Mettez vous d'accord avec Alexis Bachelay, Maire adjoint à Colombes, Noémie Halioua, Journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon), Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis - débat tous les vendredi dans "La verité en face" de Patrick Roger avec Erik Tegner et Florence Berthout, maire Horizons du 5ème arrondissement.
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-02-17##
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-02-17##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00— SUD RADIO, mettez-vous d'accord, Patrick Roger.
00:05— Mettez-vous d'accord, c'est jusqu'à midi. Je suis habitué, comme vous, à entendre Valéry Expert derrière ce générique.
00:12Valéry, qui sera de retour demain, après Christine Bouillaud, qui a assuré un intérim. Donc on teste à chaque fois, là.
00:18Donc Juliette Ruyffold, qui prépare cette émission, est en train de me tester, en fait, cette semaine, avec nos débatteurs ce matin.
00:25Florence Berthoud, maire horizon du 5e arrondissement à Paris. — Bonjour. — Bonjour.
00:29— Noémie Allioua. Donc vous êtes journaliste essayiste, auteure de... C'était la...
00:35— Le dernier livre, c'est « La terreur jusque sous nos draps ». — « Jusque sous nos draps », c'est dit, sur Plon, évidemment.
00:39Tout un programme. Alexie Bachelet, maire adjointe à Colombe. Bonjour. — Bonjour.
00:42— Alexie Bachelet, qui a fait beaucoup de politique. Vous en faites toujours un tout petit peu, oui, plus ou moins ?
00:48— Oh, tout est politique. Je donne mon avis quand on me demande. — Tout est politique, oui, oui, oui.
00:52Et puis Alex Darmon. — Bonjour.
00:54— La chaîne YouTube Les Indécis. Jeune entrepreneur. Enfin vous êtes de moins en moins jeune, mon cher Alex.
00:59— Merci. — Mon cher Alex, oui. Mais non, mais jeune entrepreneur aussi, qui produit énormément de documentaires
01:08et qui est en débat aussi tous les vendredis avec moi. Donc Eric Tegner. Mettez-vous d'accord.
01:13Beaucoup de sujets, en fait, sur la table. La guerre en Ukraine, les leçons du vice-président, en fait, américain.
01:20C'était cash. Après, on aime ou on n'aime pas, mais c'est le moins qu'on puisse dire. Les députés qui sont favorables.
01:26Il y a un rapport à la légalisation du cannabis qui suit un autre rapport et une proposition de loi.
01:32Ça précède d'ailleurs peut-être une proposition de loi. Il y a aussi cette proposition de loi autour de la laïcité.
01:40Est-ce qu'il faut interdire le voile dans le sport ? Et puis Bétharame. Est-ce que François Bayrou va être inquiété ou pas ?
01:47Parce qu'il a fait, entre guillemets, un acte de contrition ce week-end en allant rencontrer des familles dans le Berne.
01:55On pourra en parler. Mais avant cela, vos coups de cœur, vos coups de gueule comme à chaque fois.
01:59On va commencer par vous, Florence Berthoud. Quel est votre coup de cœur ou coup de gueule ce matin ?
02:03– Quand je viens sur ce drapeau, en général, je fais toujours des coups de cœur, vous savez.
02:06– Ah, c'est bien. Pourquoi ? – Oui, mais là, je vais faire un coup de gueule.
02:08Tout à fait exceptionnel, puisque nous sommes en train de supprimer massivement des classes à Paris.
02:17Alors, c'est la conséquence quand même d'une politique qui a malmené toutes ces dernières années les familles,
02:22notamment les classes moyennes, qui partent de Paris.
02:25Il n'y a pas de logement pour les classes moyennes. Et d'une manière générale, il n'y a pas de logement pour les familles.
02:29Voilà, on fait du chiffre. Et puis il y a, c'est vrai comme partout en France, il y a une chute de la natalité.
02:36Tout ça fait qu'à horizon septembre 2025, chers amis, on est censé supprimer, je crois, plus de 190 classes.
02:46Et ce qui est fou, c'est qu'on en supprime à la serpe, même quand l'effectif est à peu près équivalent à celui de l'année précédente.
02:57Et que dans les écoles, où on fait comme chez moi dans le cinquième,
03:00beaucoup, beaucoup d'efforts pour accueillir des enfants porteurs de handicap.
03:04Je rappelle que nous sommes 20 ans après la loi, la grande loi sur le handicap.
03:10Eh bien, c'est le même traitement.
03:12Et si on veut accueillir des enfants porteurs de handicap, eh bien évidemment, il faut plus s'encadrer.
03:16Donc moi, j'ai une école, par exemple, où 10% de l'effectif, 10% de l'effectif, ce sont des enfants porteurs de handicap.
03:23On accueille aussi dans mes écoles beaucoup d'enfants qui viennent de l'Institut national des jeunes sourds, dont le siège est dans le cinquième.
