Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00 Il est 11h, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce mardi 25 juillet.
00:00:06 11h, 13h, c'est "Midi Nous Été", vous connaissez le rendez-vous.
00:00:10 Deux heures d'informations, de reportages, de témoignages et de débats avec mes grands témoins.
00:00:14 Présentation de l'équipe dans quelques instants.
00:00:16 Aujourd'hui, programme chargé avec beaucoup, beaucoup de thèmes, des thèmes qui vous concernent au plus près.
00:00:20 Vous allez le voir, mais tout de suite, le sommaire.
00:00:24 A la une encore, la colère des policiers et maintenant la colère de la justice.
00:00:30 Les propos tenus par le directeur de la police, un policier n'a pas sa place en prison avant un procès.
00:00:35 On en parlait hier sur ce plateau, ces propos ont fait réagir les magistrats.
00:00:39 La justice est seule légitime pour décider du placement ou non en détention provisoire.
00:00:44 Gauthier Lebret est avec nous.
00:00:46 Gauthier qui aura un programme très chargé dans cette émission.
00:00:50 Et puis il y aura cette petite phrase qui fait aussi beaucoup, beaucoup réagir ce matin.
00:00:55 "Il a bien fait à mes côtés, c'est un ami".
00:00:58 Cette phrase, c'est Emmanuel Macron qui l'a prononcée hier depuis Nouméa.
00:01:02 Il parlait d'Edouard Philippe.
00:01:04 Faut-il y voir un signe du président de la République pour 2027 ?
00:01:08 Gauthier Lebret nous dira tout, je compte sur lui.
00:01:12 On évoquera aussi cette alerte rouge dans les bouches du Rhône.
00:01:15 Vigilance maximum sur les incendies.
00:01:17 On fera le point avec le capitaine Stéphane Guyot, porte-parole des pompiers des bouches du Rhône.
00:01:23 Et puis deux sujets qui nous concernent toutes et tous.
00:01:27 Attention, attention, les prix des fournitures scolaires ont augmenté de 10%.
00:01:32 Et puis, adieu au ticket de caisse.
00:01:34 Pour des raisons écologiques, il va disparaître le 1er août.
00:01:37 Voilà pour le programme, programme chargé.
00:01:39 On parlera aussi de Mbappé.
00:01:41 Un club saoudien propose 300 millions d'euros.
00:01:44 Une somme folle, cela fait 22 euros par seconde.
00:01:47 C'est juste dingue.
00:01:48 Allez, tout de suite, place à l'information.
00:01:49 Et l'information en ce mercredi matin, c'est Soumaya Labidi qui nous accompagne.
00:01:54 Nous sommes mardi, pas mercredi, mardi.
00:01:56 Soumaya Labidi.
00:01:57 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:58 Cette information pour commencer une course poursuite a eu lieu cette nuit à Évreux.
00:02:02 La voiture poursuivante a tiré sur la voiture poursuivie dans le quartier de la Madeleine.
00:02:06 Deux personnes ont été tuées et une autre blessée.
00:02:09 Selon des sources policières, il s'agit vraisemblablement d'un règlement de compte autour des stupéfiants.
00:02:14 Pour l'heure, les assaillants sont toujours en suite.
00:02:17 Un centre d'insertion entièrement brûlé lors des émeutes lance un appel aux dons.
00:02:22 Le centre pour employés en difficulté, Synapse 3i, à Amiens, dans la Somme, a été réduit en cendres.
00:02:28 Les dégâts sont évalués à près de 500 000 euros.
00:02:31 Etat des lieux de la situation avec Aminat Adem.
00:02:35 Il y a des salariés qui ont besoin de se poser.
00:02:38 Une mise en scène comme un cri du cœur de ces employés du centre de réinsertion d'Amiens.
00:02:43 Les employés, comme figés dans le temps, prennent la pause devant leurs locaux, complètement ravagés.
00:02:51 "Synapse, pour moi, c'était une famille. Une famille où il y avait de la joie de vivre et où on a réalisé de beaux projets."
00:02:59 Les ateliers de couture, d'ébénisterie ou encore de tapisserie ont été entièrement réduits en cendres,
00:03:05 mettant ainsi une centaine de salariés en insertion au chômage technique.
00:03:10 "Huit années de travail parti en fumée et surtout mes premières pensées, c'était mes collègues.
00:03:16 Lorsqu'ils sont arrivés, je crois que ça a été un peu le drame de voir l'ensemble de mes collègues tomber en larmes."
00:03:25 Pour aider à la reconstruction des locaux, une cagnotte a été mise en place.
00:03:30 Près de 8 000 euros ont été récoltés en seulement 25 jours, même si on est loin du compte.
00:03:36 "Rien que l'association, on est à 548 000 euros de pertes."
00:03:40 Les responsables seraient huit jeunes du même quartier, âgés de 13 à 17 ans.
00:03:44 Une enquête est en cours.
00:03:46 "Ils n'avaient pas d'objectif, c'était simplement de vandaliser. Ils n'ont pas, à mon avis, réfléchi à l'impact."
00:03:52 Pour l'heure, un local provisoire a été trouvé.
00:03:55 Certaines sections pourront donc reprendre leurs activités d'ici la mi-septembre.
00:04:00 "Le fossé entre police et justice continue de se creuser un petit peu plus à Marseille.
00:04:05 Après l'incarcération d'un agent de la BAC, de nombreux commissariats tournent au ralenti.
00:04:10 Pour protester contre cette décision, beaucoup de policiers se sont mis en arrêt maladie.
00:04:15 Seules les plaintes les plus urgentes sont acceptées dans les commissariats marseillais."
00:04:19 La première ministre sur les terres d'Edouard Philippe, ce matin, a un déplacement au Havre
00:04:24 pour officialiser le lancement d'une plateforme pour verdir le transport maritime et l'aérien.
00:04:29 Et à plusieurs milliers de kilomètres de là, le nom de l'élu du Havre résonne déjà pour les élections de 2027.
00:04:36 En déplacement à Nouméa, Emmanuel Macron a été interpellé par un badeau
00:04:40 au sujet de son futur successeur à l'Élysée.
00:04:42 Et vous allez voir que c'est un certain Edouard Philippe qui remporte les suffrages écoutés.
00:04:48 "2018, 2023, 2027, peut-être que monsieur Edouard Philippe vous en relâchera.
00:04:54 C'est un cas qui est vraiment une suite dans ce qu'on a.
00:05:01 Et que celles et ceux qui m'ont accompagné depuis maintenant six ans puissent prendre le relais.
00:05:06 Et lui, il a bien fait à mes côtés.
00:05:10 Première alerte rouge de l'été dans les bouches du Rhône.
00:05:14 Le risque de feu de forêt est particulièrement important aujourd'hui dans le département.
00:05:18 Les conditions météorologiques rendent le risque de départ et de propagation de feu de forêt
00:05:22 et de végétation très élevée comparativement aux normales estivales.
00:05:26 Précise Météo France.
00:05:28 Et puis le feuilleton Kylian Mbappé rebondit jour après jour après cette proposition folle d'Al Hilal.
00:05:35 Le club saoudien est prêt à mettre 700 millions d'euros sur la table
00:05:38 pour mettre la main sur le prodige de Bondy.
00:05:41 Une somme qui vous a interpellé, écoutez.
00:05:45 "Ça dépend pourquoi on joue au football.
00:05:47 Si on joue au football pour des gros contrats et pour vraiment de la finance, oui, ça ne se refuse pas.
00:05:53 Maintenant, si c'est pour jouer dans des grands clubs avec une histoire,
00:05:56 moi, je dirais plutôt dans d'autres clubs européens."
00:05:59 "À un niveau de salaire qui est là déjà actuellement, sa famille est déjà à l'abri lui aussi.
00:06:05 Pour moi, ça se refuse."
00:06:06 "Je pense que ça se refuse parce que c'est pour un choix de carrière.
00:06:11 Il ne veut pas aller en Arabie Saoudite pour rester au plus haut niveau en Europe
00:06:15 et pouvoir jouer les meilleures compétitions possibles comme la Champions League."
00:06:20 Tout de suite, Midi News ET avec Thierry Cabane et tous ses invités en plateau.
00:06:24 Merci beaucoup Somaya.
00:06:25 On vous retrouve dans une heure, c'est bien ça ?
00:06:26 Absolument.
00:06:27 Allez, Midi News ET, c'est parti jusqu'à 13h avec moi pour ma compagnie,
00:06:31 Philippe David, animateur sur radio.
00:06:32 Je suis ravi de vous retrouver.
00:06:33 Ravi de vous retrouver également.
00:06:34 La semaine, Philippe.
00:06:36 C'est un plaisir.
00:06:37 Quel bonheur.
00:06:37 Lucas Jakubowicz, rédacteur en chef de Revue Décideur Magazine.
00:06:41 Bonjour.
00:06:41 Je suis ravi, c'est la première fois que je vous accueille.
00:06:43 Oui, sur ce créneau, oui.
00:06:45 Michel Taubes, fondateur de l'Opinion Internationale.
00:06:47 Bonjour Thierry.
00:06:47 Ravi de vous retrouver également.
00:06:48 Merci à vous.
00:06:49 Et Gauthier Lebret.
00:06:51 Hello Thierry.
00:06:52 Programme chargé pour vous.
00:06:53 Je vous suis, je suis votre homme.
00:06:55 J'y compte bien.
00:06:56 Il paraît que vous êtes le Kilian Mbappé.
00:06:59 C'est une fantaisie d'Hilliope Deval le matin.
00:07:02 Vous savez, il se lève tôt, donc des fois il dit n'importe quoi.
00:07:03 Allez, on revient aux choses sérieuses parce qu'on va commencer cette émission
00:07:09 par cette polémique entre la police et la justice que nous évoquions dans les titres.
00:07:14 On replace maintenant à l'adénation des magistrats qui dénoncent les mots du patron
00:07:18 de la police Frédéric Vaud.
00:07:20 Hier dans Le Parisien, il a porté, on s'en souvient, son soutien à la mobilisation des
00:07:24 forces de l'ordre avec cette phrase avant un éventuel procès.
00:07:27 Un policier n'a pas sa place en prison, disait-il.
00:07:29 Et la réponse du Conseil supérieur de la magistrature ne s'est pas faite attendre.
00:07:32 Évidemment, il fallait s'en douter.
00:07:34 La justice est seule légitime pour décider du placement ou non d'état sur le provisoire
00:07:39 des personnes qui lui sont présentées.
00:07:41 Rappel des faits avec Sarah Varny et on ouvre le débat avec nos grands témoins de cette matinée.
00:07:45 C'est une mise au point nécessaire pour le Conseil supérieur de la magistrature
00:07:52 alors que la controverse grandit.
00:07:54 Dans un communiqué, il rappelle que la justice est la seule légitime pour décider du placement
00:07:58 ou non en détention provisoire des personnes qui lui sont présentées.
00:08:02 De son côté, le tribunal de Marseille à l'origine de cette détention appelle à
00:08:06 la mesure afin que l'institution judiciaire puisse poursuivre les investigations indispensables
00:08:11 à l'enquête à l'abri des pressions et en toute impartialité.
00:08:13 Depuis Nouméa, Emmanuel Macron a dit comprendre l'émotion des policiers tout en rappelant
00:08:18 que nul n'est au-dessus des lois.
00:08:20 Le directeur de la police Frédéric Vaud a souhaité ce dimanche la libération du fonctionnaire
00:08:24 incarcéré, estimant que la place d'un policier n'est pas en prison dans l'attente de son procès.
00:08:29 Une demande soutenue par le préfet de police de Paris Laurent Nouniès.
00:08:32 Des propos qui ont suscité de nombreuses critiques au sein des partis politiques, notamment
00:08:37 du côté du Rassemblement national et de la France insoumise.
00:08:39 Nous assistons à une crise institutionnelle sans précédent.
00:08:42 Que fait le chef de l'Etat quand l'Etat est en train de se disloquer ? Justice contre
00:08:46 police et police contre justice.
00:08:48 La hiérarchie policière et préfectorale n'a pas exigé que les policiers soient au-dessus
00:08:54 des lois ni à faire pression sur les magistrats.
00:08:56 Tout ceci est fait avec l'assentiment d'un ministre de l'Intérieur beaucoup trop lâche
00:09:00 pour prendre la parole lui-même.
00:09:01 La démocratie est en jeu.
00:09:03 Une nouvelle audience en appel va se tenir dans les prochains jours afin de trancher
00:09:07 à nouveau cette délicate question.
00:09:10 Et pour ouvrir le débat, on va retrouver tout de suite Édicide, délégué de police
00:09:14 et force ouvrière à Marseille.
00:09:15 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:09:17 Édicide, première question toute simple, toute basique.
00:09:20 Comment vous réagissez évidemment à cette prise de position des magistrats ? Ce n'est
00:09:25 pas une surprise en soi.
00:09:26 Non, effectivement, c'était prévisible.
00:09:29 Honnêtement, c'était prévisible.
00:09:31 Par contre, moi, je m'inscris en faux quand même sur cette pseudo-pression de certains
00:09:34 soi-disant fonctionnaires.
00:09:36 En fait, on laisse planer, c'est sûrement eux qui laissent planer un climat un peu
00:09:40 bédiqueux, un peu d'aversion entre eux et nous.
00:09:43 L'idée, ce n'est pas ça.
00:09:44 Vous savez, tous les jours, il y a des collègues à moi, des officiers de police judiciaire
00:09:46 qui ont des magistrats au téléphone, qui ont des avis, qui travaillent tous les jours
00:09:51 effectivement main dans la main avec eux.
00:09:52 Donc maintenant, les policiers ne font pression sur personne, je pèse mes mots.
00:09:56 La preuve, très factuellement, on a eu huit gardes à but qui se sont passés ces derniers
00:10:01 jours en Marseille.
00:10:02 On a eu à l'issue quatre mises en examen, trois contre judiciaires avec des suspensions.
00:10:08 Mes collègues n'ont pas remis en question quoi qu'il se passe, quoi qu'était décidé.
00:10:11 Par contre, effectivement, il est indéniable que lorsque la présomption d'innocence est
00:10:14 relativement bafouée par certains magistrats, il est normal que mes collègues aient une
00:10:19 réaction d'aversion et qu'ils soient consternés par l'incarcération d'un des leurs.
00:10:24 Edi, vous restez avec nous, on ouvre le débat avec nos grands témoins du jour.
00:10:28 Et tout d'abord, Gauthier Lebret, là, on arrive à des sommets.
00:10:32 Ce n'est pas une surprise non plus.
00:10:33 C'est ce que je disais, que les magistrats réagissent à cette prise de position de la
00:10:36 police.
00:10:37 Mais on est quand même dans une situation assez extrême, non ?
00:10:39 Non, mais ce qui est inédit, c'est d'avoir un directeur de la police nationale qui tient
00:10:44 de tels propos en disant qu'en gros, un policier n'a rien à faire en détention provisoire,
00:10:49 n'a rien à faire en prison tant qu'il n'est pas jugé.
00:10:50 Et d'avoir un préfet de police de Paris qui abonde dans son sens sur Twitter.
00:10:54 Qui peut imaginer un instant que Frédéric Vaud fait ça sans l'aval de Gérald Darmanin ?
00:10:58 Qui peut imaginer un instant que Laurent Nunez fait ça sans l'accord du ministre de l'Intérieur ?
00:11:04 Donc, on est dans une crise entre la police et la justice, mais on entre aussi dans une
00:11:07 crise gouvernementale.
00:11:08 Et pour bien comprendre la psychologie du moment de Gérald Darmanin, on est face à
00:11:13 un homme très vexé de ne pas avoir été nommé à Matignon.
00:11:15 On en a déjà parlé ce week-end avec les révélations de son entourage dans les colonnes
00:11:19 du Parisien.
00:11:20 Donc, il a mandaté Frédéric Vaud pour se rendre à Marseille, pour soutenir très clairement
00:11:24 les forces de l'ordre.
00:11:26 Et ensuite, on apprend ce matin grâce aux Parisiens, que l'interview de Frédéric
00:11:30 Vaud, puisque c'est eux qui l'ont réalisée, a été relue par le ministère de l'Intérieur.
00:11:33 Donc, vous n'allez pas me faire croire que Gérald Darmanin n'était pas au courant.
00:11:37 Évidemment qu'il était au courant.
00:11:38 Et en plus, il est en ce moment avec Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie.
00:11:41 Et c'est dans l'avion, même en escale au Japon, qu'Emmanuel Macron a découvert
00:11:47 les propos de Frédéric Vaud, que Gérald Darmanin a sans doute validé.
00:11:51 Donc, vous voyez la crise gouvernementale dans laquelle on est.
00:11:54 Au grand désarroi d'Éric Dupond-Moretti, qui a une nouvelle fois réagi ce matin en
00:11:58 appelant à l'indépendance de la justice.
00:12:00 Il doit sûrement contenir sa colère, Éric Dupond-Moretti, et être en deçà de ce qu'il
00:12:04 pense réellement.
00:12:05 Mais il appelle à respecter l'indépendance des juges et de la justice.
00:12:09 Donc, cette crise entre la police et la justice, elle se trouve même entre deux ministères,
00:12:14 entre deux ministres, entre deux hommes, au sein même du gouvernement.
00:12:17 Michel Taubes.
00:12:18 C'est pour éviter ou tenter d'éviter une crise gouvernementale, je pense qu'Emmanuel
00:12:22 Macron a eu des mots…
00:12:23 Assez prudents, vous avez vu.
00:12:25 Extrêmement prudents hier, parce que justement, il sent bien qu'il marche sur des œufs
00:12:28 pour ne pas dire sur des braises.
00:12:30 Moi, j'aimerais dire une première chose.
00:12:32 Effectivement, je pense que Gérald Darmanin commence, à mon avis, à tester jusqu'où
00:12:37 il va passer le Rubicon.
00:12:40 On a connu un ministre de l'Intérieur qui testait les limites.
00:12:42 Tout ressurgit, c'est bien pour Fortuit, évidemment.
