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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-29##

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Transcription
00:00Les vraies voies Sud Radio. Le code projecteur des vraies voies.
00:04Le verdict de Standard & Poor's est attendu dans la soirée.
00:06On va savoir si l'agence de notation baisse la note de la dette souveraine française.
00:11Nos taux d'emprunt dépendent dans un pays dirigé par un gouvernement minoritaire
00:15qui multiplie les concessions budgétaires pour ne pas être renversé.
00:18Allons parlons vrai. Est-ce que les beaux-arts de la finance n'ont pas joué faux pour nous emmener là ?
00:22La France est-elle l'élève du cobu pour faire plaisir à Éric Revel de la dépense publique ?
00:27Et à cette question, note de l'agence Standard & Poor's, la France peut-elle encore payer ses dettes ?
00:32Vous dites non à 78%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:37Éric Revel, on va vous donner la parole en premier comme vous êtes économiste.
00:40Est-ce que ce soir, c'est un moment coup-près ?
00:43Alors, ce n'est pas un moment coup-près parce que ce n'est pas la seule agence qui donne son avis.
00:47Mais vu le contexte politique et financier autour du budget, ça peut avoir une forte implication.
00:52Alors, on pense généralement qu'on n'aura pas de dégradation de la note ce soir.
00:56Normalement, parce que là, ce serait un coup terrible.
00:59Mais il y aura plutôt un biais négatif, c'est-à-dire juste avant de dégrader la note.
01:03Maintenant, je voulais vous donner quand même trois chiffres pour qu'on parle du bilan de Macron d'un point de vue financier.
01:07Je regardais 2017, on a 59 milliards de déficit public.
01:132024, on en a 167.
01:16On parle de réindustrialisation, n'est-ce pas ? Balance commerciale en 2017, moins 62.
01:22Balance commerciale 7 ans plus tard, moins 100 milliards.
01:25Donc, la réindustrialisation n'est pas passée par là.
01:27Et puis, bien sûr, la cerise sur le gâteau, la dette.
01:30Je vous rappelle, on avait 2 218 milliards d'euros de dette en 2017.
01:35On en a 3 228.
01:38Voilà. C'est là-dessus aussi que les agences se calent.
01:41Ça ne s'enchérit pas directement le coût du crédit si on était dégradé.
01:46Mais le problème, c'est qu'on a une Allemagne qui est en très mauvaise posture économiquement.
01:49Et quand vous avez les deux maillons forts de la zone euro qui sont dans cette difficulté-là,
01:54il faut se poser la question aussi de la solidité de la zone euro, maintenant, à mon avis.
01:57– Philippe Bilger. – Si vous le permettez,
02:01j'aimerais vous poser une question à tous les deux.
02:03Au fond, quelle est l'importance du quoi qu'il en coûte dans cet énorme déficit ?
02:09– 300 milliards. 300, 350 milliards. – Seulement ?
02:11– Voilà. Sur les un peu plus de 1 000 milliards.
02:13Il y a 700 milliards qui ont été dépensés un peu.
02:16Et c'est pour ça que ça fait toujours rire.
02:18Mais il faut le rappeler, Emmanuel Macron, qui venait d'une banque d'affaires,
02:21avait été qualifié de Mozart de la finance.
02:24Voyez, s'il avait été juste un musicien de quartier populaire,
02:28je sais pas dans quelle situation on serait des finances publiques.
02:32– Clairement, on a eu des Mozart de la dépense, pas de la finance.
02:35Et donc le problème, c'est qu'effectivement, aujourd'hui, le risque,
02:39c'est que le service de la dette, c'est-à-dire juste le paiement des intérêts,
02:44deviennent le premier budget de l'État.
02:46C'est aujourd'hui le deuxième quand même. C'est énorme.
02:47– Oui, derrière l'éducation.
02:48– Et on sent qu'il faut pas grand-chose.
02:50Donc on va voir effectivement ce que Standard & Poor's va faire.
02:53On sent bien.
02:54Alors, si vous voulez, les investisseurs, ils raisonnent sur des critères très simples.