03:31Et on va avoir des classes qui ferment.
03:35Donc c'est assez incompréhensible, surtout quand la ministre de l'éducation nationale vient d'indiquer qu'on n'allait pas supprimer,
03:43comme cela avait été annoncé, 4000 postes.
03:47Se rajoute à cela le fait que sur Paris, et c'est une première dans son histoire,
03:52eh bien les directrices et les directeurs d'école qui ont 5,
03:58qui jusque-là n'étaient pas déchargés de cours au-dessus, pardonnez-moi, de 5 classes,
04:08autrement dit, ils n'avaient pas assumé des cours, eh bien maintenant, on va leur supprimer ce système-là.
04:14A Paris, s'il y avait un régime dérogatoire par rapport à l'ensemble de la France,
04:17c'est parce que les tâches que font les directrices et les directeurs, c'est colossal.
04:23– C'est plus colossal qu'ailleurs, parce que moi je vois les tâches des directeurs et directrices ailleurs,
04:28je ne vois pas en quoi c'est beaucoup plus important.
04:31– Mais vous avez raison, ça serait trop technique,
04:36mais la configuration de la ville-département fait qu'il y a beaucoup plus de tâches,
04:43ils n'ont pas de personnel du tout administratif,
04:46et donc il y a un deal qui a été passé il y a quelques années en disant,
04:48vous n'avez pas de personnel administratif, donc vous faites tout le travail administratif,
04:52mais vous aurez des décharges que devait payer la ville.
04:54Et la ville, depuis 2019, refusait de payer, si vous voulez, le delta qui correspondait à ces décharges.
05:02Donc c'est assez terrible.
05:04– Qu'est-ce que vous en pensez de ce coup de gueule de fermeture de classes ?
05:08Parce qu'il y a deux sujets en un, il y a effectivement moins de monde à Paris, pour les classes moyennes.
05:15– La démographie, c'est la dénatalité qui est régulièrement menée en avant.
05:19– C'est la dénatalité, mais il n'y a pas que ça, la ville de Paris est très chère,
05:25en fait à Paris, il y a beaucoup de gens qui possèdent des appartements à Paris
05:30qui n'habitent pas à Paris, qui sont en fait à l'étranger, tout ça, ça a changé.
05:35Il y a des chiffres qui l'attestent.
05:37– Par exemple, la politique de logement social privilégie de manière systématique
05:42les petites surfaces, donc non seulement on n'accueille pas les familles moyennes,
05:47les classes moyennes, disons-le, mais on n'arrive plus à accueillir les familles.
05:51Moi par exemple, l'essentiel des concrets du logement social,
05:55l'immense majorité, ce sont des studios et des F2.
05:59Et quand vous avez deux F3, on est content.
06:01Donc qu'est-ce qu'il se passe à la mairie ?
06:04– La mairie de Paris, c'est une réalité.
06:06– Il faut mettre des chiffres.
06:09– Si vous allez à Sarcelles par exemple, dans le Val d'Oise,
06:12ce sont des immeubles où il y a des logements sociaux
06:14qui sont à 5 et 6 pièces pour les grandes familles.
06:16Donc les familles ne sont pas obligées d'habiter à Paris,
06:19d'autant plus que la politique d'Anne Hidalgo n'est pas forcément favorable aux familles.
06:22– Et puis allez, 50 mètres carrés dans le 5e arrondissement,
06:25grosso modo c'est 800 000 euros, quoi, à peu près.
06:27– On est pas obligés d'être propriétaires,
06:30mais de grâce que sur le logement social,
06:32que les logements sociaux accueillent des familles, déjà.
06:35– Et pas forcément des familles moyennes.
06:37– Oui, c'est vrai, c'est intéressant.
06:39En fait, Alexis Bachelet, on fait un petit tour de table autour de ça.
06:42– Non mais c'est le cocktail un peu très particulier.
06:47Paris c'est atypique, vous voyez ça nulle part en France.
06:49Il y a un marché de l'immobilier qui est incroyablement cher,
06:53ce qui d'ailleurs a un effet sur le logement social
06:55parce que les bailleurs sociaux achètent aussi le foncier.
06:58Et comme ils l'achètent cher, ils sont obligés de faire plus de logements,
07:02de fragmenter les logements, et ça produit ce type de programmation
07:05qui évince effectivement les familles.
07:07C'est une logique purement financière liée au marché de l'immobilier
07:10qu'il est difficile de réguler à Paris, on le voit bien,
07:13c'est très compliqué, personne n'a de solution.
07:16Et en plus il y a un deuxième facteur, effectivement c'est la démographie
07:19et le coût de la vie aussi, parce qu'on dit le prix de l'immobilier.
07:23Mais quand vous êtes aussi à Paris, faire vos courses à Paris
07:26quand vous êtes une famille avec des enfants,
07:28ça coûte plus cher que faire vos courses chez moi à Colombe.
