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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-03##

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Transcription
00:00:00Bonjour, bonsoir à tous, bienvenue sur Sud Radio. Les Vraies Voix c'est de 17h à 19h tous les jours et nous on en a encore un à passer ensemble avec vous et puis avec Frédéric Brindel avant le retour de Philippe David et Cécile de Minibus dès lundi prochain.
00:00:14Oui, on les attend avec impatience. Bonjour à tous, c'est une journée particulière, il y a eu aujourd'hui un Conseil des ministres, c'est assez rare, profitons-en.
00:00:22Alors il va y avoir une exceptionnelle émission des Vraies Voix, on vous l'annonce, déjà hors antenne, ça va aller le déplacement.
00:00:28Et puis si vous avez un truc à dire, un coup de gueule, un coup de cœur, ce que vous voulez, vous le savez, le standard de Sud Radio, c'est 0 826 300 300.
00:00:36Zach est là pour recevoir vos appels et nous les passer. C'est parti.
00:00:40Les Vraies Voix Sud Radio
00:00:42Au sommaire de cette émission, on vous pose les questions sur Twitter, vous le savez, vous pouvez voter et réagir.
00:00:48Le grand débat du jour à 17h30, les ministres français et allemands, Jean-Noël Barraud et Anna Lena, on va y arriver, Bayer Bock, ont rencontré aujourd'hui à Damas Ahmed Al-Shara, le nouveau dirigeant syrien.
00:01:02Ce premier échange entre des responsables occidentaux et le régime syrien intervient après la chute de Bachar Al-Assad.
00:01:07Al-Shara se présente comme un islamiste repenti prenant un islam d'ouverture.
00:01:11Les discussions jugées positives visent à renforcer le rôle de la France dans une Syrie stable et à souligner l'importance des démarches diplomatiques pour la paix et la reconstruction dans le Moyen-Orient.
00:01:20Aussi à 17h30, nous vous posons cette question pour le grand débat, visite du ministre des Affaires étrangères en Syrie, la France peut-elle renforcer son rôle sur la scène internationale ?
00:01:31Et notre invité sera Omar Youssef Souleymane qui est journaliste, poète et écrivain syrien et français, dont le dernier livre c'est « Etre français » qui est sorti chez Flammarion.
00:01:39Autre rendez-vous, 18h40, le coup de projecteur, le gouvernement Bayrou est officiellement au travail, son premier conseil des ministres s'est tenu ce matin,
00:01:48mais déjà la question de sa durée de vie se pose. Objectif, passer l'étape du discours de politique générale le 14 janvier puis le vote du budget mi-février.
00:01:57L'Assemblée nationale censurera-t-elle ? Pour mémoire, le gouvernement Barnier n'a tenu que 90 jours.
00:02:03Et on vous pose la question sur X, vous le savez, je vous le répète, vous pouvez aller voter le conseil des ministres.
00:02:08Suite à ce conseil des ministres, le nouveau gouvernement réussira-t-il selon vous à faire mieux que le précédent ?
00:02:14Jean Garrigue, notre invité, historien et président de la commission internationale d'histoire des assemblées pour ce coup de projecteur.
00:02:21Et puis vous nous appelez, vous le savez, au 0826 300 300 et puis pour participer à nos débats, dire ce que vous voulez, évidemment,
00:02:26on reçoit et on va vous annoncer sur tous nos éditorialistes du jour.
00:02:30Il y a du lourd, il y a du lourd.
00:02:38Philippe Bilger est avec nous, magistrat et fondateur de l'Institut de la Parole.
00:02:42Bonsoir cher Philippe.
00:02:43Bonsoir cher Vanimateur.
00:02:45Oui, oui, oui.
00:02:48Même si j'ai un homme plus proche de moi, alors qu'à l'ordinaire, c'est la femme qui est plus proche.
00:02:53Oui, ben changeons de siège un peu.
00:02:55Ah ben d'accord, voilà.
00:02:57Mais ça ne vous...
00:02:59Non, non, ça ne vous dérange pas trop, ça va Philippe.
00:03:01Alors on est avec Françoise de Goa, ça commence bien.
00:03:05Ah ben oui, c'est la dernière.
00:03:07Bonjour le copain, ça va ?
00:03:08Vous êtes éditorialiste sur une radio, ça va et vous ?
00:03:10Très très bien, parfaitement parfait.
00:03:12Quand je disais hors antenne, c'était déjà bien, je pensais un peu à vous.
00:03:15Écoutez, on me prête beaucoup, on ne prête qu'aux riches, remarquez bien.
00:03:19Et vous en êtes bien sûr.
00:03:21Alors oui, riche dans le cœur, ça c'est évident.
00:03:23Pour le reste, bon.
00:03:25Et puis une première, les vrais voix, alors autant, Philippe et Françoise sont des plus qu'habitués.
00:03:29Geoffrey Carvaligno, avec le petit accent Carvaligno, non ?
00:03:33C'est comme vous le souhaitez.
00:03:35C'est comme je le souhaite.
00:03:36Conseiller régional, Île-de-France, Les Républicains, bienvenue à vous.
00:03:40Les Républicains, on a une victime expiatoire autour de la table.
00:03:45J'ai dû répondre, vous n'en faites pas.
00:03:47Je suis sûr qu'en plus, Bilger va vous aider, donc bon, pas de problème.
00:03:50Oui, mais moi je suis très contradictoire, je suis capable d'aller vers la gauche.
00:03:54Ça s'appelle.
00:03:55Pas jusqu'au bout.
00:03:56Pas trop, pas trop.
00:03:57Vous êtes dans l'air du temps, Philippe, vous êtes dans l'air du temps.
00:03:59Piqué de la gauche, tout va bien.
00:04:00Ça dépend de quels Républicains vous allez me parler.
00:04:03Allez, 0826-300-300, on file au standard.
00:04:06On reçoit Bérenger qui nous appelle de Dordogne.
00:04:09Bonsoir, Bérenger.
00:04:10Bonsoir à toute l'équipe.
00:04:12Bonne année à vous.
00:04:13Bonne année.
00:04:14Merci.
00:04:15Bonsoir.
00:04:16Quelle ville en Dordogne ?
00:04:17Sarlat-la-Canada.
00:04:18Oh, magnifique.
00:04:19C'est beau.
00:04:20Très, très belle ville.
00:04:21Moi, je suis fan de Bergerac, là-bas.
00:04:23Je suis fan du Périgord.
00:04:24C'est une très belle région de France.
00:04:26Alors Bérenger, votre coup de gueule, c'est cette crise agricole qui n'est toujours pas résolue.
00:04:30Oui, je voulais en ce début d'année, parce que comme on était sur une période un petit peu chargée
00:04:38au niveau de la politique du gouvernement, en particulier du gouvernement Bernier,
00:04:42je voulais rappeler que la crise agricole, elle couvre toujours.
00:04:45Ce n'est pas qu'elle couvre, c'est qu'elle est en train de se préparer,
00:04:49à l'approche notamment du salon de l'agriculture,
00:04:52et que rien n'a été résolu.
00:04:54Et j'ai deux petites remarques aux gens de gauche et aux gens de droite.
00:04:58Ce que je veux faire remarquer, c'est que Michel Barnier a été, on pourrait dire humilié,
00:05:03mais il n'est pas trop fort, chez la van der Leyen, qui a signé le Mercosur au nom de la France,
00:05:08enfin de l'Union Européenne et donc de la France, dont on ne sait même pas ce qu'il y a dedans.
00:05:12Voilà. Et les agriculteurs se retrouvent sacrifiés,
00:05:14comme s'ils étaient déjà dans une bonne situation,
00:05:17se retrouvent sacrifiés sur le thème de la mondialisation,
00:05:20de la marchandisation de notre souveraineté, de l'alimentation.
00:05:24C'est un vrai scandale.
00:05:25Et ça vient autant de la gauche de l'époque de François Hollande
00:05:28que de la droite de, j'allais dire Emmanuel Macron,
00:05:32dont Emmanuel Macron était aussi un collaborateur de François Hollande.
00:05:35– Non mais Nicolas Sarkozy, ça fait 20 ans, Mercosur et Chirac.
00:05:39– Sur l'humiliation subie par la France avec madame van der Leyen,
00:05:47c'est une évidence.
00:05:49Et pour le reste, j'espère que la ministre Annie Gennevard
00:05:53va faire le maximum pour tenter de complaire autant qu'elle le peut aux agriculteurs,
00:05:59si elle a la liberté de pouvoir le faire avec l'Europe.
00:06:02– Ce dimanche, il sera question de poursuivre ou non d'ailleurs
00:06:05ce mouvement qui a été déjà entamé il y a quelques mois.
00:06:07François Asselineau.
00:06:08– Oui, après, vous savez très bien que ça fait maintenant 9 ans
00:06:11qu'Emmanuel Macron dit qu'il n'est pas d'accord, 7 ans,
00:06:15qu'il n'est pas d'accord avec, comment dirais-je, ce Mercosur.
00:06:18Mais pour le moment, il faut constater que le chef de l'État
00:06:21n'a pas réussi à composer une minorité de blocage.
00:06:25On pensait que ça y était presque avec l'Italie, la Pologne
00:06:28et l'Autriche notamment.
00:06:30Il faut voir comment ça peut fonctionner, moi je suis d'accord avec vous.
00:06:34Les petites causes entraînent toujours les grands effets.
00:06:36Effectivement, je me souviens, il y a un an, c'était tellement ridicule
00:06:40et grotesque, Gabriel Attal sur sa botte de paille,
00:06:43en train d'expliquer aux agriculteurs qu'il les avait compris.
00:06:47Il n'y a rien qui a été réglé, je suis d'accord avec vous,
00:06:49c'est très très inquiétant.
00:06:51– Geoffrey Carvalheno, est-ce que la France peut imposer son point de vue à l'Europe ?
00:06:54– Déjà, moi je voulais remercier nos agriculteurs,
00:06:57parce que si on a pu se retrouver en famille à Noël, au jour de l'an,
00:07:02lors des réveillons, c'est parce qu'on avait nos agriculteurs qui étaient présents.
00:07:05Moi je pense que la France, quand elle est forte sur un point de vue intérieur,
00:07:08elle est forte en Europe.
00:07:10Et tout à l'heure, l'auditeur qui nous questionnait
00:07:13parlait en fait de l'humiliation de Michel Barnier,
00:07:15moi je pense que ce n'est pas Michel Barnier qui a été humilié,
00:07:17c'est le président de la République, Emmanuel Macron,
00:07:20qui n'a pas su s'imposer sur la scène européenne.
00:07:22Et Ursula von der Leyen a profité de nos faiblesses intérieures,
00:07:26parce qu'il y avait tous les débats sur la censure à cette époque-là,
00:07:29et c'est à ce moment-là où madame von der Leyen est partie signer.
00:07:33Mais par ailleurs, si les agriculteurs n'ont pas encore les aides,
00:07:35pourquoi ils n'ont pas encore les aides ?
00:07:37Parce qu'il y a eu une motion de censure votée par le Rassemblement national
00:07:41et la France Insoumise, complice d'une autre gauche qui les a suivies.
00:07:45Et si aujourd'hui… – Ça n'a rien à voir.
00:07:47– C'est l'effet domino, c'est l'effet domino.
00:07:49– Si aujourd'hui nos agriculteurs n'ont pas leurs aides,
00:07:53c'est parce qu'il n'y a pas de budget,
00:07:55et donc pour que les aides soient mises en place,
00:07:57comme l'a dit Annie Gennevard, la ministre qui est très compétente
00:08:01et qui fait son possible et bien…
00:08:03– Elle a été démentie, hein Geoffroy, elle a été démentie dans les faits.
00:08:06Excusez-moi, je vous dis juste, moi j'ai travaillé au ministère de l'Agriculture,
00:08:09donc ce qu'a dit Annie Gennevard est faux et factuellement faux.
00:08:13Ses aides ne dépensent absolument pas, puisque c'est le budget qui s'applique
00:08:16et ses aides étaient votées pour le budget de l'année précédente.
00:08:19Donc vous ne pouvez pas, soyez sérieuse.
00:08:21– C'est pas du tout, moi je crois la ministre et on l'a vu tout de suite,
00:08:25et même les agriculteurs, pourquoi ils sont encore en colère ?
00:08:28– C'est pas à cause de la censure, vous savez,
00:08:30c'est que les aides traînent depuis des mois et des mois.
00:08:32– Si on commence par étouffer la voix du seul républicain…
00:08:36– Excellent sujet de Béranger en tout cas, qui reste avec nous,
00:08:40vous êtes notre fil rouge Béranger, vous êtes avec nous.
00:08:42– 0826 300 300, vous le savez, chers auditeurs, vous pouvez réagir,
00:08:45tapez un coup de gueule, un coup de cœur, vous n'hésitez pas,
00:08:47parlons vrai sur Sud Radio, dans un instant,
00:08:49trois mots dans l'actu de Albin Texera, à tout de suite.
00:08:51– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:08:54– Sud Radio. – Les vraies voix Sud Radio,
00:08:5717h-19h, Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:09:01– Vous êtes bien sur Sud Radio, il est exactement 17h16,
00:09:04c'est l'heure du réquisitoire du procureur.
00:09:06– Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:09:10Philippe Bilger.
00:09:12– Philippe Bilger, est-ce de l'immaturité politique
00:09:15que d'attacher plus de crédit aux personnalités
00:09:18qu'aux idées, aux dogmes ? Par exemple, confiance en Bruno Lombard,
00:09:21quelle que soit la difficulté de sa tâche,
00:09:24et défiance à l'égard d'Elisabeth Borne.
00:09:27Bruno Lombard ?
00:09:28– Éric Lombard. – Éric Lombard.
00:09:30– Ah pardon, j'ai pensé à quelqu'un d'autre.
00:09:33– C'était écrit Bruno, mais c'est Éric.
00:09:35– Ça fait longtemps d'ailleurs que je ne surestime pas
00:09:40ma conscience politique, et depuis toujours,
00:09:44et sans doute, et c'est un défaut,
00:09:47mais c'est ce qui me permet de dialoguer avec grand plaisir,
00:09:50par exemple avec Françoise, qui est une socialiste,
00:09:53c'est le fait que j'attache infiniment plus d'importance
00:09:56aux personnalités qu'aux idées.
00:09:59Ça relève d'une forme d'immaturité, parce que ça ne me paraît pas central
00:10:04par rapport à la chaleur et à l'intelligence d'une personnalité
00:10:08ou qu'elle se situe sur le plan politique.
00:10:11Mais à propos de ce gouvernement, j'éprouve le sentiment,
00:10:15et je ne suis pas le seul, il est apprécié, Éric Lombard,
00:10:18à gauche comme à droite, qu'il y a peut-être des êtres
00:10:21qui, par leur seule présence, par la certitude qu'ils sont
00:10:25en train de travailler pour résoudre presque des équations impossibles,
00:10:31inspirent une sorte de confiance aux citoyens.
00:10:34J'en suis là et j'espère qu'il réussira.
00:10:37Elisabeth Borne en en a parlé à l'instant.
00:10:40Ses débuts dans le gouvernement de François Bayrou
00:10:43ne renforcent pas l'estime que j'avais pour elle.
00:10:47Donc finalement, éveiller la conscience politique,
00:10:49ça passe aussi par la manière dont on se présente, etc.
00:10:52Oui, moi j'aime beaucoup Isaac Rabin qui disait,
00:10:55j'ai ce souvenir d'une conférence de presse à Jérusalem
00:10:58où il disait « Life is attitude ». Vraiment, la vie c'est l'attitude.
00:11:01Et je pense que vraiment, alors là vous avez, c'est parfait,
00:11:05Elisabeth Borne, une attitude incompréhensible à Mayotte,
00:11:08comme si elle avait pris un coup de soleil en fait, d'une certaine manière.
