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  • il y a 4 jours
Jeudi 17 avril 2025, retrouvez Nicolas Forest (Directeur des investissements, Candriam), Mabrouk Chetouane (Head of Global Market Strategy, Solutions, International, Natixis IM) et Malik Haddouk (Directeur de la Gestion Diversifiée, CPR Asset Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:14Mabrouk Chetouane est avec nous, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.
00:17Bonsoir Mabrouk.
00:18Bonsoir.
00:19A vos côtés Malik Hadouk, directeur de la gestion diversifiée de CPR Asset Management.
00:23Bonsoir Malik.
00:23Bonsoir Grégoire.
00:24Et Nicolas Forrest qui nous accompagne également ce soir, le directeur des investissements de Candriam.
00:28Bonsoir Nicolas.
00:29Bonsoir Grégoire.
00:29Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
00:32C'est l'exercice toutes les 6 semaines, le petit débrief à chaud de la réunion de la Banque Centrale Européenne
00:36et de la conférence de presse de Christine Lagarde, une BCE qui s'ouvre à un nouvel espace de liberté et d'agilité
00:42dans un monde beaucoup plus frictionnel Nicolas.
00:46Ben oui, je qualifierais cela de Liberty Day.
00:50Liberty Day, le jour de la liberté pour la Banque Centrale.
00:53Bon, pour faire évidemment allusion à la Liberation Day de Trump.
00:55Mais aussi pour qualifier ce moment quand même, largement attendu,
00:59d'assez historique.
01:00La Banque Centrale Européenne continue son chemin de baisse, indépendamment des autres politiques monétaires.
01:05C'est rare d'avoir un écart aussi important entre les taux monétaires américains et les taux européens.
01:11Il y a un an et demi, ça nous paraissait impossible.
01:13Je rappelle.
01:14Il y a un an et demi, on se posait la question, est-ce que c'est possible que la BCE baisse les taux avant la Fed,
01:18ce qui n'est jamais arrivé depuis 1999.
01:20Donc là, elle continue son chemin de liberté, d'indépendance, qui est largement justifié.
01:26Largement justifié par le processus de désinflation qui poursuit et qui va se poursuivre grâce à au moins trois éléments.
01:32Le premier, un euro fort.
01:34Évidemment, un euro fort, ça plaide pour des prix plutôt à la baisse.
01:38Des marchés d'énergie à la baisse, un pétrole bas et donc aussi plutôt désinflation.
01:44Et puis, probablement, les arrivées et les importations de produits chinois qui vont aussi amener des pressions inflationnistes à la baisse.
01:52Donc, quand on met tout ensemble, la BCE, elle joue sur du velours.
01:56On est sur des tendances d'inflation à la baisse.
02:00Et donc, il y a un mois, il y avait quand même la question, c'était pas sûr, si elle allait passer son tour ou pas passer son tour.
02:05Ici, c'est une baisse qui était largement attendue.
02:08Même Trump l'a préempté sur son réseau social Truth avant l'annonce.
02:14Donc, c'était attendu.
02:15Mais ça marque quand même une vraie liberté de la part de la politique monétaire européenne,
02:20complètement indépendante des autres zones.
02:22Et ça donne un petit peu, évidemment, de répit à la hausse de l'euro.
02:26Et potentiellement, ça donne du soutien à certaines classes d'actifs européens.
02:30Il faudra juger sur le moyen terme.
02:33Mais en tant que, pour l'investisseur obligataire, c'est plutôt une bonne nouvelle.
02:37La trajectoire est claire.
02:39C'est plutôt rassurant pour l'obligataire en Europe.
02:40Cette liberté, c'est aussi le reflet, encore une fois, de ce monde frictionnel,
02:44de cette guerre commerciale ou de ces tensions commerciales,
02:47comme l'appelle Christine Lagarde,
02:50qui est vue comme un choc de demande négatif.
02:53C'est-à-dire qu'à court terme, il y a aussi des risques à la baisse encore, peut-être,
02:56sur la croissance européenne.
02:58Cette espace de liberté, cette agilité que se donne la Banque Centrale Européenne,
03:03où est-ce que ça peut nous emmener en termes de baisse de taux partant des 2,25 auxquels on est aujourd'hui pour le taux de déco ?
03:09Alors, liberté et agilité, ça c'est vrai.
03:12C'est aussi même la liberté, on en parlait tout à l'heure, sur le taux neutre.
03:17Où en gros, elle dit, c'est plus le sujet.
03:19C'est pas le sujet, donc je m'en fous.
03:21Donc, liberté aussi vis-à-vis du staff, quelque part, elle est prête à faire ce qui est nécessaire,
03:27si effectivement les choses perdurent.
03:30Nous, début d'année, on tablait sur un taux final à 2% cette année.
03:35Donc, on pensait que la Banque Centrale Européenne allait tranquillement baisser par trimestre et d'aller à 2.
03:40Avec le choc des tarifs qui est aujourd'hui encore très incertain,
03:43nous, on s'attend à ce que la Banque Centrale Européenne puisse aller en dessous des 2% et à 1,50.
03:48Donc, la Banque Centrale Européenne, elle a encore la place pour baisser davantage les taux d'intérêt.
03:54C'est bien d'avoir l'euro qui monte, mais il ne faut pas que l'euro monte trop.
03:57Il y a quand même le problème des déficits très importants qui nécessitent que les taux longs ne soient pas trop élevés
04:01pour financer une dette qui est quand même très importante.
04:03et une économie quand même, comme vous l'avez dit, qui est et qui sera largement impactée.
04:08L'économie européenne est une des plus ouvertes du monde.
04:11Donc, malgré l'ensemble de la volatilité qu'on a sur les tarifs,
04:15c'est quand même au minimum 10% de tarifs qu'il y a sur la zone euro.
04:18C'est un choc.
04:19Et donc, pour soutenir la croissance face à une inflation qui baisse,
04:22la Banque Centrale Européenne pourra continuer, même si elle a été très prudente
04:25et qu'elle a dit que ce sera effectivement meeting après meeting.
04:29Mais je pense que oui, elle a montré une vraie liberté, une vraie indépendance.
04:34Et je pense que beaucoup d'observateurs peuvent être très critiques en général sur la Banque Centrale Européenne.
04:40Elle fait le job, quoi.
04:41Je dirais qu'elle fait largement le job dans un monde très compliqué, très incertain.
04:45Et la victoire sur l'inflation, qui était quand même un vrai sujet, a été quand même, je pense, ici actée.
04:53Bon, la fonction de réaction de la BCE aujourd'hui dépend effectivement des tarifs,
04:57de la guerre commerciale et pour la réunion du mois de juin, même Christine Lagarde.
05:01Est-ce qu'on n'aura pas encore tous les éléments suffisants, peut-être,
05:04pour prendre des décisions sur le point d'atterrissage de la politique monétaire ?
05:09C'est une BCE de combat, là, qui se met en ordre de bataille, Mavrouk ?
05:14Non, moi, je ne trouve pas.
05:15Je trouve que la BCE s'est montrée pragmatique, en fait.
05:19Non, mais c'est quand même important de nous le rappeler, parce qu'on a quand même...
05:21Pas dogmatique, déjà, pragmatique.
05:23Pragmatique, effectivement, la situation, et ça a été parfaitement décrit,
05:27appelle à sans doute moins de croissance en Europe par le canal, effectivement, direct des tarifs.
05:33Mais ce n'est pas le seul canal, et ce n'est pas le plus important, à mon sens.
05:36C'est tous les effets, entre guillemets, de rétroaction qui vont notamment impacter la Chine.
05:40En fait, l'économie européenne est davantage ouverte sur la Chine qu'elle ne l'est sur les États-Unis.
05:43C'est ça, le problème, parce que la Chine risque d'être fortement impactée par ces tarifs.
05:46Et par voie de conséquence, un des facteurs qui a déclenché la récession allemande, c'était la Chine, justement.
05:50C'était la contraction chinoise en 2022, du moins le ralentissement chinois assez significatif.
