• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-29##

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Transcription
00:00Vraie Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03Les adeptes de soda devront-ils payer plus cher pour acheter leur boisson favori ?
00:09J'imagine que pour encourager les gens à consommer moins sucré,
00:12non, c'est une façon supplémentaire de nous faire payer sur un produit.
00:16Sur les taxes, c'est pas que mal, c'est le permettant de choisir un peu plus sainement, boire sainement.
00:21L'an dernier, cette taxe soda a, certes, permis de rapporter 450 millions d'euros à l'Etat,
00:28mais n'a pas freiné les ventes de ces boissons sucrées.
00:30Quand on est dans une addiction au tabac, à l'alcool ou au sucré,
00:33eh bien on paye pour son addiction et on n'est pas toujours dissuadé par le prix.
00:36Un tiers des adultes et même deux tiers des enfants consomment trop de sucre.
00:41Une addiction responsable de l'apparition de nombreux troubles,
00:45diabète, hypertension, problèmes rénaux ou encore maladies cardiaques.
00:50Et les députés ont donc adopté un amendement pour surtaxer les sodas et les bières très alcoolisées.
00:58Lors d'un débat sur le budget de la Sécurité sociale, Geneviève Dariussec, la ministre de la Santé,
01:04se dit donc favorable à une nouvelle taxe sur les produits très sucrés,
01:07mais les professionnels de l'agroalimentaire dénoncent un choix budgétaire sous prétexte de santé publique.
01:12Alors parlons vrai, est-ce que vous avez le sentiment qu'on taxe le plaisir,
01:16puisque qu'on le veuille ou non, les sucres, les sodas, la bière, ça fait partie des plaisirs de la vie,
01:21même si l'alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération, ça c'est pour l'art comme.
01:25Est-ce qu'une hausse des taxes est de nature à faire baisser la consommation ou même la qualité des produits ?
01:31Et à cette question, nouvelle taxe sur le sucre et l'alcool, la santé publique,
01:35sert-elle de variable d'ajustement face au déficit ?
01:37Vous dites oui à 80%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:43— Emma Gallif, élue, est avec nous, déléguée générale de Brasseurs de France. Merci d'avoir accepté notre invitation. Bonjour. — Bonsoir.
01:49— Philippe Bidger, est-ce que finalement, toutes ces propositions ne sont pas des mesures uniquement politiques ?
01:57— Oui, mais... Alors je vais répondre rapidement. Et je ne voudrais pas que vous ayez l'impression que j'évacue ce problème passionnant.
02:07C'est le fait que... — Donc maintenant, on va s'interroger. — À partir du moment où on me démontre que les sodas, le sucre
02:18et le deuxième élément que vous évoquiez, les sodas et le sucre... — Et la bière. — Et la bière, bien sûr. La bière, je la laisse de côté.
02:28— Parce que j'aime ça, c'est ça ? — Elles peuvent être dangereuses pour la santé dès lors qu'on me le démontre
02:36et dès lors que ça respecte la liberté individuelle. Eh bien je considère qu'on ne peut pas incriminer les taxes et leur reprocher
02:46de diminuer une consommation qui est préjudiciable à la santé humaine. — Michel Sadoun. — Alors il y a déjà une taxe sur certains produits sucrés
02:57depuis 2018 qui n'a pas fait baisser la consommation de produits sucrés. Donc elles ont montré une inefficacité en termes d'effet sur la consommation.
03:05Je pense qu'il y a évidemment une hypocrisie à parler là de santé publique, puisqu'il s'agit d'abord de mesures budgétaires.
03:11Et je le disais tout à l'heure, l'État veut faire les poches à n'importe qui en ce moment. Donc il y a, je dirais, un motif de vertu
03:18qui cache des motifs plus intéressés. Le Cadi des Français est déjà largement rempli de taxes qui sont parfois un petit peu absurdes.
03:28J'en note quelques-unes. Par exemple sur l'alcool. Alors évidemment, à consommer avec modération et ne pas en abuser.
03:34Je ne dis pas ça que pour l'ARCOM. Je dis sincèrement ça pour les gens qui nous écoutent. Mais sur une bouteille de pastis qui coûte 20 €,
03:41il y a 15 € qui vont dans les poches de l'État. Entre la TVA à 20 %, les axes et les cotisations de Sécurité sociale, c'est cette somme-là
03:48qui va dans les poches de l'État. Pour le vin, c'est un peu exonéré, parce qu'on va en faire profiter les producteurs français.
03:54Donc il y a une hypocrisie. Pareil pour le chocolat. Est-ce que vous savez que les taxes, par exemple la TVA sur le chocolat au lait,
04:00elle est à 20 %, sauf si ça se mange en une bouchée ? C'est quand même incroyable.