02:58Déjà, la stabilité politique.
03:00Il se trouve que la France était parmi les pays les plus sûrs.
03:03Vous voyez, on n'était pas en Amérique du Sud.
03:06Mais aujourd'hui, en termes de stabilité politique,
03:09on voit bien que la France est dans l'œil du cyclone.
03:14Dissolution, puis derrière, potentielle motion de censure,
03:18puis pas de majorité, ça crée...
03:20– Demande de démission du président.
03:22– Tout ça crée de toute façon une instabilité potentielle
03:27qui effraie les investisseurs.
03:29Ensuite, on voit bien qu'on est dans l'incapacité totale
03:33de faire des coupes dans les dépenses.
03:36Et ce n'est pas inéluctable.
03:38Moi, ça m'agace quand on donne l'impression qu'on pourrait pas faire autrement.
03:41C'est faux.
03:43Gouverner, c'est prévoir.
03:44Mais gouverner, c'est aussi hiérarchiser et prendre des décisions fortes.
03:48Je le dis, je le répète,
03:50il y a des aides directes discrétionnaires à des entreprises
03:53au bord du dépôt de bilan qui ne servent à rien,
03:56qui brûlent de l'argent public
03:58et les entreprises, de toute façon, elles ferment derrière.
04:00Donc ça ne dope même pas l'emploi.
04:03Eh bien là, il fallait tailler très fort
04:05pour au contraire donner aux entreprises ce qu'elles demandent,
04:08c'est-à-dire des baisses de charges,
04:09ce qui aurait permis d'augmenter le net de tous les salariés,
04:13donc une mesure pouvoir d'achat.
04:15Et on pouvait affecter, moi je préconisais,
04:1740 milliards de suppression d'aides directes,
04:1920 milliards en baisse de charges,
04:2020 milliards en réduction du déficit.
04:23On peut faire autrement simplement, il faut des arbitrages.
04:26On peut aussi se dire qu'effectivement,
04:27l'AME a peut-être été trop généreuse.
04:29On peut se dire que peut-être,
04:31on place des gens en situation irrégulière
04:34dans des hôtels qui sont encore un peu trop coûteux.
04:36Enfin, il y a des...
04:38Et toutes les agences de l'État, on en parlait il y a cinq minutes,
04:41qui auraient dû être fermées parce qu'elles sont inutiles.
04:43Donc il y a des endroits où on peut faire des réductions.
04:45Pourquoi ? Parce qu'on a encore énormément d'argent public.
04:49On n'est quand même pas un pays en voie de développement.
04:53Donc il y a beaucoup d'argent public.
04:54Néanmoins, on flèche mal.
04:56Et là, je suis désolée,
04:57mais on sent qu'il y a une capitulation
05:00pour faire des économies.
05:01Et évidemment, on a recours, comme d'habitude, à l'impôt.
05:04Et ça aussi, je le dis, ça inquiète tous les investisseurs.
05:07Parce que voir que notre seule capacité,
05:09c'est d'augmenter l'impôt,
05:10et nos investisseurs, ils connaissent la courbe de l'affaire.
05:12Ils savent que quand on augmente les prélèvements,
05:14les recettes fiscales baissent.
05:16J'entends beaucoup dire que
05:19tous les avantages qu'on donne aux entreprises,
05:23ils ne sont jamais traduits par des efforts
05:27de la part des entreprises.
05:30Mais c'est vrai, quand il y a des entreprises
05:31qui vont au dépôt de bilan,
05:32quels efforts et quelles finces ?
05:34En fait, on doit pas l'argent du blé.
05:36Il faut reconnaître quand même que le chômage a beaucoup baissé.
05:39Que les CICE, puisque c'est ça dont vous parlez.
05:41C'était ça, absolument.
05:43Il a quand même été utile.
05:44Bon, on a aussi octroyé des CICE à des entreprises publiques.
05:47La Poste a bénéficié de CICE, je sais pas si vous voyez.
05:50Mais ce qui est dramatique là,
05:51parce qu'il faut pas l'oublier,
05:53c'est que les difficultés économiques de la France
05:54font qu'on est devant beaucoup de plans sociaux de masse.