00:12:44 Et d'ailleurs, Gérald Darmanin…
00:12:45 Je décide, il exécute, avait répondu Jacques Chirac.
00:12:47 Oui, mais je ne suis pas sûr qu'il acceptera longtemps d'exécuter sans contester.
00:12:52 D'ailleurs, Gérald Darmanin va réunir ses troupes à Tourcoing…
00:12:55 Pour sa rentrée politique.
00:12:56 Pour sa rentrée politique, ce qui est, je crois, la première fois depuis plusieurs
00:12:59 années.
00:13:00 Donc, je pense qu'il commence à vouloir s'autonomiser parce que peut-être il se
00:13:04 sent un peu trop seul dans la Macronie, premièrement.
00:13:07 Deuxièmement, moi, je voudrais dire quand même une chose qui est très importante.
00:13:09 Dans une société démocratique, on a le droit de discuter.
00:13:12 Et si les citoyens ne sont pas d'accord avec des décisions de justice, on doit pouvoir
00:13:17 démocratiquement en discuter.
00:13:19 Surtout que la profession des juges, elle, bénéficie d'une impunité totale constamment,
00:13:25 même quand elle commet des fautes de forme qui peuvent avoir des conséquences dramatiques
00:13:29 pour la société.
00:13:30 Donc, je trouve ça normal.
00:13:32 Et moi, je salue la prise de position courageuse de M.
00:13:35 Vaud.
00:13:36 M.
00:13:37 Vaud, qui n'est pas n'importe qui, qui venait d'être reconduit par Gérald Darmanin
00:13:40 pour aller jusqu'à la fin des Jeux Olympiques pour diriger la police nationale.
00:13:43 Donc, je pense qu'on doit pouvoir débattre.
00:13:46 Et s'il est normal et de bonne guerre que les acteurs de la magistrature s'en offusquent,
00:13:52 dans une société démocratique, on doit pouvoir poser des problèmes.
00:13:55 Les policiers ne sont pas des criminels, ne sont pas des délinquants.
00:13:58 Et je pense qu'il n'y avait pas de raison suffisante, on a le droit de le dire, dans
00:14:03 le respect de la justice, de mettre en détention provisoire un policier qui n'est pas un criminel.
00:14:08 Lucas, Jacques Hugovitz, quel regard portez-vous ?
00:14:10 Puisque, évidemment, ça dépasse cette guerre entre la police et la justice.
00:14:14 Et Gauthier a raison de le préciser, il y a autre chose derrière qui se cache.
00:14:17 Oui, mais plus qu'un regard politique, je pense qu'il faut avoir aussi un regard sociologique.
00:14:21 Si vous voulez, vous avez deux corporations qui sont censées faire respecter la loi et
00:14:25 l'ordre en France, la police et la justice.
00:14:27 Et en fait, ils ne sont pas du tout câblés pareil.
00:14:30 Si vous voulez, il y a beaucoup de sondages politiques qui le montrent.
00:14:33 La police nationale est plutôt à droite, voire à l'extrême droite.
00:14:36 Et le recrutement des policiers, il y a beaucoup d'études qui le montrent, vient plutôt de
00:14:40 la France périphérique.
00:14:41 Ce n'est pas vrai, vous avez beaucoup de policiers de gauche également.
00:14:44 Peu importe leurs opinions.
00:14:46 Ce n'est pas parce qu'ils sont de droite qu'ils contestent la mise en détention provisoire
00:14:51 de leurs collègues.
00:14:52 En tout cas, quand on regarde, par exemple, le résultat des élections dans les bureaux
00:14:55 de vote où il y a des casernes de police ou de gendarmerie, effectivement, l'extrême
00:15:00 droite et la droite sont surreprésentées.
00:15:01 Inversement, les gens de la magistrature penchent plutôt à gauche.
00:15:05 Il y en a beaucoup qui viennent de fac de droit, de Sciences Po, d'IEP, moi-même j'en viens.
00:15:09 Et je sais que leur philosophie est beaucoup plus à gauche.
00:15:11 Donc forcément, quand ils ont à gérer l'ordre public, il y a deux philosophies, deux points
00:15:16 de vue qui sont différents et qui peuvent parfois se clasher.
00:15:18 Et un autre point qui est important, et presque personne n'en parle, c'est le volet budgétaire.
00:15:23 Quand bien même les magistrats et les policiers sont sur la même longueur d'onde et décident
00:15:27 de sanctionner un coupable, un émeutier, de le mettre en prison, techniquement, ce n'est
00:15:30 pas possible.
00:15:31 Aujourd'hui, les prisons en France, elles sont pleines à 121%.
00:15:34 Aujourd'hui, il faut savoir que le budget de la justice, c'est 62 euros.
00:15:38 - On va donner à la parole Éliside, mais c'est la première chose qu'il va vous dire.
00:15:46 - Oui, bien sûr.
00:15:47 - Quand on veut trouver de la place, on trouve de la place.
00:15:50 - La détention non préventive, elle est surreprésentée dans les détentions de toute façon.
00:15:54 Mais une fois qu'on est condamné et qu'on est écroué, effectivement, les peines sont
00:15:57 raccourcies parce que les prisons sont pleines.
00:15:59 Il faut aussi dire, par exemple, le nombre de juges en France, c'est de 11 pour 100 000
00:16:02 habitants.
00:16:03 C'est 22 en Allemagne, par exemple, ou dans l'OCDE.
00:16:05 Pareil pour les greffiers, pareil pour les procureurs.
00:16:08 En fait, la justice est sous-financée.
00:16:10 Et si aujourd'hui, il y a des problèmes, peut-être de loi, d'ordre, de coupables qui sont interpellés
00:16:14 et qui ne sont pas punis et qui génèrent un clash entre magistrature et police, c'est
00:16:19 aussi à cause du sous-investissement dans la justice.
00:16:21 - Éliside, petite réaction sur ce que vient de dire Lucas Jakubowicz, et un peu sur l'analyse
00:16:26 également des enjeux politiques aussi qui dépassent le cadre police-justice qu'évoquaient
00:16:32 Gauthier Lebret et Michel Thaube.
00:16:33 Mais tout d'abord, sur les propos de Lucas Jakubowicz, je suis sûr que vous allez réagir
00:16:37 évidemment quand il y a de la place, puisque votre collègue est en détention provisoire.
00:16:40 - Deux choses, effectivement, qu'il y ait des problèmes d'ordre financier à la justice
00:16:45 et de manque de moyens, on l'entend, c'est audible.
00:16:47 Maintenant, il y a les mêmes problèmes dans la fonction publique hospitalière.
00:16:50 Il n'y a pas non plus une tension entre la police et la fonction publique hospitalière.
00:16:53 Ça, c'est la première chose.
00:16:54 Donc, je pense que c'est un faux débat.
00:16:55 Seconde partie, expliquer que les policiers sont politisés à droite, à l'extrême droite.
00:17:00 Écoutez, ça, c'est surtout historiquement, effectivement, la sécurité, c'est plutôt
00:17:05 politiquement, effectivement, orienté vers ces gens.
00:17:07 Maintenant, honnêtement, honnêtement, si je peux finir ma phrase, s'il vous plaît,
00:17:10 honnêtement, les policiers sont notre obédience politique.
00:17:12 Le syndicat de l'UTGP, Police Force Ouvrière, est totalement corporatiste.
00:17:16 Nous sommes un des seuls syndicats qui ne font pas de politique parce que nous représentons
00:17:19 les policiers dans l'intégralité.
00:17:20 Et je peux vous garantir qu'on a des policiers qui sont de tous bords.
00:17:23 Ce qui est certain, c'est que ce qui nous échevillait au corps, de là des opinions
00:17:26 politiques quelles qu'elles soient, c'est notre mission de service public.
00:17:29 C'est pour ça que nous nous battons.
00:17:30 Et aujourd'hui, quand on nous explique par A+B qu'il faut incarcérer un fonctionnaire
00:17:35 de police, on nous fait croire, certains médias bien pensants, pas vous, mais certains,
00:17:38 qu'il s'agit d'une opération classique.
00:17:42 Mais non, on était dans un climat quasi insurrectionnel, je tiens à préciser mes
00:17:45 mots.
00:17:46 Je rappellerai que la veille de cet événement-là, un collègue à moi de la PJ a été reconnu,
00:17:52 il était hors service, il a été molesté gratuitement par des individus.
00:17:54 Il a été laissé sur place pour mort.
00:17:57 Et il s'agit d'un rugbyman, c'était quelqu'un qui était de corpulence importante.
00:18:04 Donc ça vous laisse imaginer la volonté des MET d'en découdre avec les forces de
00:18:07 l'ordre et le côté bébé-cœur de ces gens-là.
00:18:11 Aujourd'hui, mon collègue est incarcéré, je vous rappellerai effectivement qu'il
00:18:15 a des garanties de représentation, donc quoi qu'on en dise, c'est inaudible pour mes
00:18:18 collègues.
00:18:19 Il y a deux états d'esprit aujourd'hui chez les forces de l'ordre.
00:18:22 Le premier, c'est le fameux Code 562, qui est la fin de toute initiative au niveau
00:18:26 national par mes collègues de forces de l'ordre.
00:18:28 C'est-à-dire qu'en moins ils ne sortent que sur réquisition, donc que sur appel 17,
00:18:31 on va vulgariser cela auprès de nos auditeurs.
00:18:34 Et il y a effectivement, il y a une vague d'arrêts maladie qui est sur Marseille,
00:18:37 ça ne nous semble pas à l'origine, mais par contre effectivement, nous la comprenons.
00:18:40 C'est des climats d'anxiété généralisée, c'est ce qui est marqué sur les arrêts maladie.
00:18:44 Je vous rappellerai une fois de plus, pour les esprits mal classés, qu'aucun médecin
00:18:48 n'est adhérent à SN4 police, quel qu'il soit.
00:18:51 Donc il faut respecter ce mouvement, il faut respecter la légitimité, il faut comprendre
00:18:55 le désarroi.
00:18:56 Et je remercie effectivement le DGPN et la directrice centrale de la sécurité publique
00:18:59 de leur soutien.
00:19:00 Maintenant, effectivement, une seule chose compte, c'est la libération de mon collègue.
00:19:05 Réaction de Philippe, David.
00:19:06 Par rapport à tout ce qui a été dit, je vais avoir déjà par rapport chronologiquement
00:19:10 au propos de Gauthier Lebray, une lécure politique, si vous permettez.
00:19:13 C'est vrai que, merci Gauthier, on n'imaginait pas, enfin je n'imaginais pas que les communiqués
00:19:19 de Frédéric Vaud et l'interview de Frédéric Vaud, pardon, et le tweet de Laurent Nunez,
00:19:26 c'était fait sans l'aval de la place Beauvau.
00:19:29 Impossible.
00:19:30 Est-ce que c'est une vengeance ? On en parlait dimanche de Gérald Darmanin d'avoir été
00:19:36 nommé à Maitignon.
00:19:37 Ce serait un peu règlement de compte à OK Beauvau, mais ça met quand même une sacrée
00:19:42 panade du côté du gouvernement d'un point de vue politique.
00:19:45 Je pense qu'on est d'accord.
00:19:47 Deuxième chose, et je vais revenir justement sur ce qu'a dit Michel Taubes, sur l'impunité
00:19:53 des juges.
00:19:54 Parce que ça, c'est quand même une réalité.
00:19:55 Je me rappelle, il y a quelques années, c'était au début des années 2000, un juge du tribunal
00:20:00 d'Angoulême avait été pris en flagrant délit d'onanisme pendant une audience.
00:20:04 Ce n'est pas une plaisanterie, c'est vrai.
00:20:06 Il n'avait même pas été sanctionné par sa hiérarchie, alors que dans n'importe
00:20:10 quelle boîte, vous seriez viré en faute lourde sans avoir le droit aux allocations
00:20:16 au chômage.
00:20:17 Vous voyez ce que je veux dire ? On atteint des niveaux dans la magistrature où on peut
00:20:20 faire tout et n'importe quoi sans aucun contrôle, et c'est Georges Fenech qui l'a dit sur ce
00:20:24 plateau il y a quelques jours, parce que si on veut faire des critiques sur les juges,
00:20:29 on va dire "mais vous touchez à notre indépendance".
00:20:30 Alors moi, j'ai de la compréhension.
00:20:32 Je ne connais pas le dossier de ce policier, donc je ne me prononcerai pas dessus.
00:20:35 Mais quand vous vous faites caillasser, quand vous vous faites tirer dessus à coups de mortier
00:20:40 d'artifice, quand vous prenez des pavés, quand vous prenez des coups, et que ceux qui
00:20:46 vous agressent sont remis en liberté dans les deux heures qui suivent, et qu'ils viennent
00:20:50 vous insulter, comment voulez-vous que les policiers n'aient pas une réaction épidermique ?
00:20:56 Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas ce type de réaction ? Parce que dans un cas, on ne
00:21:00 passe rien, alors que dans l'autre cas, on passe pratiquement tout.
00:21:04 Et le deux poids, deux mesures, aujourd'hui, les gens, et pas seulement les policiers,
00:21:08 n'en peuvent plus.
00:21:09 Alors évidemment, Gauthier, cette guerre entre la police et la justice, tout le monde
00:21:13 en parle, et la classe politique s'en est emparée, évidemment.
00:21:15 Oui, et vous retrouvez le fameux clivage gauche-droite qui n'est pas très cher à Emmanuel Macron.
00:21:21 Effectivement, Éric Ciotti, Bruno Rotailleau, demandent en gros à Emmanuel Macron d'apporter
00:21:24 un soutien sans faille à la police, et l'ont trouvé trop tiède hier lors de son interview,
00:21:30 puisqu'il a fait du en même temps.
00:21:31 Donc quand il fait du en même temps, il ne plaigne ni à la droite ni à la gauche.
00:21:33 Et à l'inverse, la nupèce et l'extrême gauche lui reprochent de ne pas avoir condamné
00:21:39 clairement les propos du directeur national de la police nationale.
00:21:43 Je rappelle que Mathilde Panot a demandé à ce que la justice soit saisie pour condamner
00:21:51 d'un point de vue judiciaire les propos de Frédéric Vaud.
00:21:54 La nupèce a publié un communiqué, sans le PCF d'ailleurs, qui n'a pas voulu signer,
00:21:58 qui a voulu faire son propre communiqué, donc ça dit aussi quelque chose de l'ambiance
00:22:01 qui règne du côté de la nupèce, puisqu'il y avait comme signataires Europe Écologie
00:22:04 Les Verts, La France Insoumise et le PS, ont fait un communiqué pour demander à ce que
00:22:08 l'ordre républicain revienne dans les rangs des policiers et certains députés LFI vont
00:22:14 jusqu'à taxer les policiers qui se mettent en arrêt maladie, parce qu'ils ne peuvent
00:22:17 pas se mettre en grève, donc ils utilisent l'arrêt maladie pour arrêter le travail,
00:22:20 de factieux.
00:22:21 C'est un terme qui revient souvent dans la bouche de certains députés LFI.
00:22:25 Donc oui, des réactions à la droite de l'échecquier et à la gauche, avec un clivage gauche-droite
00:22:30 très net sur cette question de la police.
00:22:32 Edithie qui a écouté avec une grande attention vos propos, souhaite réagir.
00:22:36 Edithie.
00:22:37 Je confirme, je confirme.
00:22:38 Écoutez, un peu d'humilité par certains politiques, s'il vous plaît, certains bien
00:22:41 pensants.
00:22:42 Personne ne tout comprend ce qu'il y a dans le dossier.
00:22:44 Personne ne sait effectivement ce qu'il en est.
00:22:46 Personne n'est médecin ici.
00:22:47 Et encore moins les députés qui se sont positionnés de façon aussi clivante.
00:22:51 Je trouve ça totalement honteux de se positionner de la sorte, d'avoir des raccourcis aussi
00:22:55 faciles.
00:22:56 Moi, j'aurais aimé qu'ils soutiennent, qu'ils tweetent effectivement quand mon collègue
00:22:59 a été laissé pour mort pendant ces trois jours d'émeute, qu'ils tweetent effectivement,
00:23:03 soutiennent la police quand effectivement nous risquions nos vies, nos vacations de
00:23:09 13 à 17 heures par jour.
00:23:10 J'aurais aimé effectivement, heureusement que ce géral ne représente pas, je pèse
00:23:13 mes mots à l'intégralité des Français, il faut le dire, deux tiers des Français soutiennent
00:23:17 leur police.
00:23:18 Monsieur, tous les jours, je pèse mes mots, tous les jours, nous avons des courriers de
00:23:21 soutien de Marseillais, de commerçants, des mails, des SMS, nous nous appelons à soutenir
00:23:28 la police.
00:23:29 Je sais encore, il n'y a pas longtemps, effectivement, un média en direct, on est venu nous solliciter,
00:23:32 nous remercier effectivement du travail que nous faisons.
00:23:34 Donc, ces gens-là ne représentent qu'eux-mêmes, ou une façon, vraiment une frange très minoritaire
00:23:39 des Français.
00:23:40 C'est pour ça que la légitimité, elle n'est que celle qui se donne eux-mêmes.
00:23:43 Je pèse vraiment mes mots.
00:23:45 Aujourd'hui, la mission de service public, c'est nous, ils devraient se battre pour
00:23:48 qu'il y ait plus de police, pour qu'il y ait plus de moyens avec nous, parce que la
00:23:52 mission de service public, vous savez, quand il y a moins de police, c'est souvent effectivement
00:23:55 les plus démunis qui en subissent les frais, et c'est souvent une partie de leur électorat
00:23:59 qui en subissent les frais.
00:24:00 Et là, malheureusement, on ne les entend pas beaucoup, et je trouve ça vraiment dommageable.
00:24:03 - Ulysside, Michel Thaube souhaite intervenir, et j'aurais deux dernières questions à vous
00:24:08 poser.
00:24:09 Michel Thaube.
00:24:10 - Le 29 juin, le policier qui a tiré sur le jeune Nahel a été mis en détention prévisoire.
00:24:16 Dans quatre jours, ça fera un mois.
00:24:18 Je pense que la colère des policiers, elle n'a pas fini de baisser, de monter, plus exactement.