04:06– Pour moi, le chocolat se mange toujours en une bouchée, donc je demande une TVA.
04:10– Évidemment, derrière ça, il y a des sujets de lobbying alimentaire avec des gens, peut-être des producteurs de barres chocolatées
04:15qui vont faire pression pour que la TVA soit inférieure pour leurs produits. Donc faire attention, parce que le Quai d'Idées français
04:22est déjà plein de taxes et qu'il y a parfois un peu d'hypocrisie en la matière.
04:24– Et moins d'alimentation, surtout. – Farid Demsamani.
04:26– Sur l'hypocrisie, c'est une évidence. En réalité, dès lors qu'on pourrait parler, on pourrait extrapoler sur les alcools forts
04:33ou même sur le tabac, dès lors qu'il y a effectivement une incidence sur la santé des Français, il faut être même beaucoup plus proactif.
04:41La difficulté, c'est qu'il y a déjà un certain nombre de taxes, que déjà, en termes d'acceptation,
04:45je pense qu'on arrive quand même véritablement pas très loin de la limite. Mais c'est en fait ce débat-là, maintenant.
04:53Moi, ça me gêne profondément. Si on veut vraiment que ça cesse, que la consommation cesse, il faut faire ce que nos amis anglais ont fait,
05:01c'est-à-dire avec un taux de taxe tellement important qu'il y a une véritable diminution.
05:06Or, je ne suis pas certain que ça soit forcément bon, vu le tissu industriel que cela représente.
05:13Et moi, je me suis un peu gêné. On vous l'avait dit tout à l'heure, on essaie de faire la poche de tous les Français,
05:17quels que soient les moyens. Et moi, je trouve ça très gênant. Je pense qu'on a d'autres moyens de corriger notre dette abyssale,
05:26de corriger nos déficits, etc. Moi, je suis très gêné.
05:31— Magali Filou est avec nous, un délégué général de Brasseurs de France. Même question à Philippe Bilger, finalement.
05:37Est-ce que cette taxe sur la bière est une taxe politique ? Est-ce que c'est, pour vous, politique ou de santé publique, ni l'un ni l'autre ?
05:47— Bonjour à tous. Effectivement, j'espère pas, en tout cas, parce qu'aujourd'hui, peut-être contrairement à ce que vous avez dit précédemment,
05:53c'est pas que le sujet des bières fortes. C'est l'ensemble du secteur brassicole qui est touché, puisque aujourd'hui,
06:00c'est pratiquement 1 milliard de recettes fiscales sur la bière. Et là, on passerait à 2 milliards ou à 2,5 milliards.
06:05C'est-à-dire qu'en fait, c'est toute la filière brassicole qu'on maltraite, qu'aujourd'hui, on va avoir des faillites d'entreprise
06:12sur un marché qui est déjà largement en déconsommation. Je voudrais juste rajouter un sujet sur la déconsommation d'alcool.
06:20La déconsommation d'alcool, c'est moins 20% depuis 20 ans et moins 60% depuis 60 ans. Donc voilà. Donc aujourd'hui, effectivement,
06:27nous, on analyse ça comme un matraquage fiscal sur nos produits. — Alors Magali Filu, il y a notre ami Mickaël Sadoun qui a dit
06:33que les ¾ d'une bouteille d'apéritif anisé – je dis pas de marque comme ça – était représentée par des taxes, parce qu'il y a plusieurs marques en plus,
06:41sur la bière, qui est quand même beaucoup moins alcoolisée, même les bières les plus fortes, qu'un apéritif anisé qui est à 40 ou 43 degrés.
06:49C'est combien, les taxes ? — Alors aujourd'hui, c'est un peu compliqué de vous répondre comme ça, parce qu'en définitive,
06:54nos taxes, elles dépendent du 2° d'alcool de la bière. Aujourd'hui, sur l'ensemble de la filière brassicole, on est à peu près
07:00en tout cas sur l'ensemble autour de 1 milliard de taxes, sans compter la TVA, parce qu'en fait... — Ah, c'est hors TVA ?
07:07— C'est hors TVA, hein. — Ah d'accord. Bon, je pensais que dans les taxes, vous aviez mis la TVA dedans, quand même.
07:12— Ah non, non, non. C'est ce qu'on appelle les axes. — Non, non, non. On a mis que les assises, que les droits d'assises.
07:16— Ah oui. — Mais par exemple, excusez-moi, sur une bière standard à 5-6 degrés, c'est combien, les taxes ? C'est 60% ?
