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##LE_SUPPLEMENT_MEDIA-2024-11-28##

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Transcription
00:00Le Supplément Média, on est ravis de l'accueillir et on rigole déjà avec Ismaïl, toujours heureuse de vous retrouver et vous serez en spectacle 4, 19 et 21 décembre au Théâtre de la République, 3 exceptionnels et puis vous serez en tournée de janvier à juin dans 5 ans de cinéma, il y a un nom au spectacle ou pas ?
00:27Il y en a plusieurs.
00:28Oui, Ismaïl crève l'écran, c'est pour ça qu'on vous a invité dans l'émission Média.
00:31Au début je voulais l'appeler Ismaïl déconfinement mais je trouve que c'est pas vraiment…
00:35Non, on peut faire un brainstorming si vous voulez.
00:37Alors peut-être ADN.
00:39Oui, où Ismaïl met toujours des baskets.
00:41Algérien de naissance.
00:43Ah, où Ismaïl met toujours des baskets.
00:45Non, fini les baskets.
00:47Ah oui, c'est juste le petit détrage.
00:49Non, je démarre avec justement ces baskets qui sont sur une chaise et je raconte un peu cette épopée.
00:56Oui, c'est ce qui moi m'a marqué quand j'avais ma jeunesse, c'était les baskets.
01:00Vous vous rendez compte, j'aurais pu être réactionnaire.
01:02Et oui, ça c'est clair.
01:04Et ADN, c'est-à-dire Algérien de naissance, parce que vous vous axez le spectacle là-dessus ?
01:09Non, parce que je suis, je le répète sans cesse parce que c'est une vérité vraie,
01:12donc moi je suis né à Constantine, je suis orphelin de père et de mère et j'ai un attachement évidemment viscéral avec l'Algérie,
01:20même si en ce moment c'est un peu très très dur.
01:23Et puis c'est ce que je dis, Algérien de naissance, c'est français de reconnaissance.
01:27Donc je suis arrivé en France et puis j'ai été adopté par une famille d'origine maghrébine, mais en France.
01:34Et voilà, vous connaissez, je suis monté sur scène, j'ai fait mes imbécilités évidemment.
01:39Et puis il y a eu toute une époque où on vous appelait les Beurs, où c'était vraiment toute une communauté qu'on découvrait.
01:46Et aujourd'hui on a l'impression que cette union entre la France et les Beurs a disparu.
01:51Mais parce que le Beurs a fondu, il est rentré dans la société, il est là, il existe.
01:56Et c'est mieux qu'il ait fondu ou pas ?
01:58Mais bien sûr que c'est bien qu'il ait fondu, c'est bien.
02:01Mais je voudrais que vous parliez de l'Algérie, de ce lien viscéral, malgré évidemment la situation.
02:07Je me sens trois fois orphelin avec cette période un peu difficile.
02:12Moi je suis né entre le Mistral et le Sirocco, je suis entre ces deux pays.
02:18Donc en venant ici, j'ai adopté le rire, parce que le rire c'était une manière, une forme de résilience aussi.
02:25Rire de soi.
02:26Et aujourd'hui en venant sur scène, j'ai besoin aussi de faire rire.
02:30Oui bien sûr, seul en scène, mais le rire pas de la même manière.
02:33Raconter un peu mon histoire, cet itinéraire.
02:36Le vivre ensemble.
02:38Moi j'ai grandi dans cette France à l'époque glorieuse, où on vivait tous ensemble.
02:44Aujourd'hui l'éclatement des communautés fait que c'est un peu...
02:49Comment vous le vivez ?
02:50Je le vis difficilement, bien sûr, parce que c'est tout un travail qu'on a fait dans les années 80.
02:54La marche des beurres, et puis tant d'artistes aussi.
02:57Mais vous dites le beurre a fondu, il n'a pas forcément fondu.
03:00Il a fondu, il a fondu.
03:02Maintenant employez le terme de beurre chez les jeunes, ils vont le réfuter.
03:07Oui bien sûr, c'est pour ça que je vous le dis.
03:10Il a fondu.
03:11Il a disparu, d'une certaine manière.
03:13C'est une métaphore.
03:17Et donc vous racontez, ce spectacle ça va être quoi ? Pas d'ancien sketch ?
03:21Si, un ancien sketch.
03:22Pour en venir au spectacle, ce que j'ai fait, puisque je suis un enfant de là-bas.
03:26Un enfant, on va dire un orphelin, sans père ni mère, même si j'ai eu des parents adoptifs.
03:32J'ai fait mon test ADN.
