Retrouvez l'édito de Jean-François Achilli
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-09-25##
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NewsTranscription
00:00Bonjour Jean-François, vous venez d'entendre ce qu'a dit Olivier Falloni, c'est important.
00:05Oui, durée de vie limitée, c'est ce que vous dites à tout le temps.
00:08Oui, durée de vie limitée pour ce gouvernement.
00:10Durée de vie limitée, je parlais de dissonance.
00:13Il y a eu la dissonance effectivement entre Bruno Retailleau et Didier Migaud, qui est garde des Sceaux,
00:18mais il y a aussi Michel Barnier qui a dû recadrer son nouveau ministre de l'économie, Antoine Armand.
00:24Je sais ce que vous allez me dire ce matin, Jean-Jacques Bourdin. Il aurait dû réagir plus durement, c'est ça ?
00:29C'est-à-dire que quand Michel Barnier avait fixé des règles dès lundi,
00:34et tout à coup, l'un de ses ministres, finalement, viole les règles.
00:41Qu'est-ce qu'on fait si on est un vrai patron ? On vire celui qui a violé les règles.
00:45Vous dites qu'il fallait le virer. Alors ça part de France Inter hier matin.
00:48Il faut le rappeler, Antoine Armand qui dit au fond que, on va la faire courte,
00:52le Rassemblement national ne fait pas partie de l'arc républicain.
00:56Le Premier ministre, c'est plus qu'un novice, c'est un amateur, puisqu'au fond, il n'a pas entendu les réquisitions,
01:02le mot d'ordre du Premier ministre Michel Barnier, qui a une majorité qui va de M. Retailleau à M. Migaud.
01:09C'est quand même très large sur le spectre, c'est ce que disait Olivier Falorni ce matin sur SIOUX de radio.
01:13Ça va être dur à gérer tout ça.
01:16Ça veut dire qu'Antoine Armand s'assoit sur les 11 millions lorsqu'il dit le RN.
01:21Est-ce que le RN fait partie de l'arc républicain, Olivier Falorni ?
01:25Alors, moi, je considère que les députés du RN auront leur légitimité.
01:30D'ailleurs, j'étais pour qu'ils aient des responsabilités à l'Assemblée nationale,
01:33ça aurait simplifié le fonctionnement de l'Assemblée nationale.
01:36Après, ils n'étaient pas dans le Front républicain.
01:39Moi, j'ai milité pour que le RN n'ait pas le pouvoir.
01:43Donc, dans l'arc républicain, voilà, ils se présentent aux élus.
01:47C'est-à-dire, il y a des questions, faut-il les recevoir ?
01:50Ah mais oui, moi, je pense que ce sont des élus, ce sont des élus, ils doivent être respectés.
01:54Ceux-deux, députés RN et alliés, s'ils ne sont pas dans l'arc républicain,
01:58c'est la révolution dans ce pays, il y a quelque chose qui cloche.
02:01Qu'est-ce que dit Michel Barnier ? Il parle de cohésion, de fraternité,
02:04de culture, du compromis, et son ministre poids lourd de l'économie,
02:08M. Armand, au fond, fait mine de s'asseoir sur ce mot d'ordre
02:13qui, au fond, est le fondement du fonctionnement de ce gouvernement.
02:17– Armand ne voulait pas les recevoir, c'est ça, le début du problème.
02:20C'est une erreur.
02:22– Marine Le Pen fait savoir son désaccord,
02:24elle souhaite que la philosophie du Premier ministre soit respectée.
02:27Qu'est-ce que fait Michel Barnier ?
02:29Il souffle dans les bronches de son ministre de l'économie
02:32qui publie un communiqué lénifiant, expliquant qu'il va recevoir tout le monde.
02:36Et Michel Barnier appelle Marine Le Pen au téléphone
02:40pour essayer, au fond, d'arrondir les angles,
02:42ce qui lui est déjà reproché par l'aile gauche des soutiens d'Emmanuel Macron.
02:49Il est déjà dans un début de commencement de jacquerie
02:53dans cet appareillage, cette équipe qui est censée soutenir Michel Barnier.
02:59– Michel Barnier a appelé Marine Le Pen parce qu'il redoute quoi ?
03:02Il redoute la censure ?
03:04– La censure. Il redoute que Marine Le Pen, finalement,
03:06elle avait décrété que ça durerait un an, cette histoire, grosso modo.
03:09Il a peur qu'elle appuie sur le bouton tout de suite, ou assez rapidement, avec le pouce.
03:13Elle y éjecte.
03:14Donc il est obligé de traiter, comme on dit, Marine Le Pen,
03:17de clamper ce type de problème.
03:18– Oui, et puis il y a ces deux frictions dont nous parlions il y a un instant
03:22entre les deux poids lourds, Bruno Retailleau et Didier Migaud.
03:25– Oui, c'est le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
03:28qui a plaidé, c'était dans le Figaro sur TF1, lundi,
03:31pour une rupture en matière de politique pénale.
03:33Et le garde des Sceaux qui lui a répondu, à distance, sur France 2,
03:36je vous la fais courte, pour que la justice reste indépendante dans ce pays.
03:40Ils sont rattrapés, le garde des Sceaux, le ministre de l'Intérieur, par l'actualité.
03:44Regardez, le meurtre de Philippine dans le bois de Bologne,
03:47c'est l'arrestation d'un suspect sous EQTF,
03:49avec ce que l'on sait de ce ressortissant marocain.
03:52Et la mairie d'Échirol, on en parle sur Sud Radio ce matin,
03:55qui fait évacuer un immeuble du centre-ville livré aux trafiquants de drogue.
03:59L'actualité rattrape déjà ces deux ministres poids lourds.
04:02Il va falloir qu'il y ait un seul et unique message en termes de sécurité,
04:06de rétablissement de l'ordre et, on va dire, d'application des peines.
04:10Sinon, on va avoir très vite des couacs en série entre les deux.
04:14L'éternelle histoire des policiers qui arrêtent les délinquants,
04:16qui sont remis en liberté trop vite et qui n'est jamais résolue.
04:19– Oui, alors, sur l'affaire Philippine, malheureusement,
04:22ce n'est pas tout à fait le cas, puisque un laissé-passer consulaire
04:26était en cours, Olivier Falorni était en cours.
04:29– Mais il était prêt à délivrer.
04:31– Pourquoi est-ce que le juge l'a libéré le 4 septembre ?
04:34– Deux jours avant, donc oui.
04:36– C'était incroyable, il allait être expulsé.
04:38– L'ordre d'expulsion.
04:39Vous savez, ce qui va se passer aujourd'hui pour Michel Barnier,
04:42c'est de tenir cette étrange majorité, si je puis dire.
04:46Elle n'est pas majoritaire d'ailleurs, puisque dans le vote à l'Assemblée nationale,
04:50il faudra trouver de nouveaux alliés, faire passer texte par texte.
04:53On est déjà dans quelque chose d'extrêmement fragile.
04:56– Oui, extrêmement fragile.
04:58Bien, Olivier Falorni, merci. Jean-François Killy, merci beaucoup.
05:01Jean-François, on vous retrouve tout à l'heure, évidemment,
05:03entre 8h et 8h30, ça vous fait réagir.
05:060 826 300 300, un peu de pub, à tout de suite.