05:54Donc là, si on a des projections de croissance qui peuvent être, à juste titre, alarmistes sur la Chine,
05:59avec une division par deux, sans doute, de leur volumétrie en termes de croissance,
06:03si on n'a plus d'exportation, s'il n'y a plus de volume, parce qu'il y a 145% de tarifs, en fait, il faut être lucide.
06:07Les élasticités prix-demandes montrent que, globalement, il n'y a vraiment plus beaucoup de commerce qui existe.
06:12Et donc, vous avez, vu l'exposition de la Chine aux États-Unis, un risque de la croissance assez majeur sur la Chine.
06:18Et donc, par voie de conséquence, vous avez effectivement l'Allemagne qui se retrouve exposée.
06:21Avant même l'idée de l'inondation du marché européen par les produits chinois.
06:25Mais ça, ça montre effectivement le pragmatisme.
06:27C'est-à-dire qu'en gros, on a un effet qui est complètement inattendu, c'est-à-dire le reroutage, ça a été défini comme ça,
06:32des flux d'exportation vers les États-Unis et vers l'Europe, qui seraient de nature déflationniste, littéralement.
06:37Dans un contexte où il y a cette composante énergétique, déflationniste par ailleurs.
06:42C'est quand même, là, on a regardé les projections de la BCE quand elle a publié son premier stade de projection au début d'année.
06:48Par rapport, avec l'effet, effectivement, dollar, l'effet euro, pardon, on est quasiment sur du moins 30.
06:52Un calcul de comptable, parce qu'on ne fait que ça en ce moment, des calculs de comptables, montre que globalement, on a un effet quand même relativement puissant
06:58et désinflationniste.
07:01C'est-à-dire qu'on passerait largement en dessous de 2, finalement, 2% de l'inflation en zone euro.
07:06Il y a moins de croissance, moins d'inflation, on baisse les taux.
07:09Et donc, globalement, le pricing de marché, avant même la réunion de la BCE, était en dessous de cette neutralité monétaire.
07:14Alors, le taux neutre, effectivement, moi, je ne préfère pas parler de taux neutre, parce qu'on ne sait pas où est-ce qu'il est.
07:17Une variable cachée.
07:19Et tous ceux qui ont fait un peu de stade savent que c'est un peu compliqué à débusquer, en quelque sorte.
07:22En revanche, parler de neutralité monétaire, d'une zone de neutralité autour de 2%,
07:26et dire au fond, et on l'avait déjà dit à l'époque, le déficit d'investissement en Europe,
07:30la présence de déficit élevé, par ailleurs, de la part, effectivement, des gouvernements,
07:36imposerait à la BCE, effectivement, d'alléger un peu la pression en allant en dessous de ce seuil de 2%.
07:41Là, maintenant, le marché a acté, effectivement, que 1,5% c'était à la target de fin d'année.
07:44Et donc, le marché estime que la BCE ira en territoire d'accommodation ?
07:48Ah oui, absolument.
07:49Mais c'est une nécessité, aujourd'hui.
07:50C'est-à-dire qu'en gros, si on n'a plus de levier budgétaire, globalement, parce qu'on n'en a pas beaucoup,
07:54en France, on parle encore de restrictions budgétaires pour 2026,
07:57il n'y a que l'Allemagne qui dispose un peu de, on va dire, de quelques degrés de liberté,
08:01il est absolument impératif, dans un contexte de friction croissante, d'avoir un soutien monétaire.
08:07Est-ce que, si c'est une nécessité d'aller en territoire d'accommodation,
08:11est-ce que la stratégie peut nous dire que ce serait bien d'y aller le plus vite possible ?
08:17Est-ce que 50 points de base, alors on ne va pas refaire l'histoire,
08:19ça n'a pas été discuté à l'occasion de ce meeting, mais visiblement, dans les semaines précédentes,
08:23ça a été un point de discussion.
08:25Est-ce qu'un 50 points de base, à l'occasion de cette réunion,
08:29est-ce que ça aurait été approprié, selon vous ?
08:30Non, ça aurait été rajouté de l'huile sur le feu.
08:32En gros, dans un climat de friction, on n'a pas une volatilité, entre guillemets,
08:36qui est, quel que soit le marché que vous regardez,
08:38donc on a une volatilité qui est encore un peu sous tension.
08:41Mettre un élément, entre guillemets, un peu inattendu,
08:43même si ça avait été discuté il y a quelques semaines,
08:45mais c'est un peu sorti des écrans radar,
08:47et vous rajouter 50 points de base, un élément d'incertitude,
08:49de la part d'une institution monétaire telle que la BCE,
08:52non, ce n'est pas le bon moment, effectivement, de rajouter, encore une fois, de l'huile sur le feu.
08:55Donc, qui va piano, va s'en haut,
08:56et je pense que la BCE l'a parfaitement compris.
08:58Malik, comment on regarde l'Europe, là, d'un point de vue d'investisseur global aujourd'hui ?
09:03Plus les planètes américaines se désaxent ou se désalignent,
09:06et on va y revenir, plus on a l'impression que l'Europe retrouve de l'intérêt,
09:10et peut-être pas uniquement par défaut.
09:13C'est-à-dire qu'il y avait l'idée de ce besoin de sortir des actifs américains
09:17pour plein de raisons, et notamment des questions de surévaluation des marchés américains,
09:21peut-être à un certain point, à discuter,
09:23mais il y a aussi peut-être maintenant un vrai intérêt positif
09:27à revenir sur des zones économiques, comme la zone euro, par exemple.
09:32Alors, tout ce qui a été dit, je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été mentionné.
09:35Le point important, c'est celui que vous venez de relever.
09:38C'est vrai, non, mais c'est vrai, je pense qu'on change de paradigme.
09:42L'Europe est en train de changer, lentement, mais sûrement.
09:46Et la BCE vient de le prouver aujourd'hui, par son discours et par sa décision.
09:49C'est un caillou de plus sur ce chemin-là, quoi.
09:52Deux éléments importants, vous mentionnez les États-Unis.
09:55Je pense que les investisseurs ont commencé à sortir des actifs américains,
09:58non pas, pour une raison de survalorisation au début,
10:03parce que les earnings, les perspectives de croissance de bénéfices n'ont pas été révisées,
10:07même si on sait qu'ils vont être révisés, mais ils ne l'ont pas été jusqu'à maintenant,
10:10mais je pense pour une question de gouvernance.
10:12On a du mal aujourd'hui à aller sur des actifs américains,
10:18quand la gouvernance politique, économique devient...
10:22Un état de droit, même.
10:23C'est le jeu.
10:24J'aurais pu rajouter ça, je ne voulais pas aller plus loin.
10:28J'ai lu dans tes pensées.
10:30Pas plus tard qu'hier, sur cette antenne, un de vos confrères,
10:32Alain Bocobza, je le cite, Société Générale CIB,
10:35tout le monde le connaît, il y a 20 ans qu'il est dans le métier,
10:37et explicitement, il le dit, micro ouvert,
10:41nous avons un gros problème avec le casting et la gouvernance des Etats-Unis,
10:44et c'est ça qui justifie qu'on recommande à nos clients
10:46de sortir effectivement des marchés américains aujourd'hui.
10:49Je pense que c'est l'élément central qui favorise aujourd'hui
10:55l'attrait de la zone euro, que ce soit le marché action,
10:59que ce soit le marché obligataire.
11:00On a vu sur le marché obligataire que le marché obligataire a bien tenu,
11:03malgré les tensions qu'on a connues sur le marché américain.
11:06Il y a eu un report des investisseurs vers les dettes les plus liquides,
11:09que ce soit la dette allemande ou la dette française aussi.
11:13Donc oui, il y a un changement de perception,
11:15que les choses peuvent évoluer en Europe,
11:17avec le changement aussi de l'Allemagne,
11:19qui est en train de prendre en compte que son modèle est arrivé à ses limites,
11:23son modèle de développement économique est arrivé à ses limites,
11:26et qu'elle dépend très fortement, comme l'a souligné Mabouk, de la Chine,
11:30même si je suis plus confiant sur la Chine qu'il ne l'est.
