Les Vraies Voix avec Jean-Marc Sylvestre, journaliste économique.
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00:00Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Malgré les mesures qui ont été prises, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros qui vont manquer pour pouvoir absorber ce flux de personnes que nous recevons aujourd'hui.
00:13J'ai un petit revenu, mais heureusement qu'on a les restos du cœur pour pouvoir joindre les deux bouts.
00:18Sans eux, c'est pas possible. C'est pas possible, l'inflation va trop augmenter, j'ai pas beaucoup d'argent, donc non, c'est très dur.
00:24On se crie la 1317e famille, c'est des chiffres que moi je n'ai jamais vus avant.
00:30La 7e économie mondiale ne peut pas tolérer qu'on ne puisse pas nourrir ses enfants.
00:35Très clairement, aujourd'hui ce n'est plus tenable.
00:38Et les restos du cœur dans ce que vous l'avez vu, cette 40e campagne avec 1,3 million de bénéficiaires l'an dernier.
00:46L'association entend cette année prioriser les publics les plus vulnérables, donc les familles monoparentales,
00:50et les enfants de moins de 3 ans, plus de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, et c'est selon l'INSEE.
00:57Alors parlons vrai, est-ce que vous constatez cet appauvrissement autour de vous ?
01:02Est-ce que vous, vous craignez un jour de tomber dans la pauvreté ?
01:05Et à cette question, 40e campagne des restos du cœur, agriculteurs, pouvoir d'achat, désindustrialisation,
01:12la France s'appauvrit-elle ? Vous dites oui à 98%. Vous voulez réagir ? Venez témoigner.
01:17On attend vos appels au 0826-300-300.
01:20Et pour comprendre le phénomène, Jean-Marc Sylvestre est avec nous, journaliste économique.
01:23Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:25Que vous aimez beaucoup, mais on l'aime tous.
01:27Mais je lui dirai encore tout à l'heure.
01:29Alors, il n'y a pas besoin évidemment de savoir que les restos du cœur existent,
01:35même s'ils sont nécessaires et fondamentaux,
01:38pour constater, chacun d'entre nous, quand on se promène dans les rues,
01:43à quel point il y a une augmentation de la pauvreté.
01:46Et d'ailleurs, à titre personnel, c'est en permanence, de ma part, une mauvaise conscience
01:52que je n'apaise pas par une générosité que je devrais avoir,
01:57parce qu'on est en permanence sollicités dans le métro ou ailleurs.
02:01Et quelqu'un a dit ce matin, je ne sais plus qui exactement,
02:05que cette misère individuelle, c'est un échec collectif.
02:08Alors on se rassure en disant, c'est à l'État de pallier ces terribles misères,
02:14mais en réalité, je ne parviens pas à comprendre
02:18comment un État digne de ce nom laisse prospérer,
02:24si j'ose ce terme, un peu antinomique, une telle détresse.
02:28Farid, tu aimes ça Mani ?
02:29Je vais vous dire, la pauvreté, c'est, comme l'a dit Philippe,
02:32c'est flagrant dans notre pays.
02:34Et on va en parler peut-être un peu plus dans le détail.
02:36Moi je suis auprès d'étudiants, quotidiennement,
02:40et ce qu'il n'y avait pas encore quelques années.
02:43Vous avez aujourd'hui des étudiants qui viennent à la fin de l'après-midi,
02:46lorsque les services des restos universitaires remballent,
02:51d'une certaine manière, viennent réclamer s'il reste des choses pour le soir.
02:56Vous avez une pauvreté qui commence à se généraliser dans notre pays,
02:59et je peux en parler parce que je suis issu moi-même d'une famille pauvre, à la base.
03:03Mais ce qu'il se passe, ce qui est en train de se passer dans notre pays,
03:06est quand même très grave.
03:08Jean de Rudeau.
03:09Oui, c'est un fait, c'est assez tragique et c'est profondément triste.
03:13C'est la première génération, si vous voulez, aujourd'hui,
03:15où les jeunes françaises et français vivent moins bien que leurs parents.