00:24:24 Il y a les arrêts maladie, mais il y a aussi le 562 qui fait que les policiers se mettent
00:24:31 en service minimum, en vie, et ce mouvement-ci, il s'étend dans l'ensemble du pays.
00:24:36 Je pense qu'un des choses, c'est que si un juge de liberté, d'abord je trouve ça, pour
00:24:41 moi, pas scandaleux, que la décision la plus importante, c'est-à-dire de mettre une personne
00:24:45 en prison, soit prise que par une personne.
00:24:47 Il y a une discussion collégiale, mais c'est un juge seul, le juge de liberté, qui le
00:24:51 décide.
00:24:52 On pourrait imaginer qu'il y ait une décision collégiale.
00:24:53 La question est très nette, Michel.
00:24:54 Ça vous choque aujourd'hui parce que c'est un policier, mais quand c'est un délinquant,
00:24:57 ça ne vous choque pas ?
00:24:58 Mais dans France, la détention provisoire est trop abusivement employée, pas que pour
00:25:02 les policiers.
00:25:03 Pour les policiers, c'est rarissime qu'il y en ait deux.
00:25:05 Difficile de ne pas croire qu'avec un syndicat de la magistrature qui part communiquer, s'émeut,
00:25:12 qu'il y ait eu enfin une réponse judiciaire à la hauteur des faits et des émeutes.
00:25:15 Difficile de ne pas croire quand même qu'il n'y a pas une lecture politique de certains
00:25:20 magistrats.
00:25:21 Ce que je pense, c'est que la moindre des choses, ce serait au moins qu'à la limite,
00:25:23 le procureur de la République ou la justice motive sa décision de maintien en détention
00:25:27 provisoire.
00:25:28 Et la réalité, c'est que pour l'ordre public, pour la bonne marche de l'enquête
00:25:32 judiciaire, et c'est pour ça que les policiers sont en vent debout et très en colère, la
00:25:36 mise en liberté de ces policiers n'empêcherait nullement la justice de faire son travail
00:25:40 et d'avancer.
00:25:41 Je le répète, les policiers ne sont pas des criminels.
00:25:43 Ils font un travail extrêmement difficile dans un contexte de violence urbaine qu'on
00:25:47 n'a jamais connu et donc ils ne doivent pas être traités comme des criminels, comme
00:25:52 les autres.
00:25:53 Le mot de la fin, très rapidement, en 15 secondes, Edith Sidd, comment vous voyez l'évolution
00:25:56 de la situation et peut-être vous espérez une visite à Marseille de votre ministre ?
00:26:03 Alors effectivement, aujourd'hui, la visibilité, les cours thermistes, honnêtement, vraiment,
00:26:08 la situation évolue chaque jour différemment, voire chaque heure.
00:26:11 Je pèse mes mots, car on a encore des arrêts maladie en grand nombre qui arrivent.
00:26:15 On a des personnes aujourd'hui qui, au minimum, sont ce qu'on appelle le code 562, c'est-à-dire
00:26:19 qu'en gros, elles ne sortent que sur réquisition.
00:26:21 Sachez une chose, c'est que nous sommes au plus près des Français et nous assurerons
00:26:25 et nous assumerons notre intérêt public.
00:26:27 Donc nous sortirons à chaque fois que les Marseillais auront besoin de nous.
00:26:29 C'est quand même le plus important et on peut essayer de séparer la population, essayer
00:26:33 de tenter de séparer la population de sa police.
00:26:36 Ce n'est pas le cas, ce ne sera pas possible parce que les policiers sont aussi des citoyens
00:26:41 et des Marseillais comme les autres.
00:26:42 Je le rappelle.
00:26:43 Merci pour votre témoignage, Edi Cide.
00:26:46 Je rappelle que vous êtes délégué police force ouvrière Marseille.
00:26:49 Allez, on va marquer une première pause dans ce mini-news.
00:26:51 Et on va parler d'une petite phrase qui fait beaucoup causer, prononcée par Emmanuel Macron.
00:26:56 C'est amusant au moment où Gérald Darmanin s'émancipe, Emmanuel Macron relance Édouard Philippe.
00:27:01 Ça, c'est du teasing.
00:27:03 S'il y avait un lien.
00:27:04 Suspense, réponse juste après.
00:27:07 11h26, vous êtes bien sûr CNews.
00:27:09 A tout de suite.
00:27:13 Soyez bienvenus, ce mini-news était jusqu'à 13h.
00:27:16 Il est quasiment 11h30.
00:27:18 Toujours avec moi pour commenter l'actualité, Philippe David, Lucas Jakubowicz, Michel Taubé
00:27:22 et notre ami Gautier Lebret.
00:27:24 Je le disais, programme chargé pour vous.
00:27:26 Parce que hier, il s'est passé quelque chose.
00:27:29 En Nouvelle-Calédonie ?
00:27:30 En Nouvelle-Calédonie.
00:27:31 Une petite phrase dont tout le monde parle.
00:27:33 Emmanuel Macron a répondu à une question.
00:27:36 On va écouter cette petite phrase et puis on va la commenter ensuite.
00:27:40 Mais vous nous direz s'il y a des lourdes ou pas de conséquences
00:27:43 versus ce qui se passe et ce qu'on a évoqué juste avant.
00:27:46 Mais on écoute d'abord Emmanuel Macron.
00:27:48 2018, 2023, 2027, peut-être que M. Édouard Philippe vous en relâchera.
00:27:55 Merci bien.
00:27:56 On va pas te dire ça.
00:27:57 En tout cas, qu'il y ait vraiment une suite dans ce qu'on a.
00:28:00 Voilà, dans le mal Macronerie.
00:28:02 Et que celles et ceux qui m'ont accompagné depuis maintenant six ans puissent prendre le relais.
00:28:08 Celle-là, qui lui, il a bien fait à mes côtés.
00:28:10 C'est bien.
00:28:11 Gauthier, celle-là, on ne l'a pas vue venir honnêtement.
00:28:15 Bon, alors il faut déjà dire que les relations étaient glaciales
00:28:20 entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron depuis un certain temps.
00:28:23 Édouard Philippe était très populaire à la fin de son passage à Maitignon
00:28:26 après la période Covid, ce qui a agacé Emmanuel Macron
00:28:28 et ce qui a participé à quelque part à son licenciement.
00:28:31 Ensuite, Édouard Philippe a créé son parti politique, Horizon.
00:28:34 Il a eu des députés et des députés Horizon
00:28:36 qui font partie de la majorité relative présidentielle à l'Assemblée nationale.
00:28:40 Et parfois, les députés Horizon s'émancipent des consignes de vote
00:28:43 et ne votent pas comme les députés Renaissance
00:28:45 ou à l'inverse, proposent par exemple le rétablissement des peines planchers
00:28:49 contre l'avis de la majorité et des députés Renaissance.
00:28:52 Donc des fois, il y a de l'eau dans le gaz à l'Assemblée nationale.
00:28:55 Il y a parfois de l'eau dans le gaz aussi quand Emmanuel Macron forme un gouvernement
00:28:58 parce qu'il faut tant de députés Modem, tant de députés Horizon.
00:29:01 Et puis, il y a l'ambition effectivement assez dévorante d'Édouard Philippe,
00:29:05 même s'il n'a pas grillé ses cartouches en essayant de se présenter contre le chef de l'État.
00:29:10 Mais on a souvent dit et écrit, élu dans la presse,
00:29:12 qu'Emmanuel Macron ferait tout pour lui barrer la route
00:29:15 et pour qu'il ne soit pas son successeur.
00:29:18 Ceci étant dit, il dit "c'est mon ami", donc c'est une marque d'affection
00:29:22 envers le Premier ministre, l'ancien Premier ministre,
00:29:24 qui reçoit d'ailleurs aujourd'hui au Havre Elisabeth Borne.
00:29:27 Il dit "j'envie qu'il y ait une suite avec celles et ceux qui m'ont aidé depuis six ans".
00:29:31 Donc il ne dit pas qu'il n'y a qu'Édouard Philippe qui peut lui succéder.
00:29:36 Et enfin, je remarque, mais alors là je vais faire de la politique fiction
00:29:39 et peut-être extrapoler la volonté et la phrase du chef de l'État,
00:29:42 parce que c'est toujours pareil, c'est une petite phrase en réponse à un habitant de Nouméa.
00:29:47 Donc, il faut faire attention et replacer dans ce contexte.
00:29:49 C'est une petite phrase sur laquelle on aime bien après disserter.
00:29:52 Mais je remarque que Gérald Darmanin prend des libertés très claires
00:29:56 en validant une interview, celle du directeur général de la police nationale,
00:30:00 sans en avertir le président de la République et Elisabeth Borne,
00:30:04 avec les conséquences qu'on connaît.
00:30:05 Après, on peut se placer d'un point de vue du président de la République en disant
00:30:08 "c'est bien de mettre Gérald Darmanin, de lui refiler la pâte à chaud et qu'il gère".
00:30:12 Et après, bon, tant pis pour les conséquences.
00:30:14 Mais si on se place du point de vue que Gérald Darmanin est vexé
00:30:16 de ne pas avoir été nommé à Matignon et qu'il prend des libertés avec une rentrée politique,
00:30:22 qu'il s'émancipe d'Emmanuel Macron avec la crise entre la police et la justice,
00:30:26 on sait qu'il y a une concurrence entre, en gros,
00:30:28 Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire pour 2027.
00:30:31 Bon ben là, il donne le point à Édouard Philippe.
00:30:32 Il remet en selle Édouard Philippe au moment où Gérald Darmanin râle
00:30:37 parce qu'il n'a pas été à Matignon et prend des libertés.
00:30:39 Mais ça là, sincèrement, on ne s'y attendait pas.
00:30:41 On ne s'y attendait pas.
00:30:42 Comment voulez-vous qu'on s'y attende ?
00:30:43 C'est un habitant de Nouméa qui pose la question à Emmanuel Macron.
00:30:46 Je m'en doute.
00:30:47 Je n'ai pas les questions de tous les habitants de Nouméa qu'il va croiser pendant une semaine.
00:30:50 C'est quand même assez surprenant, on va demander à nos grands témoins,
00:30:53 mais c'était quand même assez surprenant.
00:30:55 Nous qui sommes passionnés de politique, de gire, bien...
00:30:57 Il ne fait pas non plus une grande déclaration d'amour à Édouard Philippe.
00:30:59 Il dit que c'est un ami, il ne va pas dire que c'est un ennemi.
00:31:01 On en parle.
00:31:02 Non, non, non, on en parle parce que c'est l'été, il faut de l'actualité.
00:31:04 On saute sur la moindre petite phrase.
00:31:07 Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:31:07 Au lendemain...
00:31:08 Non, non, non.
00:31:09 Michel Thauvin.
00:31:10 Au lendemain d'une interview du président de la République, pour le moins un peu terne,
00:31:14 je pense que ce citoyen de Nouméa aurait presque pu faire l'interview du président de la République.
00:31:20 Ce qui n'est pas très bien pour notre corporation.
00:31:28 C'est-à-dire que nous les journalistes, on ne pose pas les bonnes questions.
00:31:30 Non, mais cette phrase...
00:31:31 Excusez-moi Thierry, cette interview-là, vous l'avez débriefée, elle était terne.
00:31:34 Elle était terne, on n'a rien appris.
00:31:36 En duplex.
00:31:37 C'est pas du décor.
00:31:38 Non, mais quand même, il s'est passé, dans cette petite phrase,
00:31:41 il s'est passé quelque chose de très important.
00:31:43 Je crois, je passe votre contrôle Gauthier,
00:31:46 que c'est la première fois que le président de la République évoque aussi explicitement
00:31:51 son souci de préparer l'après Macron.
00:31:54 Et la grande question qui se pose,
00:31:56 la Macronie va-t-elle survivre à Emmanuel Macron ?
00:31:59 Et je pense que ça va être très, très difficile.
00:32:01 Et à la seconde où la question va être explicitement posée,
00:32:06 là, la Macronie risque d'exposer.
00:32:07 Parce qu'il y a Bruno Le Maire, il y a Gérald Darmanin,
00:32:10 Gabriel Attal, qui selon moi est le dauphin préféré d'Emmanuel Macron,
00:32:14 même s'il est très jeune, mais avec Emmanuel Macron,
00:32:16 la jeunesse n'est pas, à mon avis, un critère d'exclusion.
00:32:18 On va vous emmerder, la belle heure n'attend pas le nombre des années.
00:32:21 Voilà.
00:32:21 Et donc, simplement, ce que je pense, c'est qu'effectivement,
00:32:25 à la seconde où la Macronie va commencer à s'écharper sur cette question
00:32:29 de qui pourrait succéder,
00:32:31 parce qu'à mon avis, la Macronie aura beaucoup de mal à succéder à Emmanuel Macron.
00:32:35 Mais à partir du moment où la question va se poser publiquement,
00:32:38 l'explosion de la Macronie risque vraiment d'aller très vite.
00:32:41 On va avoir très vite d'effrondeurs dans la Macronie,
00:32:43 ce qui avait tué largement le quinquennat de François Hollande.
00:32:47 Et donc, on marche là aussi sur des oeufs.
00:32:49 Et je pense encore une fois, bravo à ce concitoyen qui a mis le doigt
00:32:53 sur un sujet ultra sensible pour la Macronie.
00:32:56 Oui, on ne l'a pas vu venir.
00:32:57 Lucas Zekugovits et Philippe David.
00:33:00 Lucas.
00:33:00 Oui, alors moi, je dirais que cette phrase, au contraire,
00:33:02 c'est une grosse peau de banane qui a envoyé Édouard Philippe.
00:33:05 Si vous voulez, quand il y a une succession d'un président de la République
00:33:09 et quand il y a un dauphin, depuis l'histoire de la Ve République,
00:33:11 c'est toujours la même chose.
00:33:13 Le dauphin va toujours dire en fait, je vais faire une rupture dans la continuité.
00:33:17 Par exemple, Pompidou, en toute fin de mandat de De Gaulle,
00:33:21 commençait à prendre un peu des libertés et De Gaulle commençait un peu à dire du mal de Pompidou.
00:33:25 C'est un mauvais exemple parce que Pompidou était un président de la République.
00:33:27 Pompidou est venu de Poisillan.
00:33:29 Pompidou est venu de Poisillan, les gars.
00:33:30 À chaque fois, pour Sarkozy avec Chirac.
00:33:32 Oui, Sarkozy avec Chirac ou même à gauche quand Rocar essayait de succéder à Mitterrand.
00:33:37 Il disait plutôt tu as tué le vice-versa, bon, ça n'a pas marché.
00:33:40 Mais même Josselin en 95 réclamait un petit droit d'inventaire.
00:33:45 Donc, c'est toujours la même stratégie.
00:33:47 C'est à dire qu'en fait, le candidat va dire j'incarne la continuité,
00:33:51 mais en même temps un peu la rupture.
00:33:53 Et finalement, là, Emmanuel Macron va couper l'arbre sous le pied d'Edouard Philippe en disant
00:33:57 mais non, en fait, c'est quelqu'un de très bien, c'est mon ami.
00:33:59 Donc, quelque part, ça va priver Edouard Philippe de dire finalement,
00:34:02 en fait, on peut quand même faire un droit d'inventaire à Macron.
00:34:05 Il y a des choses qu'on peut lui reprocher.
00:34:06 Donc, à mon avis, ça va le faire partir dans la course avec un handicap.
00:34:09 Bon, on n'oubliera pas ce que vous venez de dire.
00:34:12 On verra si l'avenir vous donne raison ou pas.
00:34:15 Philippe David.
00:34:16 Je vais prendre un côté François Hollande.
00:34:17 Je vais essayer de faire la synthèse, si vous permettez.
00:34:20 Je vous vois de l'inné, mon cher Gauthier, mais on va peut-être me traiter de complotiste,
00:34:26 mais on ne fera jamais croire que ce citoyen de Nouméa parle d'Edouard Philippe,
00:34:31 de la succession d'Emmanuel Macron face caméra pour qu'il sorte le nom d'Edouard Philippe.
00:34:37 Là, j'ai quand même du mal à croire.
00:34:39 C'est l'un des favoris.
00:34:40 Non mais attendez, permettez.
00:34:43 Est-ce que ce n'est pas un peu, on était tout à l'heure,
00:34:45 je vais rester dans la métaphore cinématographique,
00:34:47 un règlement de compte à Okay Bovo, là.
00:34:49 Est-ce que ce ne serait pas un règlement de compte à Okay Nouméa
00:34:52 pour se venger de l'affaire de Frédéric Vaud et de Laurent Nouguès ?
00:34:55 Horizon est d'ailleurs bien présent à Nouméa.
00:34:57 Ils ont une section assez importante.
00:34:59 C'était peut-être un militant de Horizon.
00:35:02 J'ai du mal à croire que face caméra...
00:35:04 Excusez-moi, on ne parle pas de sa succession après un an de mandat.
00:35:08 Est-ce que Mitterrand, qui pourtant était malade,
00:35:10 parlait de sa succession en 1989 ?
00:35:12 Jamais de la vie.
00:35:13 Est-ce que Chirac parlait de sa succession en 2003 ?
00:35:16 Jamais de la vie.
00:35:17 Parler de sa succession à quatre ans de la fin d'un mandat,
00:35:22 c'est politiquement...
00:35:24 Mais c'est suicidaire politiquement.
00:35:26 Je vais remettre une pièce dans le jukebox par rapport à ce qu'a dit Joukka Jakubovic.
00:35:30 Vu la grande popularité d'Emmanuel Macron,
00:35:33 est-ce que ce n'est pas une peau de banane envoyée à Édouard Philippe ?
00:35:37 Moi, ça ne me paraît pas impossible.
00:35:39 Il en envoie une à Gérald Darmanin,
00:35:41 il en envoie une à Édouard Philippe,
00:35:43 parce que...
00:35:44 J'ai peut-être...
00:35:45 Parce que rappelons-nous quand même ce que disait Emmanuel Macron sur Édouard Philippe il y a peu.
00:35:50 Il a fumé les vapeurs du port du Havre.
