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Jeudi 8 juin 2023, SMART TECH reçoit Julien Villeret (directeur de l'innovation, EDF) , Daniel Le Coguic (président, ACN) , Christophe Aulnette (Senior Advisor, Seven2) , Rachel Chicheportiche (Présidente, Danae.io) et Alain Staron (président cofondateur, Artifeel)

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00:00 ...
00:07 - Bonjour à tous.
00:09 A la une de ce Smart Tech, c'est le débrief de l'actu.
00:11 On va aller regarder cette informatique spatiale,
00:13 ce nouveau concept qu'a inventé Apple cette semaine.
00:16 On va vous dire ce que l'on en pense
00:18 avec mes commentateurs du jour.
00:19 On parlera aussi des 42 actions qui ont été retenues
00:23 par le ministre du Numérique
00:24 pour renforcer notre tech française.
00:27 Et puis, le sujet de la lutte contre la désinformation
00:30 est toujours présent, très présent à Bruxelles.
00:32 La Commission européenne essaye d'avancer,
00:34 mais sans Twitter à l'évidence.
00:37 On parlera aussi des premières réserves
00:39 qui sont émises par l'ACNI
00:41 quant à une fusion possible de la carte nationale d'identité
00:44 avec la carte vitale.
00:45 Et puis, deuxième partie de Smart Tech,
00:46 on ira regarder cette œuvre d'art monumentale,
00:49 une sculpture qui est aussi augmentée par le numérique.
00:54 Son inauguration, c'est fin juin en Ile-de-France à Paris.
00:57 On vous en dira plus tout à l'heure.
00:59 Et puis, on terminera cette édition par notre regard
01:01 sur où va le web avec la FDJ
01:03 qui compte bien se lancer dans les NFT.
01:06 Mais d'abord, je vous propose que l'on regarde un petit peu
01:09 ce qui se passe du côté de la filière
01:10 autour de la confiance numérique,
01:12 confiance numérique sous beaucoup de conditions.
01:14 Il faut pour cela avoir des acteurs solides
01:16 en matière de cybersécurité, d'identité numérique.
01:19 On va voir justement dans quelle santé cette filière.
01:21 C'est tout de suite dans Smart Tech.
01:23 [Musique]
01:29 Les commentateurs du jour pour le débrief de l'actu
01:31 s'appellent Christophe Holnet, senior advisor chez Seven2,
01:36 Julien Villerey, directeur de l'innovation chez EDF,
01:39 Alain Staron, cofondateur, président d'Artifil.
01:41 Bonjour à tous les trois.
01:43 Bienvenue. Préparez vos arguments.
01:45 Vous avez le temps.
01:46 On a d'abord un temps d'interview avec Daniel Legogic.
01:49 Bonjour.
01:50 Vous êtes le président de l'Alliance pour la confiance numérique.
01:54 Vous représentez notamment ces entreprises de la cybersécurité,
01:58 de l'identité numérique.
02:00 Mais qu'est-ce qui recouvre exactement ce terme de confiance numérique ?
02:03 Ce n'est pas juste une façon plus positive de parler de cybersécurité ?
02:07 Non, absolument.
02:09 L'Alliance pour la confiance numérique a été fondée il y a une douzaine d'années.
02:14 Elle a été un peu précurseur puisque c'est elle qui a promu
02:18 le concept de confiance numérique.
02:21 Au départ, dans une optique assez technique,
02:25 centrée sur l'identité numérique et la cybersécurité.
02:28 Mais maintenant, on le voit avec le développement des usages,
02:31 avec la transformation numérique, avec l'extension des surfaces des usages numériques.
02:37 La confiance est partout.
02:39 Et d'ailleurs, elle est…
02:40 Alors, elle est partout ou elle est nulle part ?
02:42 Je ne sais pas. En tout cas, il faut la construire partout.
02:44 Pour être très clair, elle a des dimensions, on va dire, réglementaires.
02:47 Elle a des dimensions techniques, mais elle a surtout des dimensions d'usage.
02:52 Et on le voit d'ailleurs, je vais vous donner un exemple très précis,
02:54 par rapport à la loi qui a été présentée par le ministre Jean-Noël Barraud.
02:58 L'ensemble de ces mesures, on le voit bien, sont de dimension politique aujourd'hui.
03:02 Elles sont plus techniques.
03:03 Elles sont protéger les enfants, protéger les PME,
03:06 protéger les collectivités locales, protéger les territoires.
03:09 Donc, on voit bien que là, aujourd'hui, les citoyens sont inquiets.
03:14 Et donc, il faut, pour restaurer cette confiance,
03:17 mettre en œuvre non seulement des réglementations,
03:19 mettre en œuvre des politiques et notamment une politique industrielle,
03:23 puisque les filles, quelque part, de la confiance numérique,
03:26 c'est la souveraineté numérique et l'indépendance stratégique de la France et de l'Europe.
03:31 C'est ça, il faut qu'on soit capables, nous, en France, en Europe,
03:33 d'apporter des réponses technologiques et d'adresser les bonnes politiques publiques.
03:37 Donc, c'est ce que vous faites avec l'ACN.
03:39 Vous adressez ces sujets auprès de nos décideurs politiques.
03:45 Dites-nous déjà, quel est le bilan de santé, je dirais, de notre filière aujourd'hui ?
03:50 Voilà, l'ACN…
03:51 Là, vous publiez donc un observatoire…
03:53 Absolument.
03:54 …que vous avez dévoilé tout récemment à l'occasion du Paris Cyber Summit, c'est ça ?
03:58 Hier.
03:59 Hier. Donc, on en est où, là, aujourd'hui, en France,
04:01 sur ces sujets de confiance numérique,
04:04 principalement, je dirais, aujourd'hui, de cybersécurité et d'identité numérique ?
04:08 Alors, ça va plus loin puisque les trois piliers actuels,
04:11 mais qui vont s'étendre, à mon avis, dans les mois qui viennent,
04:16 c'est identité numérique, cybersécurité, intelligence artificielle de confiance.
04:20 Oui.
04:21 Donc, vous en avez déjà aujourd'hui des membres qui représentent ?
04:24 Ah, bien sûr.
04:26 Sur nos membres, si vous voulez, on a une croissance exponentielle
04:29 et en particulier, une dynamique vis-à-vis des PME et des startups.
04:32 Ça, c'est une caractéristique qui va être présentée dans l'observatoire.
04:36 Alors, juste pour parler un moment de l'observatoire,
04:38 pourquoi on fait cet observatoire ?
04:39 On le fait depuis dix ans parce qu'il n'y a pas de statistiques officielles
04:43 sur le secteur précis de la confiance numérique.
04:46 Au niveau de l'INSEE, il n'y a pas de code.
04:48 Donc, on a décidé, pour donner aux publics et aux entreprises,
04:53 aux grandes entreprises en particulier,
04:55 une visualisation de comment se déploie en France
04:58 le secteur de la confiance numérique dans ses différentes composantes.
05:02 Donc, on décrit les composantes, on décrit aussi…
05:05 Parce qu'il faut dessiner une frontière pour pouvoir identifier quel est cet écosystème.
05:09 Donc, le périmètre…
05:11 À l'intérieur de ce périmètre, vous ajoutez les startups de l'IA ?
05:16 Absolument, absolument.