11:33Vous ne voyez pas la croissance.
11:35Dans le cas où on maintiendrait des tarifs à 145%,
11:37ça peut avoir un coût...
11:39Il y a un paramètre dont je n'ai pas parlé, c'est la politique budgétaire.
11:40Oui, bien sûr.
11:42Mais même si on maintient...
11:43Bien sûr que le commerce va être réduit, les volumes...
11:46Mais il y a des entreprises américaines qui ne peuvent pas faire autrement.
11:48Elles vont être obligées d'aller s'alimenter en Chine
11:50sur des composantes qu'elles ne produisent plus depuis longtemps,
11:53et dans des secteurs stratégiques.
11:54Donc, l'impact pour les Américains va être plus important,
11:59je pense, que l'impact pour les Européens,
12:01éventuellement que les Chinois, ou là on ne peut pas...
12:03La Chine a plus de capacité à ou substituer les produits qu'elle importe,
12:07ou rerouter vers d'autres marchés à l'exportation,
12:10que les Etats-Unis n'ont cette capacité vis-à-vis de leurs fournisseurs chinois.
12:15Je le pense, oui, sincèrement.
12:16Bon, et donc l'Europe, oui, ça y est, c'est...
12:19Non, c'est le moment d'y revenir.
12:22Et aujourd'hui, en relatif, que ce soit le marché obligataire,
12:25que ce soit le marché américain, action,
12:27il y a plus d'intérêt à l'aider sur l'Europe aujourd'hui.
12:29Mais ça peut être une histoire de long terme, stratégique, structurelle.
12:32Dans une allocation globale, la place de l'Europe demain
12:34sera différente de celle qu'on a vue ces dernières années.
12:37D'accord avec ça, Nicolas ?
12:39Déjà, une remarque.
12:42On parle souvent, on a souvent parlé au cours des derniers mois
12:46à née de l'ESG comme quelque chose de catastrophique.
12:50Non, c'est vrai, ça a été largement décrié.
12:52Et ici, moi, en tant que responsable d'investissement de Candriam,
12:55qui a gardé la ligne directrice de continuer à intégrer des critères ESG,
13:00je me réjouis que l'on regarde le critère de gouvernance
13:03comme un critère clé pour investir ou pas.
13:05Ça a toujours été le seul vrai critère.
13:08Exactement, mais ce que vous dites...
13:09Non, non, non, non, je trouve quand même qu'ici,
13:12finalement...
13:14Sans gouvernance, il n'y a rien d'autre.
13:16Exactement, mais l'ironie de tout ça, c'est que, voilà,
13:18Trump va peut-être faire que, mec,
13:20il agit great again.
13:23Sur la gouvernance et sur l'équimat, mais ça serait un autre sujet.
13:26Voilà, mais ça, c'est un peu pour la provocation.
13:28Mais je suis là tout à fait d'accord
13:30que la gouvernance est clé.
13:31Alain l'a dit, évidemment,
13:33je l'avais écouté, je vous rejoins, évidemment.
13:35C'est un vrai sujet.
13:38Par contre, je n'enterrerai pas aussi vite que ça les Etats-Unis
13:43parce que tout peut changer très vite.
13:44Ah oui, oui, oui, sous cette condition.
13:47Et Trump peut changer très vite d'avis.
13:49Il l'a montré.
13:51Et bien sûr, aujourd'hui, il y a une vraie interrogation
13:54sur la gouvernance, mais ça peut changer très vite.
13:55Et ça veut dire que la confiance
13:57ou la partie de la confiance
13:59qui semble s'être évaporée
14:01depuis ces 100 premiers jours d'exercice du pouvoir,
14:04elle peut revenir, au moins en partie,
14:07à la faveur d'un pivot à nouveau
14:09de la politique économique américaine
14:11ou à la faveur de nouvelles mesures
14:13de politique économique
14:15qui seraient un peu plus rationnelles, orthodoxes,
14:19je ne sais pas comment dire les choses.
14:20Alors la question est frictionnelle.
14:22La question est évidemment compliquée
14:24par rapport à ce qui a été mentionné,
14:26le fait que les investisseurs internationaux
14:28et même domestiques américains
14:29sortent des actifs américains
14:31pour aller dans les actifs européens.
14:33Déjà, le premier point, je crois que vous l'avez dit,
14:36ça n'a pas commencé avec le Libération Day,
14:38ça a commencé avec l'Inauguration Day.
14:40Donc c'est à partir du moment
14:41où il est devenu président
14:42qu'on a commencé à voir ces flux
14:44et on a vu des flux qui rentraient dans l'Europe.
14:46Donc ça a commencé à ce moment-là.
14:49Et ces flux peuvent être persistants
14:53du côté action
14:55comme du côté obligataire.
14:57Pour moi, l'indicateur qui va être important à surveiller,
15:01c'est le dollar.
15:03Voilà.
15:03Bien sûr.
15:04Et donc par rapport au dollar,
15:05je dirais qu'il y a un peu deux possibilités.
15:08Enfin, si je simplifie,
15:09parce que la situation, elle est complexe.
15:11La première possibilité,
15:13c'est que tout ce qui s'est passé,
15:14toute cette séquence,
15:15c'est une espèce de spaghettis
15:19complètement incompréhensible
15:20et qui n'en ressortira rien
15:21à part du bruit.
15:22Et on restera dans un bruit,
15:24une absence de claire gouvernance,
15:27de transparence,
15:28une augmentation de la corruption et tout ça.
15:29Et donc ça, effectivement,
15:31c'est un facteur qui n'est pas très rassurant.
15:34Vous avez une autre possibilité,
15:36c'est qu'il revienne complètement en arrière.
15:37Bon.
15:38Et puis il y a la troisième possibilité
15:40qui est le projet Miran,
15:42le plan Miran,
15:43qui peut et qui a une trajectoire
15:46d'un dollar qui se déprécie fortement.
15:48Et ça, je pense que pour moi,
15:51par rapport à la question
15:52est-ce qu'on veut revenir
15:52sur les obligations d'État américaine,
15:55sur les actions américaines,
15:56on pourra revenir.
15:57Il ne faut pas enterrer les États-Unis
15:58aussi vite que ça.
15:59Ça reste quand même
15:59la première puissance économique mondiale.
16:02Mais pour moi,
16:02ça dépend du dollar
16:03et ça dépend de ce qui se passe
16:04sur le dollar.
16:04Parce qu'aujourd'hui,
16:05si vous réfléchissez bien,
16:06vous êtes un investisseur européen,
16:07vous êtes un fonds de pension
16:08et on ne va pas rendre
16:09l'exemple obligataire.
16:11Vous voulez investir sur les...
16:12Vous vous dites,
16:13bon, c'est pas mal,
16:13je vais quand même investir
16:14sur des obligations d'État américaines.
16:15C'est quand même pas mal.
16:16Ça rapporte du 5%.
16:17Ah oui !
16:18Mais est-ce que j'aime bien le dollar ?
16:20Ah oui, mais si le dollar
16:21se déprécie pas mal,
16:22je perds.
16:23Je ne suis pas sûr
16:23de gagner.
16:25Je ne gagne pas autant.
16:25Donc, ok, je vais me protéger.
16:27Je vais me hedger.
16:28Ah, patatra.
16:2965 à 70 bips de coup de hedge.
16:32C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
16:33vous achetez une obligation
16:34d'État américaine.
16:35Hier, en tout cas,
16:37vous perdiez presque 0,70%
16:39par rapport à une obligation
16:40d'État allemande
16:42ou française.
16:43Donc, ah bon ?
16:46Alors, je voulais acheter
16:47l'obligation américaine.
16:47Bon, le dollar,
16:48je suis un peu qu'intégral.
16:49Je me hedge.
16:50Intégrer avec le coût de couverture,
16:52c'est beaucoup moins intéressant.
