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Les Vraies Voix avec Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches de SciencesPo, et auteur du livre "Les ressorts cachés du vote RN" aux Presses de Sciences Po.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-18##

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Pour sortir de l'impasse dans laquelle a placé le pays, le président de la République,
00:09eh bien il ne reste qu'une solution.
00:11Nous demandons maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller.
00:13Je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron.
00:17Si le président de la République accepte de comprendre que tout est bloqué
00:20et que le but dans la vie ce n'est pas de se maintenir au pouvoir
00:23au détriment de l'intérêt du pays, il démissionne.
00:26La démission du président de la République c'est un peu la solution de facilité.
00:29On se dit, on change la personne qui a la tête et tout ira mieux.
00:32Je pense que c'est absolument faux.
00:34Et enfin, le mandat que vous m'avez démocratiquement confié
00:38est un mandat de cinq ans et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme.
00:44« Je me prépare à une présidentielle anticipée »,
00:46affirme Marine Le Pen dans les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France.
00:48La double finaliste de la présidentielle s'attend à une démission d'Emmanuel Macron,
00:52un président fragilisé selon elle, après s'être fait forcer la main sur le choix du Premier ministre.
00:57Alors parlons vrai, est-ce qu'Emmanuel Macron est un président en sursis ?
01:01Marine Le Pen prend-elle en risque en tenant ses propos ?
01:04Et à cette question, doit-on s'attendre à une présidentielle anticipée ?
01:08Vous dites oui à 75%, vous voulez réagir ?
01:11Le 0826 300 300.
01:13Notre invité Luc Rouband est avec nous, directeur de recherche CNRS au Cébipof,
01:17le centre de recherche Sciences Po et puis auteur de ce livre
01:20« Les ressorts cachés du vote RN » aux presses de Sciences Po.
01:24Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
01:27Philippe Billiard.
01:28Je voudrais rapidement, alors que ça pourrait durer toute l'heure, tellement c'est intéressant,
01:36distinguer plusieurs niveaux.
01:38Le mien, si j'étais complètement libre, évidemment ça ne me gênerait pas
01:44qu'Emmanuel Macron parte maintenant, clairement, et qu'il y ait d'autres élections présidentielles.
01:51Une deuxième observation plus pertinente, c'est qu'avant d'entendre Luc Rouband,
01:58j'ai entendu hier le professeur De Rougier qui, de manière lumineuse,
02:04me semble-t-il a cherché à démontrer qu'une élection présidentielle
02:09anticipée dans les prochains mois n'apporterait rigoureusement
02:14aucune modification à la situation de crise actuelle avec une dissolution,
02:20avec des élections qui ne pourraient avoir lieu qu'en juillet ou en août prochain.
02:25Troisième élément, tout de même, malgré le narcissisme et l'entêtement présidentiel
02:32que je peux comprendre d'Emmanuel Macron, il peut se retrouver demain,
02:37si François Bayrou et son futur gouvernement étaient frappés par une motion de censure,
02:43dans une situation telle où le blocage serait tel qu'il n'aurait plus de voie de sortie politique.
02:51– Françoise Devoy.
02:52– Oui, je pense que le problème, c'est qu'il lui est resté un coup à tirer dans le fusil,
02:58il n'y a pas plus que ça.
03:00Imaginez que le gouvernement Bayrou dégringole plus vite encore
03:05que le gouvernement de Michel Barnier.
03:07Moi, quand j'entends, je lis l'interview de Marine Le Pen,
03:12la réalité, c'est que je n'ai jamais vu une Marine Le Pen autant à l'offensive.
03:15Je n'ai jamais vu des mots aussi cruels et aussi chirurgicaux chez Marine Le Pen.
03:19Bien sûr qu'elle dit depuis des jours, on va recensurer, mais là, elle est claire.
03:23Vous entendez les mots ?
03:25Emmanuel Macron, c'est presque fini, presque fini, ça, on va dire dans trois ans.
03:29Il est fragile, il est fragilisé, il n'a plus de levier institutionnel.
03:33Elle a quasiment raison.
03:35On sent bien en plus qu'il y a une précipitation par rapport à son propre calendrier judiciaire.
03:39Donc, de mon point de vue, vraiment, il me semble quand même,
03:43de mon point de vue, que je ne le pensais pas possible,
03:47mais je pense qu'on peut avoir effectivement une présidentielle anticipée.
