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Les Vraies Voix avec Philippe Moreau Chevrolet, consultant en communication politique.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-09##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Le président Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée,
00:07avec le président Zelensky, regardez,
00:09et le président Donald Trump.
00:11Ça y est, les trois hommes ont fini leur entretien
00:13et s'apprêtent à monter dans les véhicules.
00:15Le président élu américain qui effectuait son premier déplacement
00:18à l'étranger depuis sa réélection
00:20a déclaré dimanche vouloir conclure rapidement un accord
00:23pour mettre fin au conflit.
00:25Je tiens à remercier le président Emmanuel Macron
00:27d'avoir organisé notre rencontre.
00:30C'était une très bonne réunion.
00:34Il était important qu'elle soit constructive
00:36et que nous parlions bien sûr de l'Ukraine et des Ukrainiens.
00:39En attendant, l'administration Biden
00:41a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
00:43de plus de 900 millions de dollars
00:45avec notamment des drones et des missiles.
00:47Car en attendant de possibles négociations,
00:49Kiev doit toujours faire face aux attaques de Moscou.
01:00Emmanuel Macron s'est offert un week-end de belles images
01:03et un grand coup diplomatique en pleine crise politique à domicile.
01:06Le président a réuni 40 chefs d'État
01:08et parmi eux, Volodymyr Zelensky, Donald Trump
01:11et en marche des cérémonies de réouverture de Notre-Dame.
01:14Alors parlons vrai.
01:15Est-ce que la reconstruction de Notre-Dame
01:17en si peu de temps a démontré que la France est encore un grand pays ?
01:20Est-ce que la rencontre avec Trump et Zelensky
01:22va permettre de remettre la France au premier plan
01:25pour un processus de paix en Ukraine ?
01:27Et à cette question,
01:29réouverture de Notre-Dame,
01:31est-ce un coup de maître de Macron ?
01:33Vous dites non à 88%.
01:35Voulez réagir le 0826 300 300.
01:37Notre invité pour en parler, Philippe Moreau-Chevrolet,
01:39senior partner chez Iconic.
01:41Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
01:45Philippe, Bilger, il y avait des événements dans l'événement.
01:49Absolument.
01:50Trois idées, je l'espère, rapides.
01:55D'abord, je considère, on l'a dit ici,
01:59Emmanuel Macron n'a pas tellement tenu de promesses
02:02durant ses mandats présidentiels
02:05qu'on puisse ne pas le féliciter
02:07pour le tour de force que d'autres, évidemment,
02:11ont permis et largement concrétisé
02:14de cette Notre-Dame de Paris
02:17au bout de cinq ans remise en splendeur.
02:20Deuxième élément,
02:21ça n'est pas un grand coup diplomatique,
02:24mais toute rencontre comme celle qui a eu lieu
02:28entre Emmanuel Macron, le président Zelensky
02:31et le futur président Trump
02:35est fondamentale sur le plan du dialogue.
02:38Et dernière observation,
02:40c'est d'autant plus quelque chose d'important
02:43que je persiste,
02:45le second Trump ne va pas avoir grand-chose à faire
02:49avec le premier,
02:51on l'a vu lorsqu'il est revenu sur sa décision
02:54de ne pas venir,
02:55on l'a persuadé de devoir venir,
02:57il discute et c'est bon de montrer
03:00qu'avant que Trump ait pris une position,
03:03il est fondamental qu'il ait écouté
03:05le point de vue de Zelensky.
03:07– François Zeguay.
03:08– Moi, je pense qu'il ne faut pas finasser,
03:10alors coup de maître, coup de génie,
03:12n'exagérons rien,
03:13il n'a pas reconstruit Notre-Dame avec ses mains,
03:15Emmanuel Macron tout seul, avec ses mains,
03:17avec son casque de chantier,
03:19enfin bon, il faut savoir être fair-play, sérieusement,
03:22et d'ailleurs ce qu'il restera des deux mandats
03:25d'Emmanuel Macron,
03:26vous verrez qu'en un il restera Notre-Dame en fait,
03:28et puis pour le reste,
03:29bon, jusque la réforme des retraites.