00:35:54 On ne peut pas dire que ce soit le grand amour entre les deux.
00:35:56 Ah, c'était tendu, oui, effectivement.
00:35:58 C'est beaucoup de plaisir.
00:35:59 Là, c'était quand même assez tendu.
00:36:01 Après, il dit "oui, oui, moi j'aimerais qu'il continue mon oeuvre".
00:36:04 Et alors ?
00:36:05 Les fumées du port du Havre, c'est des propos rapportés.
00:36:07 Disons-lui, il n'a jamais dit ça face caméra.
00:36:09 Voilà, c'est des propos rapportés.
00:36:10 Ces propos rapportés n'ont jamais été tenus.
00:36:12 Ce n'est pas vous qui êtes un éminent journaliste.
00:36:13 Non, non, mais...
00:36:14 Je vais dire le contraire.
00:36:14 C'est quand même différent, voilà.
00:36:15 Oui, mais...
00:36:16 C'est des propos en privé, rapportés dans la presse.
00:36:19 Non, mais parce qu'il ne faut pas laisser croire qu'il a dit ça face caméra dans une interview.
00:36:22 Mais les propos étaient sortis un peu partout et à priori...
00:36:24 Bien sûr, oui, non, mais ce n'est pas qu'ils sont faux.
00:36:25 Non, non, c'est pour ça que vous n'êtes pas contraint de regarder là-dessus.
00:36:27 Et je me pose une question.
00:36:30 Est-ce que quelque part, il ne veut pas...
00:36:32 Et là, je vais rebondir sur Michel.
00:36:34 Est-ce qu'il ne voudrait pas faire imploser son propre camp ?
00:36:36 Parce que pour lui, je pense que le macronisme ne peut exister qu'avec Emmanuel Macron.
00:36:41 Vous avez deux heures.
00:36:42 Et j'ai plusieurs commentateurs politiques qui posent la même question.
00:36:45 Moi, j'ai une analyse là-dessus sur si Marine Le Pen arrive à l'Elysée.
00:36:49 Oui.
00:36:50 À l'instant T, l'image est terrible.
00:36:51 Ils sont sur le tapis rouge.
00:36:52 Il laisse les clés de l'Elysée à Marine Le Pen.
00:36:54 Il est le président qui, par son manque de réponse sur plusieurs sujets,
00:36:59 sécuritaire, migratoire, a fait arriver Marine Le Pen à l'Elysée.
00:37:03 Mais une fois qu'il fera sa première interview post-Elysée,
00:37:07 il pourra dire "moi, je l'ai battue deux fois, Marine Le Pen".
00:37:10 "Moi, je l'ai battue deux fois.
00:37:11 J'ai été le dernier rempart face au péril fasciste
00:37:13 que représenterait le Rassemblement national.
00:37:16 Édouard Philippe, Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire,
00:37:18 qui, sais-je, sera au second tour,
00:37:20 n'a pas réussi à faire ce que j'ai fait par deux fois.
00:37:23 Un débat où je l'ai écrasé la première fois,
00:37:25 battu la seconde fois et deux élections,
00:37:28 deux second tours où je l'ai battu de manière très nette.
00:37:30 Il pourra s'en vanter comme ça, Emmanuel Macron.
00:37:31 Il rebondira comme ça.
00:37:33 Et c'est exactement ce que certains commentateurs politiques,
00:37:35 excellents comme Gauthier Lebrecht, me disaient en privé il n'y a pas très longtemps.
00:37:38 Oui, mais dans…
00:37:38 Michel Taub et Lucas.
00:37:40 Mais encore une fois, on risque de me répéter,
00:37:42 dans la réponse à ce concitoyen, il dit sa préoccupation,
00:37:46 son souhait de voir…
00:37:48 Une succession.
00:37:48 Une succession.
00:37:49 Et ça, encore une fois, je pense que, encore une fois,
00:37:52 ça risque, et là où je rejoins Philippe,
00:37:54 c'est que pour Edouard Philippe,
00:37:56 ce n'est vraiment pas le moment d'être adoublé,
00:37:58 évidemment, par le président de la République.
00:38:00 C'est beaucoup trop tôt.
00:38:01 Et aussi parce qu'Edouard Philippe est trop fragile dans le cœur de la Macronie.
00:38:06 Parce qu'en fait, la Macronie,
00:38:07 Horizon n'est qu'un petit parti de la Macronie.
00:38:10 Et puis on voit ce qui se passe à l'Assemblée aussi.
00:38:11 Donc c'est vraiment le mettre en danger que de trop l'exposer.
00:38:15 Mais encore une fois, je pense que,
00:38:16 à la seconde où cette question va se poser,
00:38:19 et si ça doit être un des feuilleton de l'été,
00:38:21 ça va causer beaucoup de tort à la Macronie.
00:38:25 Il y a des élections actuellement au sein de la Macronie
00:38:27 pour la succession d'Aurore Berger et de Fadila,
00:38:33 la secrétaire d'État…
00:38:33 La Crétabit.
00:38:35 Voilà, merci à vous.
00:38:36 Dans les groupes parlementaires de l'Assemblée nationale.
00:38:39 Voilà, la Macronie, elle est fragile.
00:38:40 Elle est déjà minoritaire.
00:38:42 C'est une majorité fort relative.
00:38:44 Elle est minoritaire à l'Assemblée nationale.
00:38:46 S'il commence à y avoir des querelles d'égo et des guerres d'égo,
00:38:49 encore une fois, le risque, elle implose
00:38:50 et va augmenter très, très fortement.
00:38:52 Deux mots pour conclure.
00:38:54 Paradoxalement, je trouve que la Macronie n'est pas fragile.
00:38:56 Et on le voit dans le dernier remaniement ministériel,
00:38:58 où pour la première fois,
00:38:59 et je pense que ce n'est pas que de la contrainte,
00:39:01 le président a pu puiser dans son groupe parlementaire
00:39:04 des ministres ou des secrétaires d'État d'expérience
00:39:06 qui ont été blanchis sous le harnais,
00:39:08 qui sont à l'Assemblée nationale depuis six ans.
00:39:10 Donc, en fait, s'il y a un vrai leader,
00:39:12 et c'est ça le plus dur à trouver,
00:39:13 je pense que le Macronie…
00:39:15 Le remaniement, c'est fait un peu dans la douleur.
00:39:17 Je parle souvent de la gouverne de Gautier-Lebret.
00:39:19 Et Aminima.
00:39:20 C'était Aminima.
00:39:21 On ne parle plus même pas de remaniement,
00:39:22 on parle de réajustement.
00:39:23 On a joué sur les mots pendant quelques jours.
00:39:25 On est d'accord, mais il y avait moins de problèmes.
00:39:27 Et ce n'est pas des systèmes que ça, Lucas.
00:39:29 Oui, mais il y a eu moins de problèmes de ressources humaines
00:39:31 que, par exemple, rappelez-vous quand…
00:39:33 C'était un jeu de chaises musicales.
00:39:35 C'était un jeu de chaises musicales d'une improvisation totale.
00:39:38 Donc, globalement, je pense que la Macronie
00:39:40 commence à avoir un socle électoral
00:39:42 et un socle d'élu, contrairement à ce qu'on dit,
00:39:43 ce qui ne veut pas dire qu'elle est fragile.
00:39:45 Mais en tout cas, c'est…
00:39:47 De tour de salle, c'est ça ?
00:39:48 Il y a une secrétaire d'État, ancienne députée,
00:39:50 qui a changé trois fois de portefeuille dans la journée.
00:39:53 Elle devait être porte-parole du gouvernement,
00:39:55 elle devait aller au ministère de l'Écologie
00:39:58 et finalement, elle s'est retrouvée à l'Éducation nationale.
00:40:00 Après, si on lit les mémoires d'anciens premiers ministres,
00:40:03 comme par exemple Jospin ou Bouroua, il y a les mêmes choses.
00:40:07 Non, mais excusez-moi, franchement.
00:40:08 Rapidement, Michel.
00:40:09 Au terme des 100 jours,
00:40:10 dont un des objectifs était d'élargir la majorité,
00:40:13 un remaniement avec huit changements
00:40:15 et grosso modo que Gabriel Attal qui sort du lot.
00:40:18 Franchement, c'est tellement minimaliste
00:40:20 qu'on ne peut pas dire que la majorité soit renforcée.
00:40:23 J'y enchaîne, si vous voulez bien.
00:40:24 Juste, c'est le hasard du calendrier.
00:40:27 Elisabeth Borne au Havre.
00:40:29 Non, non, elle était au courant qu'il y aurait une question à Nouméa ce jour-là.
00:40:33 Allez, stop !
00:40:34 Donc, bien sûr, oui.
00:40:35 Et donc, elle est allée voir Édouard Philippe en sachant,
00:40:37 puisque Philippe David est au courant,
00:40:39 que ce monsieur allait poser une question là-dessus.
00:40:41 C'est comme à la télé russe que le monsieur Nouméa, c'est un figurant.
00:40:43 Les vapeurs du port du Havre, elles sont arrivées jusqu'ici, visiblement.
00:40:47 Merci Gautier pour cet éclairage.
00:40:49 Vous êtes en très, très bonne forme.
00:40:51 Vraiment.
00:40:52 Je pars là ?
00:40:53 Vous pouvez rester encore si vous voulez,
00:40:55 mais le sujet peut suivre.
00:40:56 Non, non, mais vous me congédiez, moi je m'en vais.
00:40:58 Non, je ne vous congédie pas, vous pouvez rester, je vous dis.
00:41:00 J'adore quand vous êtes sur le plateau de l'induce.
00:41:02 Ce n'est plus Kylian Mbappé, c'est Pelé, là, carrément.
00:41:04 Ah, carrément.
00:41:05 Allez, on va revenir à des choses,
00:41:08 j'allais dire plus sérieuses, mais plus désastreuses.
00:41:10 On va revenir sur les désastreuses conséquences des émeutes,
00:41:13 dont on n'a pas fini de chiffrer, vous le savez.
00:41:15 Les dégâts, des dégâts qui, bien souvent, ont touché
00:41:19 des établissements de services publics ou des associations
00:41:21 dans des territoires qui en ont vraiment bien besoin.
00:41:24 Et on va prendre la direction d'Amiens dans la Somme,
00:41:27 où c'est un centre de réinsertion qui a été réduit en cendres
00:41:30 et qui appelle aujourd'hui à la solidarité.
00:41:32 On voit les explications d'Aminata Demphal,
00:41:35 et on sera justement avec le directeur de cette association,
00:41:38 Jean-Pierre Mott, juste après.
00:41:39 Une mise en scène comme un cri du cœur de ses employés
00:41:47 du centre de réinsertion d'Amiens.
00:41:50 Les employés, comme figés dans le temps,
00:41:53 prennent la pause devant leur loco, complètement ravagé.
00:41:57 Synapse, pour moi, c'était une famille.
00:42:00 Une famille où il y avait de la joie de vivre
00:42:02 et où on a réalisé de beaux projets.
00:42:05 Les ateliers de couture, d'ébénisterie ou encore de tapisserie
00:42:09 ont été entièrement réduits en cendres,
00:42:11 mettant ainsi une centaine de salariés en insertion
00:42:14 au chômage technique.
00:42:16 Huit années de travail parti en fumée,
00:42:18 et surtout, mes premières pensées, c'était mes collègues.
00:42:22 Lorsqu'ils sont arrivés, je crois que ça a été un peu le drame
00:42:26 de voir l'ensemble de mes collègues tomber en larmes.
00:42:32 Pour aider à la reconstruction des locaux,
00:42:34 une cagnotte a été mise en place.
00:42:36 Près de 8000 euros ont été récoltés en seulement 25 jours,
00:42:40 même si on est loin du compte.
00:42:43 Rien que l'association, on est à 548 000 euros de pertes.
00:42:46 Les responsables seraient huit jeunes du même quartier,
00:42:49 âgés de 13 à 17 ans.
00:42:51 Une enquête est en cours.
00:42:52 Ils n'avaient pas d'objectif, c'était simplement de vandaliser.
00:42:55 Ils n'ont pas, à mon avis, réfléchi à l'impact.
00:42:59 Pour l'heure, un local provisoire a été trouvé.
00:43:02 Certaines sections pourront donc reprendre leurs activités
00:43:05 d'ici la mi-septembre.
00:43:07 Jean-Pierre Mott, on vous a vu dans ce reportage.
00:43:09 Soyez le bienvenu.
00:43:10 Je rappelle que vous êtes le directeur de l'association Synapses 3i.
00:43:14 On voit votre centre est littéralement détruit.
00:43:17 On l'a vu à travers ces images.
00:43:20 Bonjour, bien écoutez, merci en tout cas de pouvoir nous donner la parole.
00:43:24 C'est important pour nous de mettre en avant notre association
00:43:27 et de ce qu'on a pu vivre depuis le 29 juin au matin,
00:43:32 lorsque nous sommes arrivés sur les lieux
00:43:34 et que nous avons vu l'ensemble de l'association réduit en sang.
00:43:40 Effectivement, tout est détruit.
00:43:42 Les pompiers ont d'ailleurs mis plus de trois heures pour éteindre cet incendie.
00:43:46 Et ça a été catastrophique.
00:43:49 Alors pourquoi vous lancez cette cagnotte ?
00:43:51 Ça veut dire que les assurances ne sont pas réactives.
00:43:53 Expliquez-nous un petit peu votre démarche,
00:43:55 même si on peut la comprendre.
00:43:58 Alors, je pense que les assureurs, vous savez, il y a un temps,
00:44:01 on ne peut pas avoir tout de suite une somme.
00:44:04 Tout se détermine par des experts.
00:44:06 Donc il y a déjà des experts qui sont sur notre dossier.
00:44:09 Je pense qu'il y a quand même une bonne volonté de l'assurance d'avancer,
00:44:13 mais ils ne couvriront pas toute la somme qui a été perdue.
00:44:19 Ça, c'est un premier point.
00:44:20 Je pense qu'on a le sentiment d'une vraie solidarité,
00:44:25 que ce soit les institutions comme le département.
00:44:27 Le département, le premier jour, est venu nous aider
00:44:29 pour enlever des machines, pour les sécuriser.
00:44:31 Et là, d'après mes informations,
00:44:33 ils sont en train de réfléchir sur une aide exceptionnelle
00:44:37 pour nous soutenir parce que 110 personnes sont actuellement en arrêt.
00:44:42 Et en sachant les aides des uns et des autres,
00:44:46 on a lancé la cagnotte.
00:44:47 Et d'ailleurs, c'est une personne extérieure de l'association
00:44:50 qui a lancé la cagnotte.
00:44:51 Elle a été émue par tout ce qu'elle a pu voir.
00:44:54 Elle a lancé cette cagnotte que nous avons confortée
00:44:57 dans la vidéo que vous avez pu passer.
00:45:00 Ça permettra en tout cas de compléter
00:45:03 tout ce qu'on n'aura pas de l'assurance.
00:45:07 Vous avez une petite idée des gens qui se sont agressés à votre centre,
00:45:11 Jean-Pierre Mott ?
00:45:12 On en sait un petit peu plus sur l'enquête.
00:45:15 Nous avons déposé plainte.
00:45:17 Nous avons remis les éléments à la police.
00:45:20 Et là, on attend un retour de la part.
00:45:23 Et j'espère avec sincérité que le dossier avancera.
00:45:27 Pour l'instant, tous les éléments sont aux mains de la police
00:45:30 et on attend le retour.
00:45:32 Et vous savez pourquoi on s'est attaqué à votre centre de réinsertion ?
00:45:37 C'est totalement lunaire.
00:45:39 Alors, on a une structure d'insertion et pas de réinsertion.
00:45:41 Mais je pense qu'il n'y a pas d'objectif.
00:45:46 Ces jeunes qui sont intervenus,
00:45:48 celui des individus, ils sont rentrés, ils ont mis le feu.
00:45:51 Il n'y avait pas réellement d'objectif, de haine ou quoi que ce soit.
00:45:53 Vous savez, sur Amiens, il y a aussi eu un centre de boxe qui a été brûlé.
00:45:58 Et pourtant, c'était pour eux.
00:46:00 Notre structure d'insertion, on l'a implantée depuis plus de huit ans
00:46:03 dans le quartier prioritaire de la Sainte-Amande.
00:46:07 On était là et comme je le disais à tous ceux qui voulaient bien l'entendre,
00:46:10 nous, nous sommes là pour vous et pas contre vous.
00:46:13 Et donc, on recrutait sur 90 personnes.
00:46:17 C'est plus de 40 personnes qui venaient du quartier.
00:46:19 Donc, on avait cet impact quelque part social
00:46:22 parce qu'on permettait d'avoir les personnes, d'avoir une certaine dignité,
00:46:25 de se sentir utile, de venir au travail et d'avoir un salaire.
00:46:29 Et en plus, par rapport aussi à leurs enfants, de dire
00:46:32 voilà, je vais te déposer à l'école et finalement, après le dépôt à l'école,
00:46:37 je vais au travail.
00:46:38 Ça donnait un sens, en tout cas, dans la vie des uns et des autres.
00:46:43 Et ça, ça a été accepté de la part du quartier
00:46:46 puisque pendant huit ans, nous n'avons eu aucun souci,
00:46:50 même pas, rien du tout.
00:46:52 On était accepté par le quartier.
00:46:54 Et c'est là où même les gens du quartier,
00:46:56 lorsque ils ont filmé le soir même où ça brûlait à deux heures du matin,
00:46:59 à deux heures et demie, les gens filmaient de leur fenêtre et ils ne comprenaient pas.
00:47:04 Ils ont appelé les pompiers, la police.
00:47:07 Tout le monde était au courant, mais...
00:47:09 - Merci Michel Thaube.
00:47:11 Je vais faire réagir nos grands témoins qui m'accompagnent ce matin.
00:47:14 Michel Thaube.
00:47:15 - Moi, je salue le choix de mettre en avance cette situation.
00:47:19 J'ai été dans une autre vie travailleur social, donc j'y suis très sensible.