05:18 Et elles sont essentielles, d'ailleurs.
05:19 Juste un point.
05:20 L'IA aujourd'hui, qu'on pourrait appeler l'IA de confiance
05:23 ou le développement des IA,
05:25 est dans la situation, on va dire, de la cybersécurité, il y a 15 ans.
05:29 C'est un système qui est en devenir, en ébullition,
05:32 qui est très fragmenté, mais qui offre de grandes opportunités
05:36 et sur lesquelles il faut être très attentif,
05:38 d'un point de vue technique, d'un point de vue industriel,
05:41 mais aussi d'un point de vue politique et réglementaire.
05:43 On en reparlera, je pense, vis-à-vis des initiatives qu'il y a au niveau de l'Union européenne
05:47 et au niveau de la France.
05:48 Mais pour revenir un peu sur l'observatoire,
05:50 l'observatoire, c'est un peu prendre le pouls de ce segment,
05:55 en France en particulier, et en Europe.
05:57 Alors, définitivement, ce segment est en forte croissance.
06:01 C'est le secteur aujourd'hui qui atteint la plus forte croissance.
06:05 Cette année, c'est une année exceptionnelle.
06:06 Enfin, l'année dernière, on a les chiffres 2022,
06:09 plus de 10% de croissance,
06:11 alors que c'est la plus forte croissance depuis 2015.
06:13 Alors qu'on était dans des taux de croissance déjà forts de 7%,
06:17 je vous rappelle que le PIB en France était de 1%.
06:20 Ensuite, c'est un secteur qui est fortement créateur de valeur.
06:26 C'est celui qui, aujourd'hui, en taux,
06:29 est celui qui propose le plus de création de valeur
06:32 par rapport aux autres secteurs.
06:34 Si on compare à l'automobile, à l'agroalimentaire,
06:36 en volume, ils sont plus grands,
06:38 mais en valeur et en taux de création de valeur.
06:40 Pourquoi ? Parce qu'il y a des sociétés qui sont
06:43 fortement créatrices de valeur en termes de technologie,
06:46 software notamment, mais pas seulement,
06:48 mais aussi du hardware.
06:50 Et donc, il y a ce déplacement, en définitive.
06:52 - Ça représente quoi en chiffre d'affaires,
06:54 si on peut donner un chiffre ?
06:55 - Alors, pour donner des chiffres,
06:57 c'est un secteur qui représente aujourd'hui
06:59 18,7 milliards d'euros en France,
07:02 plus de 28 milliards aujourd'hui dans le monde.
07:05 Ça, c'est le chiffre d'affaires que font
07:07 les opérateurs du secteur numérique.
07:10 En France, la filière...
07:11 - Quand vous dites dans le monde,
07:12 là, vous me parlez de la filière française
07:15 et de ses activités à l'international.
07:17 - Exact, exact.
07:18 C'est le complément, si vous voulez, de ces acteurs.
07:21 Alors, comme je vous l'ai dit,
07:22 les acteurs de la filière numérique,
07:23 vous avez les grands groupes
07:24 qui font encore 80% du chiffre d'affaires.
07:28 C'est les grands groupes,
07:29 les géants du numérique français
07:30 que vous connaissez tous,
07:33 qui opèrent non seulement sur le marché français,
07:35 mais sur le marché international.
07:37 Donc, forte dynamique de ces acteurs.
07:38 Mais le segment, le sous-secteur qui se développe le plus,
07:43 c'est le secteur des PME et des startups aujourd'hui,
07:46 en nombre, en valeur et en chiffre d'affaires.
07:49 - Et pourquoi est-ce qu'on a besoin de se rassembler,
07:52 de consolider cette filière ?
07:56 - Disons, on n'est pas encore champion du monde
07:59 ni champion olympique.
08:00 - C'est pour défendre... - Pour que ce soit clair.
08:01 - Oui, mais l'idée, c'est quoi ?
08:02 C'est d'aller défendre certains sujets,
08:04 justement, auprès des politiques ?
08:05 - Absolument. Alors, il y a plusieurs niveaux d'intervention.
08:08 - Quels sont ces grands débats, là,
08:09 sur lesquels vous vous positionnez en ce moment ?
08:11 - Actuellement, nous, on est depuis un an,
08:13 moi, j'ai été auditionné par le Sénat,
08:15 par l'Assemblée nationale,
08:17 sur les aspects réglementaires.
08:18 Si vous voulez, on est la voix de la filière,
08:20 on représente la voix de la filière.
08:21 On s'est d'ailleurs transformé d'une association de 1901
08:25 en un syndicat professionnel, d'accord,
08:27 qui permet d'avoir une discussion,
08:30 une représentativité auprès des pouvoirs publics,
08:33 plus grande, plus forte.
08:34 On représente aujourd'hui, on a tous les acteurs, quasiment,
08:37 à part les PME, les start-up,
08:38 parce qu'on est moins connus chez eux.
08:40 Mais comme je vous dis, l'année dernière...
08:42 - C'est bien parce que Alain Staron, avec Artifid,
08:44 offrait la connaissance de la CN, comme ça,
08:46 on est en plateau. - Voilà, on a fait 20% de croissance
08:48 l'année dernière.
08:49 Et sur l'ensemble des membres qui sont 98%,
08:52 étaient des start-up et des PME.
08:55 Donc, parce qu'on a tous les grands groupes,
08:56 aujourd'hui, déjà, dans la CN,
08:58 mais on voit que la dynamique est vraiment du côté
09:00 des start-up et des PME.
09:02 D'ailleurs, le plan stratégique de la CN,
09:04 c'est l'axe 2, c'est le soutien aux PME et aux start-up,
09:09 dans toutes ses dimensions, dans les dimensions formation,
09:11 accompagnement pour les investissements,
09:14 innovation, accompagnement des start-up et des PME
09:17 dans les dispositifs français et européens
09:20 d'aide à l'innovation.
09:21 C'est compliqué pour une start-up de s'engager vis-à-vis des...
09:24 On en parlera, enfin, il s'exprimera.
09:26 Mais c'est ce que me disent mes membres.
09:28 Mes membres me disent aujourd'hui, je suis perdu.
09:30 Ou alors, c'est un coût énorme pour faire un dossier,
09:33 c'est plusieurs mois, avec des décisions ou des dates
09:36 qui ne sont pas compatibles avec la dynamique d'innovation
09:38 de ces start-up.
09:39 Donc, le président de la République,
09:41 je pense à VivaTech, va annoncer la semaine prochaine
09:43 de nouvelles mesures très importantes,
09:46 orientées vers les start-up et les PME.
09:48 Nous soutenons, nous, tous les plans d'initiative
09:51 qui se fait des start-up, parce qu'on l'a visualisé,
09:53 je vais vous dire, je vais vous donner un exemple
09:55 très précis sur les Jeux olympiques.
09:56 Sur les Jeux olympiques, avec le ministère de l'Intérieur,
09:59 on a mené un an, pendant un an, 192 expérimentations
10:03 sur tout le spectre des problématiques de sécurité.
10:06 Ce n'est pas que du numérique, il y a aussi de la lutte
10:09 anti-drone, enfin, il y a tous ces éléments.
10:11 Mais sachez qu'en résultat, 77% des expérimentations
10:16 ont été faites par les start-up et les PME.
