• il y a 2 mois
Les Vraies Voix avec Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF (le centre de recherche politiques de Sciences Po).

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-31##

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Transcription
00:00-"Les vraies voix Sud Radio", le grand débat du jour.
00:03C'est l'émancipation pour Gérald Darmanin.
00:06Il retrouve sa liberté de tombe, l'ancien ministre de l'Intérieur.
00:09Le bilan est sévère.
00:11La promesse de relancer l'ascenseur social de 2017
00:14n'a pas été tenue.
00:15Il veut lancer, lui, cette droite sociale.
00:18-"Prendre le temps de réfléchir ensemble,
00:20d'écrire, de penser, de voyager,
00:22c'est prendre le temps de construire l'avenir."
00:25Nous vivons de toute évidence un moment
00:27qui est un moment particulier, sans doute, de notre vie politique,
00:31mais que je qualifierais comme un moment dangereux.
00:34Il y a une insincérité dans ce monde politique très élitiste
00:37dont fait partie Darmanin, qui découvre la France populaire.
00:41Darmanin a enlevé sa cravate
00:42parce qu'il trouvait que ça faisait plus peuple.
00:45L'avenir commence, et c'est le premier jour du reste de notre vie.
00:49-"Il faut que nous soyons révolutionnaires."
00:52Tout un programme,
00:53formule signée par Gérald Darmanin hier,
00:56l'ancien ministre de l'Intérieur tenait sa première réunion de réflexion
01:00de son nouveau mouvement politique baptisé Populaire.
01:03Ce chemin entre Renaissance avec G. Attal,
01:05Horizons avec E. Philippe,
01:07mais aussi, notamment, avec des anciens amis LR.
01:10-"Alors, parlons vrai,
01:11est-ce que la présidentielle est déjà lancée,
01:14puisqu'il faut avoir son écurie,
01:16et qu'après G. Attal sur EPR,
01:18c'est Darmanin qui lance son écurie,
01:20on pense aussi, mais plus en avant, à E. Philippe ?
01:23Est-ce qu'il peut l'emporter dans la lutte fratricide inéluctable
01:26avec E. Philippe et G. Attal ?
01:28Et à cette question, y a-t-il un espace politique pour Darmanin ?
01:32Vous dites non à 96 %, vous voulez réagir ?
01:35Les vraies voix attendent la confrontation avec vous au 0826 300 300.
01:39-"Et notre invité, Bruno Cotteres,
01:41politologue, chercheur au CNRS et au CIVIPOF,
01:44le centre de recherche politique de Sciences Po.
01:47Bruno Cotteres, Philippe Bilger,
01:49encore un petit nouveau dans la bataille.
01:51C'est une grave entorse de ma part,
01:53puisque je ne vais pas être d'accord
01:55avec ce que j'ai entendu de la part de nos chers animateurs.
01:59Je considère que ça n'est pas grave,
02:02qu'il ait, comment dirais-je,
02:04promu son mouvement dans le 7e arrondissement.
02:08Deuxième élément,
02:09je trouve que le terme qu'il a choisi,
02:12populaire, est remarquablement bien choisi,
02:15et ensuite, vous avez eu raison d'insister
02:18sur le fait qu'il désire faire une révolution.
02:21A mon avis, je ne crois pas que cela sera suffisant
02:26pour le camper comme un possible vainqueur en 2027,
02:30mais je suis persuadé, puisque c'est votre question,
02:34qu'au sein du macronisme populaire
02:37va représenter une voix
02:39que ni Gabriel Attal ni Édouard Philippe,
02:43à l'heure actuelle, n'ont pas incarnée.
02:46Je termine là-dessus.
02:48Le souci d'un Gérald Darmanin,
02:50qui n'a pas découvert le peuple aujourd'hui,
02:53il faut être sérieux,
02:54je crois que c'était Yvan Rioufol qui disait ça,
02:57ça n'est pas vrai.
02:59Le souci de Darmanin,
03:01c'est d'incarner la fibre populaire
03:04de manière opératoire
03:07et de la prendre, au fond,
03:10à reconquête au Rassemblement national.
03:13Sébastien Minard.
03:15Je pense que Darmanin fait ce qu'il a de mieux à faire,
03:18c'est-à-dire qu'il prend date,
03:20il va s'occuper,
03:21parce que la voix qu'il porte à l'Assemblée,
03:24c'est d'abord la sienne,
03:25au sein d'une majorité qui n'est plus majoritaire.