00:47:23 En fait, si vous voulez, les huit jeunes qui ont causé ces dégâts,
00:47:27 j'espère qu'ils vont être arrêtés.
00:47:28 J'espère qu'ils vont être lourdement condamnés.
00:47:31 J'espère qu'ils vont être en charge de la reconstruction effective de ce bâtiment
00:47:35 et que sur leurs données personnelles, voire ceux de leur famille,
00:47:38 ils auront à payer, quitte à ce que ça dure 20 ou 30 ans.
00:47:40 Parce que là, on est au cœur du drame qui s'est noué dans notre pays.
00:47:46 Mais après, moi, je l'ai dit à plusieurs reprises,
00:47:48 il y a l'Agence nationale de rénovation urbaine,
00:47:51 qui dispose de milliards d'euros,
00:47:54 dont Jean Castex, ancien Premier ministre, a débloqué 2 milliards d'euros
00:47:57 il y a deux ans avant de quitter Matignon.
00:47:59 Il faudrait que cette agence directement contacte les patrons de ce genre d'organismes
00:48:05 qui ont été détruits à cause de ces émeutes pour débloquer des fonds.
00:48:09 Mais pas dans six mois, pas dans un an, dans les prochaines semaines,
00:48:12 pour pouvoir reconstruire au plus vite ces établissements
00:48:15 qui rendent encore une fois un service public majeur.
00:48:18 Là, on est dans le concret, Gauthier Lebret.
00:48:20 Il y avait ce fameux projet de loi d'urgence qui était évoqué et malheureusement...
00:48:26 Qui a été voté.
00:48:28 Il a été voté.
00:48:29 Le but, évidemment, c'est de simplifier toutes les démarches administratives
00:48:33 pour pouvoir reconstruire le plus vite possible.
00:48:37 Et il y a un article qui n'a pas été voté.
00:48:39 C'était une proposition du RN.
00:48:40 C'était le fameux casseur-payeur.
00:48:43 Qui casse, paye.
00:48:44 Puisqu'il a été pour le coup retoqué.
00:48:47 Puisqu'évidemment, la question du consentement à l'impôt se pose.
00:48:50 Alors, si vous attendez que les casseurs remboursent ce qu'ils ont cassé,
00:48:54 les écoles, les mairies, tout ce qui a été cassé ne va pas être reconstruit de si tôt.
00:48:58 Mais ça pose une nouvelle fois la question du consentement à l'impôt.
00:49:01 Une nouvelle fois, c'est les Français qui vont payer pour les émeutiers,
00:49:05 pour les payeurs, pour les casseurs.
00:49:07 Et c'est normal quelque part, mais en même temps, c'est insupportable.
00:49:11 - Lucas.
00:49:12 - Alors, moi, dans ce qui a été dit par Gauthier et par M. Mott,
00:49:15 il y a deux choses que je trouve extrêmement préoccupantes, surtout à moyen terme.
00:49:18 Le premier point, et c'est ce qu'a dit M. Mott, c'est que les casseurs,
00:49:21 il n'y a pas d'objectif.
00:49:22 C'est vraiment des gens qui n'ont aucune confiance.
00:49:24 - Mais on a vu, au cours de ces émeutes,
00:49:25 ils se sont attaqués à des établissements, des bibliothèques, évidemment des mairies.
00:49:29 Mais il y a eu quand même des établissements qui servaient aux jeunes également dans les cités.
00:49:33 - Alors, c'est très frappant.
00:49:34 - Mais pas que dans les cités, dans les petites communes aussi.
00:49:35 - C'est très frappant, justement, de lire la presse quotidienne régionale.
00:49:38 On voit que dans plein de petites villes, il y a des écoles, des médiathèques,
00:49:41 des cinémas qui ont été attaqués gratuitement par des gens
00:49:44 qui n'ont aucune revendication politique, aucun cerveau, aucune éducation.
00:49:48 Et moi, je me pose juste une question.
00:49:50 S'il y a terme, il y a des bords politiques, extrémistes ou autres
00:49:52 qui ont besoin de main d'œuvre ou d'abrutis pour faire le sale travail,
00:49:56 des travails de sédition, des travails de révolution.
00:49:58 Là, pour la première fois, il y a une génération de gens totalement lobotomisés,
00:50:02 influençables, manipulables et à moyen terme, ça me paraît très dangereux.
00:50:06 L'autre point très important, c'est l'idée du consentement à l'impôt.
00:50:08 C'est vraiment la base du contrat social.
00:50:11 Un État, il tient parce qu'il y a un pacte entre les gouvernés et les gouvernants
00:50:14 qui consiste à dire je paye des impôts,
00:50:17 je donne une partie de mes revenus contre des services publics ou autres.
00:50:20 Mais aujourd'hui, comme le disait Gauthier,
00:50:22 des gens à terme pourraient tout à fait faire une révolte fiscale et refuser de payer.
00:50:26 - Ça s'est passé au Royaume-Uni, notamment.
00:50:27 - Ça s'est passé au Royaume-Uni.
00:50:29 Ça peut tout à fait se passer en France.
00:50:31 Et d'ailleurs, ce n'est pas un hasard si, entre guillemets,
00:50:34 le truc le plus répressif en France, c'est le service des impôts.
00:50:37 Parce que c'est la base en fait de...
00:50:39 - Deux mots, Philippe.
00:50:41 Deux mots parce que je voulais donner le mot d'affaire à Jean-Pierre Mott.
00:50:43 - Ce n'est d'avoir fait ça, mais entre 13 et 17 ans, la majorité, c'est à 18 ans.
00:50:48 Donc, les parents sont responsables.
00:50:50 Et donc, comme le disait Michel, évidemment,
00:50:51 on ne peut pas attendre 30 ans de reconstruire une école,
00:50:54 mais il faut la reconstruire maintenant avec l'argent de l'ANU.
00:50:56 C'est une bonne idée.
00:50:57 Et prélever de l'argent aux parents et aux mineurs, une fois qu'ils travailleront,
00:51:01 si c'est "ad vitam aeternam", ad vitam aeternam.
00:51:03 - Le mot de la fin, Jean-Pierre Mott, vous avez déjà reçu des dons ?
00:51:08 - Oui, on a reçu...
00:51:09 Enfin, ces 8 000 euros que nous avons sur cette cagnotte ne cessent de menter,
00:51:15 grâce à vous, grâce effectivement aux médias qui le partagent.
00:51:20 Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que malgré toute cette difficulté qu'on a pu avoir
00:51:24 et cette épreuve que nous vivons, les salariés et moi-même,
00:51:28 nous souhaiterions quand même nous battre et rester dans ce quartier prioritaire.
00:51:32 Parce que si on se délocalise, si on part de ce quartier, qui restera ?
00:51:37 Qui permettra justement à toutes ces personnes de les accompagner vers cette insertion ?
00:51:43 Je pense que c'est important, même si cette difficulté est là,
00:51:47 même s'il y a beaucoup d'argent qui sont quelque part gâchés.
00:51:52 Il faut continuer en tout cas à se battre et avoir cet esprit combatif.
00:51:57 – Merci beaucoup Jean-Pierre Mott et il nous paraissait important
00:52:00 de vous donner évidemment la parole.
00:52:02 Merci beaucoup pour votre témoignage.
00:52:05 Vous vouliez rajouter quelque chose Michel ?
00:52:07 – Le remaniement ministériel à minima a quand même consisté à changer.
00:52:10 Le ministre de la Ville, le ministre du Logement,
00:52:12 donc je pense que M. Mott devrait avoir l'appel et le soutien
00:52:18 Edlaine Rue et deux nouveaux ministres qui doivent pouvoir l'aider effectivement
00:52:23 à reconstruire dans son quartier, priorité de la ville, au plus vite son centre d'insertion.
00:52:28 – Vous êtes convaincu par ce que vous venez de dire Michel Taubes ?
00:52:30 – Écoutez, sur votre plateau on avait ensemble annoncé
00:52:33 que le président de la République pourrait s'exprimer devant les Français.
00:52:37 – Donc je vous écoute avec une énorme attention.
00:52:39 – Je vais vous le dire, je souhaiterais vraiment que ce qu'on dit soit suivi des faits
00:52:43 parce que ce genre d'activité sociale est extrêmement utile
00:52:47 pour éviter que ça ne re-explose rapidement dans notre pays.
00:52:51 – Merci, on va marquer une pause. Gauthier Levoit, vous nous quittez ?
00:52:53 – Puisque vous me l'ordonnez.
00:52:54 – Non, vous êtes toujours le bienvenu.
00:52:56 Si vous voulez rester jusqu'à la fin, vous êtes le bienvenu.
00:52:58 – A demain Thierry.
00:52:58 – A demain mon cher Gauthier.
00:52:59 Allez, on marque une pause, il est 11h55, on se retrouve après le journal.
00:53:03 On aura pas mal de choses à évoquer et notamment cette alerte rouge
00:53:07 qui est déclenchée dans les bouches du Rhône face au risque d'incendie.
00:53:11 À tout de suite.
00:53:11 [Musique]
00:53:15 Il est midi, j'espère que tout se passe bien pour vous.
00:53:17 En tous les cas, nous sommes ensemble jusqu'à 13h pour "Midi News été"
00:53:20 avec beaucoup de sujets, beaucoup de débats au programme "Aujourd'hui".
00:53:24 Je mets tout de suite place à l'info et l'info est incarnée aujourd'hui,
00:53:27 en ce mardi, par Somaya Labidi.
00:53:30 Rebonjour Somaya.
00:53:31 – Rebonjour Thierry, rebonjour à tous.
00:53:33 Le fossé entre police et justice continue de se creuser.
00:53:36 Après l'incarcération d'un agent de la BAC de Marseille,
00:53:39 de nombreux commissariats tournent au ralenti.
00:53:41 Retour sur les raisons de cette colère policière avec Sarah Varney.
00:53:46 C'est une mise au point nécessaire pour le Conseil supérieur de la magistrature
00:53:50 alors que la controverse grandit.
00:53:52 Dans un communiqué, il rappelle que la justice est la seule légitime
00:53:56 pour décider du placement ou non en détention provisoire
00:53:58 des personnes qui lui sont présentées.
00:54:01 De son côté, le tribunal de Marseille à l'origine de cette détention
00:54:04 appelle à la mesure afin que l'institution judiciaire
00:54:07 puisse poursuivre les investigations indispensables à l'enquête,
00:54:10 à l'abri des pressions et en toute impartialité.
00:54:13 Depuis Nouméa, Emmanuel Macron a dit comprendre l'émotion des policiers
00:54:16 tout en rappelant que nul n'est au-dessus des lois.
00:54:19 Le directeur de la police Frédéric Vaud a souhaité ce dimanche
00:54:22 la libération du fonctionnaire incarcéré,
00:54:24 estimant que la place d'un policier n'est pas en prison dans l'attente de son procès.
00:54:28 Une demande soutenue par le préfet de police de Paris, Laurent Nouniès.
00:54:32 Des propos qui ont suscité de nombreuses critiques au sein des partis politiques,
00:54:35 notamment du côté du Rassemblement national et de la France insoumise.
00:54:38 Nous assistons à une crise institutionnelle sans précédent.
00:54:41 Que fait le chef de l'Etat quand l'Etat est en train de se disloquer ?
00:54:44 Justice contre police et police contre justice.
00:54:48 La hiérarchie policière et préfectorale n'a pas exigé
00:54:51 que les policiers soient au-dessus des lois ni à faire pression sur les magistrats.
00:54:55 Tout ceci est fait avec l'assentiment d'un ministre de l'Intérieur
00:54:58 beaucoup trop lâche pour prendre la parole lui-même.
00:55:00 La démocratie est en jeu.
00:55:02 Une nouvelle audience en appel va se tenir dans les prochains jours
00:55:05 afin de trancher à nouveau cette délicate question.
00:55:10 Vous l'aurez compris, c'est l'incompréhension qui règne côté force de l'ordre.
00:55:14 Beaucoup d'entre eux dénoncent une trop mince frontière entre héros et paria,
00:55:19 à l'instar d'Édicide, porte-parole SGP des Bouches-du-Rhône.
00:55:22 On a été les héros de la Nation parce qu'on a réussi à rétablir l'ordre à Marseille.
00:55:28 C'est un rétablissement de l'ordre, ce n'est pas du maintien de l'ordre.
00:55:30 Il y a une nuance importante, on a rétabli l'ordre républicain, je plaisais non.
00:55:33 Et donc du coup, on est passé des héros, statut de paria quelque part pour certains bien-pensants.
00:55:38 Donc vous comprenez bien que mes collègues étaient insupérés
00:55:40 à une fois effectivement cette intubation, qu'ils soient allés consulter leur médecin.
00:55:44 D'ailleurs, pour les mauvaises langues, sachez qu'aucun médecin n'est adhérent
00:55:47 à aucun syndicat de police qu'il soit.
00:55:49 Donc c'est des décisions médicales qui ont été prises.
00:55:51 Tout le monde doit les respecter, même si ça déplaît à une certaine caste,
00:55:55 effectivement, politique ou médiatique.
00:55:56 Fin du suspens, on sait désormais à quoi ressemble la torche olympique.
00:56:01 Et comme vous allez le voir sur ces images,
00:56:04 elle est entièrement conçue en acier recyclé et fabriquée en France.
00:56:08 Oeuvre du designer Mathieu Le Naheur, 2000 exemplaires devraient voir le jour.
00:56:12 Et un nom des Jeux de Paris, la ministre des Sports espère
00:56:15 que ce sera là l'occasion de faire nation.
00:56:17 Tout c'est évidemment beaucoup, beaucoup de toucher.
00:56:25 C'est dur ce qu'a connu notre pays.
00:56:27 Moi, je veux évidemment saluer le retour à cet ordre républicain.
00:56:33 Et puis l'envie pour moi en tant que ministre des Sports, ministre des Jeux,
00:56:36 que plus que jamais, on se dise qu'on va pouvoir aussi faire nation par le sport.
00:56:42 Et c'est l'un des grands enjeux de ces Jeux olympiques et paralympiques.
00:56:45 Vous savez, on n'est pas là juste pour rassurer sur la logistique,
00:56:49 rassurer sur la sécurité.
00:56:51 C'est un vrai projet qu'on porte pour notre pays.
00:56:54 En désémeute, à présent, plus de 1000 bâtiments publics ont été détruits,
00:56:59 dont des bibliothèques, des écoles, mais aussi des mairies entièrement réduites en cendres.
00:57:04 Le maire de Neuilly-sur-Seine dénonce une situation injuste pour les contribuables.
00:57:08 Un Français qui n'a rien demandé à personne, il paye trois fois.
00:57:13 Il paye une fois par ses impôts le service public.
00:57:15 Il paye une deuxième fois l'arrêt de ses services publics
00:57:18 pendant les quelques mois ou quelques années,
00:57:19 parce que quand vous avez une école qui brûle pendant trois ans,
00:57:22 vous n'avez plus cette école.
00:57:23 Et il va devoir payer une troisième fois pour la reconstruction.
00:57:26 Dans ma ville, c'était 50-60 personnes qui étaient à l'origine des dégâts
00:57:30 sur une ville de 40 000 habitants.
00:57:32 À la une de l'actualité internationale, la Grèce toujours en proie aux incendies.
00:57:38 À Rhôde, plus de 266 pompiers sont sur le front.
00:57:41 Cela fait huit jours que les soldats du feu tentent de circonscrire l'incendie,
00:57:45 toujours en cours.
00:57:46 Une opération d'évacuation sans précédent a eu lieu ce week-end de sur l'île.
00:57:50 Près de 30 000 touristes et habitants ont dû être évacués.
00:57:54 Et puis, l'heure est aux adieux.
00:57:56 Le premier panda né en France s'envole pour la Chine aujourd'hui.
00:57:59 Née en 2017, la star du zoo de Beauval part dans l'Empire du Milieu
00:58:03 dans le but de se reproduire.
00:58:06 Mais avant cela, Yuan Meng a pris son dernier petit déjeuner en France
00:58:10 devant un public toujours aussi conquis, comme vous le voyez sur ces images.
00:58:14 - Ouais, ça peut être pas mal, ça.
00:58:17 Ouais.
00:58:18 - Tout de suite, la suite de Midi News avec Thierry Cabane et ses invités en plateau.
00:58:22 - Merci Soumaya.
00:58:23 Toujours très mignon ces images de pandas.
00:58:26 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:58:27 - Un animal très affectueux.
00:58:29 - Exactement.
00:58:30 - Symbole de l'amitié entre la France et la Chine.
00:58:32 - Exactement.
00:58:32 Allez, dernière ligne droite dans ce Midi News été.
00:58:36 Avec moi, Philippe David, Lucas Jakubowicz et Michel Thaubat.
00:58:40 On va prendre la direction des Bouches-du-Rhône pour commencer cette dernière de Midi News été.
00:58:46 Une première depuis la mise en place de la météo des forêts.
00:58:48 L'alerte rouge est déclenchée dans les Bouches-du-Rhône face au risque d'incendie.
00:58:52 Il s'agit du niveau de vigilance maximum.
00:58:54 On va voir le sujet de Vincent Ferrandez et on sera avec le capitaine Stéphane Biot,
00:58:59 qui est porte-parole des pompiers des Bouches-du-Rhône.
00:59:00 Et on fera un point sur la situation.
00:59:02 Mais d'abord, rappel des faits avec Vincent Ferrandez.
00:59:06 - La végétation des Bouches-du-Rhône sous haute surveillance.
00:59:10 Avec des vents puissants, un thermomètre qui avoisine les 30 degrés et un taux d'humidité bas,
00:59:15 le département est placé en vigilance rouge, risque d'incendie.
00:59:19 Le Var et le Vaucluse en vigilance orange.
00:59:22 - C'est un message de prévention.
00:59:23 On dit attention, le risque est très élevé dans les Bouches-du-Rhône.
00:59:26 Donc la moindre étincelle, le moindre mégot jeté par la fenêtre d'une voiture,
00:59:32 le moindre barbecue est très dangereux et va certainement générer un risque d'incendie
00:59:39 pour lequel les sapeurs-pompiers, nous sommes prêts.