07:31Si je compare les choses, nous on est à 5 km de Paris à Colombe,
07:34on est dans une dynamique qui est très différente
07:37puisqu'on gagne des habitants, beaucoup de Parisiens viennent à Colombe,
07:40parce qu'ils disent à Colombe on a une ou deux pièces en plus,
07:45donc ça permet d'accueillir un deuxième, un troisième, un quatrième enfant,
07:49ce qu'on ne peut pas faire à Paris.
07:50Et le coût de la vie aussi, le coût des équipements,
07:53ça paye tout moins cher.
07:54Je suis plus dubitatif sur le coût de l'immobilier, c'est tout à fait vrai.
08:00Et on construit des écoles, nous encore,
08:06on va livrer un groupe scolaire cette année de 20 classes,
08:09et on n'est pas à 150 km de Paris, on est à 5 km,
08:14donc c'est bien qu'il y ait un microclimat parisien
08:18qui crée des conditions qui ne sont pas favorables aux familles.
08:21Ça rejoint ce que disaient certains il y a quelques années en disant
08:24que Paris en fait ce sera une réserve pour touristes alors.
08:32Je trouve que ça traduit quand même d'une réussite qu'est le Grand Paris,
08:35Paris et ses banlieues.
08:37Effectivement, beaucoup de monde quitte Paris,
08:40ça c'est un fait, mais c'est un fait depuis le Covid,
08:42c'est un fait dans les mentalités,
08:43c'est un fait dans le fait que des familles veulent avoir plus d'espace,
08:46ça c'est malheureusement la vie.
08:48Si vous allez dans toute l'Europe, ça sera pareil, ça sera exactement pareil.
08:51Maintenant, il faut se réjouir du fait de dire que le Grand Paris
08:54peut un petit peu fonctionner, et que des gens quittent Paris
08:56pour rejoindre les banlieues, et qu'on a donc réussi une certaine mutation.
09:03Moi je suis très favorable au Grand Paris,
09:06mais le Grand Paris ce n'est pas une ville contre une autre,
09:09une interco contre une interco,
09:11là c'est une ville qui se vide de ses habitants,
09:15donc c'est très préoccupant, une ville qui se vide de ses habitants,
09:20ça veut dire que ça devient une espèce de bruge de Venise,
09:23et ce n'est pas ce que l'on veut, en tout cas comme maire,
09:26moi je ne peux pas me satisfaire d'une ville qui se vide de ses habitants.
09:29– Allez, nous poursuivons dans un instant,
09:31mettez-vous d'accord autour de vos coups de gueule,
09:34vos coups de gueule, vos coups de cœur,
09:36bien sûr, on voit ça dans un instant.
09:39– Parlons vrai. – Parlons vrai.
09:40– Sud Radio. – Parlons vrai.
09:41– Sud Radio. – Parlons vrai.
09:44– Sud Radio, mettez-vous d'accord, Patrick Roger.
09:47– Avec nos débatteurs ce matin, ça a bien commencé,
09:50par Florence Berthoud qui a mis le feu évidemment autour du logement,
09:53frère de ce cinquième arrondissement,
09:56Alex Darmond, Noémie Alloua et Alexis Bachelet.
09:59On va continuer sur les coups de cœur et les coups de gueule,
10:02Noémie, c'est un coup de cœur ou un coup de gueule ?
10:05– Ah, plutôt un coup de gueule. – Vous aimez bien les coups de gueule.
10:08– Oui, j'aime bien ça, ça dépend des jours, mais surtout aujourd'hui.
10:12C'est un sujet, c'est une art lédienne,
10:14puisque ça fait déjà longtemps qu'on en parle,
10:16ou plutôt que le Président de la République en parle,
10:18cette histoire de référendum.
10:19Il l'avait évoqué au moment des Gilets jaunes,
10:21il l'a encore évoqué au cours de ses vœux du Nouvel An,
10:24il est resté très évasif sur les sujets,
10:26ça se confirme, certains de ses conseillers annoncent
10:29la tenue de ce référendum en 2025,
10:31on ne sait pas quand exactement,
10:33c'est peut-être plusieurs questions,
10:34plusieurs sujets qui vont être mis sur la table,
10:36alors la grande question c'est les thèmes,
10:39quels vont être les thèmes qui vont être évoqués ?
10:42Ceux qui sont pour l'instant évoqués,
10:45c'est l'interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans,
10:48la rémunération du travail, la fin de vie,
10:50le financement des retraites,
10:52donc ça ce serait éventuellement les sujets
10:54qui pourraient être évoqués au cours de ce référendum,
10:58rien sur l'immigration, rien sur l'immigration,
11:00et c'est peut-être ça mon coup de gueule,
11:02parce que c'est une question cruciale,
11:04qui est plébiscitée par les français,
11:06et c'est peut-être regrettable de ne pas demander
11:08aux français leur avis sur un sujet aussi sensible,
11:10et peut-être même d'ailleurs que c'est une illustration
11:13grandeur nature de ce que dénonçait hier Didi Vance,
11:15vous l'avez énoncé tout à l'heure,
11:17vous avez évoqué ce fameux discours à Munich,
11:19mais qu'est-ce qu'il a dit au cours de ce discours ?
