• il y a 11 heures
Avec Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et membre du bureau national du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-24##

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News
Transcription
00:00— SUD RADIO, l'invité politique, Patrick Roger.
00:07— Il est 8 h 38 sur SUD RADIO. Mon invité politique Jean-Philippe Tanguy, bonjour. — Bonjour.
00:12— Vous êtes député de la Somme, membre du bureau national du RN, faites partie de la Commission des finances,
00:17donc au cœur de ce qui se passe à l'Assemblée avec le budget 2025 qui est étudié à l'Assemblée.
00:25Vous êtes dans le rôle de l'arbitre. Vous, le RN, c'est ce qu'on dit depuis des jours et des jours.
00:32Vous pouvez le censurer, le laisser passer, etc. On verra s'il y aura recours ou pas au 49-3.
00:38Michel Barnier s'en est donné en tout cas la possibilité d'un hier. Alors qu'est-ce que vous pensez de ce budget-là
00:46et justement des dernières discussions jusqu'à présent ? Qu'est-ce qui vous satisfait ou pas ?
00:50— Pas du tout, rien. — Ah bon, rien ?
00:52— Non mais rien parce que ce budget, si vous voulez, il est en contradiction avec déjà les besoins de la France
00:57et les promesses de Michel Barnier. Les besoins, c'était le rétablissement des comptes publics,
01:02en tout cas une trajectoire de rétablissement, c'est-à-dire que dans plusieurs années, on se retrouve enfin avec des comptes sains.
01:08Et le deuxième, c'était la justice fiscale. Et en fait, toutes les institutions, le Conseil des finances publiques,
01:14la Cour des comptes, les commissions finances montrent qu'on continue avec Michel Barnier à dépenser plus d'argent
01:21que le rythme de l'inflation. Donc les finances publiques continuent à dériver. Et malgré ça, ils créent 30 milliards d'impôts
01:28sur les classes moyennes, les classes populaires, la hausse de l'électricité, la désindexation des retraites,
01:35des taxes sur les billets d'avion, la hausse des contributions sur la vente des maisons pour les départements.
01:41Bref, il y a des taxes partout. Et donc le rassemblement...
01:44— Parce qu'il faut de l'argent. Vous-même, vous voulez de l'argent aussi. Si vous étiez au pouvoir, vous iriez chercher de l'argent.
01:49Vous avez bien présenté un budget. Alors vous faites des économies, mais vous allez aussi avoir des taxes, quoi.
01:55— Oui, mais on fait surtout des économies. C'est-à-dire que nous, on propose 25 milliards d'économies nouvelles.
02:00Et on va rendre 10 milliards nets aux Français. Vous savez, la baisse de la TVA sur l'énergie, la suppression de la TVA
02:07sur les produits de première nécessité comme l'alimentation. On peut faire les deux.
02:11Mais il y a beaucoup d'économies à faire. J'ai tout renseigné. Et d'ailleurs, ça fait une semaine qu'on a présenté ce contre-budget.
02:17Je n'ai eu aucun retour des ministères. Je n'ai eu aucun retour des macronistes.
02:21— Ah, vous l'avez envoyé au ministère et... — Oui, j'ai envoyé aux deux ministres.
02:24— Aux deux ministres, oui. — Oui, j'ai envoyé aux deux ministres.
02:26Je l'avais dit que je le ferais publiquement. C'est pas un coup fourré. Et je n'ai eu aucun retour sur ces économies.
02:31Mais même dans la presse qui nous critique, j'ai pas eu de critiques sur ce qu'on propose. Personne m'a dit.
02:36— Ah non, pas sur les économies. Depuis que vous dites par exemple qu'il faudrait revoir la TVA, etc., ça, c'était avant.
02:44— Ah oui. Donc ça a toujours été critiqué sur la base de la TVA. Vous savez pourquoi ? Je vais vous dire pourquoi.
02:50Parce qu'en fait, la TVA, c'est l'impôt le plus populaire à la Commission européenne et dans les institutions financières.
02:55Parce que c'est la TVA avec la plus large assiette. Ça veut dire que c'est l'impôt qui touche le plus de monde.
