• il y a 6 mois
Avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-13##

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Transcription
00:00Équité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h35, merci d'être avec nous, bonjour à toutes et à tous.
00:07Vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Bruno Le Maire,
00:11ministre de l'Economie et des Finances. Bruno Le Maire, bonjour.
00:14Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:15Merci d'être avec nous. Commençons avec cette décision prise hier à Bruxelles.
00:20Jusqu'à 48% de droits de douane sur les véhicules électriques chinois importés en Europe.
00:27Les constructeurs chinois sont ciblés individuellement, c'est bien ça ?
00:32C'est ça et c'est une bonne décision.
00:34C'est une décision courageuse de la Commission européenne qui repose sur des mois d'enquête
00:38sur la manière dont le gouvernement chinois subventionne les constructeurs chinois.
00:43Pour la première fois, ça fait des années qu'on attend ça,
00:46la Commission européenne montre les dents,
00:49rétablit le rapport de force entre le marché européen et le marché chinois,
00:54et dit, voilà, tout ça est injuste.
00:56Vous subventionnez massivement vos véhicules produits en Chine,
00:58ensuite vous les vendez à des prix cassés sur le marché européen,
01:02et ça tue notre industrie automobile européenne.
01:05C'est une bonne décision, c'est une décision courageuse
01:08qui montre qu'on peut rétablir un rapport de force entre l'Europe et la Chine,
01:12maintenant il faut la soutenir,
01:13et dans les jours qui viennent, je vais appeler mes homologues européens
01:16pour les appeler à soutenir cette décision qui a encore besoin du vote de la majorité qualifiée des États membres.
01:21Voilà, les États vont devoir se prononcer,
01:24les États ont jusqu'au 15 juillet pour se prononcer,
01:27la France se prononcera pour...
01:28La France se prononcera pour cette décision de la Commission européenne,
01:31pour la protection de notre industrie que nous avons défendue depuis des mois,
01:37et pour ce changement de politique européenne que nous appelons nos voeux avec le président de la République
01:41et pour lequel nous nous battons depuis maintenant plusieurs années.
01:43L'Allemagne, la Suède, la Hongrie pourraient voter contre,
01:46d'autres pays aussi, il faut une majorité qualifiée.
01:49Il faut une majorité qualifiée, le combat va être difficile, nous ne le cachons pas,
01:53mais je voudrais que chacun comprenne, que chaque État membre comprenne
01:56qu'il faut rétablir ce rapport de force avec la Chine,
02:00il faut rétablir l'équité commerciale, et puisqu'on parle de Chine, on peut citer Mao,
02:05si le tigre ne montre pas qu'il a des dents, à la fin on croit qu'il n'en a pas.
02:09Eh bien si l'Europe ne montre pas qu'elle a des dents en matière commerciale,
02:13on finira par croire que le marché européen est un gigantesque supermarché
02:17où on peut vendre à prix cassé les surcapacités chinoises.
02:20C'est une première décision, j'espère qu'elle sera suivie d'autres décisions,
02:24notamment sur les éoliennes, sur d'autres surcapacités chinoises qui menacent l'industrie européenne.
02:28– Les panneaux solaires.
02:29– Les panneaux solaires, bien entendu, qui viennent à prix cassé,
02:31il faut voir si on renonce ou si on se bat, vous savez, je suis gaulliste,
02:35et je pense qu'il est important de se battre au niveau national comme au niveau européen
02:39pour défendre nos intérêts économiques, cette décision de la Commission européenne,
02:41une fois encore, nous l'avons portée, nous la saluons, c'est une bonne décision,
02:46et nous allons faire le maximum pour que les autres États européens la soutiennent.
02:48– Bien, Renault et BMW fabriquent en Chine, seront pénalisés aussi,
02:53évidemment, peut-être dans une moindre mesure.
02:56– Ce qui m'intéresse Jacques Bourdin, c'est que Renault produise en France,
03:00c'est-à-dire, je salue ce qui a été fait par Renault, par Luca De Beo,
03:03pour rapatrier de la production en France, pour produire la R5 électrique à Douai.
03:08Vous savez, il y avait des bonus sur les véhicules électriques,
03:10ils allaient tous à Zimut, ils pouvaient aller à une usine en France,
03:13ils pouvaient aller à une usine en Chine.
03:16J'ai réservé des bonus sur les véhicules électriques, qui peuvent aller jusqu'à 7000 euros,
03:21aux seuls véhicules produits sur le territoire français, sur le territoire européen.
03:25Le contribuable français n'a pas vocation à filer des bonus à des usines qui sont en Chine.
03:30Ni la Chine, ni les États-Unis font ça, je ne vois pas pourquoi l'Europe ferait ça.