03:35Et j'ai eu les résultats de ce test.
03:37Et vous êtes suédois.
03:39On travaille ensemble depuis 8 ans.
03:42C'est facile.
03:43Et alors ça a donné quoi ?
03:45Venez voir le spectacle, c'est la chute.
03:47Parce que j'ai eu les résultats.
03:50Le spectacle, je raconte tout ce qui m'est resté.
03:53Laissez-moi terminer.
03:55Vous êtes bavard, vous êtes comme moi.
03:57Vous êtes de là-bas aussi.
03:59Laissez-moi terminer, vous faites pas une phrase en plein milieu.
04:02Du coup on a perdu le fil.
04:05Vous vous souvenez, vous avez une mémoire phénoménale.
04:07On va faire un silence parce que j'ai perdu le fil.
04:09On continue.
04:10J'ai eu besoin de savoir d'où je venais.
04:13Et donc dans le spectacle, je rebondis un peu sur cet itinéraire.
04:18Et à la fin, je dévoile...
04:20J'ai fait mon test ADN.
04:21Et à la fin, je dévoile mes origines.
04:24Qu'est-ce que vous espériez ou qu'est-ce que vous attendiez de ce test ?
04:29Savoir d'où...
04:31Je sais pas moi...
04:33La recherche de votre identité.
04:35Oui, la quête de l'identité.
04:37D'ailleurs les résultats sont surprenants.
04:39Je vous l'ai dit ou pas ?
04:40Non, non, c'est la chute du spectacle.
04:42C'est la chute du spectacle.
04:43Mais en même temps, rire.
04:44Rire, bien sûr, rire.
04:46Rire sur l'accent de mon père.
04:48Parce que mon père avait un accent.
04:49Mon père adoptif.
04:50C'était moi comme accent.
04:51Il parlait comme ça.
04:52Et c'est merveilleux.
04:53Les gens disent qu'on se moque.
04:54Mais pas du tout.
04:55Moi c'est bon.
04:56C'est ce que je dis.
04:57Un accent devait être inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
04:59Parce que l'accent, c'est les origines.
05:00Et j'ai le souvenir de mon père.
05:02Mon père adoptif.
05:03Je vais voir mon père.
05:04Papa, papa.
05:05Qu'est-ce qu'il y a à mon fesse ?
05:06Papa, papa.
05:07J'ai envie d'être acteur.
05:08Et il m'a dit.
05:09Mais dis-moi, ça coûte cher un tracteur ?
05:10Donc la nuance des mots.
05:11Les mots.
05:12Et les mots, j'ai toujours été véhiculé par les mots.
05:14Vous avez toujours joué avec les mots.
05:15Toujours.
05:16Oui, bien sûr.
05:17Donc le spectacle, c'est à la fois dans l'émotion.
05:19Parce que j'avais besoin aussi d'un certain silence aussi.
05:22Et puis en même temps, rire.
05:23Rire, c'est le partage.
05:25Rire, c'est désarmer.
05:26Et est-ce que vous nous expliquez dans le spectacle,
05:28pourquoi à un moment, on vous voyait,
05:30vous aviez un restaurant.
05:31Le tout Paris se battait pour avoir des places dans votre restaurant.
05:35C'était le lieu à la mode dans les années 90.
05:38Tout le monde.
05:39Et d'un seul coup, vous avez disparu de ce monde du spectacle.
05:42Pourquoi ?
05:43C'est marrant ce que vous dites.
05:44Dites-moi, si vous vous levez comme ça, puis vous partez,
05:46puis que vous n'êtes plus employé par Sud Radio.
05:48Je pense que Valérie m'appellera toujours.
05:50Non, non, non.
05:51Mais dites-moi, répondez à ma question.
05:52Qu'est-ce qu'on va vous dire ?
05:53On va vous dire maintenant, on ne vous voit plus.
05:54Mais dites-moi, vous ne pouvez pas être ailleurs aussi ?
05:55Vous ne pouvez pas écrire des chansons ?
05:56Vous ne pouvez pas monter sur scène ?
05:58C'est marrant comme il y a ce parallèle avec la télé et avec les médias.
06:01On n'est plus dans les médias, on n'existe plus.
06:03C'est vrai.
06:04On est d'accord, c'est une bonne réponse.
06:05Oui, c'est vrai.
06:06Mais moi, j'ai toujours travaillé.
06:08Oui, comme des gens qui font des tournées qu'on ne voit pas
06:10et qui remplissent des salles.
06:12Quand j'étais môme, je voyais toujours une personne
06:15qui chantait tous les ans à la télé.