07:24— J'ai pas le chiffre, là. — D'accord. — Ça se calcule... — Honnêtement, j'ai pas le chiffre.
07:28— Alors moi, je suis allé regarder. Ça se calcule... C'est en fait un certain nombre d'euros par hectolitre d'alcool, exactement.
07:38Donc par exemple... — Oui, et en fonction du degré. — Exactement. Donc là, les droits de consommation, par exemple,
07:42ils vont de 1,41 à 200 € par hectolitre d'alcool pur. Voilà. — Ah oui, d'accord.
07:47— Ça, c'est juste pour ce qu'on appelle les droits de consommation. Mais il y a aussi les cotisations de Sécurité sociale
07:51qui vont de 20 € à 600 € par hectolitre d'alcool pur. Voilà. — Ah oui, plus, plus, plus. — Exactement.
07:57— Plus le reste. Finalement... Je reviens sur ce que vous disiez tout à l'heure, Farid Tamsamani.
08:03Mais si c'est un problème de santé publique, c'est comme la cigarette. On interdit, en fait.
08:09C'est là où est l'hypocrisie, si soi-disant c'est si important et si grave pour la santé des gens, le sucre, la cigarette, tout ce que... Voilà.
08:19— Les bières, etc., l'alcool. — J'ai toujours été ciguéré par les argumentaires du ministère de la Santé sur ces sujets-là.
08:24C'est-à-dire que dès lors qu'on sait que c'est... Alors sans forcément parler des bières, en l'occurrence,
08:30mais on sait aujourd'hui de manière scientifique que l'excès de sucre, notamment industriel, etc., est pourvoyeur de cancer.
08:38— Et l'excès de gras aussi. — Exactement. Donc avec les conséquences sur la santé publique, les moyens qui...
08:45On l'a parlé tout à l'heure du manque de moyens. En réalité, c'est complètement hypocrite dans ces cas-là.
08:49— Non mais excusez-moi. Est-ce que c'est pas l'excès tout court, quel que soit le... Voilà.
08:53Moi, j'ai mon médecin qui me dit que je mange trop de légumes. Donc voilà.
08:57— Mais c'est la doctrine de Paracèse. Tout est poison. Rien n'est sans poison.
09:00— Mais si on allait au bout d'une telle logique, on tomberait dans une société totalitariste.
09:05— Mais je suis d'accord. C'est Mark Twain qui disait que pour vivre jusqu'à 100 ans,
09:10il faudrait renoncer à toutes les choses qui nous donnent envie de vivre jusqu'à 100 ans.
09:13— Juste un élément. On a quand même le chic dans notre pays de se tirer des balles dans le pied quand même.
09:18On a un secteur, sur la planète en tout cas, où on a quand même un avantage concurrentiel relativement important.
09:25C'est quand même... Au-delà de l'aspect culturel, on a quand même une industrie là-dessus.
09:30Et on arrive aujourd'hui... Alors qu'on parlait tout à l'heure de déconsommation.
09:34On sait que le secteur des vignobles, par exemple, viticole, est en crise.
09:39— Milliers d'hectares, notamment dans l'Entre-Deux-Mers. On en a parlé sur le Sud Radio la semaine dernière.
09:42— Complètement. Et on va, en plus de ça, casser toute une partie de l'industrie,
09:48derrière des emplois à la clé qui vont clairement disparaître. Moi, je trouve ça toujours hallucinant.
09:54— Magali Filu, pour nous donner des chiffres, vous qui êtes déléguée générale de Brasseurs de France.
09:58La France, en termes de bière, ça a un excédent commercial, un déficit commercial.
10:03Et combien d'emplois dans la filière, combien d'entreprises ?
10:06— Alors aujourd'hui, dans la filière Brassicol, vous avez 2 500 entreprises sur l'ensemble du territoire.
10:12Généralement, on dit toujours que vous avez une brasserie à moins de 30 km de chez vous, quoi.
10:15Donc c'est pour vous dire qu'on a un très très fort maillage territorial.
10:19Et peut-être ce que je voudrais aussi rajouter par rapport à votre débat, c'est qu'en fait, une filière,
10:23ce sont des producteurs, des entreprises, des distributeurs. Et nous, c'est aussi des cafés-restaurants.
10:29Ça veut dire qu'en fait, c'est toute la chaîne qui est impactée.
10:32— Il y a un écosystème. — Et c'est là où en fait... Exactement, tout un écosystème qui est impacté.
10:37Et effectivement, tout à l'heure, vous parliez de santé publique. Je pense que ce qui est important,
10:41c'est que nous, on est très investis, mais dans la prévention ciblée sur les comportements à risque.
