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Mettez vous d'accord avec Hassen Hammou, Marie Eve Malouines, Virginie Le Guay et Frédéric Fougerat

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-03-12##

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News
Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Bon, on a un petit peu débordé aujourd'hui, première partie un petit peu courte,
00:09mais je vous présente les débatteurs d'aujourd'hui.
00:12Hassane Hamou, fondateur du collectif Marseillais trop jeunes pour mourir, bonjour,
00:15et vous êtes porte-parole des écologistes.
00:18Marie-Eve Malwin, journaliste politique, bonjour, éditorialiste.
00:22Virginie Legay, journaliste éditorialistique.
00:27Journaliste éditorialiste politique à France Info TV.
00:30Frédéric Fougera, vous êtes communicant, président de TENCAN Paris,
00:34et vous avez publié Anthologie de la com.
00:36Il y en a un qui aurait besoin de vous pour la com, je peux vous dire.
00:40On en parlait avec Bertrand Burgala tout à l'heure.
00:42Je l'ai écouté la première partie, effectivement, il y a du boulot.
00:45Voilà, il y a du boulot. Aux éditions Bréel, Studi Rama,
00:48on va revenir évidemment sur ce qui se passe en Ukraine vers un accord de paix.
00:52On attend maintenant la réponse de la Russie.
00:55Le RN, en tout cas, ne votera pas la résolution sur l'Ukraine.
00:59Et puis la question des avoirs russes se pose, évidemment.
01:02On a plein de sujets, peut-être un petit rectificatif hier, un correctif, un mea culpa.
01:09J'ai débattu, mis en sujet, cette information qui avait été donnée
01:17par une avocate de victime sur CNews, à savoir que Salah Abdeslam allait devenir père.
01:22Ça a été démenti par ses avocats.
01:25Ce matin, Gérald Darmanin a expliqué qu'il y avait des parloirs
01:29qui avaient été refusés par son prédécesseur, des parloirs familiaux.
01:33Aujourd'hui, il a un parloir, mais qui, a priori, ne permet pas
01:36qu'il se passe des choses un peu plus développées.
01:39Donc, je voulais m'excuser pour cette fausse information,
01:43comme quoi il faut toujours vérifier, je ne sais pas, Malwin.
01:46Et c'est vrai que j'aurais dû être vigilante parce que l'avocate avait employé le conditionnel.
01:51Tout le monde s'est jeté sur cette info parce que c'était vraiment choquant,
01:56ou en tout cas interpellant.
01:58Donc, mea culpa, et puis...
02:01Je peux vous dire un mot, Valérie ?
02:03Vous citez l'avocate dans ces cas-là, non ?
02:05J'ai juste envie de vous dire, bravo, on peut se tromper,
02:08on peut faire une erreur, et est-ce que c'est compliqué de dire
02:11que je me suis trompé ? Ben non, c'est juste honnête et simple.
02:14Beaucoup devraient s'en inspirer.
02:16On a le droit de se tromper, on a le droit à l'erreur,
02:18mais il faut être capable de le reconnaître, ce n'est pas bien méchant.
02:21Et puis de la com', là, c'est France Télévisions qui fait le point,
02:24et là, c'est de la com' en toute transparence sur les abus des cartes corporettes.
02:28Et c'est vrai qu'on a aussi débattu de ce sujet,
02:31sans connaître le fond totalement du dossier,
02:33ça a une forme de deuxième mea culpa,
02:35même si je ne retire pas ce que je disais, à savoir
02:37qu'il faudrait un audit à France Télévisions.
02:40Il y a eu des abus, donc on a dit qu'il y avait...
02:43Tout le monde profitait de 4 000 euros par mois, etc., de notes de frais.
02:46Il y a 6 salariés qui font payer le prix à l'ensemble de ces 2 000 cartes.
02:54Les règles vont être changées,
02:56mais ce n'est pas un abus vertigineux, comme ça avait été dit.
02:59Je ne sais pas si vous aviez suivi cette affaire aussi, Marie-Emmanuelle ?
03:01Oui, moi j'avais vu le chiffre,
03:03ayant travaillé dans le service public,
03:05et ayant dirigé une chaîne parlementaire,
03:07avec des fonds publics,
03:09ça m'étonnait, puisque normalement tout cela est justifié.
03:12On ne peut pas utiliser la carte comme on veut,
03:15c'est pour des frais de représentation,
03:17une invitation au restaurant,
03:19normalement en mai, qui on a invité,
03:21même si légalement on n'y est pas tenu,
03:23puisqu'il y a le secret des sources.
03:24Généralement tout cela est vérifié,
03:26et à savoir, frais de représentation,
03:28est-ce que c'est les restaurants,
03:29est-ce que c'est les hôtels,
03:30est-ce que c'est les avions,
03:31parce qu'il y a des cartes aussi pour faciliter la réservation.
03:34Donc normalement c'est vérifié,
03:36et on se rend compte quand il y a des abus.
03:39Après, qu'on puisse faire le cost-killer
03:42au sein de certains services publics,
03:45c'est toujours possible.
03:47Un mot, ça c'est de la com'.
03:49Le fait d'expliquer,
03:51j'avais rencontré des gens de France Télévisions
03:53qui m'ont dit qu'on ne rentre pas dans le détail,
03:55mais s'il faut dire les choses,
03:57tout comme l'ARCOM devrait peut-être expliquer
03:59une nouvelle fois pourquoi la chaîne C8 a été suspendue,
04:02de dire leur point de vue,
04:03on les a très peu entendus.
04:05J'ai envie d'être sérieux et pas sérieux,
04:06le pas sérieux, j'ai envie de dire,
04:07pas besoin d'audit, il suffit de le renvoyer,
04:08il lise, il le sait,
04:09je pense qu'on aura toutes les informations,
04:11ça c'est juste pour faire le malin.
04:13Mais oui, en communication,
04:15le plus simple, c'est d'être clair,
04:17c'est d'être transparent, c'est de dire les choses.
04:19On n'est pas obligé de tout dire,
04:20mais par contre, il ne faut pas mentir.
04:22Et plus on donne d'explications,
04:23plus on permet la compréhension des choses,
04:25plus on relâche l'attention.
04:27Et finalement, ce qui devient un sujet
04:29ou ce qui s'emballe, tombe,
04:31parce qu'il n'y a plus de sujet,
04:32parce qu'on a expliqué, tout simplement.
04:33Sauf que, quand il y a de la fumée,
04:36il en reste...
04:37Oui, c'est ça.
04:38Le fait que l'avocate dise ça,
04:40c'est que c'est faux.
04:41On ne peut pas effacer ce qui a existé.
04:43Dans l'ambiance dans laquelle on est,
04:44il y a des enfants qui vont continuer
04:45à croire que c'est vrai,
04:46mais que finalement,
04:47elle n'a pas gardé l'enfant.
04:49Et sur France Télé,
04:50il restera toujours le fait
04:52que s'il y a eu une fumée,
04:53ils l'ont cachée.
04:54C'est ça le jeu aussi, en ce moment,
04:56de répandre aussi de telles informations.
04:58Même si c'est démenti,
04:59il reste toujours quelque chose.
05:01Mais je suis d'accord,
05:02il faut tout à fait dire les choses,
05:04plutôt que se retrancher derrière un silence.
05:06Mais je trouve que les droits de réponse
05:08auxquels sont astreints les médias,
05:09quand ils publient quelque chose d'inexact,
05:11sont rarement lus,
05:12rarement retenus,
05:13et qu'effectivement,
05:14les lecteurs retiennent d'abord,
05:15ou les auditeurs retiennent d'abord
05:16ce qui a été dit,
05:17et rarement les rectifications
05:18qui sont apportées.
05:19Mais quand on apporte des précisions,
05:22je trouve que ça...
05:24Quand l'avocat dit non,
05:27la femme n'est pas enceinte,
05:28c'est vrai que le mal,
05:30d'une certaine manière,
05:31a été fait,
05:32parce qu'on en a parlé,
05:33on a débattu.
05:34On marque une pause,
05:35et on se retrouve dans un instant
05:36avec vous,
05:37vos coups de coeur
05:38et vos coups de gueule.
05:39A tout de suite.
05:40C'est Daniel Herrero,
05:42Sud Radio.
05:4310h midi,
05:44mettez-vous d'accord,
05:45Valérie Exper.
05:46Et on est ensemble avec vous
05:47pour commenter l'actualité.
05:48L'actualité, évidemment,
05:49marquée par cet accord de paix,
05:53hier,
05:54entre l'Ukraine et les Etats-Unis,
05:56qui s'est déroulé en Arabie Saoudite.