03:00C'est l'impôt que les gens sont obligés de payer puisqu'ils consomment. Et donc ils sont obligés de le payer.
03:04Donc c'est l'impôt magique pour ceux qui nous gouvernent. Mais c'est l'impôt le plus injuste. C'est l'impôt qui frappe de la même façon
03:09les classes moyennes, les classes populaires et qui épargne évidemment les plus favorisés.
03:14Donc voilà. Michel Barnier, c'est un budget, Michel Barnier, qui ne respecte pas ses engagements et qui ne permet pas de réduire les comptes.
03:20Parce que ça, c'est des efforts... — Alors donc vous êtes contre, Jean-Philippe Tanguy ?
03:23— Oui. Mais c'est pour rétablir les comptes, quand même. Oui. — Vous êtes contre, donc, globalement.
03:24— Oui. Mais alors pourquoi ? Parce qu'il y a eu une surtaxe des hauts revenus. Vous n'avez pas voté contre.
03:30— Ah bah non, mais ça, on est... — Vous êtes abstenu. Bah alors, si vous êtes...
03:32— Non, non. La surtaxe pour les hauts revenus, on a voté pour, parce qu'il faut une contribution des plus favorisés.
03:36C'est d'une sur... Oui. C'est d'une surtaxe qui touche les zéros de pense. — Vous êtes abstenu, non ?
03:41— Non, c'est abstenu sur le fait que ce soit pérenne. — Ah, voilà. Non, mais bien sûr. Non, non, non, non, non, non, mais bien sûr.
03:46Oui, bien sûr. Non, mais c'est parce que, justement, c'est pérenne. Et donc oui, mais c'est ce qui était proposé.
03:51Donc pourquoi vous êtes abstenu, là, alors ? — Parce que le fait que ce soit pérenne, comment dire, on peut pas créer
03:57une nouvelle taxe pour toujours. Nous, on a proposé un compromis, d'ailleurs. Le gouvernement voulait que ce soit 2 ans.
04:03Et la gauche voulait que ce soit tout le temps avec le modem. Nous, on a proposé un compromis, à savoir que ce soit jusqu'à la présidentielle,
04:10pour qu'on puisse en débattre devant tous les Français. Et puis les Français décideront. Est-ce qu'on continue ?
04:14Est-ce qu'on arrête cette taxe exceptionnelle ? Bah c'est dommage, parce que le gouvernement n'a pas dénié même pas répondre
04:20à notre proposition. Et donc on s'est abstenu, parce qu'on va pas non plus laisser marcher dessus.
04:24— Juste d'un mot aussi sur l'idée – parce qu'on en parle beaucoup, mais je ne sais pas si ça viendra – de la taxe d'habitation, là,
04:30le retour de cette taxe d'habitation. Vous, vous la voyez comment ? Vous y êtes favorable ou non ?
04:34— Mais non, mais il se passe exactement ce qu'on avait dit aux Françaises et aux Français. M. Macron a voulu acheter son élection
04:41en promettant la suppression de la taxe d'habitation. On avait dit « Mais ce sera évidemment reporté sur les propriétaires
04:47avec des hausses délirantes de la taxe foncière ». Ça fait des années que cette taxe foncière augmente de façon très importante.
04:54Moi, j'ai déposé deux amendements il y a deux ans et l'année dernière pour la limiter et ne pas que ce soit indexé sur l'inflation.
05:00Et aujourd'hui, on voit que les propriétaires sont tondus. Voilà. Ils sont tondus. Et ils paient pour les autres.
05:05Or, il n'est pas normal qu'il n'y ait pas une contribution équilibrée pour que tout le monde paie les services publics municipaux.
05:13— Cette contribution, ça pourrait être ce retour déguisé de la taxe d'habitation, alors. Ça, vous y êtes favorable ou non ?
05:19— On ne peut pas prendre les Français en traite. — Non, mais alors... Non, mais répondez.
05:22— Je réponds. Ce que je dis, c'est que ce qui est évident, c'est qu'en 2027, il faudra remettre la fiscalité locale à plat.
