Avec Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat
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NewsTranscription
00:00 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous, si les français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Bruno Retailleau,
00:05 sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat.
00:08 Bruno Retailleau, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:10 - Merci d'être avec nous. Alors, on va beaucoup parler, pour commencer, de finances publiques,
00:15 et on va beaucoup parler du CETA pour commencer. C'est au Sénat aujourd'hui.
00:20 Est-ce que vous allez voter contre le CETA, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Canada, signé en 2016 et déjà appliqué ?
00:29 - Bien sûr, je voterai contre. Et nous serons une très grande majorité, dans mon groupe, à voter contre.
00:34 Et je vais vous en expliquer les raisons. - Oui, pourquoi ?
00:37 - Parce qu'on ne peut plus, aujourd'hui, importer des pratiques, des molécules, en l'occurrence du Canada,
00:44 qu'on interdit pour nos agriculteurs en France. Moi, j'ai assisté, pendant 30 ans, au démembrement de l'industrie française,
00:53 qu'on a soumis entre deux mâchoires, et c'est la même chose pour l'agriculture, très peu de règles,
00:58 un laissé-faire, au niveau des frontières extérieures européennes, il y avait le dog du libre-échangisme,
01:04 et à l'intérieur, une suradministration. L'industrie française est morte de cela.
01:09 - Mais vous avez défendu le libre-échangisme ! - J'ai voté...
01:12 - Pardon, au pouvoir ! - J'ai voté...
01:14 - Vos majorités ont défendu le libre-échangisme ! - Jean-Jacques Bourdin, j'étais, en 1994, jeune député.
01:20 - Oui. - En 1994, il y a un acte fondamental, le GATT,
01:24 - Oui, je me souviens du GATT. - qui se transforme en OMC, les accords de Marrakech. J'ai voté contre.
01:27 - Oui. - J'ai voté contre, et à l'époque, j'ai expliqué
01:30 que ces accords mèneraient à la désinsurregistration de la France, parce que
01:35 on est un pays surfiscalisé, en plus, et suradministré.
01:39 Et la France est le pays d'Europe, vous savez, qui s'est le plus désindustrialisé.
01:43 Donc on a perdu ce socle de production,
01:46 et on est en train de perdre, depuis 10 ans, le socle de la production agricole.
01:50 La souveraineté, telle qu'il a été négocié, je vous rappelle que le CETA a commencé à être négocié en 2008.
01:56 C'est un accord qui est daté. On a changé d'époque.
01:58 - 2016. Il a été négocié en 2008 et signé en 2016.
02:02 - On n'est plus à l'époque de la mondialisation heureuse.
02:04 C'est le retour de la souveraineté. On l'a vu pendant le Covid.
02:07 - Regardons, regardons quand même le résultat de cet accord.
02:10 L'Europe a exporté 6 fois plus de viande bovine vers le Canada que l'inverse.
02:15 Les exportations françaises vers le Canada ont bondi de 33% grâce à cet accord.
02:20 Plus 24% pour le vin, plus 60% pour le fromage.
02:23 Mais qu'allez-vous dire aux producteurs de Camembert, de Pruneau d'Agin, de Roquefort ?
02:29 Qu'allez-vous leur dire ?
02:30 - Je vais leur dire qu'on exporte très peu de fromage.
02:34 On a atteint nos contingents, 6500 tonnes. On n'exportera pas plus.
02:38 C'est une goutte pour le fromage français.
02:40 Eux, ils n'ont pas atteint leurs contingents.
02:45 Par contre, sur la viande bovine, ils sont au tout début.
02:49 - Vous savez combien de viande bovine canadienne entre en France ?
02:53 - Très peu aujourd'hui.
02:53 - 0,0034% de notre consommation.
02:58 - Oui, mais c'est exact.
02:59 - 0,0034% !
03:01 - C'est comme la lentille.
03:03 C'est un très bon exemple.
03:04 La lentille, hier, était, si j'ose dire, bridée par nos standards,
03:10 et notamment par les règles phytosanitaires.
03:13 Et bien, le Canada a réussi, dans le cadre de cet accord-là,
03:17 à faire augmenter les doses de molécules.
03:19 Ce qui fait qu'aujourd'hui, on importe de la lentille canadienne
03:23 à des doses à 50 ou 60 fois plus que ce qu'on permet à nos agriculteurs de mettre.
03:29 Ça, ça n'est plus possible.
03:30 La main sur le cœur, les élus, il y a quelques semaines, pendant la crise agricole,
03:34 ont dit "écoutez, il est hors de question désormais d'importer une agriculture d'extérieur",
03:38 d'où qu'elle vienne d'ailleurs, qu'on interdise en Europe et en France.
03:41 - Il faut renoncer à tous les traités de libre-échange ?