03:50Et d'ailleurs, je sens que tous les groupes PS, Vert, je ne parle pas des les filles,
03:54ils ne sont pas raisonnables.
03:55Je sens bien que tout le monde est redescendu de l'échelle des perroquets
03:59aujourd'hui, après la séance, pour se dire,
04:02oh là là, attention, il va falloir qu'on s'entende,
04:06parce que sinon, on sait qu'est-ce qu'il y a derrière.
04:08Sébastien Maynard.
04:09Oui, il va falloir qu'on s'entende, sinon on sait ce qu'il y a derrière.
04:12Et quand vous dites ça, Françoise de Goyes,
04:14moi j'ai la faiblesse de croire que les Françaises et les Français
04:18préféreront une stabilité institutionnelle à une pagaille générale.
04:25On a déjà, on assiste, en tout cas depuis des mois,
04:28à une pagaille parlementaire au sein de l'Assemblée Nationale,
04:33une pagaille gouvernementale, parce que le spectacle auquel...
04:37C'est désolant ?
04:38Oui, en tout cas, il est désolant, il est tout sauf rassurant,
04:42et encore une fois, on n'a pas besoin de ça.
04:45Je rappelle, j'ai ma casquette d'entrepreneur,
04:49je sors d'une réunion syndicale avant d'arriver jusqu'à la radio,
04:54les gens sont inquiets.
04:56Et même, je dirais, des leaders syndicalistes,
05:00dans mon petit monde à moi, ça vaut ce que ça vaut,
05:03mais ils ne souhaitent pas cette pagaille-là.
05:05On est d'accord sur pas grand-chose, pour être tout à fait clair,
05:08politiquement parlant en tout cas.
05:09Ils m'ont d'ailleurs souhaité une belle émission,
05:11je pense qu'ils nous écoutent et je les salue.
05:12Et on les salue.
05:13Mais ce que je veux dire, c'est que les gens, à la fin de la fin,
05:17à la fin de la fin, je pense qu'on souhaite en tout cas,
05:21pas plein succès à François Bayrou,
05:23mais on souhaite en tout cas à François Bayrou et à son gouvernement
05:27de trouver des solutions pour les Françaises et les Français.
05:29Et le temps de la présidentielle viendra.
05:31Et Bayrou, d'autres, Édouard Philippe, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon,
05:35je ne sais qui.
05:36Tout le monde sera susceptible, quelque part, de candidater
05:39à cette fameuse candidature.
05:40Mais je ne crois pas, moi, au grand soir, en fait.
05:44J'y crois pas.
05:45Je n'y crois absolument pas.
05:46Et ce n'est pas souhaitable.
05:47– Luc Rouband, vous êtes avec nous, directeur de recherche au Cévi-POF,
05:50auteur du livre « Les ressorts cachés » du VotRN
05:53pour publier aux presses de Sciences Po.
05:56Est-ce que si Emmanuel Macron ne veut pas démissionner,
06:00il tiendra jusqu'à avril 2027 ?
06:03Puisque, à part l'article 68, rien ne peut le forcer à la démission.
06:07– Écoutez, ça me paraît quand même difficile,
06:10parce qu'effectivement, si on parle d'élection présidentielle,
06:13tout dépend du moment de cette élection.
06:15Effectivement, l'anticipation, enfin, des élections anticipées,
06:19si elles ont lieu avant le délai qui permet de dissoudre à nouveau
06:25l'Assemblée nationale, effectivement, ça ne résoudrait absolument pas la question.
06:29Donc, il faudrait au moins attendre, je dirais, juin, juillet 2025
06:33pour qu'une élection présidentielle puisse s'associer à de nouvelles élections législatives
06:38qui pourraient offrir une majorité peut-être relativement convenable
06:42à un nouveau président ou à une nouvelle présidente.
06:45Donc, il y a un problème de moment, si vous voulez.
06:47Alors, il y a deux choses dans cette affaire.
06:49Il y a effectivement, comme le disait un de vos interlocuteurs,
06:52un de vos intervenants, un vrai problème d'inquiétude et d'exaspération des Français,
06:56que ce soit les particuliers, que ce soit les entrepreneurs,
07:00que ce soit tout le monde d'ailleurs, vis-à-vis de cette situation d'incertitude,
07:04notamment en matière fiscale et en matière budgétaire.