05:30Mais il faudra remettre en fait toute la fiscalité, parce qu'on voit bien qu'on est au bout d'un système.
05:34Ça fait 50 ans que la France est en déficit systématique. Tous ceux qui ont gouverné ont créé des déficits et ont multiplié les impôts.
05:41La France a le taux d'imposition le plus élevé de tous les pays riches, le taux de dépenses publiques le plus élevé et les pires finances publiques.
05:49Voilà. Maintenant, on doit payer plus d'intérêts que la dette, l'Espagne ou le Portugal, qui étaient les lanternes rouges de l'Europe.
05:56Le problème, moi, ce que je dis aux Françaises, aux Français qui nous écoutent, c'est que pour le moment, ils ne l'ont pas trop senti,
06:01cette dérive des finances publiques, parce qu'on payait la dette par la dette. Là, ils sont en train de vous présenter la facture.
06:06Donc soit le Rassemblement national, on fait des grosses économies sur la gestion de l'État, sur le millefeuille territorial, sur un certain nombre de niches fiscales.
06:14Hier, comme moi, je suis très fier, grâce au Rassemblement national, monsieur, on a supprimé la niche fiscale des conseillers régionaux.
06:20C'est-à-dire que moi, en tant que conseiller, c'est moi qui l'ai proposé avec mes amis du Rassemblement national.
06:23— On verra si ça restera à la fin, mais oui, vous l'avez proposé. — Oui. On m'attendait. C'était 8 000 €.
06:26On avait un avantage annuel de 8 000 € de baisse du revenu de référence. Pourquoi ? Pourquoi on faisait ça ? Une niche fiscale.
06:34— Bon, en tout cas, je retiens que vous n'êtes pas contre l'idée du retour d'une manière ou d'une autre, sous une forme ou une autre, de la taxe d'habitation.
06:41— Ah non. Moi, j'ai dit qu'il fallait pas... Non. J'ai dit qu'il fallait pas que tous les forts... — Attendez. Mais Jean-Philippe Tanguay, il faut pas jouer autour de...
06:46— Oui, mais façon de dire les choses, excusez-moi. C'est-à-dire que c'est pas que les propriétaires qui peuvent financer tous les services publics.
06:51— Voilà. C'est propriétaire, locataire. — Non, mais par exemple, on peut penser aussi...
06:54— Une cotisation locale qui remplacerait ça. — Non, mais on peut aussi rendre des impôts... Non, non, mais excusez-moi, parce que moi, je veux pas être mal compris.
07:00On peut aussi rendre des impôts aux communes. Vous savez qu'aujourd'hui, il y a la commune et puis il y a les intercommunalités qui prennent beaucoup de fiscalité.
07:06Donc si on supprime ces grosses intercommunalités, donc on supprime un échéant territorial, eh ben on peut rendre de l'argent aux communes sans augmenter les impôts. Voilà.
07:14— On peut peut-être supprimer des communes, garder des intercommunalités. Faire l'inverse, non ?
07:18— Moi, je suis pour garder les communes, parce que dans les communes... — Non, mais c'est un vrai débat.
07:20— Oui. Moi, je vais vous dire pourquoi. Vous avez des dizaines d'élus municipaux qui sont pas payés, qui sont dévoués à leur territoire, qui font le travail comme des associations.
07:29Eh ben heureusement qu'on les a, parce que sans elles, il faudrait des dizaines de milliers de fonctionnaires. Donc merci, les élus locaux. Merci, les maires ruraux.
07:36Et il faut plutôt lutter contre ces grosses structures qui n'ont pas rendu un gros service aux Français depuis 30 ans.
07:41— Oui. Jean-Philippe Tanqui. Michel Barnier laisse pour l'instant les débats se dérouler. Pensez-vous qu'il va utiliser le 49-3 pour essayer de faire passer son budget, justement ?
07:51— Bah je vais pas faire de procès d'intention, mais je le crains. Je le crains. Non mais je le crains. Je vais vous dire pourquoi.
07:55Parce que la Macronie et les amis de M. Wauquiez, les députés républicains, sont en train de saboter le budget. Je n'ai jamais vu ça.
