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Avec Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-11##

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News
Transcription
00:00Soudradio, l'invité politique, Benjamin Gleize.
00:079h35 sur Soudradio, mon invité politique ce matin c'est le député RN des Bouches-du-Rhône, Franck Alizio, bonjour.
00:13Bonjour.
00:13Et merci d'être avec nous ce matin, ce lundi 11 novembre, jour farié, mais actualité très édent dans ce menu,
00:18les plans sociaux qui s'accumulent dans l'industrie, l'État est-il impuissant ?
00:22On parlera également du budget, vote crucial, attendu demain à l'Assemblée.
00:26On parlera également de ces mesures du gouvernement pour lutter contre le narcotrafic.
00:31Sont-elles à la hauteur de l'enjeu ?
00:33Mais nous allons, avant de parler de tout cela, évoquer ce match sous tension.
00:37Jeudi, entre la France et Israël, Emmanuel Macron a déclaré qu'il sera bien présent en tribune au Stade de France.
00:44Il a confirmé hier le chef d'État.
00:46A-t-il eu raison de s'y rendre, Franck Alizio ?
00:49Oui, clairement, évidemment, évidemment que le chef d'État, on lui a assez reproché, nous les premiers d'ailleurs,
00:55de ne pas avoir participé en d'autres temps à la marche contre l'antisémitisme.
00:59Ce geste fort a manqué, donc le geste fort qu'il va faire en assistant à ce match est une bonne chose, évidemment.
01:07Est-ce que c'est un geste pour vous, le fait qu'il soit présent pour ce match-là, France-Israël, jeudi ?
01:12Oui, vous avez bien compris les risques, les inquiétudes qu'il y a autour de ce match.
01:19On est quelques jours après ce qui s'est passé à Amsterdam, ce qui est quand même le retour de la chasse aux Juifs,
01:25l'Israélien agressé en pleine rue après le match.
01:27Exactement, retour de débuts de pogroms, de petites nuits de cristal.
01:32C'est hallucinant, on est dans une capitale européenne.
01:36Il est hallucinant qu'aujourd'hui nos compatriotes juifs, en Europe, en France, à Marseille, à Paris,
01:47ne se sentent plus en sécurité.
01:49Donc évidemment, il faut des gestes forts, il faut aussi réaliser que le match devait se dérouler.
01:56J'ai vu qu'il y avait eu un match à Budapest-Hongrie-Israël qui s'est bien passé.
02:02Belgique-Israël qui avait eu lieu délocalisé en Hongrie, à huis clos.
02:08Ça aurait pu être un exemple à suivre pour leur France ou est-ce qu'il fallait délocaliser ce match ?
02:13Ah non, il ne fallait pas le délocaliser.
02:15Mais il se trouve qu'à Budapest, ça s'est bien passé.
02:17Il n'y a pas eu de troubles.
02:19Donc il ne faut pas qu'il y ait de troubles.
02:21C'est impensable qu'en France, on ne puisse pas faire respecter l'ordre public sur un tel match.
02:28C'est très inquiétant.
02:29Donc il faut le faire respecter.
02:30Avec en tout cas un dispositif de sécurité qui sera exceptionnel.
02:33Quelques mille policiers et gendarmes présents pour assurer la sécurité.
02:39Vous êtes néanmoins encore inquiet par rapport à ce match-là ?
02:43Vous avez des craintes, des inquiétudes particulières ?
02:45Oui, encore une fois, dans un pays où vous avez en un an, en 12 mois,
02:52un triplement des faits antisémites, des actes antisémites,
02:57oui, il y a de quoi être inquiet.
03:00Mais non, j'ai confiance.
03:02Regardez les Jeux Olympiques, on a mis les moyens.
03:04Il y a eu un respect de l'ordre public.
03:08Donc il y aura un respect de l'ordre public.
03:10Il faut mettre les moyens.
03:11Et le simple fait de mettre les moyens en s'inquiétant de débordements antisémites
03:16un soir de match en France-Israël, ce n'est déjà pas un bon signal pour notre pays.
03:21Franck Alizio, que pensez-vous du rassemblement pro-israélien, le Gala Israël Forever,
03:26qui se tiendra à Paris mercredi, soit la veille de ce match France-Israël.
03:31Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a dit qu'il n'interdirait pas cette manifestation.
03:35Est-ce que vous soutenez sa décision ?