11:21Il a dit que les dirigeants européens
11:23avaient peur de leur peuple,
11:25et qu'il ne les consultait pas suffisamment,
11:27peut-être qu'avec cet exemple-là, ce point très précis,
11:29il dit que l'immigration ne le soit pas.
11:31Mais juste sur ce que vous dites,
11:33cette idée d'un référendum,
11:35pourquoi pas, mais alors à quelles questions poser ?
11:38Et rien sur l'immigration.
11:40Sur l'immigration.
11:42Alexis Bachelet.
11:44Non mais le référendum en France,
11:46c'est un peu la tarte à la crème de la vie politique,
11:48c'est-à-dire que quand on n'a pas de solution à des problèmes,
11:51on promet aux français qu'on va faire un référendum,
11:54et puis en fait on ne le fait jamais.
11:56Emmanuel Macron, c'est son deuxième mandat, non ?
11:59Donc dès son premier mandat, il avait évoqué l'idée
12:02de consulter les français par voie référendaire.
12:04Est-ce qu'il l'a fait ?
12:06Et en plus, je vais vous dire,
12:08c'est même plus grave que ça,
12:10c'est que je pense que le référendum est abîmé
12:12comme outil démocratique depuis le vote des français en 2005.
12:16Parce que le vote des français en 2005,
12:21il a été contourné par Nicolas Sarkozy en 2007,
12:24qui est passé par le Parlement pour faire passer
12:26le traité européen qui avait été rejeté
12:28par le vote des français.
12:29Donc les français, aujourd'hui,
12:30ils vous en parlent tout le temps de ça.
12:31Ils vous disent, mais finalement, on nous parle de référendum,
12:34on nous promet de nous consulter,
12:35mais quand on nous consulte,
12:36on ne nous respecte même pas dans notre vote.
12:38Donc à un moment donné, moi je vais vous dire,
12:41soit effectivement on a une vraie question
12:44à trancher démocratiquement,
12:47et on promet qu'on suivra le vote des français.
12:51Mais il faut trouver la question.
12:53Il faut trouver la question.
12:54On n'utilise pas le référendum comme un joujou marketing.
12:57– Qu'est-ce que vous en pensez, en un mot,
13:00de l'idée d'un référendum ?
13:02– Moi déjà, je pense que c'est parce que ça n'a pas marché en 2005
13:05qu'il ne faut plus le refaire.
13:06– Je n'ai pas dit ça.
13:07– Je pense que les français le veulent,
13:09on en a besoin d'ailleurs depuis les Gilets jaunes,
13:11depuis ces fameux cahiers d'oléances
13:13dont François Bayrou nous dit qu'il va les ressortir,
13:15je ne sais pas si vous avez vu ça,
13:17pour récupérer les idées.
13:18Donc moi je suis largement pour un référendum.
13:21– Sur quel sujet ?
13:24– Sur quel sujet ?
13:25– C'est peut-être un sujet qui est central
13:27parmi les préoccupations des français.
13:29– Florence Berthoud.
13:30– La question majeure c'est celle du sujet.
13:34Parce que consulter pour consulter,
13:36De Gaulle quand il consulte,
13:38d'ailleurs il perd, on a tous ça en tête,
13:40il perd le référendum, il part en 69,
13:44sur la régionalisation, c'est un vrai référendum.
13:48Et on tire les conséquences.
13:50– Et la réforme du Sénat.
13:51– Et la réforme du Sénat.
13:52Et les deux étaient liés.
13:53Donc c'est un vrai référendum.
13:56Donc il faut faire attention au référendum,
13:58je dis juste au référendum un peu gadget.
14:01Et au référendum qui vont être des référendums
14:05où on va mesurer la popularité.
14:08Parce qu'il n'y a rien de pire que ça.
14:10– Ça pourrait se transformer en ça quoi.
14:12– Oui, avec tous les défis négatifs.
14:14Donc tout dépend de la question.
14:16Vous savez la maire de Paris a voulu organiser des référendums.
14:20Il y en a eu deux, il y en a eu un sur les trottinettes
14:24et il y en a eu un autre sur les...
14:26– 10% de votants.
14:27– Pardon ?
14:28– 10% de votants à chaque fois sur les trottinettes.
14:30– Pourquoi 10% de votants ?
14:31Parce que les Parisiennes et les Parisiens
14:34ont eu le sentiment qu'on les instrumentalisait
14:37sur un truc où tout le monde était à peu près d'accord,
14:39il fallait agir.
14:40Bon, c'était prétexte à ne pas agir.