00:11:11Un comportement vraiment assez méprisant.
00:11:15Malgré elle, étonnant parce que ça n'est pas elle.
00:11:18Et Éric Lombard, incroyable, que personne ne connaît,
00:11:21mais qui fait son chemin en fait, petit à petit,
00:11:24dans le gouvernement, dans l'opposition.
00:11:26On sent quand même que c'est quelqu'un qui a à cœur
00:11:29de ne pas lâcher le social, Éric Lombard.
00:11:32Il va commencer des consultations à partir de lundi,
00:11:34il va recevoir les différents groupes.
00:11:36Il a dit tout le monde, il a dit tout le monde en plus.
00:11:39Il commence lundi et on sent bien qu'il a dans sa besace
00:11:42de quoi essayer de satisfaire et de faire rentrer
00:11:45justement des ronds dans des carrés.
00:11:47Moi je suis, c'est quelqu'un qu'on va regarder avec intérêt je pense, Éric Lombard.
00:11:50Alors que c'est finalement celui qu'on regardait le moins
00:11:53dès l'annonce du casting.
00:11:54On était tous avec les trois anciens premiers ministres,
00:11:57ce gouvernement de ministre de l'Intérieur.
00:11:59– Ce qui m'avait frappé, c'est qu'il est apprécié à droite comme à gauche.
00:12:02Je n'ai rien entendu dire de négatif sur lui.
00:12:05– Il vient de la gauche, mais il est parti dans l'entreprise.
00:12:08– Et Geoffrey Carvalhino, ça pose la question.
00:12:11D'un seul coup, oui vous avez un gouvernement, on ne connaît personne,
00:12:13il n'y a pas d'expérience.
00:12:14Et puis de l'autre côté, oui il n'y a que des gros bras,
00:12:16mais finalement ça se tourne sur eux uniquement.
00:12:19Elle est où la bonne solution ?
00:12:21– Moi je pense que la bonne solution c'est qu'il s'attelle à faire voter un budget.
00:12:25Parce que si vous n'avez pas de budget qui est voté très rapidement,
00:12:28qu'est-ce que ça veut dire ?
00:12:29C'est-à-dire que si on dépasse certains délais,
00:12:3317 millions de Français vont payer plus d'impôts sur le revenu.
00:12:36400 000 personnes vont rentrer dans l'impôt sur le revenu.
00:12:39Et ça c'est qui ? C'est les petits retraités,
00:12:41c'est les gens qui sont juste un peu au-dessus du SMIC.
00:12:43Également l'embauche de profs, l'embauche de policiers,
00:12:46les primes des Jeux Olympiques, on parle aussi des AESH, des ATSEM.
00:12:51Tout ça a des conséquences.
00:12:53Les collectivités aussi, certaines ont déjà voté leur budget.
00:12:56Nous à la région de France, on a déjà fait les économies
00:12:59que nous devons réaliser, mais il y a des collectivités
00:13:02qui ne savent pas quels vont être les crédits qui vont leur être retirés
00:13:07ou les impôts qu'ils vont percevoir.
00:13:09Donc aujourd'hui, il faut très rapidement un budget,
00:13:12même si ça peut être compliqué, on le sait,
00:13:14on est dans une situation très complexe.
00:13:15Mais pour avancer, il faut ce budget parce que sinon,
00:13:18on peut encore se faire dégrader sur les marchés financiers.
00:13:22Ça pourrait coûter très cher à notre pays
00:13:25au niveau des intérêts de la dette, dont on ne parle pas beaucoup.
00:13:28Et là, je pense qu'il faut se retrousser les manches,
00:13:30quelles que soient nos opinions politiques,
00:13:32pour arriver à ce budget.
00:13:33Et ensuite, après, chaque ministre, justement,
00:13:36s'ils ont du poids, ils doivent défendre.
00:13:38Moi, je regarde avec attention le budget.
00:13:40– Avant tout, la coalition budgétaire.
00:13:42– Bien sûr, évidemment, c'est le budget.
00:13:44Et c'est pour ça d'ailleurs, c'est très bien que Philippe Bilger
00:13:48parle d'Éric Lambart, parce que je pense qu'il a à cœur
00:13:51justement de faire ça, mais pour voter le budget,
00:13:54il faut aussi donner des gages à la gauche, je rappelle.
00:13:58Et donc, il va le faire, je pense.
00:14:00– On passe aux trois mots dans l'actu de Albin Teixeira, c'est parti.
00:14:03– Les vrais, voici une radio.
00:14:06– Bonsoir Albin, vos trois mots dans l'actu sont
00:14:08otage, chouvia et boycott.
00:14:11– Otage impliquant, 5 personnes viennent se terminer à Arles
00:14:15sans faire de blessés.
00:14:17Trois policiers seront bientôt jugés pour l'homicide involontaire
00:14:20du livreur Cédric Chouvia.
00:14:22Et enfin, les supporters du Paris Basketball
00:14:24décident de boycotter un match contre une équipe israélienne.
00:14:28– Les vrais, voici une radio.
00:14:31– C'est une prise d'otage spectaculaire qui s'est achevée
00:14:34à la maison centrale d'Arles, dans le sud de la France.
00:14:37Le preneur d'otage, un détenu de 37 ans,
00:14:40incarcéré depuis 2015, s'est rendu sans faire de blessés.
00:14:44Il était armé de piques artisanaux qu'il avait fabriquées.
00:14:47Cinq personnes ont été retenues au départ,
00:14:49quatre soignants et un agent pénitentiaire.
00:14:52Heureusement, ils sont tous sains et saufs,
00:14:54comme l'a précisé Pierre-Edouard Collièques,
00:14:56préfet de police des Bouches-du-Rhône.
00:14:58– Alors les otages, je les ai rencontrés,
00:15:00les trois infirmières, le médecin, le surveillant pénitentiaire.
00:15:04Quand je les ai vus, ils allaient bien.
00:15:07Donc physiquement, ils n'ont pas été blessés,
00:15:09mais il ne faut pas oublier que, voilà,
00:15:11ce cinq heures de prise en otage comme ça
00:15:15peut laisser des traces et des traumatismes importants.
00:15:18Donc il conviendra qu'on les suive et ils sont en ce moment
00:15:21pris en charge évidemment par les services médicaux.
00:15:23– De grands moyens ont été déployés tout au long de la journée.
00:15:26Le RAID, soutenu par une quinzaine d'agents
00:15:28de l'administration pénitentiaire,
00:15:30a été mobilisé aux côtés de la police.
00:15:32Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
00:15:34a d'ailleurs salué leur intervention
00:15:36en déclarant sur les réseaux sociaux
00:15:38« Merci aux équipes de l'administration pénitentiaire
00:15:40et aux policiers du RAID pour leur intervention ».
00:15:42Cette prise d'otage intervient peu après
00:15:44la visite du garde des Sceaux à Marseille
00:15:46à la prison des Baumettes, où il avait exprimé
00:15:48son intention de durcir les peines
00:15:50contre ceux qui s'attaquent aux agents de l'État,
00:15:52dont les surveillants pénitentiaires.
00:15:54Les motivations du suspect ne sont pas encore totalement claires.
00:15:57Selon une source policière,
00:15:59il demandait un transfert dans un autre centre pénitentiaire.
00:16:02– Votre deuxième mot dans l'actu,
00:16:04Chouviat comme Cédric Chouviat.
00:16:06Il y a bientôt un jugement dans cette affaire ?
00:16:08– Oui, ces trois policiers qui seront bientôt
00:16:10jugés à Paris pour homicide involontaire.
00:16:12Ils sont accusés d'avoir causé la mort
00:16:14de Cédric Chouviat, ce livreur à scooter
00:16:16qui a perdu la vie dans un contrôle
00:16:18tendu le 3 janvier 2020.
00:16:20Ce père de famille de 42 ans est mort
00:16:22après avoir été plaqué au sol
00:16:24avec son casque de moto sur la tête.
00:16:26Selon les magistrats, les policiers
00:16:28ont eu un comportement négligeant
00:16:30et imprudent, ce qui a conduit à son asphyxie.
00:16:32Une quatrième policière impliquée
00:16:34dans l'affaire ne sera pas jugée,
00:16:36son rôle étant jugé moins grave.
00:16:38Les faits sont tragiques donc.
00:16:40Lors de son interpellation,
00:16:42Cédric Chouviat a répété neuf fois
00:16:44« j'étouffe » en seulement 13 secondes
00:16:46avant de faire un malaise.
00:16:48Il a été hospitalisé dans un état critique
00:16:50et il est décédé deux jours plus tard,
00:16:52le 5 janvier 2020.
00:16:54Pour la famille de Cédric Chouviat,
00:16:56cette annonce du jugement est une avancée importante.
00:16:58Écoutez l'avocat de la famille,
00:17:00Vincent Brinkhart, qui s'est exprimé
00:17:02chez nos confrères de BFM TV.
00:17:04C'est une première étape qu'ils attendaient
00:17:06parce que, encore une fois,
00:17:08ça a été un temps très long
00:17:10à pouvoir gérer
00:17:12avec une procédure qui a donné lieu
00:17:14à des actes multiples sans qu'on en comprenne
00:17:16toujours les raisons.
00:17:18Il existe des vidéos, des témoignages
00:17:20qui montrent cette extrême brutalité,
00:17:22l'extrême violence avec laquelle
00:17:24Cédric Chouviat a été tué.
00:17:26On peut regretter aujourd'hui qu'il ait fallu
00:17:28tant d'années d'information judiciaire
00:17:30pour parvenir aux résultats qui s'imposaient,
00:17:32à savoir tenir un procès.
00:17:34Du côté de la défense,
00:17:36l'avocat de deux policiers a fait appel
00:17:38de la décision de les renvoyer devant le tribunal.
00:17:40Et enfin, le troisième mot dans l'actu,
00:17:42c'est le boycott autour d'un match
00:17:44de basket, Alban.
00:17:46Nouvelle année, mais toujours le même combat.
00:17:48Dans le conflit entre Israël et le Hamas,
00:17:50le monde du sport reste impacté par la situation
00:17:52au Proche-Orient.
00:17:54Cette fois, ce sont les supporters du Paris Basketball
00:17:56qui ont décidé de boycotter le match d'EuroLeague
00:17:58face au Maccabi Tel Aviv,
00:18:00prévu le 16 janvier prochain dans la capitale.
00:18:02Le COP Parisi,
00:18:04qui regroupe les fans les plus fervents du club,
00:18:06a annoncé cette décision hier sur les réseaux sociaux.
00:18:08Voici leur déclaration.
00:18:10« Dans le contexte que tout le monde connaît,
00:18:12nous avons décidé avec le bureau
00:18:14de ne pas faire de ce match un match habituel
00:18:16et de ne surtout pas faire comme si de rien n'était.
00:18:18Nous ne souhaitons pas politiser le COP
00:18:20ni créer de clivage dans nos rangs,
00:18:22mais il y a des choses qui vont plus loin
00:18:24qu'un simple match de basket.
00:18:26Les adhérents ont décidé qu'il n'y aurait
00:18:28ni tambour, ni chant, ni bâche
00:18:30lors de cette rencontre. Un choix fort,
00:18:32d'autant plus que le Maccabi Tel Aviv
00:18:34est l'un des clubs les plus prestigieux de cette compétition.
00:18:36Pour l'instant, les autorités n'ont pas
00:18:38encore précisé le dispositif de sécurité
00:18:40qui sera déployé pour ce match.
00:18:42A noter qu'en décembre dernier,
00:18:44le match de ligue des champions de basket
00:18:46déjà, entre Nanterre et l'équipe israélienne
00:18:48de Lapoel Ollon, avait été
00:18:50brièvement interrompu après l'apparition
00:18:52de drapeaux palestiniens. »
00:18:54Françoise Degoy, j'ai envie de dire, on n'a qu'à boycotter
00:18:56les iPhones, Apple, Waze,
00:18:58les GPS, enfin je veux dire,
00:19:00il y a un moment donné, c'est hallucinant.
00:19:02C'est lamentable, c'est de la bêtise en plus de ça.
00:19:04Vous ne savez pas qu'est-ce que vous boycottez.
00:19:06Vous savez, je pense à Noga Eretz,
00:19:08cette super performeur israélienne
00:19:10qui vraiment est en train d'émerger
00:19:12comme une des meilleures
00:19:14pop stars israéliennes
00:19:16qui est boycottée.
00:19:18Elle se fait boycotter, c'est quand même
00:19:20Noga Eretz, c'est quand même typiquement
00:19:22la jeune femme israélienne qui est absolument
00:19:24pour les deux états, qui milite
00:19:26complètement de gauche, qui milite pour les palestiniens.
00:19:28Elle se fait boycotter,
00:19:30elle se fait lyncher. Je trouve
00:19:32absolument lamentable, et puis alors
00:19:34la faux-dercherie, Albin, du communiqué,
00:19:36alors là, vous me l'encadrez.
00:19:38On ne veut pas politiser, mais
00:19:40c'est vraiment, ça n'a aucun sens,
00:19:42ça ne crée aucune valeur, et
00:19:44véritablement, comment vous dire,
00:19:46il faut
00:19:48qu'on en termine avec ça. Je pense également
00:19:50à un très très grand chorégraphe, qui est un des plus grands
00:19:52chorégraphes du monde, Obad Nahrine, qui est le
00:19:54chorégraphe de la Batchewa Dance Company,
00:19:56qui est vraiment, il souffre.
00:19:58Obad Nahrine, c'est quelqu'un qui fait
00:20:00danser les palestiniens, c'est quelqu'un qui a une
00:20:02vision de la paix très puissante, c'est une très
00:20:04grande compagnie de danse, une des plus grandes
00:20:06au monde. Obad Nahrine ne peut même plus mettre
00:20:08un pied en France, alors que ce sont des gens qui
00:20:10militent toute la journée,
00:20:12toute la journée, pour un Etat palestinien.
00:20:14C'est intéressant de voir, Françoise, qu'on ne peut
00:20:16pas avoir une position
00:20:18emplie de plénitude
00:20:20politique sur ce plan-là.
00:20:22C'est incroyable, on n'arrive pas, et Noga Eretz
00:20:24le dit, elle a fait une interview,
00:20:26elle a dit, mais pourquoi moi ?
00:20:28Pourquoi est-ce qu'on me boycotte, moi ?
00:20:30Parce que je suis Israël, il y a des commandirs,
00:20:32c'est d'autant plus surprenant dans le monde
00:20:34du sport, qui est censé justement sortir de ça,
00:20:36Geoffrey. Bien sûr, je pense que
00:20:38le sport, c'est un vecteur de paix,
00:20:40de rassemblement, et donc
00:20:42c'est dommage de réagir comme cela,
00:20:44parce qu'on est
00:20:46en France, on a un conflit qui est
00:20:48loin de chez nous, on accueille
00:20:50certes une équipe
00:20:52israélienne, mais
00:20:54le match doit avoir lieu comme tout match,
00:20:56et justement...
00:20:58En plus, ils ne vont pas supporter leur équipe,
00:21:00qui en plus n'est pas au mieux en Ligue des champions,
00:21:02donc agir de cette manière, c'est
00:21:04politiser, alors que le sport doit rester un vecteur
00:21:06de paix et de rassemblement,
00:21:08et on le fait, c'est pas le cas.
00:21:10Et c'est dommage que ce ne soit pas le cas.
00:21:12Allez, restez avec nous dans un instant,
00:21:14c'est notre grand débat du jour, les ministres
00:21:16des Affaires étrangères français et allemands.
00:21:18On rencontre aujourd'hui le dirigeant syrien et leader
00:21:20Ahmed Al-Shahara
00:21:22à Damas, qui se présente comme un islamiste
00:21:24repenti, prenant un islam d'ouverture.