03:38Je ne sais pas à quoi consiste ce Gala.
03:40Désolé, je n'ai pas suivi.
03:42Il consiste en quoi ?
03:44C'est un Gala de rassemblement, manifestation de rassemblement pro-israélien,
03:51qui a décidé d'être maintenu, mais le symbole est peut-être fort,
03:55à la veille d'un match France-Israël qui s'annonce sous tension.
03:59C'est compliqué d'interdire une manifestation de soutien à un pays étranger.
04:07Il n'y a pas d'incitation à la haine qui est annoncée.
04:13On a toujours laissé les manifestations de soutien à la cause palestinienne.
04:20Donc il est normal, je pense, de laisser encore une fois,
04:24si ce type de manifestation n'est plus possible dans notre pays,
04:27tout en restant, en gardant la mesure,
04:29qu'il n'y ait pas non plus de débordements lors de cette manifestation.
04:33Mais je trouve que c'est légitime.
04:35Pour vous, il n'y a pas de raison d'annuler ce rassemblement.
04:38Bruno Retailleau a par ailleurs signalé à la justice un tweet d'une députée à l'Effie.
04:42Je ne sais pas si vous l'avez vu, à propos des supporters israéliens agressés à Amsterdam.
04:46On en parlait tout à l'heure.
04:47Marie Mesmer, qui a déclaré que les supporters du Maccabi de Tel Aviv
04:50n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs,
04:52mais bien parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide.
04:56C'est un tweet qui vous a choqué, Franck Alizio ?
04:59Oui, évidemment.
05:00De même que c'est M. Guirault qui a parlé d'hooligans, d'élinquants.
05:05Évidemment, on les a vu les images.
05:08Ce n'étaient pas des hooligans.
05:10Ces images étaient choquantes.
05:13On se serait cru il y a 80 ans.
05:16Le ministre de l'Intérieur a raison de porter plainte, de dénoncer.
05:23Il faut que ça aille jusqu'au bout.
05:24Il est temps que cela cesse.
05:26L'antisémitisme d'atmosphère,
05:29l'instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par l'extrême gauche,
05:34par LFI, il est temps que cela cesse et que cela soit clairement sanctionné.
05:39Vous êtes membre du groupe d'amitié France-Israël,
05:42vice-président du groupe d'études sur l'antisémitisme.
05:44Vous connaissez bien ce sujet.
05:45Pour conclure sur ce qui s'est passé à Amsterdam,
05:47on a vu aussi d'autres vidéos où des supporters du Maccabi de Tel Aviv
05:51chantaient « Morts aux Arabes, on va gagner »
05:53ou encore « Laissons de sa hale gagner pour finir les Arabes ».
05:56Est-ce que vous condamnez par ailleurs ces chants également ?
05:59Évidemment.
06:01Mais la question c'est qu'à chaque fois qu'il y a de tels propos tenus sur Israël,
06:06ensuite il n'y a pas les personnes qui ont tenu ces propos
06:11qui sont ensuite à la sortie de la manifestation, à la sortie du match, lynchées.
06:16La conséquence, il n'y a jamais de telles conséquences
06:19lorsque c'est Israël qui est attaqué.
06:22Donc bien évidemment que ces propos n'avaient pas leur place,
06:24comme tous les propos dans les stades de cette nature.
06:28Mais le fait que la sécurité des personnes de la Confession juive dans la rue
06:35après ce match n'ait pas pu être assurée est beaucoup plus inquiétant.
06:40L'actualité, Franck Alizio, ce sont aussi ces plans sociaux
06:43qui se multiplient aux chants Valeo, Michelin, Sanofi.
06:46Est-ce que vous pensez que le pire est à venir ?
06:49Et est-ce qu'il faut prendre des décisions importantes,
06:52notamment conditionner un certain nombre d'aides publiques
06:55envers les entreprises qui ne joueraient pas le jeu contre au maintien de l'emploi ?
06:59Alors tout d'abord ce n'est pas moi qui crains le pire,
07:01c'est le ministre lui-même qui a été très clair là-dessus,
07:03donc qui a été assez alarmiste et probablement a raison.
07:07Normalement le ministre est là pour assurer.
07:09S'il le dit, c'est que malheureusement on va vers une situation difficile.