14:42Moi depuis le début j'ai dit cette affaire de trottinettes,
14:44il faut réguler.
14:46Et moi comme maire j'ai voulu organiser en même temps
14:49un référendum local sur une vraie question locale.
14:54Voilà qui a été la mise en air piétonne
14:58de tout le secteur Moufta.
15:00Et je peux vous dire que les gens ils sont venus
15:02parce qu'ils avaient l'impression que leur voix allait voter.
15:04– Alors vous avez voté quoi finalement ?
15:05– Comment ?
15:06– C'est fait la piétonnisation ?
15:07– Oui ben on est en plein dedans.
15:09– Mais c'est vrai que comme le...
15:10– Bien sûr.
15:11– Mais c'est pas que...
15:12– Évidemment toutes les émissions sont de ça.
15:13– Non mais les végétalisations bien sûr.
15:14– Alex Darmand.
15:15– A Paris personne ne savait qu'il y avait un référendum.
15:17Très honnêtement.
15:18– On en reçit quelques-uns.
15:19– Ben 10% de votants, excusez-moi, 10% de votants,
15:22je veux bien qu'on dise que les parisiens,
15:24mais allez voir les parisiens dans la rue,
15:25demandez-leur s'ils savaient qu'il y avait un référendum.
15:27– Oui mais ils ne voulaient pas.
15:28– Bon ok.
15:29– Je ne vous dis pas, peut-être qu'ils ne savaient pas.
15:31– Il n'y avait aucune publicité,
15:32il n'y avait aucune pédagogie qui avait été faite autour de ça.
15:34Moi franchement je n'ai pas le sentiment.
15:36Et juste sur la thématique du référendum,
15:38on ne va pas se mentir,
15:40il y a beaucoup de français qui veulent l'immigration
15:43comme sujet de référendum.
15:44– C'est vrai.
15:45– C'est ce qui ressort.
15:46– C'est quand même plus important
15:47que l'interdiction des réseaux sociaux à 15 ans.
15:48Il y a un moment, il y a des préoccupations.
15:49– Oui et non.
15:50– Oui bien sûr, mais parmi les préoccupations principales des français,
15:54vous avez l'immigration et le pouvoir d'achat,
15:56ce sont les deux sujets qui reviennent toujours.
15:58– Je suis d'accord, mais qu'est-ce qu'on pose comme question ?
15:59Parce que constituer finalement sur l'immigration,
16:00on n'a pas le droit de faire de référendum, à moins de cibler.
16:03– Voilà, exactement, à moins de citer sur les aspects sociaux,
16:08comme le ministre de l'Intérieur d'ailleurs lui-même l'a dit,
16:12vous avez tout à fait raison,
16:14fermer les portes migratoires d'une manière un peu caricaturale, non.
16:20Poser une question, comme vous le disiez très justement,
16:23une question ciblée dans la dimension sociale, c'est tout à fait possible.
16:28En tout cas, il faut poser des questions
16:29sur lesquelles ils ont l'impression que leur avis va compter.
16:31– Il faut que le sujet permette aussi une réponse par oui ou par non.
16:34– Exactement.
16:35– Parce que le référendum c'est oui ou non.
16:36– Sur la fin de vie, ça sera un très très mauvais sujet.
16:37– Donc les gens qui crient au référendum, matin, midi et soir,
16:40pour tout, tout le temps, c'est du populisme.
16:42Parce qu'en vrai, on sait très bien qu'il y a des sujets complexes
16:44qui ne permettent pas une réponse par oui ou non.
16:47Ça peut être oui mais, non mais…
16:49– Et la fin de vie, c'est l'exemple type de cette question qui nécessite,
16:53c'est pas par oui ou par non.
16:55– Et l'un des derniers exemples de référendum,
16:57c'est que les sujets complexes dans les dimensions éthiques, techniques…
17:02– Alexis, l'un des derniers exemples de référendum local,
17:06où il y avait eu quand même beaucoup de votants,
17:08c'était en Loire-Atlantique, sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
17:12où finalement, les gens voulaient de l'aéroport et on ne l'a pas suivi.
17:18Donc voilà, allez, ça nous amène toujours à vos coups de cœur.
17:21Alexis, gardez la main justement.
17:23Votre coup de cœur, c'est un coup de cœur, autour de la guerre des chefs à droite.
17:28– C'est un petit coup de cœur ironique, parce que…
17:31– Un coup de cœur ?
17:33– Au sens où ça va créer un peu d'animation.
17:36Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu une guerre des chefs à droite.
17:41Et donc là, j'ai l'impression que…
17:43– J'ai l'impression qu'il y en a toujours.
17:45– Non, mais ça faisait quand même… Non, il y en a toujours eu.
17:47Mais bon, la dernière grande bataille pour le contrôle de l'UMP à l'époque,
17:51c'était Copé-Fillon, je m'en souviens.
17:54Ça avait quand même fait un feuilleton assez rocambolesque.