03:43 - Non, il faut les équilibrer.
03:45 Je vais vous dire, il faut les équilibrer.
03:47 Et si il faut les équilibrer, vous...
03:49 Et je pense qu'avec le Canada, on a un rapport de force qui est favorable.
03:52 Pourquoi ?
03:53 On ouvre au Canada, pays de 35-38 millions d'habitants,
03:58 un immense marché de 450 millions d'habitants.
04:01 On a donc... C'est eux qui profitent de nous, d'abord.
04:04 Et quand vous me disiez "oui, mais regardez les exportations, 33% de plus",
04:08 attendez, le rythme du commerce mondial, depuis l'ouverture, depuis 7 ans, c'est 35%.
04:15 Donc le rythme de croissance vis-à-vis des exportations canadiennes,
04:18 des flux entre l'Europe et le Canada...
04:20 - Plus de 142% pour le textile et la chaussure, vers le Canada.
04:24 - Vous verrez, le Canada a plus intérêt que nous.
04:26 Moi, je veux qu'on a des grandes activités de production.
04:30 On avait l'industrie, on en a de moins en moins, d'accord ?
04:33 On a encore l'agriculture, de moins en moins.
04:35 Je vous rappelle que l'agriculture française, il y a 10 ans,
04:38 était la deuxième exportatrice après l'agriculture américaine.
04:41 Aujourd'hui, rétrogradée en cinquième place.
04:45 Jusqu'où ira-t-on ?
04:46 Donc, ce qu'on va envoyer, le message qu'on veut envoyer,
04:49 c'est pas du tout pas de libre-échange.
04:51 C'est oui au libre-échange, mais un libre-échange équitable
04:55 et qui préserve notre souveraineté.
04:57 Monsieur Poutine nous a montré que l'arme alimentaire, le blé, c'est une vraie arme.
05:01 Les Américains le savent très bien, qu'ils protègent, eux, leur agriculture.
05:06 Eh bien, oui au libre-échange, mais dans un cadre loyal.
05:09 - Bien, je vais vous parler de Vladimir Poutine.
05:12 Je vais vous parler de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, évidemment.
05:15 Nous avons parlé de finances publiques, mais à propos de l'Ukraine, un mot,
05:18 puisqu'on parle d'agriculture et d'Ukraine, vous avez parlé de Vladimir Poutine.
05:22 Imaginons que la Russie mette la main sur les terres céréalières d'Ukraine.
05:25 Vous imaginez la catastrophe ?
05:26 - La catastrophe ? Bien sûr.
05:28 C'est pas seulement une catastrophe agricole, d'ailleurs.
05:30 Ce serait une catastrophe géopolitique.
05:32 Parce qu'après qu'il aura mis la main sur ces terres-là,
05:35 ce serait les pays baltes, pays européens, qui se retrouveraient en première ligne.
05:38 - Bien, je vais revenir sur la guerre entre l'Ukraine et la Russie,
05:41 mais parlons des finances publiques.
05:42 Réunion importante hier soir à l'Elysée, Emmanuel Macron a invité les chefs de la majorité.
05:47 Est-ce que vous sentez que le gouvernement panique,
05:49 et que le Président de la République panique sur ces questions de finances publiques ?
05:53 - Bien sûr qu'il y a une panique.
05:54 Et la panique, c'est parce qu'il y a la date du 26 avril.
05:58 Le 26 avril, deux grandes agences de notation internationale
06:01 risquent de dégrader la note française.
06:03 Le problème, c'est que, notamment au Sénat,
06:06 ça fait des mois et des mois que nous les avons avertis.
06:10 Nous avons dit que pour le budget 2023, il était insincère.
06:13 On nous présentait une croissance à 1,4%.
06:16 Il le savait, jamais il ne pourrait faire l'économie française, ne ferait 1,4%.
06:21 Le consensus des grands établissements économiques, c'était autour de 0,8%.
06:26 Et on a dit, mais ils ont dit "on fait des économies".
06:28 C'était des fausses économies.
06:30 C'était notamment 14 milliards d'arrêt du bouclier énergétique,
06:33 qui est une dépense exceptionnelle.
06:34 Quand on arrête une dépense exceptionnelle,
06:36 ce n'est pas une économie pour le futur, vous voyez ?
06:38 Donc, on avait proposé, nous, au Sénat, 7 milliards d'économies.
06:42 Ce n'est pas rien une opposition responsable qui dit "on met sur la table".
06:45 - Il paraît que vous avez déposé à l'Assemblée nationale 1847 amendements lors du budget,
06:50 pour 124 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
06:54 C'est vrai ou pas ?
06:55 - Moi, je préside le groupe au Sénat.
06:58 - A l'Assemblée nationale, c'est ce que dit le gouvernement.