03:33– Bien, Bruno Le Maire, regardons la vie politique,
03:36curieuse vie politique, bouleversée en ce moment.
03:39Vous connaissez bien, quelques mots, LR, vous connaissez bien cette famille politique,
03:44je dis bien famille, où aujourd'hui on se déchire, on se dispute.
03:48– Ça arrive dans les familles.
03:49– Oui, ça arrive, avec un président LR exclu, qui dit qu'il n'est pas exclu,
03:54enfin, on n'y comprend plus rien, comment regardez-vous ça ?
03:58– C'est un mélange... – Certains parlaient de honte, de...
04:00– Oui, c'est un mélange de grand guignolesque et de tragique.
04:04Grand guignolesque, quand on voit ces histoires de portes qui claquent,
04:06qui se ferment de clés et de serrures, mais de tragique aussi,
04:09parce que c'est une ligne rouge absolue qui sépare les gaullistes de l'extrême-droite,
04:15qui vient d'être allègrement franchie par Éric Ciotti.
04:18Moi, je veux surtout saluer l'attitude très digne
04:21de tous les autres dirigeants, les Républicains sans exception.
04:24Il n'en manque pas un, l'appel, et je dois saluer le fait qu'il ne manque pas
04:29une seule grande figure des Républicains à l'appel du rassemblement autour des valeurs gaullistes
04:35et à l'opposition à l'extrême-droite.
04:38Je trouve que ça mérite d'être salué.
04:40– Gouvernés, avec eux ?
04:42– Bien sûr, mais ça fait des années que nous avons tendu la main.
04:46Je pense que nous partageons beaucoup de valeurs, l'ordre, la sécurité,
04:49le rétablissement des comptes, le soutien à nos entreprises, la construction européenne.
04:54Nous nous retrouvons sur les valeurs les plus fondamentales
04:57et sur les projets les plus fondamentaux.
05:00Quand nous regardons ce qui a été fait depuis sept ans en matière économique,
05:03très franchement, la baisse de l'impôt sur les sociétés,
05:06le prélèvement forfaitaire unique, le soutien aux entreprises,
05:10la simplification de la vie des PME et des TPE, la réforme des retraites,
05:14la réforme de l'assurance chômage.
05:15Est-ce qu'il y a, sincèrement, Jean-Jacques Bourdin,
05:18un seul élu et un seul électeur de la droite républicaine
05:21qui ne peut pas dire qu'en matière économique,
05:23c'est exactement ce qu'ils auraient voulu faire s'ils avaient été au pouvoir ?
05:27Donc dans ces moments de grande confusion,
05:30de grande débandade généralisée de la vie politique française
05:33que chacun retrouve ses esprits et regarde ce qui est bon pour la France.
05:36Ce que nous avons fait en matière économique est bon pour la France.
05:40Et je souhaite que des élus, des militants,
05:42des sympathisants de la droite républicaine
05:44puissent nous rejoindre dans les jours qui viennent.
05:46– Je vais revenir sur l'ERN, au pouvoir peut-être,
05:49sur la gauche, au pouvoir peut-être.
05:51À gauche, un mot, le NPA de Philippe Poutou a rejoint le Front populaire,
05:57parti antisémite, le NPA,
06:00et d'ailleurs, il est devant les tribunaux pour cela.
06:03Comment regardez-vous cela ?
06:05Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front populaire,
06:07peut-être Premier ministre, si la gauche devient majoritaire.
06:11Que dites-vous ?
06:12– Je regarde ça avec désolation.
06:14Désolation là aussi pour des électeurs social-démocrates
06:20qui aujourd'hui doivent se sentir trahis.
06:22On soutenu un homme parfaitement respectable
06:24qui s'appelle Raphaël Glucksmann, qui était candidat aux européennes,
06:27qui a toujours dit qu'il était opposé à la France insoumise,
06:29opposé à cette apologie de l'islam radical
06:33que fait Jean-Luc Mélenchon matin, midi et soir à des fins électoralistes,
06:37et qui se retrouve embarqué dans cette aventure nauséabonde,
06:42dans cette aventure antisémite,
06:45dans cette aventure de défense de l'islam radical
06:47qui menace les fondements même de la société, j'irai plus loin,
06:51de l'esprit français.
06:52C'est une aventure nauséabonde dans laquelle beaucoup,
06:56beaucoup d'électeurs social-démocrates ne peuvent pas se retrouver.
06:59Je la regarde avec désolation, je la regarde aussi avec crainte.