08:03— Ah bon ? — Oui. C'est mon troisième budget.
08:05— La coalition... — Oui. Ils ne sont pas là. C'est-à-dire que le budget, c'est le texte le plus important de l'année.
08:10Eh bien tout le monde peut regarder les images de la commission des finances et de la séance depuis 3 jours.
08:15Il n'y a presque pas de députés macronistes ni de députés de M. Wauquiez. Ils ne sont pas là.
08:21Pourquoi ils ne sont pas là ? Parce que comme ils ne sont pas là, la gauche est plus nombreuse malheureusement que le Rassemblement national.
08:26Et la gauche peut faire passer tout un tas de taxes zinzins, multiplier les taxes sur tout et n'importe quoi.
08:31D'ailleurs, eux-mêmes réclament 60 milliards de taxes. Et cet excès de taxes permet de faire croire au gouvernement que c'est eux les gens raisonnables.
08:39Alors que M. Barnier veut taxer les Français de 30 milliards d'euros. Mais c'est sûr que 30 milliards d'euros par rapport aux 60 milliards d'euros de taxes zinzins...
08:47— Des taxes zinzins ? Alors ça, c'est... — Oui. Ils veulent tout taxer. Et on a eu la taxe sur l'eau touristique.
08:54Je ne sais même pas ce que c'est. Taxe sur les animaux. Ils veulent...
08:57— Non mais les animaux... Le chat-chien, là. Bon, ça ne va pas voir le jour. Mais bon, ça a été proposé.
09:02Hier, ils ont voulu taxer de la même façon les petits porteurs d'action et les petits chefs d'entreprise que les millionnaires en augmentant la flat tax de 3 points.
09:12Ils voulaient taxer l'assurance-vie. Tout est taxé.
09:15— Mais alors si je vous suis, Jean-Philippe Tanguy, vous êtes au RN. Est-ce que vous constatez – c'est vous qui le dites – que la Macronie lâche Michel Barnier à l'Assemblée nationale, alors ?
09:26— Pour l'avoir lâché, il faudrait qu'il ait soutenu. Moi, je l'ai jamais vu. Ils soutiennent Michel Barnier comme la corde soutient le pendu.
09:31Alors moi, je suis pas là pour soutenir Michel Barnier. Mais je n'aime pas qu'on mente aux Français.
09:35Donc quand vous avez M. Attal, M. Darmanin et tant d'autres qui défendent le contraire de ce que défend leur gouvernement pour essayer de se faire mousser dans les médias et ne pas assumer la facture...
09:46Voilà. Mais Michel Barnier, vous savez, moi, je l'ai toujours combattu quand j'étais aussi avec M. Dupont-Aignan.
09:50C'est un fédéraliste, quelqu'un qui défend la commission de Bruxelles. C'est pas du tout ma tasse de thé.
09:54Mais c'est quand même pas de sa faute en l'occurrence si le déficit a complètement explosé.
09:59Ça, c'est la faute de M. Darmanin, de M. Attal, de M. Le Maire, de M. Macron.
10:02Et ils sont même pas capables d'assumer leurs responsabilités. Ils disent qu'on veut pas augmenter les impôts.
10:06Mais c'est de leur faute. C'est de leur faute. Et est-ce qu'ils proposent des économies à la place ? Rien.
10:10Il n'y a pas une seule économie que propose M. Attal, pas une seule économie que propose M. Darmanin.
10:14Qu'est-ce qu'il propose, M. Darmanin ? C'est vendre les bijoux de famille. C'est vendre...
10:18— Ah, ça, vous êtes contre ? — Mais c'est scandaleux !
10:20— Parce qu'il n'y a pas des choses qu'on peut vendre, qui ne servent à rien, en fait, à l'État, et qui rapporteraient un peu d'argent ?
10:26— On peut toujours discuter des actions de l'État pour investir ailleurs. Voilà.
10:32Mais vendre des bijoux de famille pour financer la dette, c'est la folie. Mais personne ne fait ça.