00:21:26Ses discussions visaient à renforcer
00:21:28le rôle, notamment de la France,
00:21:30dans une Syrie stable et apaisée.
00:21:32Le grand débat à suivre, nous vous posons la question
00:21:34Visite du ministre des Affaires étrangères
00:21:36en Syrie, la France peut-elle
00:21:38renforcer son rôle sur la scène
00:21:40internationale ?
00:21:42Eh bien, vous dites non, a priori.
00:21:44Oui, d'ailleurs, vous dites non carrément.
00:21:46A 95% !
00:21:48On sera avec
00:21:50Omar Souleymane, Youssef Souleymane,
00:21:52qui est journaliste, poète et écrivain syrien et français.
00:21:54Très très beau livre aussi
00:21:56qu'il a écrit « Être français » chez Félin Marion. Allez, à tout de suite.
00:22:26Les chefs de la diplomatie
00:22:44française et allemande, Jean-Noël Barraud et Anna-Léna
00:22:46Baerbock, ont rencontré
00:22:48aujourd'hui le nouveau dirigeant syrien
00:22:50Ahmed al-Shara'a à Damas.
00:22:52C'est le premier échange entre
00:22:54les responsables occidentaux et le régime en place
00:22:56depuis la chute de Bachar al-Assad.
00:22:58Ahmed al-Shara'a
00:23:00a pris le pouvoir en Syrie le 8 décembre dernier.
00:23:02D'aucuns restent circonspects
00:23:04quant à ce chef d'Etat qui se dit islamiste
00:23:06repenti et qui prône un islam d'ouverture.
00:23:08En tout cas, en attendant, les discussions
00:23:10se sont bien déroulées et visent à promouvoir
00:23:12le rôle de la France dans une Syrie stable
00:23:14et apaisée, tout en soulignant l'importance
00:23:16des démarches diplomatiques pour la reconstruction
00:23:18et la paix dans la région du Moyen-Orient.
00:23:20Plus généralement, parlons
00:23:22vrai. Emmanuel Macron a échoué sur
00:23:24de nombreux dossiers internationaux,
00:23:26rendu difficile, il est vrai, par des chefs d'Etat
00:23:28incontrôlables. La France
00:23:30voit son influence s'évaporer
00:23:32en Afrique, en Europe, en fait, un peu partout
00:23:34dans un monde en souffrance.
00:23:36Il fallait que nous vous posions cette question.
00:23:38La voici, Judith
00:23:40Belair, la question.
00:23:42Visite du ministre des Affaires des
00:23:44étrangères, du coup, en Syrie. Est-ce que la France,
00:23:46selon vous, peut renforcer son rôle sur la scène
00:23:48internationale ? Vous dites toujours
00:23:50que la tendance était plutôt tranchée.
00:23:5295%, d'accord.
00:23:54Et pour en parler, on est avec Omar Youssef
00:23:56Souleymane, qui est journaliste, poète et écrivain syrien
00:23:58et français, au dernier livre
00:24:00que je vous recommande à tous, Être français chez
00:24:02Flammarion. Bonsoir, Omar.
00:24:04Bonsoir. Bienvenue. Bonsoir, bienvenue
00:24:06à vous. Merci d'être là.
00:24:08Une première question, peut-être
00:24:10pour vous, Omar Youssef
00:24:12Souleymane. Cette visite,
00:24:14alors, avec, bien sûr, le ministre des
00:24:16Affaires étrangères française, mais aussi
00:24:18allemande, elle revêt
00:24:20un enjeu considérable pour
00:24:22l'avenir de la Syrie, mais plutôt
00:24:24et plus généralement, l'équilibre
00:24:26autour de
00:24:28la Syrie, de la région.
00:24:30Évidemment, c'est une visite
00:24:32extrêmement importante, et surtout
00:24:34que les relations entre la Syrie
00:24:36et la France
00:24:38ont été officiellement
00:24:40coupées
00:24:42depuis 2012.
00:24:44Donc là,
00:24:46c'est une nouvelle
00:24:48relation, une nouvelle
00:24:50diplomatie, mais tout dépend
00:24:52de la réalisation de
00:24:54HCS, des principes
00:24:56de la révolution syrienne. Il ne faut toujours pas
00:24:58oublier que cette révolution
00:25:00a été déclenchée pour un état de droit,
00:25:02pour la liberté d'expression,
00:25:04et pour l'égalité
00:25:06entre les Syriens et surtout
00:25:08les minorités syriennes. Donc aujourd'hui,
00:25:10on a vu le ministre
00:25:12de l'extérieur français,
00:25:14il a rencontré les prêtres
00:25:16d'Adamaz, par exemple,
00:25:18il les a rassurés,
00:25:20il a rencontré Ahmadinejad,
00:25:22je pense qu'il faut toujours être très prudent
00:25:24vis-à-vis HCS.
00:25:26On va rappeler
00:25:28ce que c'est HCS, allez-y
00:25:30Souleymane, expliquez aux auditeurs ce que c'est.
00:25:32HCS.
00:25:34HCS, c'est
00:25:36le front...
00:25:38C'est le front de libération, c'est ça ?
00:25:40Oui.
00:25:42C'est le front, si vous voulez,
00:25:44Ahmadinejad a créé HCS il y a quelques années,
00:25:46il a changé le nom de Jabhat al-Nusra,
00:25:48auparavant c'était une branche
00:25:50d'Al Qaeda,
00:25:52c'était un mouvement djihadiste.
00:25:54Ahmadinejad, il est aussi un djihadiste,
00:25:56il ne faut toujours pas oublier ceci,
00:25:58lui et ses conseillers,
00:26:00il a changé le nom en essayant
00:26:02de rendre ce mouvement
00:26:04plus moderne,
00:26:06afin qu'il soit enlevé
00:26:08de la liste des mouvements terroristes
00:26:10dans les fêtes internationales.
00:26:12Françoise Degoy,
00:26:14est-ce qu'on peut y croire à ces engagements
00:26:16d'Ahmad al-Jarrah
00:26:18pour promouvoir un islam d'ouverture ?
00:26:20Alors, je rappelle
00:26:22que nous parlons de Joulanie en fait,
00:26:24parce que la plupart de nos auditeurs
00:26:26le connaissent sous le nom de Joulanie.
00:26:28Et la traduction c'est plus HTC aussi.
00:26:30Bien sûr, bien sûr, ce que je voulais dire,
00:26:32Omar,
00:26:34j'ai le sentiment quand même, vous êtes plus grand
00:26:36spécialiste que moi, moi je connais bien cette région
00:26:38mais pas de façon aussi pointue que vous.
00:26:40J'ai quand même le sentiment qu'en tout cas
00:26:42il donne tous les gages.
00:26:44J'ai le sentiment que
00:26:46la visite qui a été faite et organisée
00:26:48par l'Arabie Saoudite
00:26:50il y a quelques jours est aussi extrêmement
00:26:52importante pour l'équilibre
00:26:54de la région. J'ai entendu
00:26:56un certain nombre de déclarations de Joulanie,
00:26:58y compris sur Israël,
00:27:00en disant que pour le moment Israël
00:27:02n'était pas leur problème,
00:27:04vous comprenez ce que je veux dire.
00:27:06Mon sentiment c'est qu'il envoie
00:27:08en tout cas des messages
00:27:10d'équilibre et que la chose
00:27:12la plus grave qui pourrait
00:27:14arriver à Joulanie, en réalité,
00:27:16c'est la lutte à l'intérieur de l'ensemble
00:27:18des mouvements djihadistes qui ne veulent pas
00:27:20justement de cette modernisation. Est-ce que
00:27:22ce n'est pas ça le vrai sujet en fait ?
00:27:24C'est exactement ça. Il ne faut pas oublier
00:27:26non plus que Joulanie est extrêmement
00:27:28pragmatique. C'était la raison pour laquelle
00:27:30il a changé
00:27:32le mouvement de son mouvement.
00:27:34À l'instant, il est au pouvoir
00:27:36et il ne faut pas oublier non plus que
00:27:38la situation économique en Syrie est
00:27:40extrêmement grave. Il a besoin de tout le monde.
00:27:42Il a besoin de l'Arabie saoudite,
00:27:44il a besoin de l'Europe, etc.
00:27:46C'est un message de rassurance
00:27:48qu'il ne faut pas prendre au sérieux.
00:27:50Ce qui compte, ce qu'il fait, ce n'est pas ce qu'il dit
00:27:52parce qu'on ne peut pas faire confiance à un islamiste.
00:27:54D'ailleurs, le premier mot
00:27:56qu'il a déclaré à la suite
00:27:58de la chute de Boucher de Damas
00:28:00par Shahr al-Assad, il a parlé d'un
00:28:02de la diversité syrienne.
00:28:04Je pense qu'un islamiste
00:28:06qui parle de la diversité, c'est comme un imam
00:28:08qui dit athée, ça n'existe pas.
00:28:10Lui, il a deux choix. Soit
00:28:12il va s'imposer un état islamique
00:28:14en Syrie, et je pense et je suis sûr
00:28:16et certain que ceci est sa volonté.
00:28:18Lui et HTS
00:28:20ou HTC ou tout ce que vous voulez.
00:28:22Soit il va, et dans ce cas,
00:28:24il va perdre une bonne
00:28:26partie des jouants
00:28:28politiques
00:28:30dans le monde entier.
00:28:32Soit il va vraiment
00:28:34encadrer les autres mouvements
00:28:36djihadistes en Syrie et il va être
00:28:38soumis à la volonté internationale.
00:28:40Faut pas non plus oublier, et ça c'est très très important,
00:28:42qu'il n'est pas seul en fait en Syrie.
00:28:44Il y a d'autres mouvements djihadistes.
00:28:46On a aujourd'hui, par exemple, l'armée
00:28:48syrienne nationale qui appartient
00:28:50directement à la Turquie. On a
00:28:52les djihadistes étrangers, y compris les Français.
00:28:54Donc il faut avoir vraiment beaucoup de travail
00:28:56pour encadrer ces gens.
00:28:58Et c'est effectivement tout l'enjeu de cette visite.
00:29:00Alors on rappelle la question, visite
00:29:02du ministre des Affaires étrangères en Syrie.
00:29:04La France peut-elle renforcer son rôle
00:29:06sur la scène internationale ? Le point de vue
00:29:08Philippe Bilger.
00:29:10Je crois que de toute façon, elle fait bien
00:29:12d'aller là-bas, en Syrie.
00:29:14Mais pour commenter
00:29:16un peu ce qu'a dit notre invité,
00:29:18moi, comme toute
00:29:20personne qui ne connaissait pas
00:29:22à fond, évidemment, le
00:29:24labyrinthe syrien et les complexités
00:29:26des relations là-bas,
00:29:28j'ai été
00:29:30d'abord habité par un espoir fragile,
00:29:32évidemment en me disant
00:29:34qu'après le boucher, comme
00:29:36on vient de le qualifier, quelque chose
00:29:38pouvait représenter une forme
00:29:40d'aurore, donc fragile,
00:29:42et en même temps,
00:29:44une sorte de pessimisme
00:29:46un peu foncier à l'égard des
00:29:48mauvaises surprises qu'on a eues trop
00:29:50souvent dans cette région.
00:29:52J'aimerais savoir, Omar,
00:29:54si vous me permettez,
00:29:56quel est votre point de vue ?
00:29:58Est-ce que vous pensez vraiment
00:30:00que le pessimisme
00:30:02un peu structurel
00:30:04doit s'effacer au profit
00:30:06d'un espoir qui ne ferait plus aussi
00:30:08fragile que le mien au début ?
00:30:12Je pense
00:30:14on peut garder
00:30:16l'espoir, on peut être optimiste
00:30:18tout en étant
00:30:20extrêmement vigilant et prudent
00:30:22et ne pas arrêter
00:30:24à mettre la pression
00:30:26à HTS.
00:30:28Parce que ces gens, il ne faut jamais
00:30:30rester tranquille, une fois tranquille.
00:30:32Rappelons ce qui s'est passé en Afghanistan.
00:30:34Évidemment, il n'y a pas de comparaison entre
00:30:36la société afghane et la société syrienne.
00:30:38En Syrie, on a beaucoup de diversité,
00:30:40on a des communautés,
00:30:42on a des halaouites, des chrétiens,
00:30:44on a des communautés ethniques, etc.
00:30:46Mais Taliban, une fois qu'ils ont appris le pouvoir,
00:30:48et rappelons aussi ce qui s'est passé
00:30:50en 1979 avec Romani.
00:30:52Au début, ils ont rassuré tout le monde,
00:30:54ils ont parlé d'un état de droit
00:30:56et une fois au pouvoir,
00:30:58ils ont renversé
00:31:00toutes leurs paroles
00:31:02et ils ont mené une dictature.
00:31:04Donc je pense qu'on peut être optimiste
00:31:06à une seule condition,
00:31:08si les joueurs
00:31:10en Europe et dans la région
00:31:12embossent aussi
00:31:14leur contrôle contre Jolani.
00:31:16Et aussi d'autres raisons,
00:31:18je termine là-dessus,
00:31:20je pense que personne au Proche-Orient,
00:31:22ni la Turquie, ni l'Irak,
00:31:24ni Israël, a envie
00:31:26d'avoir un état islamique en Syrie
00:31:28ou d'avoir le chaos en Syrie.
00:31:30Parce que ceci va
00:31:32déclencher un chaos partout,
00:31:34parce que la Syrie, c'est le centre
00:31:36de tous les pays.
00:31:38Et d'ailleurs Omar, c'est aussi pour ça que la France se place,
00:31:40pour éviter ce chaos dont vous nous parlez.
00:31:42D'ailleurs Geoffrey Carvalhino,
00:31:44notre ministre des Affaires étrangères,
00:31:46Jean-Noël Barrault,
00:31:48a tweeté qu'en Syrie, nous voulons
00:31:50favoriser une transition pacifique
00:31:52et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale.
00:31:54J'ai envie de dire, est-ce que c'est notre rôle ?
00:31:56Oui, c'est le rôle de la France,
00:31:58parce que dans cette région du monde,
00:32:00la France a une voix qui est écoutée.
00:32:02Par exemple, on vient d'avoir le cessez-le-feu
00:32:04entre Israël
00:32:06et le Liban.
00:32:08Et donc ça, on le doit aussi
00:32:10au poids de la diplomatie française.
00:32:12Il y a quelques jours, on avait également
00:32:14les deux ministres, donc M. Barrault
00:32:16et M. Lecornu, désarmés, qui sont
00:32:18allés sur place au Liban avec la force
00:32:20finule, donc on voit l'importance.
00:32:22Et puis, à un moment donné,
00:32:24il y a eu des coupures de relations diplomatiques
00:32:26entre la France et la Syrie par le passé.
00:32:28On se souvient de l'épisode de 2005
00:32:30avec le premier ministre libanais
00:32:32assassiné, où Jacques Chirac avait pris la décision
00:32:34de couper les relations diplomatiques.
00:32:36Ensuite, Nicolas Sarkozy
00:32:38avait peut-être fait en sorte
00:32:40de reprendre le dialogue avec la Syrie.
00:32:42Il y a eu ce qui s'est passé en 2011-2012
00:32:44qui a fait que...
00:32:46– Non, en 2012, c'est Barack Obama qui nous lâche.
00:32:48– Bien sûr, mais à un moment donné,
00:32:50quand Bachar el-Assad a commis les crimes
00:32:52qu'il a fait, il fallait rompre.
00:32:54Et à ce moment-là, c'est dommage
00:32:56que les États-Unis, avec Barack Obama,
00:32:58aient lâché en plein vol.