16:54Après, il y a le risque
16:54un petit peu autour de ça.
16:56Donc, voilà.
16:57Sur la crédibilité.
16:58Mais donc, pour moi,
16:58c'est la question du dollar
16:59et dans le plan Miran,
17:01qui est quand même la trajectoire,
17:03enfin, le plan construit
17:05qui, pour l'instant,
17:08on ne sait pas
17:09si ça sera implémenté,
17:09mais en tout cas,
17:10on est dans cette séquence.
17:11Ça correspond un peu
17:12aux premières étapes
17:12qui avaient été décrites.
17:14Là, c'est une forte dépréciation
17:15du dollar.
17:16Si c'est le cas,
17:17et s'il y a un maralingo
17:17avec un accord
17:18sur un dollar plus faible,
17:20je pense que ça ne va pas aider.
17:22Et la doctrine de Miran,
17:23ça se termine effectivement
17:24par une coercition financière,
17:27monétaire totale,
17:28avec l'idée
17:29qu'on va échanger
17:30la dette américaine
17:31que vous avez gentiment portée
17:33pendant des années.
17:33on va vous donner
17:34de la dette perpétuelle
17:35et en plus,
17:36on ne va pas trop
17:37la rémunérer,
17:37comme ça,
17:38on y est gagnant.
17:39Et puis,
17:39en échange de ça,
17:40on continue de vous protéger,
17:42on continue de vous donner
17:42accès à notre marché,
17:43etc.
17:44C'est du fantasme.
17:45Ah ben non,
17:45mais c'est du fantasme,
17:47bien sûr.
17:47Mais à un moment donné,
17:48Trump a réussi
17:48à faire marche arrière
17:49parce que justement,
17:51le coup de semon,
17:51c'est arrivé du marché obligataire.
17:53À un moment donné,
17:55il a quand même dit,
17:56bon, là peut-être
17:56qu'on est allé un peu trop loin,
17:58le marché obligataire
17:58est en train effectivement
17:59de sortir,
18:00il y a une espèce
18:00de conondrome
18:01pour reprendre effectivement
18:02à un moment donné,
18:03un mystère,
18:04une énigme.
18:04Une énigme finalement
18:05pour reprendre l'expression
18:06d'Alan Greensman
18:07en disant,
18:07mais qu'est-ce qui se passe
18:08à un moment donné,
18:09on était le mercredi
18:10de la semaine dernière,
18:11les taux ne font que monter
18:12alors que tout le monde
18:12anticipe une catastrophe
18:13aux Etats-Unis,
18:14ça devrait aller dans l'autre sens.
18:15Et pareil sur l'inflation,
18:17les anticipations
18:17d'inflation de marché
18:18étaient en train de t'augmenter.
18:19Tout montait
18:19et le dollar baissait.
18:20Oui, en fait,
18:21rien n'allait.
18:21Rien n'allait.
18:22Et donc du coup,
18:23on s'est dit,
18:23il se passe quelque chose.
18:24Donc à un moment donné,
18:25les autorités américaines
18:26étaient obligées
18:27d'un moment donné
18:27de stopper cette machine.
18:29Donc il y a un pragmatisme encore
18:30et je suis d'accord,
18:31il ne faut pas tuer
18:31le pragmatisme américain notamment
18:32et l'économie américaine
18:34qui va avec.
18:35Je voudrais juste jouer
18:35les troubles faits
18:36sur deux, trois trucs,
18:36notamment sur l'Europe.
18:37La visite de Mélanie
18:38parce qu'il faut quand même
18:39en parler,
18:39s'il y a bien un problème
18:40finalement en Europe,
18:41c'est qu'il n'y a toujours
18:42pas de colonne vertébrale.
18:43C'est qu'il n'y a toujours pas
18:44entre guillemets.
18:45À un moment donné,
18:45l'investisseur,
18:46pourquoi est-ce que l'Europe
18:47a été autant finalement
18:48délaissée au cours
18:49de toutes ces années ?
18:50Parce que finalement,
18:51on appelle qui ?
18:52Finalement,
18:52s'il y a un problème en Europe.
18:53C'est toujours le même sujet.
18:54La question de la fragmentation
18:55et le risque de fragmentation
18:57est toujours présent.
18:57On a eu un espoir
18:58avec le chancelier Merck
18:59qui arrive en disant
19:00voilà,
19:01je donne la direction
19:02pour l'Allemagne
19:02en espérant finalement
19:04qu'il y ait d'autres pays
19:06qui se joignent
19:07finalement à cette philosophie.
19:09On voit bien que certains
19:10jouent encore les dissidents.
19:11Ça va poser des problèmes
19:12effectivement.
19:13ce manque de cohérence,
19:14ce manque finalement
19:15de stratégie,
19:16de vision
19:16et de blocs communs.
19:18Mais pour vous,
19:19le risque de désunion
19:20de l'Europe,
19:21il existe ?
19:22Il augmente ou il baisse ?
19:23Parce que que Mélanie
19:24aille à Washington.
19:25Mélanie,
19:25c'est pas la seule.
19:26Tout le monde s'en fout.
19:27Non mais...
19:27En fait,
19:28si vous voulez,
19:29c'est le signal qu'on envoie,
19:30c'est que tout le monde
19:30s'en fout pas.
19:31Parce que Mélanie,
19:31c'est pas la seule.
19:31Le front commun qui s'est mis en place.
19:33Le front commun,
19:34il est quand même,
19:35là aussi,
19:36il se porte pas très bien.
19:36Il y a la même...
19:37D'accord.
19:37Non mais c'est une vraie question.
19:39Est-ce que c'est plus d'union
19:41ou moins d'union,
19:42là, devant nous ?
19:42En fait,
19:43on doit avoir plus d'union.
19:44Le problème,
19:45c'est qu'on a quelqu'un
19:45qui va jouer la désunion.
19:46C'est M. Trump.
19:47Donc il va à tout prix,
19:48effectivement,
19:49jouer,
19:49et à travers la négociation
19:50qu'il impose,
19:51des 90 jours,
19:52il va jouer la désunion.
19:53Donc à un moment donné,
19:54il faut faire attention
19:55à se dire
19:56que cette période
19:57va être charnière,
19:58et pour l'Europe notamment,
19:59si on rate ce virage,
20:01comme on a raté
20:01tous les virages
20:01à peu près depuis 10 ans,
20:02si on rate celui-ci,
20:04là franchement,
20:04ça va être un peu compliqué.
20:05Il n'y a pas que l'Europe
20:05qui manque de colonne vertébrale
20:07en ce moment.
20:07Non mais ce que je veux dire,
20:08c'est quand j'écoute
20:09les officiels,
20:10quand je lis
20:10les officiels européens
20:11qui vont négocier
20:12à Washington
20:13sous la houlette
20:14du commissaire européen
20:15au commerce,
20:16ils rentrent,
20:18ils sont complètement désemparés.
20:19On ne sait pas
20:20ce que veulent
20:21nos homologues américains.
20:22On discute des heures
20:23avec eux,
20:24on ne connaît pas
20:24leur position de négociation,
20:26on ne sait pas
20:26les sujets
20:26sur lesquels ils ont négocié.
20:28On rentre,
20:28et c'est pareil
20:29pour les Chinois.
20:30Ils demandent les Chinois
20:31simplement
20:32nommer déjà
20:33un négociateur américain
20:34qui soit tamponné par Trump
20:36et en qui
20:36on puisse avoir confiance
20:37que le gars revienne
20:39à l'issue des négociations
20:41avec une feuille
20:41que Trump soit capable
20:42de signer
20:43et d'endosser.
20:43Sinon ça ne sert à rien.
20:45Il y a deux choses.
20:45On a parlé du rebond
20:47possible américain
20:47qui ne fallait pas l'enterrer
20:48et ça je suis possible.
20:49Personne ne parle
20:49d'un rebond possible européen.
20:51En gros,
20:51c'est ça que je dis.
