• il y a 2 semaines
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-03##

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Transcription
00:0013h38 sur Sud Radio, c'est l'heure du coup de projecteur des vraies voies.
00:02On vous rappelle d'ailleurs nos vraies voies.
00:04On est avec Philippe Bilger, magistrat et fondateur de l'Institut de la Parole.
00:07L'excellent Geoffrey Carvaligno, conseiller régional Île-de-France, Les Républicains.
00:12Et Françoise Degoy, qui est éditorialiste Sud Radio.
00:15Allez, c'est le coup de projecteur.
00:17Les vraies voies Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voies.
00:21Attention, la mission, si vous l'acceptez, cher François Bayrou,
00:24sera de faire mieux que 90 jours.
00:27Ceci est le record de brièveté d'un gouvernement sous la Vème République,
00:30celui de votre prédécesseur Michel Barnier.
00:32Combien de temps tiendra ce gouvernement Bayrou ?
00:36Passera-t-il l'étape du discours de politique générale le 14 janvier
00:39et celle du vote du budget à priori mi-février ?
00:42L'Assemblée nationale censurera-t-elle ?
00:44Les surenchères sont lancées.
00:46Parlons vrai, les débats et les divisions au sein de l'Assemblée nationale
00:49vont rendre difficile l'accomplissement des objectifs du gouvernement Bayrou.
00:54A moins qu'un consensus large ne se forme autour de ses propositions.
00:58La question de ce coup de projecteur, Conseil des ministres, ce matin le 1er,
01:02le nouveau gouvernement réussira-t-il à faire mieux que le précédent, Juliette Bélair ?
01:07Eh bien, vous nous dites non, à 94%, ça n'a pas bougé.
01:10Pour en parler, on est avec Jean Garrigue, qui est historien
01:13et président de la Commission internationale d'histoire des Assemblées.
01:16Bonsoir Jean Garrigue.
01:18Bonsoir.
01:19Bienvenue.
01:21Alors Jean, je vous pose la question à vous.
01:23Je vais rajouter un petit truc.
01:25Combien de temps ?
01:26Déjà, est-ce que ce gouvernement va faire mieux ?
01:28Et combien de temps il va rester ?
01:30Est-ce que ça va tenir ?
01:32Si je le savais, je serais milliardaire.
01:34Ah ouais ?
01:35Bon, c'était la question à un million.
01:37Au revoir, merci.
01:38Ça vaut cher, le fait de le savoir.
01:41Non, a priori, on peut se dire que dans la mesure où François Bayrou
01:49n'a pas réussi à conclure un accord de non-censure avec les socialistes,
01:54notamment, il a un socle majoritaire, ou plus exactement minoritaire,
02:01mais enfin d'une majorité relative, qui est à peu près le même
02:05que celui de Michel Barnier, avec cet élément négatif
02:11que Les Républicains, le parti de Michel Barnier,
02:15était mieux représenté qu'ils ne le sont dans celui de François Bayrou.
02:19Donc, a priori, on peut se dire, finalement,
02:22la longévité du gouvernement Bayrou sera moindre que celle de Michel Barnier.
02:28Mais, il y a quand même des éléments qui, je dirais,
02:32peuvent nous faire penser un peu différemment.
02:35Le premier, c'est tout simplement qu'il y a déjà eu une motion de censure,
02:39qui n'est pas évident que les Français aient envie d'une deuxième motion de censure,
02:44même s'ils le disent dans les sondages.
02:47Moi, je ne suis pas sûr que ces sondages expriment réellement
02:51l'envie profonde des Français, qui me semble plutôt être celle d'une forme d'apaisement.
02:56Donc, ça pourrait être un populaire.
02:58C'est un élément.
03:01Et il me semble aussi que, du côté du Rassemblement national,
03:07on n'a peut-être pas intérêt à faire sauter la banque très rapidement.
03:14Ce n'est peut-être pas, pour eux, le moment de le faire,
03:19pour des tas de raisons.
03:21Il va y avoir le jugement du procès des assistants parlementaires.
