Avec Laurent Jacobelli, député RN de Moselle et vice-président du groupe RN à l'Assemblée nationale
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-23##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:0718h36, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
00:10Notre invité ce matin, Laurent Jacobelli, qui est vice-président du groupe RN.
00:15À l'Assemblée Nationale et député de Moselle, Laurent Jacobelli, bonjour.
00:18Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:19Merci d'être avec nous.
00:20Est-ce que vous avez regardé Michel Barnier hier soir sur France 2 ?
00:24N'avez-vous pas découvert un honnête homme, un peu boy scout, vieille France, rassurant ?
00:29Oui, il a une allure, effectivement, rassurante.
00:32Ça nous change un peu des Golden Boys de la Macronie, les start-uppers.
00:36Après, plus que l'apparence, il faut regarder le fond.
00:39Moi, j'ai découvert, effectivement, un monsieur calme, tempéré, respectueux,
00:43et c'est plutôt un bon point, mais j'ai trouvé qu'il s'était macronisé à vitesse grand V.
00:47J'ai vu un spécialiste dû en même temps,
00:49qui nous expliquait qu'il fallait contrôler l'immigration, mais pas trop.
00:52Qu'il fallait augmenter la charge fiscale, mais pas...
00:55L'immigration, elle a dit que je serais ferme.
00:57Mais très humain.
00:58Alors, il nous a dit qu'il fallait améliorer...
01:00Est-ce qu'on peut être ferme et très humain ?
01:03Bien sûr, et c'est ce que nous voulons, mais il nous a expliqué
01:06qu'il allait rendre l'accueil plus agréable, si je puis dire, aux migrants.
01:10Bref, il faut moins d'accueil.
01:12Il a dit qu'on ne pouvait pas accueillir...
01:14Il a pas dit qu'il allait rendre l'accueil agréable aux migrants ?
01:16Il a dit qu'il fallait rendre l'accueil plus convenable et acceptable aux migrants.
01:20Ce qu'il faut, c'est plus d'accueil, en fait.
01:22Donc, on voit bien qu'il tergiverse, qu'il essaye de faire plaisir à la droite et à la gauche.
01:25Ça commence à sentir quand même très fort la Macronie.
01:27Donc, on verra bien, est-ce que Verny craquelle déjà ?
01:30Ou est-ce que c'est, comme vous l'avez appelé, le Boy Scout qui, au final, l'emportera ?
01:35Bien. Dites-moi, Laurent Jacobelli, soyons clairs.
01:39Parce que j'ai envie de connaître la position exacte du Rassemblement national.
01:43Parce que tout est encore bien flou chez vous.
01:45Motion de censure déposée par la gauche,
01:48juste après la déclaration de politique générale de Michel Barnier, le 1er octobre.
01:52Est-ce que les députés RN la voteront ?
01:54Eh bien, je vais être franc, je ne sais pas. Parce que je ne sais pas ce qu'il va dire.
01:57Moi, je trouve ça un peu étrange, cette gauche qui censure avant de savoir.
02:00Donc, aujourd'hui, vous ne savez pas, si vous voterez ou pas le 1er octobre, la motion de censure de la gauche.
02:07Nous sommes une opposition d'influence, comme le dit Jordan Bardella,
02:10mais une opposition sensée, intelligente.
02:12Condamner quelqu'un avant qu'il ne se soit prononcé, ce n'est pas raisonnable par rapport aux Français.
02:16Vous savez, aujourd'hui, nous traversons une crise institutionnelle.
02:19On n'est pas là pour l'aggraver, contrairement à la gauche qui veut le pouvoir par la gauche.
02:22Mais si le Premier ministre nous annonce une hausse d'impôts,
02:26si le Premier ministre nous annonce qu'effectivement, il ne mettra pas les moyens pour plus de sécurité ou moins d'immigration,
02:31évidemment, nous serons au rendez-vous du mandat que nous ont donné nos électeurs et nous censurerons.
02:35Mais pour l'instant, moi, je ne lis pas dans les pensées, pas dans celles du Premier ministre en tout cas.
02:39Et donc, je ne sais pas ce qu'il va nous annoncer.
02:41Donc, aujourd'hui, vous ne savez pas ce que feront les députés RN, ce que vous ferez le 1er octobre.