10:18 Ce qui prouve qu'aujourd'hui, le barrissant de l'innovation,
10:21 en France, et c'est dans le monde, c'est le cas,
10:24 se déplace vers des unités plus petites, plus agiles.
10:27 Et donc, il y a nécessité pour les grands groupes,
10:30 et sans doute le groupe EDF, qui a déjà engagé,
10:33 je le sais, beaucoup d'initiatives envers les start-up
10:36 dans le cadre de ces plans d'innovation,
10:38 on doit, nous, être attentifs, pas seulement les pouvoirs publics,
10:42 les grands groupes intégrateurs, les grands groupes utilisateurs,
10:45 à accompagner ce mouvement.
10:46 Si on ne le fait pas, on ne fera pas de politique industrielle.
10:50 Alors, je précise que Bismarck est partenaire de cet observatoire
10:55 publié par l'ACN, par l'Alliance pour la confiance numérique.
10:58 J'ai moi-même rédigé une petite tribune sur ce sujet,
11:01 avec cette mise en exergue de mon côté de "attention",
11:05 parce qu'un excès de règles peut nuire aussi à la confiance
11:08 et qu'on manque peut-être un peu déjà de confiance en nous,
11:11 en nos propres forces.
11:14 Est-ce que c'est ça le message aussi que vous voulez faire passer
11:16 auprès des politiques ?
11:17 Vous avez raison, parce qu'il faut souligner ce qu'on fait.
11:19 Aujourd'hui, ce qu'on mit sur nos forces aussi européennes,
11:22 c'est la confiance, c'est aussi la souveraineté, vous l'avez dit.
11:24 La souveraineté, c'est l'autonomie stratégique, l'indépendance.
11:27 Donc, c'est maîtriser ces technologies.
11:30 Si on ne les maîtrise pas, on les subira,
11:32 que ce soit dans la cybersécurité, que ce soit dans l'intelligence artificielle.
11:35 Donc, après, vous avez raison,
11:38 il y a un subtil équilibre entre la réglementation
11:42 et, si vous voulez, l'innovation.
11:44 Il ne faut pas tuer l'innovation par la réglementation,
11:47 ça c'est très important.
11:47 Mais, sachez quand même qu'on soit clair entre nous,
11:50 et moi, je ne suis pas là pour, on va dire, avoir une langue de bois.
11:54 Globalement, s'il n'y a pas de règles, c'est le Far-West,
11:56 et dans le Far-West, c'est les Américains qui gagnent.
11:58 Pour l'instant.
11:59 Donc, dans tous les domaines, on l'a vu dans le cloud.
12:02 Ce qui est intéressant dans l'IA et dans la cybersécurité,
12:06 même si la cybersécurité, ils ont quand même quelques avancées,
12:09 enfin, ils sont en avance, sur l'IA, rien n'est fait.
12:11 Rien n'est fait.
12:13 Il y a des pitons qui sont posés,
12:16 mais je vais vous dire sur l'IA, il y a des chances pour la France.
12:18 Alain, hausse les épaules parce qu'il est évidemment sur ce sujet tous les jours.
12:23 On va enchaîner avec notre débrief de l'actu, vous restez bien évidemment avec nous,
12:27 Daniel, le co-gig président de l'Alliance pour la confiance numérique.
12:30 C'est tout de suite le débrief.
12:31 Le programme du débrief, c'est avec Christophe Oelnet,
12:41 senior advisor chez Seven2,
12:43 Julien Villerey, directeur de l'innovation chez EDF
12:46 et Alain Staron, cofondateur et président d'Artifil.
12:49 Et restez avec nous, Daniel Le Goguic,
12:51 le président de l'Alliance pour la confiance numérique.
12:54 On commence avec ce premier sujet.
12:56 On a fait le débrief déjà des annonces Apple dans Smartex cette semaine,
13:00 mais je voulais qu'on revienne ensemble pour avoir un peu votre avis
13:03 sur cette nouvelle ère que nous annonce Apple,
13:05 l'ère de l'informatique spatiale.
13:07 Donc on rappelle, il nous explique et d'ailleurs,
13:09 on va l'écouter le dire lui-même.
13:12 Dans la même manière que Mac nous a introduit à la computer personnelle
13:16 et que l'iPhone nous a introduit à la computer mobile,
13:19 l'Apple Vision Pro nous introduira à la computer spatiale.
13:24 Cela marque le début d'une voyage
13:26 qui apportera une nouvelle dimension à la technologie personnelle puissante.
13:31 Voilà une révolution de plus apportée par Apple.
13:34 C'était au moment de la présentation de son Apple Vision Pro,
13:37 avec un casque technologiquement hyper révolutionnaire.
13:41 Mais derrière, quel est le modèle de société qu'on nous propose ?
13:45 Quel est l'avenir que propose Apple ?
13:47 Est-ce qu'il vous séduit, Julien ?
13:50 Alors oui, je ne sais pas si le mot c'est séduire.
13:53 Je pense que c'est absolument fondamental cette présentation
13:56 parce qu'ils ont lancé une nouvelle plateforme.
13:58 Et quand Apple lance une nouvelle plateforme, il fait trois choses.
14:01 D'abord, il regarde comment on interagit avec le monde.
14:03 Et là, c'est la première fois que sur une plateforme de type Mixed Reality,
14:06 enfin réalité mixe, pardon,
14:08 on est dans un environnement qui est le monde réel.
14:10 On n'est pas du tout dans un environnement de VR,
14:12 c'est-à-dire de monde virtuel.
14:13 Donc ça, c'est le premier élément.
14:15 Et ils ont posé ça sur la table en disant,
14:17 vous n'avez rien compris avant,
14:18 c'est pour ça que ça n'a jamais marché la VR,
14:19 parce qu'en fait, il faut être dans le monde réel.
14:21 Deuxièmement, ils ont voulu faire un produit de vision.
14:24 Il s'appelle Vision Pro.
14:25 Ce n'est pas tout à fait un hasard, je pense.
14:27 C'est un produit de vision.
14:28 Ça va coûter 4 500 euros avec les taxes en France, probablement.
14:32 Ce n'est absolument pas un produit commercial.
14:34 Ça va être lancé probablement d'ici 9 mois, 1 an.
14:36 Enfin bref, on est vraiment sur un démonstrateur technologique
14:39 et un démonstrateur technologique avec,
14:40 comme vous l'avez dit, les meilleures technologies à l'intérieur
14:43 pour donner l'impression finalement,
14:44 la vision de ce que pourrait être un monde de ce type-là.
14:47 Donc un monde dans lequel on est présent,
14:48 pas du tout un monde dans lequel on s'abstrait finalement.
14:50 Un monde avec une capacité technologique extrêmement frappante
14:55 de surimposer des fenêtres,
14:57 son bureau, d'ordinateurs, des films en 3D, etc.
15:00 Tout ce qu'on peut imaginer.
15:02 Et puis cette capacité et tous les gens qui l'ont testé,
15:04 ce n'est pas mon cas, c'est ce qu'ils disent et ce qu'ils écrivent,
15:07 c'est qu'ils ont craqué le problème sur lequel Apple a toujours été le meilleur.
15:11 C'est l'interface utilisateur.
15:13 Ils ont craqué ce problème-là, c'est-à-dire que j'interagis avec le monde,
15:17 avec mes mains, mais où qu'elles soient,
15:18 ils n'ont pas besoin d'être dans mon champ de vision et avec mes yeux.