10:46Et je pense que c'est ça qui est important. C'est l'outil fiscal n'est pas un bon outil.
10:49Par contre, la prévention ciblée sur les comportements à risque, ça, c'est un bon outil.
10:53Et il faut accentuer les mesures de prévention.
10:56— Ce qui est fou, c'est qu'on a un déficit de quoi ? 60 milliards ?
10:59Et là, on parle d'un milliard et demi face au déficit. C'est quand même pas grand-chose.
11:03Sauf que ça peut mettre finalement à plat une filière entière, Farid El Samani. C'est ça, le drame.
11:09— Moi, je pense profondément que réagir à chaud parce qu'il faut chercher des économies, il faut taxer, etc.,
11:17c'est une mauvaise politique, finalement, à moyen et à long terme, parce que construire...
11:23— Il n'y a pas de vision là-dedans. — On a parlé du maillage territorial.
11:26Vous savez, quand vous détruisez une partie du maillage territorial, à reconstruire, c'est quasiment impossible.
11:31Faut pas se mentir. Et moi, je trouve ça assez choquant qu'on puisse comme ça se dire que finalement,
11:39on va casser toute une industrie. — Surtout que c'est une fierté, les brasseurs français.
11:43— Je voudrais poser une question à Magali. Comment peut-on déceler les personnalités à risque, en quelque sorte ?
11:57— En fait, il y a plusieurs sujets. Pour moi, il y a à la fois les situations à risque, c'est-à-dire de l'alcool au vent lent.
12:03C'est on ne boit pas quand on duit. L'alcool, quand on attend un heureux événement, on ne boit pas.
12:08C'est ça qui est vraiment l'information. Et nous, on avait été très engagés, la filière, notamment sur le SAM, par exemple.
12:14C'est celui qui conduit. C'est celui qui ne boit pas. Et ça, c'est de la prévention qui marche, quoi.
12:19Après, effectivement, sur des personnes qui auraient plus des consommations excessives,
12:24là, c'est le rôle aussi pour moi du médecin de vérifier l'ensemble de ces éléments.
12:29— D'accord. — Mais est-ce que quand on voit la filière brassicole en France, vous dites que c'est 2 500 entreprises,
12:34si j'ai bien compris, 2 500 brasseries, mais est-ce que celles qui vont être en danger,
12:38c'est pas les petites brasseries qui font de la bière, parce qu'il y en a aussi ?
12:41C'est d'énormes multinationales qui produisent en France.
12:45— Alors évidemment, il y a une fragilité des TPE-PME, bien évidemment, par rapport à ces augmentations.
12:50Mais il faut voir aussi que c'est une baisse de la compétitivité. Et c'est une...
12:54On a beaucoup d'investissements à faire dans les années à venir. On a des très grands enjeux.
12:58Donc en fait, ce type de tact, finalement, va empêcher à nos entreprises de poursuivre leurs investissements
13:04et en même temps va complètement fragiliser le tissu des TPE-PME.
13:08Ce que je voudrais dire, ce qu'on sait pas, c'est que la bière, en France...
13:11La France est le dernier consommateur de bière de l'UE.
13:15On a cette chance d'être le premier pays en nombre de brasseries, mais le dernier pays en nombre de consommateurs de bière.
13:21Donc laissons notre tissu de TPE-PME pouvoir démontrer aux consommateurs,
13:27finalement, leur savoir-faire sur les territoires.
13:29— Est-ce que ça va forcément avoir un impact à l'exportation aussi en matière de tarifs ?
13:36— Alors nous, on exporte relativement peu. On exporte sur l'ensemble plutôt de l'Europe.
13:40On n'est pas tout à fait comme les vins et spiritueux qui exportons à travers le monde.
13:44Parce qu'avant tout, une bière, c'est une recette. On n'a pas d'indication géographique.
13:49On est avant tout une recette. Et nous, nos entreprises, elles sont vraiment sur le local.
13:53Je pense que vous connaissez tous autour de la table une brasserie par volant de chez vous.
13:57— Oui. Absolument. Absolument.
13:59— Oui. Mais il y a la question qui se pose quand même quelque part.
14:02On met une filière en danger. Est-ce que vous êtes écouté par les pouvoirs publics ?
14:06Parce qu'en ce moment, ça se passe à l'Assemblée nationale.
14:09Il faudrait peut-être dire aux députés, écoutez, nous, on a 2 500 boîtes.
14:12On a X qui risque de mettre la clé sous la porte. Le concours lépine des taxes et des impôts.
14:18Il faudrait quand même un peu mettre les aérofreins.