02:47Ce que je sais, c'est la grille de lecture que nous avons.
02:49Est-ce que le Premier ministre va nous respecter ?
02:51Est-ce que, sur les trois thèmes que j'ai dit tout à l'heure, pouvoir, la chasse, la sécurité et l'immigration,
02:55est-ce qu'il correspondra à nos attentes ? Je t'enverrai.
02:58Je vais y revenir.
02:59Ce gouvernement est un plat avarié, dit Sébastien Chenu.
03:03N'est-ce pas un peu méprisant comme propos ?
03:05C'est une formule, mais ce qu'il a probablement voulu dire, c'est qu'effectivement...
03:09Un plat avarié, c'est...
03:11En fait, ce qui est avarié, ce n'est pas les individus.
03:14Évidemment, c'est qu'on nous resserre toujours la même recette.
03:17Deux tiers de macronisme, un tiers de LR, ça donne un plat indigeste,
03:21pour reprendre la métaphore, les Français n'en peuvent plus, jusqu'à l'écœurement.
03:24Et on leur a dit, on vous a compris, on va changer le Président de la République.
03:28A dit qu'il avait perçu le message après les élections législatives.
03:31Et finalement, on leur resserre le même plat avec la même recette.
03:34Vous comprenez bien ce qu'a voulu dire Sébastien Chenu.
03:36C'est qu'on ne fait pas du neuf avec du vieux.
03:38C'est qu'on ne fait pas du changement en recyclant les mêmes avec les mêmes méthodes et les mêmes recettes.
03:42Les Français sont déçus.
03:43Vous savez, ils ont eu la gueule de bois le lendemain de l'annonce du gouvernement.
03:46Les Français se sont prononcés pour la fin de la Macronie,
03:49et que l'alternance ne soit pas exécutée par les LR.
03:51Ils se retrouvent avec les deux, c'est triste.
03:53Est-ce que vous voulez que Michel Barnier échoue ?
03:55Pas du tout.
03:56Vous savez, nous on pense à la France.
03:58Et on ne veut pas qu'elle ait un intérim barillé.
04:01Donc vous ne voulez pas que Michel Barnier échoue ?
04:03Mais nous ne voulons pas que la France échoue.
04:05Nous nous voulons que les Français vivent correctement de leur travail,
04:08qu'ils vivent en sécurité, qu'ils vivent protégés, que notre identité soit protégée.
04:13Si il va dans le bon sens, nous ne le censurerons pas.
04:16Vous savez, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont été très clairs.
04:19Alors évidemment, ce n'est pas une position jusqu'au boutiste,
04:21qui n'est pas facile à résumer, à caricaturer.
04:23C'est évidemment l'extrême-gauche qui va dans la rue en disant
04:26on va tout casser, on n'a pas été élu par les urnes,
04:28on n'a pas le pouvoir par la rue.
04:30Mais ce n'est pas respectueux de la démocratie.
04:32Donc, il y a quand même, on a bien le sentiment d'un hold-up.
04:35Bon, les Français ont dit, on veut le changement,
04:37et ils se retrouvent avec la continuité.
04:38Évidemment qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas,
04:40qui ne fonctionne plus.
04:41On attend la dissolution, pour que les Français, à nouveau,
04:43retournent aux urnes et donnent une majorité à ce pays.
04:45Mais pour l'instant, nous voulons que les Français,
04:47et que la France, souffrent le moins possible.
04:49– Bien, regardons précisément.
04:51Hier soir, Michel Barnier a parlé des impôts des Français.
04:55– Oui.
04:56– Il a dit que les Français qui travaillent,
04:58les Français de la classe moyenne,
05:01ne paieraient pas plus d'impôts, ça doit vous rassurer.
05:03En revanche, il a dit, les plus riches
05:05devront être mis à contribution,
05:07comme les multinationales,
05:09comme les très grandes entreprises.
05:11Est-ce que vous souscrivez à ce choix-là ?
05:14– Est-ce que vous me permettez d'être méfiant, Jean-Jacques Bourdin ?
05:17Parce que le Premier ministre a nommé à Bercy
05:20que des fidèles d'Emmanuel Macron,
05:22des proches d'Emmanuel Macron,
05:24voire des intimes d'Emmanuel Macron.