03:31Donc oui, bien sûr,
03:32c'est apporté absolument à son crédit,
03:35et je dois noter,
03:36je ne sais pas qui est la plume de l'Elysée
03:38qui a concocté ça avec Emmanuel Macron,
03:40mais pour une fois,
03:42j'ai trouvé le discours de Macron extrêmement juste,
03:45je l'ai trouvé au cordeau,
03:46je ne l'ai trouvé pas trop long,
03:47je l'ai trouvé intelligent,
03:49dans le caractère hugolien quasiment,
03:52on s'inscrit dans la trace,
03:53et c'est pour des siècles et des siècles,
03:55il n'y avait rien de religieux,
03:56c'était un hymne vraiment à l'humanité,
03:58à la fraternité,
03:59je l'ai trouvé vraiment,
04:01je l'avais dit pour Samuel Paty,
04:03je pense que c'est le deuxième meilleur discours
04:05en sept ans d'Emmanuel Macron,
04:06c'est quand même pas mal,
04:07il ne s'est pas manqué pour ce jour-là,
04:09bon voilà, écoutez,
04:10on ne va pas lui faire sa peau tous les jours,
04:11on ne fait que ça à 360 jours par an.
04:13– Michaël Sadoun.
04:14– Oui, moi je vais faire une redite,
04:16mais concernant la volonté politique,
04:18évidemment il en a eu,
04:19après évidemment ça ne relève pas non plus de l'exploit,
04:22puisqu'il a eu des fonds plus ou moins illimités
04:25qui venaient largement du privé,
04:26et puis derrière c'est quand même des artisans
04:28qui travaillent sur ça,
04:29mais il a quand même fait mentir
04:30certains personnels politiques,
04:31notamment Thierry Mariani,
04:32qui disait que c'était absolument impossible
04:34de reconstruire en cinq ans,
04:35donc il les a quand même bien renvoyés dans les cordes.
04:38Sur l'entretien avec Zelensky et Trump,
04:40je trouve que ça relève plus du coup de com'
04:43que du coup de force,
04:44puisque les positions n'ont pas tellement varié,
04:46Donald Trump n'a pas bougé de sa position,
04:48il l'a redit d'ailleurs aujourd'hui,
04:50il est favorable à un cessez-le-feu,
04:51je remarque que Zelensky aussi s'est assez largement calmé
04:54depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir,
04:56donc il est plus prêt à négocier aujourd'hui,
04:58ça n'a pas changé grand-chose,
05:00après qu'il se rend compte qu'il se sert la main,
05:02bon ben tant mieux,
05:03mais ça ne me semble pas être révolutionnaire.
05:05– Philippe Moreau, Chevrolet Consultant,
05:07senior partner chez Iconic,
05:09merci d'avoir accepté notre invitation,
05:11est-ce que finalement Notre-Dame peut sauver
05:14ce double quinquennat en matière d'images ?
05:17– Alors oui, ça va y contribuer,
05:18c'était un grand moment de communion nationale,
05:21au sens quasiment littéral du terme,
05:24avec un effet JO je dirais,
05:26c'est-à-dire qu'on avait de nouveau la thématique de la fierté,
05:29on a réussi à faire ça ensemble,
05:30ce sont de nouveau des artisans,
05:32nos champions français qui l'ont fait
05:34avec une exaltation des pompiers etc.
05:36Et puis un côté évidemment très lyrique et très juste d'Emmanuel Macron
05:39qui n'est jamais aussi bon qu'en ce type de circonstances.
05:43Et puis il y avait un deuxième message de communion,
05:45mais international avec un appel à la paix,
05:47c'était aussi assez réussi.
05:49Après c'est assez paradoxal quand même,
05:51parce qu'on a un président qui a rebâti une cathédrale,
05:54en tout cas c'est l'histoire qu'il nous raconte,
05:56et qui détruit son camp politique,
05:58donc c'est saisissant l'instantané qu'on a d'Emmanuel Macron
06:02avec d'un côté quelqu'un qui est capable de faire ça
06:05et qui est capable de créer ce moment national,
06:08comme il a su le faire avec les JO,
06:10auxquels personne ne croyait non plus, souvenez-vous.
06:12C'est un travail partagé avec Anne Hidalgo,
06:14mais c'est quand même une réussite.
06:16Et dans le même temps au plan politique et domestique,
06:18c'est un champ de ruines absolu.
06:20Pour moi c'est ce qui restera comme image du président Emmanuel Macron,
06:24c'est ces deux visages de lui finalement,
06:27un peu Dr Jekyll et Mr Hyde.
06:29On a du mal à comprendre qui il est,
06:31c'est vraiment extrêmement saisissant je trouve.
