Avec Didier Raoult, infectiologue.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-05-21##
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00:00 Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 ADN, ARN, vaccin, lymphome, protéine Spike, tout ça c'est de l'algèbre pour vous,
00:28 plus maintenant évidemment, cela fait trois ans qu'on en parle,
00:30 mais là on va en parler avec Didier Raoult,
00:34 qu'est-ce qui se passe exactement à l'heure où nous parlons,
00:37 au niveau de ce qu'on sait des doses vaccinales, de l'ADN, etc.
00:45 Tout de suite.
00:47 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:51 Le fait du jour.
00:52 Tout au temps, effectivement, on se demandait comment on allait faire pour fournir.
00:56 C'était il y a trois ans, un peu moins encore.
01:00 Bonjour Didier Raoult.
01:02 Bonjour.
01:04 On ne va pas vous présenter, ancien patron de l'IHU Marseille Militani Infection,
01:11 microbiologiste, évidemment on connaît dans le monde entier, on sait ce que vous avez fait.
01:17 Il y a un tweet que vous avez fait il y a deux jours,
01:22 et qui nous a frappés, on voudrait vraiment l'explication.
01:25 Vous avez dit ceci, et pendant très longtemps, vous vous rappelez, on a eu plusieurs entretiens,
01:29 et vous ne vouliez pas trop parler des vaccins, le problème des vaccins n'était pas là,
01:33 vous vous disiez "j'en parlerai un peu plus tard",
01:35 et là vous avez écrit ceci, dans ce qu'on a analysé, dans ce que nous,
01:40 nous, évidemment avec votre équipe, on a analysé des doses vaccinales, il y a beaucoup d'ADN,
01:45 et c'est très embêtant parce que vous ne savez pas s'il ne va pas rentrer dans les chromosomes.
01:49 Et vous avez ajouté, effectivement à la télévision,
01:53 vous avez dit voilà ceci, vous avez dit
01:56 "le bidouillage qu'on a fait sur cette base pour que l'ARN dure plus longtemps a entraîné qu'un certain nombre de protéines,
02:02 qui ne sont pas la protéine Spike, mais des protéines inconnues,
02:06 se baladent dans le corps et dont on ne sait pas ce qu'elles font."
02:09 Donc c'est le... voilà, ADN dans les lymphocytes,
02:13 voilà, on voudrait comprendre un peu, vous savez,
02:16 qu'est-ce qui se passe exactement, et au fond sur les vaccins aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut dire ?
02:22 Voilà, le mécanisme habituel de formation des protéines,
02:30 la protéine Spike, qui est utilisée là pour immuniser les gens,
02:35 c'est qu'on a besoin d'ADN,
02:38 qui est transformé en ARN messager,
02:42 cet ARN messager va dans une usine à protéines qui s'appelle le ribosome,
02:46 qui fabrique la protéine, et cette protéine est sécrétée.
02:50 Pour faire un vaccin ARN,
02:54 on injecte directement de l'ARN, mais l'ARN est très fragile,
02:58 on produit énormément d'ARN en permanence, et donc on a besoin de l'éliminer,
03:03 notre corps élimine très vite l'ARN.
03:05 Et il y a des gens, une prix Nobel pour ça,
03:08 qui ont trouvé une formulation de l'ARN,
03:11 en changeant une... il y a quatre bases, si vous voulez, il y a quatre lettres dans l'ADN,
03:16 il y a quatre lettres dans l'ARN, et il y en a une qui est différente entre l'ADN et l'ARN,
03:21 c'est-à-dire la trichine dans l'ADN et l'uracil dans l'ARN.
03:25 On a changé l'uracil pour modifier l'uracil de manière à ce qu'elle ne soit pas dégradée,
03:32 et on s'est rendu compte, et ça c'est une mauvaise nouvelle,
03:35 en décembre c'est publié dans Nature, c'est pas nous qui l'avons publié,
03:39 que quand il y avait trois de ces uracils modifiés de suite,
03:44 eh bien il y avait un saut du ribosome par-dessus cette zone-là,
03:51 qui amenait à créer des protéines imprévues.
03:54 - Inconnues et imprévues ? Inconnues aussi ?
03:57 - Inconnues aussi. - D'accord.