05:25– Oui, mais c'est lui qui décide.
05:26– Est-ce que vous le croyez vraiment ?
05:27– Je ne sais pas.
05:28– Est-ce que vous croyez vraiment que c'est lui qui a nommé le trio de Bercy ?
05:30– Je vous pose la question.
05:32Est-ce qu'il faut augmenter les impôts payés par les plus riches,
05:36par les multinationales et les très grandes entreprises ?
05:39Oui ou non ?
05:40– D'abord, excusez-moi, mais c'est de la paresse intellectuelle de dire
05:43parce qu'on est en déficit, il faut augmenter les impôts.
05:45D'abord, il faut réduire les dépenses.
05:47– Non, mais vous ne me répondez pas.
05:48Vous êtes extraordinaire.
05:49– Est-ce que j'ai le droit d'avoir un raisonnement, Jean-Jacques Bourdin ?
05:51– Non, vous n'avez pas de raisonnement.
05:52Vous avez la pratique classique des responsables politiques
05:56de ne jamais répondre à la question.
05:58– Et vous, vous avez la caractéristique classique des journalistes,
06:01c'est d'être impatient.
06:02– Je ne suis pas impatient.
06:04Je pose des questions directes, Laurent Jacobelli,
06:06et j'aime les réponses directes.
06:07– Il faut me laisser les énoncer.
06:08– Bon, alors allez-y, allez-y, on va voir.
06:10– Merci, merci.
06:11Si c'est pour taxer les surprofits des entreprises,
06:14c'est-à-dire ces profits qui sont du non-pas
06:16à l'intelligence de l'entreprise, aux investissements de l'entreprise,
06:19à la stratégie de l'entreprise, mais à des faits
06:21comme par exemple l'inflation, comme par exemple le Covid,
06:23alors oui, nous sommes pour et nous l'avons proposé.
06:26Si c'est pour rétablir un impôt sur les grandes fortunes,
06:31pas sur le côté patrimonial comme aujourd'hui,
06:33mais sur les dividendes et les intérêts, nous sommes pour.
06:35En revanche, si c'est pour, comme le sous-entend le ministre du Budget
06:40dans une interview chez vos confrères du JDD,
06:42si c'est pour désindexer les seuils d'imposition de l'inflation,
06:47c'est-à-dire grosso modo que s'il y a de l'inflation,
06:49on changera de tranche et on paiera plus, alors c'est non.
06:52Donc on attend là aussi d'avoir un plan précis.
06:55– Donc rétablissement de DSF, oui ou non ?
06:58– Pas sur la partie patrimoniale, c'est-à-dire pas sur les propriétés,
07:01pas sur l'immobilier, mais sur les intérêts, oui, bien sûr.
07:03– Et sur l'héritage ?
07:04– Non plus.
07:05– Non plus, on ne touche pas ?
07:06– Non, au contraire.
07:07– Même les très gros héritages ne doivent pas être taxés plus ?
07:10– Nous, nous sommes pour, jusqu'à 300 000 euros,
07:12l'exonération de frais de succession.
07:14– Bien, ça c'est, au moins c'est clair.
07:16– Vous voyez quand on pose des questions.
07:18– Mais je ne suis pas patient, je veux des réponses.
07:21Vous savez, je me méfie, vous savez que je me méfie.
07:24– Je vais vous en donner.
07:26– J'ai raison de me méfier, non ?
07:28– Des responsables politiques ?
07:29– Pas de tous, mais vu le spectacle actuel, je peux comprendre, oui, bien sûr.
07:34– Comment est-ce que vous redressez le déficit, Laurent-Jacques Obély,
07:38en baissant la TVA sur l'énergie, en ramenant l'âge de la retraite à 62 ans ?
07:45– Il y a plusieurs méthodes.
07:47Alors la première, je vais quand même vous l'énoncer, c'est réduire les dépenses.
07:5075 milliards de fraude fiscale et sociale au bas mot,
07:54on peut aller chercher de l'argent.
07:5654 milliards selon contribuables et associés, le coût de l'immigration,
07:59on peut aller chercher de l'argent.