20:53Attention,
20:54on a effectivement
20:54peut-être
20:55une institution européenne
20:56qui fonctionne.
20:57En face,
20:57il n'y a rien qui fonctionne.
20:58Je suis d'accord
20:58mais ça peut aller
20:59très vite en face
21:00dans la mesure
21:01où ils peuvent
21:02changer de direction.
21:03En Europe,
21:03changer de direction
21:04ça prend du temps.
21:05Oui, oui, oui.
21:06Donc je voulais juste
21:07faire ce peu.
21:07Non, mais j'entends.
21:08Le risque de désunion
21:09de l'Europe
21:10il est permanent.
21:11Justement,
21:12c'est un peu le problème.
21:13Oui, oui.
21:14Mais ma question c'est
21:14est-ce qu'il monte
21:15ou est-ce qu'il baisse ?
21:16Ce risque de désunion
21:17à mesure que Trump
21:18est encore là.
21:19Non, mais Malik.
21:21Non, non,
21:21je voulais juste
21:23faire une petite remarque.
21:26Le dollar a été évoqué
21:27c'est vrai que si le dollar
21:29se venait à se déprécer
21:30un investisseur européen
21:31n'irait pas investir
21:33s'il a une désanticipation
21:34de dépréciation
21:34mais ce sujet-là
21:35a été posé depuis longtemps
21:36depuis
21:37le dollar
21:39il a toujours évolué.
21:40Je ne pense pas
21:41que c'est la raison essentielle
21:42aujourd'hui
21:42pour un investisseur européen
21:43de se poser la question
21:44s'il doit investir
21:45en Europe
21:45aux Etats-Unis
21:46parce que le dollar
21:47va se déprécier.
21:48Je pense que la question
21:49qui se pose aujourd'hui
21:49c'est pourquoi
21:50on va financer
21:51le déficit américain
21:53alors qu'on a
21:54des officiels américains
21:56qui nous attaquent de tous bords
21:57je pense que c'est là
21:58le changement
21:59qui doit s'opérer.
22:00Et l'acheteur marginal
22:02de trésorerie sorgiste
22:02c'est l'Europe
22:03c'est l'Europe
22:03qui fait les fins de mois
22:05des Etats-Unis aujourd'hui.
22:07Ben non mais
22:07c'est la réalité.
22:08Ils nous font les poches.
22:09C'est la réalité.
22:10Non je ne veux pas
22:10nous vendre les plus x.
22:11Donc rapatrier notre épargne
22:12et avoir une souveraineté
22:13pour défendre
22:14et développer
22:15notre industrie
22:15de la défense
22:17c'est bien.
22:18Mais bien sûr.
22:19Donc je ne pense pas
22:20qu'à la question...
22:20On est en train
22:20de réévaluer
22:21le risque opportunité.
22:23C'est-à-dire que
22:24évidemment
22:24jusqu'à présent
22:25c'était pas mal
22:26finalement
22:26de faire les fins de mois
22:28des Etats-Unis
22:29parce qu'on avait
22:29le dollar
22:30actif sûr
22:31actif de réserve.
22:34Si ce n'est plus le cas
22:35est-ce que l'argent
22:36qu'on mettait dans le dollar
22:37ou dans le financement
22:38de l'Etat américain
22:38est-ce qu'on n'a pas
22:39intérêt à le mettre
22:39dans le financement propre
22:41de notre industrie
22:42de défense ou autre
22:43avec des rentabilités
22:44qui pourraient être supérieures.
22:45Le deuxième point
22:45qui avait été évoqué
22:46c'est la question
22:47de la confiance.
22:48Est-ce qu'aujourd'hui
22:48la confiance
22:50elle peut se retrouver
22:52aux Etats-Unis
22:53chez les Américains
22:54et comme un investisseur
22:55nous en parle
22:56qu'on peut retrouver
22:57un statut plein
22:57de secteur vert ?
22:58Aujourd'hui
22:59on ne va pas
23:00dans ce sens-là.
23:01On voit le marché
23:02obligataire
23:02ça a été évoqué
23:03je pense qu'il n'y a pas
23:04un put sur la Fed
23:04il y a plutôt un put
23:05sur le marché obligataire
23:07aujourd'hui.
23:07C'est ça qui va driver
23:08les anticipations à venir.
23:11Juste deux remarques.
23:13Première remarque
23:14donc peut-être
23:15sur l'inquiétude
23:16des Etats-Unis
23:16et des taux américains.
23:17Bien sûr
23:18je partage ce qui a été dit.
23:19Après si on décortique
23:20un peu le stress
23:21qu'il y a eu
23:22sur les 70 points de hausse
23:23c'est le taux 30 ans
23:24qui va à 5%.
23:25Le CDS américain
23:275 ans européen
23:28n'a pas bougé
23:29pendant Liberation Day.
23:30Le coût de protection
23:31contre le risque
23:32de défaut de l'État américain.
23:32Ça s'est écarté
23:33de 10 points
23:33depuis l'inauguration day
23:34mais ça n'a pas bougé depuis.
23:36Donc il n'y a personne
23:36qui...
23:37Il se protège réellement
23:38contre le risque
23:39de défaut des Etats-Unis.
23:40Ce n'est pas correct.
23:40Non en effet
23:41ça n'est pas manifesté.
23:44Et les flux
23:45pour vraiment dire
23:47est-ce qu'on a raison
23:48ou pas dans ce que vous dites
23:48il faudra avoir
23:50les chiffres de flux
23:50on ne les a pas vraiment clairs.
23:52Mais je suis d'accord
23:52je pense que votre explication
23:54j'y souscris.
23:55Il y a des gens
23:56qui se posent la question
23:56mais néanmoins
23:58il n'y a aucun signe
23:59tangible
24:00qui le prouve
24:01en disant
24:01c'est très clair
24:02qu'il y a des gens
24:02qui ont vendu
24:03c'est une interprétation
24:04quand vous voyez le CDS
24:05quand vous voyez d'autres variables
24:06difficiles à le...
24:07La vol implicite
24:08elle a quand même...
24:09La vol implicite
24:10c'est quand même aussi
24:11un coût de protection
24:12donc cette vol implicite...
24:14Mais qui était derrière ?
24:14Il y a plein de...
24:16Des gens qui ont peur
24:16tout simplement.
24:17Si la vol implicite monte
24:19ça veut dire qu'en gros
24:19le coût de la protection monte
24:20et...
24:21Non mais la vol augmentée
24:22c'est un fait
24:22mais les CDS
24:23n'ont pas...
24:23Mais la courbe
24:24la structure par terme
24:24de la vol implicite
24:25c'est inversé
24:25c'est-à-dire qu'en gros
24:26j'ai plus peur
24:32Je ne le conteste pas
24:32il y a une vraie inquiétude
24:33Je ne le conteste pas
24:33Le marché du private equity
24:34même aux Etats-Unis
24:35sur les CLO
24:35Bien sûr
24:36On a vu
24:37ça s'est écarté
24:37alors que c'était...
24:38Non mais ça s'est écarté
24:39mais le point par rapport
24:40au dollar
24:40juste pour revenir
24:41quand j'ai parlé du dollar
24:42je ne parle pas que ça
24:43comme d'une cause
24:45mais plutôt comme un thermomètre
24:46si vous voulez
24:46et pourquoi j'évoquais ce thermomètre ?
24:48Parce que j'évoquais
24:49le plan Miran
24:50et pour venir sur ce que
24:50vous avez dit tout à l'heure
24:51en disant
24:51oui c'est très clair
24:53il a fait ci
24:53parce que voilà
24:54c'est très clair
25:02Est-ce que vraiment
25:03parce que les taux montés
25:04on lui a dit
25:04Non il l'a dit
25:05Oui oui
25:06mais attendez
25:07entre ce qu'il dit
25:08et vraiment ce qu'il fait
25:09ce que je veux juste dire
25:09par rapport au plan Miran
25:11je n'ai pas dit
25:12que c'était le principal
25:13mais quand vous lisez
25:14si vous l'avez lu
25:15il dit exactement
25:16ce qui se passe
25:17on tape très fort
25:18sur les tarifs
25:19c'est un peu le...