05:59On attend la réponse de la Russie.
06:01Beaucoup de sujets avec vous,
06:03ce matin,
06:04avec Hassan Hamou,
06:05fondateur du collectif
06:06« Marseillais trop jeunes pour mourir ».
06:08Vous êtes également porte-parole
06:09des écologistes.
06:10Marie-Ève Malouine,
06:11journaliste politique.
06:12Et Virginie Legay,
06:13journaliste et éditorialiste politique
06:15à France Info TV.
06:16Frédéric Fougera,
06:17communicant et président
06:18de TENCAN Paris.
06:19Et je rappelle votre dernier livre,
06:20« Anthologie de la com »
06:21aux éditions Bréal,
06:22studie Rama.
06:23On va commencer avec Virginie,
06:26un coup de coeur.
06:27Pour un livre.
06:28Je l'ai apporté pour vous le montrer,
06:30pour que vous voyiez
06:31que c'est quand même
06:32une grosse chose,
06:33dans laquelle on peut penser
06:35qu'il va être ardu de se plonger,
06:37mais en fait
06:38qu'il est très facile à lire.
06:39Et ça s'appelle
06:40« Le président toxique »
06:41d'Étienne Campion,
06:42aux éditions Robert Laffont.
06:43C'est Emmanuel Macron
06:44qui était en couverture.
06:45Ça aurait pu être
06:46un autre président.
06:47Mais non,
06:48c'est clairement lui.
06:49Et donc,
06:50c'est une enquête
06:51sur Emmanuel Macron.
06:52Sur son comportement,
06:53la façon qu'il a,
06:54mais on le sait,
06:55certains pour l'avoir expérimenté,
06:56qu'il est capable
06:57de séduire,
06:58comme de tourner le dos
06:59aussi vite qu'il a séduit.
07:00Mais il a rencontré
07:01des gens
07:02qui étaient
07:04Il a rencontré
07:05beaucoup de gens.
07:06Il les cite.
07:07C'est très nourri.
07:08C'est très touffu.
07:09C'est extrêmement bien écrit.
07:10Et c'est très pertinent
07:12comme analyse.
07:13Alors,
07:14le titre est un peu violent.
07:15Le livre l'est un peu moins.
07:17Mais malgré tout,
07:18ça dresse le portrait
07:19d'un personnage
07:20totalement inclassable.
07:22Et puis surtout,
07:23qu'il ne respecte
07:24aucune des règles
07:25habituellement imaginées
07:28pour l'amitié,
07:29la fidélité.
07:30Tout ça ne lui importe peu.
07:32Ce qui lui importe,
07:33globalement,
07:34c'est de se succéder à lui-même,
07:36d'exister toujours
07:37et quoi qu'il en coûte.
07:38Et vraiment,
07:39c'est très bien raconté.
07:41Donc je le conseille
07:42à tout le monde.
07:43Enfin,
07:44ceux que ça intéresse.
07:45Et je rappelle
07:46que je ne connais pas du tout
07:47Étienne Campion.
07:48Donc ce n'est pas
07:49quelqu'un que je défendrais
07:50parce que c'est mon ami.
07:51Je le défends parce que
07:52j'ai lu ce livre
07:53et je l'ai trouvé très bien fait.
07:54Vous l'avez lu,
07:55Marie-Ève Malloy ?
07:56Pas encore,
07:57mais Virginie donne envie.
07:58Je crois que le personnage
07:59d'Emmanuel Macron,
08:00de toute façon,
08:01il est hors du commun.
08:02Il y a une part de mystère.
08:03On comprend bien
08:04qu'il y a que lui
08:05qui l'intéresse.
08:06Mais quel est son moteur ?
08:07D'où ça vient ?
08:08Et s'il y a des réponses
08:09dans ce livre ?
08:10Il y a des réponses
08:11dans le livre,
08:12Virginie ?
08:13Oui,
08:14il y a un certain nombre
08:15d'éclairages.
08:16Après, chacun
08:17fera son idée.
08:18Oui,
08:19il y a des réponses
08:20qui montrent comment...
08:21Parce que maintenant,
08:22ça commence à faire
08:23un certain nombre d'années
08:24qu'il est au pouvoir,
08:25depuis 2017.
08:26Donc beaucoup de personnes
08:27ont pu juger
08:28son rapport avec lui,
08:29ont pu l'expliquer,
08:30ont pu en parler,
08:31ont pu en témoigner.
08:32Et oui,
08:33franchement,
08:34c'est une vraie enquête
08:35journalistique
08:36et c'est tout à fait
08:37passionnant à lire.
08:38J'avais préparé
08:39un petit extrait,
08:40mais peut-être ça fait trop long.
08:41Allez-y.
08:42Ah oui ?
08:43Bon, d'accord.
08:44Je vais faire la maîtresse d'école
08:45s'il est justifié.
08:46Écoutez,
08:47c'est dans l'épilogue
08:48et ça explique
08:49comment Emmanuel Macron
08:50se comporte
08:52ou s'est comporté
08:53avec Marine Le Pen.
08:55Et ça se passe
08:56en août 2024.
08:57Si vous voulez,
08:58je vous lis cette ligne.
08:59Le 26 de ce mois,
09:00il,
09:01c'est Emmanuel Macron,
09:02se meut en légèreté
09:03dans le salon vert de l'Elysée
09:04face à Marine Le Pen
09:05et Jordan Bardella
09:06comme si sa stature
09:07n'était pas définitivement
09:08abîmée par l'été chaotique
09:09qui s'achève.
09:10Je rappelle qu'à ce moment-là,
09:11la dissolution avait eu lieu.
09:12Avec un détachement fin,
09:13il croise le regard
09:14de celle
09:15qu'il a lui-même érigée
09:16en ennemi public.
09:17Marine Le Pen est là,
09:18campée dans son rôle.
09:19Elle est son ombre portée,
09:20son double inversé,
09:21le reflet dans lequel
09:22il scrute la fragilité
09:23de son pouvoir,
09:24le pilier contre lequel
09:25il a construit
09:26une légitimité aujourd'hui
09:27rongée par l'usure
09:28et les désillusions.
09:29Je trouve ce passage
09:30très révélateur
09:31parce qu'effectivement,
09:32Emmanuel Macron
09:33ne s'est adressé
09:34qu'à Marine Le Pen
09:35quasiment depuis 2017.
09:36Il l'a instituée
09:37comme son,
09:38j'allais dire,
09:39sa dame
09:40de conversation politique.
09:41C'était tout le temps
09:42moi ou le chaos,
09:43moi ou le chaos.
09:44Résultat,
09:45il s'est retrouvé
09:46face à elle en 2022,
09:47ce qu'il espérait probablement.
09:48Et là,
09:49il se retrouve en 2024
09:50dans l'état
09:51dans lequel
09:52c'est une légitimité
09:53aujourd'hui
09:54rongée par l'usure
09:56s'est dit
09:57et je trouve que c'est très juste.
09:58Marie-Ève Melouine,
10:00on passe à vous.
10:01C'est un coup de gueule,
10:03un coup de projecteur.
10:04J'aimerais bien que vous m'expliquiez un peu.
10:06Je trouve ça très compliqué.
10:07C'est plutôt un coup de gueule
10:08contre, en réalité,
10:09le temps perdu
10:10avec la proposition de loi
10:12sur le scrutin,
10:13le mode de scrutin électoral
10:14pour les municipales.
10:16Alors, ça vous faisait intéresser
10:17puisque ça concerne
10:18Paris, Lyon et Marseille
10:20où on a un mode de scrutin différent
10:22puisque ce sont des grandes villes.
10:23Donc, il y a un mode de scrutin
10:24par arrondissement à Paris,
10:25par secteur à Marseille
10:27où il y a des petites circonscriptions,
10:29en gros,
10:30où on élit des représentants,
10:32un maire de secteur,
10:33un mec d'arrondissement
10:35et après,
10:36ces conseillers municipaux
10:38élisent le maire.
10:39Donc, les listes,
10:40il faut, quand on est candidat
10:41à la mairie,
10:42il faut avoir des représentants
10:43dans chacun des arrondissements
10:45puisqu'on n'est pas tête de liste
10:46dans tous les arrondissements.
10:48Ce qui fait qu'à la fin,
10:49on peut se retrouver,
10:50c'est arrivé à Marseille,
10:51c'est arrivé à Paris,
10:52avec au total
10:53un nombre de voix inférieur
10:55sur toute la ville
10:57pour celui qui est élu.
10:58Sauf qu'il a plus d'arrondissements
11:00et que les arrondissements
11:01sont représentatifs
11:02du nombre de vues.