17:57Alors là, évidemment, le parti a rétréci, il y a moins d'enjeux, etc.
18:00parce que LR n'est plus…
18:02– Donc oui, quand vous dites à droite, c'est uniquement chez LR.
18:04– Non, mais en fait, c'est simple, je vais vous dire.
18:06– Edouard Philippe, c'est à droite aussi.
18:08Marine Le Pen, c'est à droite.
18:10– J'ai suivi des déclarations. Bruno Rotaio, je crois, s'est déclaré la semaine dernière
18:13pour devenir président de LR.
18:15C'était pas forcément ce qui était prévu.
18:17Et Laurent Wauquiez, que j'ai vu là dans les médias, a dit
18:20« Ben non, c'était pas prévu parce que j'ai déjeuné avec lui il y a une semaine. »
18:23Et il m'a dit les yeux dans les yeux qu'il n'était pas candidat.
18:26Donc sous-entendu, il a menti, etc.
18:31Donc moi je dis, je pense qu'on va avoir droit effectivement à une garde des chefs.
18:36Et pour tout vous dire, je ne suis pas militant LR, je ne l'ai jamais été.
18:42Mais j'avoue que si j'étais chez LR,
18:47je pense qu'effectivement aujourd'hui, Bruno Rotaio est plus crédible que Laurent Wauquiez.
18:52– Ah oui, c'est ce que vous pensez, c'est autour de la table.
18:54– Il peut dire merci Macron, puisque c'est grâce au président de la République
18:59qu'il a pu avoir la lumière sur lui ces dernières semaines et dépasser Laurent Wauquiez.
19:03En tout cas, il est plus populaire, les sondages le montrent.
19:05– Florence Berthoud ?
19:06– Je ne me prononcerai pas sur le sujet.
19:09Mais attendez, je vais vous dire, parce que la question n'est pas de savoir.
19:12– Non, non, non, mais ne tournez pas autour du pot.
19:14– Je ne vais pas tourner, je ne suis pas adhérente LR, vous savez,
19:17puisque je suis secrétaire nationale d'Horizon.
19:20Mais ce qui est intéressant, c'est que quand il y a deux candidats,
19:26il y a une espèce d'élan de démocratie interne.
19:28– C'est vrai.
19:29– Et je note, j'ai lu dans la presse qu'il y avait eu, en quelques jours,
19:33plus de 15 000 adhérents.
19:35Parce que les adhérents se disent, et les sympathisants et militants se disent,
19:41notre avis va enfin vraiment compter.
19:44Et il faut juste se méfier des candidats qui ont déjà gagné ou qui ont déjà perdu.
19:52C'est la seule leçon qu'on peut retenir.
19:54– Bon, mais alors, plus crédible, quand même, Bruno Retailleau,
19:57depuis quelque temps ou pas, que Laurent Wauquiez ?
20:00Florence Berthoud ?
20:01– Je ne vais pas répondre à cette question-là.
20:03– Bah si, je vous pose la question.
20:04– Non, la question n'est pas...
20:05– Bah si, la question, bah si, mais je ne veux pas d'autres réponses,
20:08vous ne répondez pas.
20:09– Excusez-moi, c'est marrant de ne pas répondre à la droite.
20:12– Non, non, ce n'est pas ça.
20:13Vous posez la question, pardonnez-moi,
20:14mais je trouve que la question n'est pas bien posée, si je peux me permettre,
20:17parce que vous dites, est-ce qu'elle est plus crédible ?
20:19La question, c'est, est-ce qu'à l'intérieur,
20:21est-ce que pour les militants et les sympathisants,
20:23il représente un projet, une incarnation ?
20:26Ce n'est pas à moi de répondre à ça, c'est aux sympathisants, objectivement.
20:30– Mais vous, de l'extérieur, vous pouvez répondre,
20:32mais vous n'avez pas envie de répondre.
20:33– Bah non, parce que ce n'est pas mon sujet,
20:35c'est un sujet pour les militants.
20:36– C'est un sujet, quand même.
20:37– En tout cas, il est plus légitime aujourd'hui,
20:39c'est vrai qu'il a une image plus nationale,
20:42mais ce qui est intéressant de voir aussi,
20:43c'est que LR joue quand même les premiers rôles depuis plusieurs mois,
20:46dans l'opinion publique, ils ont eu un premier ministre.
20:48– Alors que dans les élections, dans les résultats,
20:50LR ne jouait pas les premiers rôles.
20:51– Ça veut dire quand même qu'on a quand même choisi son camp,
20:54je trouve, du côté de l'exécutif, d'une certaine manière.
20:57– Gardez la main juste pour votre coup de gueule, Alex, avant la pub.
21:01– Maintenant ?
21:02– Oui, maintenant.