03:29Il a besoin de s'occuper, il a besoin de se compter.
03:33Je rappelle quand même que,
03:34parmi tous les prétendants issus de ce bloc central,
03:40on va dire de la très-à-droite, de la gauche jusqu'à la droite,
03:46on a un illustre très connu qui est éliminé,
03:50Bruno Le Maire, qui est out.
03:53Alors que vous aviez jusqu'alors Edouard Philippe d'un côté,
03:56Bruno Le Maire ensuite, Gérald Darmanin en embuscade,
04:00Attal, etc. n'existaient pas.
04:03Aujourd'hui, ça se rééquilibre.
04:04Le fait que Darmanin est une partition à jouer, évidemment.
04:08Aujourd'hui, si on regarde les différentes études d'opinion,
04:13il n'est pas parmi les 2-3 personnalités
04:15issues de la Macronie ou de ce qu'il en reste,
04:18mais il est 4 ou 5.
04:19Donc il est quand même dans la course.
04:22On a vu que l'actualité politique locale,
04:25notamment les sujets sur la gestion de la ville du Havre,
04:29qui est une gestion aussi catastrophique que la ville de Paris,
04:32peut-être que ça hypothéquera, en temps voulu,
04:35la candidature d'un Edouard Philippe,
04:38qui est intellectuellement très sérieux.
04:41Et puis, quant à la candidature Attal,
04:43je pense que Gabriel a plein de qualités,
04:46mais on surjoue sa capacité, aujourd'hui,
04:48à représenter les électeurs de droite
04:50qui ont voté pour Emmanuel Macron.
04:52Je vais rebondir sur la terminologie que vous venez d'employer.
04:55Partition, oui, à jouer, partition très réduite.
04:58Et puis, moi, clairement, en tant que citoyenne,
05:00je vais me consacrer et me concentrer sur le fond,
05:03sur ces 4 dernières années fiasco au Stade de France.
05:06Alors certes, succès sécuritaire des JO, sauf que moi...
05:08Ce qui est pas mal, quand même.
05:10Oui, très bien, d'ailleurs, en plus, au niveau du barreau de Paris,
05:12on avait organisé une permanence pour nous, les avocats,
05:14pensant qu'avec la manne de touriste,
05:16on allait avoir beaucoup plus de délits et de crimes,
05:19et puis, finalement, non.
05:20Donc, oui, succès sécuritaire des JO, parfait,
05:21sauf que record de la violence, record de l'immigration.
05:25Donc, moi, je me dis qu'au niveau de l'espace qui lui est offert...
05:28C'est pas la faute de Darmanin, tout ça.
05:30C'est mine de rien, c'est quand même lui qui était aux commandes.
05:32C'est pas de la faute du ministre de l'Intérieur,
05:35quand vous avez...
05:37Il a mal géré, c'est au niveau de la gestion.
05:38C'est ça, c'est votre appréciation.
05:40Bruno Cotteres est avec nous,
05:41ballot-centre, politologue, chercheur...
05:43Mais pas pour moi, mon cher Philippe Villegerre.
05:45Mais Bruno...
05:46Je suis pas d'accord avec...
05:48Non, vous allez pas me faire dire ce que j'ai pas dit.
05:49Faites notre appréciation à chaque fois qu'on parle.
05:53Oui, mais c'est la vôtre.
05:54On fait pas l'unanimité.
05:55On dirait Françoise de Goy.
05:56On fait pas l'unanimité, je suis désolé.
05:57Bruno Cotteres.
05:59Non, mais on cherche pas à ce que ce soit unanime, d'ailleurs.
06:00Allez, allez, allez, on y va, on y va, on y va.
06:02C'est vrai.
06:03Je pense qu'effectivement, ça a été dit à l'instant,
06:06il est dans les 5-6 personnalités
06:10qui sont perçues comme ayant de l'avenir.
06:13Ce qu'on appelle la cause d'avenir dans les enquêtes d'opinion.
06:15Et c'est vrai que quand on regarde la popularité
06:19dont il dispose chez les sympathisants,
06:21on va dire, de renaissance, les macronistes,
06:23ou chez les sympathisants des Républicains,
06:26il est assez bien placé.
06:27Il est toujours placé derrière Gabriel Attal et Édouard Philippe,
06:30néanmoins.