11:03Ça, c'est ce qui se passe en ce moment.
11:04C'est passé à Paris.
11:05Alors, ça peut paraître choquant.
11:06En même temps,
11:07ça peut avoir des avantages
11:08qui viendraient après.
11:09Et là, François Bayrou,
11:10juste alors que les municipales
11:11sont dans un an,
11:12a voulu revoir ce mode de scrutin
11:14pour faire une seule liste
11:15et ça permet, dans ce cas-là,
11:17d'avoir une liste.
11:18Il y aurait des listes par arrondissement
11:20puis une liste pour le maire de Paris,
11:22de Marseille ou de Lyon.
11:23Il fait qu'on a une tête de liste
11:25et c'est lui qui tire la liste partout.
11:27Et ça ne passe pas
11:28parce qu'autant les En Marche
11:30seraient plutôt favorables,
11:31pas tous.
11:32Les LR sont vend-debout,
11:33Rachida Dati en même temps est pour.
11:35Et donc, comme ça ne fonctionne pas,
11:37ça devait être examiné aujourd'hui
11:39et ça a été reporté au 2 avril
11:41et je pense que petit à petit,
11:42on n'y reviendra pas
11:43parce qu'on sera trop près des élections.
11:45On n'aura pas le temps.
11:46On peut discuter du mode de scrutin.
11:48Ce qui est bizarre,
11:49c'est de le faire très vite, maintenant,
11:50alors qu'il y a des élections à venir.
11:51Et dans le contexte actuel,
11:53on se demande aussi parfois
11:55que fait l'Assemblée.
11:56Il y a des textes.
11:57Il y a des textes sur le narcotrafic
11:59et non, avant,
12:00on s'occupait de la loi PLM.
12:02Donc, ce qui me met un peu en colère
12:06ou en tout cas magas,
12:08c'est de vouloir mettre ce texte
12:09alors qu'il y a d'autres choses à faire
12:11plus importantes
12:12qui concernent l'ensemble des Français,
12:13puisque là, ça concerne
12:14trois villes en France.
12:16Et c'est ce décalage
12:19entre les besoins du pays,
12:21ce que ressentent les habitants
12:24et une Assemblée
12:25qui, en ce moment,
12:26paraît un petit peu décalée,
12:28qui fait beaucoup de propositions de loi.
12:30Alors, j'ai vu l'autre fois
12:31le socialiste Brun
12:32qui disait
12:33« Oui, j'ai défendu une proposition de loi
12:34sur la réparation des ascenseurs. »
12:36C'est très bien.
12:37C'est positif.
12:38Mais on a l'Ukraine.
12:39On a la sécurité.
12:41On a le problème de santé
12:43qui est primordial.
12:44Et on fait des textes
12:45sur le mode de scrutin.
12:46Puis, finalement, on ne le fait pas.
12:47On perd du temps.
12:48Vraiment, je voudrais poser quelque chose.
12:50Comment est-ce que ce système
12:52de la loi PLM
12:53a privé de démocratie,
12:54finalement, les villes ?
12:55Et moi, je considère, au contraire,
12:57que ce n'est pas un second sujet.
12:58Marseille a été privée
13:00pendant des années d'alternance
13:01justement parce que la PLM
13:03empêchait à ce qu'on puisse compter
13:05un Marseillais et une voix.
13:07Et l'alternance, la démocratie,
13:09c'est quelque chose d'important.
13:10Et quand on est en crise de confiance
13:12comme on l'est depuis maintenant des années
13:14du politique vis-à-vis du citoyen,
13:16je trouve que l'idée
13:18qu'on puisse voter directement pour son maire,
13:20ça doit vouloir dire quelque chose.
13:22L'élection dernière,
13:24le printemps marseillais est arrivé
13:25avec 13 000 voix d'avance dans la ville.
13:27Imaginons qu'ils avaient
13:30ces 13 000 voix d'avance,
13:31ce qui est souvent le cas,
13:32puisqu'en 2008, on remet le couvert,
13:33la gauche arrive devant au chiffre,
13:35mais elle perd les mérites secteurs.
13:37Et donc, le mouvement général
13:39et l'envie générale
13:41des Marseillaises et des Marseillais
13:42était l'alternance à gauche,
13:44mais on les a empêchés
13:45d'avoir cette alternance
13:46par ce système qui est profondément injuste.
13:48Alors moi, je trouve qu'au contraire,
13:50on devrait maintenant,
13:51c'est une loi qui a été pensée à l'époque,
13:52en plus par Defer,
13:53ça a permis à ce que ça fasse
13:56les petits arrangements
13:57pour justement garder le pouvoir
13:59le plus longtemps possible
14:01et faire de la stratégie politique.
14:03Moi, je pense qu'aujourd'hui,
14:04c'est un vieux système,
14:05assez archaïque.
14:06Il faudrait revenir au scrutin direct.
14:08Il n'y a plus de raison que ce système-là existe.
14:10Et la vérité, vous l'avez dit vous-même,
14:11c'est qu'il y allait avoir
14:13l'obstruction parlementaire
14:14si la loi a été présentée
14:16dans les prochains jours.
14:18Et c'est ce qui a fait
14:19qu'elle a été reportée au 3.
14:20On a le maire de Marseille
14:21qui, lui, s'est exprimé là-dessus.
14:23Mais nous autres, écologistes,
14:24là où on peut,
14:25on est divisés parfois sur ce sujet.
14:27Mais moi, je suis un fervent défenseur
14:28de l'abolition de la PLM
14:29parce que, je suis désolé,
14:30ce n'est pas un sujet d'arrière-plan
14:33que de redonner la démocratie
14:34et le pouvoir d'agir.
14:35Est-ce qu'on n'est pas trop près du scrutin ?
14:36Je pense qu'on va être frappés
14:38par cette difficulté-là,
14:41de toute façon.
14:42Mais il est bien que ce sujet
14:43revienne sur la table.
14:44Ce que j'ai entendu dire aussi,
14:46c'est que cette modification
14:47ferait qu'il n'y aurait plus
14:48de maire d'arrondissement.
14:49C'est là où ce n'est pas clair.
14:52Ce matin, Sophie Primas a dit
14:54que le gouvernement soutiendrait
14:55la proposition de loi.
14:56Elle a dit qu'on mettrait
14:57des amendements pour assombrer
14:58les maires d'arrondissement.
15:00De toute façon, moi, je crois...
15:02Je ne vais pas vous couper la parole.
15:04Juste, moi, je pense qu'il y avait
15:06l'histoire des deux urnes
15:07dans la version telle que
15:09Macron l'avait présentée
15:11ont conservé les maires de secteur
15:13et d'arrondissement,
15:14que ce soit à Paris, Marseille.
15:16C'est ce qui avait été décidé.
15:18De toute façon, si ce format-là
15:20a été retenu dans la loi,
15:21il faudrait revoir le pouvoir
15:23et la compétence des maires de secteur.
15:24Oui, c'est ça.
15:25Aujourd'hui, ils n'ont aucun pouvoir.
15:27C'est là où c'est un sujet
15:29qui est important pour les villes
15:31concernées, mais qui n'est pas,
15:32pour moi, le sujet du jour.
15:34Et ça demande un débat.
15:35Parce qu'en fait, ce que vous décrivez,
15:37c'est le problème de la prime majoritaire
15:39qui est donnée comme c'est un scrutin
15:41par arrondissement.
15:42Il y a une prime majoritaire très importante,
15:44ce qui fait que l'opposition
15:45a très peu de conseillers.
15:47Mais d'un autre côté,
15:48le mode de scrutin par arrondissement
15:50permet aussi d'avoir des équipes.
15:52Au lieu d'avoir quelqu'un
15:54qui se présente pour être maire,
15:55à la limite, avec une liste,
15:57mais pas de compétence derrière,
15:58vous êtes obligés d'avoir des gens
16:00qui connaissent le terrain.
16:01Et on se rend compte que dans les échecs,
16:02par exemple, qu'il y a pu y avoir à Paris,
16:04c'est par exemple
16:05Nathalie Kosciusko-Morizet.
16:07Dans le XIVe, elle s'était présentée
16:09et elle ne connaissait pas la réalité
16:11du mode de scrutin et de la ville.
16:13Parce que le mode de scrutin
16:15par arrondissement permet aussi d'avoir
16:17un lien très proche
16:19avec les électeurs.
16:20Donc tout ça doit se débattre,
16:21ça prend du temps,
16:22et je trouve que ça ne se fait pas
16:23dans la précipitation.
16:24Mais c'est vrai que ça soulève
16:25les problèmes que vous avez évoqués.
