• l’année dernière
Covid-19 : les soignants non vaccinés vont être réintégrés, confirme le ministère de la Santé. Avec Elsa Ruillere élue à la commission exécutive fédérale CGT santé, auteur du livre “Paroles de soignants suspendus” Edition Guy Trédaniel.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-03-31##

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Transcription
00:00 Le 15 septembre 2021, je le rappelle, un certain nombre, des milliers je dirais,
00:07 plus de combien, 20 000, 30 000 à l'époque, combien ils étaient de soignants, de pompiers, d'administratifs, etc.
00:16 Non vaccinés, ils ne voulaient pas se faire vacciner, ils étaient suspendus depuis le septembre 2021,
00:23 c'est-à-dire pratiquement 18 mois.
00:26 Attention, sans indemnité, sans rien, interdiction de travailler ailleurs, 0,00 €.
00:37 Et voilà que tout d'un coup, pourquoi aujourd'hui, la France était l'un des derniers pays, sinon le dernier,
00:43 à ne pas réintégrer ses soignants, et voilà que tout d'un coup, la Haute Autorité de Santé dit,
00:49 "Eh bien ça y est, mettez fin à l'obligation vaccinale des soignants."
00:55 Le ministre de la Santé s'était évidemment concerté, "C'est très bien, quelques minutes plus tard,
01:01 dit, on va suivre cette recommandation, modalités de mise en œuvre vont faire rapidement l'objet d'un décret."
01:08 Bonjour Alain Saint-Rulier.
01:10 - Bonjour.
01:11 - Alors Alain Saint-Rulier, on vous avait reçu pour votre très très bouleversant livre,
01:16 "Paroles de soignants suspendus" chez Guy Crédaniel, que j'avais recommandé, que je continue de recommander,
01:22 parce qu'elle parlait effectivement de dizaines de personnes, d'hommes et de femmes, de toute profession,
01:27 qui, parce qu'elles avaient refusé le vaccin, avaient été littéralement mises,
01:32 aller au banc, on peut dire quelque part, au banc de la société.
01:37 Alors, qu'est-ce que ça vous inspire déjà, Saint-Rulier, qu'est-ce que ça inspire aux gens d'ailleurs,
01:41 que vous avez interviewés, mais vous évidemment d'abord,
01:45 qu'est-ce que ça vous inspire le fait que hier, voilà, on annonce, ça y est,
01:50 plus d'obligation vaccinale pour les soignants ?
01:54 - Ah bah moi, dans un premier temps, ça m'inspire un peu de méfiance.
01:58 - Oh, vous exagérez quand même, tout de suite ! Tout de suite, c'est sérieux !
02:02 Au lieu de dire quand même "c'est pas mal", quand même "c'est bien" !
02:06 - Oui, mais ça reste du bon sens, un peu tardif, mais du bon sens.
02:11 Après, tant qu'on n'a pas abrogé l'obligation vaccinale, ça reste un problème,
02:17 parce que réintégrer est une chose, certes, mais ça suffira pas.
02:22 Il va falloir, d'abord, les conditions de réintégration, elles me paraissent légères, quand même.
02:27 - En quel sens, "légère", vous dites ?
02:30 - Dans le sens où il va falloir quand même qu'on puisse récupérer nos trimestres,
02:36 qu'on puisse avoir une compensation financière.
02:40 Il y a un préjudice qui a été subi, qui n'est pas des moindres,
02:43 et qu'il faut en tenir compte.
02:47 Et puis, ne pas abroger la loi de l'obligation vaccinale,
02:55 ou en tout cas le décret du 30 juillet maintenant, l'obligation vaccinale,
02:59 reste une porte ouverte à une future suspension éventuelle.
03:04 Et je suis désolée, chez les soignants, on est devenus plus que méfiants, maintenant,
03:08 après trois ans de maltraitance.
03:10 Donc, ça suffit pas pour l'instant.
03:14 - Vous voulez dire que vous attendez de voir dans les faits,
03:17 ce qui se passe, ce qui va être décidé.