03:19Le fameux ascenseur social, on avait connu depuis la Troisième République,
03:23une espèce de mouvement comme ça,
03:25où de génération en génération, à force d'études, à force de travail,
03:28chacun vivait mieux que les générations précédentes.
03:30Et là, c'est le contraire.
03:31On a des parents aujourd'hui qui hébergent leurs enfants,
03:34des trentenaires, des quadragénaires,
03:37qui n'ont plus les moyens parce qu'un accident de la vie,
03:39parce qu'un divorce ou autre.
03:41Alors, ce sont des personnes qui travaillent.
03:43Et il y a un vrai souci.
03:44Il y a la pauvreté, la misère qui grandit.
03:46Et il y a aussi toute cette catégorie de travailleurs pauvres
03:49ou de travailleurs ultra modestes.
03:51Alors que ce sont des gens qui ont des vrais jobs,
03:54à responsabilité, qui sont même parfois cadres.
03:57Des professeurs, des gens qui ont le capesque,
04:00qui ont fait des études supérieures,
04:02qui, avec un divorce, n'ont même plus les moyens
04:05de partir en vacances avec leurs enfants.
04:07Ils peuvent revenir vivre chez papa, maman,
04:09tellement ils ne peuvent même plus loger
04:11de par leur travail.
04:12– On a compris.
04:13– Mais souvenez-vous que c'était la genèse des Gilets jaunes.
04:15– Oui.
04:16On a un invité, justement, qui est avec nous, Jean-Marc Sylvestre.
04:19Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
04:21La France tombait 25e au classement PIB par habitant,
04:25en 91, c'était 11e.
04:27C'est une dégringolade, en fait.
04:31– C'est une dégringolade.
04:33Vous avez une augmentation de la pauvreté dans les chiffres
04:36que l'on voit très nettement à partir des années 2010,
04:39c'est-à-dire après la grande crise financière.
04:42Le Covid, ensuite, n'a rien ajouté.
04:45La crise inflationniste de la pré-Covid
04:50et de la guerre en Ukraine en a également ajouté.
04:54Mais il n'y a pas d'augmentation, si vous prenez comme critère
04:58la population par rapport au salaire médian, au revenu médian,
05:02c'est-à-dire le revenu qui partage la population en deux,
05:05il n'y a pas une très grosse augmentation en pourcentage.
05:08Il y a une augmentation en nombre.
05:10Pourquoi ?
05:11Parce que la population pauvre a augmenté.
05:14D'abord, vous avez une population extérieure
05:16qui, après la crise financière,
05:17vous avez eu des vagues d'immigration importantes
05:20qui ont apporté des contingents de gens
05:24qui, effectivement, sont allés par la suite,
05:26pas tous, heureusement, au resto du cœur
05:28et ont été obligés de le faire.
05:30Mais la crise du Covid a appauvri les quartiers
05:34qui étaient déjà très pauvres
05:35et elle a appauvri aussi un certain nombre de personnes âgées.
05:39Donc, vous avez une augmentation en nombre,
05:41vous n'avez pas d'augmentation en pourcentage.
05:44Alors, vous me direz, ça ne résout rien,
05:46c'est que la France a encore un contingent de pauvreté
05:49qui n'est pas supportable et qui n'est pas admissible.
05:52Alors, nous sommes à peu près,
05:54je ne vais pas vous donner des chiffres pour débattre,
05:58nous sommes à peu près au niveau des grands pays occidentaux
06:01en termes de pauvreté.
06:02Si vous regardez les Anglais,
06:04ils ont des taux de pauvreté qui sont bien supérieurs aux nôtres.
06:06Les Allemands ont à peu près le taux de pauvreté
06:08ou de homelessness équivalent.
06:10Les Américains aussi.
06:11En revanche, ce que je peux vous dire,
06:14et ça, les chiffres sont spectaculaires,
06:16c'est que l'assistance à la pauvreté en France
06:19est bien supérieure à ce qu'elle est dans les pays,
06:22dans les autres pays occidentaux.
