Avec Maxime Lledo et Jean-François Achilli
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NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Avec Benjamin Aiglaise, on en parle tous les matins. Benjamin, on revient sur l'une des séquences qui est peut-être
00:10la plus forte de la carrière politique de Jean-Marie Le Pen, du moins la séquence qui lui a valu, et les propos qui lui ont valu,
00:19plusieurs condamnations. — Oui, les chambres à gaz qualifiées de points de détail de la Seconde Guerre mondiale.
00:24Écoutez. C'était en 1987, dans le grand jury Ertel-Le Monde. — Je suis un passionné aussi par l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
00:33Je me pose un certain nombre de questions. Et je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir.
00:44Je n'ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
00:51— Pour ses propos, Jean-Marie Le Pen avait été condamné à deux reprises au civil en 1991. En 1999, il a ensuite été condamné au pénal
01:00après avoir répété ses propos. C'était face à vous, Jean-Jacques Bourdin, en 2015, sur BFM.
01:05— Est-ce que lorsque vous avez parlé de points de détail, vous vous avez regretté à un moment donné ou à un autre ?
01:11— Pas du tout. — À aucun moment ? — À aucun moment. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz...
01:17— C'est toujours votre pensée. — ...c'est un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre qu'elle soit la guerre qui soit un détail de...
01:22— Vous maintenez ses propos. — Oui, absolument. Je les maintiens, parce que je crois que c'est la vérité et que ça ne devrait choquer personne.
01:31— Propos répétés 2 ans plus tard, en 2017... — Je me souviens. Je me souviens. Parce que lorsqu'il avait parlé du point de détail la première fois en 87,
01:39moi, j'étais journaliste à RTL. Et je présentais les journaux le lendemain matin. On avait beaucoup parlé de cette déclaration de Jean-Marie Le Pen.
01:46Ça m'avait marqué. J'avais gardé ça au fond de ma tête. Et c'est pour ça que je lui avais reposé la question en 2015, lorsqu'il était face à moi sur BFM.
01:54— Et c'est pour ça qu'il a été condamné en 2017, Jean-Marie Le Pen, à 30 000 € d'amende pour contestation de crime contre l'humanité en 2017.
02:02Condamnation qui a été ensuite confirmée en 2018 en cassation. — Bien. Qu'est-ce que vous pensez de ce dossier ?
02:08— À l'époque, c'était le choc. On se souvient pas de l'histoire. C'est qu'il a fallu de longues années après la fin de la Seconde Guerre mondiale
02:15pour, on va dire, révéler la choix. Personne n'y croyait après la guerre. Ce qui se passe ce soir en Allemagne, dans l'Europe, aux États-Unis ou ailleurs,
02:25on a essayé de minimiser ce qui s'était passé dans les camps de concentration. Et soudain, vous aviez cette personnalité politique qui a été, à juste titre,
02:33dans les grandes émissions politiques et qui fait du négationnisme. C'était un retour en arrière insupportable. Et c'est vrai que ces propos-là avaient choqué.
02:40Mais c'était le côté extrêmement provocateur de Jean-Marie Le Pen, ambivalent en permanence, et ses amours permanentes aussi avec ceux qui avaient cofondé
02:50en 1972 le Front national. Il y avait Ordre nouveau. Vous aviez des anciens Waffen-SS, Charlemagne, Pierre Bousquet, Léon Gauthier.
02:57Vous avez des OS, Roger Hollande, compagnon de route illustre. Vous avez, si vous voulez, une sorte d'agrégat nostalgique d'une certaine époque,
03:07ce qui était assez, quand je dis qu'il était ambivalent, contradictoire. Le jeune Le Pen, 16 ans à peine, essayait de rentrer dans les FFI.
03:13Il avait été refusé en raison de son jeune âge. Il n'avait pas pu rejoindre les maquis. Donc ce personnage-là était toujours, pardonnez-moi cet anglicisme,
03:22borderline, comme disent les anglo-saxons, c'est-à-dire toujours à la limite de quelque chose. Et il aimait provoquer. Il aimait choquer.
03:30Il ne voulait pas gouverner, je le rappelle. Il entretenait une petite boutique contestataire.
03:35C'est peut-être une affaire de génération. Je suis toujours très mal à l'aise quand j'entends que c'était en réalité l'ambivalence d'un personnage
03:42ou les excès d'une jeunesse contrariée puisqu'il n'avait pas réussi à s'engager sur les différents théâtres de guerre façon Malaparte, etc.
03:49Je trouve ça toujours gênant, si vous voulez, de parler d'un personnage qui a toujours gêné.
03:55Je vous en prie, ça n'excuse pas les prises de position. Surtout quand on voit l'époque dans laquelle on vit expliquer que les déclarations qui étaient clairement...
04:10— Mais personne ne les explique. — Laissez-moi signer. Je vous en prie. Ne nous enlevez pas plus, Françoise de Gaulle, qu'elle. C'est-à-dire que...
04:15— Pourquoi ? Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Que Françoise de Gaulle interrompt tout le monde ?
04:19— Non, comment ? — Attendez, pas de sang entre nous.
04:22Non, plus sérieusement. Mais si vous voulez entretenir l'idée que c'était uniquement parce qu'il y avait une passion de la guerre, que c'était une jeunesse contrariée
04:28qui n'avait pas réussi à s'engager dans les résistances uniquement pour tenter de justifier finalement des propos qui étaient clairement négationnistes, antisémites, homophobes
04:37et autres dérapages ou transexés, appelez ça comme vous voulez, c'est quand même assez hallucinant. Et tout à l'heure, quand vous me repreniez sur le terme de polémique
04:44de François-Jean Bayrou, je trouve qu'avec tout ce qu'on vit, l'antisémitisme très présent, quand on voit toute une partie de la gauche mettre un mouchoir
04:51qui arrange tout le monde pour pas qualifier d'antisémite ce qu'elle ne veut pas voir d'antisémite, etc., ne pas voir ce qu'il a été clairement pendant toutes les années
04:58et qui a entretenu un terreau, je trouve ça... — Mais je ne sais pas si vous étiez né à l'époque...
05:03— Vous connaissiez la réponse, sergent François de Gaulle. — Vous avez le droit de ne pas être de ce monde. Déjà, mais ça a été un raz-de-marée, cette histoire.
05:10Tout le monde a protesté. Tout le monde proteste encore. Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
05:16Mais à un moment donné, vous pouvez regarder l'histoire avec un certain recul, une certaine froideur pour mieux la maîtriser, mieux l'analyser.
05:23On n'est pas obligés de s'énerver aujourd'hui sur des faits qui remontent à 35 ans. Ils sont observés à leur jute-tisse. C'est rappelé en boucle depuis hier. Et c'est tant mieux.
05:31— Non, mais personne ne s'énerve. En revanche... Et là, vous avez raison. Qu'on puisse expliquer pourquoi il a tenu ses propos de par son histoire personnelle, etc., c'est une chose.
05:40Maintenant, le justifier publiquement et dire que ce n'était pas clairement antisémite ou pas parce que ça faisait partie, on va dire, du personnage, ça me paraît toujours délicat.
05:47— Bien. Merci, messieurs. Merci, Benjamin.
05:50Le rappel des titres... Je rappelle que je reçois Louis Elio dans quelques minutes. Le rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.