00:59:42 Face à cette situation, les autorités se préparent.
00:59:46 19 massifs seront aujourd'hui fermés dans les Bouches-du-Rhône.
00:59:49 En plus des 500 pompiers que compte le département, 450 autres sont déployés en renfort.
00:59:55 - Ils seront positionnés à proximité des massifs,
00:59:58 à proximité des grands axes routiers pour intervenir le plus rapidement possible.
01:00:02 Ils seront associés aussi à des moyens aériens.
01:00:05 Et pour compléter vraiment le dispositif,
01:00:07 nous allons recevoir pour aujourd'hui une quarantaine de pompiers polonais et autrichiens
01:00:11 et ce qu'on appelle des colonnes de renforts,
01:00:14 normalement une colonne de renforts qui provient d'Île-de-France.
01:00:16 Même si les conditions météo s'améliorent à partir de demain,
01:00:19 aucune pluie n'est prévue pour les 7 prochains jours.
01:00:23 - Et on va donc retrouver Stéphane Guillot, porte-parole des pompiers des Bouches-du-Rhône.
01:00:27 Vous avez vu dans ce reportage, je vous avais dit le bienvenu.
01:00:31 Je le disais, c'est une première depuis la mise en place de la météo des forêts,
01:00:34 cette alerte rouge, expliquez-nous.
01:00:37 Bonjour tout d'abord.
01:00:38 - Bonjour, merci de votre accueil et merci de relier tous ces messages de prévention.
01:00:43 Et pour aller sur ce sujet-là, je veux juste rappeler que cette carte des forêts,
01:00:47 cette météo des forêts qui est nouvelle et qui est mise en place par le gouvernement
01:00:51 depuis le mois de juin de cette année,
01:00:53 elle est vraiment destinée à la sensibilisation du public par rapport au risque incendie
01:00:58 en lien avec l'été 2022 que nous avons vécu tous ensemble sur le front des incendies.
01:01:04 Donc elle est pour rappeler à la population des Bouches-du-Rhône,
01:01:07 mais aussi comme vous l'avez relevé du Var et du Vaucluse,
01:01:10 d'être extrêmement prudent sur toute utilisation de moyens susceptibles de générer un risque incendie.
01:01:19 - Quelles sont les causes précises de cette vigéance rouge ?
01:01:22 C'est la sécheresse dans votre département ?
01:01:27 - Oui, principalement la sécheresse, vous l'avez souligné, mais également le vent.
01:01:31 On a un mistral qui a avéré avec des rafales de 75 km/h pour aujourd'hui,
01:01:37 qui souffle fort depuis ce matin et ça va perdurer jusqu'à jeudi matin.
01:01:42 C'est pour ça que nous, sapeurs-pompiers, on a mis en place ce dispositif préventif
01:01:47 qui est utilisé avec d'autres cartes, nous utilisons d'autres cartes expertisées
01:01:52 de façon à adapter et de moduler au plus juste notre dispositif préventif
01:01:57 pour intervenir sur tout départ de feu.
01:01:59 - Stéphane Guillot, ça veut dire quoi lorsqu'on est en vacances chez vous dans votre département ?
01:02:05 Les vacanciers, il y a des lieux qu'ils vont devoir éviter, évidemment ?
01:02:10 - Alors oui, depuis des années, que ce soit les vacanciers, mais aussi les habitants des Bouches-du-Rhône.
01:02:13 - Les habitants aussi, évidemment.
01:02:14 Ceux qui traversent aussi notre département, département des Bouches-du-Rhône,
01:02:20 c'est 2 millions d'habitants et on arrive à une population parfois qui avoisine les 6 millions
01:02:24 avec tout ce qu'on vient d'évoquer.
01:02:26 C'est pour ça que tous ces gens-là, on les rappelle à la prudence,
01:02:29 bien évidemment, les préfectures des départements du sud de la France,
01:02:33 depuis plusieurs années, restreignent voire interdisent,
01:02:37 comme vous l'avez souligné dans votre reportage, l'accès aux massifs forestiers,
01:02:41 puisque 9 départs de feu sourdis sont pour origine d'êtres humains.
01:02:44 Il convient juste d'être prudent, de restreindre et d'interdire certains accès,
01:02:49 certaines utilisations de l'emploi du feu,
01:02:52 et évidemment, éviter ce fameux fléau du jet de mégots.
01:02:57 Vous savez, le jet de mégots, c'est plus de 100 mégots jetés par kilomètre
01:03:03 sur les deux centres de circulation.
01:03:06 C'est les données de Vinci Autoroute qui effectue des campagnes multiples
01:03:10 pour éviter de jeter ces mégots et qui reste un fléau sociétal.
01:03:16 Je vous garde avec nous quelques instants encore, Stéphane Guyot, réaction à Michel Taubin.
01:03:20 Non, mais on a là une des premières conséquences concrètes, il y en a eu d'autres,
01:03:24 mais de la mobilisation générale qui avait suscité les terribles incendies de l'année dernière.
01:03:29 On se rappelle le camping des Flots Bleus en Gironde,
01:03:31 qui avait été reconstruit heureusement très rapidement.
01:03:35 Non, le maître mot, c'est la prévention.
01:03:38 Et effectivement, cette carte nouvelle, inédite,
01:03:40 que malheureusement, on risque de revoir très, très souvent,
01:03:43 fait partie de la sensibilisation collective.
01:03:46 Un tiers de notre territoire national est couvert de forêt.
01:03:50 Les forêts, c'est un patrimoine extraordinaire.
01:03:52 Lorsqu'elles brûlent, ça cause des dégâts considérables.
01:03:55 Donc, il faut saluer cette initiative de prévention
01:03:57 et saluer évidemment le travail extraordinaire que font les sapeurs-pompiers,
01:04:02 particulièrement en été, où avec la sécheresse,
01:04:05 ce dôme de chaleur qui perdure depuis maintenant longtemps,
01:04:08 les risques d'incendie sont considérables.
01:04:10 - Lucas et Philippe-David.
01:04:12 - Oui, très rapidement sur la carte qui a été montrée à l'écran tout à l'heure.
01:04:14 Moi, je me rappelais quand j'étais enfant et ce n'était pas si loin.
01:04:17 C'était à la fin des années 90,
01:04:19 quand on voyait les cartes de France des risques d'incendie,
01:04:21 c'était vraiment circoncis aux 2, 3 départements de la côte d'Azur.
01:04:25 Là, on voit que maintenant, les risques élevés remontent vraiment très, très loin dans le Nord.
01:04:28 On arrive même en Loire-Atlantique.
01:04:30 L'an dernier, aux portes de Saint-Nazaire, il y avait des feux de forêt.
01:04:33 C'était inédit.
01:04:34 Et donc, c'est surtout ça qu'il faut retenir.
01:04:35 C'est que oui, il y a de la prévention,
01:04:37 mais la prévention à terme à cause du réchangement climatique
01:04:39 va être nécessaire sur tout l'ensemble du territoire.
01:04:43 - Il y avait eu des incendies même en Bretagne
01:04:44 et des alertes même dans le Nord de la France.
01:04:48 - On est bien le fin juillet, on peut le dire.
01:04:50 On est le 25 juillet et l'an dernier, on avait vraiment eu à cette époque de l'année
01:04:54 déjà un anus horribilis avec les feux en Gironde,
01:04:57 les feux dans les bouches d'Hirone, les feux dans le Vaucluse.
01:05:00 Et vraiment, c'est bien d'avoir cette opportunité de rendre hommage à nos pompiers.
01:05:04 Parce que je rappelle quand même que l'an dernier,
01:05:06 sur 4000 bâtiments menacés par les feux de forêt,
01:05:10 il y en a à peine une trentaine.
01:05:11 Alors vous me direz, c'est 32 trop pour ceux qui en sont les propriétaires.
01:05:15 Évidemment, une trentaine de détruits et il n'y avait pas eu, je crois, pas un mort.
01:05:20 Alors qu'on se souvient de ces images de flammes sur le bassin d'Arcachon
01:05:23 qui étaient absolument impressionnantes.
01:05:26 Donc c'est bien dans ce type d'émission de pouvoir rendre hommage aux pompiers
01:05:29 parce que les policiers nous protègent, mais les pompiers nous protègent aussi
01:05:32 dans un sens totalement différent.
01:05:34 Stéphane Guillot, cette alerte dure combien de temps ?
01:05:38 Va durer combien de temps cette alerte rouge ?
01:05:40 Alors on va dire qu'elle est prévue au moins pour 48 heures.
01:05:43 Vous savez, pour la population, on va dire que
01:05:46 si on a un message à relayer auprès de la population,
01:05:49 c'est qu'il va falloir faire attention tout l'été.
01:05:52 Ce n'est pas uniquement aujourd'hui.
01:05:53 Oui, il y a du vent aujourd'hui, il va falloir faire plus attention.
01:05:55 Mais je vais dire, le jet de mégots que j'évoquais,
01:05:58 c'est toute l'année qu'il faut l'éviter.
01:05:59 Ce n'est pas uniquement en été, bien évidemment, mais c'est toute l'année.
01:06:02 Et le respect des obligations légales de débroussaillement,
01:06:06 de l'emploi, du feu dans les massifs ou de ces accessibilités,
01:06:11 si on respecte tout ça, si on a des bons comportements citoyens,
01:06:14 on va pouvoir répondre efficacement à cette difficulté que sont les feux de forêt.
01:06:22 Dernier message, je vais profiter d'être en direct sur CNews.
01:06:25 Quels sont les derniers messages que vous souhaitez communiquer,
01:06:28 capitaine Stéphane Guyot ?
01:06:30 J'ai envie de vous dire que finalement,
01:06:33 cette carte de vigilance vis-à-vis de la population, elle fonctionne,
01:06:35 puisque depuis ce matin, alors que nous avions prépositionné
01:06:39 plus de 400 sapeurs-pompiers supplémentaires,
01:06:40 en plus des 500 dans les Bouches-du-Rhône,
01:06:42 nous avons pour l'instant, à l'heure où on parle, aucun départ de feu.
01:06:47 Néanmoins, il va falloir rester vigilant, puisque l'après-midi,
01:06:50 avec des chaleurs qui vont augmenter, un taux d'humidité dans l'air qui va diminuer,
01:06:55 on risque d'avoir cette probabilité qui va augmenter,
01:06:57 mais on va rester positionné, être vigilant.
01:07:00 Allez, on croise les doigts évidemment,
01:07:01 et merci mille fois d'avoir accepté de témoigner dans Minidews été.
01:07:06 Je rappelle que vous êtes le porte-parole des pompiers des Bouches-du-Rhône,
01:07:10 et on tient un beau coup de chapeau à tout ce que vous faites,
01:07:13 évidemment, autour de ce plateau.
01:07:15 Merci mille fois Stéphane Guyot.
01:07:17 Allez, on va aborder maintenant un sujet qui nous concerne toutes et tous,
01:07:22 évidemment, je ne sais pas si vous avez préparé avec vos enfants,
01:07:27 je ne sais pas, vous avez préparé la rentrée scolaire ?
01:07:31 - Ah bah oui. - Vous avez acheté des cahiers ?
01:07:33 - Non mais... - Des crayons de couleur ?
01:07:34 - Mais ma fille me demande de le faire, donc je lui ai dit on va attendre encore un tout petit peu.
01:07:37 - Oui, alors, je ne sais pas, mais ça va être un peu difficile la rentrée scolaire.
01:07:43 Il faut anticiper cette rentrée, parce que vous l'avez peut-être constaté,
01:07:46 et si vous ne l'avez pas fait, vous allez vite vous en rendre compte,
01:07:49 les prix ont augmenté de 10%, Michel, 10%.
01:07:52 C'est le résultat d'une enquête menée par le magazine UFC Que Choisir,
01:07:55 et cela concerne l'ensemble du cartable, papeterie, matériel scientifique ou artistique.
01:08:00 On voit tout cela avec Corotin Brouillaud et on en parle ensemble juste après.
01:08:03 Plus 10% ont un an sur les fournitures scolaires.
01:08:09 Des prix qui s'envolent dans les rayons des grandes surfaces.
01:08:12 C'est la grimace au moment de préparer la rentrée.
01:08:15 Je trouve que les fournitures scolaires, par rapport à quand moi je faisais mes études
01:08:19 et que je faisais des courses, ça a énormément augmenté.
01:08:22 Pour les personnes qui ont 2, 3 gamins à l'école, c'est difficile pour eux.
01:08:28 Une hausse des prix expliquée en partie par l'augmentation du coût des matières premières,
01:08:32 comme le papier.
01:08:33 Et malgré le recul observé du coût de ces mêmes matières premières,
01:08:37 les grandes surfaces ne baissent pas les prix en rayons.
01:08:39 Le gouvernement a saisi la répression des fraudes pour vérifier que les magasins
01:08:44 n'augmentent pas leurs tarifs de manière abusive.
01:08:46 Peut-être que le gouvernement va essayer d'inciter la grande distribution
01:08:50 à faire des efforts et à diminuer les prix.
01:08:53 Si les prix n'évoluent pas, c'est ce qui se passe par le passé,
01:08:56 ça veut dire qu'on sera toujours sur un niveau de prix très élevé,
01:08:59 quasiment 20% sur 24 mois de hausse.
01:09:01 Si en revanche, ils arrivent à les inciter à diminuer les prix,
01:09:05 on peut escompter peut-être des petites baisses en rayons.
01:09:07 Malheureusement, mon expérience me rend un peu pessimiste.
01:09:11 J'ai rarement observé de diminution de prix dans les rayons.
01:09:14 En mai dernier, le gouvernement avait déjà imposé aux distributeurs
01:09:17 des prix bloqués sur les fournitures pour la rentrée scolaire
01:09:20 avec son dispositif anti-inflation.
01:09:22 Insuffisant pour les consommateurs.
01:09:25 - Michel Thaube, puisque vous êtes concerné.
01:09:29 - Dans l'intervention du chef de l'État, il a parlé beaucoup de l'école,
01:09:33 mais il n'a pas du tout parlé des prix de la rentrée scolaire.
01:09:36 Et en revanche, il y a cette phrase que peu ont relevé.
01:09:38 Il a dit que l'augmentation de tarifs d'électricité de 10%
01:09:42 était une augmentation proportionnée.
01:09:44 Est-ce que l'augmentation des prix des fournitures scolaires
01:09:46 est pour le nouveau ministre de l'éducation nationale
01:09:49 une augmentation proportionnée?
01:09:51 La réponse est non.
01:09:52 Parce que les prix des matières premières n'ont pas augmenté,
01:09:54 tant pour l'électricité que pour...
01:09:57 Les répercussions ont déjà eu lieu l'année dernière.
01:09:59 Et ce que je trouve scandaleux, c'est qu'en plus,
01:10:01 les industriels ont annoncé des promotions mirifiques
01:10:05 pour notamment la rentrée scolaire et sur l'alimentaire.
01:10:08 Mais les promotions, c'est des incitations pour acheter
01:10:11 10 stylos plutôt que 2.
01:10:12 C'est pour acheter 4 compas plutôt que 1.
01:10:15 Et donc, si vous voulez, effectivement,
01:10:16 les Français souffrent terriblement.
01:10:19 Les fins de mois sont très, très difficiles.
01:10:20 Et la rentrée scolaire, effectivement,
01:10:22 va être un moment très, très difficile pour beaucoup de familles.
01:10:25 Et là, le gouvernement, on ne l'a pas entendu.
01:10:27 On n'a pas entendu Emmanuel Macron.
01:10:29 Ce serait bien qu'il s'exprime sur le sujet.
01:10:31 Mais c'est un sujet très concernant,
01:10:32 puisqu'on l'évoquait sur ce même plateau.
01:10:34 10% d'électricité, 10% des fournitures scolaires.
01:10:39 L'addition commence à être salée quand même, Philippe David.
01:10:41 Les 10% sur l'électricité à compter du 1er août,
01:10:43 c'est-à-dire dans une semaine,
01:10:45 vont être répercutés sur les fournitures scolaires
01:10:47 qui seront fabriquées,
01:10:49 sauf si les prix ont été négociés et pas modifiables.
01:10:52 Après, parce que quand vous êtes un industriel,
01:10:54 vous avez besoin de beaucoup d'électricité,
01:10:57 d'un peu ou de beaucoup d'électricité,
01:10:59 selon votre activité pour produire.
01:11:00 N'oublions pas une chose aussi,
01:11:02 le matériel, il faut le transporter.
01:11:04 Le prix du pétrole est quand même encore relativement élevé.
01:11:06 On est allé faire le plein à la pompe ces derniers jours.
01:11:09 On n'est pas revenu au niveau du début de la guerre en Ukraine,
01:11:12 mais les carburants, par exemple, sont quand même encore chers.
01:11:15 Et quand vous transportez vos cahiers, vos tubes de colle
01:11:18 ou je ne sais pas, moi, vos protège-cahiers,
01:11:21 ça coûte de l'argent.
01:11:22 Et donc, les industriels sont obligés de le répercuter.
01:11:25 Et qui trinque à la fin ?
01:11:27 Le consommateur.
01:11:28 On est d'accord.
01:11:29 Lucas.
01:11:30 Il y a peut-être une solution simple
01:11:32 pour éviter justement que le consommateur
01:11:34 paie trop cher les fournitures scolaires.
01:11:36 On parle beaucoup de la pression qu'on peut mettre
01:11:38 sur les grandes enseignes et sur les supermarchés.
01:11:40 En réalité, on est dans une société capitaliste
01:11:42 et on ne peut agir qu'à la marge
01:11:44 quand on est les pouvoirs publics globalement.
01:11:46 Mais un truc tout bête,
01:11:47 regardez dans les écoles et les collèges
01:11:49 les listes de fournitures qui sont demandées aux élèves.
01:11:51 Souvent, on demande 20 000 cahiers.
01:11:53 Des trucs qui, à la fin de l'année,
01:11:55 ne sont même pas remplis au tiers.
01:11:57 Alors peut-être que les établissements scolaires
01:11:58 pourront aussi revoir leur liste de fournitures demandée.