07:02Parce que n'oublions pas que la France est sous la menace du terrorisme islamiste,
07:07que rarement cette menace du terrorisme islamiste
07:10n'a été aussi élevée dans notre pays,
07:13qu'elle est nourrie aussi par ce qui se passe actuellement à Gaza.
07:17Et par conséquent, se dire que l'extrême-gauche aujourd'hui,
07:21celle qui s'est systématiquement opposée aux textes de protection des Français
07:24qui ont été votés par Gérald Darmanin et par la majorité,
07:28s'est systématiquement opposée aux textes contre le séparatisme islamiste
07:33que Gérald Darmanin l'a aussi apporté avec le président de la République.
07:37C'est dangereux pour la France.
07:38C'est dangereux du point de vue de notre sécurité
07:41et c'est dangereux du point de vue de notre unité.
07:43Notre unité menacée par l'islam radical,
07:45notre sécurité menacée par le terrorisme,
07:47les deux, hélas, se retrouvent dans les discours de l'extrême-gauche.
07:51– Bruno Le Maire, la vie politique française s'accélère,
07:54tout est emporté vers l'extrême-droite
07:58ou emporté vers l'extrême-gauche, vous le savez bien, Bruno Le Maire.
08:01Dans la plupart des circonscriptions,
08:04nous aurons affaire d'un côté à un candidat RN
08:06et de l'autre côté à un candidat de la gauche.
08:09Que feriez-vous ?
08:12– Nous n'en sommes pas là mais les deux sont aussi mauvais pour la France.
08:16– Alors comment voteriez-vous ?
08:17– L'extrême-gauche comme l'extrême-droite.
08:18– Qui choisiriez-vous, Bruno Le Maire ?
08:20– Les deux sont mauvais pour la France.
08:21– Qui choisiriez-vous ?
08:22– Eh bien j'espère bien ne pas avoir à faire de choix
08:23parce que nous aurons une majorité…
08:24– Beaucoup de Français auront le choix, ce choix-là.
08:26– Mais pour le moment, nous sommes en campagne, battons-nous.
08:29Moi je vais me battre comme un lion dans cette campagne
08:31parce que je suis aussi inquiet que vous
08:32de voir la polarisation de la vie politique française
08:35entre une extrême-droite qui sera un désastre économique et financier pour notre pays
08:39et une extrême-gauche qui est une menace pour notre sécurité
08:41et pour notre unité nationale.
08:43Le moment est le moment du combat qui va demander du sang-froid,
08:47de la détermination, de la volonté.
08:50Je vous le dis, je vais me battre comme un lion
08:51aux côtés de tous les membres de la majorité,
08:54de tous les autres ministres,
08:55derrière le Premier ministre Gabriel Attal,
08:56pour faire en sorte que les Français prennent conscience
08:59de la gravité de cette élection
09:01et ne nous enferment pas dans un choix délétère
09:04entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche.
09:06– Eh bien, c'est ce que beaucoup de Français devront faire,
09:07choisir entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche.
09:10– Je fais confiance aux Français pour reprendre leurs esprits
09:12dans les semaines qui viennent, qu'ils réalisent…
09:14– Entre le marteau et l'enclume vous êtes.
09:15Est-ce que vous êtes menacé aujourd'hui de disparition ?
09:19Est-ce qu'aujourd'hui les partis qui suivent Emmanuel Macron
09:23depuis 2017 sont menacés de disparition, comme LR d'ailleurs ?
09:28– Ce qui est menacé de disparition, c'est notre unité nationale,
09:32qui sera menacée aussi bien par l'extrême-droite,
09:36par son programme politique et économique
09:38qui ne tient pas la route deux secondes,
09:40par les risques de violence qui peuvent suivre cette élection,
09:42et par une extrême-gauche qui n'a rien à faire de l'ordre
09:46parce qu'elle joue du désordre,
09:47qui brandit les drapeaux étrangers de la Palestine
09:50dans l'enceinte de l'Assemblée nationale,
09:52qui fait l'apologie du terrorisme,
09:53qui considère à votre micro que le Hamas est un mouvement de résistance
09:57alors que c'est un mouvement terroriste,
09:59et qui diffuse des propos antisémites matin, midi et soir
10:04dans la société française.
10:05Franchement le tableau n'est pas réjouissant.
10:07Dans cette situation-là,
10:09j'en appelle à la prise de conscience de nos compatriotes.
10:13Reprenons nos esprits,
10:14défendons la seule ligne claire,
10:17celle que porte la majorité,
10:19ligne claire du point de vue économique,
10:20du point de vue de la sécurité,
10:21du point de vue de la défense de notre culture nationale.
10:23Chaque heure qui vient compte,
10:25chaque jour qui vient compte.