16:27Virginie ?
16:28Oui, une toute petite observation politique
16:30sur les grands projets
16:32ou les projets de loi
16:35d'intérêt général que souhaite
16:37Marie-Ève Malouine.
16:38Je rappelle que fracturée comme elle est,
16:40l'Assemblée nationale ne votera pas
16:41de grands projets de loi.
16:43Il n'y aura jamais de majorité.
16:45Il n'y aura vraisemblablement
16:47que des sujets périphériques
16:49qui pourraient amener à un petit consensus.
16:52Mais il n'y aura pas de grandes choses structurantes.
16:54Ça ne marchera pas.
16:55Il n'y aura pas d'adhésion
16:57des parlementaires
16:58autour de grandes choses structurantes.
17:00Il y a trop de clivage.
17:01Bon, on va marquer une pause
17:02et on continue notre tour de table.
17:04A tout de suite.
17:06C'est Brigitte Jahel.
17:07Sud Radio.
17:08Grâce à vous, nous sommes un million sur YouTube.
17:11Sud Radio.
17:12Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
17:14Valérie Expert.
17:15Allez, on parlait de la loi PLM.
17:17Vous avez été censurés par la pub.
17:19Mon pauvre Frédéric Fougera.
17:22Donc, on a continué à parler du sujet.
17:24Il faut le débaïonner.
17:25Parce que c'est un sujet intéressant.
17:26Alors, quel est votre point de vue ?
17:28Je voulais dire que Marie-Ève a lancé
17:30plein de sujets.
17:31Elle a ouvert plein de sujets
17:32avec son coup de cœur.
17:33La question de la hiérarchisation des sujets
17:36à l'Assemblée nationale,
17:37c'est un vrai sujet.
17:38Après, chacun peut considérer
17:40que tel ou tel sujet est plus important qu'un autre.
17:42Et puis, on ne traite pas qu'un seul sujet.
17:44On n'en traite pas.
17:45Mais c'est un vrai sujet.
17:46La proximité des municipales,
17:48c'en est un autre.
17:49En fait, ce n'est pas un texte
17:50qui arrive là un peu à la dernière minute,
17:51précipitamment.
17:52C'est un texte qui revient régulièrement.
17:53Là, il revient encore.
17:54Et effectivement,
17:55la proximité maintenant des municipales
17:57devient un vrai sujet
17:58pour aller changer la loi électorale.
18:00Quand on voit l'ensemble des blocages
18:02que peut rencontrer,
18:03côté droite, côté gauche d'ailleurs,
18:05ou centre, ou de l'extrême,
18:07ce texte,
18:08on se rend compte que finalement,
18:09l'intérêt des Parisiens, des Lyonnais ou des Marseillais,
18:12beaucoup de politiques,
18:13n'en ont pas grand-chose à faire.
18:14Ils se projettent surtout dans leurs propres intérêts.
18:16Est-ce que je vais garder mon petit siège,
18:17mon petit pouvoir,
18:18mes prérogatives ?
18:20Après, quand on vient mettre des arguments
18:22sur la question de deux urnes,
18:24c'est compliqué.
18:25Pendant des années,
18:26les Français ont voté dans deux urnes,
18:28aux régionales et pour les conseils généraux.
18:31Et ça fonctionnait très bien.
18:32Personne ne trouvait rien à y redire.
18:34Donc, des arguments contre,
18:35on peut aller en trouver plein.
18:37Et pour finir,
18:39je suis d'accord avec tout ce qui a été dit autour de la table,
18:41mais particulièrement avec ce qu'a dit Hassen.
18:43En matière de communication,
18:45je le trouve très compliqué d'aller expliquer
18:48qu'un électeur n'égale pas une voix.
18:50La démocratie simple, c'est ça.
18:52Et c'est très compliqué d'aller dire le contraire,
18:54sauf à vouloir protéger des intérêts
18:55qui n'ont rien à voir avec la démocratie.
18:57Hassen, coup de cœur ?
18:58Mon coup de cœur,
18:59c'est que ce soir,
19:00je participe à un colloque sur le narcotrafic,
19:02puisque vous en avez parlé tout à l'heure,
19:04à l'Assemblée nationale,
19:06à l'invitation de François Ruffin.
19:08Il y aura Jérôme Durin,
19:09que vous connaissez sans doute ou peut-être,
19:11qui est sénateur PS,
19:12qui est l'un des membres
19:14de la commission d'enquête parlementaire du Sénat
19:16sur le narcotrafic et ses effets,
19:18qui a eu lieu l'année dernière,
19:20pour lequel j'ai été, avec mon collectif,
19:22trop jeune pour mourir, auditionné.
19:24Et donc, nous, on est un peu la ville symbole,
19:27où aujourd'hui, on est passé de 190 points de deal à 84,
19:30mais 84 points de deal dans la ville,
19:33qui sont très actifs,
19:34avec une actualité assez dramatique,
19:36ces derniers jours,
19:37où il a été retrouvé,
19:38à proximité d'une école primaire,
19:39un calibre, un pistolet,
19:43à même la rue,
19:45à une horaire de grand passage
19:47des enfants pour l'école.
19:49Donc, nous sommes réellement là-dedans.
19:51Et donc, je trouvais ça intéressant
19:53que ce genre de sujet s'invite à l'Assemblée nationale
19:56et que ce type de colloque soit organisé.
19:58Oui, c'est un réel fléau.
20:01Ça touche toutes les villes en France.
20:05Et même les petites et moyennes villes.
20:08Il y avait eu une enquête qui avait été faite,
20:10je ne sais plus, je crois que c'était Frédéric Plequin,
20:12qui racontait qu'aujourd'hui,
20:14les petites communes ou les grandes villes
20:17se retrouvent aujourd'hui
20:19à être les plaques tournantes du trafic de drogue.
20:22D'ailleurs, ce soir, il y a, pour vous dire,
20:24la maire d'Icherol qui sera aussi également là.
20:26Il y a un criminologue
20:28qui viendra aussi expliquer un peu
20:30un certain nombre de mécanismes.
20:32Frédéric, vous, c'est un coup de cœur.
20:34Alors, au départ, je voulais adresser
20:36un coup de cœur aux fonctionnaires.
20:38Ne chercher rien de malicieux,
20:40ce n'était pas mon intention.
20:42On critique régulièrement les fonctionnaires.
20:44Notre pays souffre, à mon avis, bien plus de sa bureaucratie
20:46que de ses fonctionnaires.
20:48D'ailleurs, l'enseignant, le policier, le médecin à l'hôpital,
20:50on est bien content de les trouver quand on en a besoin.
20:52Le problème de notre pays n'est pas
20:54la mauvaise expérience qu'on a pu avoir un moment ou un autre
20:56avec un fonctionnaire, mais plutôt
20:58le niveau de bureaucratie dans lequel nous vivons.
21:00Une bureaucratie qui nous étouffe,
21:02qui étouffe la vitalité du pays
21:04et qui nous asphyxie.
21:06Quand un créateur d'entreprise est assommé
21:08de démarches administratives, il a plus ce sentiment
21:10que l'État veut le démotiver,
21:12que l'encouragé entreprend.
21:14Quand les impôts, par exemple, vous adressent
21:16trois formulaires différents pour enseigner trois fois
21:18les mêmes informations,
21:20par exemple, à celle sur la cotisation foncière
21:22des entreprises, c'est cet impôt obligatoire
21:24que vous devez payer, même si vous n'avez pas de locaux
21:26quand vous créez une activité économique,
21:28mais c'est un impôt que vous devez payer par principe.
21:30Cela montre à quel point,
21:32derrière ces envois, règne une ignorance
21:34totale de ce qu'est l'entreprise,
21:36c'est-à-dire développer des idées,
21:38trouver des clients, les servir, les facturer,
21:40créer des emplois,
21:42faire travailler des fournisseurs
21:44et non pas remplir des formulaires à répétition.
21:46Aujourd'hui, c'est l'INSEE
21:48qui inonde les entreprises
21:50d'un questionnaire obligatoire,
21:52incompréhensible et imbuvable
21:54pour beaucoup d'entre nous.
21:56Allez-y, perdez du temps dans les formulaires, au lieu de créer de la richesse
21:58et des emplois, ça occupe.
22:00L'été dernier, une putative,
22:02je rappelle que ce n'est pas une insulte,
22:04Première ministre proposait même de créer des postes supplémentaires
22:06dans la fonction publique pour gérer
22:08la mise en place de nouveaux impôts et de taxes
22:10supplémentaires. Des taxes, vous n'en voulez plus ?
22:12Eh bien, vous allez en avoir encore.