01:12:01 Parce que si on diminue, ne serait-ce que de 20% ou 10%,
01:12:04 la liste de choses qui sont demandées,
01:12:06 on fait aussi baisser le panier moyen qui est demandé aux ménages.
01:12:09 On a connu des profs qui nous demandaient
01:12:11 le cahier de 200 pages format A4,
01:12:13 - 3 grands carreaux. - Avec 6 carreaux
01:12:14 et un deuxième grand carreau.
01:12:16 Et où à la fin de l'année, sur 200 pages,
01:12:18 on avait rempli péniblement 50.
01:12:20 Et vous vous souvenez, on fait partie de la génération
01:12:22 avec les compas, les équerres, etc.
01:12:26 Les rapporteurs.
01:12:27 Les rapporteurs, on parle d'un temps que les moins de...
01:12:30 De 50 ans, on ne peut pas connaître.
01:12:32 C'est ça.
01:12:34 Très rapidement, je lisais avec attention dans ma revue de presse,
01:12:38 c'est bientôt la fin du ticket de caisse,
01:12:39 et nos amis du Parisien qui nous le rappelaient.
01:12:42 Moi, ça fait déjà plusieurs mois que dans les supermarchés,
01:12:46 les quelques commerces où je peux aller,
01:12:48 on nous propose de ne pas recevoir le ticket de caisse.
01:12:50 C'est vrai, moi aussi.
01:12:51 Donc il y a une habitude qui commence à s'installer
01:12:53 et c'est une véritable petite révolution.
01:12:56 Désormais, effectivement, il n'y aura plus,
01:12:57 sauf si vous le demandez, c'est ça ?
01:12:59 C'est ça, sauf si on le demande.
01:13:00 Il n'y aura plus de ticket de caisse.
01:13:01 Écoutez, si ça permet de faire quelques économies de papier
01:13:05 et d'aller un peu plus vite à la caisse, bon...
01:13:07 Parce que je regardais les chiffres.
01:13:08 Les 30 milliards de facturettes produites chaque année
01:13:11 représentent 150 000 tonnes de déchets en France.
01:13:14 La quasi-totalité n'est pas recyclable.
01:13:17 Société de la sobriété.
01:13:19 Mais c'est bien de se passer au ticket de caisse.
01:13:20 Alors par contre...
01:13:21 Oui, mais les personnes d'un certain âge...
01:13:23 Aiment bien avoir leur ticket de caisse pour refaire les comptes.
01:13:25 Exactement.
01:13:26 Et moi, l'autre jour, je reparlais ce matin avec Abiba,
01:13:30 qui m'assiste à la préparation de cette émission.
01:13:31 J'étais dans une petite super-ête à côté de chez moi
01:13:33 et il y avait une personne d'un certain âge
01:13:35 qui demandait le ticket de caisse
01:13:37 et on n'a pas voulu lui donner.
01:13:39 Puis en fait, elle dit "je veux le ticket de caisse".
01:13:40 Elle insistait "on lui a donné".
01:13:42 Et il y avait un petit différentiel de 3 ou 4 euros.
01:13:44 Ah oui ?
01:13:44 Et c'est pas anodin, mine de rien, 3 ou 4 euros.
01:13:46 Ah oui, non, c'est sûr que c'est pas anodin.
01:13:48 Et donc, évidemment, ça a causé...
01:13:50 Et ce qui est amusant...
01:13:51 Mais ça, c'est du concret.
01:13:52 Pendant le temps où on supprime des caissières
01:13:54 et qu'on met des caisses automatiques,
01:13:55 il est obligatoire de prendre son ticket de caisse
01:13:57 pour pouvoir le lire au code barre
01:13:58 pour que la barrière s'ouvre pour sortir du magasin.
01:14:00 Et c'est du même acabit que le timbre rouge ?
01:14:02 Absolument, c'est exactement la même chose.
01:14:04 Et d'ailleurs, que ce soit sur les coûts de la rentrée,
01:14:07 de la facture d'électricité, l'étiquette caisse,
01:14:09 le pouvoir d'achat reste la préoccupation
01:14:12 des Français dans toutes les études d'opinion.
01:14:14 Plus encore que les enjeux de sécurité.
01:14:16 C'est vraiment le grand enjeu pour nos concitoyens
01:14:19 parce que la situation est devenue de plus en plus difficile
01:14:22 d'année en année.
01:14:23 Allez, on va marquer une pause, une nouvelle pause.
01:14:26 On sera très sport à la fin de cette émission.
01:14:29 J'espère que vous allez vous en réjouir.
01:14:31 On va parler des 0 avec une petite polémique,
01:14:34 une petite polémique entre Marseille et Paris.
01:14:37 C'est très politique ce sport.
01:14:38 Mais c'est très politique.
01:14:39 Et puis on parlera du feuilleton de l'été.
01:14:41 On en a déjà parlé ce week-end.
01:14:43 Mbappé avec cette une également de nos équipes,
01:14:48 de l'équipe.
01:14:49 Faites vos jeux avec une proposition de salaire incroyable.
01:14:54 On vous donnera les détails et on sera avec un spécialiste
01:14:57 du sport.
01:14:58 On lui demandera son avis.
01:14:59 Allez, à tout de suite.
01:15:00 On marque une pause et surtout, ne changez pas.
01:15:02 Installez-vous confortablement.
01:15:04 Je ne sais pas si vous êtes en train de déjeuner,
01:15:06 en train de prendre vos petits apéritifs habituels,
01:15:08 mais toute consommation d'alcool, il faut éviter.
01:15:10 Mais profitez bien, vous êtes sur CNews.
01:15:12 À tout de suite.
01:15:13 Il est 12h30.
01:15:19 Vous êtes bien sur minuit.
01:15:20 Nous étions, c'est le sprint final.
01:15:22 J'utilise ce terme volontairement parce qu'on va parler de sport,
01:15:25 mais pas que de sport.
01:15:26 On va parler un peu de politique, un peu d'argent, etc.
01:15:29 Toujours avec moi, Philippe David, Lucas Jakubowicz et Michel Staube.
01:15:33 Vous avez pris vos chaussures de sport ?
01:15:36 On a mis les crampons.
01:15:37 Vous avez mis les crampons ?
01:15:38 Je les ai vissés là.
01:15:38 Bon allez, on va commencer par parler des Jeux olympiques.
01:15:42 C'est ce matin à Saint-Denis que le design de la torche a été présenté.
01:15:47 Je ne sais pas si on peut la voir, si Abiba, qui me parle à l'oreillette,
01:15:52 qui m'assiste dans la préparation de ce mini-news,
01:15:54 ben voilà, je ne suis plus que de demander.
01:15:56 Voici le design de la torche olympique.
01:16:00 Plutôt sympa.
01:16:01 Demain, on sera à 1 an, jour pour jour, de l'ouverture de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
01:16:08 Avec de très belles images.
01:16:10 Ça, c'est la présentation officielle.
01:16:12 Très belles.
01:16:13 Très belles images en tous les cas.
01:16:15 Alors, très belles images, mais la question, est-ce qu'il y a un réel engouement ou pas ?
01:16:19 Je ne sais pas, ça vous passionne, ce plateau ?
01:16:22 Vous sentez autour de vous un engouement ?
01:16:24 Les gens vous en parlent ou pas ?
01:16:25 Les places se sont beaucoup vendues.
01:16:27 Je crois qu'il y a...
01:16:29 Oui, on a tous certaines craintes en matière de sécurité,
01:16:31 mais moi, je suis assez comme partisan de dire que les Jeux olympiques de Paris 2024,
01:16:37 c'est un événement majeur qui doit mobiliser tout le monde.
01:16:39 C'est le sport, c'est la fête.
01:16:40 J'espère vraiment que c'est ce qui va prédominer.
01:16:43 Franchement, ça faisait un siècle qu'on n'a pas eu de Jeux olympiques.
01:16:46 Ça se reproduira probablement pas avant un siècle ou beaucoup plus.
01:16:50 Donc franchement, c'est un grand événement.
01:16:52 Il faut que tout le monde se mobilise et que dans la sécurité, dans le respect,
01:16:56 ce soit effectivement une fête pour les Français et pour le monde entier.
01:16:59 Et dans la sécurité, vous avez raison de le dire.
01:17:01 Deux mots, Philippe et Ducart.
01:17:03 Là, je suis plutôt concentré puisqu'on est à moins de 50 jours sur la coupe du monde de rugby.
01:17:07 Et puis après, je vais être concentré sur le road football.
01:17:10 Ce sera en juin, juillet et après, on se mettra aux Jeux olympiques.
01:17:14 C'est sans doute le plus grand sportif autour de cette table, Philippe, David, Lucas.
01:17:17 Alors moi, je trouve qu'il y a un engouement énorme des Parisiens.
01:17:20 On va poser la question.
01:17:21 Ils se préparent tous à quitter Paris et à louer leur logement sur Airbnb ou Freefort.
01:17:26 Donc la majorité d'entre eux sont plutôt contents.
01:17:29 Mais plus sérieusement, j'ai l'impression qu'il n'y a pas trop d'engouement.
01:17:32 Moi, je me souviens que j'étais à Londres
01:17:35 plus d'un an avant le début des Jeux olympiques.
01:17:37 Il y avait des mascottes partout, des panneaux partout.
01:17:39 Un engouement populaire.
01:17:40 Là, pour l'instant, on ne le ressent pas du tout.
01:17:41 Alors est-ce que le plan COM va être enclenché à -365 jours avant le début des Jeux ?
01:17:47 Peut-être, mais en tout cas, dans la population, je ne sens pas un énorme engouement.
01:17:52 Vous voulez ma place là, parce que vous faites la transition ?
01:17:53 Parce que vous savez quoi ?
01:17:55 La question, est-ce qu'il y a engouement ou pas ?
01:17:57 On a posé la question.
01:17:59 La réponse, on va voir la réponse à votre interrogation.
01:18:03 Est-ce que vous avez raison ou pas ?
01:18:04 Écoutez.
01:18:05 Oui, je vais aller regarder.
01:18:09 Je crois que ça peut bien se dérouler,
01:18:10 mais par contre, ça va être compliqué pour les gens qui habitent là.
01:18:13 Les transports, même pour se balader sur les routes,
01:18:15 il y aura beaucoup de monde, je crois.
01:18:16 Oui, ça m'intéresse.
01:18:17 Je vais les suivre, mais je n'ai pas acheté de place par contre.
01:18:19 Oui, je vais les suivre, mais à la télé, parce que je vais faire l'inverse.
01:18:22 Je suis parisien, mais je vais partir.
01:18:23 On parle beaucoup des Jeux olympiques,
01:18:24 mais j'aimerais bien qu'on parle des Jeux paralympiques.
01:18:26 Je vais les regarder à la télé.
01:18:28 On a confiance parce que les travaux vont bon train.
01:18:31 Donc, je pense que tout va bien se passer.
01:18:36 En espérant, en tout cas.
01:18:38 Voilà la réponse, mais priorité au direct.
01:18:40 On a évoqué que Gauthier Levoit et Elisabeth Borne
01:18:42 sont en visite au Havre.
01:18:44 On l'écoute tout de suite.
01:18:45 Et évidemment, notre objectif est de conforter,
01:18:49 de renforcer encore la place d'Aropa
01:18:53 comme porte d'entrée en Europe.
01:18:56 On veut aussi tirer pleinement partie de cet ensemble portuaire
01:19:01 pour développer l'industrie verte du Havre à Paris.
01:19:05 C'est par exemple l'éolien offshore ici.
01:19:09 C'est aussi de l'hydrogène vert,
01:19:12 la capture et du stockage du carbone.
01:19:16 Et puis, on veut aussi accélérer la décarbonation
01:19:19 de notre transport de marchandises.
01:19:21 C'est 2 milliards d'euros d'investissements publics
01:19:25 qui vont être réalisés au cours du quinquennat.
01:19:28 Et ça se traduit par des projets très concrets
01:19:31 qui sont portés conjointement par l'État, le Havre,
01:19:34 la communauté urbaine, la région Normandie.
01:19:38 Par exemple, un aménagement qui va permettre aux barges fluviales
01:19:42 d'arriver jusqu'au port maritime.
01:19:45 C'est aussi l'électrification des quais.
01:19:47 Et puis, c'est le développement de biocarburants.
01:19:50 Et je vous annonce que nous avons sélectionné
01:19:52 2 projets très importants dans ce domaine.
01:19:55 Donc, un projet salamandre qui va permettre de produire
01:19:58 du gaz naturel liquéfié durable, bas carbone.
01:20:02 11 000 tonnes qui vont être produites ici
01:20:06 en coopération entre ENGIE et CMA-CGM.
01:20:10 Et puis, également un projet très important
01:20:11 pour la décarbonation du transport aérien,
01:20:14 le projet Kérosène, qui va permettre de couvrir
01:20:18 15% de nos besoins à l'horizon 2027.
01:20:22 Donc, tout ça illustre notre volonté à la fois
01:20:26 de réindustrialiser notre pays, de décarboner notre industrie,
01:20:30 de décarboner nos transports.
01:20:33 Et c'est aussi un des éléments de la planification écologique,
01:20:38 avec des réductions des émissions de gaz à effet de serre
01:20:41 secteur par secteur.
01:20:42 Et on présentera la vision d'ensemble
01:20:45 lors d'un conseil de planification écologique
01:20:47 autour du président de la République à la rentrée.
01:20:50 Voilà, je vous remercie.
01:20:51 - Alors, il y a 1 milliard d'investissements
01:20:53 sur le port du Havre.
01:20:54 Concrètement, à quoi ça va ressembler ?
01:20:57 Et est-ce qu'on a une idée du nombre d'emplois
01:20:58 qui vont être créés autour de ces projets-là ?
01:21:01 - Alors, tous ces projets, enfin, 1 milliard d'investissements,
01:21:04 c'est notamment les deux projets que j'ai mentionnés.
01:21:07 Je pense que peut-être la présidente d'ENGIE
01:21:10 pourra vous préciser ce que ça représente
01:21:12 exactement en termes d'emplois.
01:21:14 En tout cas, pour nous, c'est vraiment une étape
01:21:16 très importante pour positionner notre pays en pointe
01:21:19 sur ces biocarburants.
01:21:21 - Voilà, donc pour la construction,
01:21:23 ça correspondra environ à 5 000 emplois.
01:21:25 Mais après, en opération, on sera plutôt sur entre 150 et 200.
01:21:30 Nous sommes évidemment...
01:21:32 - Voilà, c'était prise de parole d'Elisabeth Borne,
01:21:35 qui est aujourd'hui, on le rappelle...
01:21:37 - Solitaire d'Edouard Philippe.
01:21:38 - Solitaire d'Edouard Philippe.
01:21:39 On attendait potentiellement une question sur Edouard Philippe,
01:21:45 nouvel ami d'Emmanuel Macron.
01:21:46 Mais il n'y a pas eu de question.
01:21:47 - Parce que c'est Edouard Philippe, le maire du Havre.
01:21:50 Il faut saluer la mobilisation nationale
01:21:52 pour les grands ports français.
01:21:54 Le Havre, Dunkerque, Saint-Lazare, Marseille.
01:21:57 Ça fait partie des piliers de notre pays.
01:22:00 - Mais qui sont sinistrés, oui.
01:22:01 - Mais qu'il faut soutenir.
01:22:02 C'est pour ça qu'elle s'est déplacée.
01:22:04 - Bon, allez, on parlait des JO.
01:22:05 On revient au sport avec aussi cette inquiétude.
01:22:10 Je ne sais pas si vous l'avez suivie,
01:22:11 une petite inquiétude de certains élus marseillais,
01:22:14 qui étaient un peu chafouins, évidemment,
01:22:17 qu'on puisse mettre Paris 2024 sur le stade Vélodrome.
01:22:21 Vous en pensez quoi ?
01:22:23 - Les JO sont à Paris.
01:22:24 Ça aurait été les JO d'hiver d'Alberville 1992.
01:22:27 On aurait mis Alberville, que je vous dise.
01:22:30 Paris et Marseille, ce n'est pas deux pays différents.
01:22:33 Les deux clubs ont eu de la rivalité, mais là, vraiment...
01:22:36 - Il va y avoir des épreuves à Marseille,
01:22:38 des JO de Paris 2024.
01:22:40 Écoutez, moi, je suis un amoureux de l'OM.
01:22:43 C'est une institution.
01:22:44 Il n'y a pas beaucoup d'institutions dans le foot français,
01:22:47 malheureusement, mais ça en est une.
01:22:48 - Il y a l'UFC de Nantes quand même.
01:22:49 - Mais effectivement, comme le dit François Philippe,
01:22:53 Saint-Etienne, Lens, il y en a quelques-unes.
01:22:55 PSG, je n'en suis pas tout à fait sûr.
01:22:57 - On va en parler tout à l'heure.
01:22:58 - L'argent ne suffit pas, à mon avis, à faire le bonheur.
01:23:00 Mais comme le dit Philippe, voilà,
01:23:03 Marseille, ce n'est pas un État indépendant de la France.
01:23:07 Donc, on peut mettre Paris à Marseille,
01:23:08 comme on peut mettre Marseille à Paris.
01:23:10 Pour une fois, je suis d'accord avec Anne Hidalgo.
01:23:12 Elle a répondu aux élus de Marseille en disant
01:23:15 qu'elle serait fière de mettre Marseille 2024
01:23:18 dans le Parc des Princes
01:23:19 si les JO avaient été attribués à Marseille.
01:23:22 - Du cas, une petite réaction ?
01:23:23 - C'est une figure imposée de la politique marseillaise
01:23:25 de toujours s'en prendre à Paris.
01:23:27 - C'est la rivalité.
01:23:28 - Les politiques sont dans leur rôle à Marseille, on sent ça.
01:23:31 Alors, ce qui est très rigolo, d'ailleurs,
01:23:32 c'est que ce clivage Paris-Marseille,
01:23:35 en fait, il a été monté de toutes pièces
01:23:37 dans les années 90 avec le classico Paris-OM.
01:23:40 Mais en réalité, dans l'histoire, il n'y a pas vraiment,
01:23:42 on va dire, d'antagonisme entre Paris et Marseille.