07:00 - Alors, ce que je sais, moi, ce que je sais,
07:02 j'avais fait le point avec Eric Ciotti là-dessus,
07:04 ils avaient déposé des amendements, parfois, qui prévoyaient des dépenses,
07:07 mais au total, il y avait 25 milliards d'économies.
07:11 C'est ce que je sais, je n'ai pas été calculé.
07:13 - Mais qu'est-ce qu'elles, où feriez-vous des économies ?
07:16 Si vous étiez au pouvoir, où feriez-vous des économies aujourd'hui ?
07:19 Pour équilibrer le budget de l'État.
07:21 - On l'a prouvé, il y a des économies à chaud.
07:24 C'est des économies qui font mal, parce qu'elles ne sont pas préparées.
07:26 - Lesquelles ?
07:27 - On en a proposé 7 milliards.
07:28 On a proposé, tiens, par exemple,
07:30 on avait proposé de passer l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence.
07:34 - Oui, ça fait...
07:35 - Résultat, 400 millions.
07:36 - 400 millions, bon.
07:37 - Nous, on a proposé 7 milliards.
07:39 Je ne vais pas... C'est un catalogue d'une vingtaine de mesures.
07:42 Mais ce qu'il faut faire,
07:43 c'est quelque chose de beaucoup, beaucoup plus profond,
07:45 il faut réformer l'État et réformer...
07:47 - Baisser le nombre de fonctionnaires ?
07:49 - Oui, il faut réformer l'État et réformer le modèle social.
07:53 - Bon, alors, je vais entrer dans les détails.
07:55 - Il faut faire les deux.
07:56 - Baisser le nombre de fonctionnaires ?
07:58 Moi, je me souviens de François Fillon, qui proposait quoi ?
08:00 150 000 fonctionnaires de moins ?
08:02 - Plus même, plus même.
08:03 - Plus même, plus même.
08:04 - Plus, sans doute.
08:05 - Il faut baisser de combien le nombre de fonctionnaires ?
08:07 - Je ne sais pas. En tout cas, il ne faut pas.
08:09 - Bon, moins de fonctionnaires.
08:11 - Pour l'administration administrante.
08:13 Parce qu'on a des fonctionnaires...
08:15 Je vois, par exemple, dans les départements,
08:17 les préfectures sont à l'ausse.
08:18 Et on a besoin d'un État présent au niveau territoire.
08:21 - Alors où les trouvez-vous ces fonctionnaires à supprimer ?
08:22 - Je les trouve dans les grandes administrations centrales.
08:24 C'est eux qui produisent de la norme.
08:25 C'est eux qui produisent de la norme.
08:27 Et donc, on aura double bénéfice.
08:28 Bénéfice en salaire, mais surtout bénéfice normatif.
08:32 Et si on débureaucratise la France, ce sont des milliards.
08:35 - J'ai plein de questions.
08:37 Ne pas augmenter le point d'indice des fonctionnaires ?
08:40 Faut le geler ?
08:41 - Moi, non, ce n'est pas là qu'on trouve.
08:43 Mais ça, on le fait...
08:44 Alors, c'est très intéressant votre question.
08:46 Parce qu'on a cessé d'augmenter la fonction publique.
08:49 Cette année encore, plus 8 000.
08:51 L'an dernier, plus 11 000.
08:53 Ça fait des centaines de milliers en plus depuis 20 ans.
08:56 Est-ce que pour autant, nos services publics vont mieux ?
08:58 Donc, on a voulu jouer le nombre et appauvrir.
09:01 Donc, il faut dire aux fonctionnaires qu'on a besoin d'eux.
09:04 Pas en surnombre.
09:05 Si on veut des fonctionnaires bien payés...
09:08 - Bien payés, bien payés...
09:09 - Il faut les diminuer.
09:10 Il faut diminuer le nombre.
09:11 - Il faut diminuer le nombre.
09:12 On ne peut pas sinon.
09:13 Comme les autres pays européens.
09:14 - Est-ce qu'il faut revenir sur l'indexation automatique
09:16 de toutes les prestations sociales ?
09:18 Le SMIC, les pensions de retraite...
09:21 - Écoutez, moi, j'ai voté...
09:22 Attendez, j'ai porté, moi, je vais vous dire,
09:24 par esprit de responsabilité, je suis dans l'opposition.
09:26 Je n'aurais très bien pu.
09:26 Je savais que c'était une mesure qui n'était pas populaire.
09:29 Moi, j'estime qu'on ne met pas assez de travail
09:31 dans la machine, dans l'économie française.
09:33 C'est un des problèmes, d'ailleurs.
09:35 - C'est-à-dire ?
09:35 - Plus de travail.
09:36 - L'indexation ?
09:37 - Et moi, je suis pour l'indexation.