03:20 D'abord, effectivement, parce qu'ils disent "fin à l'obligation vaccinale sur le soignant",
03:25 pour le moment, on ne parle pas de la réintégration,
03:27 mais normalement, ça devrait suivre.
03:29 Et puis, les indemnités, les salaires, etc.
03:34 Donc, vous, vous êtes un peu dans l'attente, quoi ?
03:38 - On est, oui, dans l'attente de savoir comment va être établi le décret d'application
03:45 pour cette éventuelle réintégration,
03:48 dans quelles conditions on va réintégrer les soignants,
03:50 quels vont être les comportements des directeurs d'établissement et des cadres aussi,
03:54 parce qu'il ne faut pas croire, mais ça n'a jamais été simple
03:58 quand on a été réintégré, quand on était malade
04:00 et qu'on avait un certificat de rétablissement.
04:02 Dans quelles conditions on va nous réintégrer ?
04:05 Est-ce qu'on va nous enlever cette étiquette de complotiste et d'antivax ?
04:09 Ce serait bien aussi.
04:11 Et puis, qu'on justifie, si jamais on maintient l'obligation,
04:18 qu'on justifie pour qu'on la maintienne, et aujourd'hui, ce n'est pas justifiable.
04:22 - Alors, justement, Elsa Rumière, justement,
04:25 à votre avis, comme ça,
04:28 parce que nous avons eu ce matin des médecins, etc.,
04:30 qui disaient oui, alors certains disaient "c'est très bien",
04:33 d'autres disaient, je ne citerai pas de nom,
04:35 je suis sidéré, certains médecins qui disaient,
04:38 médecins d'hôpitaux d'ailleurs, mais pourquoi,
04:40 en fait, ça, je veux dire, on protégeait à l'époque,
04:46 voilà, il fallait que les soignants se vaccinent,
04:49 ils nous ont refusé de faire vacciner, pourquoi on les réintègre ?
04:51 En tout cas, ils le disaient pratiquement comme ça.
04:54 Mais la question que je voulais vous poser d'abord,
04:56 pourquoi aujourd'hui, c'est vrai, pourquoi pas, il y a trois mois,
04:59 puisque à partir du moment où tout le monde a su
05:03 que le vaccin n'empêchait ni la transmission, ni la contamination,
05:07 on s'est demandé pourquoi, comme d'autres pays,
05:10 ça ne s'était pas fait plus tôt.
05:12 À votre avis ?
05:14 - Alors, je ne vais pas être objective en répondant, puisque...
05:18 - Ah non, mais ça, que vous ne soyez pas objective, on le sait, Elsa Rumière,
05:20 mais ça, on le sait.
05:23 - On a fait quand même une demande d'abrogation
05:27 du décret du 30 juillet en date du 4 mars.
05:31 Monsieur Braun doit nous répondre avant le 4 mai, peut-être que c'est ça.
05:36 Est-ce que ça vient de la saisine qu'on a envoyée
05:39 avec plus de 36 collectifs, dont trois syndicats,
05:44 concernant, on a saisi le CCNE de bien réfléchir
05:48 à la suite du dossier "obligation vaccinale".
05:51 Est-ce que ça vient de ces choses-là ?
05:53 Est-ce que ça vient du fait qu'ils ont beaucoup trop la pression maintenant,
05:57 et ils n'arrivent plus à justifier, comme ils le faisaient jusqu'à maintenant,
06:00 même de manière absurde, de maintenir cette obligation vaccinale ?
06:04 Je n'ai pas la réponse, mais je dirais, je renverrai comme question,
06:09 est-ce que, peut-être, le fait qu'on insiste pour abroger le décret du 30 juillet,
06:15 est-ce que ceci a joué en notre faveur ?
06:18 Je le souhaite.
06:20 En tout cas, c'est quand même un bon début.
06:23 - Oui, c'est un bon pas en avant, quand même.
06:26 - C'est ça. Il faut qu'on garde, par contre, le pied bien posé dans cette porte entreverte.