00:33:00Et aujourd'hui, on est dans une situation inédite
00:33:02parce que je pense que pas beaucoup s'attendaient
00:33:04à la chute comme celle-ci de Bachar el-Assad.
00:33:06Et donc là, maintenant, il faut voir
00:33:08et, je pense, prendre
00:33:10en fait les faits, pas croire les paroles
00:33:12mais prendre les faits. Et c'est normal que
00:33:14la diplomatie française aille
00:33:16parce que la France a un rôle à jouer là-bas,
00:33:18juger par elle-même, prendre des relations
00:33:20diplomatiques, économiques.
00:33:22Regardez, et puis surtout, il y a encore
00:33:24des poches de l'État islamique en Syrie
00:33:26de Daesh, ceux qui nous ont attaqués
00:33:28il y a 10 ans en plein cœur. – Et d'ailleurs, la France
00:33:30a bombardé pas mal aussi de réserves.
00:33:32– Sur les frontières.
00:33:34– Et d'ailleurs, Sébastien Lecornu
00:33:36a même tweeté
00:33:38et expliqué ce que la France
00:33:40est en train de faire. Et qu'on continue, en fait,
00:33:42de lutter contre
00:33:44l'État islamique,
00:33:46contre les djihadistes, contre
00:33:48tous ceux qui sont radicalisés et qui veulent, en fait,
00:33:50mettre fin à nos valeurs. Et donc, c'est pour cela
00:33:52que la France doit nouer ses liens. Et maintenant,
00:33:54il faudra prendre sur les actes
00:33:56et le faire en patience.
00:33:58Et puis, il faudra être aussi vigilant. Et la France
00:34:00elle a sa voix pour les minorités,
00:34:02pour les valeurs de la démocratie.
00:34:04Et donc, là aussi, on a un vrai rôle
00:34:06à jouer. Et c'est pour cela que toutes les
00:34:08– Et la France joue son rôle.
00:34:10C'est l'objet de notre question.
00:34:12Filons au 0826-300-300.
00:34:14Béranger, notre auditeur fil rouge,
00:34:16est avec nous. Béranger,
00:34:18cette présence de la France
00:34:20sur la scène internationale,
00:34:22vous y croyez ?
00:34:24Un retour, on va dire, parmi
00:34:26les pays les plus influenceurs ?
00:34:30– Dans un monde parallèle, oui,
00:34:32j'y crois. Dans le vrai monde,
00:34:34non, j'y crois pas.
00:34:36C'est surtout l'élection
00:34:38et le positionnement de Trump
00:34:40quand celui-ci aura pris
00:34:42le pouvoir à la Maison-Blanche
00:34:44et sera intronisé,
00:34:46qui fera la différence. Là, en réalité,
00:34:48on a été tellement affaibli
00:34:50depuis une dizaine d'années,
00:34:52en particulier sous l'ère Sarkozy
00:34:54qui a notamment réintégré
00:34:56le commandement de l'OTAN, qu'on a toujours
00:34:58été aligné sur les positions washingtoniennes
00:35:00et que par conséquent, la France,
00:35:02on la voit totalement indépendante,
00:35:04comme ça se fut l'époque, dans les années…
00:35:06Il y a eu une dernière salve avec le discours
00:35:08de Villepin à l'ONU, évidemment,
00:35:10et c'était vraiment la salve d'honneur.
00:35:12Maintenant, on est redevenu très faible
00:35:14et Macron, on est redevenu d'autant plus faible
00:35:16que Macron a détricoté la diplomatie française
00:35:18depuis qu'il est à l'Élysée.
00:35:20On va mettre des années à reconstruire
00:35:22et à retrouver une crédibilité
00:35:24auprès des partenaires internationaux,
00:35:26des instances internationales.
00:35:28– Moi, je suis d'accord avec Béranger
00:35:30du quai d'Orsay,
00:35:32vous savez qu'on avait quand même
00:35:34une des plus belles diplomaties du monde
00:35:36avec les britanniques, on a toujours
00:35:38l'habitude de dire que vraiment la diplomatie
00:35:40française est exceptionnelle
00:35:42et dans la formation,
00:35:44que ce soit l'ANXO,
00:35:46que ce soit la haute administration,
00:35:48et c'est vrai qu'il a cassé ça
00:35:50en mettant aussi des ambassadeurs qui sont plutôt
00:35:52des VRP, mais quand même,
00:35:54ce que dit
00:35:56Geoffroy,
00:35:58il faut aller plus loin,
00:36:00la France, je sais que nos auditeurs ne sont pas très
00:36:02satisfaits et n'aiment pas cet agrangement,
00:36:04la France, elle est historiquement liée
00:36:06à ce proche et ce Moyen-Orient,
00:36:08elle a perdu toute sa force
00:36:10et sa puissance dans le conflit israélo-palestinien,
00:36:12mais elle a une voix qui porte encore
00:36:14dans le monde arabe, et évidemment nous sommes liés
00:36:16inextricablement avec le Liban
00:36:18et la Syrie, donc c'est normal qu'on y soit.
00:36:20– Omar Youssef Souleiman, vous avez
00:36:22tweeté il y a peu, dix ans après
00:36:24l'attentat contre Charlie Hebdo,
00:36:26en Syrie, offre une nouvelle opportunité aux djihadistes,
00:36:28mais la chute de Bachar al-Assad a aussi révélé
00:36:30les forces laïques dans la région,
00:36:32la France étant un pays laïque, on peut agir là-dessus aussi ?
00:36:34– Oui, bien sûr,
00:36:36et c'est ce qu'on souhaite
00:36:38dès le début de la révolution syrienne, avoir
00:36:40un État laïque et un État de droit surtout.
00:36:42Donc, encore une fois,
00:36:44la France peut avoir un rôle à jouer là-dedans,
00:36:46tout en soutenant
00:36:48les laïcs syriens, vous voyez, qui sont
00:36:50partout aujourd'hui, et à l'intérieur et à l'extérieur
00:36:52du pays,
00:36:54évidemment, malheureusement,
00:36:56ils sont beaucoup
00:36:58moins organisés, les islamistes,
00:37:00mais ils peuvent jouer un rôle là-dessus.
00:37:02Hier, justement,
00:37:04HCS a arrêté un écrivain
00:37:06syrien,
00:37:08je l'annonce depuis votre radio,
00:37:10il s'appelle Ali Mouin Saleh,
00:37:12Ali Mouin Saleh était toujours
00:37:14opposant au régime d'Assad,
00:37:16donc c'est inacceptable
00:37:18ce qu'ils font, vous voyez, par exemple, on a pas mal
00:37:20aussi des Alaouites qui étaient tués ces dernières
00:37:22semaines de la part des membres
00:37:24de HCS, donc ça c'est impardonnable,
00:37:26il faut tout le temps le dire,
00:37:28il faut, disons, d'une manière
00:37:30ou d'une autre, les emmerder.
00:37:32Je peux demander à Omar,
00:37:34Omar, pardonnez-moi, parce que
00:37:36j'étais justement persuadé que la minorité Alaouite
00:37:38qui est celle dont vient
00:37:40la famille al-Assad, j'étais
00:37:42persuadé justement qu'il n'y avait pas eu ce type
00:37:44de purges, et vous vous confirmez qu'elles ont eu lieu ?
00:37:46Sur les Alaouites ?
00:37:48C'est pas
00:37:50mastif, c'est pas mastif,
00:37:52c'est individu, mais c'est inacceptable.
00:37:54Attendez, parce que là,
00:37:56Françoise utilise le terme
00:37:58purge, est-ce que vous allez aussi loin que ça ou pas ?
00:38:00C'est des assassinats ciblés.
00:38:02Non mais on pose la question.
00:38:04Pardon, je n'ai pas compris la question.
00:38:06Oui, est-ce que Françoise
00:38:08parlait de purge, est-ce qu'on va jusque-là
00:38:10ou vous, vous évoquez
00:38:12des représailles, on va dire,
00:38:14sporadiques, c'est quoi l'intensité
00:38:16contre les Alaouites donc ?
00:38:18La vengeance, parce que depuis 54 ans,
00:38:20le régime d'Assad a utilisé
00:38:22cette minorité
00:38:24comme une carte
00:38:26de la plupart, il ne faut pas oublier non plus,
00:38:28que la plupart des chefs de services
00:38:30d'enseignement qui ont torturé les Syriens
00:38:32étaient des Alaouites, donc il y a
00:38:34ce regard envers les Alaouites comme des responsables
00:38:36des crimes commis par le régime
00:38:38d'Assad, donc il y a pas mal de vengeance,
00:38:40il y avait pas mal de vengeance
00:38:42ces dernières semaines,
00:38:44et on a des photos, des vidéos,
00:38:46des membres de HTS doivent être
00:38:48aussi au courant
00:38:50que rien n'est invisible
00:38:52aujourd'hui, un jour,
00:38:54parce qu'au bout d'un moment
00:38:56on cherche encore une fois un état de droit,
00:38:58ce qui se passe c'est extrêmement dangereux si
00:39:00il sera appliqué d'une manière native.
00:39:02On vous a entendu Omar Youssef
00:39:04Souleymane, pardon, je suis obligée de vous arrêter
00:39:06parce qu'on est pris par le temps et là c'est un débat
00:39:08passionnant, et on va être obligés de rendre l'antenne.
00:39:10Alors Omar Youssef Souleymane,
00:39:12je rappelle que vous êtes journaliste, poète et écrivain
00:39:14syrien et français, et c'est important parce que
00:39:16vous êtes fier d'être français, vous avez écrit un livre là-dessus
00:39:18qui s'appelle « Être français chez Flammarion »
00:39:20et un petit mot sur vous quand même,
00:39:22parce que quand vous avez déclaré
00:39:24à votre père qu'un poème des Loires
00:39:26vaut davantage que les propos de Mohamed,
00:39:28votre père vous a renié
00:39:30et vous avez continué tout droit, et franchement
00:39:32chapeau, bravo, continuez comme ça Omar
00:39:34Souleymane. Merci au collier d'études.
00:39:36A très bientôt. Merci, merci
00:39:38de vos éclairages. Bon,
00:39:4095% on a bien compris en tout cas sur la
00:39:42question, les auditeurs de Sud Radio
00:39:44n'y croient pas au retour de la France sur la scène internationale.
00:39:46Allez, vous restez avec nous parce que dans un
00:39:48petit instant, on se détend avec de la musique
00:39:50et un petit blind test qui continue.
00:39:52C'est vous qui nous l'avez concocté. Je vous l'ai concocté.
00:39:54Voilà, si j'arrive à parler aussi
00:39:56allez, à tout de suite. Oui, vous y arrivez.
00:39:58Sud Radio, c'est
00:40:00vous qui donnez le ton.
00:40:029h, Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:40:0417h51 sur Sud Radio
00:40:060800 26 300 300
00:40:08Vous savez, vous pouvez nous appeler, réagir
00:40:10parlons vrai ensemble.
00:40:12On est avec Bérangé qui nous
00:40:14appelle de Dordogne. Vous êtes toujours avec nous Bérangé ?
00:40:16Oui, toujours.
00:40:18Qui a porté tout à l'heure la voix des agriculteurs.
00:40:20Et là, il va
00:40:22faire entendre sa voix pour le jeu.
00:40:24Oui, alors on continue avec ce
00:40:26quiz musical des fêtes qui a duré toute
00:40:28la semaine. Le thème du jour, vous me pardonnerez
00:40:30chère Vraie Voix, chers auditeurs.
00:40:32C'était une évidence pour moi.
00:40:34Le Girl Power.
00:40:36J'aurais pu aussi le faire
00:40:38mais je lui ai laissé faire parce qu'elle est plus
00:40:40compétente. A priori, ouais.
00:40:42A desiori aussi.
00:40:44Alors,
00:40:46Bérangé, le principe c'est que vous choisissez
00:40:48une des Vraies Voix, vous faites équipe avec.
00:40:50Il y a 7 chansons et donc
00:40:52c'est au premier qui dit...
00:40:54L'interprète.
00:40:56Donc, il peut choisir entre Philippe
00:40:58Bilger, Geoffrey
00:41:00Carvalhino
00:41:02et puis Françoise Degoy.
00:41:04Alors, vous choisissez qui Bérangé ?
00:41:06Sans discrimination aucune, je vais éviter
00:41:08Philippe Bilger.
00:41:10Il a raison.
00:41:14Je vais travailler avec
00:41:16Françoise Degoy.
00:41:18Elle est très douée, Françoise.
00:41:20Allez, on va gagner.
00:41:22La fameuse alliance des...
00:41:24Je crois qu'il l'a fait.
00:41:26C'est l'alliance des droits.
00:41:28Je vais être doué, Geoffrey.
00:41:30Allez, c'est parti.
00:41:32La gauche contre la droite.
00:41:34On se concentre, Françoise.
00:41:36Qui chante ça ?
00:41:42Bravo !
00:41:44Un jour, il y a une femme.
00:41:46Tu peux faire plus fort, Max ?
00:41:48Max, c'est
00:41:50notre réalisateur. Maxime Sénat.
00:41:52Toujours rien à voir avec le pilote.
00:41:54Bérangé, on arrive.
00:41:56Il n'en a pas marre d'entendre ça.
00:41:58Mais c'est pour ça que je lui ressors.
00:42:00Alors, 1-0 pour la paire Françoise
00:42:02Bérangé face à l'affaire
00:42:04Philippe Bulger.
00:42:06C'est même pas l'affaire, c'est l'affaire.
00:42:08C'est l'affaire.
00:42:10Allez, numéro 2.
00:42:26Allez, numéro 3.
00:42:282-0.
00:42:30Madonna.
00:42:32Non, Sydney Lauper.
00:42:34Elle est incollable.
00:42:36Bérangé, vous êtes là
00:42:38parce que vous avez le droit de parler.
00:42:40Les réponses, je les mets après vous.
00:42:42S'il vous plaît, juste une chose.
00:42:44Ce n'est pas parce que le thème, c'est Girl Power
00:42:46que seule Françoise de Gois peut répondre.
00:42:48Mais oui, mais elle est plus rapide que nous.
00:42:50Elle est très très rapide.
00:42:523-0, c'est donc une balle de match
00:42:54puisqu'il y a 7 propositions et qu'à 4, c'est suffisant.
00:42:56On va les plier.
00:42:58On est en train de plier la droite, Bérangé.
00:43:00Allez, numéro 4.
00:43:02Je m'en prenais.
00:43:04Ça y est, je l'ai dit en premier.
00:43:06Non, ce n'est pas en premier.
00:43:083-1.
00:43:10Vous êtes vraiment lamentables.
00:43:12C'est moi qui l'ai dit en premier.
00:43:14J'offrais aussi.
00:43:16Mais c'est là-bas.
00:43:18Franchement, c'est dégueulasse.
00:43:203-1.
00:43:22Vous allez gagner.
00:43:24Je suis lamentable
00:43:26J'assume, j'assume.
00:43:28Si la dissolution était une erreur, je l'assume.
00:43:30Numéro 5.
00:43:32Beyoncé.
00:43:34Oui, bravo.
00:43:36Elle a un beau frein, la histoire de chauffer.
00:43:38Non, non, mais ça, ce n'est pas bien.
00:43:40Parce que tu vois, si on va revenir,
00:43:42j'avais dit Julien Clerc en premier.
00:43:443-2.
00:43:46Mais j'aurais déjà gagné, bien sûr.
00:43:48Allez, numéro 6.
00:43:50Vous gagnez à chaque fois, Françoise.
00:43:52Marie Lafondé.
00:43:54Françoise, on aura gagné.
00:43:56On les a implantées.
00:43:58On n'a même pas entendu leur début.
00:44:00Bérenger, on ne vous entend même pas.
00:44:02Non, mais c'est terminé pour toi.