10:38Si vous êtes une entreprise et que vous vendez vos actifs pour financer votre dette, mais vous êtes mort.
10:44Si vous êtes une famille et que pour financer votre sur-endettement, vous vendez votre maison, votre voiture, votre outil de travail,
10:50vous allez... Ça va mal finir. Donc vraiment, quand on est Darmanin, qui a été ministre des Comptes publics,
10:54qui propose ça, je comprends qu'on soit complètement endetté.
10:56— Bon. Alors si Michel Barnier est lâché par une partie de ses amis LR, par la Macronie, c'est ce que vous dites,
11:04par la gauche aussi, est-ce que le RN aide Michel Barnier d'une manière ou d'une autre ?
11:11Certains disent que vous êtes la béquille, justement, du gouvernement.
11:15Vous êtes la béquille de Michel Barnier ?
11:17— On n'est absolument pas la béquille de Michel Barnier. On ne soutient pas sa politique. Mais nous, on est là pour les Français.
11:23Donc moi, on ne va pas laisser se multiplier les taxes de la gauche sans réagir. On fait barrage aux taxes injustes.
11:31On propose un effort des plus riches. On propose des taxes sur les rachats d'actions spéculatifs. Voilà.
11:36Et surtout, on propose de rendre de l'argent aux Français. Donc on n'est pas du tout sur le soutien à M. Barnier.
11:41M. Barnier, par exemple, il veut désindexer les retraites des retraités. Nous, on est complètement contre.
11:46L'indexation des retraites, c'est un droit garanti par la loi.
11:50— Oui. Mais vous rejoignez Maude Bréjon et le gouvernement. Maude Bréjon, qui est la porte-parole,
11:54qui dit que le rôle du gouvernement est de protéger justement les Français de l'obsession fiscale du nouveau Front populaire.
12:01Ça, vous la rejoignez ?
12:02— Non mais ça, c'est le Rassemblement national qui, pour le moment, protège les Français de l'obsession fiscale du NFP.
12:06— Ah bah c'est vous. Vous n'êtes pas au pouvoir, dans ce cas-là.
12:08— Heureusement qu'on est au Parlement, parce que je sais pas si Mme Bréjon est vraiment au gouvernement.
12:12En tout cas, ses amis, ils sont pas au Parlement. Ils sont pas là. Voilà. Ils ont complètement déserté. Et ils font exprès.
12:17Moi, vraiment, je veux dénoncer – d'ailleurs, Marine Le Pen l'a fait dans son discours – le cynisme de ces gens.
12:22La Macronie et M. Wauquiez, ce sont des gens qui n'ont aucun principe. Ne pas être là pour défendre son propre gouvernement.
12:29Et après, faire croire aux Français que c'est la faute des oppositions si le budget n'est pas sérieux, c'est honteux.
12:34Voilà. C'est honteux. Et en plus, c'est complètement ringard, parce qu'ils prennent les Français pour des imbéciles.
12:39Et ils se rendent pas compte qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, avec les journalistes, avec les chaînes d'info en continu, tout se sait.
12:44— Bon. On est loin de l'union des droits réclamées par certains, parce que là, entre vous et Wauquiez, il y a un mur.
12:51— Non mais Wauquiez...
12:52— Non mais il y en a certains qui réclament, en fait, et notamment des électeurs qui vous regardent à l'Assemblée nationale, quoi.
12:56— Oui, ben voilà ce qu'ils voient.
12:57— Qui sont passés au Rassemblement national, mais qui étaient en fait chez l'UMP.
13:00D'ailleurs, vous-même, vous n'étiez pas loin de l'UMP et des LR, en fait, chez certains.
13:05— Oui, j'étais à l'UMP, mais j'étais très loin de M. Wauquiez. J'étais avec M. Dupont-Aignan.
13:09À l'époque, M. Wauquiez, il était ministre de l'Europe et il expliquait qu'il fallait signer le traité de Lisbonne.
13:14Ça n'a jamais été ma tasse de thé.
13:16— Non mais attendez, attendez. Aujourd'hui, les LR, c'est comme avant.
13:21C'est-à-dire que quand ils sont en campagne, ils sont à la droite du Rassemblement national.
