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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-22##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Haïti, pardon, convoque l'ambassadeur de France après les propos polémiques d'Emmanuel Macron hier.
00:09Ils sont complètement cons à lancer le président face à un passant qu'il interpellait à Rio de Janeiro
00:15à propos de la situation en Haïti.
00:18Emmanuel Macron dénonçait le limogège du Premier ministre haïtien
00:23en pleine crise sécuritaire, humanitaire et politique dans ce pays des Caraïbes.
00:27Alors parlons vrai, est-ce que ces propos vous choquent venant de la bouche d'un président ?
00:32Est-ce que finalement, comme pour Trump, les transgressions font partie de la communication d'Emmanuel Macron ?
00:37Et à cette question complètement con, l'ambassadeur de France en Haïti convoqué,
00:42Macron fait-il mal à l'image de la France ? Vous dites oui à 97%, vous voulez réagir ?
00:47Le 0 826 300 300. On va avoir dans quelques instants François-Olivier Gisbert avec nous
00:52qu'on a quelques difficultés à joindre. Allez, tour de table des vraies voix.
00:55Philippe Billiger, est-ce qu'il porte préjudice à l'image de la France ?
01:00— N'exagérons rien, tout de même. J'ai dit hier à quel point je ne supportais pas
01:05de la part de n'importe qui et encore moins d'un président de la République
01:10des grossièretés inutiles et même des grossièretés tout court,
01:15sortant d'un esprit tout même intelligent et en général d'un langage châtié.
01:21Mais en l'occurrence, ça n'est pas un volontaire. Là où je rejoins votre question,
01:26mon cher Philippe, c'est que je crois qu'il aime profondément cette vulgarité
01:32dont il croit qu'elle transgresse, mais qui crée des dégâts dans ce malheureux pays.
01:38— Ouais. Moi, je pense pas que ce soit vraiment la vulgarité. C'est plus le côté direct.
01:42Moi, ça me fait plus penser non pas à la phrase de Sarkozy de l'époque
01:45« casse-toi, pauvre con ». Ça me fait beaucoup plus... — C'était au Salon de l'agriculture.
01:47C'était pas à l'étranger. C'était pas sur un pays étranger. Et c'est quelqu'un qui l'avait insulté.
01:52— En effet. C'était une réponse... — Il lui avait dit « ne touche pas ».
01:54Tu me salies déjà qu'il n'avait pas le tutoyer, soit dit en passant.
01:56— « Touche-moi pas ». — « Touche-moi pas », oui.
01:58— Et c'était une phrase un peu volée, effectivement, qui n'était pas censée être enregistrée.
02:01C'était pas une déclaration officielle, en effet. Non, mais ça me fait plus penser
02:04à ce qu'il avait dit il y a quelques années déjà sur le pognon de dingue, vous savez,
02:06que coûtait la Sécurité sociale, je crois. Voilà, on est plus dans ce registre,
02:10ce côté très réaliste, ce côté « rentre-dedans ». Donc c'est pas vraiment la vulgarité qui est recherchée
02:13dans ses photos. La description brutale d'une situation, quand bien même je suis pas du tout d'accord
02:19avec son avis. Mais voilà, je pense que c'est plutôt ça, le style Macron.
02:23— Ouais, ouais. Non, c'est pas le style Macron. C'est le style que Macron voudrait avoir.
02:27De temps en temps, il aime bien se faire passer pour un pragmatique. Il se prend pour Bernard Tapie,
02:31à part d'une manière très directe, en disant « c'est un mec super », et eux, ils sont cons, etc.
02:35— Plutôt la brutalité. — Je trouve qu'il y a quelque chose de ridicule
02:38d'avoir ce personnage qui est plutôt un intello, plutôt un premier de la classe.
02:41Ce sont des compliments dans ma bouche, mais qui essayent d'un coup de passer pour un type
02:45super pragmatique, en bras de chemise, etc. Ensuite, je vais quand même le défendre sur un truc.
