Jean-François Achilli : "C'est la guerre des tranchées à l'Assemblée"

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Transcript

00:00Vers Jean-François Ackilly, bonjour Jean-François, bonjour Jean-Jacques, on vous retrouve tous les mercredis, on le sait, et nous allons revenir sur la motion de censure,

00:08la première motion de censure

00:10qu'a dû affronter hier le gouvernement Barnier, alors évidemment la censure a été repoussée, je dis évidemment parce que

00:17personne ne s'attendait à ce qu'elle soit votée,

00:20197 voix seulement pour la censure,

00:23c'est un échec pour la gauche, le front de gauche qui a voulu apparaître comme étant le premier opposant à Michel Barnier, vous nous dites ce

00:29matin, c'est une guerre de tranchées qui commence, c'est-à-dire, une guerre de tranchées qui s'annonce, Jean-Jacques, long, violent, sans merci,

00:36vous avez entendu le ton hier dans l'hémicycle, c'est très dur, c'est particulièrement

00:42violent, il suffit d'entendre Olivier Faure, c'est lui qui portait la motion, le premier secrétaire du PS,

00:47jamais, c'est ce qu'il dit à Michel Barnier, jamais je n'aurais dû me tenir devant vous pour défendre cette motion, grosso modo,

00:54il s'est adressé au premier ministre, vous êtes illégitime, alors qu'est-ce qu'il dit, hold-up électoral,

00:58régime illibéral, et j'en passe, vous resterez aux commandes du pays, puisque l'extrême droite,

01:03c'est ce qu'il dit, Olivier Faure, a décidé d'assumer avec vous la continuité du macronisme, je vous le traduis,

01:09il y aurait un accord politique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ça va être la petite musique que va jouer la gauche

01:14pendant des mois.

01:15Pendant des mois, la gauche va dire ça, alors que lui a répondu Michel Barnier, il ne s'est pas laissé déstabiliser ?

01:20D'abord, le ton de l'ironie, on commence à y être habitué,

01:24il dit, vous m'avez informé avant même que j'ouvre la bouche, que vous alliez me censurer, ça c'est la petite pique,

01:29et ensuite, il en appelle à la raison, nous dépensons trop, dit-il, nous dépensons de l'argent que nous n'avons pas, le budget ça démarre demain,

01:37à l'Assemblée Nationale,

01:38et puis il se rappelle aussi, personne dans l'hémicycle n'a la majorité,

01:42et celle qui accompagne le gouvernement est la moins relative,

01:45a dit Michel Barnier, ça m'intriguait, je suis allé faire une petite recherche, Jean-Jacques, toute simple,

01:49le Nouveau Front Populaire, c'est 192 députés, et la coalition autour de Michel Barnier, 211,

01:57et bien oui, la majorité, il y a raison, elle est moins relative,

02:00ce qui n'a pas empêché, alors je vous cite au hasard, l'insoumise Clémence Guettet, elle a pris la parole, de dire à la tribune, devant Michel Barnier,

02:07vous gouvernez par effraction, cohorte de réactionnaires, la Macronie en putréfaction, dit-elle, qui s'approche,

02:16– En putréfaction, qu'est-ce qu'on entend maintenant, navrant comment les députés se parlent,

02:20vous savez, pour être respecté, les politiques doivent être respectables,

02:24ce ton, c'est ce qui me paraît être quand même choquant,

02:28et irrespectueux envers un Premier Ministre, on peut être en désaccord,

02:32mais ce mépris, et cette façon de vouloir toujours blesser.

02:36– Blesser, on peut s'opposer, mais sans chercher à blesser,

02:38les rôles des uns et des autres sont figés, alors que l'attente des Français est forte,

02:43est-ce que ça peut tenir ça ?

02:45– On parlait des CPME ce matin, les problèmes des Français, la vie quotidienne, la vie chère, la sécurité,

02:52le budget c'est demain, ça n'avait même pas démarré,

02:55si vous voulez se demander comment ces textes vont être votés,

02:58Jean-Jacques, vous avez entendu la maxime de Michel Barnier, lancé en direction d'Olivier Faure,

03:02il dit, il vaut toujours mieux chercher à être responsable que de chercher à être populaire,

03:07la politique, moi je vous le dis ce matin, elle se déshonore,

03:09quand elle se comporte de cette façon, cette guerre des tranchées,

03:13elle va faire rage des mois durant, Jean-Jacques, tant que ce gouvernement tiendra debout.

03:17– Oui, écoutez, on vous retrouve tout à l'heure, Jean-François,

03:21et mon invité sera Marion Maréchal, est-ce qu'elle aurait voté d'ailleurs la censure, Marion Maréchal,

03:28est-ce qu'elle se serait portée au secours de Michel Barnier,

03:34je lui poserai la question tout à l'heure, on verra bien les députés européennes,

03:37mais bon, elle est quand même très concernée par ce qui se passe en France,

03:41puisqu'elle vient de lancer son nouveau parti, d'ailleurs à quoi ça sert de lancer un nouveau parti,

03:45je n'ai pas très bien compris, elle va nous expliquer, il est 7h58 heure moins 10.

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