06:31Donc, il est effectivement dans le trio
06:33ou dans le quatuor de têtes.
06:35Et c'est vrai qu'il n'est pas au premier rang.
06:37Par contre, quand on regarde la sociologie
06:40de qui soutient Gérald Darmanin,
06:43on voit que c'est pas très différent, au fond,
06:45de ses compétiteurs issus du même camp.
06:47Et pour le moment, on n'a pas vraiment un engouement
06:50des catégories populaires
06:51pour une candidature de Gérald Darmanin.
06:53Alors, c'est à lui aussi de démontrer sa capacité
06:56à parler à ses catégories populaires,
06:59mais il peut pas parler aux catégories populaires
07:00sous le seul angle sécuritaire, immigration.
07:05Les catégories populaires, c'est quand même d'abord et avant tout
07:07les questions de pouvoir d'achat,
07:09les questions de justice sociale.
07:10Et c'est vrai que l'handicap de Darmanin,
07:12de ce point de vue-là, ça va être quand même
07:14qu'il est perçu comme quelqu'un qui est issu de la Macronie
07:18et issu des LR, mais fondamentalement issu de la Macronie.
07:20Donc, voilà, c'est peut-être l'handicap
07:22dont il va souffrir.
07:23Philippe Béliger veut réagir.
07:25Bruno, même si j'ai considéré Gérald Darmanin
07:30comme l'un des ministres les plus valables
07:33dans un gouvernement qui ne brillait pas par ailleurs,
07:37est-ce qu'on peut considérer que le fait
07:40qu'il venait des Républicains à l'origine
07:43et d'une passion forte pour Nicolas Sarkozy,
07:47puis ça a été ensuite le macronisme
07:50et aujourd'hui le lancement d'un mouvement populaire,
07:53est-ce que ça peut donner de lui une image fluctuante,
07:57un peu instable, ou est-ce que vous considérez
08:00qu'il reste fidèle profondément à ses principes ?
08:05– Je pense que comme toute personnalité politique,
08:07il y a de la sincérité, de la fidélité
08:09à un certain nombre de principes.
08:11Ça n'est pas effectivement, ça a été rappelé,
08:13ça n'est pas d'aujourd'hui que Darmanin veut incarner
08:15une droite dite populaire sociale.
08:18Il a toujours été sur ce créneau.
08:21Il l'a interprété à la Sarkozy, de ce point de vue-là.
08:24Donc, c'est vrai qu'il y a de la loyauté.
08:26Par contre, c'est vrai qu'à l'âge qu'il a maintenant,
08:29il a atteint l'âge de raison.
08:30Il faut que s'il veut que son projet politique aille plus loin,
08:34il affirme clairement quelle est sa particularité à lui,
08:37et notamment quelle est sa particularité à lui
08:40vis-à-vis de ce qu'ont été les Républicains,
08:42sa famille politique.
08:43Est-ce que c'est sur l'économie ?
08:44Au fond, est-ce qu'il trouve que les Républicains
08:46sont trop libéraux, sont trop à droite,
08:49et tapent trop sur les fonctionnaires, par exemple ?
08:51Est-ce que c'est sur le sécuritaire,
08:53où il trouve que la droite n'a jamais été assez loin,
08:56mais maintenant il y a Retailleau ?
08:57Donc voilà, il va falloir qu'il affirme qu'est-ce que c'est,
09:00au fond, fondamentalement, que le darmanisme, si je puis dire.
09:02– Qu'est-ce que vous attendez ?
09:04Tiens, vous êtes électeur d'Emmanuel Macron,
09:05vous attendez un candidat qui vienne de la gauche,
09:08comme Gabriel Attal, ou de la droite, comme Darmanin ou Philippe ?
09:11Venez nous donner votre avis au 0826-300-300.
09:15– On va y aller, deux secondes, Sébastien Ménard.
09:19Paul est avec nous pour une réaction.
09:22– Oui, bonsoir, moi disons que de mon point de vue,
09:26je pense que le débat aujourd'hui est indécent,
09:28il reste quand même encore quelques années à Macron,
09:30sauf s'il décide de partir.
09:32Darmanin, il a trahi LR pour entrer à Macronie,
09:35alors je ne sais pas qui il peut fédérer,
09:37moi je pensais qu'il allait faire un tandem avec Rachida Dati,
09:40moi je le voyais bien, parce que tous les deux revendiquent
09:43des racines de l'autre côté de la Méditerranée,
09:45ça peut parler à un certain électorat.