15:20 C'est-à-dire, il suffit que je regarde quelque chose.
15:22 Et un peu la voix.
15:23 Mais ils n'ont pas trop insisté sur la voix dans la présentation.
15:25 Ce n'est pas tout à fait hasard,
15:26 puisque s'il y a un domaine sur lequel,
15:28 pour l'instant, ils n'ont pas très bien réussi, c'est les assistants vocaux, c'est Siri.
15:31 Mais en tout cas, ils ont vraiment créé ce nouveau modèle d'interaction
15:34 qui semble-t-il, d'après tous ceux qui l'ont utilisé, est absolument exceptionnel.
15:37 Donc, je pense que tout ça mis bout à bout,
15:39 ils ont vraiment construit la vision d'une nouvelle plateforme.
15:43 Que ça se vende ou pas, ce n'est pas le sujet.
15:44 Moi, j'entends, je lis, oh là là, ils ne vont jamais en vendre.
15:47 Évidemment qu'ils ne vont jamais en vendre à 4 500 euros.
15:49 Ce n'est pas le sujet.
15:50 Le sujet, ça va être...
15:50 D'ailleurs, il le dit dès le départ, il dit que c'est le début de l'histoire.
15:53 Bien sûr, c'est une itération.
15:54 Apple fonctionne toujours par itération.
15:56 Je lance un produit très cher, très coûteux, et puis après, j'y terre.
15:59 Mais alors, ce monde, on a envie d'y être ?
16:01 On a envie de se plonger dedans ?
16:03 Alain ?
16:03 C'est une vraie bonne question.
16:06 Quand on se repasse au moment où Steve Jobs a sorti le Mac,
16:12 il y avait le patron de deck qui disait juste avant,
16:13 je ne vois pas pourquoi il y aurait des ordinateurs chez tout le monde, chez chacun.
16:16 Et je suis sûr que tous autour de la table, à l'époque,
16:19 personne n'aurait imaginé avoir un ordinateur sur son bureau.
16:22 C'est ce que c'est devenu.
16:24 Quand ils ont lancé leur iPhone, à l'époque, le téléphone marchait très bien.
16:28 Nous, on vendait 350 millions par an, 1 million par jour.
16:32 Et tout le monde avait son téléphone pour téléphoner.
16:35 Donc, c'était le téléphone du lien.
16:36 Maintenant, le téléphone, si je le regarde et je m'isole,
16:39 le Mac, je commençais chez moi à m'isoler.
16:42 La lunette et le casque, là, c'est un isolement supplémentaire,
16:47 au point que si on veut interagir, qu'on a tous ces lunettes sur la tête,
16:50 on recrée un clone en direct de l'intelligence artificielle de soi-même.
16:53 Donc, ce n'est pas vous que je vois, c'est Lya qui voit.
16:56 - Ce sont les yeux de mon avatar.
16:57 - Voilà. Donc, on est dans la croissance de l'isolement.
17:01 Je ne sais pas dire si ça va marcher ou pas,
17:03 puisqu'à chaque fois, un de cas disait, l'iPhone ne marchera jamais, etc.
17:06 Donc, on ne peut pas dire si ça va marcher ou pas.
17:08 Clairement, on n'est pas outillé à l'instant T pour savoir comment ça va se passer demain.
17:12 Ce que ça montre quand même,
17:14 c'est qu'en privilégiant l'interaction de moi avec l'extérieur,
17:17 je réduis l'interaction de moi avec les autres.
17:19 Et c'est une tendance de fond.
17:21 Est-ce qu'on le souhaite ou pas ?
17:22 - Persion, vous avez montré des images aussi de nous évoluant dans la rue avec nos smartphones,
17:26 le nez collé au smartphone du matin au soir.
17:28 Je pense qu'on n'aurait pas eu envie d'y aller.
17:30 - C'est pathétique.
17:31 - On est tous... - C'est pour ça qu'on y est et on est contents.
17:33 - Je ne sais pas si on est contents ou pas.
17:35 Mais en tout cas, c'est la vie. De toute façon, on n'a pas le choix.
17:37 - On ne fait que ça. On le fait, le choix, quand même.
17:39 - Je ne suis pas sûr que vous en ayez conscience, du choix qu'on fait.
17:42 Bon, en tout cas, la société dans laquelle on va,
17:45 c'est une société où chaque individu est de plus en plus isolé
17:47 et la relation qu'il a avec les autres est de plus en plus intermédiée par la technologie.
17:51 Or, l'humain, l'homme, c'est un animal communiquant.
17:54 - Moi, c'est ça qui m'a frappée.
17:55 C'est vraiment que quand, Julien, vous dites qu'on est présent,
18:00 mais on est présent à travers tellement d'artifices technologiques
18:04 que ce n'est plus exactement la même présence.
18:06 Christophe ?
18:06 - Oui, c'est-à-dire qu'ils ont même, en termes de technologie, fait ce qu'on appelle le "pass-through",
18:11 c'est-à-dire qu'on reconstitue la réalité à travers les images qu'on voit.
18:15 Parce qu'en fait, il faut aussi saluer la prouesse technologique,
18:18 laquelle deux écrans, plus que 4K, qui, finalement, permettent à chaque œil de reconstituer la réalité,
18:25 mais de façon extrêmement fluide.
18:28 Donc ça, c'est une vraie performance.
18:29 Et je pense que ce qui est intéressant dans la façon dont ça a été montré,
18:32 c'est qu'on...
18:34 C'est une nouvelle plateforme, mais c'est aussi assez incrémental par rapport à l'ensemble.
18:38 C'est-à-dire qu'on se projette...
18:40 C'est aussi une nouvelle façon d'avoir l'expérience Apple.
18:45 Apple fait du Apple, c'est-à-dire un produit très haut de gamme,
18:47 se positionne en haut du marché, permet de se projeter.
18:51 Savoir...
18:53 Bon, effectivement, quelques aficionados l'achèteront, mais c'est pas le sujet.
18:56 De toute façon, les prix baisseront.
18:57 Mais bon, ils ont quand même...
18:59 Il y a quand même des choses intéressantes,
19:00 c'est-à-dire qu'ils n'ont pas prononcé le mot "métaverse" pendant l'intervention.
19:04 Donc il y a quand même un gros tacle à Zuckerberg,
19:07 sans parler de tout ce qu'il a pu ajouter toujours sur les histoires de vie privée et autres.
19:12 Et donc, on voit très bien qu'ils veulent vraiment complètement reprendre le leadership.
19:16 Et on peut se poser la question de ce que ça va vouloir dire par rapport à "méta".
19:20 Mais moi, je pense que les premières instances d'utilisation de ces produits,
19:24 on les verra en "B2B".
19:25 Soit, d'ailleurs, avec les produits Apple,
19:28 mais ça va aussi, je pense, peut-être déverrouiller un peu ce marché
19:31 en laissant de la place à des gens sur les applications plus maintenance industrielle,
19:36 éducative, qui seront soit autour de produits Apple,
19:39 mais le B2B, c'est moins leur tasse de thé,
19:43 mais peut donner l'opportunité de redonner un peu confiance sur ce marché-là,
19:48 de la VR à l'ensemble de l'industrie.