08:01La participation au budget européen, c'est-à-dire la contribution nette de la France au budget européen,
08:05dont le Premier ministre semble vouloir l'augmenter,
08:08contrairement au message envoyé par les Français aux Européennes,
08:11évidemment qu'il y a des sources, ici, d'économie.
08:13Vous parliez de la baisse de la TVA,
08:15évidemment il faut rendre du pouvoir d'achat aux Français.
08:17– Ça coûte très cher.
08:19– On propose la baisse de la TVA sur l'énergie pour la porter à 5,5%.
08:23– Sur milliards.
08:25– Pourquoi ? Bien sûr, d'un côté, vous avez raison,
08:27sauf que ça va relancer une forme de consommation,
08:29ça va aider, du coup, à avoir d'autres recettes fiscales
08:33avec un accroissement de la consommation de l'électricité.
08:35– Oui, ça va aider les pétroliers.
08:37– Une fois encore, l'économie, c'est compliqué.
08:39Ce qu'on a aujourd'hui, c'est le pire du pire,
08:41c'est-à-dire qu'on laisse filer un certain nombre de dettes,
08:44notamment la dette sociale,
08:46on laisse aujourd'hui avoir des profiteurs du haut et des profiteurs du bas.
08:49Profiteurs du haut, c'est ceux qui jouent avec la fiscalité,
08:52profiteurs du bas, c'est ceux qui arrivent en France
08:54et qui profitent largement de la générosité des Français.
08:57Je pense que dans les deux cas, il faut maintenant être raisonnable
08:59avant de demander des efforts supplémentaires aux Français.
09:01– Laurent Jacobelli, j'en reviens aux retraites.
09:04Si le gouvernement n'abroge pas la réforme des retraites,
09:09ne revient pas sur l'âge de départ légal à 64 ans,
09:12vous censurez, c'est clair, vous l'avez dit.
09:14– Ça fait partie des éléments qui nous feront peut-être basculer
09:17du côté de la censure.
09:18– Vous censurez, oui ou non ?
09:19– Non mais là, je vous parle.
09:20Abrogation de l'âge de départ de 64 ans,
09:24est-ce que vous censurez, oui ou non ?
09:26– Je vais vous répondre, mais une seconde.
09:28Laissez-moi une seconde.
09:29On va prendre les choses, nous, en main.
09:31Voilà, le 31 octobre, non mais écoutez-moi jusqu'au bout,
09:34vous allez voir, vous aurez votre réponse.
09:35Le 31 octobre, on propose à l'Assemblée nationale
09:37de voter pour ou contre l'abrogation de la réforme des retraites.
09:40– Donc l'âge de 64 ans, on est bien d'accord.
09:43– Exactement, les deux ans supplémentaires pour faire ça,
09:45qu'on demande aux Français.
09:47Mais si l'Assemblée n'est pas d'accord,
09:49si la gauche se défile par exemple,
09:51si elle ne respecte pas ses engagements
09:54pour des raisons purement politiciennes,
09:56et qu'elle ne veut pas faire avancer la cause sociale des Français,
09:58et que la réforme ne passe pas,
10:00enfin en tout cas, l'abrogation de la réforme,
10:01nous l'accepterons, ce sera le vote démocratique.
10:04– Non mais ça oui, j'ai compris.
10:05– Il n'y a pas forcément de censure derrière.
10:06– Non mais ça Laurent Jacobelli, j'ai compris.
10:07– Et donc il n'y a pas forcément de censure derrière.
10:10Je suis clair.
10:12– Oui enfin, c'est clair, c'est un peu compliqué votre histoire.
10:14– Mais c'est pas compliqué.
10:15– Si j'ai bien compris, vous voulez réduire…
10:18– Oui, on veut revenir au statut d'avant.
10:20– Vous voulez revenir à 62 ans.
10:22– En tout cas pendant ce mandat,
10:23et après nous, nous ferons notre propre réforme.
10:25– Ça coûte une fortune entre 15 et 20 milliards d'euros.
10:27– C'est faux Jean-Jacques Bourdin.
10:28– C'est faux, tous les chiffres le disent.
10:30– Vous avez vu l'article du Figaro ?
10:32– Ça dépend lequel, aujourd'hui ?
10:34– Vous avez lu aujourd'hui ?