09:48Maintenant, pour moi, ils ne sont pas crédibles.
09:49Aujourd'hui, tous les gens qui ont participé au plénat de Macron,
09:52pour moi, ils sont éliminés, et j'espère qu'ils seront éliminés,
09:54parce que vu l'état du pays,
09:56je pense quand même qu'il y a un certain manque de compétences.
09:59Darmanin, on le trouve bon, parce qu'il est arrivé après Castaner.
10:03Moi, je serais ministre de l'Intérieur derrière Castaner,
10:05j'aurais été un peu sérieux, je pense qu'on m'aurait pris au sérieux.
10:09– Sébastien Ménard, tu ne dois pas être d'accord.
10:12– Non, je ne suis absolument pas d'accord avec ça,
10:14déjà, un, on n'est jamais mort en politique,
10:16il suffit de voir la résurrection de François Hollande
10:20à l'Assemblée nationale, et le poids politique
10:22qu'il avait totalement perdu, qu'il est en train de reprendre.
10:25– C'est une résurrection à minima,
10:26que vous passez de l'Elysée à déculper…
10:28– Non, non, non, Philippe David, il ne faut pas confondre
10:33le statut électif qui est le sien, et l'influence politique,
10:35et le point politique qu'il est.
10:37Aujourd'hui, dans tous les arbitrages, dans les réunions de groupe
10:40à l'Assemblée nationale, et je ne suis pas socialiste, ni LFiste,
10:43je le précise, les arbitrages, il les gagne,
10:46c'est-à-dire qu'il met en minorité Olivier Faure,
10:48qui est son obsession première, c'est de mettre en minorité Olivier Faure…
10:53– Pour lui faire perdre le PS.
10:54– Pour lui faire perdre le PS, et surtout pour tenter de se relancer,
10:58en organisant la scission chez LFI.
11:00Donc aujourd'hui, on n'est jamais mort en politique,
11:02est-ce qu'avoir servi le Président de la République,
11:06Emmanuel Macron, est une honte ?
11:08Moi, je m'inscris totalement en faux avec ça,
11:10et pour cause, je l'ai fait, donc je dis simplement, attention.
11:13– Oui, mais après, on ne peut pas regretter.
11:14– Mais il y a des gens très valables, qui ont servi le Président
11:18de la République, il y a des gens beaucoup moins valables,
11:20qui ont servi le Président de la République,
11:21et aujourd'hui, vous avez évidemment toute une classe politique,
11:24toute une classe politique, sur laquelle il va falloir compter.
11:27– Cette réaction à Bruno Cotteres de Paul,
11:30de dire que, voilà, plus proche possible du Président,
11:34est-ce que ça peut avoir un impact pour lui ?
11:38– Oui, parce que forcément, si Gérald Darmanin veut aller plus loin,
11:43il va forcément être associé dans l'opinion bidon d'Emmanuel Macron,
11:46il l'a quand même beaucoup incarné,
11:48il a été présent dans l'équipe d'Emmanuel Macron dès le début,
11:52dès 2017, il a occupé différents postes ministériels très importants,
11:56mais c'est surtout à Beauvau, au ministère de l'Intérieur,
11:58qu'il a incarné, donc forcément, il va être comptable,
12:02ainsi que ses autres compétiteurs, du bilan d'Emmanuel Macron,
12:05avec une grande différence avec Édouard Philippe,
12:07c'est qu'Édouard Philippe est sorti en 2020,
12:10donc ça fait quand même une très grosse différence,
12:12ça fait 4 ans de différence sur Gérald Darmanin.
12:16Voilà, il a un vrai enjeu qui est, comment va-t-il s'affirmer,
12:21à la fois comme ayant participé sur de très nombreuses années au macronisme,
12:26et en même temps, nous dire qu'il a autre chose à raconter,
12:29qu'il incarne une autre voie,
12:30et c'est ça qui ne va pas être complètement simple,
12:32parce qu'il va être associé dans l'opinion, quand même,
12:34au bilan d'Emmanuel Macron.
12:35– Allez, 0826-300-300, Hélène est avec nous, bonsoir Hélène.
12:39– Bonsoir.
12:40– Bonsoir, bonsoir.
12:42– On vous écoute Hélène.