25:21C'est le levier de...
25:22Un peu le bazar
25:23on va dire
25:23après on revient en arrière
25:25mais on maintient quand même
25:25les tarifs
25:26les taux peuvent monter
25:27mais l'important
25:28c'est que le dollar baisse
25:28et après une fois
25:29que le dollar baisse
25:30C'est ça qui...
25:31Donc ce que je veux juste dire
25:32c'est que par rapport
25:33à cette séquence
25:34elle est...
25:36Je souscris évidemment
25:37à ce que vous avez dit
25:38que c'était sans doute un risque
25:39mais c'est très difficile
25:41avec beaucoup d'humilité
25:43je le dirais
25:43de comprendre
25:44ce que fait Mr Trump
25:45C'est l'agence tout risque
25:46le plan se déroule sans accro
25:47On va dire ça comme ça
25:48pour le moment
25:48le problème c'est qu'il y a
25:50quand même une erreur fondamentale
25:51d'analyse
25:51c'est qu'ils font tout porter
25:52sur le dollar
25:53Le dollar...
25:53Non mais je ne dis pas
25:54que c'est bien ou pas bien
25:54Je m'en juge de ça
25:55Le dollar en fait
25:57tout le monde dit
25:57Attention le dollar
25:58ça devient effectivement
25:59très inquiétant
25:59Il ne sait pas tant
26:00de dépresser que ça
26:00déjà pour commencer
26:01Non non non
26:01Là aussi
26:02Il faut juste
26:03on regarde en taux de change
26:05effectif
26:05On a regardé ça
26:06Bien sûr
26:06Il y a tous les actifs
26:08qui ont effacé
26:09le Trumpout
26:10entre guillemets
26:11C'est-à-dire qu'en gros
26:12aujourd'hui on a tout effacé
26:12on est revenu sur des niveaux
26:13de l'été dernier
26:14sauf le dollar
26:15Le dollar lui...
26:16Ce qui ne réagit pas
26:17de la manière
26:17dont on l'attendrait
26:19dans un moment
26:19de stress important
26:21Oui exactement
26:22Cela dit
26:22cela dit finalement
26:23bon bah
26:24ils font porter tout le chapeau
26:26finalement
26:26à la devise américaine
26:27comme étant le mot
26:28le mal essentiel
26:31du déficit commercial
26:32du ralentissement
26:33de la croissance
26:34etc
26:34C'est une erreur fondamentale
26:35d'analyse
26:36Une devise forte
26:37accompagne une économie forte
26:38C'est aussi simple que ça
26:39Ça n'a jamais empêché
26:40l'Allemagne d'exporter
26:41quand l'euro
26:41quand l'euro était à 1,60
26:42l'Allemagne avait du surplus commercial
26:44il n'y a plus à voir comment faire
26:44Donc à un moment donné
26:46soit effectivement
26:47il y a un autre arbitre
26:48qui s'appelle
26:49la rue
26:49aux Etats-Unis
26:50qui va dire
26:51écoutez là
26:52votre plan
26:52il est quand même très foireux
26:54et il va nous emmener
26:55vers moins de croissance
26:56plus d'inflation
26:56Vous avez promis le contraire
26:58Comment on fait ?
26:59Il y a une limite de termes
26:59dans deux ans
27:00Trump n'a pas le temps
27:01Xi Jinping a le temps
27:02La grande différence
27:03elle est là
27:03Le facteur temps
27:04on l'oublie
27:04et il est déterminant
27:06et essentiel
27:06Et s'il ne fait pas
27:07entre guillemets
27:08marche arrière
27:08très vite
27:08à l'issue de ces 90 jours
27:09de négociation
27:10ça va très mal se passer
27:11pour lui
27:11à mon sens
27:12Un des points clés
27:13le 9 avril
27:13dans ces 14 heures
27:16entre l'implémentation
27:17des tarifs réciproques
27:18et leur suspension
27:19Donald Trump regarde la télé
27:21sur Fox News
27:22Jamie Dimon
27:23et moi aussi
27:24je regarde Jamie Dimon
27:24bien sûr
27:25Non mais
27:26ça y est
27:26moi je me suis dit
27:27Il n'a pas parlé des taux
27:28Il a parlé
27:29Non mais le jour
27:29où Fox Business
27:30commence à s'inquiéter
27:32de l'idée de récession
27:33je me dis
27:33ah ça ça va parler
27:35Mais il n'a pas parlé des taux
27:35et il n'a pas parlé des taux
27:36Mais l'encore woman
27:38de Fox Business
27:40évoque ouvertement
27:42la possibilité
27:43d'un risque de récession
27:44c'est nouveau
27:45Attendez
27:47moi je suis
27:48évidemment
27:48je comprends que le plan
27:49me semble un peu foireux
27:51et je ne suis pas un soutien
27:53je dis juste
27:55que c'est quand même
27:56un point qu'il faut suivre
27:57et que le dollar
27:58c'est certes
28:00pas fortement déprécié
28:01mais quand vous comparez
28:02il y a un graphe
28:03qu'on ne peut pas montrer ici
28:04parce que je ne peux pas le faire
28:05mais si vous regardez
28:06la différence de taux
28:07Fed, BCE
28:08et vous le comparez
28:09à l'eurodoll
28:10normalement ça marche tout le temps
28:11le truc
28:12ça marche très très bien
28:14sur courte période
28:15ça marche très très bien
28:15le truc il est hallucinant
28:17il y a une décorrélation
28:19entre l'évolution
28:20des parités de change
28:21et des taux
28:22ça ça corrobore encore
28:24le fait qu'il y a
28:24des intérêts
28:26pour l'instant
28:26pour les actifs américains
28:27mais si demain
28:28pour moi je dis que le dollar
28:29c'est une variable clé
28:30parce que si ça continue
28:31à s'accélérer
28:32je pense que ça peut faire
28:33être un symptôme négatif
28:35pour les taux
28:35et je pense aussi
28:36que même pour nos allocations
28:38d'actifs
28:38y compris pour investir
28:39sur les actions européennes
28:41si vous êtes un investisseur
28:42dans une action européenne
28:43quand vous regardez
28:44Deutsche Telekom
28:44qui a 70-70%
28:46de ses revenus
28:46qui sont en dollars
28:47ça change l'équation
28:48même pour les actifs émergents
28:50c'est une catastrophe
28:51si le dollar continue
28:52de se déprécier comme ça
28:53puisqu'on parle du dollar
28:54j'aimerais qu'on parle
28:55de Donald Trump
28:57et Jérôme Powell
28:57est-ce que c'est le
28:59vous savez
28:59est-ce que c'est le prochain clash
29:02et la question assez directe
29:04donc le dernier commentaire de Trump
29:05saluant la décision à venir
29:07de la BCE ce matin
29:09la 7ème baisse de taux
29:10il écrit que Powell
29:12la Fed est toujours en retard
29:13jamais assez rapide
29:15pour baisser les taux
29:16et que comment dire
29:17la fin du mandat de Jérôme Powell
29:20n'arrivera jamais assez vite
29:21est-ce que Donald Trump
29:23peut virer Jérôme Powell
29:24avant la fin de son mandat
29:25le mandat de président
29:27de la Fed de Jérôme Powell
29:28se termine en mai 2026
29:29le mandat de Jérôme Powell
29:30en tant que gouverneur
29:32de la réserve fédérale américaine
29:33se termine en 2028
29:34réponse
29:35on ne peut pas le virer
29:36déjà pour commencer
29:36non mais l'intervention hier
29:38à Chicago
29:39masterclass
29:39donc encore une fois
29:40celle de Jérôme Powell
29:41celle de Jérôme Powell
29:42qui explique
29:44et c'est très très intéressant
29:45ce qu'il dit hier
29:45qu'en gros
29:46il résonne
29:47pareil en termes de fonction
29:48de réaction
29:49quelle est la distance
29:50finalement à chacun
29:51par rapport à chacun
29:52des deux objectifs
29:53on rappelle les objectifs
29:54de la Fed
29:55le plein emploi
29:56et effectivement
29:57d'avoir une inflation stable
29:58aujourd'hui
29:59et même si le prochain
30:00rapport sur l'emploi
30:01était mauvais
30:02il n'y a rien
30:03qui pourrait pousser
30:04la Fed finalement
30:04à baisser ses taux
30:06rigoureusement
30:06et absolument rien
30:07en revanche
30:08si on a un écart
30:10on commence à avoir
30:11l'inflation
30:11on a vu justement
30:12sur les anticipations
30:13d'inflation
30:14la partie enquête
30:14qui commence à un peu
30:16dérailler
30:16notamment du côté
30:17des ménages
30:18il a été très clair là-dessus
30:19donc il faut faire attention
30:20et ça explique
30:21effectivement la clôture
30:22hier quand même
30:23un peu négative
30:24voire même nettement négative
30:25sur le marché américain
30:27évidemment le clash
30:28alors là bien évidemment
30:29va partir dans tous les sens
30:31c'est pas un clash
30:32à la Zelensky
30:33si je puis dire
30:33mais là encore
30:34Jérôme Powell
30:36se montre comme étant
30:37attention
30:38on est une institution
30:39indépendante
30:40on va le rester
30:40et on a bien l'intention
30:42effectivement de faire
30:42notre travail
30:43si le risque inflationniste
30:44et notamment si les risques
30:46et alors là
30:46il fait très attention
30:47parce que
30:48il ne qualifie pas
30:49cette inflation à venir
30:50parce que pour le moment
30:51il parle d'anticipation
30:52de la priorité
30:53d'ancrer les anticipations
30:54il n'est pas question
30:54de parler de transitoire
30:55etc.