22:14Cette semaine, on a inventé la taxe sur les papiers d'emballage,
22:16du fromage, de la charcuterie
22:18et de la baguette de pain.
22:20Et voilà une taxe directe sur les commerçants et en réalité
22:22indirecte sur les consommateurs,
22:24parce qu'elle est sournoise, c'est évidemment le consommateur qui va payer,
22:26pas le commerçant, qui va répercuter.
22:28Donc on taxe, on taxe, on taxe
22:30et derrière, il faut une bureaucratie,
22:32une ultra-administration pour mettre en place,
22:34pour collecter, pour contrôler
22:36des emplois parfaitement inutiles.
22:38On regarde ce qu'ils coûtent par rapport à ce qu'ils rapportent,
22:40rien qui ne produise de la richesse
22:42qu'on pourrait ensuite éventuellement partager,
22:44rien à exporter évidemment, personne ne veut
22:46de notre administration.
22:48Il n'est même pas question
22:50d'économie circulaire, puisqu'on ne produit rien,
22:52on économise rien, on grignote la cagnotte
22:54de l'autre jusqu'à épuisement.
22:56C'est presque un suicide collectif.
22:58Donc moi, la priorité des politiques, ou plutôt
23:00d'ailleurs des hauts fonctionnaires, puisque ce sont eux qui sont
23:02à la manœuvre en réalité, ne devrait
23:04pas être de se protéger ou de justifier
23:06leur position, mais simplifier la vie
23:08des Français partout où cela est possible.
23:10Et je dis bien simplifier,
23:12je ne dis pas saccager
23:14comme font les Etats-Unis, inutile de remplacer
23:16une aberration par une autre.
23:18Et simplifier 50 ans d'accumulation
23:20bureaucratique, je pense que c'est une tâche
23:22à laquelle nous n'échapperons pas,
23:24sauf à vouloir vraiment toucher.
23:26C'est une promesse pas tenue,
23:28c'est très regrettable.
23:30Mais ça fait des années qu'on parle
23:32de réformes administratives.
23:34La réforme de l'Etat, ça a commencé.
23:36On parle aussi de supprimer
23:38les agences qui ont été,
23:40à l'origine, beaucoup ont été créées
23:42à côté des structures de l'Etat
23:44pour gagner du temps, pour aller plus vite,
23:46pour éviter les formulaires, etc.
23:48Mais il y en a énormément. Ce qu'on voit aussi
23:50en France, c'est qu'on est capable de faire
23:52sans tout ça. Quand on fait des JO,
23:54quand on fait Notre-Dame,
23:56on sait très bien trouver des textes
23:58qui permettent de faire sans
24:00tous ces formulaires, sans toutes ces autorisations.
24:02Il y a des chiffres, je n'ai pas la mémoire des chiffres,
24:04mais quand vous créez une entreprise en France,
24:06le nombre de normes que vous devez respecter
24:08est hallucinant.
24:10Et donc, ça permet de comprendre
24:12pourquoi tout est si long en France.
24:14Je vous en parle en connaissance de cause.
24:16Vous passez une journée par semaine
24:18à ne répondre qu'à des formulaires,
24:20qu'à des normes, qu'à des choses absolument inutiles,
24:22qui n'ont rien à voir avec votre activité, qui ne vous permettent pas
24:24de faire votre activité, qui ne vous permettent pas de recruter.
24:26C'est ce que dénoncent les médecins dans les hôpitaux,
24:28et les agriculteurs, et tout le monde.
24:30Ils sont obligés de se faire aider
24:32les trois quarts du temps pour s'en sortir.
24:34Tout le monde veut le faire, et donc ça a été une nouvelle fois
24:36promis.
24:38Non, les politiques aussi veulent le faire.
24:40Ils n'y mettent pas. La réalité, c'est qu'ils ne s'y mettent pas.
24:42Ils n'arrivent pas à s'y mettre. Là, on nous l'a promis.
24:44Ils décident de ne pas le faire.
24:46On parle de supprimer un certain nombre d'agences.
24:48On verra si c'est fait. Je pense que ça peut
24:50devenir aussi à force un sujet
24:52plus populaire, parce que
24:54quand on parle de ça, généralement,
24:56ça n'intéresse personne, et là, petit à petit, les gens
24:58s'en rendent compte.
25:00Mais c'est un sujet très populaire.
25:02Pour les Français, de simplifier les rois de l'État,
25:04c'est un sujet très populaire. Personne ne s'y oppose.
25:06On est plus concernés, parce qu'il y a tellement de taxes,
25:08de formulaires, qu'on ne peut plus vivre sans avoir
25:10à le subir, et donc à vouloir
25:12que ça cesse.
25:14Plus que populaire, j'ai peur qu'il devienne populiste, et ça deviendra
25:16un argument électoral redoutable, et ça serait
25:18bien dommage. Parce que ça n'aura pas été fait de la bonne façon
25:20par ceux qui l'avaient promis.
25:22Je voulais
25:24qu'on dise quelques mots
25:26sur les affiches qui ont été publiées
25:28par la France Insoumise
25:30pour l'appel d'une manifestation
25:32contre
25:34l'extrême droite, contre le racisme,
25:36et qui ont
25:38publié une photo de
25:40Cyril Hanouna, qui avait des relents
25:42très antisémites. Quand on mettait
25:44les deux affiches côte à côte,
25:46c'était assez évident,
25:48contrairement à ce que pense M. Schneiderman
25:50d'arrêt sur image.
25:52C'est Pascal Praud,
25:54c'est, indépendamment de tout ce qu'on pense
25:56de Cyril Hanouna ou de Pascal Praud,
25:58c'est quand même
26:00mettre une cible dans le dos.
26:02Je n'ai pas d'autres mots sur des individus.
26:04Pourquoi est-ce qu'on instrumentalise
26:06cette image ? Je ne sais pas ce que vous en pensez
26:08Hassan Namou. Encore une fois,
26:10quoi qu'on pense des individus,
26:12c'est insupportable.
26:14Il y a longtemps que Cyril Hanouna
26:16est sorti de son rôle d'animateur de télévision.
26:18Il y a longtemps qu'il
26:20ne joue plus le...
26:22Mais ce n'est pas la question, Hassan.
26:24Mais pour moi, faire les parallèles
26:26entre les affiches, il y en a beaucoup
26:28en venant ici sur le plateau,
26:30j'ai vu aussi les affiches que
26:32l'extrême droite faisait
26:34et qui ont
26:36de sacrés exemples avec le passé,
26:38etc.
26:40Je n'ai pas analysé les affiches, j'ai vu ce qui
26:42circulait sur les réseaux sociaux.
26:44Moi, ce que je dis, c'est qu'à un moment donné,
26:46Cyril Hanouna, tant qu'il avait
26:48de l'antenne, tapait allègrement
26:50sur la LFI, le faisait
26:52de manière très ouverte et sans aucune...
26:54En tenant des propos parfois à la fois
26:56violent et il en a été
26:58puni très largement là-dessus.
27:00Il y en a beaucoup pour lesquels il n'a pas été puni non plus.
27:02Donc franchement, je ne viendrai pas...
27:04Mais ça ne justifie pas l'affiche.
27:06Moi, je ne parle pas
27:08de justifier l'affiche.
27:10Oui, mais vous aussi, vous la justifiez.
27:12Je vous le dis encore une fois,
27:14je n'ai pas analysé
27:16l'affiche telle qu'elle a été présentée.
27:18J'ai regardé l'affiche, mais
27:20franchement, il y a beaucoup de gens
27:22des nouvelles générations qui ne
27:24n'ont pas le lien entre...
27:26Je pense que ceux qui nous regardent sur les réseaux
27:28voient assez bien
27:30le choix qui a été fait de cette
27:32photo, les couleurs,
27:34le nez très en avant.
27:36Ça, c'est souvent ce qui est renvoyé.
27:38En tout cas, systématiquement,
27:40il y a une interprétation du...
27:42Mais au-delà, encore une fois, au-delà de ce qu'on pense,
27:44au-delà de ce qu'on pense,
27:46parce qu'il y a Pascal Praud aussi
27:48qui pour le coup, sur ses affiches,
27:50c'est de mettre...
27:52Il n'y a pas d'autre mot. Des visages
27:54et donc des cibles.
27:56Vous n'aimeriez pas être, vous, en affiche
27:58face à l'extrême droite
28:00qui vous prennent, vous,
28:02comme individus, pour justifier
28:04une attaque
28:06contre les écologistes ?
28:08C'est l'individu, c'est ça qui me trouve choquant.
28:10Nous, on a été traités
28:12d'éco-terroristes.