00:44:04Allez, va-t'en à la droite.
00:44:06Françoise de Gouin.
00:44:08Attendez, laissez répondre l'auditeur, s'il vous plaît.
00:44:10Bérenger, vous êtes là ?
00:44:12Le 10 était raccord sur Julien Clerc
00:44:14en même temps que Françoise.
00:44:16Mais voilà, Françoise est extrêmement rapide.
00:44:18Donc j'avoue,
00:44:20c'est pour ça que je l'avais posé.
00:44:22Elle est une femme, évidemment.
00:44:24Mais Bérenger, sachez que nous,
00:44:26dans le retour, on entend.
00:44:28Et on vous a entendu aussi répondre.
00:44:30Donc c'est vraiment une belle victoire en duo.
00:44:32Allez, numéro 7.
00:44:34Et dernière, juste pour se faire kiffer.
00:44:38Ah ben c'est Lidor.
00:44:40Baby, light my fire.
00:44:42Vas-y, Max.
00:44:44If I was to say to you.
00:44:46Le nom du chanteur.
00:44:48Comme un baby light my fires.
00:44:50C'est du Mozart.
00:44:52Baby, light my fire.
00:44:54C'est la teuf dans les studios.
00:44:56C'est mieux si vous chantez dans la même tonalité que le chanteur.
00:44:58Mais c'est bien aussi.
00:45:00Mais c'est vous qui chantez super bien.
00:45:020826-300-300. Si vous voulez jouer avec nous,
00:45:04vous êtes les bienvenus. Vous pouvez nous appeler
00:45:06pour tout ce que vous avez envie de dire.
00:45:08Vous êtes à 5.
00:45:10On compte le dernier.
00:45:125 à 2, histoire de se faire plaisir.
00:45:14Bérenger, merci beaucoup.
00:45:16Merci à toute l'équipe.
00:45:18A très vite.
00:45:20Restez avec nous, chers auditeurs,
00:45:22parce que dans un instant,
00:45:24c'est le tour de table des Vraies Voix,
00:45:26notamment le répondeur. Il se passe plein de choses.
00:45:28On reste avec vous. A tout de suite.
00:45:34C'est Alexandre Delovane
00:45:36et je vous souhaite une belle et heureuse année 2025
00:45:38avec Sud Radio.
00:45:44Les Vraies Voix entament une deuxième heure
00:45:46particulièrement musclée avec des tours de table
00:45:48passionnées et un coup de projecteur sur lequel
00:45:50vous êtes sollicités dès maintenant,
00:45:52vous les auditeurs, sur le compte X de Sud Radio.
00:45:54La question, le nouveau gouvernement
00:45:56réussira-t-il
00:45:58à faire mieux que le précédent ?
00:46:00Judith.
00:46:02Vous nous dites non à 94%
00:46:04cette fois-ci.
00:46:06C'est assez clair, vos opinions,
00:46:08chers auditeurs.
00:46:10Les Vraies Voix, ce soir, Philippe Bilger,
00:46:12magistrat et fondateur de l'Institut de la Parole
00:46:14est avec nous.
00:46:16Geoffrey Carvalhino, vous êtes conseiller régional
00:46:18à l'Île-de-France-Les-Républicains.
00:46:20Et Françoise Degoy, éditorialiste Sud Radio.
00:46:220826-300-300, vous nous appelez,
00:46:24vous réagissez, puis si vous ne nous avez pas,
00:46:26vous laissez un message. C'est ce qu'a fait Sandrine
00:46:28qui nous appelle du Gers. On écoute.
00:46:30Oui, bonjour, c'est Sandrine de France,
00:46:32juste une information pour vos journalistes.
00:46:34Ça fait une petite enquête sur les centres de rétention,
00:46:36en particulier celui d'Andaï,
00:46:38puisque là, pour le coup, je sais,
00:46:40en ce moment, il y a des étrangers qui ont été libérés
00:46:42et qui ont terminé leur peine.
00:46:44Ces gens, ces hommes, ne veulent pas
00:46:46dévoiler leur vraie identité pour être
00:46:48renvoyés. Et la pénitentiaire n'a pas
00:46:50son travail sur le temps d'incarcération
00:46:52de plusieurs années. Donc ces mecs-là,
00:46:54pour la plupart des violeurs,
00:46:56sont sortis de toile.
00:46:58Ils sont en centre de rétention
00:47:00pour 90 jours. Et après, ils vont être remis
00:47:02dans la nature, puisque la pénitentiaire
00:47:04n'a pas son taf pour les
00:47:06renvoyer chez eux. Et voilà.
00:47:08Sur ce, je vous souhaite une bonne journée
00:47:10et vous présentez le meilleur mieux. Au revoir.
00:47:12– Merci Sandrine Dujerre.
00:47:14Philippe Dujerre, évidemment,
00:47:16votre réaction sur les centres de rétention.
00:47:18– Mais d'abord, pour ce que j'ai compris,
00:47:20le point de vue de Sandrine est très négatif
00:47:22sur les centres de rétention.
00:47:24Et j'ai cru comprendre que des
00:47:26violeurs, selon elle, allaient
00:47:28être libérés ou sortiraient.
00:47:30Il pose un problème. D'ailleurs,
00:47:32le ministre Taillaud en a tout à fait
00:47:34conscience. Mais
00:47:36j'ai du mal avec
00:47:38ces points de vue dont
00:47:40on n'est jamais assuré
00:47:42de la parfaite objectivité
00:47:44à supposer que nous le soyons nous-mêmes.
00:47:46– Il y a juste une chose sur ce que
00:47:48dit notre auditrice.
00:47:50Finalement, mais ça c'est un problème
00:47:52qui est assez généralisé. C'est-à-dire que
00:47:54la personne qui vient d'un autre
00:47:56pays a tout intérêt peut-être à
00:47:58arracher ses papiers pour qu'on ne sache pas de quel
00:48:00pays elle est originaire pour ne pas
00:48:02renvoyer. C'est un peu ça en substance qu'elle dit.
00:48:04– Non, surtout, elle dit une chose qui est très grave.
00:48:06Elle dit que la plupart sont des violeurs.
00:48:08Elle ne dit pas qu'il y a quelques violeurs. Je n'en sais rien.
00:48:10On doit mouiller. Comment est-ce qu'on peut considérer
00:48:12que quelqu'un qui arrive est forcément un violeur ?
00:48:14Est-ce qu'ils ont été condamnés ou pas condamnés ?
00:48:16Voilà. Le problème des centres de
00:48:18rétention, Philippe Bilger l'a très bien dit,
00:48:20c'est un problème qui préoccupe les autorités
00:48:22depuis très longtemps. Est-ce qu'il faut
00:48:24augmenter la durée de rétention ? C'est un vrai
00:48:26sujet. À 90,
00:48:28de passer à 120 jours, 200 jours,
00:48:30je n'en sais rien. On a tous
00:48:32un point de vue. Mais on ne peut pas
00:48:34soutenir des choses comme ça. Enfin, on peut.
00:48:36On a le droit. Mais moi, je ne peux pas recevoir
00:48:38ces choses-là. La plupart sont des violeurs.
00:48:40Je n'en sais rien, d'ailleurs.
00:48:42– Geoffrey Carvalhino, ces centres de rétention, on a l'impression
00:48:44que ça fait quand même plusieurs années qu'on en parle
00:48:46et qu'on ne trouve pas de solution. Donc,
00:48:48est-ce qu'il y a une solution, déjà ?
00:48:50– Je pense que, de toute manière, à chaque fois,
00:48:52il y a une solution. Aujourd'hui, au gouvernement,
00:48:54on a Bruno Retailleau comme ministère
00:48:56de l'Intérieur. Je pense que
00:48:58aujourd'hui,
00:49:00on le sait, c'est une préoccupation des Français,
00:49:02c'est la lutte contre l'immigration illégale.
00:49:04Parce que, je tiens aussi à rassurer,
00:49:06tombons pas dans les clichés
00:49:08où, souvent, on pense que quelqu'un d'origine étrangère
00:49:10ou qui vient d'arriver sur ce français,
00:49:12il est là pour commettre des crimes.
00:49:14Il y a des personnes qui arrivent
00:49:16en France pour travailler, qui se lèvent très tôt
00:49:18le matin, qui se couchent très tard,
00:49:20qui prennent le premier métro, le premier RER,
00:49:22et donc qui viennent aussi apporter
00:49:24leur pierre à l'édifice
00:49:26pour notre pays et qui, on l'espère,
00:49:28peut-être demain, s'inscriront dans un parcours républicain
00:49:30pour devenir français.
00:49:32Après, tous ceux qui sont en France
00:49:34mais qui ne respectent pas les lois
00:49:36de la République, s'ils commettent
00:49:38un crime ou un délit, ils doivent être condamnés.
00:49:40Et là, nous devons engager
00:49:42une discussion diplomatique avec les pays
00:49:44dont ils sont ressortissants pour qu'ils puissent repartir.
00:49:46Oui, mais ce qu'elle dit, c'est dans la mesure
00:49:48où on ne sait pas de quel pays ils viennent
00:49:50puisque les papiers ont disparu.
00:49:52En fait, elle dit que les centres de rétention ne font pas
00:49:54leur travail parce qu'ils n'ont pas les preuves
00:49:56de l'origine de la personne.
00:49:58Mais ça, c'est un peu tiré par les cheveux.
00:50:02D'abord, tous les gens ne déchirent pas leurs papiers.
00:50:04C'est une pratique assez répandue, je crois.
00:50:06D'accord, mais c'est une pratique assez répandue.
00:50:08La réalité, c'est qu'on part de présupposés.
00:50:12C'est ce qui me gêne, en réalité.
00:50:14Je pense qu'il y a un vrai problème migratoire
00:50:16mais on ne peut pas nourrir.
00:50:18Merci Geoffroy de rappeler
00:50:20qu'il y a des gens qui viennent participer
00:50:22à l'économie de ce pays
00:50:24et qui, un jour, seront, je l'espère, naturalisés.
00:50:26Ce n'est pas ce que disait notre auditrice.
00:50:28Notre auditrice a dit qu'elle a visité un centre de rétention,
00:50:30en l'occurrence à Andaï,
00:50:32et qu'elle s'y est intéressée
00:50:34et qu'elle a vu qu'il y avait parmi les condamnés
00:50:36beaucoup qui avaient eu...
00:50:38Les condamnés, ce n'est pas des condamneurs.
00:50:40D'abord, Esquenal,
00:50:42qui a accès, comment dirais-je,
00:50:44au casier judiciaire de ces gens-là.
00:50:46Certainement pas une personne lambda,
00:50:48ni vous ni moi. Moi, je n'en sais rien.
00:50:50Je pense qu'il faut déphantasmer
00:50:52et là, on peut traiter véritablement le problème.
00:50:54Après, on le sait,
00:50:56il y a certains pays qui n'acceptent pas
00:50:58les exclusions. Et ça, c'est un vrai problème.
00:51:00Vous savez, moi, je suis élu
00:51:02de Pantin en Seine-Saint-Denis.
00:51:04Eh bien, on a un problème,
00:51:06c'est les vendeurs de cigarettes.
00:51:08Ça devient alors...
00:51:10Vous confirmez que c'est un vrai trafic délirant.
00:51:12Oui, ça devient un vrai problème.
00:51:14Parce qu'aujourd'hui, vous pouvez acheter un paquet de cigarettes
00:51:16à 5 euros, alors qu'il peut valoir
00:51:18entre 11 et 13 euros, aujourd'hui,
00:51:20chez le Buralis.
00:51:22Vous pouvez acheter deux paquets,
00:51:24vous n'arrivez même pas à un prix
00:51:26qu'il y a chez les Buralistes.
00:51:28Et aujourd'hui, on le voit aux abords
00:51:30des métros et des RER,
00:51:32ce sont des gens qui ne sont pas français,
00:51:34qui sont souvent sous OQTF
00:51:36et qui sont présents.
00:51:38Donc là, et parfois,
00:51:40ils peuvent siffler des femmes,
00:51:42ça peut être assez inquiétant pour la sécurité
00:51:44de toutes les personnes. Et donc, il faut agir
00:51:46contre cette immigration illégale.
00:51:48Et c'est vrai qu'on peut avoir parfois,
00:51:50sur le terrain, où on a des personnes qui disent
00:51:52« Si je n'ai pas tant de paquets de cigarettes,
00:51:54je ne peux pas être saisie, on ne peut pas
00:51:56m'expulser parce que je viens de tel pays. »
00:51:58Et donc là, ça devient problématique.
00:52:00Il faut travailler ça, il faut le faire
00:52:02avec le service des douanes, avec
00:52:04les services diplomatiques et le ministère de l'Intérieur, bien évidemment.
00:52:06Merci beaucoup. Allez-vous rester avec nous,
00:52:08chers auditeurs ? On se retrouve dans un instant
00:52:10pour l'info qui fait du bien. Oui, il y aura un coup de cœur.
00:52:12Oui, à tout de suite.
00:52:14C'est Alexis Poulin, et je vous souhaite
00:52:16une bonne année 2025, avec Sud Radio.
00:52:18Vraie Voix Sud Radio,
00:52:2017h-19h, Judith Belaire,
00:52:22Frédéric Brindel.
00:52:24Merci de nous accompagner. On se prépare
00:52:26pour un tour de table énorme.
00:52:28Mais avant, vous le savez,
00:52:30Judith Belaire vous livre son
00:52:32coup de cœur. Profitez-en.
00:52:34Elle n'est pas du genre à distribuer des bons points.
00:52:36Ils sont rares et donc précieux, Judith.
00:52:38Bravo, Frédéric.
00:52:40Bonne nouvelle pour la santé mentale
00:52:42des Français depuis janvier 2025.
00:52:44C'est-à-dire depuis trois jours, c'est une nouvelle ère
00:52:46pour la santé mentale qui s'ouvre. Désormais,
00:52:48chaque citoyen pourra bénéficier d'une consultation gratuite
00:52:50par mois avec un psychologue agréé,
00:52:52sans frais avancés, ni démarches administratives
00:52:54complexes. L'initiative
00:52:56Mon soutien psy marque un tournant dans l'accès
00:52:58aux soins psychologiques en France. Créée en
00:53:002022 pour répondre à l'urgence post-crise
00:53:02sanitaire, des milliers de Français ont déjà
00:53:04pu consulter un psychologue dans le cadre
00:53:06de ce dispositif. Jusqu'à présent,
00:53:08on parlait d'un minimum de 8 séances par an avec
00:53:10prescription médicale. Et ça, ça change.
00:53:12Avec cette simplification qui évite
00:53:14l'aval du médecin traitant, les rendez-vous
00:53:16sont pris en ligne via la plateforme
00:53:18Amélie auprès d'un psychologue partenaire du
00:53:20dispositif. Une avancée qui répond à
00:53:22un besoin criant, car une étude récente de Santé
00:53:24Publique France nous révèle qu'un Français sur 5
00:53:26est touché par des troubles psychiques chaque année
00:53:28quand les soins restent souvent hors de
00:53:30portée en raison de leurs coûts et des longues listes
00:53:32d'attentes. L'objectif de cette réforme
00:53:34est clair, il faut prévenir les troubles psychiques
00:53:36avant qu'ils ne s'aggravent, éviter les
00:53:38engorgements dans le système de santé publique
00:53:40et surtout garantir un accès équitable aux
00:53:42soins psychologiques. Avec cette mesure, l'État
00:53:44espère réduire les inégalités tout en normalisant
00:53:46le recours aux soins. Mon soutien psy
00:53:48incarne une véritable révolution dans la
00:53:50prise en charge de la santé mentale en France.
00:53:52C'est une main tendue à toutes les personnes qui ressentent
00:53:54le besoin d'être écoutées et soutenues
00:53:56sans barrière financière ou administrative.