21:03– Non, non, moi c'était un coup de gueule
21:05contre ce qu'on a vu ces derniers jours se passer sur les réseaux sociaux
21:08de la part de députés de la France Insoumise,
21:10avec le prisonnier Georges Ibrahim Abdallah,
21:13je ne sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé,
21:14ils ont été le soutenir, ils ont demandé sa libération immédiate.
21:17Moi j'ai envie de dire, à la limite,
21:18je n'ai pas envie de me prononcer sur le fond judiciaire,
21:20parce qu'apparemment une décision a été rendue en 2024
21:22et qui doit être libérée,
21:24là il va y avoir encore une autre décision judiciaire qui doit arriver,
21:27c'est plus sur les propos d'Éric Coquerel sur son tweet
21:30qu'il a publié en demandant sa libération immédiate
21:34pour pouvoir continuer la lutte.
21:36Je trouve que le mot de lutte est hyper déplacé.
21:39De quelle lutte il parle quand il emploie ce terme-là ?
21:44On parle quand même de Georges Ibrahim Abdallah,
21:46je suis désolé de le dire, qui appartient au Farc,
21:49une force de libération libanaise notamment,
21:53qui a eu des actes terroristes dans les années 80
21:57sur le sol français, qui a tué des Français,
22:00des ambassadeurs américains, des ambassadeurs israéliens
22:03sur le sol français, je le répète.
22:05Par conséquent, je ne vois pas de quelle lutte il parle
22:07et moi j'aimerais bien qu'il puisse nous expliquer
22:09et aller plus loin dans ces propos-là.
22:11Oui, on peut regretter que la France Insoumise
22:13ne se mobilise pas davantage plutôt pour Boilem Sansalle
22:15qui est maintenant dans les joues algériennes
22:17depuis plus de trois mois que pour Ibrahim Abdallah
22:19qui a été condamné déjà.
22:21Aucun mot pour le moment.
22:23On poursuit dans un instant, mettez-vous d'accord.
22:25Et des autres sujets, il y en a beaucoup d'autres évidemment,
22:28comme la légalisation du cannabis, la laïcité
22:32ou encore le discours cash du vice-président américain,
22:36on voit ça dans un instant avec vous.
22:46Mettez-vous d'accord.
22:48Évidemment, c'est jusqu'à midi.
22:50Avant de retrouver tout à l'heure André Bercoff.
22:52Ce matin avec Florence Berthoud, Alex Armand,
22:54Noemi Adioua et Alexis Bachelet.
22:58Avec beaucoup de sujets sur la table.
23:00On va voir la légalisation du cannabis.
23:02C'est un rapport pour l'instant
23:06qui suit d'ailleurs une proposition d'il y a un an et demi.
23:10La laïcité, on va voir ça.
23:12Je le disais, Bétharam est allé rencontrer des victimes des familles.
23:16On avait d'ailleurs un témoignage assez édifiant ce matin sur Sud Radio à 7h10
23:20d'une ancienne victime qui a aujourd'hui une cinquantaine d'années
23:24qui a raconté ce qu'il a vécu.
23:28C'était assez dur.
23:30On va peut-être commencer sur ce sujet.
23:32Ce qu'il dit, c'est que quand on a été victime,
23:34on a du mal à entendre l'argument.
23:37Il y a prescription.
23:40Quand on a vécu ce que j'ai vécu,
23:42c'est-à-dire que lui, il a été tapé, mis dehors
23:46parce qu'il voulait aller chercher du papier toilette.
23:50Il n'avait pas le droit, donc il a dormi dehors.
23:52C'était des conditions.
23:54Il ne parle pas de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle.
23:56Il parle de violences.
23:58Que pensez-vous ?
24:00Est-ce que Bayrou peut être inquiétée dans cette histoire ?
24:03D'abord, il y a deux sujets.
24:06Il y a la réalité des faits.
24:08Vous y faisiez allusion à l'instant.
24:11La réalité des faits, c'est vrai que quand on a été victime
24:14de violences physiques, mais aussi et surtout,
24:17ce n'est pas pour hiérarchiser, mais de violences sexuelles,
24:20on ne comprend pas cette question de la prescription.
24:23C'est d'ailleurs pour cela que le Premier ministre,
24:25quand il s'est déplacé, a écouté une des demandes majeures
24:29du président de l'association qui représente les victimes
24:33sur le fait qu'il fallait que les victimes
24:36dont les victimes qui avaient été faits l'objet de violences prescrites
24:44soient accompagnées.
24:46Pour elle, c'était tout à fait essentiel.
24:49Et puis, il y a le deuxième sujet,
24:51qui est est-ce que le Premier ministre,
24:54ministre de l'Éducation nationale, a été au courant ?
24:57C'est un sujet...
24:58À l'époque où il était ministre de l'Éducation nationale.
25:00C'est compliqué parce que, par exemple,
25:02il a diligenté à une enquête.
25:04Vous parlez des violences physiques,
25:06mais il a diligenté un rapport de l'inspection générale
25:09qui a conclu au fait que, non, il n'y avait pas de violences.