28:14On nous a appelés,
28:16on nous a instrumentalisés
28:18dans tous les sens aussi.
28:20A tout de suite.
28:22Bonjour, c'est Philippe David.
28:24Bonjour, c'est Cécile Demenibus.
28:261 million de merci pour 1 million d'abonnés
28:28sur notre chaîne YouTube Sud Radio.
28:30Merci d'être fidèles
28:32au Parlons Vrai en vidéo, comme à la radio.
28:34Le 10h midi,
28:36mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
28:38Et on continue
28:40nos débats, on ne va pas faire des heures dessus,
28:42mais c'est vrai qu'il y a quand même
28:44un climat politique qui est extrêmement
28:46détestable, ce qu'on peut reprocher
28:48à cette affiche
28:50qui a été
28:52publiée par la France Insoumise,
28:54c'était la connotation très antisémite
28:56et il y a forcément une conscience
28:58de cela chez ceux qui ont fait
29:00cette affiche après.
29:02Il y a plus qu'une conscience, Valérie,
29:04c'est que c'est une méthode, c'est une méthode
29:06qui a été théorisée par Saul Alinsky
29:08qui est celui qui a écrit
29:10les règles du radicalisme,
29:12Rules for Radicals,
29:14et qui dit bien que dans les méthodes de propagande
29:16qui sont celles utilisées par LFI,
29:18il faut cibler les personnes et non pas les organisations,
29:20ça a beaucoup plus d'impact,
29:22c'est exactement ce que fait LFI
29:24dans beaucoup de communications, là où ils sont
29:26certainement les meilleurs en France en communication
29:28politique, on apprécie ou pas
29:30ce qu'ils font, mais en tout cas
29:32leur communication est très puissante,
29:34et LFI, c'est quoi leur méthode ? C'est le bruit
29:36et la fureur, c'est pas moi qui le dit, c'est Jean-Luc Mélenchon
29:38qui le dit au Congrès du Parti de Gauche en 2010.
29:40Après, pour reprendre ce que disait
29:42Hassen, on en parlait
29:44pendant la coupure, vous disiez
29:46c'est des coups qui sont rendus...
29:48Oui, c'est des méthodes
29:50qui sont les mêmes des deux côtés,
29:52Cyril Hanouna aime bien personnaliser,
29:54aime bien désigner nommément
29:56des ennemis, des opposants,
29:58des gens qui sont désignés à son public,
30:00comme des gens pas bien,
30:02contre lesquels il faut se battre,
30:04ou en tout cas ne pas accepter,
30:06et donc les uns et les autres
30:08se nourrissent de cette provocation
30:10réciproque, parce que
30:12pourquoi LFI fait une affiche aussi
30:14en mettant Cyril Hanouna ? Parce que
30:16ça mobilisera aussi,
30:18et pourquoi Cyril Hanouna dans ses émissions
30:20tape autant sur d'autres médias,
30:22trouve des responsables
30:24désignés, et c'est ce climat-là
30:26qui est mauvais, c'est cette provocation
30:28et cette personnalisation permanente
30:30qui est quelque part une justification de la violence,
30:32l'un des premiers à le faire
30:34très fortement avait été Jean-Luc Mélenchon,
30:36quand vous vous souvenez,
30:38le dirigeant d'Air France avait été pris à partie,
30:40il avait arraché sa chemise,
30:42et Jean-Luc Mélenchon avait justifié cette
30:44violence physique par la violence
30:46sociale, et ce point de départ-là,
30:48après on a eu
30:50les gilets jaunes dont certains aussi étaient violents,
30:52la justification de la violence
30:54quelle que soit la raison,
30:56conduit à la violence physique.
30:58Il n'y a pas d'autre règle humaine.
31:00Ces affiches,
31:02que ce soit Pascal Praud ou
31:04Cyril Hanouna, me semblent
31:06d'une violence aussi
31:08inacceptable.
31:10Virginie ?
31:12Oui, voir l'affiche
31:14qui, je rappelle, a été supprimée
31:16aujourd'hui, mais que tout le monde peut
31:18retrouver sur les réseaux sociaux,
31:20voir Cyril Hanouna, le visage
31:22déformé par la colère,
31:24et en dessous des lettres
31:26jaunes et blanches,
31:28le code couleur
31:30est extrêmement frappant, et c'est évidemment
31:32pas un hasard, mais je suis assez
31:34d'accord avec ce qu'il vient de dire,
31:36il a fait de la provocation,
31:38il aime faire de la provocation, parce que c'est une façon
31:40de faire parler de lui, je rappelle que c'était pour
31:42mobiliser pour la journée
31:44internationale pour l'élimination de la discrimination
31:46raciale qui a lieu le 22 mars.
31:48C'est quand même un paradoxe.
31:50Ils savent qu'ils vont faire le buzz, ils savent peut-être
31:52qu'ils vont le supprimer, c'est une stratégie qui n'est
31:54pas du tout innocente, et ils savent
31:56qu'ils s'adressent à une partie
31:58des français qui n'aiment pas Hanouna pour
32:00différentes raisons, et qui ne sont pas d'ailleurs
32:02toujours des raisons très honorables.
32:04Je rappelle que
32:06Hanouna lui-même avait insulté
32:08un député de la France Insoumise
32:10qui s'appelle Boyard, et que
32:12sa chaîne avait écopé de
32:143,5 millions d'amendes,
32:16je parle de sa chaîne, sa propre chaîne, confirmée
32:18par le Conseil d'Etat. Donc chacun se renvoie
32:20la balle, chacun, mais c'est un jeu
32:22extrêmement dangereux, extrêmement.
32:24Mais dans l'époque dans laquelle on est, cette affiche
32:26n'est pas anodine, et que la connotation
32:28euh...
32:30Voilà, vous avez, je vais lire, Daniel Schneiderman
32:32qui dit coucou France Insoumise, vous savez qu'il y a
32:34plein de photos d'Hanouna, vraiment plein
32:36qui le montrent vraiment comme il est une grosse
32:38outre-fasciste
32:40fascistoïde, je ne connaissais pas le mot,
32:42et qui ne vont pas donner de prétexte
32:44à qui vous savez pour assinuer plein de trucs.
32:46Bah non, on n'a pas besoin d'assinuer
32:48c'est...
32:50c'est assez visible, les codes sont là.
32:52Et les internautes, d'ailleurs pardon, je fais
32:54une toute petite remarque supplémentaire,
32:56les internautes ont réagi en masse
32:58et on voyait bien que dans ces réactions
33:00chacun avait des points de vue politique assez différents
33:02mais sur le fond ils ont tous réagi
33:04de la même façon.
33:06Je veux juste revenir sur l'affiche supprimée qu'évoquait Virginie
33:08mais c'est la fumée qu'évoquait tout à l'heure
33:10Marie-Eve, en fait on lance l'affiche
33:12on peut la retirer quelques minutes
33:14après à partir du moment que l'empreinte numérique
33:16est là, chacun peut en disposer
33:18et c'est toujours les méthodes de Solalinsky
33:20on ne fait pas soi-même les choses, on laisse faire les choses
33:22par d'autres, et là on a donné le matériel
33:24de propagande, on l'a livré
33:26publiquement et après on laisse le public
33:28l'image est incontrôlable après, bien sûr
33:30un mot Virginie, pardon Marie-Eve
33:32Oui, tout à fait
33:34simplement sur l'antisémitisme
33:36rappelons aussi qu'il y a une forme d'antisémitisme
33:38sous prétexte d'antisionisme
33:40à l'extrême gauche et que ça participe
33:42aussi de cette affiche
33:44c'est factuel
33:46Gérald Darmanin ce matin était
33:48chez nos confrères de CNews
33:50et écoutez ce qu'il disait
33:52à propos de la menace russe
33:54ceux qui assassinent
33:56Samuel Paty, c'est qui ?