02:49C'est qu'il répondait à un haïtien qui accusait la France des problèmes qui accablent aujourd'hui Haïti
02:55et qui sont terribles. — Et qui sont nombreux.
02:57— Donc il a eu raison de lui répondre de manière un peu franche en lui disant que c'était absolument
03:01pas de sa responsabilité. Faut quand même se calmer, parce que la France ne peut pas non plus
03:04être responsable de la misère de tous les pays en sous-développement.
03:07La dernière chose, c'est évidemment qu'il donne une leçon sur la gestion du narcotrafic,
03:12sachant que lui-même a laissé dégénérer la situation en France même, puisque c'est quand même
03:17sous son mandat qu'on n'a pas le plus parlé, je dirais, du narcotrafic, de corruption récemment,
03:22de toutes les tueries qu'il y a à Marseille et dans différentes villes secondaires de plus en plus,
03:25et de l'infiltration, évidemment, de ces réseaux de narcotrafic partout en France.
03:30Donc je trouvais ça un petit peu cocasse qu'il donne des leçons aux Haïtiens sur ce sujet-là.
03:34— Mais alors, la question, c'est pas la première fois qu'il y a un dérapage. On se rappelle,
03:38notamment à l'étranger, et là, c'était pas avec un Kidam... Enfin, en parlant d'un peuple avec un Kidam,
03:43c'était, je crois, au Burkina ou au Mali, où il y avait l'aclyme qui marchait pas dans la salle de classe
03:48et où il avait dit que le président allait changer l'aclyme, quelque chose de complètement surréaliste.
03:53Et est-ce que, quelque part, ça pose pas un peu problème ?
03:56— Mais justement, je distinguerais... Et c'est là où je ne suis pas totalement d'accord avec Tom.
04:04Le président, il a 3 niveaux de discours. Il a peut-être même 4. Il a le discours officiel,
04:11où il est trop lent, où il est pompeux. Il est empesé. Et ensuite, il a le discours naturel
04:18dans la communication médiatique. Là, je le trouve très bon dans le processus explicatif.
04:24Et ensuite, il y a la phrase un peu familière voire brutale. Et puis je dirais, il y a le con
04:31sur lequel on réfléchit. Là, j'estime que c'est de la vulgarité qu'un président ne doit pas dire ça.
04:37— Après, bon, est-ce qu'il n'y a pas non plus une exagération médiatique autogénérée ?
04:41Parce qu'on essaie peut-être de rechercher d'ailleurs par lui pour exister, j'en sais rien,
04:46pour déclencher quelque chose. Mais bon, les médias fabriquent – on est quand même bien placés
04:49pour le savoir – fabriquent aussi des petites polémiques à partir de phrases qui n'ont pas quand même
04:53un immense intérêt. — Je suis d'accord. — Il l'a dit. — Même si ça a déclenché un vrai problème.
04:57Non, non, mais bien sûr. — Et aujourd'hui, excusez-moi, tout le monde sait qu'on peut être filmé
05:00à n'importe quel moment. — On n'est pas obligés d'en donner plus de l'importance que d'Emmanuel Macron.
05:05— Voilà. C'est ça. — Alors une question qui se pose quand même. Est-ce que... Je sais pas si on peut parler
05:12de vulgarité, de roues libres, de ce que vous voulez. C'est pas finalement la marque de fabrique
05:18de plus en plus d'hommes politiques ? Rappelez-vous Trump qui a qualifié Kamala Harris – je cite –
05:23de vice-présidente de... Vous voyez ce que je veux dire. Emmanuel Macron qui dit que les haïtiens sont
05:28complètement cons. Oui. Est-ce que ça va être un pari du côté transgressif ? — Alors moi, je pense qu'au-delà
05:33de la transgression, il y a un truc que je trouve un peu problématique. Je l'avais remarqué il y a des années,
05:37par exemple, sur Laurent Wauquiez. Laurent Wauquiez, qui est un mec très brillant, qui est normalien,
05:41énarque, agrégé d'histoire, je sais plus trop. Donc il y a un type quand même qui a une tête bien faite.