06:34– Vous avez raison Philippe,
06:36et votre dernière réflexion me conduit à vous demander,
06:40à votre avis, comment se fait-il que le talent qu'il a,
06:44même avec l'exagération, pour les sonalités,
06:48les hommages, les commémorations,
06:51ne parvient jamais à se traduire dans la perception
06:55que les citoyens ont de lui sur le plan politique ?
06:59– Parce que pour lui, parler c'est agir.
07:02Quand il téléphonait à Poutine,
07:04au début de la crise avant l'invasion dans l'Ukraine,
07:07il pensait qu'il allait par sa discussion, par sa parole,
07:10il allait réussir à empêcher l'invasion.
07:13Il avait fait même un communiqué à 2h du matin de l'Élysée
07:15en disant j'ai parlé à Poutine, tout va bien.
07:17Mais en fait la parole ça ne suffit pas,
07:19et pour les Français, ils voient un décalage entre sa parole,
07:22ce qu'il dit, et la réalité qui est quand même très très fréquente.
07:26Quand il parlait du Covid, il disait qu'on était en guerre.
07:29Ça a beaucoup bénéficié en popularité à Édouard Philippe
07:32qui lui disait mais on est simplement face à un virus,
07:35on va gérer et puis on va le faire comme on peut.
07:38Il y avait vraiment un fossé entre ce que disait le chef de l'État
07:41et la réalité, ce qui fait que pour les Français,
07:44il y a un doute qui s'est mis là-dedans.
07:46On se dit qu'il est très bon pour parler,
07:48pour donner du sens, pour créer des événements,
07:50où la parole est la seule chose qui compte finalement.
07:53Mais après sur l'action, il y a un vide vertigineux.
07:58Il a porté ça vraiment beaucoup plus loin
08:01que tous les autres présidents de la République.
08:03François, je rebondis sur ce qu'il dit.
08:05Est-ce que ce n'est pas finalement un homme de spectacle ?
08:07Parce qu'il est très bon dans le spectacle finalement.
08:09Je ne sais pas, je trouve qu'il est très mauvais acteur.
08:11D'ailleurs, il a très mal dit son texte.
08:13Son texte était magnifique, mais il l'a très mal dit.
08:15Je rejoins ce que dit Philippe.
08:16Peut-être, probablement, en tout cas, lui considère
08:18qu'il y a une forme de vision de lui-même,
08:20une forme de sacralité.
08:22C'est du narcissisme parce que je ne suis pas psychiatre.
08:25En tout cas, lui, il considère que sa parole est performative.
08:28Voilà, c'est la parole qui fait que parce que je suis là,
08:31les choses vont changer.
08:33Ça ne marche pas ou ça marche une fois sur dix.
08:35Et là où je suis d'accord avec Philippe,
08:37je ne sais pas s'il l'a abordé,
08:39je pense qu'Emmanuel Macron, son défi,
08:41évidemment, il paraît qu'on me rapporte
08:45qu'il ne cesse de demander à ses proches
08:47« C'est quoi mon héritage ? Qu'est-ce que je vais laisser ? »
08:49Ça devient une obsession.
08:51C'est toujours l'obsession des présidents en deuxième
08:53en fin de mandat.
08:55Mais pour lui, ça devient une obsession.
08:57« C'est quoi mon héritage ? » « What is my legacy ? »
08:59a-t-il demandé l'autre jour aux États-Unis
09:01par un diplomate américain.
09:03« Qu'est-ce que je vais laisser ? »
09:05Et ça, c'est un vrai sujet.
09:07Et je pense qu'Emmanuel Macron devrait peut-être
09:09arriver à laisser une meilleure compréhension.
09:12Quand on regarde les enquêtes qualitatives
09:14sur Emmanuel Macron, alors il y a la détestation, etc.
09:16Mais la question qui revient derrière,
09:18c'est exactement ce que disait Philippe tout à l'heure,
09:21c'est qu'on ne sait pas qui il est.
09:23En fait, il est hyper énigmatique.
09:25Plus que détesté, il est hyper énigmatique.
09:28Et en réalité, est-ce que ce n'est pas ça son défi
09:30avant la fin du quinquennat ?
09:32Nous expliquez, puisqu'il n'y a plus d'enjeu,
09:34qui il est vraiment.
09:36En effet, je crois qu'Emmanuel Macron
09:38est un homme du symbolique.
09:40Il est aux antipodes, je dirais,
09:42d'un Sarkozy qui était un pur pragmatique,
09:44qui ne s'embarrassait pas de grandes pompes
09:46et de grands discours.