07:06Donc, là, il y a un vrai problème. On ne peut pas rester dans l'incertitude.
07:09La France, c'est quand même un grand pays.
07:11Les marchés financiers nous observent.
07:13Notre note a déjà été dégradée par les agences de notation.
07:17Ça peut avoir aussi quand même des effets très concrets sur le coût du crédit
07:20et sur le fonctionnement, je dirais, de l'économie française.
07:22Donc, là, il y a un vrai problème de fond.
07:24Donc, il y a un problème d'urgence, de stabilisation.
07:27Maintenant, si cette stabilité n'est pas assumée ou assurée,
07:32il n'est pas certain que François Bayrou réussisse à rassurer cette stabilité,
07:36il y a ensuite un deuxième problème qui est celui du jeu politique autour de l'instabilité.
07:41C'est-à-dire qu'on voit bien que Marine Le Pen se dit, dans le fond,
07:45nous, on ne veut pas voter la censure, mais, dans le fond, on attend de voir
07:49si, notamment, le parti socialiste va se détacher ou pas du nouveau Front populaire,
07:53va se soutenir Bayrou ou pas, ou s'ils vont rester dans le nouveau Front populaire
07:57et voteront une censure, auquel cas, dans le fond, le petit jeu, c'est, dans le fond,
08:00de faire porter le blâme de l'instabilité aux autres et d'en profiter.
08:05Donc, il y a un jeu aussi politicien qui est très malsain autour de cette, je dirais,
08:09de cette espèce de poker, de cette table de poker autour de la stabilité
08:13ou de l'instabilité de la situation politique française.
08:17Donc, il y a tout ce petit jeu-là.
08:19Donc, il faudrait quand même un jour ou l'autre qu'il s'arrête.
08:21Et moi, je rappellerai que, quand même, et c'est quand même là le fond aussi de l'affaire,
08:25c'est qu'il y a quand même une logique des institutions de la Ve République.
08:29Et quand on voit la pratique, disons, gaullienne ou gaulliste des institutions,
08:34c'était très clair, si le président de la République est désavoué par les électeurs,
08:38d'une manière ou d'une autre, il doit remettre son mandat en question.
08:42Et là, on n'est plus dans cette logique de la Ve République,
08:44on est dans quelque chose de différent, qu'on n'arrive pas à qualifier,
08:47ce n'est pas la quatrième non plus, et c'est quand même là le fond de l'affaire.
08:50Donc, il y a eu beaucoup de... Si vous voulez, il y a eu une distorsion de la cinquième,
08:53il y a un jeu politique autour de l'instabilité, et effectivement,
08:57il y a une grande incertitude sur, finalement, le résultat de tout ça.
09:01Et au bout du compte, ce qu'on peut craindre, c'est qu'à la fin,
09:04les Français finissent par se rattacher à la première solution autoritaire qui viendra.
09:08– Vous pensez qu'il faut des présidentielles anticipées,
09:11ou vous pensez que non, il a été élu jusqu'en 2027, il doit rester jusqu'en 2027 ?
09:16Venez témoigner au 0826 300 300.
09:19Philippe Biget.
09:20– Luc Roban, croyez-vous à une double influence, dont j'ai entendu parler,
09:24en tout cas pour l'une d'elles déjà sur ceux de radio,
09:28qui pourrait inciter Emmanuel Macron à partir contre son gré ?
09:33La première, celle des milieux d'affaires, puisqu'il semble tout de même qu'à l'heure actuelle,
09:39et depuis quelque temps, il commence à être très très inquiet devant la tournure des choses.
09:45Et la seconde influence, c'est celle politique du bloc central,
09:50qui paraît-il aussi commencerait un petit peu à se lasser de ce président
09:56qui, sans qu'il le veuille bien sûr, place la France en état d'instabilité et d'insécurité,
10:04et pourrait le lâcher.
10:06– Luc Roban.
10:07– Je pense effectivement qu'il y a des pressions, enfin disons moins directes,
10:12qui viennent des milieux économiques et du patronat.
10:14Il y a aussi des pressions au sein du bloc central,
10:17parce qu'ils doivent penser aussi à leur avenir politique,
10:20parce qu'Emmanuel Macron, de toute façon, au maximum, ne sera plus président après 2027.