13:24Et quand ils sont au gouvernement, ils sont à la gauche de François Hollande.
13:27Donc ça, c'est la spécialité des amis de M. Wauquiez.
13:30C'est parler très fort quand ils sont dans l'opposition ou en campagne électorale.
13:33Et c'est tout trahir quand ils sont au gouvernement.
13:36Quand je pense qu'ils nous ont fait leur cinéma auprès des retraités pour leur dire
13:40« Avec Laurent Wauquiez, il n'y aura jamais de désindexation »,
13:42et que la première mesure qu'ils prennent, c'est piquer la moitié de l'indexation aux retraités les plus fragiles,
13:47parce que c'est la pension de base.
13:49Ce qu'ils veulent désindexer, c'est la pension de base, c'est-à-dire des pensions inférieures à 1 900 €.
13:53Alors moi, je veux bien qu'on dise qu'à 1 900 €, quand on est un retraité, on est riche.
13:56Moi, je ne pense pas qu'on soit riche. Je pense qu'on mérite sa retraite.
13:59— Jean-Philippe Tanguy, si Michel Barnier utilise le 49-3, est-ce que vous pourriez voter la motion de censure ?
14:05— Mais Marine Le Pen a été très claire mardi. Tout est sur la table.
14:08Et si Michel Barnier ne veut pas saisir l'aide qu'on peut lui apporter pour défendre les Français,
14:14eh bien nous l'y contraindrons.
14:16Et dans la contrainte, évidemment, il y a la motion de censure sur la table.
14:19— Donc c'est une forme de chantage, quoi.
14:21— Mais c'est pas du chantage. C'est le rôle du Parlement.
14:23Le Parlement est là pour défendre les Français.
14:25On a 11 millions de votes. On était le premier parti en suffrage.
14:28C'est pas pour laisser taper les Français avec 30 milliards de taxes.
14:32— Et qu'est-ce qui vous ferait éviter de voter cette motion de censure au cas où il y aurait ce scénario, alors, justement ?
14:37— Mais que M. Barnier respecte sa promesse de justice fiscale.
14:41Donc pas de désindexation des retraites, pas de taxes sur l'électricité et des économies
14:47qui permettent de redresser les comptes publics où sont les économies.
14:51— Donc sur les retraites, vous, c'est un chiffon rouge, ce qui a été évoqué pour les retraites ?
14:56— Oui, parce que c'est de la spoliation. La désindexation, c'est du vol.
15:00Voilà. C'est dire vous avez cotisé, vous avez une pension, et on vous pique du fric dans le dos,
15:06puisqu'on utilise l'inflation pour vous voler de l'argent.
15:09La désindexation, c'est de la spoliation. Moi, j'accepterais ça, mais c'est principe.
15:12— Mais il est décalé, en fait, le versement des retraites pour certains en fonction des revenus,
15:16c'est-à-dire les plus modestes.
15:18— Non, mais ça, c'est pas vrai, ça. Ça, c'est du baratin.
15:20— C'est pas du baratin. Ça a été étudié.
15:22— Oui, c'est toujours étudié. M. Hérault l'avait fait.
15:24Donc ils veulent frapper tout le monde et puis ensuite renvoyer un chèque. Stop.
15:28Voilà, ces espèces de magouilles dont personne comprend rien.
15:31Il faut de la simplicité. Il ne faut pas désindexer les retraites.
15:35Il y a des impôts. Il y a plein de façons de faire de la justice fiscale.
15:38La désindexation, c'est de la spoliation. Je le refuse. Et c'est scandaleux.
15:43Donc nous, on défend des principes clairs. On n'est pas dans le double langage.
15:46On essaie de limiter la casse compte tenu de la crise des finances publiques.
15:50Mais il y a des lignes rouges qui ont très clairement été données
15:52par Jordan Bardella et Marine Le Pen.
15:54— Et vous les répétez ce matin, donc.
15:56— Voilà. Et je remercie, parce qu'on a 140 députés à l'Assemblée nationale
15:59qui sont surmobilisés au Parlement. Moi, je suis très fier de notre groupe.