30:56pour le moment
30:56c'est trop compliqué
30:57et donc encore une fois
31:00on a eu encore
31:00une belle démonstration
31:01finalement
31:02de ce que c'est
31:03qu'une banque centrale
31:03indépendante
31:04et il a fait le job
31:05il a été très clair pour moi
31:06et donc le clash
31:07oui ça va monter en pression
31:09du côté de la Maison Blanche
31:11et Trump ne peut pas
31:13virer Powell
31:13non je ne sais pas
31:14il est en train de s'attaquer
31:15à des directeurs
31:16d'autres agences fédérales
31:18qui ont le même statut
31:19que la réserve fédérale américaine
31:20la cour suprême
31:21doit même se prononcer
31:22sur le licenciement
31:24de deux officiels
31:26de ces agences
31:27Jérôme Powell
31:28en a parlé lui-même hier
31:29en disant qu'il pensait
31:30qu'il n'était pas
31:31dans ce cas là
31:31mais que ce rendu
31:33de la cour suprême
31:34serait quand même
31:35à suivre avec intérêt
31:36on va faire un peu de fiction
31:38imaginez que demain
31:39on annonce le licenciement
31:40de Jérôme Powell
31:40c'est quoi la réaction
31:41sur les marchés ?
31:43je ne sais pas
31:43défiance effectivement
31:44ce qu'on a vu effectivement
31:45je pense sur
31:46c'est des taux qui s'envolent
31:47c'est des taux qui s'envolent
31:48d'accord
31:48et un dollar qui s'envolent
31:49je ne vais pas être monomaniaque
31:50je reviens sur un dollar
31:51ben oui oui
31:51s'il veut changer pour elle
31:53l'objectif après
31:55c'est de demander à la Fed
31:56oui de baisser les taux
31:59donc le dollar qui baisse
32:00les taux explosent
32:01et la banque centrale américaine
32:03met en place
32:03un programme d'achat
32:04pour racheter les obligations
32:06et après
32:07c'est ça leur plan
32:08dernier petit commentaire
32:09je vous laisse la parole
32:10plus insidue encore
32:12que virer brutalement
32:14Jérôme Powell
32:14il reste en plus
32:15en tant que président de la Fed
32:16quelques mots attirés
32:17ça ne changerait pas grand chose
32:18c'est l'idée de Scott Bessent
32:20alors Scott Bessent
32:21avait eu cette idée
32:22avant l'installation
32:24de Trump au pouvoir
32:25dans son pré-programme
32:27de secrétaire du Trésor
32:28il disait
32:29ce serait bien
32:29qu'on est un shadow gouverneur
32:30de la Fed
32:30c'est-à-dire
32:31on nomme quelqu'un
32:32on attribue
32:33le poste de shadow gouverneur
32:34à un économiste
32:36qui sera le successeur
32:37de Powell
32:39et on le fait parler
32:39dès que Powell parle
32:40comme ça on a
32:41le chat
32:42enfin on n'en est pas loin
32:44puisque Bessent nous dit
32:46les entretiens d'embauche
32:48pour la succession
32:48de Jérôme Powell
32:49mai de 2026
32:50ça commence à l'automne
32:51on va auditionner
32:52et on va déjà avoir
32:53des candidats
32:54des noms
32:55de gens
32:55et donc ces gens-là
32:57quand ils prendront la parole
32:58le marché les écoutera
33:00comme étant
33:00les potentiels successeurs
33:02de Jérôme Powell
33:03micro-point je crois
33:04dans le statut de la Fed
33:04ils sont obligés
33:05de nommer
33:06le gouverneur de la Fed
33:08dans les membres
33:10du board de la Fed
33:10il me semble
33:11et donc du coup
33:12aller chercher
33:13effectivement
33:13quelqu'un
33:14un clampin
33:15dans l'Arizona
33:15qui va raconter
33:16n'importe quoi
33:17sur les taux
33:17et la politique monétaire
33:18ça c'est pas possible
33:19oui
33:20Jean-Poil est président
33:22de la Fed
33:23et président du FOMC
33:24le comité
33:24qui pilote
33:25les décisions
33:26de politique monétaire
33:27le président du FOMC
33:30n'est pas forcément
33:31le président de la Fed
33:31il peut être un gouverneur
33:32un membre du directoire
33:34de la réserve fédérale américaine
33:35qui ne soit pas forcément
33:35le président de la Fed
33:36et là il y a quand même
33:38une bande
33:38Donald Trump
33:39il y a une bande de candidats
33:40qui est pas mal
33:40peut sans doute pousser
33:42Jérôme Powell
33:42à quitter son poste
33:43de chair de la Fed
33:44président de la Fed
33:45mais il ne peut pas
33:46l'enlever en tant que gouverneur
33:47et donc le FOMC
33:49peut choisir
33:50un simple gouverneur
33:50comme étant président
33:51de son FOMC
33:52c'est un peu alambiqué
33:53mais c'est une issue
33:55bon
33:55vos commentaires
33:56il nous reste 5 minutes
33:57qu'est-ce qu'on fait
33:58sur les marchés là
33:58ah sur les marchés
33:59ça m'intéresse
34:00qu'est-ce qu'on fait
34:01avec Powell
34:02on verra
34:02on va le laisser tranquille
34:03pour l'instant
34:03mais qu'est-ce qu'on fait
34:04sur les marchés
34:05dans ce contexte là
34:06à la fois
34:07il y a une question
34:08de confiance
34:09vis-à-vis du dollar
34:09on vient d'en parler
34:10et le débat
34:11est particulièrement animé
34:12sur ce sujet là
34:13en même temps
34:14les valeurs américaines
34:16se sont un peu détendues
34:17il y a ce pragmatisme
34:18l'idée que ça reste
34:19quand même
34:19la première économie du monde
34:20etc
34:20les valeurs américaines
34:22se sont bien détendues
34:22à la faveur
34:23de la correction
34:24des actifs
34:26et des prix des actifs
34:27mais là
34:28où il va falloir
34:30être attentif
34:30sur les révisions
34:31à venir des bénéfices
34:32et ça va couper fort
34:36on commence à le voir déjà
34:38ça va couper fort
34:39je pense qu'on risque
34:40de glisser vers les zéros
34:41donc on est beaucoup plus cher
34:43que ce qu'on imagine
34:44sur le marché américain
34:45oui
34:45aujourd'hui on est revenu
34:46comme vous le mentionnez
34:47en dessous de la moyenne historique
34:48à 5 ans
34:49c'est le cas aussi
34:50pour la zone euro
34:52mais je pense que
34:55les dégradations
34:56qui vont avoir lieu
34:57seront plus importantes
34:58sur la zone US
34:59que sur la zone euro
35:00encore une fois
35:01et les dégradations
35:02des perspectives économiques
35:03aussi sur les US
35:04seront plus importantes
35:05que sur la zone euro
35:06c'est pour ça qu'aujourd'hui
35:07on n'a pas le choix
35:08que d'aller
35:08se diversifier
35:10hors actifs américains
35:12que ce soit sur le marché
35:13obligataire
35:13ou sur le marché actions
35:14en allant vers la zone euro
35:16en allant vers