10:25Donc là, il y a de vraies questions.
10:27Mais inversement, Emmanuel Macron peut jouer aussi sur un autre registre
10:31qui est celui de la situation internationale,
10:33et de l'accumulation des dangers sur le plan international,
10:38que ce soit la guerre en Europe avec l'Ukraine,
10:40que ce soit la situation au Moyen-Orient, etc.
10:42Donc c'est assez compliqué.
10:44Donc après, oui effectivement, tout dépend de ce qu'il a l'intention de faire.
10:49Mais c'est vrai qu'Emmanuel Macron est toujours resté, si vous voulez,
10:52dans une logique qui n'était pas tellement une logique politique,
10:55qui était plutôt une logique managériale, de patron d'entreprise,
10:58se disant, dans le fond, j'ai un mandat, je l'exerce,
11:00et puis à la fin de mon mandat, je m'en irai.
11:02Donc évidemment, ce n'est pas tout à fait la même logique,
11:05c'est une logique plutôt privative,
11:06ce n'est pas une logique, je dirais, politique ou institutionnelle habituelle.
11:09Et là, effectivement, on a toujours ce problème de décalage,
11:12c'est-à-dire le macronisme qui n'est pas finalement
11:15qu'une forme d'antipolitique, en quelque sorte,
11:18avec les autres partenaires, enfin les opposants politiques
11:21qui vous disent, ben non, la politique ce n'est pas ça,
11:23la politique c'est écouter aussi les citoyens,
11:26et aussi notamment les forces économiques.
11:29– Gilles est avec nous, Gilles Denis.
11:32Bonsoir Gilles, qu'est-ce que vous en pensez vous ?
11:34Vous souhaitez une présidentielle anticipée,
11:36ou pour vous ça ne change en rien ?
11:37Vous qui souhaitiez un gouvernement d'union nationale.
11:40– Oui, alors moi je pense que Macron,
11:44comme une moule qui s'accroche à un rocher,
11:47c'est un narcisse, il restera jusqu'au bout.
11:51Si on ne le force pas à partir,
11:53je vois que LSI a essayé par l'Assemblée nationale,
11:56ils n'ont pas réussi.
11:58Je ne vois pas comment on peut le faire partir.
12:01Alors, il paraît que lors de la cérémonie de Notre-Dame,
12:06Mme Macron a dit à l'épouse de BHL,
12:10les Français ne méritent pas Macron.
12:13Mais moi je ne sais pas si on mérite Macron.
12:16Ce personnage qui n'est ni de droite, ni de gauche,
12:22ni du centre, qui roule pour lui-même,
12:26à mon avis, il fera tout pour rester.
12:30Je ne vois pas comment il pourra partir.
12:32– Françoise de Gaulle qui a écrit un livre
12:34qui s'appelle « L'homme qui n'avait pas d'amis » sur Emmanuel Macron.
12:36– Oui, alors effectivement, moi je pense que d'abord,
12:39Macron, à mon avis, Emmanuel Macron,
12:41est plus énigmatique aux yeux des Français,
12:43c'est très intéressant de voir ça dans les études,
12:45que détesté.
12:46Alors il y a de la colère contre lui,
12:48mais il y a surtout, les Français ne comprennent pas,
12:50et moi j'adore notre auditeur, il dit,
12:52voilà, on est face à une énigme,
12:53on ne sait pas qui est Emmanuel Macron.
12:55Vous savez, quelqu'un ne démissionne pas
12:58jusqu'au moment où il est obligé de démissionner.
13:00Je pense que tout dans sa psyché,
13:02c'est un entêté, il est de Notte-Vallée,
13:04mon cher Philippe David,
13:06il est de Bagnères-de-Bigord,
13:07donc bon, on s'y connaît, un entêtement.
13:09Je pense qu'il a la volonté jusqu'au bout de rester,
13:13mais il y a un moment donné
13:14où vous êtes vous-même, en fait,
13:16dépassé aussi par les conditions politiques.
13:20– Vous avez appuyé sur le bouton de votre micro, voilà.