07:15Oui, globalement, sur le principe, il faut de plus en plus conditionner le fait
07:21lorsque l'on donne de l'argent public, lorsque l'on distribue de l'argent public
07:26pour aider une entreprise, pour aider un secteur,
07:29il faut le conditionner de plus en plus au maintien de l'emploi.
07:33De quelle manière ça pourrait se faire justement ce conditionnement ?
07:36Récupérer les subventions, récupérer les aides
07:42au cas où il y aurait de la destruction d'emploi.
07:44Le conditionner au maintien de l'emploi.
07:46Mais vous savez, c'est toujours pareil, on ne s'attaque pas aux racines du mal.
07:51La racine du mal, c'est que depuis 20 ans, plus 25 ans,
07:57la France a laissé la déindustrialisation faire son pari dans le pays.
08:05On disait encore il y a quelques jours du côté du gouvernement
08:08que le paquet était mis sur la réindustrialisation du pays.
08:11Oui, mais manifestement, ce n'est pas le cas.
08:14Vous savez, il y a deux façons de protéger, de relancer, de fortifier notre industrie,
08:20de la redresser surtout.
08:22Je vous rappelle que la part de l'industrie dans notre économie
08:25a été divisée par deux en 25 ans.
08:27En Allemagne, elle a été stable.
08:29Vous imaginez la différence ?
08:31Aujourd'hui, la part de l'industrie dans notre économie, c'est 10%.
08:36En Allemagne, ça reste près de 20%.
08:39Donc, il y a deux manières efficaces de fonctionner.
08:42Tous les grands pays le font.
08:44C'est la baisse des impôts lorsqu'on est les champions du monde,
08:48les champions d'Europe, des problèmes obligatoires.
08:50On a une marge pour baisser les impôts sur nos entreprises
08:53et nos entreprises qui produisent, nos entreprises de l'industrie,
08:56nos entreprises qui vont créer de l'emploi et de la richesse.
08:59Pour les rendre davantage compétitives, c'est comme ça.
09:02Et de l'autre côté, un protectionnisme intelligent,
09:05un protectionnisme intelligent tel que le pratiquent tous les grands pays.
09:08On protège bien. Il y a une exception culturelle en France.
09:11Il faudrait qu'il y ait une exception industrielle.
09:13Tout simplement pour protéger ce que font les Etats-Unis,
09:16ce que fait la Chine, ce que devrait faire évidemment l'Europe.
09:19J'aimerais qu'on parle du budget également, Franck Aliziot.
09:21Vous êtes membre de la commission des finances.
09:23Le texte, aujourd'hui, n'a plus rien à voir avec le projet initial du gouvernement.
09:26Vote crucial attendu demain à l'Assemblée sur la partie des recettes.
09:29Est-ce que le ARN, est-ce que vous avez prévu de voter en faveur de ce texte-là ?
09:33Non, bien évidemment.
09:35Non seulement le texte du gouvernement était déjà une mauvaise copie.
09:40On était déjà sur beaucoup d'augmentation d'impôts et peu d'économies.
09:45Là, on est sur beaucoup, beaucoup, beaucoup d'augmentation d'impôts
09:49grâce à la gauche qui est passée par là.
09:51D'ailleurs, nous nous sommes sentis bien seuls pour résister à la gauche
09:55lorsque la gauche est venue voter ses 30 milliards d'impôts en plus
09:58durant l'examen du budget.
10:00Vous n'aviez pas le pouvoir au ARN, justement, de vous opposer à cette offre ?
10:03Nous étions sur les bancs, nous nous sommes opposés.
10:06Vous n'avez pas échappé que nous sommes 143.
10:08Donc, par définition, en l'absence des macronistes sur les bancs,
10:12nous n'aurons pas pu résister à la gauche.
10:15Mais soyons honnêtes, dès le départ, ce budget était déjà pour nous un mauvais budget
10:22parce qu'il mettait l'accent sur les augmentations d'impôts et pas sur les économies.
10:27Nous avions proposé dans notre contre-budget toute une série d'économies
10:31qui n'ont pas été reprises et nous souhaitions une stabilité fiscale.
10:35Au final, il y a eu quelques victoires de notre côté.
10:38Notamment, on a rendu 5 milliards aux Français
10:40via la baisse de la contribution nette de la France à l'Union Européenne.
10:44Il est normal que la bureaucratie européenne fasse des économies.
10:48Et il y a eu quelques impôts.
10:50Les agriculteurs, notamment avec la PAC.