09:39 On a dit aux Français...
09:40 - Vous êtes favorable à l'indexation ?
09:41 - Mais bien sûr.
09:42 On a dit aux Français...
09:42 - Ça coûte cher, l'indexation ?
09:44 - Bien sûr.
09:45 Mais le deal au moment des retraites,
09:47 on va travailler plus
09:49 pour pouvoir, justement,
09:51 augmenter le niveau de vie des retraités, des petites retraites.
09:53 Donc, c'est...
09:54 - On ne touche pas à ça ?
09:55 - Non, on touche à la quantité de travail.
09:58 À tous les bouts, si j'ose dire.
10:00 Au début, avec les jeunes,
10:02 avec l'assurance chômage...
10:04 - La quantité de travail, on travaille plus.
10:05 - Et je suis pour la remise en cause des 35 heures.
10:07 - Oui.
10:07 - Elles ont mis en l'air l'hôpital français.
10:09 Elles ont mis en l'air l'économie française.
10:11 On est le pays d'Europe qui travaille en le moins.
10:13 - Vous voulez remettre en cause les 35 heures ?
10:15 - Bien sûr.
10:15 - Oui, mais comment ?
10:16 Est-ce que vous avez déposé une proposition de loi ?
10:19 Pourquoi ne le faites-vous pas ?
10:20 - Mais on l'a fait.
10:22 - Vous l'avez fait ?
10:22 - Ce qu'il faut faire, c'est faire en sorte que plus on travaille,
10:25 les heures travaillées de plus,
10:27 c'est déjà pour partie le cas,
10:28 soit à la fois désocialisé,
10:30 c'est-à-dire moins de charges sociales,
10:32 c'est en partie le cas, trop peu,
10:35 et défiscalisé.
10:36 Mais tant qu'on ne travaillera pas plus,
10:38 le pays s'appauvrira.
10:39 On a perdu...
10:40 Regardez les Allemands.
10:41 Il y a 20 ans, même niveau de vie.
10:43 20 ans après, la perte de niveau de vie par rapport à un Allemand,
10:46 un Français, 5 000 euros.
10:48 - L'économie allemande n'est pas florissante non plus en ce moment.
10:50 - Ça va beaucoup mieux.
10:51 Je préfère être, malheureusement, en Allemagne,
10:54 parce qu'il y a une industrie, par exemple.
10:55 Parce qu'il y a une industrie, et que les salaires dans l'industrie
10:58 sont bien plus importants,
11:00 parce que la productivité est plus élevée.
11:02 - Est-ce qu'il faut durcir l'assurance chômage ?
11:03 - Bien sûr.
11:04 - Les conditions ?
11:04 - Oui, bien sûr.
11:05 - Vous voterez là ?
11:06 Vous voterez les propositions gouvernementales ?
11:07 - Bien sûr, tout comme on les a votées.
11:08 Vous aurez remarqué que cette réforme-là,
11:11 nous l'avons...
11:11 Il y a déjà eu deux réformes, si j'ose dire, sur l'assurance chômage.
11:15 Eh bien, nous les avons votées.
11:17 - Et coupées dans les dépenses sociales ?
11:20 Est-ce qu'il faut couper dans les dépenses sociales ?
11:22 - Il faut, en tout cas...
11:23 - Pour faire des économies ?
11:24 - Il faut couper dans un certain nombre de dépenses sociales.
11:26 On a fait des propositions, par exemple.
11:29 Nous avons voté, le gouvernement ne l'a pas appliqué.
11:31 Vous savez qu'on a des millions de plus de cartes vitales
11:35 qu'il n'y a de français.
11:36 Donc, il y a de la fraude.
11:37 Alors, certains disent, il y en a un ou deux millions,
11:39 d'autres, ça va jusqu'à six ou sept millions.
11:40 Il y a eu un rapport d'accords des comptes.
11:42 Peu importe.
11:43 À raison de 3 000 euros de dépenses sociales,
11:46 de dépenses de santé par les français,
11:47 c'est de toute façon des milliards.
11:49 Nous avions fait une proposition, qu'on a votée,
11:52 d'une carte vitale biométrique.
11:54 Je me réjouis.
11:55 C'est un thème qui est en train de revenir à la surface.
11:57 - C'est le Premier ministre qui nous propose.
11:59 - Mais ça fait deux ans qu'on l'a votée,
12:00 pourquoi on ne l'a pas fait ?
12:01 Pourquoi est-ce que, pendant les retraites,
12:03 on s'est aperçu que, dans des pays du Maghreb, en Algérie,
12:06 il y avait des retraites qui étaient touchées
12:07 par des gens qui sont morts ?
12:09 Qu'est-ce qu'on fait ?
12:10 Les certificats de vie, ça sert à quelque chose ou pas ?
