémitisme.
08:04C'est aussi un symbole vis-à-vis du gouvernement israélien
08:07qui, lui, a demandé à ses retorts sortissants
08:10de ne pas venir en France pour ce match.
08:12Ce qui est quand même choquant aussi.
08:13Vu ce qui s'est passé à Sternheim,
08:15peut-être qu'il a ouvert le parapluie en se disant
08:17si jamais il y en a qui vont à Paris,
08:18mais que ça se termine mal
08:19et que par exemple il y a des morts...
08:20Peut-être pour des questions de sécurité aussi.
08:21Oui, mais ça avait l'air de dire que
08:23la France ne faisait pas tout ce qu'il faut
08:25pour assurer la sécurité d'un match comme celui-là.
08:27Or la France fait le maximum
08:30et il faut saluer d'ailleurs et les dirigeants
08:32comme Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,
08:34et l'ensemble des policiers, gendarmes et autres
08:37qui sont mobilisés sur une opération comme celle-là.
08:39Je crois qu'on a intérêt quand même
08:41pour les autorités françaises,
08:43et c'est ce qui me semble être fait,
08:45de ne pas confondre les peuples,
08:47les artistes, les sportifs, les êtres humains,
08:50et leurs gouvernants et leurs gouvernements.
08:52Et que s'il doit y avoir un débat politique,
08:54on a le droit de critiquer la politique de M. Netanyahou,
08:56moi je pense même qu'on en a le devoir.
08:58Je pense que c'est un devoir diplomatique fort
09:00que fait le président de la République,
09:01ça lui a été beaucoup reproché,
09:02mais il l'a fait.
09:04En revanche, les Israéliens,
09:06tout comme les citoyens du monde entier,
09:09sont les bienvenus en France
09:11pour participer à n'importe quel événement
09:13culturel, sportif,
09:15et ne doivent pas être pris
09:17pour des représentants ou des militants
09:19de je ne sais quelle cause gouvernementale.
09:21– Regardez ce que dit Nathalie Osio,
09:22qui est députée à la France Insoumise,
09:23Nouveau Front Populaire,
09:25« D'abord c'est scandaleux et indigne que ce match se tienne,
09:27on est dans un contexte de génocide,
09:29de colonisation en Cisjordanie,
09:30et de généralisation du conflit au Liban. »
09:32– Mais le terrible Nicolas,
09:35c'est cette conclusion dénoncée
09:38qui est une évidence,
09:40est de moins en moins acceptée
09:42par la gauche, l'extrême gauche,
09:44ou même au-delà des extrémités politiques,
09:47par des gens qui sont obsédés par le conflit.
09:50– Tout comme il y a aussi des voix
09:52qui en France n'acceptent plus
09:53qu'on critique le gouvernement de Netanyahou.
09:55– Merci beaucoup messieurs,
09:58en tout cas d'avoir accepté cette invitation.
10:01Philippe Ilger, merci beaucoup.
10:03– J'ai été content de connaître le programme de 30.
10:05– Vous savez qu'il y a un micro là.
10:07– Ah oui ?
10:08– Vous devriez parler, vous allez voir c'est dingue.
10:10– C'est pas plus mal, on vous entend mieux, c'est génial.
10:12– C'est fou, ça change tout.
10:13– Mais c'est votre première radio je crois aujourd'hui.
10:14– Vous disiez quoi Philippe Ilger ?
10:16– Je suis content d'avoir connu le programme de 30.
10:19– Voilà, c'est ça.
10:20– On vient d'apprendre que vous jouez au football féminin.
10:22– Il faut préciser à nos auditeurs
10:23qui auraient entendu cette feuille chiffonnée rageusement
10:25par Philippe Ilger,
10:26que ça n'est pas le programme de 30.
10:28– Mais c'est la propre chronique de Philippe Ilger.
10:30– Voilà, c'est ça, exactement.
10:31En tout cas, merci beaucoup François de Rugy
10:33d'avoir été avec nous.
10:34Merci Nicolas Corato
10:35qui nous a permis de découvrir officiellement
10:37ce programme de Donald Trump.
10:39– Ça vous a marqué.
10:41– Un travail qui n'avait jamais été fait.
10:43– Exactement, c'est un travail de fond.
10:45Et on remercie notre compatriote.
10:47Voilà, j'ai envie de dire.
10:48Dans un instant, on va vous parler automobile
10:50avec pas mal d'invités aujourd'hui jusqu'à 20h.
10:53En tout cas, merci beaucoup.
10:54On se retrouve demain ?
10:56– Oui, demain, mais nous pour les vrais voix,
10:58avec trois autres vrais voix.
10:59– Absolument.
11:00– Sauf Philippe Ilger bien sûr.
11:01– On le garde.
11:02– Qui est membre perpétuel.
11:04– C'est comme l'académie française.
11:06– On veut nous le prendre, on le garde.
11:08Allez, fais une petite pause,
11:09on revient dans un instant, à tout de suite.