10:53Est-ce que c'est pas mettre en menace tout cela ?
10:55Non, c'est pas mettre en menace tout cela.
10:57La France, toute seule, pourrait très bien financer sa PAC
10:59compte tenu de ce qu'elle donne chaque année à l'Union Européenne.
11:02Vous savez bien qu'on est contributeur net,
11:05c'est-à-dire que l'on donne beaucoup plus à l'Union Européenne
11:07que ce qu'on lui récupère, PAC comprise.
11:09Certains députés appellent le gouvernement
11:11à accélérer le déclenchement du 49.3 pour voter le budget.
11:15Est-ce que vous l'appelez également de vos voeux ?
11:18Non, on n'appelle jamais un 49.3 de nos voeux.
11:21Est-ce que le gouvernement doit mettre un terme à tout cela ?
11:24Et passer en force ?
11:26Non. Par définition, le 49.3 n'est pas une bonne manière de gouverner.
11:31Maintenant, si le gouvernement n'a pas de majorité,
11:33pas d'autre choix, livre à lui d'utiliser les outils
11:36qu'il a à disposition dans la Constitution.
11:38Mais nous n'avons pas un 49.3.
11:40Ça fait deux ans que toutes les oppositions
11:42critiquent le 49.3, le dénoncent.
11:45Ce gouvernement n'a pas de majorité
11:48parce qu'il ne présente pas un budget non plus
11:50qu'il a pu négocier, qu'il a pu travailler avec ses oppositions.
11:54Et nous étions constructifs.
11:56Nous avions proposé une voie qui était
11:58faisons de réelles économies.
12:00Et n'augmentons pas les impôts des Français
12:03parce que c'est porté atteinte à leur pouvoir d'achat,
12:05parce que c'est porté atteinte au dynamisme de notre économie.
12:08Il a fait un autre choix par définition.
12:10Il ne peut pas avoir le soutien de son opposition
12:13qui était pourtant constructive là-dessus.
12:15Et donc il s'achemine vers un 49.3.
12:17Mais c'est sa responsabilité.
12:19Il y aura un 49.3 ?
12:20Il y aura très probablement un 49.3.
12:22Il y aura motion de censure déposée par la gauche.
12:24Quelle sera la position du RN ?
12:26Vous nous laisserez décider de ça en réunion de groupe.
12:30Pour l'instant, je vous le dis,
12:32nous allons voter contre ce budget.
12:34Lorsqu'il y aura un 49.3,
12:36lorsqu'il y aura une motion de censure,
12:38alors je reviendrai chez vous pour vous dire
12:40ce que nous allons voter.
12:41Pourquoi le RN cache son jeu là-dessus ?
12:43On ne cache pas notre jeu là-dessus.
12:45Aujourd'hui, censurer M. Barnier,
12:48c'est pour avoir quoi ?
12:50Jusqu'en juillet prochain,
12:52jusqu'à ce qu'il y ait de nouveau
12:54le droit de discussion du programme public,
12:56c'est remplacé par un Barnier bis.
12:58Peut-être pousser le pays dans la crise
13:01et dans le chaos.
13:03Ce qui n'est pas notre but.
13:05Ce qui est en revanche, évidemment,
13:07le but de l'extrême gauche.
13:08Donc nous, nous sommes une opposition responsable.
13:10Lorsque nous censurons ce gouvernement,
13:12c'est parce que véritablement,
13:14il sera nocif pour le pays.
13:17Et ce sera pour avoir une voix.
13:19C'est-à-dire quoi concrètement ?
13:21À partir de quand ?
13:23À partir du moment où véritablement,
13:25il prendra des décisions
13:27qui mettront en danger la sécurité des Français
13:29via l'immigration ou via le laxisme judiciaire.
13:31Ce n'est pas encore le cas.
13:33Mais nous sommes vigilants.
13:35Lorsqu'il augmentera de manière scandaleuse
13:38les impôts sur les classes moyennes
13:40et qu'ils portent véritablement
13:42atteinte au pouvoir d'achat.
13:44Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
13:45Mais nous serons vigilants également.
13:47Et surtout,
13:49l'idée, c'est d'avoir une alternative pour le pays.
13:51Et le but, c'est d'avoir une alternance
13:53pour le pays en réalité.
13:55Alors ça peut être une dissolution.
13:57Ce qui serait pas le cas avant un an.
13:59Donc à partir de là,
14:01il faut être responsable.