16:02Parce qu'on est présents pour nos électeurs et même pour ceux qui n'ont pas voté pour nous.
16:05— Oui, oui. Jean-Philippe Butangui, est-ce qu'il y a aussi dans la balance
16:08la promesse d'une nouvelle loi, par exemple, sur l'immigration ?
16:11— Pas du tout. Non, mais nous, on est favorables à une nouvelle loi sur l'immigration.
16:14Mais ça n'a rien à voir. On va pas accepter de taxer les Français de 30 milliards d'euros
16:18comme veulent faire M. Barnier, M. Wauquiez, M. Attal en échange d'une loi sur l'immigration.
16:22Ça n'a rien à voir. Une loi sur l'immigration et contre les mieux l'immigration,
16:26c'est soutenu par 60 à 70 % des Français. Donc il n'y a pas besoin de faire du chantage.
16:30— Oui. Bon. Donc on a compris, c'est des retraites, mais des indexations.
16:34Mais en revanche, c'est parce qu'il y avait là aussi la révision de la réforme des retraites.
16:38Bon, il y a eu l'abrogation, finalement.
16:40— Oui. Ça, on propose jeudi prochain. Merci de le dire.
16:42On propose l'abrogation dans notre journée parlementaire.
16:45— Mais ça a échoué hier en commission, non ? C'est pas ça ?
16:47— Bah oui, puisque la gauche, de toute façon, ne font que de la politique politicienne.
16:50Donc c'est dommage. Moi, je salue un certain nombre de personnalités de gauche
16:53qui ont décidé d'arrêter le sectarisme et de voter l'abrogation de la réforme des retraites.
16:57Et je suis très meurtri que la majorité de la gauche continue son sectarisme,
17:03parce que pour l'instant, c'est les gens qui souffrent. Voilà.
17:05Et dans la Somme comme ailleurs, vous avez des femmes aides-soignantes qui sont très fatiguées à 62 ans.
17:10Vous avez des hommes qui ont des métiers difficiles.
17:13Et faire travailler plus longtemps les gens, c'est prendre le risque des maladies chroniques,
17:16d'invalidité, de malheur au travail. Et au final, non seulement c'est injuste pour nos compatriotes,
17:20mais en plus, évidemment, ça coûte de l'argent à la Sécurité sociale.
17:23Donc tout ça n'a pas de sens.
17:24— Donc là, vous êtes en désaccord avec la gauche par rapport à ce qui s'est passé effectivement hier en commission.
17:28En revanche, si vous deviez voter la motion de censure, vous pourriez faire alliance avec la gauche,
17:33y compris avec les filles.
17:34— Mais c'est pas une alliance.
17:36— Bah... De fait, de fait.
17:38— Non, mais de fait, la Constitution, c'est que quand le Parlement n'est pas d'accord avec le gouvernement,
17:44il représente les gens, il censure. Mais sinon, on ne fait pas d'élection.
17:47Donc s'il y a toujours cette menace, si on dit à chaque fois qu'on vote en conscience qu'on est alliés politiquement,
17:52on s'en sort pas. Et c'est un peu la langue de bois de ce gouvernement.
17:56Ceux qui se sont alliés, c'est M. Wauquiez et M. Macron, qui avaient dit aux électeurs depuis 7 ans
18:01qu'ils étaient ennemis à vie. Donc moi, des paroles comme ça, on sait ce que ça vaut.
18:05Rien du tout. Ça vaut 30 milliards de taxes, malheureusement, si on n'arrive pas à arranger la situation.
18:10— Bon. Donc ce qui veut dire que ce matin, vous n'excluez toujours pas donc de voter la motion de censure
18:14s'il y avait un Jean-Philippe Tanguy.
18:15Pour être clair et résumé, est-ce que vous avez dit ?
18:17— Absolument. Plus que jamais, parce que là, ils n'écoutent rien. Ils n'écoutent rien. Ils font semblant de débattre.
18:21Moi, j'invite tous ceux qui veulent savoir la vérité à regarder nos séances.
18:24Vous verrez que le gouvernement n'est d'accord qu'avec lui-même.