10:35– Alors pas ce matin, non.
10:36– Bon ben c'est dommage.
10:37– 1000 milliards de dettes en plus
10:41depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
10:43La moitié de cette dette à cause des retraites.
10:46500 milliards.
10:47Oui, 500 milliards.
10:49Alors maintenant, deux autres exemples.
10:51– Je peux vous répondre quand même ?
10:52– Attendez, laissez-moi finir.
10:54Deux autres exemples.
10:55En Espagne, où la situation économique est bonne,
10:58on est passé à 67 ans.
10:59En Italie, Madame Mélanie veut passer à 70 ans
11:03pour les fonctionnaires.
11:06Est-ce qu'il est tenable faire passer la retraite à 62 ans ?
11:10Est-ce que c'est tenable financièrement ?
11:12Aujourd'hui, compte tenu de l'état de nos finances publiques.
11:17– Justement, prenons la situation actuelle des retraites et des retraités.
11:20En France, une personne qui arrive à la retraite sur deux
11:25ne travaille plus.
11:26Elle est soit en arrêt maladie, soit au RSA,
11:30soit reconnue comme handicapée.
11:33Et donc si demain, on leur demande
11:35d'attendre deux ans supplémentaires avant de passer à la retraite,
11:38ça veut dire qu'il y aura deux ans supplémentaires des caisses chômage,
11:41deux ans supplémentaires de RSA,
11:43deux ans supplémentaires de sécurité sociale.
11:45Et donc, ce que vous allez gagner dans la poche gauche,
11:47vous allez le dépenser du porte-monnaie qui est dans la poche droite.
11:50Et donc, ce ne sont pas des vraies solutions.
11:53Les vraies solutions, elles ne sont pas là.
11:55Et je pense que la France a un système social différent des autres.
11:58L'anomalie, Jean-Jacques Bourdin,
12:00c'est que nous avons le pire du système fiscal
12:04et le pire du système libéral.
12:05C'est-à-dire que nos compatriotes payent énormément de taxes,
12:08d'impôts, de charges.
12:10Ils payent énormément de taxes, de charges et d'impôts
12:13pour avoir une protection sociale satisfaisante.
12:16Mais en même temps, on leur explique de plus en plus
12:19qu'ils vont devoir avoir une retraite et une santé à l'américaine.
12:22C'est le pire du pire !
12:23Est-ce que les Français doivent travailler plus et plus longtemps ?
12:25Les 35 heures étaient une erreur.
12:27Il faut des aménagements, effectivement.
12:29Mais la légende qui veut que les Français ne fassent rien,
12:31qu'ils soient feignants, est une légende.
12:33Il y a aujourd'hui 5 millions de chômeurs
12:35pour 450 000 emplois libres.
12:37Même si vous forciez, avec un revolver sur la tempe,
12:40tous les chômeurs à aller travailler,
12:41il en resterait 5 millions.
12:42Donc le problème en France, c'est quoi ?
12:44C'est la productivité, la natalité pour les retraites
12:48et la création d'emplois.
12:50C'est là-dessus qu'on doit travailler.
12:51Si demain, on crée des emplois, il n'y aura plus de problèmes
12:53de retraite, il n'y aura plus de problèmes de charges fiscales.
12:55Des emplois qui seront réservés aux Français,
12:57puisque vous tenez à la préférence nationale.
12:59Bien sûr !
13:00J'ai une question claire, là encore.
13:03Allez-vous, dans les prochaines semaines ou les prochains mois,
13:06proposer un texte de loi réservant les emplois
13:08en priorité aux Français ?
13:09Bien sûr, c'est notre programme.
13:11Quand ?
13:12Dans l'année ?
13:14Oui, je pense, oui.
13:16Dans l'année ?
13:17Bien sûr.
13:18Donc, les emplois dans le public et dans le privé,
13:20on est d'accord ?
13:21Oui.
13:22Dans les entreprises privées aussi ?
13:23C'est déjà beaucoup le cas dans le public.
13:24Dans le public, mais dans les entreprises privées aussi ?
13:26Bien sûr.
13:27C'est-à-dire que je suis employeur,
13:30je veux embaucher,
13:32je serai dans l'obligation d'embaucher un Français, d'abord.