14:02Lorsqu'on prend des décisions politiques,
14:03il faut penser aux conséquences.
14:05Franck Alizio, vous êtes député RN des Bougiros.
14:07Le ministre de l'Intérieur et de la Gare des Sceaux
14:09étaient à Marseille vendredi pour présenter
14:11leur plan de lutte contre le narcotrafic.
14:13Il va dans le bon sens ce plan
14:15ou pas selon vous ?
14:17Il y a quelques mesures que l'on demandait,
14:19que l'on revendiquait.
14:21J'ai fait un plan Marseillais en ordre
14:23il y a quelques mois
14:25avec ma collègue députée Gisèle Lelouis.
14:27Et notamment, la création d'un parquet
14:29national anti-drogue,
14:31c'était dans nos propositions.
14:33Le fait de remplacer les jurés par des magistrats socialisés
14:35lorsqu'on parle
14:37de ces affaires
14:39devant les cours de justice,
14:41c'était une proposition.
14:43Le renforcement de tout ce qui est
14:45contrôle des flux,
14:47c'était dans notre proposition.
14:49Maintenant, il manque évidemment...
14:51Vous êtes content de ce plan ?
14:53Le problème c'est qu'il y a eu 10% du chemin
14:55qui a été parcouru.
14:57Il manque beaucoup de choses.
14:59L'essentiel, c'est que lorsque vous mettez
15:01le paquet en matière de répression,
15:03lorsque vous voulez reprendre le contrôle,
15:05au bout de tout cela,
15:07il faudra des places de prison
15:09pour mettre les gens en prison
15:11quand vous les avez écroués.
15:13Il faut qu'ils aillent en prison.
15:15Aujourd'hui, en matière de places de prison,
15:17rien n'a été fait, rien n'a été avancé.
15:19Ce que Didier Migaud aurait dû annoncer à Marseille,
15:21c'est ce qu'ils ont annoncé,
15:23mais c'est surtout des places de prison.
15:25Or, il y a une baisse du budget de la justice.
15:27C'est l'un des rares budgets qui baisse de 500 millions
15:29cette année.
15:31Dans l'examen du budget...
15:33Le garde des Sceaux qui a d'ailleurs enterré
15:35l'objectif des 15 000 places supplémentaires en prison
15:37d'ici à 2027.
15:39Lors de notre niche, par exemple,
15:41en disant que les délinquants
15:43et les criminels étrangers
15:45qui sont condamnés
15:47ne doivent plus être dans nos prisons,
15:49mais doivent être expulsés,
15:51doivent faire leur peine de prison
15:53dans leur pays d'origine,
15:55le gouvernement donne un avis défavorable.
15:57Il vote contre.
15:59Cela aurait pu libérer 20 000 places de prison.
16:01C'est toujours pareil,
16:03il y a un double discours dans ce gouvernement,
16:05y compris chez M. Bruno Retailleau.
16:07Il parle comme nous,
16:09il parle comme l'Assemblée nationale.
16:11Mais oui, ce sont des mots forts,
16:13il n'y a pas d'acte fort.
16:15C'est l'éternel problème.
16:17Il parle comme Marine Le Pen,
16:19il continue à agir comme Emmanuel Macron.
16:21– Du côté de Marseille, vous appelez à ce que la ville
16:23soit placée en état d'urgence locale,
16:25ça veut dire quoi concrètement ?
16:27– C'est l'état d'urgence, ça a été déjà fait plusieurs fois
16:29dans notre pays.
16:31– L'armée à Marseille ?
16:33– Non, pas du tout.
16:35C'est ce qu'on appelle en droit administratif
16:37des pouvoirs exorbitants,
16:39c'est-à-dire plus de pouvoirs à la police
16:41et à la justice pour pouvoir faire son travail.
16:43Il y a toute une série de règles,
16:45ces règles doivent être assouplies
16:47parce qu'on est en une situation extraordinaire.
16:49Dans une situation extraordinaire,
16:51il faut des pouvoirs plus importants.
16:53Ça a été mis en place notamment au lendemain
16:55des émeutes urbaines en 2005.
16:57Cet état d'urgence a duré deux ans
16:59notamment dans les cités en Ile-de-France
17:01et il a eu des résultats.
17:03C'est donné plus de pouvoirs.
17:05Aujourd'hui, nous avons besoin de ça à Marseille.