06:32 - Je comprends. Alors, je rappelle que vous êtes élu à la commission exécutive fédérale CGT santé.
06:38 Juste un mot, à votre avis,
06:41 parce que, bon, ce qu'on espère, c'est qu'il va y avoir le retour de ceux qui veulent,
06:46 mais je voulais savoir, puisque vous avez vraiment vu beaucoup de gens, vous-même,
06:51 vous êtes évidemment sur le terrain, vous avez été très longtemps sur le terrain,
06:57 jusqu'au moment de septembre 2021,
07:01 mais est-ce qu'à votre avis, la réintégration,
07:04 ce qui s'est passé, parce que beaucoup de gens sont partis aussi,
07:07 ont quitté le domaine de la santé, en tout cas certains,
07:10 pour faire d'autres choses, ou parce qu'ils étaient dégoûtés ou découragés, bon,
07:14 mais à votre avis, est-ce qu'il va y avoir des problèmes psychologiques ou pas,
07:18 parmi les soignants, quels qu'ils soient, qui vont être réintégrés dans les hôpitaux,
07:23 par rapport à leurs collègues qui, eux, se sont fait vacciner ?
07:26 Est-ce que vous croyez que ça va jouer ou pas, psychologiquement ou relationnellement ?
07:32 Déjà, on est dans un cas de figure où, psychologiquement et relationnellement,
07:37 la vie d'un soignant suspendu est très compliquée.
07:40 Il faut savoir qu'ils sont au plus bas, qu'on les a malmenés jusqu'au bout,
07:44 qu'on continue à les malmener en leur refusant les ruptures conventionnelles
07:47 sous prétexte de personnel indispensable.
07:49 Aujourd'hui, on va les réintégrer.
07:52 L'inquiétude étant, dans les établissements,
07:55 est-ce que la tolérance va avoir sa place ?
07:57 On le souhaite, en tout cas, on le demande,
08:00 en ce qui concerne la réintégration future éventuelle des soignants
08:05 qui souhaiteront être réintégrés.
08:06 On aimerait aussi qu'il y ait une tolérance auprès des directions et des cadres.
08:11 Il faut se rappeler que c'est des gens qui souffrent, qui ont souffert,
08:14 et que chacun d'entre nous aurait pu être à leur place.
08:18 Il faut se le rappeler.
08:19 Et bien sûr, il y a un gros problème psychologique.
08:23 C'est d'ailleurs pour ça qu'on avait commencé à mettre en place des stages
08:27 pour les aider à rebondir, à retourner déjà dans le positif
08:30 et dans l'envie d'avancer, ne serait-ce que dans leur vie personnelle,
08:33 puisque certains ont vraiment perdu le goût.
08:35 Je vous rappelle qu'on a eu, enfin, je n'ai pas besoin de vous le rappeler à vous,
08:38 mais on va le rappeler à certains,
08:39 il y a eu un grand nombre de suicides et qui continuent.
08:43 Ça a été un nombre important de suicides, franchement, Elsa Ruyer ?
08:48 Oui, c'est un nombre.
08:50 Je suis convaincue que c'est un nombre important.
08:53 C'est encore des chiffres qu'on n'aura pas officiellement,
08:55 non seulement parce que les gens n'osent pas en parler,
08:57 ça reste sujet tabou.
08:58 Et puis alors, quand le gouvernement va leur demander de nous donner les chiffres,
09:02 on a déjà du mal à obtenir des chiffres réels de suspendus,
09:05 alors qu'ils les ont, normalement, d'après les bilans sociaux
09:08 des différents établissements, qu'ils soient privés ou publics,
09:11 y compris les bilans des ARS pour ce qui est du personnel libéral.
09:16 Donc, on ne va pas leur demander les chiffres du nombre de suicidés,
09:18 ce serait leur faire mettre une balle dans leurs propres pieds.
09:21 Donc, on va éviter.
09:22 On sait qu'on ne les aura pas.
09:24 Mais...
09:25 Et il y a eu des dépressions, il y a eu tout cela aussi.