13:36À CV égal ?
13:38Oui.
13:39Par la loi ? Obligé par la loi ?
13:41Bien sûr.
13:42Si vous avez un poste libre qui demande des qualifications,
13:44par exemple, d'avoir fait un BTS comptable,
13:47par exemple,
13:48vous avez deux candidatures.
13:49Un Français qui a fait son BTS comptable et qui a un bon CV,
13:52et quelqu'un qui vient d'ailleurs,
13:54et qui a un BTS comptable dans son pays ou en France,
13:56et qui vient d'ailleurs.
13:57Mais évidemment, priorité aux Français.
13:59Ça me paraît logique.
14:00Donc, ce sera obligatoire ?
14:02Oui.
14:03Par la loi ?
14:04Oui.
14:05Bien.
14:06Si un Français estime qu'un étranger,
14:09je suis employeur, j'embauche un étranger,
14:11plutôt qu'un Français,
14:12parce que j'estime qu'il est peut-être meilleur,
14:15moi, chef d'entreprise,
14:16c'est moi qui décide quand même,
14:17c'est pas l'État qui décide.
14:18C'est vrai, vous avez raison.
14:19Bon.
14:20Je suis employeur, je décide.
14:22Un étranger, donc, est choisi.
14:24Et un Français estime que cet étranger a été injustement choisi,
14:29à sa place.
14:30Est-ce qu'il pourra saisir la justice ?
14:32Vous me posez une colle.
14:33Le projet de loi n'est pas écrit,
14:34la proposition de loi n'est pas encore écrite.
14:36Mais qu'en pensez-vous ?
14:37Selon moi, je pense qu'il ne faut pas alourdir les tribunaux,
14:41je pense qu'il ne faut pas handicaper les entreprises,
14:43mais je vais vous expliquer, c'est un écosystème.
14:44Le projet de loi n'est pas écrit, mais c'est ce que vous proposez.
14:46Oui, mais il faut un écosystème logique.
14:48Que le Français pourra se retourner contre l'employeur,
14:50et que l'employeur pourra, l'employeur devra lui-même,
14:54expliquer pourquoi il a choisi l'étranger plutôt que le Français.
14:59D'abord, c'est un écosystème que nous allons créer.
15:01C'est-à-dire que pour arriver en France et travailler,
15:03il faudra un visa spécifique dans les métiers où on n'a pas aujourd'hui
15:07de possibilité d'engager des Français.
15:08Je vous parle d'étrangers qui sont installés en France,
15:09qui sont régularisés, je ne vous parle pas de...
15:11S'ils sont régularisés, ça veut dire qu'ils sont Français,
15:13donc il n'y a aucun souci, je ne vous parle pas des Français d'origine étrangère.
15:15Un étranger qui est en France, qui a le droit d'être en France, évidemment.
15:22D'accord, moi je pars du principe que les chefs d'entreprise respectent la loi,
15:26je pars du principe que l'immigration, ça se contrôle.
15:28Moi, je ne peux pas accepter, et excusez-moi, ça me paraît logique,
15:31qu'un Français qui a le niveau pour avoir un emploi se retrouve au chômage,
15:35alors que quelqu'un qui n'a jamais cotisé ou qui vient juste d'arriver
15:38ou qui n'a pas fait ses études en France, lui, se retrouve avec un travail.
15:42Ça paraît quand même pas très logique, finalement.
15:44Il faut d'abord que les Français se retrouvent dans une position en France
15:48où ils sont protégés, où ils ont un travail et où ils sont en sécurité,
15:51avant d'imaginer pouvoir satisfaire les gens qui vivent à l'étranger.
15:56Parce que sinon, c'est un appel d'air terrible,
15:58mais cette priorité nationale, elle est logique, vous le savez, dans beaucoup de pays,
16:01et ça fonctionne très bien.
16:03L'employeur qui devra justifier son choix,
16:05je ne suis pas certain que ce soit dans beaucoup de pays appliqués.
16:09Mais bon, nous verrons.
16:10Nouvelle législature, est-ce que vous allez déposer une proposition de loi
16:14demandant l'abrogation du droit du sol ?
16:17En tout cas, c'est dans notre programme, nous verrons bien combien de temps.