05:46— Le plus brillant de sa génération. — Même si je partage à peu près 0% de ses options politiques.
05:51Mais voilà, il faut reconnaître ça. Et il y avait des années de ça. Il était intervenu sur une radio,
05:55peut-être France Culture ou quelque chose comme ça, sur un sujet relativement intello, voilà, où il était là.
06:00Il s'exprimait au micro. Et en réalité, on voyait bien qu'il descendait de 4 niveaux pour se mettre au niveau
06:06d'on-ne-sait-qui, d'une espèce d'électeur médian, d'électeur moyen, supposément pour satisfaire
06:11le plus grand nombre. Je trouve ça totalement absurde. C'est-à-dire qu'il faut pas insulter l'intelligence
06:15et a fortiori sa propre intelligence. — Non, mais je suis pas d'accord, parce que les hommes politiques
06:19s'adaptent à une époque qui, elle-même, est en déclin intellectuel. Le meilleur moyen de remédier à ça,
06:25je dirais, c'est d'éduquer les gens. Mais je comprends que les hommes politiques aient envie de se faire aimer.
06:29Et pour se faire aimer dans une époque de vulgarité et de brutalité, il faut être soi-même un peu vulgaire et brutal.
06:34— Ah non, je pense pas du tout. Je pense pas à tout ça. — Je crois absolument... — Ah oui, quelle erreur !
06:39— Le grand drame de la classe politique d'aujourd'hui, la plupart du temps, c'est qu'elle croit se rapprocher
06:46du citoyen et du peuple en ayant une vision de celui-ci. Car également, je suis d'accord.
06:54Plus la classe politique se tient à elle, plus le peuple la respectera. — Je constate que les hommes politiques
07:04qui essaient de se comporter impeccablement... Mais je pense à quelqu'un comme Laurent Wauquiez,
07:07qui ne fait jamais, qui ne donne pas dans ce genre d'excès, se font moins remarquer que les autres.
07:12Le buzz sert à quelque chose. Je suis désolé de le constater. Mais c'est obligatoire, aujourd'hui,
07:19de faire le buzz pour être au centre de l'attention médiatique.
07:21— Vous pensez qu'il faut faire le buzz aujourd'hui, que ça fait partie du jeu à l'ère des réseaux sociaux
07:25et du numérique ? Venez nous donner votre avis au 0826-300-300. Juste avant d'aller au 0826-300-300,
07:31on vous écoute Tom Conan. — Je pense qu'on sous-estime très souvent le peuple. C'est un vrai problème.
07:35Rappelez-vous, la crise des Gilets jaunes, c'est quelque chose qu'on avait remarqué. — C'est pas le petit peuple,
07:39c'est tout le monde. — On infantilise et on sous-estime le peuple. Après, le peuple, c'est pas un agrégat.
07:44Ça veut rien dire en soi. Mais les gens sont de plus en plus formés, font des études. Ils ont un certain niveau
07:52de compétences, de culture générale. Ils sont de plus en plus informés. Ça ne veut pas dire que tout le monde
07:56sort de Polytechnique ou de NormalSupp ou de ce que vous voulez. Mais c'est pas du tout nécessaire
08:00pour comprendre l'époque, comprendre ces mécanismes. Et moi, au contraire, je pense que regardez même
08:04sur les réseaux, sur YouTube, etc., il y a des émissions longues, il y a des formats de 2-3 heures
08:09avec des sujets parfois très compliqués sur l'économie, les relations internationales, etc.