12:13 - Je reviens sur la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
12:16 Est-ce qu'il faut récupérer les intérêts
12:19 des avoirs russes bloqués en Europe ?
12:21 - Oui.
12:21 - Pour financer l'Ukraine, l'aide à l'Ukraine ?
12:23 - Oui.
12:24 - Oui ? Il y a discussion à Bruxelles ?
12:26 - Il y a un cadre juridique, oui.
12:28 - Oui.
12:28 - Pourquoi ? Parce qu'il y a du droit,
12:29 et on dit, ce que je comprends parfaitement,
12:32 nous, l'Ukraine finalement, c'est la bataille du droit contre la force.
12:36 Bon, donc il faut qu'on soit du côté du droit.
12:38 Et on ne peut pas geler n'importe comment.
12:40 Mais je dois dire qu'autant les sanctions
12:43 qu'il fallait néanmoins faire ne marchent pas,
12:45 les Russes les ont contournés très largement,
12:48 elles n'ont pas affaibli la Russie.
12:49 - Pour l'instant, elles ne marchent pas.
12:50 - Ben non. Mais je suis favorable à Segel.
12:54 - Alors, en numéro 3 de la liste de François-Xavier Bellamy,
12:57 le général Pomart.
12:59 - Gomart.
13:00 - Gomart.
13:00 - Un vendéen.
13:01 - Gomart, c'est un vendéen.
13:03 - Oui.
13:03 - Gomart.
13:04 - C'est forcément un bon.
13:05 - Mais c'est fini, il ne posera plus un uniforme sur les affiches, ça, c'est fini.
13:09 Bon, c'était une petite erreur, mais oublions cela.
13:12 Il a quand même déclaré, ce que je n'oublie pas,
13:14 le 7 avril 2022, je le cite, en fournissant des armes à l'Ukraine,
13:18 on fait tout pour faire continuer la guerre et il y aura plus de morts.
13:21 - Il s'en est expliqué.
13:23 Il s'en est expliqué, c'était en 2022.
13:25 - En avril 2022, un mois, deux mois après...
13:28 - Deux mois après le 24.
13:29 - Le 24, oui.
13:30 - Il s'en est expliqué et je pense que l'intérêt d'avoir Christophe Gomart avec nous,
13:36 c'est qu'il était le patron du renseignement militaire,
13:39 il connaît parfaitement ce genre de choses,
13:41 et ce qu'il a indiqué, c'est que lui craignait à l'époque que nous ayons, nous en France,
13:46 le statut de co-belligérant.
13:48 Et le statut de co-belligérant nous aurait fait entrer dans la guerre.
13:52 C'est ce qu'il voulait dire lorsqu'il avait fait cette déclaration.
13:55 On n'y est pas entré, mais il s'est expliqué depuis,
13:57 et je trouve que les explications...
13:58 - Pour vous c'est clair, nous n'avons pas le statut de co-belligérant dans cette...
14:02 - Non, on en approche dangereusement.
14:04 On en approche dangereusement, j'ai critiqué la déclaration d'Emmanuel Macron,
14:08 qui n'excluait pas d'envoyer des troupes au sol,
14:10 parce qu'alors là, nous aurions...
14:12 - Oui, mais à mon avis, n'était-ce pas une déclaration efficace ?
14:17 - Non, vous voulez rire ?
14:19 - Non, je vous pose la question.
14:20 - C'était une déclaration visant à créer un climat de peur,
14:24 pour instrumentaliser la guerre en Ukraine, c'est extrêmement grave,
14:28 à des fins électorales pour l'élection européenne,
14:30 pour polariser entre Renaissance, c'est-à-dire son parti, son camp,
14:35 et le camp du Rassemblement National,
14:37 qui n'a jamais été très net vis-à-vis de la Russie.
14:40 Si franchement, ça avait été réfléchi, alors il aurait concerté les partenaires.
14:45 Il s'est réfugié derrière ce qu'il a appelé une ambiguïté stratégique.
14:47 L'ambiguïté stratégique, au sens militaire, c'est de créer de l'incertitude.
14:50 - C'est la distension nucléaire.
14:52 - Voilà, mais l'ambiguïté stratégique...
14:54 - C'est l'incertitude.
14:55 - C'est la force d'un pays qui possède l'arme nucléaire.
14:58 - Sauf que là, il a fait tout l'inverse,
15:00 parce qu'il a obligé Londres, Washington, Berlin, Rome, Madrid, etc.
15:05 à dire "non, jamais on n'enverra de troupes".
15:07 Donc il n'y a pas eu d'ambiguïté stratégique.
15:09 Il a forcé nos partenaires, justement, à se découvrir.
15:12 Donc on a été isolés et il y a eu une cacophonie.
15:16 Non, non, c'est terrible ce président.