04:00 - On ne sait pas dans ces protéines ce qui a été sécrété, on n'en sait rien du tout.
04:07 Une des hypothèses effectivement, on sait qu'il y a deux protéines amyloïdes
04:14 qui ne sont pas apparentes quand la spike est complète,
04:18 mais quand la spike est incomplète,
04:20 elles peuvent devenir apparentes avec les conséquences des protéines amyloïdes.
04:24 Ça c'est une chose pour l'ARN.
04:27 La deuxième chose, c'est quand ce produit a été commercialisé,
04:33 on a demandé qu'il n'y ait pas plus de 10 nanogrammes,
04:37 un nanogramme c'est un millième de microgramme,
04:41 - Un millième de microgramme, d'accord.
04:43 - par patch injecté.
04:47 Tout ADN confondu puisque le danger c'est l'ADN.
04:52 Cet ADN est dans des petites particules, des nanoparticules de lipides
05:01 qui fait, avec l'ARN, qui fait que ça rentre dans la cellule.
05:06 - D'accord.
05:08 - Et là le problème c'est que l'ADN qui rentre dans les cellules peut s'intégrer à notre génome.
05:13 Théoriquement, la mesure qui était considérée comme étant acceptable,
05:20 y compris par l'Europe, était de 10 nanogrammes par patch.
05:23 - Le patch, ce que vous appelez le patch,
05:26 - C'est ce qu'on vous injecte.
05:28 - C'est l'injection, d'accord.
05:30 - La dose. - La dose, c'est ça.
05:32 - Donc quand on a séquencé le virus, on s'est rendu compte que d'abord,
05:37 il y avait tout ce qui produit l'ARN qui est là-dedans,
05:43 c'est-à-dire l'ADN qui allait produire l'ARN,
05:46 plus un initiateur de la reproduction de l'ARN,
05:53 et enfin un plasmide, c'est-à-dire un mini chromosome de bactéries qu'on injecte en même temps.
06:00 - D'accord.
06:02 - Et on s'est rendu compte qu'il y avait tout dedans, à l'intérieur.
06:05 Mais on ne s'était pas spécifiquement intéressés,
06:10 cette découverte a été faite par d'autres,
06:13 c'est très difficile à publier ces choses-là.
06:15 Donc les gens qui ont publié ça aux États-Unis et au Canada ont publié ça,
06:19 soit sur des blogs, soit sur des preprints,
06:22 et là ce qui vient de sortir c'était sur un journal,
06:25 qui était un journal chinois publié en Suisse,
06:29 qui fait partie du groupe MDPI,
06:32 qui est haï par toute la presse scientifique mainstream.
06:36 - D'accord.
06:37 - Ce qui a été quelque chose d'extrêmement intelligent,
06:40 ils ont dit "tiens, puisque c'est dans des petites particules lipidiques,
06:48 il est possible que les techniques que nous avons pour mettre en évidence
06:53 la présence d'ADN ne soient pas bonnes,
06:56 parce que nous ne l'allons pas réussir avec un PCR,
06:59 dont vous avez tellement entendu parler,
07:01 à quantifier ce qu'il y a dans ces particules.
07:05 Et donc qu'est-ce qui se passe si on prend ces particules,
07:08 qu'on les nettoie, on prend du twine, le twine c'est du salon,
07:11 - Le salon ?
07:12 - Ça enlève le phare comme vous le savez,
07:13 et donc ça enlève les nanoparticules,
07:16 et on fait la mesure avant et après, et de l'ARN et de l'ADN.
07:22 - D'accord.
07:22 - Et ce qu'on voit, c'est qu'il y a 400 fois plus d'ADN
07:27 que ce qui était autorisé par l'EMA,
07:30 si on fait comme ça au lieu de prendre la technique
07:33 qui a été faite en Europe,
07:35 d'une PCR sur une petite partie de la spike.
07:38 Ça veut dire qu'il y a 500 fois plus d'ADN dans les particules
07:42 que ce qui était autorisé.
07:44 - Et les conséquences de 500 fois plus d'ADN, c'est quoi ?
07:48 - Je n'en sais rien, il y a 10%, dans ce que nous injectons,
07:52 d'après ce travail, dans ce que nous injectons avec une dose,
07:56 il y a 10% de ce que nous injectons qui est de l'ADN,
08:01 et 90% qui est de l'ARN.