06:18Elle s'appelait Katharina Valente.
06:19Ça vous dit quelque chose ?
06:20Non, ça ne vous dit pas.
06:21Et je me disais, mais c'est marrant parce qu'elle chante une fois,
06:23mais on ne la voit plus.
06:24Et puis j'ai appris après.
06:25Enfin, quand elle faisait le tour du monde.
06:27Bien sûr.
06:28C'est une chanteuse internationale.
06:30On est ailleurs.
06:31On part ailleurs.
06:32Alors je dis, Asbyn, Asbyn, oui, je le suis Asbyn.
06:35Ah non, non, je n'y ai jamais pensé ça.
06:37Il faut le dire.
06:38Asbyn, c'est-à-dire lié au passé.
06:40Mais non, on est toujours, toujours, toujours dans cette actualité
06:43puisque là, j'arrive de Nevers, je pars à Lille.
06:46Je n'arrête pas de bosser.
06:48Ma question était plutôt sur le showbiz.
06:51Est-ce qu'à un moment, le showbiz qui vous courait après
06:54ou votre lieu de restaurant était très couru par là.
06:58Est-ce qu'à un moment, il y en a qui sont partis
07:00parce que vous étiez moins dans la lumière ?
07:02Bon, je vous annonce tout de suite que le restaurant continue et ça cartonne.
07:05Il existe toujours.
07:06Mais il cartonne toujours autant.
07:08Un bossage plaisir.
07:10Bien évidemment.
07:12C'est parce qu'on n'est plus dans l'actualité.
07:14On n'en parle plus, donc on n'existe plus.
07:16Ça marche toujours autant.
07:18Sauf que je n'en suis plus le propriétaire puisque j'ai revendu mes parts.
07:21Ah merde, vous ne pourrez pas m'inviter.
07:22Non, non, c'est un grand plaisir.
07:24Mais pour vous dire qu'en fin de compte,
07:26ce parallèle avec la télévision, ce parallèle avec les médias,
07:29fait que quand on n'est plus en avant, il y a suspicion.
07:33C'est une horreur à vivre.
07:35Ils vous disent quoi les gens dans la rue ou à la fin de vos spectacles
07:38quand ils vous croisent ?
07:39Ils me disent « ça va Nagui ? ».
07:41C'est vrai ?
07:42Oui, il y en a certains.
07:43On me confie avec Nagui.
07:44C'est drôle.
07:45C'est de l'humour.
07:46Je suis très heureux parce que les gens se souviennent de moi.
07:49Surtout, je me souviens d'eux.
07:52Et je n'ai pas du tout cette animosité de « on ne me reconnaît pas ».
07:57Non.
07:58Moi, j'ai fait ce métier et je fais ce métier comme un enfant.
08:00Oui, et puis vous avez une super image.
08:02Moi, j'ai une super image de vous.
08:04Vous avez accompagné ma jeunesse et j'ai une super image.
08:07Oui, et si je vous ai donné du bonheur et des éclats de rire,
08:09je suis un homme heureux.
08:11Heureux de donner…
08:12Parce que c'était moderne ce que vous faisiez par rapport à l'époque.
08:15Ça paraît contradictoire aussi avec ma vie.
08:17Le fait d'être un orphelin, de ne pas savoir, d'être en quête de l'identité.
08:19En fin de compte, c'est la quête de ce spectacle.
08:23Mais d'avoir su donner du plaisir et du sourire,
08:29pour moi, c'était mon acte de résilience et de reconstruction.
08:32Oui, mais c'est arrivé sur le tard ou ça vous a accompagné toute votre vie ?
08:36Toute ma vie.
08:38Mais ce test ADN, vous ne l'avez fait que récemment ?
08:40Je l'ai fait il y a 15 ans environ.
08:43Mais j'ai toujours…
08:46Je vais vous faire un truc de mon spectacle.
08:48J'ai dit que je souris toujours, même quand ça ne va pas.
08:51Vous voyez, là, ça ne va pas.
08:53Le rire…
08:55C'est proche de faire ça.
08:57Le rire, pour moi, m'a toujours accompagné.
08:59Parce que c'est le fait de désarmer,
09:01c'est le fait d'aller chercher dans le regard de l'autre
09:03un père, une mère, un copain, une copine.
09:05Vous ne pouvez pas savoir le plaisir que j'ai eu dans les années 1980,
09:09quand je monte sur scène au Café de la Gare,
09:11de voir dans la salle des juifs, des arabes, des catholiques, des français, des noirs.
09:18J'avais l'impression de retrouver une famille.