09:27 Ah mais il y en a encore.
09:30 Il y a des gens qui vont y retourner, malgré tout parce que pas le choix.
09:34 Mais il y a des gens qui n'ont plus envie d'y retourner,
09:36 qui vont y retourner quand même.
09:38 En plus, on va être obligés d'y retourner,
09:40 sinon on va nous mettre en faute.
09:42 Maintenant, on fait place à un éventuel futur autre chantage.
09:46 C'est que maintenant qu'on a demandé la réintégration,
09:48 oui, certes, évidemment qu'on a demandé la réintégration.
09:52 Il y a des gens qui sont dans une détresse psychologique telle
09:55 qu'ils ne savent même pas dans quel état ils vont être pour y retourner.
09:59 Il y en a d'autres qui ont vraiment envie, qui ont la tête haute.
10:02 Et ils ont raison, il faut garder la tête haute.
10:04 Tout à fait.
10:05 Ce que les suspendus ont vécu ne peut pas être vécu par tout le monde.
10:10 Il faut bien comprendre.
10:11 Donc, on n'a pas vécu quelque chose, on ne peut pas savoir.
10:14 Donc, ils vont y aller la tête haute.
10:16 Il y en a d'autres qui ont tout quitté.
10:18 En plus, on a perdu en deux ans,
10:21 on a perdu un grand nombre de soignants qui ne reviendront plus
10:25 et qui ont changé d'option.
10:27 Et il y en a beaucoup qui ne reviendront.
10:29 Alors, vous en avez parlé avec un certain nombre sûrement.
10:32 Pourquoi en général ?
10:34 Je sais qu'il n'y a pas une seule réponse.
10:36 Mais pourquoi ne veulent-ils plus revenir ?
10:38 Pourquoi dit-il "on s'est fini, l'hôpital, les soins, la santé terminée,
10:43 je change de métier" ?
10:45 La goutte d'eau qui fait déborder le tonneau et même plus le vase
10:48 sur les conditions de travail.
10:50 Dans le public, des salaires aurales et pacrêtes
10:55 pour des conditions de travail aberrantes, abjectes.
10:58 Et alors, une manière d'être traité, humainement parlant,
11:04 complètement insupportable.
11:06 Il y a un ras-le-bol.
11:09 Il y a un ras-le-bol qui s'est installé.
11:11 Il y a des jours où il remercie finalement la période Covid
11:14 d'avoir mis en exergue cette compréhension d'une situation insoutenable
11:20 et inadmissible en tant qu'être humain.
11:23 Vous-même, Elsa Ruyer, vous réintégrez ?
11:26 Ah, moi, c'est encore plus compliqué que ça !
11:28 Ah bon ? Pourquoi ?
11:29 Ah bah oui ! Donc moi, j'ai été...
11:32 Attends, mon temps de travail est à 100% dédié en tant que représentante syndicale.
11:39 Oui.
11:40 Mais en décembre ont eu lieu les élections syndicales de mon établissement,
11:45 les élections professionnelles.
11:46 Oui.
11:47 L'équipe s'est reconstituée, le temps syndical s'est distribué.
11:52 Je ne sais pas encore comment je vais être réintégrée, ni dans quel service,
11:56 ni si je vais garder mon temps de représentante syndicale comme il était initialement.
12:01 D'accord.
12:02 Donc, pour le moment, vous êtes un peu dans le flou, quoi.
12:06 C'est ça, je verrai bien. Ça va être la surprise.
12:08 Je peux finir au ménage, à la facturation ou à nouveau à mon poste de représentante.
12:13 Alors Elsa Ruyer, vous et tous les autres,
12:16 je pense à tous les gens que vous avez interviewés dans votre livre, encore une fois,
12:19 qui est passionnant, c'est "Paroles de soignants suspendus".
12:23 Je rappelle que ça a été publié aux éditions Guy, Très Daniel.
12:27 Maintenant, avec le recul,
12:30 quel regard, dans quel état d'esprit sont, à votre avis,
12:35 les gens par rapport à cette période, bon, qui s'achève ?