08:03 - D'accord.
08:03 - Alors que vous pensez que l'ADN c'était des toutes petites quantités.
08:10 Donc c'est une vraie question.
08:12 Dans cet ADN, il n'y a peut-être pas d'ailleurs que l'ADN du virus,
08:16 il y a peut-être de l'ADN de la bactérie qui était là,
08:19 mais on injecte de l'ADN.
08:21 Il faut savoir, il faut avoir présent à l'esprit
08:24 que nous avons la preuve depuis bien longtemps
08:27 que l'ADN qui rentre dans les cellules
08:30 peut parfaitement s'intégrer dans le génome.
08:33 Il y a plein de virus qui font ça.
08:34 - Oui.
08:36 - Donc il y a plein de séquences d'ADN.
08:38 Vous savez, c'est l'objet de mon prochain livre,
08:40 je ne vais pas trop le dévoiler,
08:42 mais dans un génome humain, il n'y a que 1% de gènes.
08:46 Il y a 99% de choses répétées, de morceaux de séquences
08:52 qui viennent de l'extérieur, dont on ne sait pas ce qu'elles font.
08:55 - Ah oui.
08:56 - On est dans une mer totalement inconnue.
08:59 - Il y a presque 99% d'inconnues,
09:02 enfin de terra incognita si on peut dire.
09:06 - Quasiment oui, la plus fréquente de toutes,
09:08 c'est une petite séquence qui fait un peu plus de 300 bases,
09:12 qui s'appelle ALU,
09:13 et cette séquence ALU, dans votre génome,
09:16 elle est présente à 1 million d'exemplaires.
09:18 - D'accord.
09:19 - Et on ne sait pas très bien,
09:21 c'est-à-dire qu'elle fait 14 fois plus que vos gènes.
09:24 - Oui.
09:25 - Donc le niveau d'ignorance que nous avons
09:28 sur la génétique humaine est incroyable.
09:32 - Oui.
09:32 - Il n'y a qu'une chose qui sait,
09:34 dont on sait à quoi ALU vous a servi,
09:37 à vous comme à moi,
09:39 c'est à ne pas avoir la queue des singes.
09:41 - De pas avoir ?
09:43 - La queue des singes.
09:44 - D'accord.
09:45 - Parce qu'il y a une séquence ALU
09:48 qui s'est intégrée dans le gène de la queue des grands singes,
09:51 et de nous,
09:52 et que du coup elle a empêché
09:54 la formation de la queue
09:56 - Voilà pourquoi nous n'avons pas la queue des singes.
09:59 Bon écoutez, c'est déjà un résultat.
10:01 Mais qu'est-ce que ça entraîne, Didier Haoult,
10:04 qu'est-ce que ça entraîne sur aujourd'hui,
10:06 parce que sans encore une fois faire du jugement définitif,
10:10 c'est pas le problème,
10:11 et vous avez toujours dit la science ça avance,
10:13 et on n'est pas là pour faire des jugements,
10:14 mais qu'est-ce que ça entraîne sur au fond
10:18 ce qui s'est passé avec les vaccins depuis trois ans ?
10:21 C'est-à-dire qu'il y a encore beaucoup de terra incognita,
10:24 et on a lancé tout ça,
10:25 est-ce qu'on ne va pas vraiment lancer tout ça un peu activement ?
10:29 C'est l'éternelle question.
10:31 - Moi, mon opinion depuis le début,
10:34 c'est qu'on l'a lancé de manière trop active.
10:38 J'ai dit, je suis très content, je veux le répéter,
10:42 que tout ce que j'ai dit sur cette crise,
10:45 sur les mesures sociales et les mesures qui ont été prises,
10:48 qui ont été tellement critiquées,
10:50 Jean-François Dalfrécy, qui était le président du Conseil scientifique,
10:53 a fini par dire qu'il était d'accord qu'ils avaient fait des erreurs,
10:56 et que singulièrement concernant les vaccins,
11:00 ils avaient été beaucoup trop optimistes.
11:03 Je lui ai écrit, pour le féliciter, de reconnaître ses erreurs.
11:06 Vous avez vu que ce n'est pas commun,
11:07 les politiques ne font jamais ça, les journalistes ne font pas ça.