09:20J'avais l'impression du partage.
09:22Et si ce n'était qu'une heure et demie pour moi, cela m'enchantait.
09:26Et je trouve qu'aujourd'hui, il faudrait retrouver…
09:29C'est vrai qu'il y a eu le déclatement du communautarisme, ce problème-là.
09:31Qu'est-ce qui a dérapé, d'après vous ?
09:33Pourquoi ça a dérapé ?
09:35Disons le mot. Ce sont les politiques.
09:37Nous ne sommes que les victimes, en fin de compte.
09:39Ce qui se passe dans le monde en ce moment.
09:41Ce sont les politiques. On subit.
09:43On est là, on s'invective.
09:45Maintenant, il faut faire son choix.
09:47On est pour, on est contre, etc.
09:49Et que font les politiques ?
09:51Mais à votre époque, le voile n'était pas aussi important.
09:53On pouvait être religieux sans le voile.
09:55Mais évidemment, porter un voile.
09:57Et pourquoi ça a changé ?
09:59Parce qu'il y a eu les extrêmes.
10:01Parce que c'est ancré dans l'histoire de cette France.
10:03La guerre d'Algérie, la peur de l'islam.
10:05C'est tout ça.
10:07Moi, je parle très peu de religion.
10:11Et de religion.
10:13La religion, c'est personnel.
10:15C'est intime.
10:17Vous ne verrez jamais parler de religion.
10:19Mais j'ai toujours été très étonné d'avoir été à Londres.
10:21Et de voir des femmes voilées dans les rues.
10:23C'est pas parce que vous êtes voilée que vous êtes une extrémiste ?
10:25Pourquoi ?
10:27À New York, à Los Angeles.
10:29Je vais à Los Angeles.
10:31Contrôle, passeport.
10:33Une femme voilée.
10:35Tout est lié à l'histoire.
10:37Et à la culture du pays.
10:39Voilà.
10:41On va vous revoir à l'antenne.
10:43Dans des films.
10:45J'ai bien de faire un film.
10:47Un très beau film d'Alexandre Arcadie.
10:49Qui est sorti il n'y a pas très longtemps.
10:51Le monde de demain.
10:53Le petit blond de la Casbah.
10:55On avait reçu Alexandre Arcadie pour nous en parler.
10:57J'étais très heureux de tourner avec lui.
10:59Il était très heureux de faire le film.
11:01C'était un truc qui lui parlait.
11:03Bien sûr.
11:05J'ai un projet pour la télé.
11:07Il y a des projets, ça bouge.
11:09C'est un nouveau comique qui dialogue avec le public.
11:11Le premier rang.
11:13Et qui joue à le taquiner.
11:15Ou parfois même à l'insulter.
11:17C'est un peu le nouveau comique.
11:19C'est une école.
11:21Est-ce que ça vous fait rire ?
11:23Non, pas spécialement.
11:25C'est ce que je me suis dit.
11:27C'est une école.
11:29Mais ce n'est pas ce qui définit le comédien.
11:31Pour finir.
11:33J'entends de la musique.
11:35C'est très simple.
11:37Je ne dis pas avec des comiques.
11:39Ils ne me font pas rire.
11:41Mais ce n'est pas parce qu'ils ne me font pas rire.
11:43Qu'ils ne sont pas drôles.
11:45Le rire, c'est la photo immédiate.
11:47D'une société immédiate.
11:49Sauf que le rire est de moins en moins compris.
11:51L'humour, le second degré.
11:53Il y a plusieurs rires.
11:55C'est ça qui est merveilleux.
11:57On va vous retrouver les 4.
11:5919 et 21 décembre.
12:01Au Théâtre de la République.
12:03Pour ceux qui habitent à Paris.
12:05Pour revenir à la capitale.
12:07Vous serez en tournée.
12:09Il suffit de taper Smaïne.
12:11www.smaïneentournée.com
12:13Smaïne en tournée et ADN.
12:15Smaïne Crème l'écran.
12:17On est ravis de vous recevoir.
12:19Nos auditeurs sont très contents de vous voir.
12:21Qu'est-ce qu'ils disent ?
12:23C'est un bonbon.
12:25Merci de l'avoir invité.
12:27On est ravis de le voir.
12:29Que des choses très positives.
12:31Je vous embrasse tous.
12:33Et qui on a ?
12:35Nagui !
12:37On a Mika demain pour le Téléthon.
12:39Merci.
12:41On aurait pu avoir Nagui aussi.
12:43Merci à vous.
12:45On vous embrasse Smaïne.
12:47Allez le voir en spectacle.