16:20C'est pour ça que je vous pose la question.
16:21Vous savez, nous, on part du principe que la mandature ne durera pas très longtemps.
16:24Donc, ça va être compliqué de proposer tout notre programme en dix mois.
16:27Nous, on pense que c'est plus simple de voter pour nous directement,
16:29après, pour que nous l'appliquions.
16:30Mais l'abrogation du droit du sol, vous avez raison, fait partie de notre programme.
16:33Bon, un bracelet à la patte, ce gouvernement a un bracelet à la patte,
16:36si je puis dire, un bracelet...
16:39Une épée de Damoclès au-dessus de la tête ?
16:41Ce gouvernement est très franchement sous surveillance.
16:44Nous, on va jouer notre rôle d'opposition,
16:46on a un mandat de nos électeurs,
16:48c'est de faire respecter le programme pour lequel ils nous ont élus.
16:50Et bien, on fera tout pour le faire respecter.
16:52Après, on a conscience aussi que c'est un gouvernement d'intérim, voilà.
16:56Est-ce que vous avez conscience que vous avez besoin du NFP pour faire tomber le gouvernement ?
17:00Oui, nous avons conscience qu'effectivement, seuls nous ne pouvons pas y arriver,
17:03et que si des gens de gauche, des gens du centre, votent comme nous,
17:08toutes les voix sont les bienvenues pour protéger les Français.
17:10Est-ce que vous avez conscience que le NFP a besoin de vous pour faire tomber le gouvernement ?
17:13Vous savez, voter une motion de censure avec quelqu'un,
17:15ce n'est pas faire un pacte avec quelqu'un,
17:17ce n'est pas faire un accord de gouvernement avec quelqu'un.
17:20Avec deux objectifs.
17:22Avec un objectif commun à LFI et au RN, la présidentielle de 2027.
17:27Tout le monde y pense.
17:29Avec Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
17:31qui ne rêvent que d'une chose, Laurent Jacob et Lysette,
17:33se retrouver face à face en 2027.
17:35Vous savez, c'est les Français qui décideront.
17:37Nous, c'est vrai que nous pensons que Marine Le Pen sera une bonne candidate,
17:39et nous pensons qu'elle peut gagner.
17:41Et c'est pour ça qu'on dit, plus vite on sera au gouvernement,
17:45mieux ce sera pour les Français.
17:47Est-ce qu'il y a un objectif commun avec LFI ?
17:49Est-ce que vous êtes objectivement des alliés ?
17:51Mon Dieu, non !
17:53LFI a montré où étaient ses alliances,
17:57en acceptant de se désister pour des candidats du centre et de droite,
18:00et de même, d'ailleurs, la Macronie a montré où étaient ses alliances,
18:03en acceptant de se désister aux législatives
18:05pour faire passer des candidats de l'extrême gauche
18:07la plus virulente et la plus dangereuse.
18:09Donc nous, au moins, on a toujours été à l'abri
18:11de ces accords contre nature.
18:13On est clair, franc et direct avec les Français,
18:15comme j'essaie de l'être avec vous aujourd'hui.
18:17Et donc, honnêtement, je pense qu'il n'y a aucune collusion possible,
18:21ni même imaginable.
18:23Mais sans hésiter, vous pourriez voter un texte LFI ?
18:25Sans hésiter, à l'Assemblée Nationale ?
18:27Mais s'il n'y a pas d'horreur dedans, oui bien sûr,
18:29et je vais même vous dire un secret, on l'a déjà fait.
18:31Oui, moi ça je sais, merci, mais une censure ?
18:33Mais pourquoi pas ?
18:35Si elle est méritée pour le gouvernement, une fois encore,
18:37voter une censure contre le gouvernement, ça veut dire qu'on n'est pas d'accord
18:39avec la politique menée par le gouvernement Barnier.
18:41Ça veut dire qu'on pense que M. Delogu est devenu un intellectuel,
18:45ou que Mme Rousseau est quelqu'un de raisonnable.
18:47Merci Laurent Jacobelli, 8h54.
18:49Merci à vous.
18:51Merci d'être venu nous voir ce matin sur Antenne de Sud Radio.
18:53Nous retrouverons Patrick Roger juste après les informations de 9h.