05:58Notamment dans toute la filière automobile.
06:02Les équipements anti-automobiles.
06:04ThyssenKrupp en Allemagne qui vire 11 000 personnes.
06:07Volkswagen en Allemagne qui a un 3 d'usine.
06:09Malgré la promesse de Macron d'atteindre le plein emploi en 2027,
06:13on sait que ça aussi, cette promesse-là, il pourra pas la tenir.
06:16Parce que là, on est devant à peu près 150-200 000 postes qui vont être supprimés.
06:19Et Eric, on ajoute les PGE.
06:21On est maintenant, vous nous rappelez,
06:23les prêts garantis par l'État au moment du Covid.
06:26On arrive au moment où il faut rembourser.
06:29Il y a beaucoup d'entreprises qui vont se retrouver sur le carreau.
06:31Et honnêtement, le MEDEF, Croissance Plus,
06:34beaucoup d'organismes alertent.
06:36On a l'impression que personne ne les entend.
06:38Et une fois encore, c'est pas avec de l'argent public qu'on va résoudre ça.
06:42Ça c'est faux.
06:42Les gens qui pensent qu'on dope l'emploi à coup d'argent public
06:46ne connaissent rien à l'économie.
06:47Il faut de la stabilité, de la visibilité, de la baisse de charges.
06:51Il faut des environnements qui soient propices.
06:53Et c'est pas en rajoutant des normes, des réglementations dans tous les sens
06:58que l'économie va aller mieux.
07:00On va avoir un drame énergétique.
07:03Trump a le gaz de schiste.
07:05L'énergie aux États-Unis va être tellement compétitive
07:09que l'Europe ne pourra plus développer son industrie.
07:12On a des milliards de mètres cubes de gaz de schiste en Lorraine notamment.
07:15Il faudrait avoir le courage politique de revenir sur le truc délirant
07:19qu'on a fait pour faire plaisir aux écologistes de ne pas l'exploiter.
07:22En France, on aurait le Koweït en gaz et l'Arabie Saoudite en pétrole.
07:25On ne les exploiterait pas. On est chez les dingues, non ?
07:27Mais je suis d'accord.
07:27Je pense qu'on veut toujours laver plus blanc que blanc.
07:30Et aujourd'hui, on est en perte de compétitivité totale.
07:33Merci beaucoup.
07:34Et Verdict, vous êtes toujours 78% à penser que la France ne peut plus payer ses dettes.
07:41Et Verdict, ce soir, pour la notation de Standard & Poor's.
07:43Merci beaucoup, Philippe Billiger.
07:45Merci beaucoup.
07:46Merci Virginie. Merci les deux Philippes.
07:48Merci.
07:49Merci Virginie.
07:50Merci à tous les trois.
07:51Et tout de suite, comme tous les vendredis soirs,
07:53notamment avec Alexandre Priam et Quentin Kabanis,
07:56c'est l'heure du rugby.
07:58Salut Alexandre.
07:59Salut les vrais voisins.
08:00Le menu du rugby ce soir sur Sud Radio.
08:03Avec déjà la journée de Pro D2 qui est très attendue ce soir
08:07avec des rencontres qui s'annoncent absolument passionnantes.
08:11On sera notamment ce soir du côté de Grenoble.
08:13Pour Grenoble, Cologne et Puy du Multiplex dans quelques instants.
08:15Et puis, arrive, il est en train de se préparer.
08:18C'est Philippe Spanghiro qui va nous parler d'un possible France All Black
08:22qui aurait lieu à Las Vegas cet été.
08:25C'est une possibilité.
08:26C'est même une probable affiche qui aura lieu cet été.
08:31Beaucoup de choses à évoquer avec toute l'équipe.
08:32Ça me donne envie de chanter la chanson d'Elvis Presley.
08:34Viva Las Vegas.
08:35On vous retrouve tout de suite avec l'équipe rugby de Sud Radio.
08:38Mais en attendant, les incontournables de la gestion de copropriété
08:41à lundi 17h pour les vrais voix.

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