15:19 Je pense que pour qu'un État tienne son rang sur la scène internationale...
15:23 - Qu'est-ce que vous voulez dire par "c'est terrible ce président" ?
15:25 - C'est terrible, ça me désole.
15:27 - Allez au fond de votre pensée.
15:29 - Ça me désole.
15:29 Vous voyez, je suis un hoffier de réserve et je vais au fond de ma pensée.
15:32 Je constate qu'en France, en Europe, la France est affaiblie.
15:35 Pourquoi ? Parce que nous sommes les cancres en matière budgétaire.
15:39 Nous avons un des pires endettements.
15:41 Seule la Grèce et l'Italie font moins bien.
15:42 Et encore la Grèce est au niveau...
15:44 - C'est le principal reproche que vous faites à Emmanuel Macron ?
15:47 - Non, non.
15:48 En Afrique ou ailleurs, la France est affaiblie.
15:50 Pourquoi ? C'est ce que je veux vous dire.
15:52 Tout simplement parce que quand un État veut tenir son rang,
15:56 il faut que le chef de l'État tienne une ligne.
15:58 Il ne tient pas de ligne.
16:00 Il y a 20 mois, il dit "il faut comprendre, il faut ne pas humilier, monsieur Poutine".
16:04 20 mois plus tard, il dit "on peut envisager l'envoi des troupes".
16:08 Là encore, au début de ce qu'a fait le Hamas contre terroriste,
16:13 il dit "on va former une coalition internationale".
16:15 Bourde, grosse bourde, personne n'en voulait.
16:18 Et puis ensuite, un des premiers a demandé le cessez-le-feu qui serait l'avantage du Hamas.
16:21 Vous voyez, ces zigzags, que ce soit sur la scène française
16:25 ou sur la scène internationale, ont décrédibilisé et terriblement affaibli la France.
16:30 Donc je dis oui, je réponds à votre question, c'est terrible pour moi.
16:33 J'en souffre.
16:34 Bruno Retailleau, Israël, le Hamas, vous en parliez, Gaza, les États-Unis,
16:39 ont présenté, pour la première fois, un projet de résolution à l'ONU
16:43 demandant un cessez-le-feu à Gaza.
16:45 C'est une première.
16:46 Vous appuyez cette demande ?
16:47 Vous trouvez que les États-Unis ont eu raison ?
16:48 Ont raison aujourd'hui même, compte tenu de l'état de la situation à Gaza ?
16:54 C'est une situation abominable.
16:56 Cette situation, ceux qui en sont à l'origine,
17:00 ce n'est pas l'armée israélienne, c'est le Hamas.
17:02 C'est d'abord le Hamas.
17:03 Et je vais vous citer ce que Madame Goldamer disait au moment de la guerre du Kipour,
17:09 en s'adressant à l'Occident,
17:10 "Je préfère vos condamnations que vos condoléances."
17:14 Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ?
17:15 Elle voulait dire que pour eux, ils sont dans une guerre existentielle
17:19 et qu'il faut qu'ils se défendent.
17:21 Donc Israël a un droit légitime à se défendre.
17:24 Je souhaite qu'Israël, néanmoins, sous l'impulsion des États-Unis,
17:27 entende aussi un autre droit des populations civiles.
17:30 Et donc un cessez-le-feu.
17:31 Et il faut un cessez-le-feu.
17:32 Mais j'espère que d'ici ce cessez-le-feu,
17:34 ils pourront anéantir les infrastructures militaires du Hamas.
17:38 - Bien, Bruno Rotaillot, un mot sur le trafic de stupéfiants,
17:41 la lutte contre le trafic de stupéfiants.
17:43 Vous avez dit hier, c'était sur Public Sénat,
17:46 en France, il y a un abîme entre les peines encourues,
17:49 les peines prononcées et les peines effectuées.
17:52 Peine encourue, vous demandez un durcissement.
17:54 Peine prononcée, vous demandez un durcissement.
17:56 Peine effectuée, vous demandez un durcissement.
17:58 J'imagine, j'imagine.
18:00 Et j'ai un mot quand même, parce qu'il y a des ambiguïtés,
18:03 des curiosités, des paradoxes dans votre parti,
18:08 sur la construction de prison.
18:10 Vous demandez la construction de prison.
18:12 - Oui.
18:12 - Bon.
18:13 Vous connaissez le président du département du Val-de-Marne ?
18:17 - Non. - Dites-moi, non, dites-moi.
18:18 - Olivier Capitale. - Capitale aussi, je le connais très bien.
18:21 - Il est à l'air.
18:22 - Je le connais très bien.
18:22 - Et il s'oppose à la construction d'une nouvelle prison.
18:25 - Jean-Jacques Bourdin.