09:48Ça fait partie du rôle de chef de l'État,
09:50donc je trouve ça bien à certains égards.
09:52Je le trouve un peu trop pompeux de temps en temps.
09:54Et puis surtout, je le trouve assez incohérent,
09:57parce qu'Emmanuel Macron est toujours perdu
09:59entre deux conceptions antagonistes de la politique,
10:01qui sont d'un côté une forme presque
10:03de messianisme en politique,
10:05donc l'utilisation des symboles, de la grande pompe,
10:07il a envie d'être au-dessus de la mêlée.
10:09Et de l'autre côté, une conception
10:11extrêmement machiavélique du pouvoir,
10:13où c'est vraiment quelqu'un qui fait des petits coups
10:15toute la journée aux uns et aux autres,
10:17et qui parfois peut avoir l'air un peu mesquin.
10:19Je pense que c'est cette contradiction
10:21qui ne le rend pas crédible aux yeux de beaucoup de Français.
10:23Direction le 0826-300-300.
10:25Bonsoir Maud.
10:27Bonsoir.
10:29Alors, est-ce que pour vous, c'est strike
10:31pour Emmanuel Macron ce week-end ?
10:33J'espère bien que non.
10:35En tout cas, le concernant, je ne pense pas.
10:37Et pourquoi ?
10:39Parce que
10:41on ne peut pas faire un strike juste
10:43avec la cathédrale de Notre-Dame.
10:45C'est juste impossible.
10:47On ne peut pas faire les bons offices
10:49entre Zelensky et Trump.
10:51Oui, on verra ça dans quelques jours.
10:53Parce que moi, les bons offices,
10:55je n'y crois pas trop.
10:57Alors, on va faire réagir Philippe Moreau-Chevrolet.
10:59Le moins qu'on puisse dire, Philippe Moreau-Chevrolet,
11:01c'est que c'est cash.
11:03Les médias sont assez, quand même,
11:05positifs, pour ne pas dire dithyrambiques
11:07depuis ce week-end.
11:09Est-ce que quand vous entendez Maud, vous vous dites
11:11peut-être que dans le reste de la France,
11:13ce n'est pas aussi blanc ou magnifique
11:15que ce qu'il vient de dire ?
11:17Il y a un effet J-O qui fait qu'on ne peut être que fiers
11:19et heureux des images de Notre-Dame.
11:21Après, de là à réhabiliter Emmanuel Macron,
11:23qui est quand même au plus bas de sa popularité
11:25historiquement, il va falloir
11:27regarder les sondages à venir dans les prochaines semaines
11:29pour savoir si ça a un impact.
11:31On peut légitimement être assez sceptiques
11:33vu la crise qu'on a en ce moment.
11:35C'est ce que je disais, il y a deux images qui sont complètement différentes.
11:37Il y a un président qui nous dit
11:39« j'ai reconstruit la cathédrale » et celui-là,
11:41on a envie de le croire et on adhère au spectacle.
11:43Pas forcément à la personne, mais au spectacle.
11:45Et puis d'un autre côté, on constate que
11:47la situation politique est,
11:49par la faute de ce même président,
11:51hyper inquiétante.
11:53Vous savez qu'il y a des sentiments dominants chez les Français
11:55en ce moment et ça, ça cache
11:57tout le reste. C'est l'anxiété.
11:59C'est-à-dire qu'on a plus de 80%
12:01des Français qui sont inquiets
12:03de la situation économique et politique depuis la dissolution.
12:05Mais ça veut dire que quoi qu'il fasse
12:07à partir d'aujourd'hui et depuis quelques semaines,
12:09c'est terminé pour lui ?
12:11Non, non. Il peut encore retomber
12:13sur ses pattes, mais il va falloir qu'il répare.
12:15Il est expert
12:17dans un domaine, Emmanuel Macron.
12:19C'est se mettre dans des difficultés
12:21et après s'en sortir lui-même.
12:23Personne ne lui a demandé de faire la dissolution.
12:25Il s'est mis lui-même au pied du mur
12:27et là, on attend que lui-même se sorte
12:29du problème. C'est comme ça depuis
12:31le début de son quinquennat.
12:33C'est assez sidérant. Et s'il arrive à s'en sortir,
12:35peut-être.