33:58c'est des citoyens russes
34:00Chechen, quand j'étais mis à l'intérieur
34:02la Russie
34:04c'est des centaines de citoyens russes
34:06qu'elle ne veut pas reprendre, je constate d'ailleurs
34:08que Mme Le Pen et M.Bardella n'attaquent jamais la Russie
34:10pour dire qu'ils ne reprennent pas leurs citoyens russes
34:12Chechen, un gauche
34:14c'est celui qui a assassiné Dominique Bernard
34:16ils sont fichés S, ils sont radicalisés
34:18ils sont islamistes, ils sont russes
34:20il n'y a aucun doute là-dessus
34:22la Russie ne les reprend pas
34:24depuis de nombreuses années
34:26je n'ai pas compris le parallèle
34:28qu'ils faisaient
34:30en gros ce sont les russes
34:32qui sont aujourd'hui
34:34parce qu'ils tuent
34:36au nom de l'islam, qui sont
34:38des dangers
34:40on a l'impression que Gérald Darmanin
34:42veut ouvrir un autre front
34:44sur le thème des OQTF
34:46de la sécurité du côté
34:48de la Russie
34:50je pense qu'il a raison
34:52il y a beaucoup d'OQTF
34:54qui ne doivent pas être pris par la Russie
34:56mais disons
34:58on ne comprend pas très bien par rapport
35:00à ce qui se passe avec l'Algérie
35:02parce qu'il y a un vrai dossier sur le plan
35:04diplomatique des échanges entre les deux pays
35:06sur la Russie, oui ils ne reprennent pas leurs OQTF
35:08mais il y a quand même aussi l'Ukraine
35:10c'est le sujet duquel
35:12on parle aussi
35:14donc cette menace
35:16puisqu'il le dit, existe
35:18sur l'opportunité
35:20de le formuler comme ça
35:22je pense que c'est
35:24vraiment ça, c'est plutôt
35:26le timing avec lequel
35:28il raconte ce qu'il raconte ce matin
35:30en revanche je pense qu'il dénonce
35:32une idée de double standard avec lequel
35:34l'URN se met en scène
35:36depuis des semaines sur la question
35:38de l'Algérie, du Maghreb, des OQTF
35:40et des tensions exacerbées
35:42alimentées par Otayo
35:44qui en a fini par affaire son fond de commerce
35:46sa véritable obsession
35:48à en croire que bientôt il est ministre des affaires étrangères
35:50Macron a essayé
35:52d'éteindre un peu l'incendie
35:54et d'essayer de reprendre un peu la main
35:56sur les discussions et puis c'est son rôle
35:58aussi et reprendre la main
36:00sur la diplomatie française et les relations
36:02avec l'Algérie, en revanche oui le timing
36:04ce matin de l'interview du
36:06ministre pose question puisqu'on ne voit
36:08pas trop ce que ça vient faire. Alors Virginie
36:10Moi ce que je note c'est que
36:12Gérald Darmanin comme Bruno Otayo
36:14comme Gabriel Attal comme Laurent Wauquiez
36:16ont finalement des agendas
36:18extrêmement
36:20politiques qui n'ont quasiment rien à voir
36:22avec ce qui est en train de se passer
36:24et ils pensent que à tenir
36:26ce discours là, ils vont
36:28finir par récupérer une partie des électeurs
36:30de droite qui sont partis au Rassemblement National
36:32je pense que c'est une surenchère
36:34qui est dangereuse et que de toute façon
36:36ils perdront ce jeu là
36:38il est perdu pour eux, donc il ferait mieux
36:40de mesurer un peu leur parole, de peser
36:42un peu les conséquences de ce qu'ils disent
36:44et ne pas se lancer dans
36:46cette course en avant qui devient
36:48totalement folle.
36:50Les agendas politiques, malheureusement
36:52j'ai le sentiment que c'est ce qui semble guider toute la classe politique
36:54pour ce qu'est l'interview de
36:56monsieur Darmanin ce matin
36:58je comprends qu'il veut évoquer la menace de manipulation
37:00russe à tous les niveaux et pas seulement
37:02en numérique, celle dont on parle le plus mais aussi sur le terrain
37:04mais il est vrai qu'on ne
37:06comprend pas tellement cette intervention
37:08dans le contexte. Et il y a eu une autre intervention
37:10ce matin qui m'a étonné aussi de Gérald Darmanin
37:12où en gros il explique que
37:14la défense aujourd'hui, ces questions de défense
37:16passent avant tout et qu'aujourd'hui
37:18le fait de parler de la fin de vie
37:20de ces petits sujets, c'était un peu vraiment comme ça
37:22qu'il l'exprimait
37:24les petits sujets comme la fin de vie, comme le chômage
37:26enfin il n'a pas dit le chômage
37:28comme les retraites, finalement
37:30il ne fallait pas trop en débattre parce qu'il y avait plus grave
37:32il y avait la guerre. Oui, il y a une tendance au sein
37:34du gouvernement qui consiste à dire
37:36le contrat sur la retraite, il faut l'oublier
37:38on ne va pas baisser l'âge de départ à la retraite
37:40il faudrait peut-être même l'augmenter. Donc
37:42l'urgence est telle qu'on ne va pas
37:44revenir à ces débats qui sont dépassés
37:46c'est une façon de tuer
37:48un peu dans l'œuf le conclave
37:50voulu par François Bayrou. C'est aussi
37:52une offensive anti-Bayrou, très claire.
37:54Je ne sais pas si François Bayrou
37:56c'est contre lui ou pas
37:58C'est son idée le conclave
38:00Oui, mais si le conclave finalement
38:02n'aboutit à pas grand chose, je ne suis pas sûre que ça
38:04l'empêche de dormir
38:06Ça peut l'empêcher de rester
38:08à Matignon, si par hasard
38:10parce que ça arrivera à l'Assemblée nationale
38:12après. Si l'Assemblée nationale
38:14tue dans l'œuf toute proposition
38:16Mais s'il n'y a pas de proposition à la sortie
38:18du conclave, il n'y aura pas de proposition
38:20à l'Assemblée et de l'intérêt de François Bayrou
38:22C'est pas dit qu'il n'y en aura pas
38:24L'enjeu pour François Bayrou c'est d'arriver
38:26à cranter sur quelques textes
38:28et sur une méthode
38:30parce qu'après il a un nouveau budget
38:32l'année prochaine et on n'est pas du tout
38:34sûr que ce sujet-là ne soit pas
38:36censuré. Donc lui-même je ne sais pas s'il calcule
38:38sa durée à
38:40Matignon jusqu'à 2027
38:42C'est exactement ça
38:44Je pense que la réalité
38:46c'est qu'il a peut-être fait une interview
38:48en expliquant qu'il y avait des sujets qu'il estimait
38:50secondaires parce que la guerre
38:52est à notre porte
38:54mais la vérité c'est que l'Assemblée nationale
38:56est dans un tel état qu'aujourd'hui
38:58ils n'ont pas les marges de manœuvre nécessaires
39:00et que je pense que ça va être un pouvoir
39:02qui va essayer de durer au maximum
39:04en évitant
39:06une dissolution à n'importe quel prix
39:08en essayant d'enjamber
39:10les municipales et
39:12l'élection intermédiaire qui va se présenter à nous bientôt
39:14Et Gérald Darmanin sera demain l'invité
39:16de Jean-Jacques Bourdin donc j'espère qu'il lui posera
39:18la question de savoir
39:20qu'il sera un petit peu plus clair
39:22On se retrouve dans un instant
39:24on va parler de cet accord de cesser le feu
39:26proposé par les Etats-Unis
39:28et qui a été accepté par Volodymyr Zelensky
39:30On attend évidemment la réponse de la Russie
39:32à tout de suite
39:42Et nous sommes ensemble encore jusqu'à midi
39:44parlons de cet accord de cesser le feu
39:46proposé hier par les Etats-Unis
39:48accepté par Volodymyr Zelensky
39:50cesser le feu de 30 jours
39:52les Etats-Unis vont
39:54lever la suspension de leur aide militaire
39:56il n'y a pas encore d'accord sur les minerais
39:58un accord de cesser le feu
40:00n'est pas un accord de paix
40:02on attend la réponse de la Russie
40:04vous avez suivi ce qui s'est passé hier
40:06et puis Emmanuel Macron
40:08qui recevait tous les chefs d'état-major
40:10européens à Paris
40:12Ce qui est assez intéressant
40:14je ne suis pas une spécialiste mais je lis
40:16mes confrères là-dessus
40:18je me dis finalement que ça aurait pu arriver
40:20dès la rencontre Zelensky-Trump
40:22et c'est le style Trump
40:24dans son style de négociation
40:26il a écrit un bouquin là-dessus
40:28il le défend
40:30c'est de partir très haut, taper très fort
40:32menacer de tout pour
40:34obtenir ce qu'il veut
40:36et finalement là, on en revient un peu
40:38à la case départ, c'est-à-dire un cesser le feu
40:40avec des mesures qui l'accompagneront
40:42pour le garantir
40:44en tout cas le faire
40:46respecter