08:13C'est regardé par des millions de gens, des millions et des millions. Donc non, je pense que c'est une insulte
08:18de prendre les gens pour moins qu'ils le sont. — Moi, je suis d'accord. Là, Mikaël, le peuple veut de la tenue
08:27et de la dignité. Évidemment, il donne l'impression qu'il ne les souhaite pas parce que beaucoup de politiques
08:34croient se rapprocher de lui en adoptant des attitudes relâchées sur le plan du verbe, de l'apparence de la tenue.
08:42Prenons l'exemple de ces politiques qui ont cru devenir jeunes parce que tout à coup, à certaines émissions politiques,
08:50ils ne mettaient plus de cravate. En réalité, ils sont en train de perdre leur crédit.
08:55— Je peux être d'accord. Mais mettez sur un plateau télé quelqu'un qui a le sens de la nuance, fait des longues
09:02prises de parole, développe son propos, appréhende la complexité des choses. Et mettez en face quelqu'un qui est dans le genre
09:08« Oh, mais vous nous embêtez. On sait très bien comment ça se passe. Et pragmatiquement, il faut faire comme ça et comme ça ».
09:13Eh ben moi, je pense que c'est la deuxième personne qui gagne, parce que l'époque veut ça.
09:16— Alors que vous êtes une parfaite synthèse de dos. — Oui, j'essaie.
09:22— On part au 0826 300 300. Bonsoir, Hervé. — Re-bonsoir.
09:27— Re-bonsoir. Vous êtes prof d'histoire à la retraite, en plus. Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
09:32Est-ce que ça fait mal à l'image de la France, ces propos ? — À mon avis, oui, bien sûr.
09:36Mais si vous voulez, je pense que c'est voulu de la part de Macron, parce qu'il pense qu'avec la parole, il peut changer le monde.
09:44Ce en quoi il se trompe. D'autre part, nous, ce qu'on attend en tant que citoyen, si vous voulez, c'est pas quelqu'un qui parle.
09:51On l'a déjà dit 50 fois. C'est quelqu'un qui agit. C'est quelqu'un... Je crois que c'est Michael Saddoun sur votre plateau
09:57qui a fait la remarque très juste qu'il est incapable de traiter des problèmes de sécurité. Il va en parler à Haïti.
10:03Donc c'est quand même assez mal venu. Vous comprenez ? Moi, je pense qu'on devrait plus parler non pas de la forme mais du fond.
10:10C'est-à-dire qu'en fait, il ne parle pas de sa politique. Il ne fait pas de politique dans ce sens-là.
10:16Et donc c'est ça. C'est profondément décevant. Et on en paye le prix aujourd'hui.
10:20— Mais est-ce que vous croyez, en tant que prof d'histoire à la retraite, vous devez bien connaître l'histoire, que c'est...
10:26Je vais me faire l'avocat du diable. Que c'est peut-être l'époque de réseaux sociaux, de buzz. On parlait du buzz qui veut ça.
10:32Parce que personne n'aurait imaginé... Je prends même pas le général De Gaulle ou Georges Pompidou, Valéry Chardessin.
10:38Mais même Sarkozy, qui pouvait parfois être épidermique, je pense qu'il aurait jamais dit
10:43« Les Haïtiens ou les Guatémaltèques sont complètement cons ». Est-ce que c'est pas finalement l'époque actuelle qui veut un peu ça ?
10:48Comme Trump, qui fait quand même des buzz sur Kamala Harris ou... Voilà. — Oui, c'est vrai. Mais en même temps,
10:57moi, je crois qu'il est déconnecté d'un certain nombre de réalités et que... D'abord, il ne connaît pas l'histoire.
11:06Il sait pas ce que c'est qu'un homme d'État. Et donc c'est... Non, mais il pense maîtriser la situation. Il ne la maîtrise pas.
11:13C'est-à-dire que moi, je pense qu'en tant que professeur d'histoire, le futur sera très dur avec lui sur ce qu'il a véritablement fait,
11:19ce qu'il a laissé. Et donc on va ressortir aussi toutes ces phrases, parce qu'en fait, ça montre un profond mépris du peuple.