10:26Jusqu'au 30 juin, il faut se battre,
10:28battre les estrades,
10:29être matin, midi et soir, au combat, au front,
10:31pour que les consciences se réveillent.
10:34Ce qui est en jeu, je le redis,
10:35c'est l'unité de la nation française.
10:38– Mais quel gâchis, non ?
10:41– On fera les comptes plus tard, Brunel-Boder.
10:43– Quel gâchis, non ?
10:45– On fera les comptes plus tard.
10:47– Oui, on fera les comptes plus tard.
10:49L'élection n'est pas passée, et je vous le dis.
10:52– Vous vous rendez compte quel gâchis,
10:54depuis 2017, Bruno Le Maire,
10:572017, le président de la République,
10:59qui a été élu sur une promesse d'espoir,
11:02une première fois,
11:03promesse d'espoir qui a laminé la gauche socialiste
11:07et qui a en partie laminé la droite républicaine.
11:10Et aujourd'hui, on se retrouve où ?
11:12Où ?
11:13Sept ans après, ça fait sept ans que vous êtes à Bercy,
11:15on se retrouve où ?
11:17– On se retrouve avec l'extrême droite aux portes du pouvoir
11:21et l'extrême gauche réunie dans une alliance un peu hétéroclite,
11:25elle aussi aux portes du pouvoir.
11:27– Mais Jean-Bourdin, prenons un tout petit peu de distance.
11:29– Oui.
11:29– On se retrouve avec un pays
11:31qui était totalement désindustrialisé en 2017, il y a sept ans,
11:35qui rouvre des usines, qui recrée des emplois.
11:38On était dans un pays qui n'était pas attractif pour les investissements étrangers,
11:40tous les investisseurs étrangers aujourd'hui veulent investir en France.
11:44On se retrouve avec un pays qui faisait face au chômage de masse
11:47et qui a créé deux millions d'emplois.
11:49On se retrouve face à un pays qui avait pris du retard sur l'innovation,
11:52qui est devenu le champion de l'intelligence artificielle.
11:55On se retrouve avec un pays qui est engagé dans la décarbonation.
11:57On se retrouve avec un pays qui avait renoncé à l'énergie nucléaire,
12:00qui est en train de reconstruire des centrales nucléaires.
12:02La France est une nation forte, elle réussit économiquement, elle est solide.
12:07Et si on veut justement que ça ne soit pas un gâchis,
12:09il faut qu'il y ait un sursaut,
12:10il faut que cette élection soit un sursaut national.
12:14Pour qu'on comprenne que oui, on n'a pas tout bien fait, bien entendu.
12:17Bien entendu qu'on peut faire mieux.
12:19Bien entendu qu'il faut accélérer le désendettement, la réduction des déficits.
12:22Bien entendu qu'il faut plus d'ordre, plus d'autorité.
12:26Bien sûr qu'il faut dire davantage...
12:27– Et pourquoi ne pas avoir renversé la table alors ?
12:29– Bien sûr qu'il faut... Mais renversons-là la table Jean-Jacques Bourdin !
12:31– Pourquoi Emmanuel Macron n'a pas renversé la table hier ?
12:34– Bien sûr qu'il faut parler plus de culture nationale
12:36et que nos compatriotes n'en peuvent plus d'être pris en étau
12:39entre le wokisme venu de la côte est de l'Atlantique
12:43ou de la côte ouest des États-Unis et l'islam radical.
12:47Ils disent attendez, il y a une culture, il y a une figure,
12:49il y a des grandes figures nationales, il y a une histoire nationale,
12:53il y a un passé, il y a une littérature,
12:54il y a une créativité exceptionnelle de l'esprit français.
12:58C'est ça que nous devons défendre, réhabiliter, porter en avant.
13:01Mais si nous sommes tous ensemble, dans la majorité,
13:03capables de ce sursaut, autour de ces idées très simples,
13:06l'autorité, la prospérité, la culture nationale,
13:10si on reconnaît qu'effectivement il y a des inquiétudes,
13:13des attentes auxquelles nous n'avons pas su répondre.
13:15Je donne juste un exemple, même si ce n'est pas une mise en cause
13:19des différents ministres concernés,
13:22et que je prends moi-même ma part là-dedans
13:25comme ancien élu d'une circonscription qui est un désert médical.
13:28En matière de santé, bien sûr qu'en matière de santé,
13:31il faut qu'on fasse plus que sur l'accès aux soins,
13:33la capacité à avoir une consultation rapidement
13:35chez un spécialiste quand on habite une zone rurale,
13:37il faut qu'on fasse beaucoup plus.
13:38– Vous vous en rendez compte 7 ans après ?