40:48et la discussion sur les minerais
40:50ce que Zelensky venait
40:52signer quand il est allé aux Etats-Unis
40:54qu'il a été humilié
40:56pourquoi tout ça si ce n'est pour
40:58le personnage de Trump
41:00qui l'a sié de cette façon là
41:02mais on en arrive à ce qui avait été prévu
41:04et, bonne chose aussi, le réveil
41:06de l'Europe qui dit effectivement
41:08ça ne peut pas se faire sans nous
41:10et les Américains ne sont plus aussi
41:12sûrs que Trump n'est pas
41:14donc on s'organise, donc Emmanuel Macron
41:16a repris le leadership
41:18et défend ce qu'il a toujours défendu
41:20sans rappeler je trouve pour une fois
41:22on critique beaucoup Emmanuel Macron
41:24pour son hubris
41:26mais là il n'a pas trop insisté sur le fait que sur la défense européenne
41:28il avait raison depuis le début
41:30il n'était pas tout à fait entendu
41:32aujourd'hui il l'est, donc tout ça est en train
41:34de s'organiser, ça aurait pu se faire
41:36beaucoup plus calmement
41:38maintenant c'est la question
41:40quelle va être la réponse de la Russie
41:42sauf qu'hier il n'y avait pas l'Europe aux négociations
41:44ça s'est passé
41:46en Arabie Saoudite sans l'Europe
41:48Virginie ? Oui ça s'est passé
41:50avec des Américains
41:52disons plutôt raisonnables
41:54Rubio et Mike Vald
41:56ce n'est pas du tout la tendance
41:58jusqu'au boutiste prenait par
42:00Trump, alors c'est un accord de cesser le feu
42:02moi je dis que ce n'est pas du tout ce qui était
42:04prévu, il était prévu un accord de paix
42:06là on est dans un accord de cesser le feu de 30 jours
42:08ce qu'avait toujours refusé Vladimir Poutine
42:10parce qu'il avait peur que l'Ukraine se reconstitue
42:12pendant ce cesser le feu et finalement reprenne
42:14assez vite les hostilités
42:16je ne sais pas si
42:18Donald Trump
42:20en voulant absolument arriver à quelque chose
42:22va réussir à forcer la main de
42:24Vladimir Poutine, mais en tout cas c'est vrai que
42:26Vladimir Poutine peut apparaître comme le
42:28faiseur de paix ou le faiseur de guerre
42:30c'est une façon aussi de faire
42:32une pression énorme sur lui
42:34je ne sais pas s'il va accepter avec
42:36du coup enfin des conditions
42:38qui seront draconiennes pour l'Ukraine
42:40moi il me semble qu'à ce petit jeu là qui se joue
42:42entre Trump et Vladimir Poutine
42:44l'Ukraine est archi perdante à tous les coups
42:46de toute façon
42:48un commentaire sous forme de questions
42:50parce que je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions
42:52mais j'ai du mal à comprendre
42:54comment d'une semaine à l'autre les Etats-Unis peuvent
42:56lever puis suspendre leur
42:58haine militaire, comme si c'était
43:00quelque chose qui se faisait au claquement de doigts
43:02donc tout d'un coup des informations, du renseignement
43:04ou des armes, on les fabrique, on les fabrique
43:06plus, on les transmet, on les transmet plus, d'une semaine à l'autre
43:08c'est les réseaux d'information
43:10le système Starlink
43:12vous remettez en place le système, vous l'annulez, vous envoyez les gens
43:14vous les recrutez
43:16c'est un peu grotesque
43:18comme façon de faire, à l'image du personnage
43:20c'est un moyen de
43:22pression, mais par rapport à ce que dit Virginie
43:24Zelensky, le cessez-le-feu
43:26il voulait qu'il soit assorti de conditions
43:28de garantie sur son respect
43:30le cessez-le-feu
43:32j'entends le voix moi personnellement
43:34une paix ça commence toujours par un cessez-le-feu
43:36on ne s'y met jamais
43:38tout de suite, après c'est un rap en France
43:40l'Ukraine cette nuit a bombardé
43:42la Russie
43:44donc cessez-le-feu
43:46et en même temps la guerre continue
43:48après ça c'est des messages
43:50pour mettre la pression sur la Russie aussi
43:52je suis un peu comme mon ami Table
43:54je regarde tout ça
43:56comme n'importe quel Français
43:58j'ai été consterné par la manière
44:00dont a été traité Zelensky
44:02à Washington
44:04vous avez vu toute l'histoire
44:06quand on regarde
44:08alors il a insulté effectivement
44:10le député à un moment
44:12je crois qu'il s'est excusé par la suite
44:14mais je crois qu'il y a eu pendant quand même 20 minutes ou 30 minutes avant
44:16mais il était clairement mis là
44:18pour être en difficulté effectivement
44:20oui je pense que c'est un guet-apens comme on dit
44:22qui lui a été tendu
44:24ça donne un avant-goût encore une fois
44:26du pire que peut montrer
44:28Trump dans sa manière, dans sa stratégie
44:30de vouloir essayer
44:32de bouger l'échiquier
44:34et on le sait tous sa proximité avec la Russie
44:36ne facilite pas les choses
44:38certains peuvent voir cet acte
44:40de la part de Trump comme quelque chose
44:42d'un acte
44:44là où tout le monde a échoué et lui va rétablir la paix
44:46etc, la vérité c'est que
44:48derrière on a une Russie
44:50qui avec Trump se renforce
44:52et bien sûr
44:54si l'Europe ne résiste pas
44:56et ne joue pas son rôle d'un moment donné
44:58être présent jusqu'au bout
45:00et ferme sur ses positions
45:02on risque de perdre ce bras de fer
45:04avec la Russie
45:06d'abord c'est lui, c'est son business
45:08c'est lui avant tout
45:10ce qui l'intéresse ce sont les minerais
45:12qu'il y a en Ukraine, donc il veut un accord pour pouvoir profiter
45:14de ces minerais, le reste
45:16ça ne l'intéresse pas, ce qu'il dit c'est l'affaire de l'Europe
45:18c'est pas la mienne, et les Européens
45:20se sont quand même rendus compte
45:22que certes
45:24les Etats-Unis n'ont pas rempli
45:26les relations avec l'Europe mais il faut aussi
45:28avoir notre nominée à un plan B
45:30ce que la France disait depuis longtemps
45:32et là ça a l'air de
45:34progresser mais reste
45:36la position de la Russie
45:38et l'enjeu moi
45:40dans beaucoup de choses que je lis c'est quelle est la réalité
45:42de la puissance
45:44russe, est-ce qu'elle est si puissante
45:46que ça pour devoir
45:48s'entendre avec la Chine
45:50ou est-ce qu'elle peut s'entendre avec
45:52les Etats-Unis parce qu'elle n'est peut-être pas aussi
45:54puissante qu'on pourrait le
45:56supposer mais en tout cas
45:58il y a des analystes qui défendent l'idée
46:00que pour la Russie il leur faudrait
46:02trois ans pour pouvoir
46:04revenir au top de leur armement et
46:06régénérer, renouveler un peu les troupes.
46:08Ils n'ont pas réussi à envahir
46:10l'Ukraine.
46:12Et ça ne va pas du tout à la même vitesse que la Chine.
46:14La Chine est en train de construire
46:16des bateaux de guerre
46:18autour
46:20de la mer de Chine et donc face directement
46:22aux Américains, c'est ça qui intéresse
46:24Trump à travers la Russie
46:26donc tout ça sont des enjeux
46:28très imbriqués les uns
46:30des autres mais on en revient peut-être
46:32à ce qu'on disait aussi
46:34au début parlant de LFID
46:36Cyril Hanouna, Trump
46:38c'est la même façon de faire
46:40c'est cette même provocation
46:42personnalisée.
46:44Brutaliser,
46:46humilier Zelensky
46:48quel besoin y a-t-il d'humilier Zelensky
46:50pour discuter avec lui ?
46:52Et ça c'est aussi quelque chose de notre époque.
46:54Virginie ? Oui c'est une bonne nouvelle
46:56en apparence mais moi j'attends la fin de l'histoire
46:58et j'attends de voir ce que la Russie va imposer
47:00comme condition. La Russie par exemple
47:02pourrait demander le départ de
47:04Zelensky pour le remplacer par
47:06quelqu'un de beaucoup plus
47:08souple et ça en serait fini
47:10de l'indépendance de la Russie. Elle pourrait réclamer
47:12la démilitarisation de l'Ukraine
47:14et là aussi ça en serait fini pour l'Ukraine.
47:16Donc moi je suis pas
47:18très confiante sur la suite et je suis pas très confiante
47:20sur ce que va
47:22négocier
47:24Vladimir Poutine qu'il semble d'ailleurs décider
47:26de ne rien négocier.
47:28C'est le mot de la fin. Merci à tous les quatre.
47:30Très bonne journée sur Sud Radio. A demain.

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