18:27Et il n'accepte les amendements et les changements que des députés macronistes.
18:32Donc c'est des macronistes qui débattent avec les macronistes.
18:35Enfin, ceux qui sont là, parce qu'il n'y en a presque pas.
18:37— Un mot sur LFI, parce que ça a beaucoup agité. Il y a eu beaucoup de réactions sur le député Andy Carbrat,
18:42qui a été pris alors qu'il achetait de la drogue. Est-ce qu'il doit démissionner ?
18:47— Moi, je pense que quand on enfreint la loi, il faut se regarder dans un miroir.
18:51Et moi, je comprends pas comment il peut rester député.
18:53Moi, je vais pas tirer sur l'ambulance, parce que vous savez, moi, j'aime pas frapper les gens quand ils sont à terre.
18:57Donc voilà, il a été pris en flagrant délit. Il va être condamné.
19:00Il est devant les Françaises et les Français.
19:02Moi, si j'étais à sa place, c'est impossible, parce que je touche pas à ses merdes.
19:07— Non mais alors à l'Assemblée, parce que par exemple, la gauche ne vous avait pas serré la main, en fait, à certains.
19:12Alors est-ce que, par exemple, si vous le croisez à l'Assemblée, compte tenu de ce qu'il a fait, elle a voulu serrer la main ou pas ?
19:18— Moi, je serre la main à tout le monde, même à ceux qu'on enfreint. Moi, je respecte les gens.
19:21Voilà. Donc moi, je suis... Vous savez, j'ai été un des premiers. Il y a beaucoup d'extraits en ligne.
19:25J'ai dénoncé la banalisation de la drogue dans les élites. Voilà. Moi, ça fait depuis que j'ai fait les grandes écoles.
19:30— À l'Assemblée ?
19:31— Mais partout.
19:32— Ça circule beaucoup ?
19:33— Ça circule à l'Assemblée. Ça circule dans les ministères. Ça circule dans les grandes rédactions parisiennes.
19:37Ça circule dans les grandes entreprises. Ça circule dans les marchés financiers.
19:40Nous sommes dans une société gangrénée par la drogue, malheureusement, à tous les niveaux.
19:45Moi, je l'ai dénoncé et je le dénoncerai encore avant l'affaire Carbrat, pendant l'affaire Palman.
19:50Voilà. Malheureusement, si aussi on échoue dans notre pays à lutter contre la drogue,
19:54c'est que beaucoup de gens qui ont des responsabilités, malheureusement, sont partis liés à ce trafic.
19:59— Dernier mot. Dernier mot.
20:00— Et c'est scandaleux.
20:01— Dernier mot, Jean-Philippe Tanguay, du Rassemblement national.
20:03Rachida Dati propose de faire payer l'entrée de Notre-Dame de Paris.
20:065 euros. Pourquoi pas ? Vous y êtes favorable ou pas ?
20:09Pour l'entretien aussi des églises.
20:11— Écoutez, c'est compliqué. Il faudrait deux parcours, parce qu'une église, c'est fait pour prier.
20:16— Ah bah oui. Bien sûr. Ce serait pour les touristes.
20:19— Voilà. C'est qu'un parcours touristique très bien, mais il faut un accès gratuit pour les croyants.
20:24Et on va commencer à faire payer la prière.
20:26En tout cas, je ne crois pas que ce soit l'état d'esprit de l'Église de France ni d'ailleurs.
20:30Qu'il y ait un parcours touristique et que les touristes contribuent à l'entretien de nos joyaux nationaux très bien.
20:37Mais il faut quand même que l'accès à la prière reste gratuit.
20:40— Merci, Jean-Philippe Tanguay, du Rassemblement national.
20:43Et donc on va suivre ces débats qui se poursuivent évidemment.
20:47Dans un instant, on va revenir sur l'ensemble en fait des procès, le procès des viols de Mazan aussi,
20:52et Gisèle Pellicot, qui veut changer la société.
20:55Je vais en parler aussi avec un avocat qui sort un livre sur la loi, juste la loi, pas la morale.

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