03:26Il y a quand même les divisions qu'on perçoit entre,
03:30je dirais, d'un côté Marine Le Pen et Jordan Bardella.
03:35— Jean Garrigue, on va y revenir.
03:38Le principe, vous connaissez, avec les vrais voix.
03:40Vous restez bien avec nous. On fait le tour de table avec les vrais voix.
03:43On commence avec Philippe Bilger. Réaction, Philippe.
03:45— Jean Garrigue est rationnellement pessimiste.
03:50Mais en même temps, il a donné quelques données qui peuvent fournir de l'espoir.
03:56Évidemment, il y a déjà une motion de censure.
03:59Deuxième élément, il me semble que ce gouvernement contient des personnalités,
04:05on l'évoquait tout à l'heure, qui pourront peut-être séduire
04:10pas tout le Parti socialiste, mais en tout cas une partie suffisamment importante
04:16pour qu'éventuellement il revienne sur sa position émédiate.
04:20— Et gloussement, il résignait Françoise de Gaulle.
04:21Disons-le, c'est de la réalité.
04:23C'est pas sérieux. C'est pas sérieux.
04:26Imaginons Éric Lombard dans la préparation du budget
04:32avec la volonté d'instiller dans cette préparation des éléments de gauche
04:38et de conserver ce qu'il faut de droite.
04:41Eh bien on pourrait espérer une volonté de concorde.
04:47Troisième élément, les Français ont la démonstration d'un gouvernement
04:51qui travaille, je dirais, d'arrache-pied.
04:54Et dernier élément, malgré la majorité médiatique, je suis frappé de voir ça,
05:01qui persiste à répéter en permanence que le gouvernement Bayrou est fragile
05:07au point presque de souhaiter voluptueusement sa chute,
05:11eh bien moi je crois qu'il y a une chance pour le gouvernement Bayrou.
05:15— Françoise de Gaulle, on a l'impression que le gouvernement Bayrou
05:18il navigue un peu à vue quand même.
05:20— Alors d'abord il navigue à vue, il n'y a pas de sagacité,
05:22on ne comprend pas vraiment ce que dit...
05:24J'adore entendre Jean Garrigue parce que c'est les éléments,
05:26mais je ne dis pas du tout que vous les copiez,
05:28mais c'est ce que nous rabâche en fait l'Élysée toute la journée.
05:30En gros Marine Le Pen n'osera pas faire une seconde censure,
05:33et la gauche non plus.
05:34Moi je crois déjà que c'est une erreur parce qu'il faut lire Marine Le Pen entre les lignes
05:39et on n'a même pas besoin de la lire entre les lignes.
05:41Tout porte Marine Le Pen.
05:42Marine Le Pen ne cesse de répéter, y compris à la fin du mois de décembre,
05:46qu'elle est prête à une présidentielle anticipée, qu'elle s'y prépare.
05:50Et qu'elle censura autant de fois qu'il veut.
05:53Qu'elle veut, qu'il sera nécessaire.
05:55Marine Le Pen, son électorat n'est pas choqué par la censure.
05:58Le seul électorat qui est divisé sur la censure, c'est l'électorat socialiste.
06:03Mais pour le reste, vous avez un sondage Odoxa qui sort demain
06:07qui est absolument catastrophique pour Emmanuel Macron, pour François Bayrou.
06:11Vous avez maintenant 61% des Français qui veulent la démission du président.
06:15— Pour vous, censure ça veut dire par la suite obligation de démission ?
06:18— Non, on peut tenter un troisième gouvernement.
06:22Mais la réalité, c'est que là où je rejoins Philippe Bigère,
06:26d'abord, c'est que je pense qu'il n'y a pas de tabou de censure au RN.
06:29Il n'y a aucun tabou de censure à gauche, sauf peut-être au PS où l'électorat est très divisé.
06:35Et troisièmement, François Bayrou a fâché les Républicains.
06:39Et quand Laurent Wauquiez dit « ce sera texte par texte », il faut entendre ce qu'il dit.
06:43Et cinquièmement, à mon avis le plus important,
06:46si François Bayrou n'achète pas la non-censure du Parti Socialiste, qui fera la différence ?