19:50 Mais là, ils ne nous promettent pas juste de nouveaux usages industriels.
19:53 Vraiment, les images qui montent, c'est pour dire qu'on est en train d'annoncer
19:55 vraiment un nouveau mythe numérique dans lequel on va vivre.
19:59 Le premier téléphone portable était pro.
20:02 Maintenant, tout le monde en a.
20:03 Ce n'est pas du tout ça qu'ils ont annoncé.
20:04 Ils n'ont pas du tout annoncé un nouveau monde numérique
20:06 dans lequel on va être projeté, etc.
20:08 Ils sont restés totalement fidèles à leur modèle du style Jobs,
20:11 génération 2, qui était de dire l'ordinateur, c'est la bicyclette de l'esprit.
20:15 Donc, ça, c'est juste une nouvelle façon d'envisager la façon dont je regarde un film,
20:19 la façon dont je travaille devant l'écran de mon ordinateur,
20:21 la façon dont j'interagis avec mes photos.
20:22 C'est uniquement ça.
20:24 Ils ont fait justement, ils ont été extrêmement prudents de ne surtout pas dire
20:27 "Metaverse", de ne surtout pas dire "Isolement".
20:29 Est-ce que parce que Apple le montre, l'annonce, ça va arriver ?
20:33 Est-ce que ça va être une réalité selon vous ?
20:35 Ça, je pense que c'est très difficile de le dire et je pense que c'est la force d'Apple.
20:38 C'est qu'aujourd'hui, ils ont la puissance financière
20:40 et ils ont la vision stratégique pour essayer et pour attendre et pour pivoter.
20:45 Enfin, regardons comment a pivoté l'Apple Watch, par exemple.
20:48 L'Apple Watch, au début, c'était une montre de luxe.
20:50 On en avait entre 1 000 et 15 000 euros s'il était en or, etc.
20:53 C'était censé être un outil bon.
20:55 Bref, ils se sont rendu compte que ça ne marchait pas très bien,
20:57 que ça ne se vendait pas très bien.
20:58 Ils l'ont fait pivoter vers un outil de fitness
21:00 et aujourd'hui, c'est la montre connectée qui vend le plus en demande.
21:03 Ils ont aussi des capacités d'échelle qui font qu'ils peuvent atteindre des niveaux de prix
21:06 qui, à un moment donné, peuvent rencontrer le grand public.
21:08 Donc, je pense qu'il ne faut surtout pas dire qu'ils n'y arriveront pas.
21:10 Après, est-ce qu'ils y arriveront ?
21:11 Ce n'est pas très grave.
21:12 Encore une fois, je pense qu'ils ont les moyens de tester
21:15 et surtout, ils ont proposé une vision.
21:17 C'est intéressant.
21:18 Allez, on passe à l'autre actualité.
21:19 42 actions pour renforcer la tech française.
21:21 C'est Jean-Noël Barraud qui a annoncé avoir retenu 42 recommandations
21:25 sur les 92 du rapport remis par la French Tech Finance Partners,
21:31 ce qui est là aussi une nouvelle organisation
21:34 qui est là pour nous aider à renforcer cet écosystème tech français.
21:39 Sur les 42, 27 seront implémentées immédiatement,
21:41 15 instruites rapidement, nous dit le Communiqué.
21:46 Est-ce que vous êtes convaincu par les mesures qu'on trouve dans ce rapport ?
21:50 Alain ?
21:51 On ne sait pas lesquelles seront exactement retenues.
21:54 Par quelques-unes, la capitale en région de la tech, ce qui est très bien.
21:58 92 mesures proposées, ça fait beaucoup quand même.
22:02 Oui, mais on n'a pas le rapport.
22:03 On ne sait pas.
22:04 Moi, autant je trouve ça formidable qu'on consulte les acteurs
22:08 et les personnalités qualifiées.
22:10 C'est très, très bien.
22:11 Elles ont soulevé un certain nombre de problèmes.
22:13 Elles ont visiblement fait un superbe rapport avec 90 propositions.
22:16 On a quand même des exemples.
22:17 Non, mais les quatre exemples sont totalement symboliques.
22:20 Capitale de la tech en région,
22:22 c'est sympa d'être dans l'avion du président pour les voyages,
22:25 mais ça ne l'adresse pas.
22:25 C'est ça qu'à chaque fois, systématiquement,
22:27 on se voit représenté dans les voyages à l'international.
22:29 Je suis circonspèse sur la communication à ce point de me demander
22:32 est-ce que finalement le rapport ne plaît pas ?
22:34 Et c'est une façon de dire oui, on va l'implementer et puis on l'oubliera.
22:36 Ou est-ce qu'il y a des choses vraiment sérieuses ?
22:38 Et pourquoi ne dit-on pas ce sur quoi on va travailler ?
22:40 Le financement de la deep tech, la commande publique.
22:43 Il y a tout un ensemble de sujets.
22:45 Il y a des vrais sujets.
22:46 Il y a quand même le sujet des licornes aussi qui est abordé.
22:49 Il faut arrêter de se positionner uniquement sur la valorisation des startups.
22:53 Je pense que vous avez raison, mais c'est un teasing globalement
22:57 puisque les annonces vont être faites la semaine prochaine, vendredi.
23:00 C'est un teasing qui ne marche pas super bien visiblement.
23:02 On a un informé.
23:04 Je ne vais pas vous informer sur le contenu.
23:05 Je laisserai.
23:06 C'est le président de la République avec Jean-Noël Barraud
23:07 qui vont venir à VivaTech pour présenter justement le détail des mesures.
23:13 Vous avez mis sur la table un certain nombre d'éléments
23:17 qui sont considérés par les acteurs du numérique,
23:20 notamment les startups et les PME comme des inhibiteurs aujourd'hui.
23:24 Les dispositifs, la commande publique.
23:27 Il y aura des annonces sur le sujet.
23:29 C'est ça qui nous manque la semaine prochaine.
23:30 Commenter tout de suite, ça nous manque.
23:33 Le label deep tech, par exemple, c'est intéressant ou pas ?
23:37 Ou on n'en a pas besoin ?
23:39 Ce n'est pas le plus fondamental à mon avis.
23:42 Ce n'est pas la demande, la principale.
23:44 Je pense que je partage exactement ce qui a été dit.
23:46 Un, on ne sait pas très bien ce qu'il y a dedans.
23:47 Deux, il y a beaucoup de choses anecdotiques dans ce qui est sorti.
23:49 On va voir ce qui n'est pas encore sorti, ce qui sera annoncé ultérieurement.
23:54 Moi, si je dois donner un point positif, encore une fois,
23:56 avant de savoir ce qu'il y a dans le rapport,
23:57 c'est quand même qu'on interroge une communauté financière,
24:00 en tout cas des gens qui financent les startups.
24:01 Je ne vais pas parler à la place de ceux qui le font,
24:04 mais moi je suis aussi à la tête d'un fonds d'investissement.
24:06 C'est évidemment le nerf de la guerre.
24:07 Vous n'êtes pas partie des 16 membres ?
24:08 Non, pas du tout.
24:09 On n'a pas été interrogé en l'occurrence, mais ce n'est pas très grave.
24:11 Ce qui est important, c'est quand même qu'on se pose cette question-là.