11:09 - Même les scientifiques ne font pas ça.
11:12 - Parce que ce ne sont pas de vrais scientifiques.
11:15 Les vrais scientifiques, ils s'en foutent de se tromper.
11:17 Ce qui les intéresse, c'est d'approcher la connaissance.
11:19 - Bien sûr.
11:20 - Eh bien, je lui ai écrit, il m'a dit,
11:22 la seule chose que je continue à penser,
11:24 c'est qu'il fallait vacciner les plus de 65 ans.
11:26 Je lui ai dit, je suis d'accord.
11:28 J'ai toujours dit, il faut vacciner les gens de plus de 65 ans et les obèses,
11:32 qui ont un risque de faire une forme grave.
11:35 Le reste n'a pas d'évidence que ceci ait la moindre utilité.
11:39 Donc, je pense à la même chose et je n'ai pas été,
11:42 je n'ai pas changé d'avis à partir de cela.
11:46 Maintenant, les gens qui avaient un bénéfice,
11:48 je ne suis pas sûr qu'avec les variants que nous avons actuels,
11:51 qui sont beaucoup moins dangereux,
11:52 je ne suis même pas sûr de ce bénéfice.
11:54 D'ailleurs, j'ai vu que la communication de l'État,
11:56 c'était maintenant la vaccination après 80 ans quand même.
11:59 - Oui, c'est vrai.
12:00 - On a fait un petit vaccin à tout le monde,
12:02 au vaccin après 80 ans.
12:04 Donc, ils me rejoignent comme un petit moment de dépassé.
12:07 Et donc, c'est intéressant de voir les gens changer.
12:13 Après, je ne me fais pas d'illusion,
12:15 je vous ai déjà donné cette citation de Max Planck,
12:17 mais je l'aime beaucoup, vous savez,
12:19 "La vérité n'apparaît jamais,
12:22 mais ses détracteurs finissent par mourir."
12:25 - Oui, la variant, c'est mets-toi au bord de la rivière
12:29 et tu verras passer le cadavre de ton ennemi.
12:31 Ce n'est pas la même chose, mais c'est assez rapproché.
12:34 Mais dites-moi, professeur,
12:37 aujourd'hui, justement, par rapport à ce qu'on sait,
12:41 on va chercher, on continue à chercher,
12:42 vous parlez de la terra incognita,
12:44 vous parlez de 99% dans le génome
12:47 de choses encore inconnues ou mal connues.
12:50 Qu'est-ce qui fait que...
12:52 Est-ce qu'on peut arriver sans rêver ?
12:55 Et ce n'est pas une question politique,
12:56 c'est une question scientifique.
12:58 Est-ce qu'au fond, les vaccins,
13:00 quel était, on l'a beaucoup dit,
13:03 quel était le temps entre la découverte d'un vaccin
13:08 et son application de masse jusqu'ici ?
13:11 Elle était de quelques années, si je ne me trompe pas.
13:13 - Bien sûr, bien sûr.
13:15 - Oui.
13:16 - Bien sûr.
13:16 - Et comment...
13:17 - Oui.
13:18 - On a réussi à transgresser toutes les règles de sécurité
13:22 qu'on s'était données,
13:23 parce que depuis des années,
13:25 je m'excuse de ne pas faire d'attaque indominable,
13:28 mais c'est tellement fait,
13:30 depuis des années, Bill Gates déclare partout
13:33 qu'on va avoir une épidémie qui va tuer tout le monde,
13:36 que quand cette épidémie est arrivée,
13:38 très très rapidement,
13:39 à partir des deux premiers épisodes d'épidémie,
13:42 on s'est rendu compte qu'il n'y avait que des gens
13:43 de plus de 70 ans qui mouraient.
13:44 On n'allait pas éradiquer la population de la Terre
13:48 à condition de soigner les gens.
13:49 La grande différence qu'il y a eu entre Paris et Marseille,
13:53 c'est qu'à Marseille, on va soigner les gens
13:54 et qu'à Paris, on leur a dit de rester à la maison
13:56 et de prendre du Doliprane.
13:58 Il y en avait qui avaient des hypoxies,
13:59 ça se soigne, comme la grippe, ça se soigne.