13:39– Mais non, on ne se rend pas compte 7 ans après,
13:40je dis simplement que c'est un arrêt sur image cette élection.
13:44– Oui.
13:44– On voit qu'il y a des choses exceptionnelles
13:46qui ont été faites par cette majorité,
13:48nous avons transformé l'économie française.
13:50On l'a fait basculer dans le XXIème siècle,
13:52et elle est plus forte aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 7 ans.
13:55C'est redevenu une économie de production,
13:56innovante et décarbonée.
13:58Mais il reste beaucoup de choses à faire,
14:00et cette élection doit être pour nous une prise de conscience
14:03des attentes très puissantes des Français,
14:05et pour les Français, l'occasion d'un sursaut.
14:07– Alors pourquoi dites-vous qu'avec le Rassemblement National au pouvoir,
14:11c'est une catastrophe pour l'économie française ?
14:14Justement pourquoi ?
14:15– Mais parce qu'ils ne feront rien.
14:17– C'est-à-dire ?
14:18– Là où il faut accélérer le mouvement de transformation de notre économie,
14:22parce qu'il y a une compétition mondiale qui est farouche,
14:24on vient de le voir avec la Chine,
14:26parce qu'il y a l'intelligence artificielle,
14:27parce qu'il faut décarboner notre économie,
14:29eux ne feront absolument rien.
14:30– Ce serait la ruine ?
14:31– Ce sera déjà le grand renoncement.
14:33Regardez sur la réforme des retraites,
14:35ils n'ont pas arrêté de nous taper sur la figure
14:37pendant qu'on faisait la réforme des retraites,
14:39en disant on va la retirer, c'est scandaleux, c'est injuste.
14:41Et puis M. Bardella a pris conscience tout d'un coup qu'il ne pouvait pas la financer,
14:45donc ils vont la retirer.
14:46Mais c'est du grand foutage de gueule,
14:47le Rassemblement National se fout de la gueule de ses électeurs.
14:50Moi je vous prends un pari Jean-Jacques Bourdin,
14:52ils vont non seulement renoncer à la réforme des retraites,
14:55et tous ceux qui pensent qu'ils pourraient travailler moins vont être déçus,
14:58parce que la promesse ne sera pas tenue.
15:00Mais la baisse de TVA sur l'essence, sur le gaz,
15:03sur l'alimentation qui coûte 24 milliards d'euros,
15:05je vous prends mon pari,
15:06ils ne la feront pas, foutage de gueule.
15:08La suppression de l'impôt sur le revenu des moins de 30 ans,
15:11qui coûte 4 milliards d'euros, mais qui est une injustice totale,
15:13vous imaginez, vous avez 45 ans,
15:15vous gagnez 2500 euros, vous payez vos impôts,
15:18et vous voyez le petit jeune qui a 26 ans, qui a super bien réussi,
15:20qui a créé sa boîte, qui gagne 10 000 euros par an,
15:23bah lui, 10 000 euros par mois,
15:24lui ne va pas payer d'impôts, vous trouvez ça juste ?
15:26Ils ne le feront pas, foutage de gueule.
15:28Donc quand on se fout de la gueule de ses électeurs à ce point-là,
15:31je pense que ça mérite une prise de conscience,
15:33et j'appelle tous les électeurs du Rassemblement National,
15:36j'en connais beaucoup,
15:38j'en connais beaucoup, je comprends leur colère,
15:40leur inquiétude, leur besoin d'ordre, d'autorité,
15:42ils ont raison, mais regardez 5 minutes,
15:44les renoncements du Front National et de M. Bardella,
15:48ils ne feront pas ce qu'ils ont dit,
15:50ils sont en train de vous enfumer.
15:52La meilleure preuve de ça, c'est cette idée,
15:54d'une originalité stupéfiante,
15:57de M. Bardella de faire un odie de décompte,
15:58vous savez, c'est vraiment une astuce de garçon de bain,
16:01qui est employée par chaque nouvelle majorité,
16:03comme prétexte pour ne rien faire.
16:05« Ah on est arrivé, on a trouvé les comptes, c'est épouvantable,
16:08finalement on ne peut pas faire la baisse du TVA,
16:09on ne peut pas faire l'abandon de la réforme des retraites,
16:11on ne peut pas faire la suppression de l'impôt sur le revenu
16:13pour les moins de 30 ans,
16:14on ne savait pas que les comptes étaient dans un aussi mauvais état. »
16:16Astuce de garçon de bain.
16:18C'est fait à chaque fois, nos comptes sont totalement transparents,
16:20le Rassemblement National a des députés à la Commission des Finances
16:23qui connaissent parfaitement l'état des comptes de la nation,
16:26et ils savent très bien que oui,
16:28il faut maintenant faire des économies parce qu'on a beaucoup protégé avant.