00:53:58Alors si vous ou un de vos proches vous
00:54:00vous sentez concernés, rendez-vous
00:54:02sur la plateforme Amélie, n'hésitez pas.
00:54:04Très très très important parce que
00:54:06une consultation c'est minimum pour
00:54:08les jeunes 50 euros, mais on
00:54:10est tout de suite à 70 euros.
00:54:12C'est une très bonne mesure et
00:54:14qui plaira Jean Doride
00:54:16au moins sur ce plan là.
00:54:18Il signale assez régulièrement
00:54:20les problèmes qui s'aggravent
00:54:22évidemment donc c'est une très bonne mesure.
00:54:24Moi je suis très heureuse parce que la psychiatrie
00:54:26c'est vraiment toujours caché
00:54:28cette piché que je ne saurais voir.
00:54:30On peut régler,
00:54:32on peut soigner les cancers, on peut soigner une maladie
00:54:34très grave mais on cache toujours
00:54:36on cache toujours les
00:54:38malades mentaux, on cache toujours les psychotiques
00:54:40ou même les dépressifs.
00:54:42Les dépressifs, on a honte de dire
00:54:44qu'on est dépressifs, je trouve ça vraiment formidable.
00:54:46Si ça pouvait aller en plus avec des moyens
00:54:48supplémentaires pour la psychiatrie
00:54:50c'est-à-dire des hôpitaux
00:54:52supplémentaires, tous les gens
00:54:54qui ont eu ces problèmes dans leur famille, moi j'en fais
00:54:56partie, je peux vous dire que c'est
00:54:58désespérant. En réalité c'est
00:55:00désespérant de voir à quel
00:55:02point, malgré la bonne
00:55:04volonté des médecins et des infirmières
00:55:06c'est désespérant de voir ce manque
00:55:08de moyens, donc bravo là-dessus
00:55:10je salue cette
00:55:12initiative formidable.
00:55:14Une alimité, Geoffrey Carvalhino.
00:55:16Enfin, c'est
00:55:18une petite avancée
00:55:20parce qu'aujourd'hui les jeunes,
00:55:22même les moins jeunes, parce qu'on parle souvent
00:55:24aujourd'hui, ça peut
00:55:26être compliqué et dans chaque
00:55:28parcours de vie, à un moment donné, il peut avoir un besoin
00:55:30d'aller consulter parce qu'on peut
00:55:32être confronté à différentes choses dans sa vie.
00:55:34Ça peut être un drame personnel, ça peut être une situation
00:55:36dans son travail, une séparation,
00:55:38ça peut être aussi...
00:55:40C'est pas obligé d'être très grave.
00:55:42Non, c'est pas obligé d'être très grave, mais peut-être
00:55:44c'est une petite consultation
00:55:46à l'adolescence, bien sûr.
00:55:48Je parle des adolescents, mais tous.
00:55:50Bien sûr, tous. Et à un moment donné, on est tous
00:55:52concernés, on est tous concernés, même autour de nous.
00:55:54Et même il faut aussi voir
00:55:56ces petits signes de faiblesse, être
00:55:58vigilant autour de nous.
00:56:00Et c'est vrai que la santé mentale doit
00:56:02devenir une grande cause nationale.
00:56:04Et je pense que, d'autant plus
00:56:06depuis la Covid, avec ces différents
00:56:08confinements, on a vu,
00:56:10notamment chez les personnes, que ça a été plutôt compliqué.
00:56:12Et c'est bien que ce sujet
00:56:14revienne au centre des débats.
00:56:16Allez, merci. Tout de suite, c'est le tour de table des vrais voix.
00:56:18Oh, dites, je vais envoyer
00:56:20les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:56:22Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:56:24Et vous, vous me racontez pas votre petite
00:56:26journée. On a assez perdu de temps comme ça.
00:56:28Le tour de table de l'actualité.
00:56:30Philippe Bilger.
00:56:32Alors, votre sujet, députés et maires,
00:56:34toutes tendances confondues, constatent sur le terrain
00:56:36le burn-out démocratique depuis
00:56:38la dissolution. Oui, alors,
00:56:40bon, ça n'est pas une nouvelle bouleversante.
00:56:42Tout le monde l'a remarqué
00:56:44et beaucoup le disent.
00:56:46Mais, finalement, ce qui me frappe,
00:56:48c'est l'étendue de ce phénomène.
00:56:50Le fait qu'il y ait une morosité
00:56:52républicaine, qui s'ajoute
00:56:54évidemment à cette dépression
00:56:56démocratique, dépression
00:56:58qui ne peut pas être réparée
00:57:00par les moyens qu'on vient d'évoquer.
00:57:02Ce qui
00:57:04m'étonne un petit peu, c'est qu'on
00:57:06aurait pu espérer, de la part
00:57:08des citoyens, une réaction
00:57:10inverse, en quelque sorte.
00:57:12Devant les dangers, les défis,
00:57:14les épreuves qui menacent
00:57:16notre pays, notamment sur le plan
00:57:18du civisme, une sorte
00:57:20de sursaut qui,
00:57:22au contraire, les aurait conduits
00:57:24vers plus d'investissements.
00:57:26Mais c'est le contraire qui se crée
00:57:28et c'est dommage.
00:57:30Oui, en même temps, oui, c'est vrai
00:57:32et c'est faux, parce que regardez
00:57:34le taux de participation aux élections législatives.
00:57:36Ça a été record. Et notamment, ça a été
00:57:38record dans la jeunesse. Je ne sais pas
00:57:40si vous avez vu le nombre de jeunes, c'est plus 30
00:57:42ou plus de 35 %.
00:57:44Vous vous rendez compte, quand même, qu'on est passé
00:57:46de cet enthousiasme-là
00:57:48des législatives, où on pensait
00:57:50que ça serait morose. En fait, ça a été
00:57:52incroyable avec une campagne éclair
00:57:54de tous les partis confondus. Je veux dire,
00:57:56la participation, elle est pour tout le monde. Elle est pour
00:57:58la gauche, elle est pour la droite, elle est pour l'extrême droite.
00:58:00Donc, vraiment, ça,
00:58:02un pays qui va voter comme ça,
00:58:04avec une puissance comme ça
00:58:06et quand la jeunesse se déplace pour aller voter,
00:58:08il y avait cette espèce d'élan.
00:58:10Et puis quoi ? Et puis cet élan, il se brise
00:58:12parce que les politiques n'en font rien, parce qu'Emmanuel
00:58:14Macron n'en fait strictement rien.
00:58:16Et c'est ça le sujet. Et derrière, vous avez
00:58:18l'engouement des Jeux Olympiques
00:58:20et puis plus rien. Moi, j'entends ce que vous dites
00:58:22sur l'amorosité, mais honnêtement,
00:58:24on nous l'a fait à l'envers, si vous voulez,
00:58:26depuis le mois de juillet. Donc,
00:58:28à partir du moment où on a, si vous voulez,
00:58:30tous ces prolégomènes, toute cette
00:58:32façon de tordre le
00:58:34Rubik's Cube dans tous les sens,
00:58:36pour surtout ne pas avoir nommé la gauche,
00:58:38pour surtout renvoyer le
00:58:40Rassemblement National à se faire
00:58:42des études, à partir du moment où les Français
00:58:44vont voter et disent, voilà, c'est ça qu'on veut
00:58:46et qu'on fait tout l'inverse,
00:58:48qu'est-ce que vous voulez ? Moi, je comprends.
00:58:50C'est pas tout à fait les Français. Et s'ils ne sont pas moroses,
00:58:52ils boudent. C'est pas tout à fait pareil.
00:58:54– Parmi nos trois vrais voix ce soir, nous avons
00:58:56un élu conseiller régional
00:58:58d'Île-de-France, Geoffrey Carvalhigno.
00:59:00C'est la même chose pour
00:59:02les élus régionaux, départementaux.
00:59:04Vous sentez ça aussi ?
00:59:06– Oui, on le sent,
00:59:08mais c'est très français, parce que c'est très
00:59:10contradictoire. C'est que d'un côté, on va avoir
00:59:12une magnifique participation. – Vous l'avez vu,
00:59:14les législatives, c'est un truc de fou.
00:59:16– Les Français se sont passionnés,
00:59:18politisés, mais dès le lendemain,
00:59:20ils se sont désintéressés en disant
00:59:22finalement le pays peut tourner tout seul.
00:59:24– Non, c'est pas ça du tout. – Non, il y a eu
00:59:26cet effet-là, parce qu'ils se sont dit
00:59:28les choses peuvent se faire tout seuls,
00:59:30on n'écoute pas forcément
00:59:32notre avis, et à un moment donné,
00:59:34il y a la réalité aussi
00:59:36auxquelles les Français sont confrontés.
00:59:38Parce qu'aujourd'hui, on le voit, on parle des budgets
00:59:40qui vont être compliqués,
00:59:42il va falloir faire des coupes par-ci
00:59:44et par-là, mais tous les jours, les coupes,
00:59:46c'est sur le budget de chaque Française et de chaque Français.
00:59:48C'est qu'aujourd'hui, il y a
00:59:50une classe plein pot qui pouvait être
00:59:52une bonne classe moyenne avant,
00:59:54qui fait qu'aujourd'hui, ils sont obligés
00:59:56de s'occuper d'eux.
00:59:58– Sérieusement, vous ne pouvez pas répondre
01:00:00aux résultats des législatives.
01:00:02Vous avez le Rassemblement national
01:00:04qui est le premier groupe, la gauche
01:00:06qui est la première coalition, en donnant
01:00:08un Premier ministre issu de ce qui a été
01:00:10le moiseul, il vous a été battu trois fois,
01:00:12vous êtes Emmanuel Macron,
01:00:14vous faites un gouvernement, mais écoutez,
01:00:16les Français sont le peuple le plus politique,
01:00:18pourquoi voulez-vous qu'ils ne luttent pas ?
01:00:20– Je veux bien vous écouter, ma Françoise,
01:00:22mais on est juste pris par le temps, c'est tout.
01:00:24– Non, mais c'est la réalité.
01:00:26– Allez-vous rester avec nous,
01:00:28avec la suite du tour de table des vrais vous,
01:00:30vous allez pouvoir entendre Françoise de Gaulle.
01:00:32– Ah oui, pardon, pardon.
01:00:34Sud Radio, parlons vrai.
01:00:36Sud Radio, parlons vrai.
01:00:38Frédéric Brindel.
01:00:40– 18h26 sur Sud Radio, on est encore ensemble
01:00:42– C'est bien ce tour de table.
01:00:44– Allez, le tour de table des vrais voix continue.
01:00:48Françoise de Gaulle, vous voulez nous parler
01:00:50de l'engouement, l'engouement c'est intéressant.
01:00:52– On a tous le l'autre.
01:00:54– L'engouement délirant des gens autour de Notre-Dame
01:00:58c'est sublime d'ailleurs.
01:01:00– Ecoutez, moi ce matin j'ai décidé d'y aller
01:01:02parce qu'il fallait que je fasse visiter à plein de gens
01:01:04ma petite troupe, et donc voilà,
01:01:06j'ai vu un truc, j'avais jamais vu ça,
01:01:08je vois une espèce de vanne énorme
01:01:10qui arrive, là, qui se garde, vous savez,
01:01:12au bord du parvis, et une quinzaine de japonais
01:01:14qui descendent avec les valises,
01:01:16et je discute avec le guide
01:01:18parce que j'étais dans la queue
01:01:20et j'attendais tous les gens qui devaient me rejoindre,
01:01:22mais en fait, ils sont arrivés,
01:01:24ils ont atterri de Narita
01:01:26et ils ont été directement,
01:01:28avant d'aller à leur hôtel,
01:01:30sans poser les valoches, directement visiter Notre-Dame.
01:01:32Écoutez, c'est…
01:01:34– Quelle réussite.
01:01:36– C'est merveilleux, voilà.
01:01:38Voilà, moi je suis rentré là-dedans,
01:01:40on connaît tous Notre-Dame,
01:01:42c'est quasiment une personne de la famille,
01:01:44Notre-Dame.
01:01:46Mais là, c'est dingue le changement,
01:01:48je reconnaissais même pas,
01:01:50les grandes orgues, je me dis,
01:01:52ce grand orgue de Notre-Dame, 8000 tuyaux,
01:01:54ils ont descendu chaque tuyau,
01:01:56ils ont nettoyé quasiment la brosse à dents,
01:01:58c'est sublime.
01:02:00– Les vitraux, Berne n'est pas content.
01:02:02– Non mais ils sont très très beaux,
01:02:04tout est beau, les éclairages sont beaux,
01:02:06on en parlait par ce jeune artisan
01:02:08qui a 23 ou 24 ans,
01:02:10c'est une merveille, c'est comme ça,
01:02:12et on est tous là, on est comme des enfants,
01:02:14et je vous dis, allez-y,
01:02:16si vous voulez vous éviter les 3 heures de queue,
01:02:18parce que c'est vrai que…
01:02:20– Vous devez prendre un ticket, non ?
01:02:22– Non, c'est impossible, le site de réservation ne fonctionne pas,
01:02:24donc c'est pas la peine, à chaque fois que vous êtes renvoyé,
01:02:26il est réactualisé, parce qu'il y a trop de monde,
01:02:28on est déjà à 370 000 visiteurs,
01:02:30je sais pas si vous vous rendez compte,
01:02:32c'est délirant.
01:02:34Non, je suis passé à la Françoise de Gouin,
01:02:36pas à l'arrache, avant 10h du matin,
01:02:38allez-y avant 10h du matin,
01:02:40vous ne faites absolument pas la queue,
01:02:42jusqu'à 10h,
01:02:44ça ouvre à 7h45, à 8h, allez-y,
01:02:46et le 31 décembre,
01:02:48je raccompagnais les invités du 31 décembre,
01:02:50c'était quand même dingue,
01:02:52vous aviez des gens avec des bouteilles de champagne
01:02:54sur le parvis, en train de trinquer,
01:02:56devant Notre-Dame,
01:02:58comme on trinque avec encore une personne vivante,
01:03:00voilà, allez-y,
01:03:02je vous en supplie, quelle que soit votre confession,
01:03:04d'ailleurs, on s'en fout,
01:03:06c'est juste universel, c'est magnifique.
01:03:08Le système de réservation avait bien marché
01:03:10pour Mont-Les-Bouges.
01:03:12Eh ben moi, ça n'a jamais fonctionné,
01:03:14parce que je pense qu'il y a trop de monde.
01:03:16Je voulais quand même vous lancer sur un truc,
01:03:18il faut faire savoir le savoir-faire français,
01:03:20qui est quand même exceptionnel.
01:03:22Il y a eu beaucoup de reportages sur les artisans,
01:03:24ces merveilles,
01:03:26et la conscience avec laquelle ils ont travaillé,
01:03:28qu'ils croient ou non,
01:03:30ils sentaient qu'ils travaillaient pour quelque chose
01:03:32qui les dépasse,
01:03:34qui appartient à notre histoire.
01:03:36Il y a beaucoup de gens qui sont venus travailler gratuitement.
01:03:38Et j'ai vu ce même phénomène,
01:03:40j'ai un de mes amis qui a participé
01:03:42à la restauration de la chapelle Sixtine,
01:03:44et qui me disait qu'il y avait
01:03:46peut-être 6 000 ou 7 000 personnes
01:03:48qui étaient volontaires,
01:03:50et il y a des gens qui sont venus gratuitement pour avoir l'honneur
01:03:52de restaurer Sixtine.
01:03:54Et moi, j'ai eu l'occasion de présenter une cérémonie
01:03:56avec plusieurs entreprises, et il y avait des tailleurs de pierres.