14:02 Même si vous n'avez pas le médicament efficace,
14:05 vous pouvez soigner les gens,
14:06 il y avait des troubles dans la coagulation,
14:08 il y avait des hypoxies, il fallait soigner les gens,
14:10 il fallait leur faire le diagnostic.
14:12 Mais à Paris, l'organisation de l'assistance publique de Paris
14:17 ne permettait pas de faire les tests diagnostiques.
14:19 Donc ils ont pris deux mois de retard là-dessus,
14:21 on ne pouvait même pas faire les PCR.
14:24 C'est ça qui a tué la question.
14:26 C'est une des raisons pour lesquelles
14:27 il faut continuer de parler de cette affaire,
14:29 c'est avant le prochain épisode,
14:32 moi je me suis rendu compte qu'ils ne faisaient pas les PCR,
14:36 ils n'avaient pas les moyens de fabriquer eux-mêmes leurs PCR,
14:40 il suffit d'acheter un petit synthétiseur,
14:42 on a acheté un synthétiseur,
14:43 on a fait nos mêmes nos amorces.
14:44 Deuxièmement, il y avait le nombre de CHU
14:48 qui étaient équipés pour faire des génomes
14:49 de manière moderne, c'était un sur deux.
14:52 C'est-à-dire que le niveau d'équipement de la France
14:54 c'est celui de la Turquie.
14:56 C'est vrai pour la radio aussi,
14:58 qui est très irritée par ce que je dis ça,
15:00 mais globalement il y a à revoir l'organisation,
15:04 la structure, la performance technique,
15:07 si vous voulez,
15:08 il existe des problèmes qui sont tout aussi intéressants.
15:13 On va en parler, il y a justement de ce qu'il faut reprendre,
15:16 parce que, et encore une fois sur le plan scientifique,
15:18 on ne va pas parler politique ou autre, ou sociologie,
15:21 sur le plan vraiment de la manière dont géraient les choses,
15:25 parce qu'on a vu un peu ce qui s'était passé.
15:27 Restez avec nous, après une petite pause,
15:30 on reprend avec Didier Raoult.
15:31 A tout de suite.
15:32 0826-300-300 avec vous pour réagir,
15:35 poser toutes vos questions.
15:36 A tout de suite sur Sud Radio.
16:00 - Professeur Didier Raoult, vous avez dit,
16:02 dans une télévision, au CNews, pour la citer,
16:05 vous avez dit ici, quand vous faites Pfizer,
16:08 la Food and Drug Administration américaine,
16:11 comme l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament,
16:14 comme l'Agence Européenne des Médicaments en Europe,
16:18 doit garantir quel est le contenu de ce que vous injectez chez les gens.
16:23 Est-ce que ça, ça fait partie des choses qu'on pourra faire,
16:27 parce que le capharanam, la polémique,
16:30 enfin vous êtes bien placé pour savoir ce qui s'est passé depuis trois ans,
16:35 y compris à ce niveau-là.
16:37 Est-ce qu'au fond, cette transparence,
16:41 est-ce qu'elle est possible, est-ce qu'elle est envisageable,
16:44 est-ce qu'elle est nécessaire ?
16:45 Sans parler des équipements,
16:46 comme vous avez dit, un IHU sur deux n'est pas équipé.
16:51 Est-ce que c'est ça, la transparence qui est le plus important ?
16:54 Deux choses, si vous me permettez, je suis comme vous,
16:59 je commence à avoir un certain âge,
17:01 j'ai reçu une certaine expérience,
17:02 je ferai appel à celle-ci,
17:06 parce que c'est des documents qui sont accessibles,
17:08 puisque j'avais fait un rapport pour le ministère il y a 22 ans.
17:11 D'une manière très intéressante,
17:14 donc la peur, c'était une intoxication de la CIA,
17:17 la peur de l'anthrax dans l'Irak et dans le monde entier,
17:21 c'était juste un cinglé qui avait travaillé pour l'armée américaine,
17:24 qui avait fait ça.
17:25 Et donc, au moment où c'est arrivé,
17:28 on s'est rendu compte, il y a des poudres,
17:30 des gens qui faisaient des farces,
17:31 qui envoyaient des poudres avec de la farine, etc.,
17:33 il y en a eu à peu près 1800 en France.