17:07– Pour combien de temps alors ?
17:09– Autant que ce sera nécessaire.
17:11Ça a duré de 2005 à 2007.
17:13– Ça ne peut être que temporaire de toute façon.
17:15– Oui, mais ça permet d'avancer
17:17véritablement, significativement.
17:19On a besoin.
17:21Marseille est en train de mourir
17:23de ce trafic de drogue.
17:25Vous vous rendez compte ?
17:27On en est à 37 homicides
17:29et tentatives d'homicides.
17:31Alors cette, c'est la moitié de l'an passé.
17:33Mais pourquoi ?
17:35Parce qu'il n'y a plus de concurrence
17:37entre les cartels.
17:39Parce que la dizaine de mafias a fait
17:41diminuer le nombre de homicides
17:43parce que tout simplement, elle a pris le pouvoir.
17:45C'est désespérant.
17:47Il faut agir.
17:49Les Marseillais demandent que l'on
17:51mette véritablement les moyens.
17:53On ne parle pas non plus de l'immigration
17:55qui nourrit à Marseille le trafic de drogue.
17:57Mais chaque jour, les points de deal sont tenus
17:59par des acteurs clandestins recrutés
18:01à la gare Saint-Charles et qui tiennent
18:03des points de deal
18:05en dessous des fenêtres du président de la région,
18:07du maire de Marseille.
18:09Tout cela est hallucinant.
18:11Pour changer la donne, il y a les municipales.
18:13En 2026, est-ce que le RN
18:15peut conquérir la mairie de Marseille,
18:17deuxième ville de France ?
18:19Oui. En tout cas, je ferai tout pour en tant que
18:21responsable du Ration nationale
18:23dans le département.
18:25Nous nous y préparons.
18:27Est-ce que vous serez le mieux placé pour être candidat
18:29pour ces élections municipales à Marseille ?
18:31Oui. En tout cas,
18:33je m'y prépare.
18:35J'y réfléchis. Je n'ai pas encore pris
18:37ma décision. Cela arrivera assez vite.
18:39Cela fait quelques temps que vous y réfléchissez.
18:41Quand est-ce que vous officiellez
18:43cette candidature ?
18:45Nous sommes à 18 mois des élections municipales.
18:47Pour l'instant, il n'y a pas de candidat
18:49nulle part dans aucune famille politique.
18:51Laissez-moi encore quelques semaines.
18:53Je m'y prendrai
18:55assez tôt pour avoir le temps
18:57de construire une équipe,
18:59d'exprimer une véritable volonté,
19:01un projet de rupture
19:03pour Marseille,
19:05pour redresser Marseille, pour remettre Marseille
19:07en ordre dans tous les domaines que ce soit.
19:09Vous dites que vous avez le temps, que c'est trop tôt,
19:11mais sans doute,
19:13cela ne vous a pas échappé.
19:15Vu l'insoumis Sébastien Delogu,
19:17qui se prépare pour ces élections municipales à Marseille,
19:19déjà, il dit que c'est gagnable
19:21pour les insoumis.
19:23Cela ne vous donne pas envie de réagir ?
19:25Comment dire ?
19:27On est en train de se préparer.
19:29On réagit.
19:31On a réagi depuis longtemps.
19:33On a déjà réagi aux élections législatives
19:35en ayant trois députés. Trois députés sur sept
19:37à Marseille. Cela veut dire que la moitié des circonscriptions
19:39à Marseille sont tenues
19:41par des députés Rassemblement national
19:43et alliés. Cela veut dire que
19:45les Marseillais considèrent que
19:47le Rassemblement national et ses alliés
19:49sont en réalité le véritable
19:51rempart contre l'extrême gauche
19:53et la véritable alternance
19:55face à un socialomacronisme
19:57qui en réalité dirige
19:59notre ville depuis maintenant
20:01des années et des années. Il est temps
20:03de tourner la page. Il est temps
20:05de construire un Marseille en ordre.
20:07C'est ce à quoi nous allons travailler
20:09dans les 18 mois qui arrivent.
20:11Et vous serez donc bientôt candidat
20:13pour cette élection municipale ?
20:15Je vais vous donner ma décision dans quelques semaines.
20:17Jordan Bardella a publié ce week-end son livre
20:19« Ce que je cherche ». Je ne sais pas si vous l'avez
20:21déjà lu ? Acheté.