13:22– Imaginez un effondrement du gouvernement Bayrou,
13:24imaginez une deuxième censure,
13:27imaginez le caractère abrasif des deux seuls
13:29qui ont intérêt à la présidentielle anticipée,
13:31c'est-à-dire Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
13:33ça veut dire Jean-Luc Mélenchon
13:35qui enclenche très vite,
13:37je vous fais le scénario, le vote utile,
13:39et un second tour Mélenchon-Le Pen
13:41et Le Pen triomphalement élu.
13:42C'est ça qui s'écrit.
13:43– Ils seraient déjà en train de regarder
13:44ses 500 parrainages.
13:45– Bien sûr, c'est ça qui s'écrit,
13:47donc c'est ça qu'il faut éviter, c'est ça.
13:49Ce à quoi moi je pense aussi,
13:51un peu comme Françoise de Gaulle,
13:52c'est qu'à un moment donné,
13:54si effectivement vous avez une majorité de Françaises
13:58et de Français qui sont pour le dégagisme
14:00pour dégager Macron et, je dis bien et,
14:02installer Marine Le Pen,
14:04il y aura effectivement une présidentielle anticipée.
14:07– Oui, ils ne résisteront pas.
14:08– Mais si vous avez une partie de la France,
14:11même une majorité de Français
14:13qui veulent dégager Emmanuel Macron,
14:15ce qui est le cas aujourd'hui,
14:17ça fait mal au cœur de le dire,
14:19mais c'est la réalité,
14:20mais que vous n'avez pas une majorité de Français
14:22qui sont prêts à avoir Marine Le Pen
14:24comme président de la République,
14:26il terminera son mandat.
14:28– Luc Rouban.
14:29– Le mot de la fin.
14:31– Écoutez, moi je pense que quand même,
14:33je dirais pour peut-être me faire l'avocat du diable
14:35en cas d'Emmanuel Macron.
14:36– C'est bien, c'est bien.
14:38– Je dirais que dans le fond,
14:40il a quand même aussi un atout,
14:42c'est dans le fond le spectacle assez consternant
14:44que donne l'Assemblée nationale.
14:46Et donc là, c'est vrai que,
14:49peut-être paradoxalement,
14:51il va rester comme la seule institution
14:53un petit peu, pour l'instant, solide,
14:55le seul point de ralliement,
14:57c'est qu'on a des partis politiques
14:59qui ne sont pas capables de définir des coalitions stables.
15:01Et d'ailleurs, il l'a souligné,
15:03l'autre fois dans son adresse aux Français,
15:05ce qui était quand même assez historique,
15:07parce que jamais un président de la République
15:09n'a parlé comme ça des députés aux Français,
15:11en disant qu'ils ne s'occupaient pas du tout des Français,
15:13ils ne s'occupaient que de la prochaine élection.
15:15Donc si vous voulez, il y a quand même cet échec,
15:17je dirais, de la logique parlementaire
15:19qu'on a cru pouvoir implanter
15:21à la place de la logique présidentielle de la cinquième.
15:24Et ça, c'est une force négative
15:26pour Emmanuel Macron,
15:28mais c'est une force quand même.
15:30– Merci mille fois, Luc Rouband,
15:32avec nos directeurs de recherche CNRS,
15:34le centre de recherche de Sciences Po
15:36et auteur du livre
15:38« Les ressorts cachés du vote RN »
15:40aux presses de Sciences Po.
15:42Merci d'avoir accepté notre invitation.
15:44Dans un instant, vous allez pouvoir vous détendre
15:46avec Gilles. Gilles, vous êtes prêt
15:48pour le « Qui c'est qui, qui l'a dit ? »
15:50– Oui, oui, oui. – Vous avez bien révisé ?
15:52– Non, je ne sais pas de quoi ça va parler.
15:54– On ne vend pas les questions,
15:56la preuve pour ceux qui tiennent des théories complotistes
15:58comme Françoise Debois.
16:00– On ne peut ni vous donner les verbatimes
16:02ni vous donner des noms.
16:04Mais en attendant, on aimerait bien que vous gagniez
16:06dans quelques instants. Allez, on fait une pause.
16:08Merci d'être avec nous,
16:10on est ensemble jusqu'à 19h.
16:12– Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
16:14– Je vous félicite pour vos émissions,
16:16c'est toujours un plaisir, je déguste votre émission.
16:18– Sud Radio, parlons vrai.

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