24:15 En France, c'est une question qu'on n'aime pas trop se poser,
24:17 sur laquelle on n'est pas toujours très bon,
24:19 et que l'État interroge aussi cette communauté-là,
24:22 je trouve que ce n'est pas inintéressant.
24:23 Et on avait besoin d'une instance pour ça ?
24:26 On avait besoin de créer quelque chose pour nous aider à comprendre
24:29 comment faire grandir notre écosystème ?
24:31 Les agora de ce type sont toujours intéressantes,
24:33 parce que qu'est-ce qui s'est passé ?
24:35 On a demandé effectivement,
24:37 on aurait pu demander à des grands utilisateurs,
24:39 parce qu'on a déjà pas mal de syndicats représentants,
24:42 dont le vôtre, mais pas seulement,
24:45 beaucoup de syndicats qui représentent la filière aujourd'hui.
24:47 Absolument, mais là, la question était posée à des spécialistes
24:51 qui font des analyses sur comment se passe le développement des startups et des PME,
24:56 avant d'investir, et de leur dire,
24:58 qu'est-ce que vous en pensez,
25:00 qu'est-ce que disent les startups avec qui vous discutez ?
25:05 Mais on pourrait poser la même question,
25:06 et on va la poser aux grands groupes et aux syndicats.
25:08 Nous, on a donné notre feuille de route sur les PME et les startups,
25:11 en disant, voilà les points clés qu'il faut aujourd'hui régler,
25:14 on a parlé de commandes publiques,
25:15 on a parlé, il faut les impliquer dans les territoires,
25:18 il y a une politique industrielle des territoires à faire,
25:20 par exemple la Bretagne est en avance sur le sujet,
25:22 mais il faut que les autres régions se saisissent du sujet des startups et des PME,
25:28 il y a les accélérateurs dans les grands groupes,
25:31 nous, on pense, nous la CN aujourd'hui,
25:34 on promeut un contrat de solidarité entre les grands groupes utilisateurs,
25:39 et les grands groupes intégrateurs, et les startups et les PME,
25:42 parce que, encore aujourd'hui, en mesure, si vous voulez, de politique d'achat,
25:47 on ne peut pas dire que la majorité des achats qui sont faits,
25:50 favorisent quelque part les PME et les startups françaises.
25:54 Donc il faut inciter, on ne peut pas obliger,
25:57 mais il faut inciter, promouvoir, sensibiliser,
26:00 on a la chance d'avoir quand même un secteur,
26:04 populé par des startups et des PME, technologique en France, exceptionnel.
26:09 Il faut pouvoir le valoriser.
26:10 Une réaction mais très rapide Julien.
26:11 Là-dessus, ce qui est un peu frustrant,
26:12 c'est que moi j'ai participé il y a deux ans à une initiative qui s'appelait Scale up Europe,
26:16 qui était tout à fait dans le même ordre d'idées,
26:18 avec une présentation à l'Église, aux Empires Unis, etc.
26:21 On parlait déjà des achats dans les grands groupes en Europe,
26:24 on voit que deux ans plus tard, on refait, on réunit, ça prend neuf mois,
26:28 on fait un rapport et à la fin, des propositions seront implémentées.
26:31 On avait vraiment besoin d'en repasser par là.
26:33 Ça c'est toujours la difficulté de ce genre d'exercice.
26:35 Moi je ne juge pas du tout de sa pertinence ou pas,
26:37 parce qu'honnêtement, encore une fois, je ne l'ai pas vue,
26:38 et parfois ça donne vraiment des résultats,
26:40 mais on aime quand même bien aussi empiler les rapports,
26:43 et derrière, ce n'est pas toujours évident de mettre en œuvre les recommandations.
26:46 Ça veut dire qu'on n'a toujours pas levé certains obstacles,
26:48 effectivement, au financement de nos startups.
26:50 On passe à la troisième actu, le temps file,
26:53 on va parler de la lutte anti-fake news.
26:55 Donc comment la Commission européenne avance sur ce sujet ?
26:58 Sans Twitter évidemment, puisque Twitter est sorti de ce code de bonne conduite européen.
27:05 Alors, parmi les propositions, il y aurait l'idée d'imposer des stickers,
27:09 contenus générés par des IA sur les réseaux sociaux,
27:13 qui diffusent, pas forcément des deepfakes d'ailleurs,
27:17 mais qui diffusent des images ou des textes générés par des IA.
27:20 Moi je mets directement en dessous de tous mes WhatsApp,
27:22 "This content is human generated",
27:25 parce qu'effectivement, il n'y a plus moyen de le savoir.
27:27 Après, la vraie question, c'est que de la bonne foi des gens qui émettent le message.
27:32 Comme on fait pour savoir.
27:33 Comme on fait pour vérifier, eh oui.
27:35 Et chaque technologie qui se dit assez mûre pour démontrer que ce contenu est généré par une IA,
27:42 l'IA derrière comprend le critère qui est utilisé et le corrige.
27:46 À Vegas, il y a deux ans ou trois ans maintenant,
27:48 quand Samsung montrait ses grands clones grandeur nature qui étaient vraiment vivants,
27:53 à l'étage en dessous, il y avait une startup française qui disait,
27:55 "Moi je sais détecter que c'est un avatar artificiel parce qu'il n'y a pas les vrais micro mouvements."
27:59 Il fallait qu'ils montent d'un étage.
28:00 Maintenant, il y a beaucoup d'outils qui permettent quand même de détecter justement les productions.
28:04 Non, je dis le contraire.
28:05 Oui, mais si, il y en a quand même.
28:07 Donc à partir du moment où les plateformes sont au courant,
28:09 elles devraient, enfin en tout cas, elles auront un devoir en tout cas de le signaler.
28:14 Sauf que je suis moi fournisseur d'IA, qu'est-ce que je vais faire ?
28:17 Je vais me mettre en face de chacun des outils pour faire la contre-mesure électronique.
28:21 Pour faire en sorte que ça ne devienne indétectable.
28:23 C'est une course sans fin.
28:25 Et ce qui la mène en tête, c'est les gens qui génèrent l'IA.
28:28 Les autres sont en défense.
28:30 Christophe, sur ce sujet de la lutte contre la désinformation,
28:33 on est désarmé totalement, peu importe ce qu'on fait ?
28:35 Non, moi, en l'occurrence, le DSA, maintenant on va rentrer dans le dur.
28:39 Parce que finalement, je pense qu'on saluait tous les mesures qui avaient été annoncées dans le DSA et le DMA,
28:44 mais le 25 août, ça rentre en application.
28:46 Qu'on ait signé ou pas le Code of Conduct.
28:49 Donc moi, ce qui m'intéresse beaucoup dans ça, c'est de voir est-ce qu'on va être suffisamment ferme.
28:54 Parce que dans cette guerre technologique, la souveraineté, elle est au niveau européen.
29:01 Elle n'est pas au niveau français.
29:03 Et l'un des atouts majeurs qu'on a, c'est de réguler notre marché européen et ses conditions d'accès.
29:09 Sera-t-on assez fort dans un conflit avec Twitter pour escalader et aller jusqu'à une interdiction ?
29:20 C'est quand même pas de bon signe.
29:22 Twitter devait être audité, avoir un audit blanc avant la mise en application le 25 août du DSA.
29:29 Et qu'est-ce qu'il fait, lui, juste avant encore ?
29:31 Il se retire de cette alliance contre la désinformation.