14:21— Oui. Philippe a raison. Est-ce que vous l'avez appris comme nous dans la presse ?
14:24— Ah non, non, parce que nous, on a suivi évidemment ces amendements.
14:28Et on a suivi ça de très près, justement, parce qu'on sait tout l'impact que ça peut avoir sur nos entreprises.
14:33Donc on a suivi, j'irais pratiquement en direct, quand ces amendements ont été votés en commission des affaires sociales.
14:39Ce soir ou demain, ces amendements vont passer en séance publique.
14:42Bah oui, on espère d'être écoutés. En tout cas, voilà, on a alerté.
14:46Nos adhérents ont alerté leurs représentants sur les difficultés qui vont être absolument énormes pour notre filière.
14:53— Du coup, vu que ce sont des amendements de parlementaires, la position du gouvernement là-dessus ?
15:00— Alors pour l'instant, la position du gouvernement, on a plus entendu Mme la ministre s'exprimer, je crois, tout à l'heure sur le sucre
15:07plus que sur nos produits. — Absolument.
15:09— Du coup, sur le projet de loi de finances, puisqu'il risque de passer finalement au 49-3,
15:14est-ce qu'il sera, selon vous, retoqué par les impôts au Sénat lors de la navette ou pas du tout ?
15:19— Bah pour l'instant, de toute façon, on est dans un gros point d'interrogation.
15:23Parce que si le texte est voté à l'Assemblée nationale, très bien, mais il peut ne pas être voté.
15:28Dans ce cas-là, il ira dans sa version initiale au niveau du Sénat.
15:32Et effectivement, dans la version initiale du PLSSS, il n'y avait rien concernant nos produits.
15:36— Ah bah voilà. Eh bah écoutez, vous savez quoi ? Croisons les doigts. Merci beaucoup, Magali, Philippe, d'avoir été avec nous.
15:43— Merci à vous. — Déléguée générale de Brasseurs de France. Et dites-leur combien on les aime.
15:48— On les aime. — Bien entendu. Merci, Philippe Bilger.
15:52— Merci, Philippe Bilger, oui. Je dirais même plus. Non, parce qu'il a un regard, je sais pas, qui m'a...
15:59— Et juste merci beaucoup, Farid Temsamani. Et juste merci beaucoup à vous, Mickaël Sadoun.
16:06Et on voulait faire un hommage à l'un de nos collaborateurs qui a disparu il y a un an, qui faisait avec nous l'émission Pour l'emploi.
16:15Et ce qu'on a, c'est son petit son. Jérôme Lavernie était un des nôtres, voilà, qui a disparu.
16:23Et on ne l'oublie pas. Et c'est la raison pour laquelle on voulait repasser un petit moment de lui écouter.
16:27— Voilà des années que je dénonce cette pratique qui est d'une aberration et d'une stupidité sans fond, mais qui est très marketée,
16:35qui est très vendeuse en termes politiques, qui consiste à coller le mot « jeune » au mot « emploi » ou au mot « formation »
16:41pour se donner bonne conscience. Cette frénésie, cette hystérie des mesures en faveur des jeunes laisse sur le bas-côté
16:48des seniors qui sont dans une déperdition totale et qui, à la veille d'une retraite – puisqu'on parlait des retraites il n'y a pas longtemps –
16:55vont se trouver dans une situation catastrophique. Et tout le monde s'en fout, littéralement. Tout le monde s'en fout.
17:02Il n'y a pas un seul département en France sans qu'il y ait une mission locale pour l'emploi des jeunes.
17:08Mais il n'y a pas de mission pour les seniors. C'est de l'aveuglement total, de la bonne conscience, à dire « emploi des jeunes, emploi des jeunes ».
17:16Voyez, nous sommes gentils, nous sommes lucides, nous faisons quelque chose pour l'emploi, en laissant totalement sur le bas-côté
17:22de réelles victimes qui sont aujourd'hui dans des situations catastrophiques.
17:26— Et Jérôme Lavernie voyait souvent juste sur l'emploi. On pense bien entendu à son fils, à sa fille et à sa famille.
17:33Merci. En tout cas, dans un instant, ce sera l'emploi. On parlera du télétravail. Et à partir de 20 heures, Philippe David...
17:40— Les vraies voix du foot. — Du foot !
17:42— On va parler ballon d'or et longuement ballon d'or. Et puis Real Madrid aussi, parce que leur comportement...
17:46— Honteux !
17:47— On nous sommes bien d'accord, Philippe Bilger.
17:49— Et ce sera le mot de la fin « honteux ». On en parlera dans un instant, à partir de 20 heures. À tout de suite.

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