12:44– Oui, moi je suis cabre de santé,
12:47on n'est pas dans un établissement de la fonction publique hospitalière à Toulouse,
12:51et je peux vous dire que je suis non seulement déçue d'avoir pour Darmanin,
12:55je trouve qu'il n'a aucun espace avec le gouvernement Macron,
12:58comme je suis d'accord avec les gens qui ont battu avant moi,
13:01mais au-delà de ça, quand je vois comment on a volé le résultat de ces élections,
13:05quand je vois comment le RN qui avait promis de combattre la réforme des retraites
13:09a voté exactement contre la Macronie,
13:12a voté pour la Macronie,
13:14je pense qu'il y a une seule chose à faire,
13:16c'est que j'ai envie de déchirer ma carte d'électeur,
13:18et de ne plus jamais voter, parce que je ne crois plus en personne en fait,
13:22qu'il soit de droite, ou de gauche, ou du milieu,
13:24pour moi c'est terminé,
13:26politiques ce ne sont que des gens qui… c'est une bataille des goûts.
13:29– Restez avec nous Hélène.
13:31– Sandrine voulait réagir a priori.
13:33– Justement, la différence là avec son nouveau mouvement,
13:37c'est qu'il ne veut plus proposer aux électeurs de dire voilà,
13:40on va faire tel programme, il veut au contraire un échange,
13:42parce que c'est ce qu'il prône, et c'est les réflexions,
13:45donc il ne veut plus à chaque fois dans son programme dire,
13:47eh bien on va faire ci, on va faire ça,
13:49au contraire il est là en train d'essayer de voir ce que les autres puissent proposer.
13:52– Et j'avoue, je le dis très respectueusement à l'égard de cette auditrice,
13:59la réaction qu'elle a me paraît la pire à partir du moment
14:03où on souhaite voir changer une société,
14:06et s'améliorer une politique,
14:09pour le faire il faut au moins accepter de participer,
14:12même comme un opposant résolu à ce système.
14:16– Oui mais après on peut comprendre qu'à force de voter,
14:19de voter, de voter, d'être toujours déçue,
14:21qu'à un moment donné on n'est plus en vie.
14:23– Oui mais alors ma chère Cécile, on ne râle pas.
14:27– Tout à fait.
14:28– Ah ben voilà, réponse d'Hélène.
14:30Hélène, vous êtes avec nous ? Elle est là Hélène ?
14:33– On n'a plus Hélène.
14:34– Bon on va prendre nos coffres.
14:36– Hélène, Hélène, réponse de Philippe Bilger qui dit
14:41si on déchire sa carte d'électeur, après on ne peut plus râler en fait.
14:46– Oui non mais je sais bien, mais c'est un coup de colère en fait.
14:49– Oui mais on a compris, on a compris,
14:53mais ça veut dire que là quand même Hélène aux prochaines élections,
14:57peut-être à l'échéance dans deux ans et demi,
14:59vous retournerez aux urnes quand même ?
15:02– Oui je retournerai quand même aux urnes,
15:04mais c'est pas en fonction des personnes qui seront là.
15:07Je peux voter blanc si personne ne correspond à mes attentes.
15:10– Ah oui, ça c'est autre chose.
15:12Merci beaucoup, merci beaucoup Hélène.
15:14– Bravo, merci à Hélène Bilger.
15:15– Vous l'avez récupérée Philippe Bilger, bravo, merci beaucoup.
15:17– Les vrais voiles n'arment qu'abstention.
15:20– Bruno Cottrez d'avoir été avec nous,
15:21politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF,
15:24le centre de recherche politique de Sciences Po.
15:26Merci d'avoir accepté notre invitation.
15:27Dans un instant le qui-qui et qui-c'est-qui qui l'a dit avec Paul.
15:31Vous allez pouvoir vous venger sur les vraies voies, Paul.
15:34Vous allez pouvoir gagner, hein ?
15:35– Pas sûr, pas sûr.
15:37– Non, non, non, c'est pas perdant.
15:39– Ça va le faire, ça va le faire.
15:40– Non, non, on ne part jamais perdant dans l'agriculture.
15:42– Et bien voilà, ça c'est bien.
15:44Allez, à tout de suite.
15:45– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
15:49– Bonjour Liliane.
15:50– Bonjour, je vous remercie pour vos invités,
15:54c'est intéressant et puis les discussions qui en découlent.
15:56– Sud Radio, parlons vrai.

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