12:38 Enfin, on peut espérer en tout cas qu'elle s'achève.
12:40 Est-ce qu'il y a, je dirais, bon, vous m'avez dit,
12:45 des pressions, etc. Mais est-ce qu'il y a
12:48 esprit de revanche ou de vengeance
12:53 quand on a entendu des mots, par exemple, entre "j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés",
12:58 on le sait, ou telle ou telle personne qui disait
13:03 "mais oui, les antivax, ce sont vraiment des cons ou des dangereux criminels", etc.
13:09 On ne va pas revenir sur la foultitude de choses qu'on a pu entendre
13:13 pendant des mois où, effectivement, on se disait que si vous ne vous vaccinez pas,
13:18 vous êtes vraiment ou un salaud ou un traître et qui veuille la mort des gens.
13:22 Comment, au fond, rétrospectivement, c'est un peu tôt, mais on peut le faire,
13:27 vous tirez ce bilan de cette période tout à fait exceptionnelle,
13:32 dans tous les sens du terme ?
13:34 Pour répondre à la question "dans quel état d'esprit les gens vont être",
13:39 il faut se rappeler qu'un soignant, sa vocation c'est de porter du soin.
13:43 Tous ces soignants qui ont été interdits d'exercer ont eu une inquiétude depuis le début,
13:48 c'est comment les patients sont soignés.
13:50 Personne n'est indispensable, certes, mais on sait à quel point le monde du soin s'écroule
13:56 et le nombre de salariés descend de façon complètement indécente, je dirais.
14:04 Ces gens sont inquiets pour la plupart, pour être content de retourner porter du soin.
14:12 Après, il n'y a pas de colère, il y a de la déception, enfin, il n'y a pas de colère.
14:18 Si il y a de la colère, mais on sait qu'elle ne sert à rien,
14:21 elle ne mène à aucun résultat positif.
14:27 En ce qui concerne les gens qui nous entourent et sur les collectifs avec lesquels on est en lien,
14:33 il n'y a pas de colère, par contre il y a des attentes.
14:36 Il y a des attentes de se respect, d'être réintégré avec dignité,
14:40 avec tout ce qu'on a vécu, ou en tout cas un minimum de dignité,
14:44 chose qu'on a perdue depuis deux ans, parce qu'on nous a, je vous dis,
14:47 laminé encore à coups de pied par terre à nous empêcher de sortir de nos situations.
14:52 Donc il y a des attentes surtout et elles sont légitimes.
14:55 C'est récupérer notre dur, récupérer nos droits,
14:59 et comme on le dit depuis le départ, ce qu'on veut c'est avoir des droits et des libertés.
15:03 Et en l'occurrence, voilà, elles sont là les attentes.
15:07 Et puis, il ne faut pas oublier qu'on en a vraiment, j'insiste,
15:10 on en a quand même perdu beaucoup.
15:12 Il serait bon que le gouvernement ne se serve pas ça d'excuses en disant que vous voyez,
15:16 ça ne servait à rien de les réintégrer, ils ne sont pas assez nombreux.
15:19 Parce que s'ils avaient réintégré plus tôt,
15:22 eh bien peut-être qu'on serait plus nombreux.
15:23 Et ce sera déjà mieux que rien que de réintégrer les personnes qui voudront y retourner,
15:29 parce que c'est indispensable pour soigner les gens.
15:32 - Parce qu'on a besoin de tous les soignants,
15:34 parce que nous qui sommes tous des patients,
15:36 qui ont été des patients et qui le sont encore,
15:39 effectivement les soignants sont indispensables.
15:42 Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses.
15:45 Alors, Don Oukessa-Ruière, je finis là-dessus,
15:48 dans un an vous ferez un livre "Paroles de soignants réintégrés".
15:52 - Pourquoi pas ?
15:54 - Pourquoi pas ?
15:55 Merci Elsa Ruière.
15:57 - Merci à vous.
15:58 Prenez soin de vous.

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