01:03:58Et en fait,
01:04:00leur vie a totalement changé,
01:04:02ils nous disent, on nous rencontre dans la rue,
01:04:04on est devenus des stars, parce que
01:04:06France Télévisions a fait un beau reportage, un beau documentaire,
01:04:08et tous ces métiers
01:04:10reviennent à la mode finalement.
01:04:12Vous l'avez vu, en fait, Notre-Dame Geoffray ?
01:04:14Pas encore, j'ai pas eu cette chance.
01:04:16Et Philippe ? Votre épouse y a été ?
01:04:18Allez-y Geoffray !
01:04:20Il s'agit de Pascal, qui fait une cuisine magnifique.
01:04:22D'ailleurs.
01:04:24Mes parents y sont allés,
01:04:26et ils m'ont dit, vas-y,
01:04:28parce que c'est absolument magnifique,
01:04:30et encore plus beau qu'avant. Moi, j'ai des souvenirs avec mes parents,
01:04:32qui m'emmenaient, on prenait la ligne 7 depuis la Courneuve
01:04:34pour m'emmener jusqu'à Notre-Dame,
01:04:36voir d'abord
01:04:38le kilomètre zéro, qui est au niveau
01:04:40de Notre-Dame, voir à l'époque
01:04:42cette magnifique cathédrale,
01:04:44et ils m'ont dit, vas-y, c'est absolument
01:04:46splendide, et c'est même encore plus beau
01:04:48qu'avant. Et donc, je compte le faire
01:04:50très prochainement, et puis,
01:04:52en tant qu'élu régional, moi je suis quand même très fier
01:04:54que la région Île-de-France, eh bien, elle est
01:04:56financée, Notre-Dame, à hauteur de 10 millions d'euros.
01:04:58Et aussi, on fait en sorte de
01:05:00préserver le patrimoine religion
01:05:02en Île-de-France. Par exemple, on va se lancer
01:05:04dans un grand chantier qui est
01:05:06la reconstruction de la flèche de la basilique
01:05:08Saint-Denis. Et donc, en fait,
01:05:10c'est un chantier qui va commencer en 2025.
01:05:12Là aussi, la région y participe.
01:05:14On a créé un label patrimoine d'intérêt régional
01:05:16pour classer, en fait, ces patrimoines
01:05:18qui ne sont pas forcément classés
01:05:20par l'État, et dès qu'ils sont classés,
01:05:22on leur offre aussi une subvention régionale
01:05:24pour pouvoir aussi les restaurer. Et donc, nous, on agit
01:05:26concrètement dessus,
01:05:28et sur le petit patrimoine de proximité.
01:05:30Mais en tout cas, nous, on est très heureux
01:05:32de l'avoir fait au niveau de la région.
01:05:34Allez-y avant 10h, 10h30, évitez quand même
01:05:36le samedi et le dimanche, mais vraiment le matin,
01:05:3810h, 10h30, sinon, oui, oui, c'est 3h
01:05:40de queue l'après-midi, c'est obligatoire.
01:05:42Bon, alors, on y va,
01:05:44troisième tour de table, c'est dit.
01:05:46C'est moi qui lance, d'accord. Allez, Geoffrey Carvalhino,
01:05:48vous allez nous parler. Parce que je l'attends, moi.
01:05:50Je suis remonté comme une baraque à frites.
01:05:52Ah, ben voilà, on le sait déjà.
01:05:54C'est habituel, non, chez vous ?
01:05:56Oui, toujours, toujours. Alors, la nouvelle tarification unique
01:05:58dans les transports en commun en Ile-de-France,
01:06:00c'est la région, ça.
01:06:02C'est ça, c'est autopromo, n'importe quoi, vous.
01:06:04C'était déjà un peu le cas, mais habilement.
01:06:06Oui, mais c'est simple.
01:06:08Donc, en gros, Geoffroy,
01:06:10il a restauré Notre-Dame, et maintenant,
01:06:12il fait des transports gratos, c'est ça ?
01:06:14Alors, c'est pas moi, c'est Valérie Pécresse.
01:06:16C'est Valérie Pécresse, c'est nous qui agis pour
01:06:18les transports, c'est plutôt pas mal.
01:06:20Allez-y, allez-y.
01:06:22Pourquoi je voulais parler aussi de la nouvelle tarification
01:06:24dans les transports ? Parce que c'est une vraie révolution,
01:06:26en fait, ce qui est en train de se passer,
01:06:28c'est qu'il y a une tarification...
01:06:30Je vais en parler un peu, mais c'est une tarification
01:06:32unique de dire qu'aujourd'hui,
01:06:34un ticket, c'est 2,50€ pour tout le monde,
01:06:362€ si vous êtes en bus
01:06:38et en tramway,
01:06:40et même si vous téléchargez Liberté+,
01:06:42c'est 1,99€ si vous êtes
01:06:44en train, en métro, en bus,
01:06:46en RER, et 1,60€
01:06:48pour le bus et le tramway.
01:06:50Et pour tous nos auditeurs qui ne sont pas
01:06:52franciliens, parce qu'il y en a aussi
01:06:54beaucoup, quand vous dites un tarif
01:06:56unique, ça concerne aussi, et j'en suis,
01:06:58et c'est pour ça, et je vous dis bravo pour ça,
01:07:00les banlieusards. C'est-à-dire que les banlieusards,
01:07:02ça ne les dépouille pas.
01:07:04Vous pouvez continuer, je t'ai oublié de faire
01:07:06cette précision. Exactement, c'est-à-dire qu'en fait,
01:07:08avant, vous pouviez être à Provins,
01:07:10vous pouviez être à Rambouillet, vous pouviez être même à la Courneuve,
01:07:12ça pouvait vous coûter un trajet
01:07:14aller-retour à Paris,
01:07:167, 8, 10, même beaucoup plus.
01:07:18Et aujourd'hui, voilà, pour
01:07:205€, c'est un aller-retour, et avec
01:07:22Liberté+, c'est à peine 4€.
01:07:24Donc en gros, c'est une vraie révolution. Après,
01:07:26sur le pass Navigo, qui a
01:07:28augmenté légèrement à 88€
01:07:3088€ et 80
01:07:32centimes,
01:07:34eh bien, en fait, il faut dire que
01:07:36ce n'est pas tout à fait le coût réel des usagers.
01:07:38C'est vrai que quand on paye, c'est prélevé sur le compte bancaire,
01:07:40ou qu'on va tous les mois à l'automate,
01:07:42c'est sûr que cette somme, c'est conséquent,
01:07:44mais quand vous êtes travailleur, c'est 50%,
01:07:46ça peut même monter jusqu'à 75%
01:07:48dans certaines entreprises,
01:07:50et aussi, les retraités,
01:07:52on l'a mis en place aussi, pour ceux qui ont
01:07:5462 ans, eh bien, 50%
01:07:56est pris en charge aujourd'hui.
01:07:58Il y a le tarif imaginaire pour notre jeunesse,
01:08:00d'ailleurs, sur notre application de la base, il y a 100€
01:08:02de remboursement. Mais c'est pour dire,
01:08:04en gros, c'est qu'il y a une tarification
01:08:06unique qui est une vraie révolution dans les
01:08:08transports, qui est dite depuis quasiment
01:08:1020 ou 30 ans, et à côté,
01:08:12un passe Navigo qui est assez raisonné dans son
01:08:14augmentation, parce qu'il y a eu les crises énergétiques,
01:08:16la guerre en Ukraine,
01:08:18le Covid, et donc, tout ça,
01:08:20aujourd'hui, il y a un accord avec l'État qui fait qu'on
01:08:22préserve le pouvoir d'achat, et ça, c'est important.
01:08:24Il faudra
01:08:26vous m'expliquer, Geoffrey,
01:08:28tout ce à quoi j'aurais droit, parce que
01:08:30malgré la limpidité
01:08:32de votre promotion, je n'ai pas
01:08:34tout saisi, mais c'est à cause
01:08:36de mon inquiétude personnelle.
01:08:38Moi, honnêtement, j'entends
01:08:40tout ce que vous dites, il faut faire attention, les transports
01:08:42en commun, c'est nécessaire, etc., et vous avez
01:08:44raison, bravo pour vos efforts. Moi, je suis
01:08:46juste atterré, et je sais qu'Anne Hidalgo et Valérie
01:08:48Pécresse ont bossé dans ce sens-là,
01:08:50je suis tout à fait atterré,
01:08:52encore une fois, de l'état du métro,
01:08:54de l'incapacité, par exemple, si vous êtes
01:08:56une personne en situation de handicap,
01:08:58on en a parlé la dernière fois,
01:09:00c'est absolument révoltant, donc moi, c'est ça
01:09:02qui m'intéresse. Est-ce que
01:09:04il y a des investissements qui vont être
01:09:06faits pour rendre accessible le métro ?
01:09:08C'est pas possible, s'il y a un fauteuil,
01:09:10c'est déjanté complètement.
01:09:12Oui, c'est prévu, et ça a été annoncé
01:09:14pendant les Jeux Olympiques par Valérie Pécresse
01:09:16de lancer le métro pour tous à l'horizont
01:09:1820 ans, et donc c'est des investissements
01:09:20colossaux, en fait, pour rendre accessible
01:09:22nos métros, on parle
01:09:24de milliards d'euros, donc déjà, toutes les
01:09:26nouvelles lignes de métro, la ligne 14,
01:09:28par exemple, qui aujourd'hui va de
01:09:30Saint-Denis à Orly, 100%
01:09:32accessible, les gares du
01:09:34Grand Paris Express qui vont ouvrir aussi, 300%
01:09:36accessible, et après, il va falloir adapter le vieux métro
01:09:38parisien, qui c'est pas du tout évident, qui a plus de 100 ans,
01:09:40mais on va
01:09:42avancer dessus.
01:09:44Je veux juste que vous réfléchissiez.
01:09:46J'ai posé la question à Valérie Pécresse,
01:09:48je vous donne un exemple, on en a parlé
01:09:50hier soir, vous allez au Parc des Princes, vous regardez
01:09:52un match de Ligue des Champions, ça se termine à
01:09:5422h40, les gens prennent la ligne 9, le métro,
01:09:56ils vont sur les stations de RER,
01:09:58il n'y a plus à 23h30
01:10:00de RER, ça veut dire que les gens,
01:10:02ça fait 40 000 personnes, au bas mot,
01:10:04qui doivent aller, par exemple, sur un événement à Paris,
01:10:06je prends celui-là, c'est le plus évident, il y en a plein d'autres,
01:10:08ils ne peuvent pas trouver un RER. Si vous ne
01:10:10faites pas quelque chose, ça ne marchera pas.
01:10:12Valérie Pécresse dit si, on fera. Non, vous n'avez
01:10:14rien fait, donc faites.
01:10:16Bon,
01:10:18ça c'est dit.
01:10:20Vous avez un petit lancement à faire.
01:10:22Oui, oui, parce que, bon,
01:10:24LFI a déjà déposé
01:10:26une censure, avant même le 14 janvier
01:10:28prochain, date du discours de politique générale
01:10:30de François Bayrou. Alors, combien
01:10:32de temps le gouvernement va-t-il
01:10:34résister à la censure parlementaire ?
01:10:36C'est à suivre dans le coup de projecteur
01:10:38des vraies voix. Et puis, on vous pose la question, sur X,
01:10:40le nouveau gouvernement, ce nouveau gouvernement,
01:10:42va-t-il réussir à faire mieux que le
01:10:44précédent, selon vous ? Eh bien, vous répondez
01:10:46non, chers auditrices, chers auditeurs, à
01:10:4894%. On sera avec
01:10:50Jean Gariga, qui est historien et président
01:10:52de la commission internationale d'histoire des assemblées,
01:10:54pour en parler. Vous nous appelez au 0 826
01:10:56300 300, on vous attend, à tout de suite.
01:10:58Sud Radio, votre attention
01:11:00est notre plus belle récompense.
01:11:02D'abord, je voudrais vous féliciter, André Bercoff, pour les invités
01:11:04que vous faites venir. Vraiment, votre émission,
01:11:06si elle n'existait pas, vous pourriez
01:11:08l'inventer. Sud Radio,
01:11:10parlons vrai. Les vraies voix Sud Radio,
01:11:1217h-19h,
01:11:14Judith Beller, Frédéric Brindel.
01:11:1618h38 sur Sud Radio, c'est l'heure
01:11:18du coup de projecteur des vraies voix. On vous rappelle, d'ailleurs,
01:11:20nos vraies voix. On est avec Philippe Bilger, magistrat
01:11:22et fondateur de l'Institut de la Parole.
01:11:24L'excellent Geoffrey Carvalhignon,
01:11:26conseiller régional Ile-de-France
01:11:28Les Républicains. Et Françoise
01:11:30Degoy, qui est éditorialiste Sud Radio.
01:11:32Allez, c'est le coup de projecteur.
01:11:34Les vraies voix Sud Radio, le coup de
01:11:36projecteur des vraies voix.
01:11:38Attention, la mission, si vous l'acceptez,
01:11:40cher François Bayrou, sera de faire mieux
01:11:42que 90 jours. Ceci
01:11:44est le record de brièveté d'un gouvernement sous
01:11:46la Ve République, celui de votre prédécesseur
01:11:48Michel Barnier. Combien de temps
01:11:50tiendra ce gouvernement Bayrou ?
01:11:52Passera-t-il l'étape du discours
01:11:54de politique générale le 14 janvier
01:11:56et celle du vote du budget à priori
01:11:58mi-février ? L'Assemblée nationale
01:12:00censurera-t-elle ? Les
01:12:02surenchères sont lancées. Parlons vrai,
01:12:04les débats et les divisions au sein de l'Assemblée
01:12:06nationale vont rendre difficile
01:12:08l'accomplissement des objectifs du
01:12:10gouvernement Bayrou, à moins qu'un
01:12:12consensus large ne se forme autour
01:12:14de ses propositions. La question de
01:12:16ce coup de projecteur, conseil des ministres
01:12:18ce matin le 1er, le nouveau
01:12:20gouvernement réussira-t-il
01:12:22à faire mieux que le précédent ?
01:12:24Eh bien, vous nous dites non, à 94%,
01:12:26ça n'a pas bougé. Pour en parler,
01:12:28on est avec Jean Garrigue, historien
01:12:30et président de la commission internationale
01:12:32d'histoire des assemblées. Bonsoir
01:12:34Jean Garrigue. Bonsoir.
01:12:36Alors Jean,
01:12:38je vous pose la question à vous,
01:12:40je vais rajouter un petit truc,
01:12:42combien de temps, déjà, est-ce que ce gouvernement
01:12:44va faire mieux et
01:12:46combien de temps il va rester ? Est-ce que ça va tenir ?
01:12:48Si je le savais,
01:12:50je serais milliardaire.
01:12:52Bon, c'était la question à un million, au revoir.
01:12:54Ça vaut cher,
01:12:56le fait de le savoir.
01:12:58A priori,
01:13:00on peut se dire que,
01:13:02dans la mesure où
01:13:04François Bayrou n'a pas réussi
01:13:06à conclure un accord de non-censure
01:13:08avec les
01:13:10socialistes, notamment,
01:13:12il a un socle
01:13:14majoritaire,
01:13:16ou plus exactement minoritaire,
01:13:18d'une majorité relative,
01:13:20qui est à peu près le même
01:13:22que celui de Michel Barnier,
01:13:24avec cet
01:13:26élément négatif que
01:13:28les Républicains,
01:13:30le parti de Michel Barnier,
01:13:32étaient mieux représentés
01:13:34qu'ils ne le sont dans celui de François Bayrou.
01:13:36Donc, à priori, on peut se dire
01:13:38finalement,
01:13:40la longévité du gouvernement Bayrou
01:13:42sera moindre que celle de
01:13:44celui de Michel Barnier. Mais,
01:13:46il y a quand même des éléments
01:13:48qui, je dirais,
01:13:50peuvent nous faire penser un peu différemment.