35:16des zones émergentes
35:18il y a l'Amérique latine
35:19qui sont très attractives
35:20et moi je reste persuadé
35:21que sur la Chine
35:22le gouvernement
35:24va tout faire
35:24pour relancer
35:25son plan de mesure
35:26il attend les dernières frictions
35:27avec Trump
35:28pour savoir
35:28comment calibrer
35:30et en tout cas
35:32il y a une certitude
35:33ce qui ne laissera pas
35:34le marché boursier baisser
35:35donc il y aura des interventions
35:37pour limiter la baisse
35:38tant que le marché immobilier
35:40ne sera pas stabilisé
35:41pour redonner confiance
35:42au consommateur américain
35:43c'est le seul élément
35:44qui n'a pas pris encore en Chine
35:46le consommateur reste vraiment
35:47à l'écart
35:48et c'est ça
35:49c'est le bas qui blesse
35:50pour retrouver
35:50une certaine dynamique
35:52de croissance
35:52comment on pilote
35:55la situation
35:56sur les marchés
35:57dans une allocation
35:57un peu globale
35:58je pense que la première question
36:00au delà de la question régionale
36:01elle est bête et simple
36:02aujourd'hui
36:02c'est ce que j'achète
36:03ou je vends les actions
36:03parce que
36:05il n'y a pas une très grande différence
36:07pour moi
36:07à très court terme
36:08entre les différentes zones
36:10même si je rejoins
36:11le fait qu'il y a de l'upside
36:12potentiel
36:13plus pour la Chine
36:14peut-être un peu
36:15pour le Japon aussi
36:16et certainement moins
36:18pour les Etats-Unis
36:18donc la grande question
36:19c'est est-ce qu'on utilise
36:20là l'opportunité
36:21pour acheter ou pas
36:22est-ce que le pic d'incertitude
36:23est passé
36:24est-ce que le pic de volatilité
36:25est passé
36:25et est-ce qu'on peut commencer
36:26à revenir tranquillement
36:27à cette question
36:27nous répondons
36:28nous étions assez prudents
36:30depuis en fait
36:32le début de l'année
36:33on avait pas mal réduit
36:34on a un petit peu racheté
36:35sur la baisse
36:36mais on est assez prudent
36:37on reste prudent
36:38parce qu'il y a
36:39énormément d'incertitudes
36:40et voilà
36:42les earnings
36:42vous en avez parlé
36:43il y a trop d'incertitudes
36:45pour vraiment
36:45donc voilà
36:46le risque que je vois
36:47à ce scénario
36:48c'est que tout le monde
36:48est un peu comme nous
36:49un peu prudent
36:50et que Trump
36:52finalement
36:53à chaque baisse
36:54fait une déclaration
36:55pour aller
36:55il pivote
36:56il pivote
36:57et il fait des petites volte-face
36:59voilà
36:59donc ça c'est un peu
37:00la volte-face du 9 avril
37:02une semaine après
37:04le Nasdaq
37:06alors évidemment
37:06il y a eu ce rebond
37:07délirant
37:08de 12%
37:09le jour même
37:10mais une semaine après
37:11quand on fait le bilan
37:13non mais ce qui se passe
37:14on est quasiment revenu
37:16à la case départ
37:17je pense que c'est l'histoire
37:17je crois que c'est vous
37:19qui disiez
37:19l'histoire de la séquence
37:20et du timing
37:21je pense que l'impact
37:23de cette certitude
37:24sur la croissance
37:25et les chiffres de croissance
37:26on ne va pas le voir tout de suite
37:27on a vu des indicateurs de survey
37:28mais sur les chiffres de l'emploi
37:30on ne va pas le voir tout de suite
37:30ça peut peut-être arriver
37:31autour du mois de juillet
37:33sur les résultats des entreprises
37:35on va commencer à le voir
37:36mais ça va prendre
37:37un petit peu de temps
37:38donc il va falloir voir
37:39comment ça se matérialise
37:40concrètement
37:40sur les chiffres de croissance
37:42sur les chiffres de l'emploi
37:44sur les chiffres des entreprises
37:45pour qu'il y ait peut-être
37:47davantage de prise en compte
37:48et qu'il y ait peut-être
37:49une autre vague
37:50une autre jambe de baisse
37:51mais pour l'instant
37:52certainement prudent
37:53on aime les obligations
37:55européennes
37:57le crédit de bonne qualité
37:59et voilà
38:00et il y aura certainement
38:02des opportunités
38:03mais pour l'instant
38:03nous on trouve
38:04que ce n'est pas le moment
38:04nous ce qu'on dit
38:06c'est assez simple
38:06c'est globalement
38:07timer le marché
38:08c'est totalement impossible
38:09surtout avec une volatilité
38:10pareille
38:11donc ne pas entre guillemets
38:12vendre
38:13vendre quand c'est compliqué
38:14et acter des pertes
38:15c'est vraiment la pire stratégie
38:16parce qu'on pourra
38:17quasiment impossible
38:18enfin ça sera très compliqué
38:19de les retrouver
38:20et bien évidemment
38:21après les actifs européens
38:22et tous les actifs
38:23de diversification possibles
38:24il y a un actif
38:25dont on parle assez peu
38:26c'est l'or
38:27puisque finalement
38:28celui-là
38:28on en parle beaucoup
38:30mais on n'a pas parlé ici
38:32c'est vrai qu'on en parle peu
38:33mais l'or
38:35effectivement
38:35alors lui
38:36le statut de valeur refuge
38:37manifestement
38:39il l'a bien compris
38:40et puis
38:41la zone émergente
38:43la zone émergente
38:43il y a des zones
38:44qui manifestement
38:44contre toute attente
38:46semblent relativement
38:47immunisées
38:48et en fait
38:49on a une espèce de mapping
38:50finalement
38:51des zones sous tension
38:52et des zones
38:52qui ne le sont pas
38:53le Brésil
38:53c'est spectaculaire
38:54donc la résilience
38:55des marchés brésiliens
38:57et donc du coup
38:58aller dénicher
38:59de la petite
39:00effectivement
39:00zone de diversification
39:02pour un peu
39:03alléger la pression
39:04sur la poche action
39:05c'est ce qu'on essaie de faire
39:07et puis le crédit européen
39:09évidemment de bonne qualité
39:10ça ça résiste bien également
39:11merci beaucoup
39:12messieurs
39:13profitez bien
39:14de ce long week-end
39:15sur les marchés
39:154 jours de pause
39:17pour les investisseurs
39:18peut-être pas pour Donald Trump
39:19mais on verra ce qu'il en est
39:21à la réouverture des marchés
39:22mardi prochain
39:23merci beaucoup
39:24Malika Douk
39:24CPR Asset Management
39:25Mabrouk
39:26chez toi
39:26Natix 6ème
39:27Nicolas Forest
39:28Candriam
39:28c'est bon
39:29Mabrouk
39:30What's up
39:31Jésus-Christ
39:31Flash
39:34Llon
39:36Jésus-Christ
39:36Jésus-Christ

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