01:23:45 - Et on sait qu'Emmanuel Macron est supporter de Marseille.
01:23:47 - Oui, alors après, est-ce que c'est sincère ou pas ?
01:23:49 - Oui, pourquoi pas ?
01:23:51 - Enfin, on peut le penser.
01:23:53 - Evidemment, quand même.
01:23:54 - Il ne faut pas être totalement sincère.
01:23:55 - Oui, évidemment.
01:23:56 On est un certain nombre à CNews avec Pascal Pouet,
01:23:59 supporter du FC Nantes.
01:24:00 Et il y a d'autres Nantais, d'ailleurs, dans cette rédaction.
01:24:02 - J'oublie de citer l'institution du FC Nantes.
01:24:05 - Oui.
01:24:05 - Toutes mes essuies.
01:24:06 - Oui, je vous envoie un peu carton jaune.
01:24:08 - Je m'en rappelle.
01:24:09 - Attention, carton jaune.
01:24:10 - Pour Nantes, c'est...
01:24:11 - Oui, il y a un enchaînement.
01:24:14 - Elle est bonne.
01:24:14 - Elle est bonne, ça garde.
01:24:16 - Et je précise quand même que Tony Estanguet,
01:24:18 le président du comité d'organisation des JO,
01:24:20 l'a répété hier, et c'est important de le dire,
01:24:22 il n'a jamais été question de mettre Paris 2024
01:24:24 sur l'ensemble des sites.
01:24:26 Il y a une incompréhension sur le vélodrome.
01:24:29 Allez, il nous reste 11 minutes.
01:24:30 On va parler de cette autre information,
01:24:33 c'est le feuilleton dont on a beaucoup parlé ce week-end,
01:24:35 n'est-ce pas, Philippe David ?
01:24:37 C'est le feuilleton entre le PSG et Kylian Mbappé,
01:24:43 qui est puni, il est mis dans le rang des lofters.
01:24:45 Et puis, il y a cette nouvelle information,
01:24:47 c'est également à la une de l'équipe,
01:24:49 faites vos jeux avec le PSG qui aurait accepté
01:24:54 une offre de 300 millions d'euros du club saoudien Al Hilal
01:24:58 pour l'achat du capitaine.
01:25:00 Alors, ce n'est pas moi qui fais le calcul,
01:25:02 mais on va vous montrer un peu ce que ça représente quand même.
01:25:04 Et Abiba va nous le montrer dans quelques instants.
01:25:07 Mais c'est une somme colossale,
01:25:10 ça représente à peu près 22 euros,
01:25:13 un peu plus de 22 euros par seconde, 1331,80 euros par minute.
01:25:18 Allez, on y va par heure, 79 000 et des brouettes par heure,
01:25:24 1 917 808 par jour, 13 000 et des brouettes,
01:25:29 je passe par semaine et par mois, ça fait 58 000 et des brouettes.
01:25:34 Voilà un peu ce que ça représente.
01:25:36 On vous a posé la question pour savoir ce que vous en pensiez.
01:25:40 Et puis, on va débattre et on sera dans quelques instants
01:25:43 avec Virgil Caillet, qui est un expert en économie du sport
01:25:46 et délégué général Union Sport et ESIC.
01:25:48 On lui posera la question.
01:25:49 Mais tout d'abord, qu'est ce que vous pensez de cette histoire ?
01:25:51 Écoutez-vous.
01:25:52 Ça dépend pourquoi on joue au football.
01:25:55 Si on joue au football pour des gros contrats et pour vraiment de la finance,
01:26:00 oui, ça ne se refuse pas.
01:26:02 Maintenant, si c'est pour jouer dans des grands clubs avec une histoire,
01:26:05 moi, j'irais plutôt dans d'autres clubs européens.
01:26:08 À un niveau de salaire qui est là déjà actuellement,
01:26:10 sa famille est déjà à l'abri lui aussi.
01:26:13 Pour moi, ça se refuse.
01:26:15 Je pense que ça se refuse parce que c'est pour un choix de carrière.
01:26:18 Il ne veut pas aller en Arabie Saoudite pour rester au plus haut niveau en Europe
01:26:23 et pouvoir jouer les meilleures compétitions possibles comme la Champions League.
01:26:27 Réaction ?
01:26:29 Ah ben, j'ai été ressortir quelques chiffres.
01:26:33 On va revenir dans un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.
01:26:36 Au début des années 80, les deux plus gros salaires du football français
01:26:40 avaient fait scandale.
01:26:41 Désolé, cher Thierry, ce n'était pas à Nantes, c'était à Saint-Étienne.
01:26:44 Johnny Repp, double finaliste de la Coupe du Monde avec les Pays-Bas
01:26:48 et triple champion d'Europe avec l'Ajax d'Amsterdam,
01:26:50 qui jouait à l'Yédroit, gagnait 45 000 euros par mois.
01:26:54 Ah, le monde a changé.
01:26:55 Et Michel Platini, qui était la star du football français,
01:26:58 24 000 euros par mois, c'était 300 000 francs et 160 000 francs.
01:27:02 Bon, il faut remettre l'inflation.
01:27:04 Allez, au pire, ça fait le double.
01:27:06 69 000 euros de l'heure, ça fait le salaire mensuel de Platini et de Johnny Repp,
01:27:12 cumulé mensuellement, mais là, c'est à l'heure.
01:27:14 Donc, ça vous prouve à quel point le monde est devenu fou,
01:27:17 comme chantait un ancien footballeur du Real Madrid, Julio Iglesias.
01:27:20 Exactement.
01:27:21 Je vous donne la parole tout de suite, mais on va ouvrir le débat avec Virgil Cahiers,
01:27:24 expert en économie du sport.
01:27:26 Soyez le bienvenu, Virgil Cahiers.
01:27:28 Bonjour, bonjour.
01:27:29 En occasion de vous accueillir.
01:27:30 Alors, ces chiffres sont dingues, dingues et dingues quand on les détaille.
01:27:34 Vous en pensez quoi, vous ?
01:27:36 Là, on atteint des sommets.
01:27:38 Oui, c'est assez délirant, effectivement, voire indécent, d'ailleurs.
01:27:44 Ça donne le vertige.
01:27:46 Mais finalement, venant du club de Halilal,
01:27:49 ce n'est pas complètement surprenant, en vérité,
01:27:51 puisque n'oublions pas qu'il y a quelques mois,
01:27:53 ce club avait fait une proposition quasi identique pour récupérer Lionel Messi.
01:27:59 Il avait été extrêmement déçu par le choix du capitaine de l'équipe d'Argentine,
01:28:05 le capitaine des champions du monde, qui a décidé de partir à Miami.
01:28:10 Donc, ce n'est pas une grosse surprise, d'autant plus que ce club de Halilal
01:28:14 est le challenger de l'autre club saoudien Al Nasser, qui a accueilli Cristiano Ronaldo.
01:28:20 Donc, l'objectif, c'est aussi ce duel dans la Saoudi Première Ligue,
01:28:25 qui est un championnat dont on parle beaucoup, qui accueille beaucoup d'anciens joueurs actuellement.
01:28:29 Après, comme l'ont dit les gens que vous avez interviewés,
01:28:32 ça semble quand même très peu crédible que Kylian Mbappé,
01:28:36 qui arrive dans l'âge de la maturité sportive, il va bientôt avoir 25 ans,
01:28:40 qu'il s'exile dans ces paradis sportifs, exotiques et fiscaux,
01:28:47 qu'il s'exile à cet âge-là, alors que c'est un garçon
01:28:50 qui tient absolument à marquer l'histoire de son sport.
01:28:54 C'est un garçon qui a une ambition assumée, décomplexée, mais démesurée,
01:29:01 et il veut figurer dans tous les palmarès.
01:29:03 Et ça passe forcément par son nom en Champions League et sur les tablettes du Ballon d'Or.
01:29:11 Alors, c'est très clair que l'enjeu sportif, on aurait du mal à le comprendre,
01:29:15 mais on est dans un véritable bras de fer entre l'institution PSG et Kylian Mbappé.
01:29:21 Entre, évidemment, je ne parle pas de la traite financière,
01:29:26 mais entre rester dans le loft que j'évoquais, c'est-à-dire un an sans jouer au PSG
01:29:33 et aller durant un an pour prendre ses sommes.
01:29:38 Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais évidemment,
01:29:40 personne ne peut comprendre son aspect sportif et vous avez raison de le signaler,
01:29:44 mais entre rester sur le... enfin ne pas jouer, ne pas jouer du tout et aller jouer pendant un an.
01:29:50 Mais vous avez raison, ça semble complètement irréaliste.
01:29:53 C'est pour ça qu'en fait, on est plutôt dans un bras de fer qui est en train de s'installer.
01:29:58 Il n'y a pas vraiment de suspense.
01:30:00 Le Réal veut avoir Mbappé, Mbappé veut aller au Réal et le PSG veut prendre...
01:30:05 ne pas laisser partir son joueur libre et prendre une certaine somme d'argent,
01:30:11 à la fois pour une question d'image et d'honneur, et à la fois également
01:30:15 parce que pour le club du Paris Saint-Germain, ça ferait non seulement une rentrée d'argent
01:30:19 très importante en termes de revenus, mais également une baisse très importante
01:30:24 en termes de masse salariale.
01:30:26 Et vous savez que désormais, le fair-play financier croise ces deux données.
01:30:29 Donc pour le Paris Saint-Germain, ce serait l'occasion aussi de se mettre à l'abri
01:30:33 des fourches connines du fair-play financier.
01:30:36 Oui, m'en est évoqué sur ce plateau ce week-end, Virgil.
01:30:40 On perd Messi, on part dans la possibilité de perdre Mbappé.
01:30:45 In fine, c'est quand même le Championnat de France qui perd de son...
01:30:50 je dirais pas de son intérêt, parce que ça serait faire injure aux autres joueurs,
01:30:53 parce qu'on a beaucoup de gros joueurs, mais on le sait très bien,
01:30:55 on a besoin de locomotives, on le voit bien dans tous les sports.
01:30:58 Et c'est quand même une super méga locomotive, Mbappé.
01:31:01 Et perdre Messi aussi, c'était une des grosses locomotives.
01:31:05 Vous avez parfaitement raison.
01:31:07 Et ceux qui vont plus le perdre dans l'histoire, parce qu'objectivement,
01:31:11 on peut se le dire, il y a de fortes, fortes, fortes probabilités
01:31:15 pour que Kylian Mbappé quitte le Championnat de France aujourd'hui.
01:31:19 Et effectivement, c'est plus la Ligue 1 qui risque de souffrir de cette situation.
01:31:23 N'oublions pas d'ailleurs qu'il y a un appel d'offres pour les diffuseurs
01:31:26 qui va être relancé à l'automne.
01:31:29 Donc effectivement, ça risque de changer la donne.
01:31:31 Mais on est dans un véritable poker-monteur actuellement.
01:31:36 Le Paris Saint-Germain tentant de faire monter des offres alternatives.
01:31:40 Alors, Alilal tombe à point, même si on sait tous que
01:31:44 Kylian Mbappé n'ira pas en Arabie Saoudite jouer à cette période-là de sa carrière.
01:31:51 Mais en même temps, ça peut pousser le Real Madrid à sortir du bois.
01:31:55 Le Real, nous ne l'oublions pas, n'a pas remplacé Karim Benzema.
01:31:58 Donc ça veut dire qu'il a la potentialité de prendre Mbappé dès cet été.
01:32:04 Mais effectivement, ils attendent le dernier moment pour le payer le moins cher possible.
01:32:09 Ça est un jeu de poker-monteur.
01:32:11 Mais effectivement, ça fait une tragique comédie, encore une, pourrait-on dire.
01:32:15 Et ce n'est pas du tout favorable.
01:32:16 Vous avez raison de le souligner pour la Ligue 1 française.
01:32:19 Je vous garde quelques instants jusqu'à la fin de l'émission, Virgile.
01:32:22 Débat avec Michel Taub, Philippe David et Lucas Jakubowicz.
01:32:26 Très rapidement, Michel.
01:32:28 Plusieurs choses.
01:32:28 Kylian Mbappé peut appeler Hervé Renard pour lui demander conseil.
01:32:32 Parce qu'Hervé Renard, il a quitté l'Arabie Saoudite pour venir défendre les Bleus,
01:32:36 l'équipe féminine de football pour la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques.
01:32:41 Donc, il a renoncé un salaire en or pour pouvoir aller au plus près de nos joueuses.
01:32:47 Ça, c'est la première chose.
01:32:48 La deuxième chose, c'est que comme le disait monsieur,
01:32:51 ce serait un suicide footballistique pour Kylian Mbappé que d'aller en Arabie Saoudite.
01:32:55 Parce qu'il va se passer en Arabie Saoudite ce qui s'est passé avec le PSG.
01:32:59 À ceux qui croient que l'argent suffit à faire le bonheur et à faire des équipes qui gagnent,
01:33:03 on l'a bien vu avec le palmarès du PSG,
01:33:06 qui n'a pas été capable de décrocher la Champions League,
01:33:09 alors même qu'elle avait les plus beaux joueurs du monde.
01:33:12 Donc, en Arabie Saoudite, ils peuvent faire venir par centaines de millions d'euros,
01:33:20 Ronaldo, des plus grands champions, etc.
01:33:22 Le niveau ne va pas augmenter.
01:33:24 Et plus exactement, Mbappé perdrait en efficacité et en talent footballistique s'il allait là-bas.
01:33:33 Et puis, dernier point, il y a un problème de gouvernance au PSG.
01:33:37 Sauf ça, je disais que ce n'est pas une institution.
01:33:39 De toute façon, depuis la fin de la Coupe du Monde de football au Qatar,
01:33:45 je considère que le PSG fait partie des pertes et profits d'ici six mois, un an, deux ans, trois ans,
01:33:52 dans l'escarcelle de l'émirat du Qatar qui en est le propriétaire.
01:33:56 On a laissé partir Lionel Messi, on va laisser partir Mbappé.
01:34:00 C'est franchement fort regrettable et c'est une grande perte pour notre pays.
01:34:03 Je vous laisse 20 secondes à tous les deux pour terminer.
01:34:06 On donnera le mot de la fin à Virgile Cahiers.
01:34:08 Je veux juste peut-être un petit point sur les salaires qu'on évoquait en début de séquence.
01:34:12 En réalité, si les footballeurs gagnent de plus en plus de profits
01:34:15 parce que le football génère de plus en plus de profits,
01:34:18 publicité, droits à télé, merchandising.
01:34:20 Et finalement, on peut même être cynique en disant que le salaire des footballeurs,
01:34:23 c'est une forme de communisme parce qu'il touche une partie quand même assez grosse des profits qu'il génère.
01:34:29 Surtout que les clubs ne gagnent pas d'argent en général, ils en perdent.
01:34:32 Philippe, rapidement.
01:34:33 - Absolument, quand on voit les achats par les clubs saoudiens,
01:34:37 quand même d'anciens ballons d'or, Cristiano Ronaldo, Benzema,
01:34:40 après des grandes stars, Mane, Sadio Mane qui va y aller, Djobo Jota, je crois, etc.
01:34:44 - Ils sont en train de faire une radiale.
01:34:47 - Il y a quelques années, en cours d'économie, on apprenait la tonne équivalent pétrole
01:34:51 pour expliquer la crise de 73.
01:34:53 Là, on est à la tonne équivalent footballeur pour payer des footballeurs.
01:34:56 C'est très intéressant, c'est un nouveau concept.
01:34:58 - Virgile Cahiers, le mot de la fin en deux secondes.
01:35:01 Vous voyez l'issue comment, vous ?
01:35:03 Deux secondes, Virgile.
01:35:05 - Je pense que c'est un feuilleton qui va nous durer tout l'été.
01:35:08 Et l'issue, en tout cas, celle qu'on imagine,
01:35:11 c'est que le Réal, à un moment donné, va mettre 100 millions sur la table
01:35:15 et que tout le monde sera gagnant.
01:35:18 Le Réal qui va avoir son attaquant vedette en remplacement de Benzema,
01:35:23 Mbappé qui rêve d'aller jouer au Réal,
01:35:25 et puis le Paris Saint-Germain qui sortira la tête haute.
01:35:28 - Et le perdant, c'est le public français.
01:35:29 - Et le perdant, effectivement, Michel Taube le dit, c'est le public français.
01:35:33 - Et vous avez parfaitement raison de le souligner.
01:35:35 - On se retrouve très prochainement, Virgile Cahiers.
01:35:38 On se tient au courant, évidemment.
01:35:40 Merci d'avoir été notre invité.
01:35:42 Et je rappelle que vous êtes un expert en économie du sport.
01:35:45 Merci pour votre éclairage.
01:35:47 Ainsi se termine Mini-News été.
01:35:49 Merci mes amis.
01:35:50 Merci Philippe David, merci Michel Taube.
01:35:52 Merci à Lucas Jakubowicz.
01:35:54 J'aimerais également remercier Gauthier Lebret, le Mbappé de Moli.
01:35:58 - Oui, celui-là.
01:36:00 - Eliott Leval a dit...
01:36:01 - Non mais le Mbappé pour le talent.
01:36:03 - Voilà, exactement.
01:36:05 Merci pour votre grande finité à ce rendez-vous.
01:36:07 Ça nous fait très plaisir.
01:36:08 Merci beaucoup à Abiba, M. Guizou qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:36:11 À Antoine Esteve que je salue.
01:36:13 Merci aux équipes de la promotion.
01:36:14 Jacques Sanchez que je salue chaleureusement.
01:36:16 Raphaël Demontferrand, Marine Carbalet.
01:36:19 Merci aux équipes en régie et à la réalisation.
01:36:21 C'était qui aujourd'hui ?
01:36:22 Thibaut Palfroy à la réalisation.
01:36:25 Pour revivre cette émission, notre site, vous le connaissez,
01:36:27 cdews.fr.
01:36:29 On se retrouve dans quelques instants avec Michael Dorian.
01:36:32 Passez une belle journée sur C News.
01:36:34 ...