16:32Ils le savent.
16:33Dernier foutage de gueule,
16:34cette astuce de garçon de bain
16:36de faire un audit sur les comptes alors qu'ils sont transparents
16:39et que ça leur sert d'excuse à ne rien faire,
16:41si jamais, à Dieu ne plaise, ils arrivaient au pouvoir.
16:44– Bien, Bruno Le Maire, trois questions précises
16:47sur la réforme de l'assurance-chômage,
16:48est-ce que vous publierez le décret ?
16:50– Moi je suis favorable à cette réforme de l'assurance-chômage,
16:52le Président de la République a été très clair.
16:54– Quand sera publié le décret ?
16:56– Mais il sera publié quand les discussions auront eu lieu
16:58après les élections législatives et tous ceux qui veulent travailler avec nous.
17:01– Il sera publié donc ?
17:02– Mais il sera publié après les élections législatives,
17:05lorsque nous aurons discuté avec tous ceux sociodémocrates,
17:08droite républicaine qui seraient prêts à rejoindre
17:11une majorité sur un projet clair,
17:13pour leur dire, est-ce que vous voulez des modifications
17:15sur cette réforme que nous avons proposée ?
17:17Pour ce qui me concerne, je l'ai toujours dit,
17:19je pense que mieux accompagner les chômeurs
17:21et réduire la durée d'indemnisation du chômage,
17:24c'est ce qui va nous permettre d'atteindre le plein emploi,
17:26donc je suis favorable à cette réforme qu'a portée le Premier ministre.
17:29– Gabriel Attal, à l'instant, réforme de l'assurance-chômage,
17:34un décret sera pris d'ici le 1er juillet.
17:38Donc vous la prenez comme moi.
17:39– Je vous disais, entre le 30 juin et le 7 juillet,
17:43– Vous la prenez comme moi.
17:44– Oui mais c'était à peu près ce que j'ai dit.
17:46– J'ai la dépêche.
17:47– Oui, je vous suis tout à fait,
17:49mais je crois exactement ce que je viens de dire,
17:52c'est-à-dire qu'après le premier tour, nous aurons l'état des forces,
17:57nous pourrons regarder comment construire une majorité claire sur un projet.
18:01Claire, le décret sera publié,
18:02ça permettra de discuter avec les forces qui veulent nous rejoindre
18:06de la nature de ce décret.
18:07– Bien, un mot sur les nouveaux réacteurs nucléaires construits,
18:13je n'ai pas très bien compris,
18:138 nouveaux a dit le Président de la République,
18:166 EPR déjà, plus 8, c'est ça ?
18:19– C'est ça, 6 EPR qui vont être construits,
18:21on a déjà engagé…
18:22– Encore gigantesque des chantiers dites-vous.
18:24– Oui, c'est un chantier qui est absolument gigantesque,
18:25parce que je rappelle que toutes les majorités précédentes
18:28ont voulu renoncer au nucléaire.
18:32Pour le coup, j'ai toujours défendu le nucléaire comme une des puissances françaises,
18:38comme un des atouts de compétitivité français,
18:41et donc ça me paraît une bonne chose de dire,
18:42non seulement on va en faire 6,
18:43mais on va engager aussi la construction de 8 réacteurs supplémentaires.
18:47Pourquoi ?
18:47Parce que ça permet d'avoir de l'électricité disponible,
18:51décarbonée et un coût raisonnable.
18:53Je vous confirme que le prix de l'électricité,
18:55la facture d'électricité des Français,
18:57baissera de 10 à 15% en février prochain.
18:59Pourquoi ?
19:00– Comment serez-vous ? Pourquoi ?
19:02– Parce qu'on a produit plus d'électricité,
19:04donc du coup elle va être moins chère,
19:06et c'est quand même mieux là aussi que l'option du rassemblement national
19:09qui vous explique qu'il ne faut pas aller vers le véhicule électrique,
19:12il faut renoncer aux batteries.
19:13– Tarifs réglementés.
19:14– Enfin, tout ce que raconte le rassemblement national
19:16sur le marché européen de l'électricité,
19:20ou sur le véhicule électrique,
19:22ou sur le gaz et le pétrole,
19:24montre que ce parti est le parti de la capitulation
19:27et le parti de l'étranger.
19:28Pourquoi ?
19:29Parce que rester dans la main des producteurs de pétrole,
19:32des producteurs de gaz,
19:33c'est faire le jeu d'étranger.
19:34– Et on l'est encore dans la main des Russes.