06:23Nous sommes le champion de l'assistance et de la protection,
06:26même si la France n'est pas suffisante,
06:28même si tout ça n'est pas...
06:30Ce qui explique d'ailleurs la montée des dépenses sociales en France,
06:34leur importance, leur difficulté à gérer,
06:36leur difficulté à les financer.
06:38– Philippe Bilger.
06:39– Comment vous voyez, Jean-Marc Sylvestre,
06:41peut-être une interrogation qui n'est pas fondamentale
06:45par rapport à la détresse sociale,
06:48mais par moment, je me dis que la démocratie peut-être est mal outillée
06:54pour faire preuve d'autorité à l'égard d'une misère
06:58qui s'étale dans nos rues.
07:00Et je me demande, au fond,
07:02est-ce qu'on aurait le droit, à votre avis,
07:04en restant dans le tissu républicain,
07:07d'avoir des injonctions un petit peu autoritaires
07:11qui permettraient à la misère, par exemple,
07:14notamment la nuit, dans des conditions épouvantables,
07:17d'être à l'abri ?
07:19Je suis parfois frappé de voir avec quelle tolérance
07:23on laisse la misère s'étaler dans la rue.
07:27– Écoutez, M. Bilger, après tout,
07:31si elle s'étale dans la rue, on la voit,
07:33je n'ose pas penser que vous imaginez qu'on puisse la cacher.
07:38– Non, mais au moins,
07:41non, mais au moins, veillez à la mettre.
07:44Vous voyez, la nuit, par exemple,
07:46il n'est pas normal qu'on laisse des malheureux
07:50rester sous la pluie, dehors,
07:52alors qu'on pourrait, si on faisait preuve d'autorité,
07:56s'il acceptait, les mettre dans des endroits plus sûrs.
07:59– Le problème, c'est qu'il ne l'accepte pas toujours.
08:01– Je suis totalement d'accord avec ce que vous dites.
08:04Il faut que vous alliez voir les maires des grandes villes
08:07qui sont aujourd'hui préoccupés par les dépenses d'électricité
08:11et notamment dans la mouvance écologiste
08:13et qui ferment l'électricité la nuit.
08:16Et vous avez un problème de chauffage,
08:20vous avez un problème de lumière,
08:22vous avez donc un problème de sécurité.
08:24Vous savez, le grand avantage de l'électricité,
08:26ça a été d'améliorer la sécurité dans les villes.
08:29Eh bien, c'est vrai que cette situation-là, elle a péréclité.
08:32Mais essayez de convaincre un certain nombre de maires de grandes villes,
08:34on ne va pas les citer, de rétablir l'électricité dans les centres-villes
08:38parce que là, effectivement, c'est une véritable catastrophe.
08:41Pour le reste, je ne crois pas qu'on puisse espérer des injonctions autoritaires.
08:47C'est vraiment hors de ma pensée et de mon imagination.
08:51En revanche, on peut avoir des incitations à faire autrement.
08:56Du côté des chefs d'entreprise,
08:58à essayer d'embaucher un peu plus de gens qu'ils ne le font
09:01et puis aussi inciter un certain nombre de gens qui, peut-être, pourraient travailler
09:05mais qui, aujourd'hui, sont complètement découragés
09:08et sont complètement désolés de le faire.
09:10Je crois qu'il y a ce système-là.
09:12La démocratie, c'est le plus beau système du monde.
09:14Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier,
09:16c'est que pour pouvoir distribuer ou redistribuer de la richesse que nous donnons,
09:20il faut la créer, il faut la produire, il faut produire cette richesse.
09:24Or, cette richesse, elle ne se produit pas dans les bureaux d'administration
09:28ou elle se produit dans les entreprises qui créent de la richesse et qui commercent ensuite.
09:32Donc, c'est là où nous sommes très faibles.
09:34Nous avons une balance commerciale qui est très déficitaire.
09:37Nous avons un budget qui est très déficitaire.
09:39On a beaucoup trop de pauvres, vous avez raison,
09:43mais franchement, on n'a pas assez de riches.