06:52Si le PS ne vote pas la censure, elle ne passera pas.
06:55S'il la vote, elle passera. Même si LFI et le RN sont ensemble,
06:59il faut que le rendez-vous qui a lieu lundi avec Éric Lombard et qui commence,
07:04eh bien il faut des choses significatives, et pas une espèce de truc « oui on va regarder »,
07:09des choses significatives sur la suspension de la réforme des retraites et le pouvoir d'achat et la fiscalité.
07:14S'il n'y a pas ça, le Parti Socialiste censurera, c'est évident, et donc Bayrou tombera.
07:19On poursuit l'aller-retour avec notre grand témoin de ce soir, Jean Garrigue.
07:22Je le rappelle, historien et président de la Commission internationale d'Histoire des Assemblées.
07:26Réaction, Jean Garrigue, aux deux premières interventions de nos vrais voix,
07:30à la fois Philippe Bigère et Françoise de Gaulle.
07:32Oui, j'aime bien que Françoise de Gaulle m'envoie une petite pique pour finalement dire ce que j'avais dit.
07:39Non, on n'est pas d'accord. Vous pensez qu'il y a un tabou de Marine Le Pen sur la censure, c'est ce que vous dites ?
07:48Moi je vous dis qu'il n'y en a pas.
07:50Réponse de Jean Garrigue.
07:52Si vous ne me laissez pas parler, je vais avoir un peu de mal.
07:58Je considère effectivement que parmi les motifs qui sont rares de croire à une longévité du gouvernement Bayrou,
08:08il y a, je le répète, non pas le tabou, mais enfin l'idée qu'une deuxième motion de censure,
08:15et je le répète encore, ne serait pas forcément la meilleure stratégie dans l'immédiat pour le Rassemblement National.
08:22Deuxièmement, je pense qu'effectivement, là où il y a évidemment du grain à moudre, c'est du côté du Parti Socialiste.
08:30Ça me paraît évident, c'est pour ça que je rejoins Françoise de Gaulle.
08:34Il faut absolument que ce qui est d'ailleurs une initiative intéressante, celle d'Éric Lombard, aboutisse.
08:42Mais ça veut dire aussi que du côté du Parti Socialiste, et ça c'est peut-être quand même un point que vous auriez peut-être tendance à éluder,
08:50il faudrait que les socialistes se décident enfin à sortir un tout petit peu des griffes de Jean-Luc Mélenchon,
08:59et de leur côté, à faire preuve de bonne volonté, d'aller vers une véritable structure de compromis qui ne soit pas simplement des effets de manche.
09:08Parce que jusqu'à présent, ça a été un peu ça.
09:11Ce qu'Éric Lombard propose, c'est quelque chose de fort.
09:15D'essayer de travailler ensemble sur le budget, avec les partis qui sont a priori des partis d'option, c'est quelque chose de fort.
09:24Je pense que ça mérite, de la part des socialistes, là aussi, d'essayer de faire les concessions.
09:30Par exemple, de ne pas faire de l'abrogation immédiate de la réforme des retraites un tabou.
09:37Mais ils ne vont pas faire ça. Pardon, je précise, ils ne font pas du tout faire ça.
09:40Eux, ce qu'ils demandent, c'est la suspension, le temps qu'on réétudie.
09:43Ils ne demandent plus, les socialistes ne demandent pas l'abrogation.
09:46Si vous me permettez de relancer, Geoffrey Carvalhino, si présent.
09:49Geoffrey Carvalhino, s'il y a des coupes budgétaires ou des hausses d'impôts qui sont proposées,
09:53risque-t-il de provoquer déjà des réactions violentes, tant de la part des partis d'opposition que des syndicats ?
09:57Et même au sein de la majorité, d'ailleurs, si les compromis ne sont pas assez satisfaisants avec cette histoire de budget ?
10:02Qu'est-ce que vous en pensez ? Ça va être satisfaisant pour passer cette étape cruciale ?
10:05Moi, je pense qu'il faut de la stabilité aujourd'hui.