18:26 - Ben oui, non mais je dis ça parce que...
18:28 De nombreux politiques demandent la construction de prison,
18:34 mais personne n'en veut sur sa commune.
18:36 - Je vous remercie de me poser à moi, Bruno Retailleau, cette question,
18:40 puisque depuis dix ans, je demande en Vendée.
18:42 J'ai deux petites prisons qui sont parmi les plus surpeuplées.
18:46 C'est inhumain de devoir mettre sur le sol
18:49 pour que les détenus, qui sont des hommes ou des femmes,
18:52 peu importe, des matelas,
18:55 ces deux prisons, j'ai demandé à ce qu'il y ait une prison.
18:59 Et j'ai fait des offres, je l'ai relancé il y a quelques semaines,
19:01 le Garde des Sceaux, en disant "la Vendée est candidate
19:04 pour l'accueil d'une prison qui soit moderne".
19:06 Donc je suis aligné.
19:08 - Un oiseau, on ne veut pas de prison,
19:11 mais chez vous, on en veut.
19:13 - En tout cas, moi j'essaie de... Vous avez raison,
19:15 j'essaie en tout cas d'être aligné entre mes axes.
19:17 - Parce qu'il y a ce paradoxe en France.
19:18 - Oui, mais je sais, parce que les populations...
19:20 Non, je pense que, Olivier Capitano,
19:22 c'est plus nul en c'est que ça, c'est qu'à l'endroit
19:25 où il y a des terres agricoles, etc.
19:28 Et je pense qu'ils veulent la déplacer,
19:30 enfin, ils voudraient que ce soit ailleurs, me semble-t-il,
19:32 mais je ne veux pas m'engager là-dessus.
19:34 En tout cas, pour ce qui concerne la Vendée,
19:36 j'interpelle le Garde des Sceaux,
19:37 je lui en ai parlé il y a peu de temps, il sait de quoi je parle,
19:39 et j'ai des lettres à l'appui de ma démonstration de ce matin.
19:43 Il faut une nouvelle prison en Vendée.
19:44 - À propos du Garde des Sceaux, vous aviez un mot,
19:46 vous vouliez dire un mot.
19:47 - Oui, oui, parce que je suis très horripilé
19:51 par ce qui s'est passé à Marseille.
19:52 Déjà, l'opération de Marseille, c'est en quelque sorte
19:55 sur l'opération XXL contre la drogue, très bien d'ailleurs.
19:58 - C'est une opération coup de poing,
20:00 - C'est une opération coup de poing, exactement.
20:03 À la suite, à la suite...
20:04 - Je dis ça comme ça, oui.
20:06 - Ça vous a choqué, cette photo d'Emmanuel Macron en train de boxer ?
20:10 - Mais bien sûr, c'est la politique réduite à l'image.
20:14 Ça n'est pas, je trouve, à la hauteur de ce que j'imagine
20:18 être la fonction présidentielle.
20:19 Simplement, nous, il y a quelques mois,
20:21 on a lancé une commission d'enquête sur le narcotrafic.
20:24 Parce qu'aujourd'hui, ce narcotrafic gangrène les villes,
20:27 mais aussi les campagnes, je pourrais même...
20:29 Mais je n'ai pas le temps de vous dire ce que j'ai vu
20:31 dans une campagne vendéenne.
20:32 Partout, partout, partout.
20:33 Et donc, ça a déclenché des auditions, des auditions de magistrats.
20:37 Et on a auditionné, attention, sous serment,
20:40 la commission d'enquête, c'était une forme très, très, très, très dure
20:44 et juridiquement très encadrée.
20:45 Et les magistrats nous ont dit la vérité en disant,
20:47 écoutez, nous, à Marseille, mais même ailleurs,
20:49 on a écouté d'autres magistrats.
20:51 On est en train de perdre la guerre.
20:53 Et sans doute que cette déclaration a déclenché ensuite
20:56 l'opération à Marseille.
20:58 Mais le garde des Sceaux est allé à convoquer les magistrats
21:00 du Parquet et du Sièze pour les engueuler.
21:03 Pour les engueuler de cette déclaration.
21:05 Eh bien, ça n'est pas normal. Pourquoi ?
21:08 Parce que moi, j'estime que c'est une pression.
21:10 Une pression sur des gens entendus qui ont dit la vérité
21:14 dans le cadre d'une commission d'enquête.
21:15 Est-ce que, monsieur le garde des Sceaux,
21:17 il y aura-t-il des représailles vis-à-vis des juges ?
21:19 D'ailleurs, les juges du Parquet sont sous sa responsabilité,
21:22 mais les juges du Siège ne le sont pas.
21:23 C'est grave en matière de séparation des pouvoirs.
21:26 Et ensuite, nous, on a besoin sans doute
21:28 d'auditionner d'autres magistrats.