29:34 Si vous annoncez une série de mesures et qu'on sent que vous n'allez pas les appliquer,
29:38 vous allez vous aplatir et ça nous décrédilisera complètement.
29:42 Donc je pense que les six mois qui viennent sont très très cruciaux pour l'image que l'Europe va avoir
29:47 sur à quel point elle est suffisamment sûre d'elle pour pouvoir reprendre une place sur le marché.
29:54 Mais on pourrait aller jusqu'à bannir Twitter, ça vous semble crédible cette option ?
29:58 Alors oui, sortir les muscles, on peut le faire.
30:02 À la fin ça ne marchera pas, on est très mignon toujours à vouloir tout réguler en Europe.
30:05 Et c'est très bien, on était très fiers de ce DSA, on est très heureux de tout ça.
30:08 Le monde, c'est pas l'Europe, le monde c'est plein d'autres endroits qui ont leurs propres régulations,
30:12 qui peuvent imposer leurs propres outils, qui aujourd'hui sont ceux qui nous les fournissent.
30:15 Soyons lucides quand même, c'est Google, c'est Twitter, c'est Baidu, etc.
30:19 Ce n'est pas nous, les petits Européens avec nos petits bras.
30:22 Donc je pense que ça n'empêche pas de vouloir réguler, évidemment.
30:25 Je pense que c'est une course probablement sans fin, c'est même à peu près certain.
30:31 Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas la mener cette course ?
30:33 Non mais ça veut dire ne sous-estimant pas les big tech.
30:37 En général, jusqu'à présent en tout cas, c'est dangereux, comme on dit le dernier mot.
30:41 On part en bémol, on est des petits bras mais on est le premier marché.
30:44 Mais ça donne le sens que si on fait un marché, comme vous dites, un marché unique, solide, qui marche d'une seule tête.
30:53 L'Europe existe vraiment.
30:54 Là on est au cœur de la confiance numérique et c'est particulièrement ce que je disais dans la introduction,
30:59 un nouvel espace de confiance numérique.
31:01 Parce que, que ce soit les utilisateurs, n'oubliez pas les citoyens.
31:04 Je parlerais d'une partie des citoyens qui sont les familles, les enfants.
31:08 Ce nouveau monde, si vous voulez, il faut quand même le réguler.
31:11 Les IA génératives, ça ne peut pas être le far west, ça ne peut pas être sans règles.
31:16 Daniel, j'ai un dernier sujet pour vous sur la confiance, c'est la fusion de la carte vitale avec la carte nationale d'identité,
31:23 qui est envisagée, c'est un des scénarios qui est envisagé pour lutter contre la fraude sociale.
31:28 Et l'ACNIL a émis les premières réserves sur ce sujet.
31:31 Vous, ça vous semble inquiétant, toutes ces fusions de fichiers ?
31:36 Moi, ça me paraît juste un tout petit peu anachronique.
31:38 C'est intéressant d'y réfléchir.
31:39 Mais enfin, si on pouvait juste déjà penser à la dématérialisation de tout ça, ça serait déjà plus intéressant.
31:43 Aujourd'hui, j'ai dans mon portefeuille un permis de conduire, j'ai une carte d'identité, j'ai une carte vitale.
31:47 Je n'ai plus de carte bancaire parce qu'elles sont dans mon téléphone.
31:49 Peut-être que ces trois premières cartes que je viens de citer, on pourrait les avoir dans le téléphone.
31:53 Alors évidemment, tout le monde y pense.
31:54 Il y a des travaux qui sont menés.
31:55 Il y a France Identité, il y a la carte vitale, la carte vitale.
31:58 Après, franchement, se dire est-ce que je vais dépenser 400 ou 500 millions pour fusionner ces deux outils-là,
32:02 alors que de toute façon, dans cinq ans, je l'aurai dans, j'espère avant, mais je l'aurai dans mon téléphone.
32:07 Voilà, ça me paraît juste un peu anachronique comme débat.
32:10 La difficulté, c'est qu'il faut garder la possibilité pour des gens qui sont techno adverse de pouvoir se faire soigner sans téléphone.
32:18 Autant garder l'ancienne.
32:19 Du coup, ça ne sert à rien de lancer un projet à x centaines de millions pour faire cette fusion qui servira probablement à peu de gens.
32:24 Je pense que ça répond à un enjeu politique qui est l'enjeu de la réduction de la soi-disant de la fraude sociale,
32:31 mais qui n'est pas en fait par l'usurpation des cartes vitales, mais qui est essentiellement pour 75% générée par les professionnels de santé.
32:39 Ça ne résoudra pas.
32:39 Ça n'en a pas le problème.
32:41 Mais il y a une démarche un peu symbolique de dire maintenant, c'est comme la carte d'identité.
32:45 Donc quelque part, c'est beaucoup, beaucoup moins facile, facile, fiable.
32:48 Et je crois qu'effectivement, là, il faut regarder ces projets à l'aune de comment est-ce qu'on améliore la relation du citoyen avec l'administration.
32:55 Et ça va probablement beaucoup plus vers, comme vous le disiez, la démétérialisation que de la fusion.
32:59 En fait, la fusion est compliquée.
33:01 Daniel, je ne vais pas le temps de vous faire réagir.
33:02 Je pense que c'est un sujet sur lequel l'ACN va travailler de toute façon.
33:05 Bien sûr.
33:05 On va bien en reparler.
33:06 Merci beaucoup Christophe Audnet de 7TWO, Julien Villerey d'EDF, Alain Staron d'Artifil et Daniel Lecoguide de l'ACN.
33:13 On marque une petite pause et puis on va partir s'intéresser à l'art, l'art sculptural augmenté, évidemment.
33:18 [Musique]
33:24 Vous êtes bien sûr Bsmart.
33:26 Vous regardez Smartech, votre quotidienne sur le numérique et l'innovation.
33:28 Et c'est le moment de notre interview art, sculpture.
33:32 On va parler d'une œuvre monumentale avec Rachel Schiff-Portige.
33:36 Vous êtes la présidente de Danae.
33:38 Donc Danae, agence de conseil en ingénierie culturelle.
33:41 Vous êtes positionnée en particulier sur les NFT.
33:44 Le Web3 au sens large.
33:46 Vous adressez les galeries, les artistes, les institutions.
33:49 Et donc vous êtes partie prenante dans ce projet qui s'appelle Ether.
33:53 Et donc on peut d'ailleurs déjà regarder le résultat en Ile-de-France.
33:57 Ça se passe ici à les Moulinots, sur la pointe de l'île Seguin.
34:02 Une œuvre sculpturale des monumentales qui sera inaugurée officiellement fin juin.
34:07 Et c'est une œuvre augmentée.
34:09 Elle s'appelle Ether.
34:10 Ether pour égalité.
34:12 C'est une œuvre imaginée par le sculpteur Koei Nawa.
34:15 Et donc Danae, expliquez-nous déjà ce que représente cette œuvre.
34:19 Pourquoi elle est là, toute sa symbolique ?
34:23 Bonjour, merci de me recevoir.
34:24 Alors cette œuvre en fait est une commande publique.
34:27 Danae Ponyo était lauréat du marché public du département des Hauts-de-Seine sur cette statue de l'égalité.
34:36 Et l'œuvre a été présentée en collaboration avec un artiste japonais, M. Koei Nawa.