10:07C'est-à-dire qu'on le voit, cette censure a provoqué quand même un certain séisme sur les marchés financiers.
10:13On n'a pas de budget, on ne peut pas faire recrutement de certains agents.
10:16S'il n'y a pas un budget voté, 17 millions de Français vont voir leurs fiches d'impôts augmenter.
10:21400 000 vont rentrer dans l'impôt sur le revenu.
10:23Il y a beaucoup de choses qui ne pourront plus être financées.
10:26Donc aujourd'hui, je pense qu'il faut être raisonné, chercher la stabilité.
10:31Qu'on passe un budget le plus rapidement possible, c'est ce qu'il faut.
10:35Et je pense que tout le monde doit être responsable aujourd'hui.
10:39Si Marine Le Pen va encore sur la censure,
10:44je pense qu'à un moment donné, les Français vont se rendre compte qu'elle ne veut pas que son pays avance
10:49et qu'elle cherche le chaos.
10:51Ça va lui desservir, elle.
10:53Bien sûr que ça.
10:55Au-delà d'elle, c'est son pays, c'est notre pays qui va desservir.
11:00Si le Parti socialiste vote la censure, qu'est-ce que ça veut dire ?
11:03C'est qu'ils sont toujours dans les griffes et dans les mains de Jean-Luc Mélenchon.
11:07Et qu'en réalité, c'est qu'ils sont toujours dépendants de leur alliance électorale.
11:13Après, chacun doit être là dans sa diversité.
11:16Mais le pays doit avancer.
11:17Les Républicains, qu'est-ce qu'ils font ?
11:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une participation au gouvernement.
11:21Mais comme a dit Laurent Wauquiez, ce n'est pas un blanc-seing, ce sera texte par texte.
11:25Et chacun ira défendre ses choses.
11:27Philippe Bilger lui croit.
11:30– Oui, j'aimerais poser une question à Jean Garrigne.
11:34Jean, est-ce qu'au sein des Républicains, la position de Laurent Wauquiez
11:39n'est pas structurellement battue en brèche par le fait qu'on a avec Bruno Retailleau
11:45et sans doute sur un autre registre avec Gérald Darmanin,
11:49des poids lourds qui ont tendance évidemment à favoriser le maintien au sein du gouvernement Bayrou ?
11:57– Rapidement Jean, s'il vous plaît, il nous reste peu de temps, on vous écoute.
12:00– Je le crois profondément et une fois de plus, Philippe est dans le vrai.
12:05On voit bien d'ailleurs la position de Laurent Wauquiez
12:09qui joue la carte de l'élection présidentielle de 2027
12:13et qui voit apparaître une concurrence féroce sur son terrain.
12:17C'est-à-dire celui d'une droite qui essaye de gagner des points vers le Rassemblement national.
12:25Donc ça va se jouer là-dessus, dans cette droite républicaine,
12:30ceux qui seront les mieux aptes à aller séduire une partie de l'électorat du Rassemblement national
12:35comme l'avait fait Nicolas Sarkozy en 2007.
12:38C'est ça ce qui se joue.
12:40Mais ça, ça peut être une chance pour François Bayrou justement
12:43parce qu'avoir Darmanin et Retailleau en cohérent comme ça,
12:47qui est quand même une chose très très rare, ça peut être un point fort.
12:51– Merci beaucoup Jean Garrigue.
12:52On rappelle que vous êtes historien et président de la commission internationale d'histoire des assemblées.
12:56Merci d'être venu partager avec nous.
12:58Merci Philippe Bilger, merci Françoise de Gouin, merci M. Carmaneno.
13:01– Merci à vous.
13:02– Et voilà, Judith Beller, ça y est.
13:04– Voilà, on se quitte mais on va se retrouver un de ces quatre quand même.
13:07– Nous c'est simple, dès qu'il y a des vacances, on s'appelle, on se donne un rendez-vous ici.
13:12– Allez, on vous embrasse et puis on retrouve Philippe David et Cécile de Menibus dès lundi.
13:18Et tout de suite c'est Alexandre Priam.
13:20– Pour le rugby !

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