09:45Jean Dorido.
09:46Justement, j'aimerais poser une question à Jean-Marc Sylvestre.
09:49J'ai bien noté que le pourcentage de misère n'augmente pas,
09:53c'est en nombre que ça augmente.
09:55Pour autant, ces personnes qui basculent, je me rappelle,
09:58dans les années 90, il y a eu toute une vague de personnes qui décrochaient socialement
10:02parce qu'elles perdaient un emploi.
10:03Gérard Jugnot a même fait un film à l'époque formidable là-dessus.
10:07Et j'aimerais, je serais curieux, si M. Sylvestre a des chiffres,
10:10de savoir est-ce qu'aujourd'hui, est-ce qu'on a une idée de cette proportion
10:14de personnes qui décrochent, qui avaient un job, qui s'en sortaient,
10:19et puis parce qu'un accident de la vie, une maladie, quelque chose...
10:22Un divorce.
10:23Un divorce et elles basculent dans la misère.
10:25Jean-Marc Sylvestre.
10:26Oui.
10:27Ce n'est pas la cause majoritaire de la pauvreté, d'après les chiffres.
10:30La cause majoritaire de la pauvreté, c'est le manque de formation.
10:33Au départ, c'est que malheureusement, on est très souvent pauvre.
10:38Et quand on est pauvre dans un quartier pauvre et dans une famille pauvre,
10:41c'est très compliqué et très difficile d'en sortir.
10:44Il faut être génial, il faut avoir une chance inouïe, il faut gagner au loto.
10:47La chance.
10:48Mais ça ne paraît pas possible.
10:49Donc ce n'est pas ça.
10:50En revanche, ce qui s'est passé dans les années 90,
10:53c'est qu'effectivement, on a eu une vague de chômage massive.
10:56Il a fallu juguler, qu'il a fallu rire.
11:00On a eu beaucoup, beaucoup de mal.
11:01Les gouvernements se sont cassés le nez.
11:03Je me souviens même, François Mitterrand disant, il n'y a pas de solution.
11:06Et cette vague de chômage-là, on n'en a pas tellement conscience aujourd'hui,
11:11mais on a tort, elle a été jugulée.
11:13C'est-à-dire qu'à partir des années 2005, 2007, et puis jusqu'à aujourd'hui,
11:18on a réussi à rétablir la situation de l'emploi.
11:22Pourquoi ?
11:23Parce qu'on a réanimé le tissu économique, on a réanimé la production,
11:27et on s'est occupé du reclassement.
11:30Donc ça a fait beaucoup de bien à la récupération d'un certain nombre de gens.
11:33– Farid Temsamani veut réagir.
11:34– Oui, moi, deux éléments.
11:36On évoque la pauvreté telle qu'elle est visible.
11:38Vous avez une partie de nos concitoyens
11:41qui peut-être ne sont pas encore sous le barème de l'indice de pauvreté.
11:46– Mais qu'ils le frôlent.
11:47– Mais qu'ils le frôlent.
11:48Donc ça a donné, souvenez-vous au gilet jaune, ce fameux déclassement.
11:51Moi, je m'inquiète d'une évolution,
11:53c'est que nous sommes en pleine mutation économique.
11:55Alors, les États-Unis, vous avez remarqué qu'ils ont un nouveau président.
12:00L'avantage de Trump lors de son premier mandat,
12:02c'est qu'il avait une partie réindustrialisée son pays,
12:05au détriment d'ailleurs d'une autre, il ne faut pas le nier.
12:09Moi, ce qui m'interpelle, c'est qu'aujourd'hui, dans la mutation,
12:12notamment de l'intelligence artificielle, etc., on le sait, nous le savons.
12:16Moi, je donne des cours d'économie, on sait qu'aujourd'hui, nous avons,
12:20à l'avenir, si on fait un peu de prospectif,
12:22une partie des emplois tels qu'ils existent aujourd'hui
12:25qui vont petit à petit disparaître.