17:36 On s'est rendu compte que personne ne pouvait traiter ça,
17:38 on était un des seuls endroits en Anseille à le faire,
17:41 on a fait un tir des poudres,
17:42 le reste a été fait par l'armée et un peu à l'institut Pasteur.
17:46 Il n'y a pas eu un autre CHU capable de le faire.
17:48 À Paris, le CHU qui était responsable d'une des bestioles les plus dangereuses,
17:52 les tuberculoses multirésistantes n'avaient pas un laboratoire de sécurité de type P3,
17:58 et on n'avait pas dans les CHU.
17:59 Donc après, un des effets positifs de mon rapport
18:07 est qu'on les a équipés de P3
18:10 parce que personne n'avait fait individuellement,
18:13 sauf moi, parce que j'étais intéressé par ça,
18:16 et par les bactéries dangereuses,
18:18 les rickettsies sur lesquelles je travaillais,
18:20 qui avaient monté un P3,
18:22 qui était déjà le plus grand P3 en France.
18:24 À l'époque, ce qui est extraordinaire,
18:27 je l'ai écrit, vous pouvez le lire sur ce rapport,
18:30 on avait acheté en France des antibiotiques qui s'appellent les quinolones,
18:36 qui n'étaient pas...
18:39 qui étaient encore brevetés,
18:40 qui coûtaient très cher.
18:41 Qui n'étaient pas brevetés, oui.
18:43 Qui n'étaient pas brevetés, qui étaient récentes.
18:44 L'une, Bayer, la cibrofloxacine,
18:47 l'autre, la française, de Rundtoulin, le péplacine.
18:50 Quand je leur ai dit "mais pourquoi vous faites ça, le charbon ?
18:52 Tout le monde sait que c'est sensible à tous les antibiotiques.
18:54 On soigne ça avec la pénicilline,
18:56 on soigne ça avec les tétracyclines, les aminosines."
18:58 Ils disent "on a fait comme les Américains."
19:00 Alors j'ai demandé aux Américains
19:02 "pourquoi vous avez pris... eux, ils n'ont pris que la cibrofloxacine ?
19:05 Ils en ont acheté des tonnes, pour des milliards.
19:07 Ils ont créé des silos,
19:09 distribués aux États-Unis,
19:12 où on a dit qu'ils n'existaient pas."
19:14 Et pourquoi la cibrofloxacine ?
19:16 Ils m'ont dit "c'est parce qu'il y a un modèle expérimental chez le Lapin
19:19 qui montre que ça marche bien,
19:21 alors qu'on avait des dizaines de cas de charbon traité."
19:25 Et si vous ne me croyez pas, ce que vous êtes bien le droit de faire,
19:28 vous regardez "traitement non-praxe"
19:31 et vous allez voir un truc qui est surréaliste sur Internet,
19:34 il ne sera peut-être pas demain parce que je le dis maintenant,
19:36 si c'est un non-praxe naturel, pénicilline,
19:40 si c'est un non-praxe du bioterrorisme,
19:42 si c'est un quinolone.
19:44 Comment vous pouvez penser qu'il faut traiter différemment
19:47 l'anthrax naturel de l'anthrax par bioterrorisme ?
19:50 C'est parce qu'ils ne veulent pas en connaître,
19:52 qu'ils ont couillonné les gens il y a 20 ans
19:54 en achetant des milliards de médicaments qu'ils ont jetés.
19:58 Donc si vous me demandez si on peut contrôler ça,
20:02 ma réponse c'est non.
20:03 La puissance financière de ça,
20:07 comparée à la puissance financière des États,
20:09 n'a rien à voir,
20:10 ni à celle de l'Europe.
20:12 Vous savez, les gens qui ont les doigts
20:15 dans toute l'industrie pharmaceutique,
20:16 c'est Bill Gates, Vanguard et BlackRock.
20:19 BlackRock, c'est le troisième budget au monde
20:23 après les États-Unis et la Chine.
20:25 Comment on lutte contre ça ?
20:26 Il faudra bien inventer des moyens de lutte
20:30 contre des puissances de cette nature-là,
20:32 ce qu'on ne sait pas faire.
20:33 Et oui, c'est...
20:34 Concernant...
20:35 Oui ?