20:23Pas encore lu parce que je l'ai acheté hier.
20:25Si Marine Le Pen est condamnée
20:27à une peine d'illégibilité, Jordan Bardella
20:29ferait un bon candidat ou pas pour la
20:31présidentielle de 2027 ?
20:33Cela ressemble un peu à un manifeste ce livre, non ?
20:35Si Marine Le Pen...
20:37C'est un témoignage.
20:39C'est un témoignage d'une personnalité qui est au cœur
20:41de notre vie politique maintenant
20:43depuis quelques années.
20:45Et pour répondre à votre question,
20:47si Marine Le Pen était condamnée à l'illégibilité,
20:49ce serait un scandale.
20:51Ce serait un scandale judiciaire, un scandale démocratique.
20:53C'est, selon moi,
20:55inimaginable. De toute manière,
20:57il aurait dû verser dans notre pays
20:59des procédures d'appel. Mais je n'ose imaginer
21:01que Marine Le Pen soit condamnée
21:03là où, par exemple, sur les mêmes faits,
21:05François Bayrou n'a pas été condamné. Et je n'imagine pas
21:07que l'injustice de mon pays soit politique.
21:09On a un peu la tension vis-à-vis de ce procès.
21:11C'était l'objectif du coup.
21:13Ce livre était prévu. Jordan
21:15réfléchissait à écrire et à publier
21:17un livre depuis maintenant deux ans.
21:19Il est sorti quand il est sorti.
21:21On ne fait pas non plus,
21:23Jordan ne prend pas ses décisions, et Marine non plus,
21:25en fonction des juges et de l'agenda judiciaire.
21:27– Dernière question, rapidement. La COP29
21:29qui s'ouvre aujourd'hui en Azerbaïdjan,
21:31ce chiffre, un tiers des Français qui se déclarent
21:33climato-sceptiques. C'est un chiffre
21:35qui est en hausse. C'est un chiffre qui vous
21:37interpelle, qui vous inquiète. Franck Elisiot ?
21:39– Vous savez,
21:41moi, je suis climato-réaliste.
21:43C'est-à-dire que je vois
21:45les sujets, je vois la réalité,
21:47je vois les faits, je fais conscience
21:49aux scientifiques. Maintenant,
21:51je pense que cette espèce de défiance
21:53française est
21:55également liée à l'écologie
21:57punitive. Lorsqu'on leur parle
21:59matin, midi et soir,
22:01qu'on les culpabilise, alors qu'on leur parle pas
22:03des vrais sujets. Les vrais sujets,
22:05c'est la remise en cause d'un livre-échange,
22:07d'un livre-échangisme devenu fou
22:09qui va nous faire chercher à l'autre bout du monde
22:11des tomates qu'on peut produire en Provence,
22:13qu'on va tout chercher à l'autre bout du monde,
22:15alors qu'on peut produire et consommer beaucoup de choses
22:17sur place. C'est ça, aujourd'hui, qu'il faudrait
22:19remettre en cause. C'est là qu'on serait efficaces
22:21sur l'écologie
22:23et sur la protection de l'environnement.
22:25Et les Français, on leur dit toujours, c'est votre faute, c'est votre faute,
22:27c'est votre faute. Alors, qui sont les meilleurs élèves ?
22:29Alors, évidemment, il y a peut-être, dans
22:31cette réaction, une
22:33colère, un ras-le-bol par rapport à ça.
22:35Mais je pense pas que les Français
22:37remettent en cause leur changement climatique.
22:3911 novembre, jour férié, est-ce qu'il faut supprimer
22:41un nouveau jour férié pour financer les
22:43EHPAD ? C'est votre avis ou pas ?
22:45Il y a des dizaines de milliards
22:47d'économies à faire sur les
22:49gaspillages publics,
22:51sur une immigration non maîtrisée,
22:53sur la fraude sociale,
22:55on commence par ces dizaines
22:57de milliards
22:59qui sont des dépenses indues,
23:01qui sont des dépenses inutiles,
23:03et après, on ira demander aux Français
23:05de refaire, de faire encore un effort.
23:07Franck Aliziot, député RN des
23:09Bouches-du-Rhône, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin
23:11sur Sud Radio, et très belle journée à vous
23:13dans un instant, sur Sud Radio,
23:15Sud Radio Média, le meilleur, avec Valérie
23:17Rexpert et Gilles Gansman, bonne journée.

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