12:27Or, notre pays, effectivement, dans le meilleur des cas,
12:30ils sont transformés, lorsqu'on les accompagne,
12:32or, ça n'a pas toujours été notre fort, notamment.
12:35– Jean-Marc Sylvestre, si on fait une projection, justement,
12:38sur la formation, sur toute cette frange de la population
12:41qui n'est pas reformée, c'est quoi ?
12:43On est à 10 ans, à 15 ans, justement, pour retrouver un niveau normal ?
12:47– Au rythme où nous allons aujourd'hui, ou actuellement,
12:51on est à plus d'une génération.
12:53Il va falloir une ou deux générations pour pouvoir retrouver
12:56un niveau qui soit acceptable, parce qu'aujourd'hui,
12:58on a 1% de croissance à peine, 0,8% de croissance,
13:01restablement 0% de croissance l'année prochaine.
13:03On ne va vraiment pas y arriver.
13:05Avec des prix du logement qui sont astronomiquement élevés,
13:08avec un certain nombre de choses, notamment l'inflation, l'énergie, etc.
13:12Et puis les défis auxquels nous sommes confrontés.
13:15On n'en a pas parlé, mais il y a un défi écologique
13:18qui pèse énormément sur les budgets et sur tout le monde,
13:21et avec des normes qui sont extrêmement chères,
13:23et qui font que le sentiment d'appauvrissement est fort.
13:27Je voudrais mettre simplement un détail que je voulais signaler,
13:31c'est qu'il y a la pauvreté, qui est très difficile,
13:34qui est facile à montrer, qui est facile à expliquer,
13:37on en parle beaucoup, sur le registre de l'émotion,
13:40et puis le ressenti de cette pauvreté.
13:42Parce que le ressenti de la pauvreté est très différent
13:45selon votre style d'habitation.
13:48Être pauvre à Paris, ce n'est pas pareil que d'être pauvre en pleine campagne.
13:52Être pauvre dans le midi au soleil, comme disait Aznavour,
13:55c'est mieux que d'être pauvre dans une ville où il fait froid
13:58et où on a du mal à manger.
14:00Et aujourd'hui, vous avez des structures de consommation
14:03qui vous appauvrissent littéralement.
14:05Qu'est-ce que j'appelle des structures de consommation ?
14:07Ce sont des consommations qui sont des consommations obligées.
14:10Le logement, c'est obligé.
14:11Et le logement, ça coûte de plus en plus cher.
14:13Quand le logement coûte de plus en plus cher,
14:15vous avez la bagnole, la voiture,
14:17vous avez les téléphones portables, les abonnements.
14:20Vous pouvez être pauvre, en dessous du seuil de pauvreté,
14:24mais vous aurez quand même un iPhone et un Internet.
14:28Mais après tout, c'est normal,
14:29il faut bien avoir une communication sur le monde.
14:31Donc vous avez des dépenses contraintes
14:33qui sont excessivement élevées.
14:35Et ces dépenses contraintes accroissent le sentiment de pauvreté
14:39parce que les revenus derrière n'ont pas augmenté.
14:41Merci beaucoup, Jean-Marc Sylvestre,
14:43d'avoir été avec nos journalistes économiques.
14:46Merci à vous.
14:47Un sage parmi les sages.
14:48Merci beaucoup, Philippe Bilger.
14:49Un autre sage.
14:50Ah, merci.
14:51Là, pour Philippe Bilger, je suis pas d'accord.
14:53Là, vous m'honorez.
14:54Et peut-être qu'un jour, on aura peut-être les deux autour de cette table.
14:58Merci, Farid Tabsameini.
14:59Merci à vous.
15:00Merci beaucoup, Jean Doré.
15:01Merci à vous.
15:02Dans un instant, on va parler emploi,
15:03bien entendu de cette génération Z.
15:06Est-ce que cette génération Z a vraiment envie de travailler ?
15:09Est-ce que les entreprises et cette génération se comprennent ?
15:12On va en parler dans un instant avec Nicolas Leroy
15:14et nos invités.
15:15A tout de suite.