20:35 Concernant...
20:37 Donc ma réponse est extrêmement pessimiste,
20:39 parce que je ne crois pas...
20:41 Avec des gens qui ont des sommes de cette nature-là,
20:44 rappelez-vous, et ça m'a valu beaucoup d'hostilité,
20:47 au début on avait regardé
20:49 quel était le nombre de professeurs
20:51 et de maîtres de conférences d'infectiologie
20:53 qui n'avaient aucun conflit d'intérêt
20:55 avec l'industrie pharmaceutique.
20:57 Ce n'était pas compliqué, on était cinq,
20:59 il y avait...
21:00 Pérone et quatre à l'IFU.
21:02 Donc c'était extrêmement simple.
21:04 C'est très difficile,
21:05 c'est eux qui payent les congrès,
21:06 c'est eux qui payent les publications...
21:08 Les études, etc.
21:10 Le Lancet et tout ça.
21:12 Oui, oui.
21:13 La deuxième chose, c'est les équipements.
21:15 On sait, là aussi il suffit de lire,
21:17 il y a un journal de l'OCDE
21:23 qui sort tous les ans,
21:24 il y en a un il y a deux ans,
21:25 qui faisait "Human Health at Glance",
21:28 la santé pour l'Europe.
21:30 On regarde le pays dans lequel
21:32 il y a le moins de médecins par tête d'habitant,
21:35 c'est la France.
21:36 Donc c'est à Macron, ça a commencé.
21:38 Oui, oui, ça a commencé bien avant.
21:40 On va commencer avec Simone Weil.
21:42 On est passé de 8500 personnes formées par an
21:46 à 3000,
21:47 avec une population qui avait augmenté de 15%
21:50 et qui avait vieilli.
21:52 Et c'est seulement maintenant
21:53 qu'on a reloin ce qui se passait
21:55 dans les années 70, je ne sais pas.
21:57 Vous avez la bande de fous technocrates
22:00 qui gère ça.
22:01 Si vous regardez toujours dans la même chose,
22:03 quel est le niveau d'équipement
22:05 en France des scanners et des IRN,
22:09 vous voyez qu'on est en dessous de la Turquie,
22:11 pour dire la vérité.
22:12 Donc le niveau,
22:14 et c'était pareil pour les sponsors,
22:16 c'est-à-dire que l'argent en France,
22:18 il n'y a pas d'équipement.
22:20 On n'achète pas les équipements.
22:22 Donc il y a un véritable problème
22:24 de compréhension du progrès
22:26 qui ne consiste pas à acheter
22:28 des médicaments hors de prix,
22:30 mais à se servir des moins chers
22:31 quand ils marchent aussi bien.
22:33 Mais on revend technologiquement
22:35 que la technologie est nouvelle
22:36 et il faut s'en servir.
22:37 Donc il n'y avait pas de séquenceurs,
22:39 je le sais aussi,
22:40 puisque le président m'avait demandé
22:42 d'aider à superviser la mise en place
22:44 du séquençage du virus
22:46 quand il s'est rendu compte
22:47 qu'on séquençait 20 fois moins que l'Angleterre.
22:49 On s'est rendu compte
22:50 qu'il y avait un CHU sur deux
22:52 qui n'avait pas de séquenceurs.
22:53 - Ce que vous voulez dire, oui.
22:55 - C'est inouï.
22:56 Donc il n'y a pas de ligne directrice,
22:59 c'est ça qui me choque.
23:00 Il n'y a pas de ligne directrice,
23:02 on ne dit pas, écoutez, voilà,
23:03 pour faire face au prochain épisode,
23:06 il faut que tout le monde puisse faire des PCR,
23:08 il faut que tout le monde puisse faire
23:09 ses propres séquences de PCR.
23:11 - Les séquences, oui.
23:12 - C'est uniquement suffisant.
23:13 Il faut pouvoir faire du séquençage,
23:15 il faut pouvoir vendre des P3,
23:16 tout ça c'est la modernité, voilà.
23:18 - Eh bien écoutez, merci Prof. Zaroud,
23:21 je vois que, en tout cas,
23:22 tous les désespoirs sont permis
23:24 dans une société à irresponsabilité illimitée.
23:27 C'est un peu...
23:29 C'est assez préoccupant.