21:30 Donc, monsieur le garde des Sceaux,
21:31 ce que vous avez fait à Marseille, est-ce que c'est demain ?
21:33 Je vous interpelle pour interdire aux juges
21:36 qui viendraient en commission d'enquête au Sénat
21:38 de ne pas dire la vérité.
21:39 C'est grave.
21:41 - Bruno, des fois, on voit l'armée.
21:43 Certains réclament l'envoi de l'armée dans certains quartiers.
21:46 - Non, l'armée, non, non.
21:47 Il y a deux choses.
21:48 Moi, je pense que cette opération de coup de poing,
21:50 elle a des vertus, mais il faut la tenir dans le temps.
21:53 Il faut la tenir dans le temps.
21:54 Si on ne la tient pas dans le temps,
21:55 ça ne marchera pas.
21:56 Regardez ce qu'on dit d'ailleurs les narcotrafiquants.
21:59 Ils ont nargué l'État dès qu'Emmanuel Macron,
22:01 sur un réseau social, je crois que c'était sur Telegram,
22:05 ils ont dit "on est de retour", etc.
22:07 Donc, il faut la tenir dans le temps.
22:08 Par contre, là encore, c'est les peines, c'est le régime.
22:12 C'est M. Le Gardesso, plutôt que d'engueuler les magistrats.
22:15 Il faut qu'ils changent de politique pénale.
22:16 Et il faut qu'on arrive à avoir un alliement
22:19 entre les peines encourues, les peines prononcées
22:21 et les peines exécutées.
22:22 Moi, je veux des peines minimales.
22:23 Des peines minimales.
22:24 Je veux aussi pour les délinquants,
22:26 et notamment pour les plus jeunes et les mineurs,
22:28 une excuse de minorité qui soit abaissée.
22:30 L'âge de la majorité pénale qui soit abaissé.
22:32 Il faut être dur avec ces jeunes
22:34 et qu'on ait des courtes peines de prison.
22:36 Parce que tous les grands pédopsychiatres
22:38 nous disent que c'est la seule façon,
22:40 qu'on sait jeune, de constater les dégâts qu'ils peuvent faire.
22:42 - Bien, j'ai une dernière question.
22:43 Choisir Ayad Nakamura pour les Jeux Olympiques,
22:46 est-ce humilier le peuple français ?
22:48 Comme le dit Marine Le Pen,
22:51 qui dit "elle est vulgaire, c'est du n'importe quoi".
22:53 - Franchement, là encore, le Président de la République.
22:57 Moi, je lui propose,
22:58 les Jeux Olympiques, ça doit être, parce que c'est le sport,
23:00 ça doit être un grand moment de rassemblement.
23:03 Moi, je pense qu'il faut faire une chose,
23:05 eh bien, il faut sans doute faire une sorte de présélection.
23:08 Et il faut dire en français,
23:09 selon vous, quel est le chanteur, la chanteuse,
23:12 qui est le mieux à même de nous représenter à la face du monde ?
23:15 Vous verrez, je ne pense pas que ce soit
23:17 Madame Ayakumura qui sera, qui sera, elle est très bien.
23:20 - Ayad Nakamura.
23:21 - Ayad Nakamura.
23:22 - Comment, comment dites-vous ?
23:24 - Dja Dja.
23:25 - Dja Dja, bon d'accord.
23:26 - Non, franchement, là encore, pourquoi...
23:28 - La France humiliée, est-ce qu'elle ne va pas très loin ?
23:30 La France n'est-elle pas humiliée par les racistes ?
23:33 - Ah non, mais bien sûr.
23:35 - Je, je...
23:36 - Mais là, vous changez de registre.
23:38 - Non, on a encore une fois...
23:39 - Je vous pose la question.
23:40 - Les Jeux, on est vraiment, on est fiers.
23:41 L'olympisme, Pierre de Coubertin,
23:43 c'est un moment donné où la France va rayonner.
23:45 Est-ce qu'on pourrait peut-être, pour les Jeux olympiques, se rassembler ?
23:48 Retrouver notre unité, derrière le sport.
23:50 - Et Ayad Nakamura, c'est pas à se rassembler.
23:52 - Non, ce que je dis, moi, c'est que
23:54 je propose une méthode pour associer tous les Français.
23:56 Il y a tellement de chanteuses et de chanteurs,
23:59 de talents, voilà, entre Corneille, entre...
24:02 Enfin bref, et bien d'autres.
24:04 Je ne veux pas les citer parce que, vous voyez, il y en a trop.
24:07 - Bon, merci Bruno Retailleau.
24:09 Merci d'être venu nous voir.
24:11 - Merci à vous.
24:11 - 0826 300 300.
24:13 Vous êtes sur Sud Radio.