19:35– Mais nous sommes en train…
19:37– Pour le gaz liquide, vous savez bien.
19:38– Bien sûr.
19:39– Combien ça a coûté à la France depuis janvier,
19:41l'achat de gaz liquide aux Russes ?
19:44– Près d'un milliard d'euros.
19:45– C'est bien pour ça, Jean-Jacques Bourdin,
19:47qu'il faut nous libérer des énergies fossiles
19:49pour gagner notre indépendance,
19:50et que Marine Le Pen,
19:52en disant que les énergies renouvelables,
19:53ça ne vaut rien,
19:54et en refusant le véhicule électrique,
19:55elle nous met dans les mains
19:57des constructeurs de véhicules électriques chinois,
19:59parce que si on n'en fait pas nous-mêmes,
20:00on achètera des véhicules électriques chinois,
20:01et dans les mains des producteurs de pétrole,
20:03parce que si on ne produit pas d'énergie décarbonée
20:05et d'énergie renouvelable,
20:07on sera obligé de continuer à importer du gaz et du pétrole.
20:11Vous voyez toute la différence qu'il y a
20:13entre un projet cohérent qui tient la route
20:14en matière énergétique,
20:15produire plus, plus d'électricité,
20:17plus d'indépendance,
20:18plus de puissance nationale,
20:20c'est ça notre projet,
20:21et le projet du Rassemblement National
20:22qui dans le fond est complètement figé,
20:25complètement figé, on ne bouge plus,
20:27on continue à importer du gaz
20:29des amis russes de Madame Le Pen,
20:31on continue à importer du pétrole de l'Arabie Saoudite,
20:33on ne produit pas de véhicules électriques
20:34parce qu'on n'y croit pas,
20:35on ne produit pas d'énergie renouvelable
20:36parce qu'on n'y croit pas,
20:37et on reste dépendant,
20:39et on est affaibli.
20:40– Bien, les retraites continueront à être indexées
20:43sur l'inflation, on est bien d'accord,
20:45autre chose, j'ai écouté le président de la République hier
20:48qui disait « le travail doit mieux payer ».
20:51Oui, enfin j'entends ça depuis un moment,
20:53comment, quelle mesure,
20:56là, dans les mois qui viennent,
20:59imaginons que vous gardiez la majorité,
21:01quelle mesure prendre pour que le travail
21:03soit mieux payé ?
21:04– D'abord, Jean-Jacques Brobin,
21:05pour que le travail paye,
21:06comme aurait dit M. Lapalice,
21:07il faut qu'il y ait du travail.
21:09Oui, nous, nous avons créé du travail,
21:112 millions d'emplois,
21:13on se rapproche du plein emploi,
21:14ce serait quand même dommage
21:15de foutre tout ça en l'air
21:16par une politique économique
21:17qui ne tient pas la route.
21:18Vous savez, construire c'est très long,
21:22détruire c'est très rapide.
21:25Nous, nous avons construit 2 millions d'emplois,
21:26600 usines,
21:27relancé la production industrielle,
21:29il faut d'abord des emplois.
21:30Ensuite, ces emplois doivent être mieux payés,
21:33c'est évident que la question des salaires,
21:34de la rémunération est essentielle,
21:36d'exonération des charges
21:38sur les heures supplémentaires.
21:39Non seulement nous l'avons fait,
21:41moi je pense que ce serait intéressant
21:43de relever, je pars en train de la technique,
21:44le plafond pour qu'on puisse exonérer
21:46encore plus d'heures supplémentaires,
21:47et que ça fasse encore plus d'argent.
21:49– Exonérer encore plus d'heures supplémentaires,
21:51c'est une piste.
21:52– Oui, relever le plafond, ça peut être une piste,
21:53c'est une piste qui me semble intéressante.
21:55Au passage, Jean-Jacques Brobin,
21:56je le dis là aussi pour que chacun comprenne
21:58que le vote des 30 juin et des 7 juillet prochains
22:00est important.
22:01La France insoumise,
22:02la main sur le cœur, généreux, sociaux,
22:05ils veulent supprimer l'exonération de charges
22:07sur les heures supplémentaires.
22:09Ils vont retirer 400 à 500 euros
22:11à tous ceux qui font des heures supplémentaires,
22:13chaque année, aux ouvriers, aux employés,
22:16aux techniciens de maintenance.
22:18Tous ceux qui nous écoutent ce matin,
22:19je leur dis, mais regardez ce que vous gagnez
22:20à la fin du mois,
22:21et retirez ce que vous gagnez
22:23avec vos heures supplémentaires.