34:43 Et c'est lui qui est l'auteur de cette œuvre.
34:46 Quant à nous, nous sommes maîtres d'œuvre.
34:48 Donc nous l'avons réalisé physiquement et matériellement.
34:53 Donc ça représente quoi ? Une goutte d'eau, c'est ça ?
34:57 Ça représente plusieurs gouttes d'eau inversées qui symbolisent l'égalité.
35:01 Et selon, au dire de l'artiste, l'égalité, la verticalité de l'œuvre
35:07 représente un homme qui se dresse par opposition au niveau de la mer et à la terre
35:17 qui représente finalement la gravité.
35:23 Et alors cette sculpture, elle sera donc augmentée, c'est-à-dire qu'on va y adjoindre d'autres œuvres.
35:32 Qu'est-ce qu'on va pouvoir voir en réalité augmentée ?
35:34 Il faut charger une application ?
35:37 C'est ça.
35:38 Prendre en photo, filmer l'œuvre pour accéder à quel type de contenu ?
35:44 Alors il va y avoir plusieurs contenus.
35:47 L'application de réalité augmentée va être attachée à la statue
35:52 mais également va représenter une application de médiation culturelle,
35:59 accessible et gratuite pour tous.
36:01 Elle va partir de la station de métro.
36:04 Et ce sera donc un parcours de 10 points de la station de métro jusqu'à la base de la statue
36:10 qui va représenter et présenter des figures emblématiques de l'égalité
36:18 liées à la musique puisqu'on est juste devant la scène musicale.
36:22 Et arrivé à la base de la statue, la réalité augmentée fera apparaître d'autres œuvres de l'artiste
36:30 mais en réalité augmentée.
36:33 Et pourquoi ce choix d'avoir augmenté l'œuvre et de la réalité augmentée ?
36:38 C'est un choix, c'est un parti pris résolument fort de notre projet,
36:46 du projet d'Anaïs sur cette œuvre.
36:51 Et ensuite c'est le jury évidemment qui a choisi.
36:54 Mais pourquoi ce choix ?
36:55 Je pense que c'est un choix...
36:57 Maintenant que vous avez fait, votre proposition à vous.
37:00 Nous, nous l'avons fait parce que nous considérons que l'art évolue,
37:04 qu'aujourd'hui l'accessibilité et la médiation culturelle doivent se démocratiser
37:11 d'une façon aussi plus proche des nouveaux publics et des audiences plus jeunes.
37:18 Et donc on a considéré que c'était vraiment intéressant de mêler,
37:22 parce que d'Anaïs.io on est vraiment dans cette hybridation
37:27 entre les œuvres physiques et les œuvres digitales.
37:30 Et donc on a considéré que c'était vraiment intéressant
37:32 de mêler cette œuvre physique monumentale qui mesure 25 mètres de haut
37:37 et une application de réalité augmentée totalement digitale.
37:40 Et vous parlez de médiation culturelle.
37:42 En quoi la réalité augmentée permet cette médiation entre l'artiste, l'art et le public ?
37:48 Le contenu, vraiment essentiellement le contenu.
37:51 Donc une explication de l'œuvre, c'est pour donner accès à la compréhension aussi ?
37:56 En l'occurrence en partie, mais c'est surtout la présentation de figures emblématiques de l'égalité.
38:02 Donc c'est vraiment un parcours qui est destiné aux visiteurs
38:06 et qui va lui permettre de recevoir du contenu relatif à l'égalité,
38:11 puisqu'il s'agit bien de la statue de l'égalité,
38:14 tout au long de son chemin jusqu'à la statue.
38:17 Et ensuite il y aura d'autres œuvres en réalité augmentée, mais sur le parcours de...
38:22 Et alors ce choix justement de le faire sur un parcours aussi, c'est assez étonnant ça ?
38:26 C'est vraiment l'idée, c'est ce que nous avons proposé au département
38:30 et aussi en collaboration avec leur service,
38:33 on a cherché à faire quelque chose d'assez consistant en termes de contenu
38:40 et d'assez large qui puisse à la fois rassembler l'égalité,
38:46 la notion d'égalité, les illustrations et également l'œuvre de l'artiste et son...
38:51 C'est-à-dire que vous occupez davantage aussi l'espace public avec cette œuvre,
38:56 ce n'est pas juste un site sacralisé ?
38:59 On occupe l'espace public à l'intérieur de l'Île-Seguin, oui, et c'était vraiment une volonté.
39:05 Merci beaucoup Rachel Schisportich, présidente de Danae,
39:09 qui est partie prenante sur cette œuvre sculpturale
39:12 que l'on peut déjà découvrir sur la pointe de l'Île-Seguin
39:15 et qui sera inaugurée le 28 juin, pour être tout à fait précise.
39:19 À suivre dans Smartech ou à le web.
39:21 [Générique]
39:25 Eva va nous raconter pourquoi et comment la FDJ, la Française des Jeux,
39:30 est dans les starting blocks pour se lancer dans le Web3.
39:33 Jeux d'argent et NFT vont-ils enfin se rencontrer ?
39:37 Eh bien bientôt peut-être, la Française des Jeux souhaite se lancer dans l'aventure des tokens.
39:42 C'est une annonce de la PDG Stéphane Palaise.
39:45 Ce serait une première pour une entreprise de jeux d'argent en France
39:49 et les cas d'usage pourraient être nombreux.
39:51 La FDJ peut par exemple créer des représentations numériques de ses produits,
39:55 imaginer des tickets à gratter ou des jeux de loterie en version NFT.
40:00 Les joueurs peuvent alors collectionner, échanger ou même vendre ensuite leur NFT.
40:05 L'entreprise peut également se servir des NFT pour proposer des promotions spéciales
40:10 et offrir des NFT exclusifs à certains joueurs.
40:14 Elle s'ouvrira d'ailleurs aussi à d'autres publics.
40:17 Mais attention, ce n'est pas pour tout de suite.
40:19 La Française des Jeux patiente le temps qu'un cadre réglementaire soit défini
40:23 car pour l'instant, il n'existe pas.
40:25 L'Autorité nationale des Jeux y réfléchit depuis plusieurs semaines
40:29 dans l'objectif justement de faire entrer ces activités Web3
40:33 dans le cadre de sa régulation des jeux d'argent.
40:36 En attendant, la FDJ se tient prête.
40:38 Elle a d'ailleurs déjà investi 75 millions d'euros ces dernières années
40:42 dans les technologies innovantes.
40:44 Ce sont les mots de la PDG lors de l'Assemblée Générale
40:47 et nouée des partenariats avec des startups de la French Tech,
40:50 spécialistes de ces nouvelles technologies blockchain.
40:53 Et voilà, c'était Smartech.
40:55 C'est déjà terminé.
40:56 Merci beaucoup Rachel Schisch-Portisch, présidente de Danae, le Web3.
41:00 C'est votre sujet aussi.
41:02 Merci à tous de nous suivre très régulièrement dans Smartech.
41:05 Vous nous regardez sur Bsmart, vous pouvez nous suivre également en podcast
41:08 et je sais que vous le faites déjà souvent.
41:10 Je vous retrouve très bientôt.
41:12 Je vous souhaite à tous une excellente fin de journée et fin de semaine aussi.
41:16 [Musique]

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