12:37Philippe, avec l'extrême difficulté
12:39qu'il rencontre chaque jour,
12:41pour Notre-Dame, si on parvient
12:43à être objectif et longeur
12:45à son égard, c'est que la promesse
12:47a été suivie effectivement
12:49par la réalité qu'on peut
12:51constater quand on est de bonne foi
12:53alors qu'en politique,
12:55il est très difficile de percevoir
12:57les résultats des promesses
12:59qu'il prend.
13:01Moi, je dirais...
13:03Après, on va en arriver justement
13:05à la problématique de la...
13:07du remaniement.
13:09La question qui se pose
13:11pour Emmanuel Macron, c'est
13:13est-ce qu'il nomme un Premier ministre
13:15proche de lui, dont il ne va pas pouvoir
13:17se dissocier en réalité
13:19pour faire vivre lui-même
13:21la fin de son mandat ? C'est un vrai sujet.
13:23Et d'ailleurs, il y a des gens assez fins
13:25dans son entourage qui ont soulevé ce problème
13:27que je trouve que c'est le vrai problème politique.
13:29Si jamais tu nommes quelqu'un qui est proche de toi
13:31ou du Bloc central ou de la droite,
13:33etc., comment est-ce que tu fais
13:35pour te dissocier
13:37toi, Emmanuel Macron, et finir
13:39toi, ton mandat, en majesté
13:41par rapport à ce Premier ministre ?
13:43Est-ce que tu n'as pas plutôt intérêt à avoir
13:45une cohabitation plus dure ?
13:47Non, mais c'est un vrai questionnement.
13:49Justement, Emmanuel Macron aurait eu
13:51intérêt à avoir un Premier ministre qui venait
13:53du Rassemblement national. C'est pour ça que moi, je trouvais
13:55que sa stratégie d'entre-deux-tours,
13:57appelant à ne pas voter ni pour le RN
13:59ni pour LFI, était mauvaise.
14:01Il aurait dû laisser le Rassemblement national rentrer
14:03au Parlement et composer
14:05lui-même son gouvernement. Je pense que ça les aurait
14:07un petit peu disqualifiés pour 2027
14:09parce que les Français auraient eu leur dose.
14:11Et puis, en plus, lui, il aurait eu cette posture
14:13de splendide, isolée et de
14:15roi solitaire.
14:17Mais comment est-ce que tu peux appeler le Premier ministre
14:19le Bloc ? D'abord, c'est pas
14:21le Premier parti, en termes de Bloc.
14:23Sans alliance, il aurait été.
14:25Mais comment ?
14:27Mais comment est-ce que tu peux imaginer, dans la cohérence
14:29politique, Michael, pardon, vous pouvez imaginer
14:31je dis juste qu'un homme qui a été élu
14:33deux fois contre Marine Le Pen
14:35appelle un Premier ministre alors qu'il n'est pas
14:37obligé de le faire. C'est insensé.
14:39Il n'en aurait pas été à sa première incohérence. Je dis simplement que la stratégie
14:41d'entre-deux-tours était mauvaise.
14:43C'est insensé, je pense.
14:45Il n'avait plus le sens.
14:47Ça aurait eu du sens aussi.
14:49Mais je pense que même en fin de mandat,
14:51ça aurait été pas mal parce que ça l'aurait mis dans la posture
14:53que Françoise disait à l'instant, c'est-à-dire
14:55un splendide, isolé et cette espèce de
14:57solitude du pouvoir.
14:59De toute façon,
15:01ça va venir vite, j'imagine.
15:03Merci beaucoup Philippe Moreau-Chevrolet
15:05d'avoir été avec nous.
15:07On aura les résultats assez
15:09rapidement, on saura si c'est une vraie cohabitation ou pas.
15:11On a attendu combien, Cécile, la dernière fois ? Deux mois ?
15:1351 jours, je crois.
15:15Mais là, heureusement,
15:17ce sera plus rapide.
15:19Vous savez que la date...
15:21On était en train de dire au revoir à
15:23Philippe Moreau-Chevrolet, senior partner chez
15:25ICONIC. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
15:27Pardon, Maude,
15:29vous restez avec nous ? Bien sûr.
15:31Mais dans un instant, qui sait qui l'a dit ?
15:33Et c'est là où on verra les forces
15:35en place. On verra qui sera
15:37le meilleur. Allez, à tout de suite.
15:39Sud Radio, votre attention est notre
15:41plus belle récompense.
15:43Tous les week-ends, je suis branlé chez Sud Radio,
15:45mais ça fait quelques années déjà.
15:49Sud Radio, parlons vrai.

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