22:24C'est ça le projet de M. Mélenchon,
22:26c'est ça le projet de la France insoumise,
22:28cette fausse gauche généreuse
22:29qui n'a que le mot générosité et justice
22:31à la bouche,
22:32et qui en réalité vous prépare des temps
22:34difficiles d'appauvrissement généralisé.
22:37Deuxième piste qui est possible,
22:39on a des allègements de charges.
22:40Aujourd'hui ces allègements de charges,
22:42ils sont très mauvais pour ceux qui gagnent,
22:44très peu, pourquoi ?
22:45Parce qu'il y a un effet de seuil
22:47qui fait que dès qu'on franchit un certain seuil,
22:50tout d'un coup, vous gagnez 100 euros de plus,
22:51mais ça en coûte près de 400 l'employeur,
22:53donc il ne peut pas payer,
22:55et puis vous-même,
22:56vous allez perdre parce que vous êtes soumis
22:57à un impôt sur le revenu,
22:59et vous allez perdre votre prime d'activité.
23:00Il faut que nous travaillons là-dessus
23:02pour que les allègements de charges
23:04soient redessinés dans un sens plus favorable
23:06à ceux qui gagnent peu
23:08et qui ont besoin de gagner plus.
23:09— Bien. Deux questions pour terminer.
23:14La première question,
23:15le PGE, c'est bien jusqu'en 2026 ?
23:19— Le prêt garanti par l'État,
23:20oui, il va se poursuivre,
23:21il est très important pour les entreprises.
23:23— Oui, je sais, c'est pour ça.
23:24— Et j'y reste évidemment totalement...
23:26— Jusqu'au 31 décembre 2026, c'est ça ?
23:27— Je dis simplement,
23:28alors ça ne jouera pas sur les PGE,
23:31vous voyez bien que cette question
23:32des taux d'intérêt,
23:33elle paraît technique,
23:34mais pour la vie quotidienne de chacun,
23:35elle est très importante.
23:37Si vous arrivez avec un programme LFI,
23:39extrême gauche,
23:40ou un programme extrême droite,
23:41ils ont un grand point commun,
23:42c'est qu'ils ouvrent tout grand
23:44les vannes de la dépense publique,
23:45sans raison.
23:46Nous, nous avons ouvert les vannes
23:47de la dépense publique
23:47quand il y avait le Covid,
23:49quand il y avait l'inflation,
23:50quand il fallait protéger.
23:51Mais maintenant, je ne l'ai jamais caché,
23:52le temps est venu de faire des économies.
23:55Parce qu'il n'y a plus de Covid,
23:56et parce que l'inflation est derrière nous.
23:58Mais quand vous ouvrez tout grand
23:59les vannes de la dépense publique,
24:01quand rien ne le justifie.
24:02Programme RN,
24:03programme de l'extrême gauche.
24:04Les taux d'intérêt augmentent,
24:05c'est ce qu'on voit depuis lundi.
24:07La perspective de voir
24:08le rassemblement national
24:09et l'extrême droite arriver au pouvoir,
24:12fait flamber les taux d'intérêt,
24:14et c'est un coût qui est vertigineux.
24:150,1 point de taux d'intérêt en plus
24:19sur la dette française,
24:20c'est, d'ici cinq ans,
24:223,5 milliards d'euros de plus
24:24de dépenses par an.
24:25Un point de taux d'intérêt supplémentaire
24:28sur la dette française,
24:291 à 4% par exemple,
24:32ça représentera 17 milliards d'euros
24:34de dépenses de charges d'intérêt
24:36de la dette française par an.
24:37C'est l'équivalent de l'économie
24:40que nous faisons sur la réforme des retraites.
24:42Ce que nous devons économiser,
24:44Marine Le Pen et le rassemblement national
24:45le dépensent.
24:46– Bien, vous, vous ne serez pas candidat ?
24:48– Non, j'ai toujours dit
24:49que je ne ferai que trois mandats,
24:50je tiens parole.
24:51Vous savez, à un moment où on voit
24:52tant de reniements,
24:53tant de paroles qui sont bafouées,
24:55tant de valeurs qui sont balayées
24:56par les partis politiques,
24:58c'est pas mal de tenir parole.
24:59– Bien.
25:00– Et de dire exactement ce qu'on va faire
25:02et de faire ce qu'on a promis.
25:04– Mais que ferez-vous si vous n'êtes plus ministre ?
25:06– Sana, je vais vous dire,
25:09à un moment où la situation est aussi grave
25:11pour la France,
25:12aucune espèce de début d'importance.
25:15– Bien, merci beaucoup Bruno Le Maire
25:16d'être venu nous voir ce matin
25:18sur Antenne de Sud Radio.
25:19Vous réagissez 0826 300 300.

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