01:13:52Le premier, c'est tout simplement
01:13:54qu'il y a déjà eu une motion de censure,
01:13:56qui n'est pas évident
01:13:58que les Français aient envie d'une
01:14:00deuxième motion de censure, même si
01:14:02ils le disent dans les sondages.
01:14:04Moi, je ne suis pas sûr que
01:14:06ces sondages expriment réellement
01:14:08l'envie profonde
01:14:10des Français, qui me semble plutôt être celle
01:14:12d'une forme d'apaisement.
01:14:14— Ça pourrait être un populaire.
01:14:16— C'est un élément.
01:14:20Et il me semble aussi
01:14:22que, du côté du Rassemblement
01:14:24national, on n'a peut-être pas
01:14:26intérêt à faire sauter
01:14:28la banque
01:14:30très rapidement.
01:14:32C'est peut-être pas pour eux
01:14:34le moment
01:14:36de le faire, pour des tas de raisons.
01:14:38Il va y avoir le jugement
01:14:40du procès
01:14:42des assistants parlementaires.
01:14:44Il y a quand même
01:14:46les divisions qu'on perçoit entre
01:14:48je dirais d'un côté Marine Le Pen,
01:14:50Jordan Bardella.
01:14:52— Jean Garrigue,
01:14:54on va y revenir. Le principe,
01:14:56vous connaissez, avec les vraies voix.
01:14:58Vous restez bien avec nous. On fait le tour de table
01:15:00avec les vraies voix. On commence avec Philippe Bilger.
01:15:02Réaction, Philippe.
01:15:04— Jean Garrigue est rationnellement
01:15:06pessimiste.
01:15:08Mais en même temps, il a donné
01:15:10des données qui peuvent
01:15:12fournir de l'espoir.
01:15:14Évidemment, il y a déjà une motion
01:15:16de censure. Deuxième élément,
01:15:18il me semble que ce gouvernement
01:15:20contient des personnalités,
01:15:22on l'évoquait tout à l'heure,
01:15:24qui pourront peut-être
01:15:26séduire
01:15:28pas tout le Parti socialiste,
01:15:30mais en tout cas une partie
01:15:32suffisamment importante
01:15:34pour qu'éventuellement ils reviennent
01:15:36sur sa position immédiate.
01:15:38— Françoise de Gouin, disons-le,
01:15:40c'est de l'argumentation.
01:15:42— Mais on ne sait jamais.
01:15:44Imaginons Éric Lombard
01:15:46dans la préparation
01:15:48du budget,
01:15:50avec la volonté
01:15:52d'instiller dans cette préparation
01:15:54des éléments de gauche
01:15:56et de conserver ce qu'il faut
01:15:58de droite. Eh bien,
01:16:00on pourra espérer
01:16:02une volonté de concorde.
01:16:04Troisième élément,
01:16:06les Français ont la démonstration
01:16:08d'un gouvernement qui travaille,
01:16:10je dirais, d'arrache-pied.
01:16:12Et dernier élément,
01:16:14malgré la majorité
01:16:16médiatique, je suis frappé de voir ça,
01:16:18qui persiste
01:16:20à répéter en permanence
01:16:22que le gouvernement Bayrou est fragile,
01:16:24au point presque de
01:16:26souhaiter voluptueusement
01:16:28sa chute, eh bien moi je crois
01:16:30qu'il y a une chance pour le gouvernement Bayrou.
01:16:32— Françoise de Gouin,
01:16:34on a l'impression que le gouvernement Bayrou,
01:16:36il navigue un peu à vue, quand même.
01:16:38— D'abord, il navigue à vue, il n'y a pas de sagacité,
01:16:40on ne comprend pas vraiment ce que dit,
01:16:42j'adore entendre Jean Garrigue, parce que c'est les éléments,
01:16:44mais je ne dis pas du tout que vous les copiez,
01:16:46mais c'est ce que nous rabâche l'Élysée toute la journée.
01:16:48En gros, Marine Le Pen n'osera pas faire
01:16:50une seconde censure, et la gauche non plus.
01:16:52Moi, je crois déjà que c'est une erreur,
01:16:54parce qu'il faut lire Marine Le Pen
01:16:56entre les lignes, et on n'a même pas besoin de la lire
01:16:58entre les lignes. Tout porte Marine Le Pen.
01:17:00Marine Le Pen ne cesse de répéter,
01:17:02y compris à la fin du mois de décembre,
01:17:04qu'elle est prête à une présidentielle anticipée,
01:17:06qu'elle s'y prépare,
01:17:08et qu'elle censura autant de fois qu'il veut,
01:17:10qu'il sera nécessaire.
01:17:12Marine Le Pen, son électorat
01:17:14n'est pas choqué par la censure.
01:17:16Le seul électorat qui est
01:17:18divisé sur la censure, c'est l'électorat
01:17:20socialiste, mais pour le reste,
01:17:22vous avez un sondage au Doxa
01:17:24qui sort demain, qui est absolument catastrophique
01:17:26pour Emmanuel Macron, pour François Bayrou.
01:17:28Vous avez maintenant 61%
01:17:30des Français qui veulent la démission du président.
01:17:32Pour vous, censure, ça veut dire par la suite
01:17:34obligation de démission ?
01:17:36Non, on peut tenter un troisième
01:17:38gouvernement, mais la réalité,
01:17:40si vous voulez, c'est que là où je
01:17:42rejoins Philippe Bigère,
01:17:44d'abord, c'est que je pense qu'il n'y a pas de tabou de censure
01:17:46au Rassemblement National. Il n'y a aucun tabou de
01:17:48censure à gauche, sauf peut-être
01:17:50au Parti Socialiste, où l'électorat
01:17:52est très divisé, et troisièmement,
01:17:54François Bayrou a fâché les Républicains,
01:17:56et quand Laurent Wauquiez dit
01:17:58que ce sera texte par texte, il faut entendre
01:18:00ce qu'il dit, et cinquièmement,
01:18:02à mon avis le plus important, si
01:18:04François Bayrou n'achète pas
01:18:06la non-censure du Parti Socialiste,
01:18:08qui fera la différence ?
01:18:10Si le PS ne vote pas la censure, elle ne passera pas.
01:18:12S'il la vote, elle passera.
01:18:14Même si LFI et l'ERN sont ensemble,
01:18:16il faut que
01:18:18le rendez-vous qui a lieu lundi
01:18:20avec Éric Lombard et qui commence,
01:18:22il faut des choses significatives,
01:18:24et pas une espèce de truc où on va regarder,
01:18:26des choses significatives sur
01:18:28la suspension de la réforme des retraites
01:18:30et le pouvoir d'achat et la fiscalité.
01:18:32S'il n'y a pas ça, le Parti Socialiste
01:18:34censurera, c'est évident, et donc
01:18:36Bayrou tombera. – On poursuit l'aller-retour avec
01:18:38notre grand témoin de ce soir, Jean Garrigue,
01:18:40je le rappelle, historien et président de la Commission
01:18:42Internationale d'Histoire des Assemblées. Réaction
01:18:44Jean Garrigue aux deux premières
01:18:46interventions de nos vrais voix, à la fois
01:18:48Philippe Bilger et Françoise de Gouin.
01:18:50– Oui, j'aime bien que Françoise
01:18:52de Gouin m'envoie une petite
01:18:54pique pour finalement dire ce que j'avais
01:18:56dit, donc c'est… – Ah non, je vois pas,
01:18:58on n'est pas d'accord, vous pensez
01:19:00qu'il y a un tabou
01:19:02de Marine Le Pen
01:19:04sur la censure, c'est ce que vous dites, moi je vous dis qu'il n'y en a pas.
01:19:06– Réponse de Jean Garrigue.
01:19:08– Pardon, pardon.
01:19:10– Si vous ne me laissez pas parler,
01:19:12je vais avoir un peu de mal.
01:19:14Non, non,
01:19:16je considère effectivement
01:19:18que parmi les
01:19:20motifs qui sont rares
01:19:22de croire à une
01:19:24longévité du gouvernement Bayrou, il y a
01:19:26je le répète,
01:19:28non pas le tabou, mais enfin l'idée
01:19:30qu'une deuxième motion de censure
01:19:32et je le répète
01:19:34encore, ne serait pas
01:19:36forcément la meilleure stratégie dans l'immédiat
01:19:38pour le Rassemblement National. Deuxièmement,
01:19:40je pense qu'effectivement
01:19:42là où il y a évidemment
01:19:44du grain à moudre, c'est du côté
01:19:46du parti socialiste, ça me paraît
01:19:48évident, c'est pour ça que je rejoins
01:19:50François Asselineau, il faut absolument
01:19:52que ce qui est d'ailleurs
01:19:54une initiative intéressante,
01:19:56celle d'Éric Lombard,
01:19:58aboutisse, mais ça veut dire
01:20:00aussi que du côté du parti
01:20:02socialiste, et ça c'est peut-être
01:20:04quand même un point que vous auriez
01:20:06peut-être tendance à éluder, cher François
01:20:08Asselineau, il faudrait que les socialistes
01:20:10se décident enfin à
01:20:12sortir un tout petit peu
01:20:14des griffes de Jean-Luc Mélenchon
01:20:16et de leur côté à faire
01:20:18preuve de bonne volonté,
01:20:20d'aller vers une véritable culture du compromis,
01:20:22qui soit pas
01:20:24simplement des effets de manche,
01:20:26parce que jusqu'à présent ça a été un peu ça.
01:20:28Ce qu'Éric Lombard
01:20:30propose, c'est quelque chose de fort,
01:20:32d'essayer de travailler
01:20:34ensemble sur le budget,
01:20:36avec les partis
01:20:38qui sont a priori des partis d'opposition,
01:20:40c'est quelque chose de fort,
01:20:42et je pense que ça mérite
01:20:44de la part des socialistes, là aussi
01:20:46d'essayer de faire les concessions,
01:20:48par exemple de ne pas faire
01:20:50de l'abrogation immédiate
01:20:52de la réforme des retraites
01:20:54un tabou.
01:20:56– Je précise, ils ne font pas du tout faire ça,
01:20:58eux ce qu'ils demandent c'est la suspension,
01:21:00le temps qu'on ré-étudie,
01:21:02ils ne demandent plus, les socialistes ne demandent pas l'abrogation.
01:21:04– Si vous me permettez de relancer, Geoffrey Carvalheno,
01:21:06si présent, Geoffrey Carvalheno,
01:21:08s'il y a des coupes budgétaires ou des hausses d'impôts
01:21:10qui sont proposées à risque de provoquer déjà des réactions violentes
01:21:12de tant de la part des partis d'opposition que des syndicats
01:21:14et même au sein de la majorité d'ailleurs,
01:21:16si les compromis ne sont pas assez satisfaisants
01:21:18avec cette histoire de budget,
01:21:20qu'est-ce que vous en pensez, ça va être satisfaisant pour passer cette étape cruciale ?
01:21:22– Je pense qu'il faut de la stabilité aujourd'hui,
01:21:24c'est-à-dire qu'on le voit,
01:21:26cette censure a provoqué quand même
01:21:28un certain séisme sur les marchés financiers,
01:21:30on n'a pas de budget,
01:21:32on ne peut pas faire recrutement de certains agents,
01:21:34s'il n'y a pas un budget voté,
01:21:3617 millions de français vont voir leurs fiches d'impôts augmenter,
01:21:38400 000 vont rentrer dans l'impôt sur le revenu,
01:21:40il y a beaucoup de choses
01:21:42qui ne pourront plus être financées,
01:21:44donc aujourd'hui je pense qu'il faut être raisonné,
01:21:46chercher la stabilité,
01:21:48qu'on passe un budget,
01:21:50le plus rapidement possible, c'est ce qu'il faut,
01:21:52et je pense que tout le monde
01:21:54doit être responsable aujourd'hui,
01:21:56si Marine Le Pen
01:21:58le fait encore,
01:22:00va sur la censure,
01:22:02je pense qu'à un moment donné,
01:22:04les français vont se rendre compte qu'elle ne veut pas que son pays avance,
01:22:06et qu'elle cherche le chaos,
01:22:08si le parti socialiste…
01:22:10Bien sûr que ça,
01:22:12au-delà d'elle,
01:22:14c'est son pays, c'est notre pays
01:22:16qui va desservir,
01:22:18si le parti socialiste vote la censure,
01:22:20qu'est-ce que ça veut dire ?
01:22:22C'est qu'ils sont toujours dans les griffes et dans les mains
01:22:24de Jean Luc Mélenchon,
01:22:26et qu'en réalité,
01:22:28c'est qu'ils sont toujours dépendants
01:22:30de leur alliance électorale,
01:22:32après chacun doit être là dans sa diversité,
01:22:34mais le pays doit avancer,
01:22:36les républicains, qu'est-ce qu'ils font ?
01:22:38C'est l'occupation au gouvernement,
01:22:40mais comme a dit Laurent Wauquiez,
01:22:42ce n'est pas un blanc-seing,
01:22:44ce sera texte par texte,
01:22:46et chacun ira défendre ses choses.
01:22:48Philippe Bilger lui y croit.
01:22:50J'aimerais poser une question à Jean Garigne.
01:22:52Jean, est-ce qu'au sein des républicains,
01:22:54la position de Laurent Wauquiez
01:22:56n'est pas structurellement
01:22:58battue en brèche
01:23:00par le fait qu'on a,
01:23:02avec Bruno Retailleau,
01:23:04et sans doute sur un autre registre,
01:23:06Gérard Darmanin,
01:23:08des poids lourds qui ont tendance
01:23:10à favoriser le maintien
01:23:12au sein du gouvernement Bayrou ?
01:23:14Rapidement Jean,
01:23:16il ne nous reste peu de temps, on vous écoute.
01:23:18Je le crois profondément,
01:23:20une fois de plus, Philippe est dans le vrai.
01:23:22On voit bien d'ailleurs la position
01:23:24de Laurent Wauquiez
01:23:26qui joue la carte
01:23:28de l'élection présidentielle de 2027
01:23:30et qui voit apparaître
01:23:32une concurrence féroce
01:23:34sur son terrain,
01:23:36celui d'une droite
01:23:38qui essaie de gagner
01:23:40des points vers le
01:23:42Rassemblement National.
01:23:44Ça va se jouer là-dessus,
01:23:46dans cette droite républicaine,
01:23:48ceux qui seront les mieux aptes
01:23:50à aller séduire une partie
01:23:52de l'électorat du RN, comme l'avait fait
01:23:54Nicolas Sarkozy en 2007.
01:23:56C'est ça ce qui se joue.
01:23:58Mais ça, ça peut être une chance pour
01:24:00François Bayrou justement.
01:24:02Il y a des gens comme Armanin et Retailleau
01:24:04en cohérent comme ça,
01:24:06qui sont très très rares,
01:24:08ça peut être un point fort.
01:24:10Merci beaucoup Jean Garrigue,
01:24:12on rappelle que vous êtes historien et président
01:24:14de la Commission Internationale d'Histoire des Assemblées.
01:24:16Merci d'être venu partager avec nous.
01:24:18Merci Philippe Bilger, merci Françoise de Gouin,
01:24:20merci Yossi Carmaneno.
01:24:22On se quitte, mais on va se retrouver
01:24:24un de ces quatre quand même.
01:24:26Nous c'est simple, dès qu'il y a des vacances,
01:24:28on s'appelle, on se donne rendez-vous ici.
01:24:30On vous embrasse et on retrouve
01:24:32Philippe, David et Cécile
01:24:34de Ménibus dès lundi.
01:24:36Et tout de suite, c'est Alexandre Priam.
01:24:38Pour le rugby !

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