11:27Et le peuple... Enfin en plus, il faudrait définir ce que c'est que le peuple. Mais les gens n'attendent pas, si vous voulez,
11:33d'un président de la République uniquement des phrases et uniquement de la vulgarité. C'est ce qui a été dit sur le plateau.
11:38C'est quand même très vulgaire et c'est pas très malin diplomatiquement.
11:43— Je suis pas... Hervé, d'abord, heureusement, il n'a pas tenu que des propos vulgaires. Mais je crois qu'une grande différence
11:51entre Nicolas Sarkozy, qui ne brillait pas par l'élégance, objectivement... Je pense à certaines attitudes qu'il a eues, par exemple,
12:01devant le pape pour... — J'adore vos euphémismes. — Mais Emmanuel Macron, c'est que jamais Nicolas Sarkozy
12:08n'aurait parlé de la sorte... D'un autre pays, il se maîtrisait sur ce plan. Tandis qu'Emmanuel Macron, il est capable...
12:17C'est comme Édith Cresson moquant les Japonais. — Bien sûr. — En revanche, je trompe l'exemple de Trump,
12:22puisque le nom a été cité. Je pense que c'est vraiment l'antimodèle. C'est vraiment l'antimodèle. Alors évidemment, il a gagné
12:28les dernières élections. Donc effectivement, ça a plutôt fonctionné, là-dessus. Ça rejoint ce que disait Michael Saddou tout à l'heure.
12:32Mais je pense que c'est vraiment absolument pas la voie à suivre. Il me semble que ce qui est quand même bon, en tout cas positif,
12:39bénéfique pour une société, c'est d'avoir quelqu'un qui augmente. L'autorité, c'est l'autoritas. Donc c'est celui qui augmente
12:45de la manière qu'un professeur en sait plus généralement que ses élèves, ce qui lui permet justement d'avoir une certaine autorité,
12:50donc d'être respecté par ses élèves et donc de pouvoir effectuer son travail correctement. Je pense après la même chose
12:56pour un homme politique. C'est plutôt bien lorsqu'une personne a tendance à parler un peu mieux, à en connaître un peu plus
13:01que la moyenne et justement ce qui lui permet d'avoir justement l'autorité nécessaire pour avoir les rênes du pays demain.
13:06— Je suis un peu moins optimiste que Tom sur l'époque. — Mais je voudrais vous poser une question à tous parce que c'est le réquisitoire
13:12du procureur. Vous avez dit que bon, Trump, c'était pas bien. Mais grosso modo... — C'est l'antimodèle.
13:17— Je pense que Macron est aussi transgressif que Trump, mais que lui, on lui passe tout, alors que Trump, on lui passe rien.
13:25— Macron n'est pas transgressif. Pour moi, la transgression, je le redis, c'est d'aller contre le sens de son époque.
13:30Je redis que le sens de l'époque, c'est d'aller vers la vulgarité, vers l'outrance, vers ce côté un peu direct. Pour moi,
13:36la transgression, justement, ce serait de ramener une parole châtiée, etc. Je considère en sacre... — Ça contredit ce que vous disiez tout à l'heure,
13:42Michaël. — Philippe Bilger est extrêmement transgressif. Ah non, j'ai pas dit... — Ça contredit ce que vous disiez tout à l'heure.
13:46— Non, j'ai dit que c'était efficace, pas transgressif. Mais vous faites la différence. — Moi, je sers.
13:51— Philippe Bilger, je vous demanderais... — Il a dit que ça ne marchait pas, en fait. — Je vous demanderais de pas avoir un discours plus châtié.
13:56— Ah non, ça marche pas. Mais je trouve que c'est transgressif. — Philippe Bilger. — Mais en fait, la vraie transgression, je la situe moins
14:04dans le verbe en définitive que dans la capacité de battre en brèche certains poncifs politiques ou sociaux.
14:11— Oui, absolument. Et puis surtout, il faut prendre le contrepied de cette tendance à un nivellement éventuel vers le bas.
14:17C'est l'exemple – on en parlera tout à l'heure – de certains réseaux sociaux qui, effectivement, ont tendance à pousser les gens
14:22à avoir des avis extrêmement directs, à faire circuler des fake news, etc. Il faut prendre le contrepied de ça.
14:28Il faut pas se dire que c'est quelque chose qui se développe. Donc il faut encore aller plus loin dans cette vulgarité
14:34ou cette simplification des choses. Au contraire, il faut prendre la base politique, par exemple, que j'adore, qui est Bernard Cazeneuve.
14:40Je trouve que Bernard Cazeneuve, pour le coup, sans aimer particulièrement ses avis politiques, ne se soumet pas à l'esprit de ce temps.
14:46— C'est vrai. — Il est classe. Il est propre sur lui. Il s'habille bien. — Jamais un mot plus haut que l'autre.
14:50— Jamais un mot plus haut que l'autre. J'aime ça. — Oui, il y a l'élégance aussi dans son style. C'est pas vrai.
14:53— Oui, mais alors... — J'aime ça. Mais je suis pas sûr que ce soit très efficace, parce qu'il n'a pas une popularité immense...
14:57— J'allais dire... Vous donnez un très bon exemple en votre faveur. Bernard Cazeneuve, il a beaucoup de qualités.
15:05Mais parfois, il est au bord de l'ennui. — Bah oui. Bah oui. — On peut avoir les deux.
15:12— Moi, je suis persuadé qu'on peut avoir les deux. — Est-ce que vous pensez pas que ce type de comportement, ça nous a coûté très cher en Afrique francophone ?
15:18On parlait de l'affaire du Burkina tout à l'heure, où la France s'est faite virer d'un peu partout.
15:22Est-ce que ça risque pas d'avoir des conséquences, notamment pour les entreprises françaises qui cherchent à avoir des contrats en Haïti avec la nouvelle administration, etc. ?
15:30— Je pense que c'est moins l'outrance et la dureté qu'une certaine forme de faiblesse de la France qui s'est juste retirée stratégiquement de ses endroits,
15:38avec une espèce de politique droit de l'homiste que nos concurrents, que sont la Russie ou la Chine, n'ont absolument pas appliquée.
15:44Mais je pense que c'est pas des paroles de présidents qui ont fait ça. — Là-dessus, je suis tout à fait d'accord avec Philippe Michel.
15:47Moi, je suis totalement marxiste de ce point de vue-là. D'ailleurs, je pense que tout le monde l'est. C'est-à-dire... — Non, non. Philippe Bilger, il dit que nous ne sommes pas marxistes.
15:54Pourquoi vous le connaîtrez ? — Je suis marxiste au sens où ce qui détermine tout, c'est d'abord l'infrastructure économique.
16:01Et après, la superposition idéologique vient après. Mais c'est d'abord l'économie, fondamentalement. — Merci à tous. Alors écoutez, Philippe Bilger a dit qu'il était marxiste.
16:08Je pourrais voir ce qu'il a mis dans son café avant de venir en émission. Là, je te pose quelques questions. — Charmante. Elle est brillante, intellectuelle.
16:16— Hervé, vous restez avec nous. Vous êtes prêts pour le qui-sait-qui qu'il a dit ? — Oui, bien sûr. Mais je peux ajouter quelque chose.
16:22— Allez-y, vous, très court. — Macron n'est pas transgressif. Il est de gauche. — Ah ! Mais écoutez, c'est votre avis. Allez, on se retrouve tout de suite
16:29pour le qui-sait-qui qu'il a dit. — Libéral.
16:32— Sud Radio, votre avis fait la différence. — Oui, bonjour, Sud Radio. Merci de votre émission, de donner la parole au territoire sur les campagnes.
16:41— Sud Radio, parlons vrai.

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