25:14Donc, on regarde avec nos yeux d'aujourd'hui
25:17des faits dont on a connaissance
25:19qui nous paraissent absolument monstrueux.
25:23Mais c'est le regard ex post.
25:27Moi, ce qu'ont vécu ces victimes,
25:30c'est absolument effroyable.
25:34Il faut évidemment que toute la pédocriminalité
25:37qui n'est pas prescrite déjà, soit condamnée.
25:40Et puis, le reste, il faut que ce qui est prescrit,
25:43il faut absolument que les victimes puissent être accompagnées.
25:46Parce que vous disiez que vous aviez reçu...
25:48Ce matin, je n'ai pas écouté une des victimes,
25:50mais je vois très bien qu'elle est la victime
25:52d'une cinquantaine d'années.
25:55On a du mal à s'en remettre.
25:57Et en plus, tout ça a été commis sur des ados
26:00au moment où ils construisent leur personnalité
26:04et qu'ils voient ce monde d'adultes
26:07qui, finalement, est un monde violent
26:10et les empêche de se construire.
26:11Donc, c'est terrible.
26:12– Ils l'idéalisent, en quelque sorte, et là, pour certains.
26:15Et puis après, une réaction...
26:17– Ça doit être le lieu refuge.
26:18Et l'école n'est plus le lieu refuge, c'est ça.
26:20– Mais sur un plan politique, alors.
26:22Je pense qu'on est tous, effectivement, d'accord
26:24avec ce que vous venez de dire, bien sûr.
26:26Mais c'est sur un plan politique,
26:27parce que cette affaire, ce n'est pas à nous d'en...
26:29– Vous avez bien vu que c'est LFI.
26:31– Oui, c'est ça, mais je pense que...
26:33– Franchement, le président a dit lui-même
26:35que c'était une rencontre historique.
26:36Le président de l'association des victimes
26:38dit que c'est une rencontre historique, etc.
26:41La réalité, c'est que LFI n'a pas réussi
26:43à renverser le gouvernement.
26:45Je pense que, finalement, ils instrumentalisent.
26:51Et je crois que, finalement, je me demande
26:53si le sort des victimes leur apporte beaucoup.
26:55Parce que le président lui-même de cette association
26:58a dit qu'au moins, on a obtenu des avancées significatives.
27:01– Donc c'est politique, en fait, Noémie.
27:03– Ce n'est pas que politique.
27:04– En tout cas, il y a une question de calendrier
27:06qui me semble évidente.
27:07Pourquoi Mediapart sort ces informations maintenant ?
27:09Et là, effectivement, on peut se douter
27:11qu'il y a aussi un calendrier politique derrière tout ça.
27:13L'idée, c'est de faire tomber le gouvernement Bayrou.
27:16On sait que la gauche et l'extrême-gauche,
27:18ensemble, le veulent absolument.
27:20Et ça peut être un des éléments qui pourrait les aider.
27:22– Alex Darman.
27:23– Alex Darman, souvenez-vous, avec le Gardener enchaîné,
27:25qui avait sorti les affaires sur Fillon
27:27au moment de la présidentielle.
27:29Ce n'est pas anodin que ces affaires sortent maintenant ?
27:31– Oui, ce n'est pas anodin.
27:32Après, c'est quand même une affaire très grave.
27:35Et le problème du Premier ministre, François Bayrou, aujourd'hui,
27:38moi, je ne veux pas me prononcer,
27:40savoir s'il doit partir, quitter le gouvernement et tout.
27:43Mais la réalité, c'est qu'il est partie prenante.
27:46Il a eu des enfants scolarisés dans cet établissement.
27:49Il a été élu pendant des années.
27:51Il était maire de Pau.
27:52En plus, ce qu'on entend depuis quelques jours,
27:54et si ça s'avère vrai, c'est que tout le monde savait,
27:56mais personne ne disait rien.
27:58Je comprends qu'on puisse se poser la question
28:00de savoir s'il savait et s'il n'a pas réagi, et comment.
28:03Je ne dis pas maintenant qu'il savait et qu'il n'a rien fait.
28:06Je n'en sais rien.
28:07C'est juste légitime qu'on se pose la question
28:09et qu'on puisse se demander,
28:10est-ce que François Bayrou était au courant ?
28:12Est-ce qu'autour de lui, le conseil municipal,
28:14les gens, la justice, savaient et n'a rien fait pendant des années ?
28:17Et si tel est le cas, oui, effectivement,
28:18il faudra qu'on se pose la question.
28:19Maintenant qu'il y a un calendrier politique,
28:20c'est certain, je veux dire, on a l'habitude
28:22avec certains médias qui sortent les affaires
28:24quand ça les a.
28:25– C'est terrible.
28:26Regarder l'affaire de l'abbé Pierre,
28:27c'est comme si on disait,
28:28oui, il y avait des personnes qui étaient au courant,
28:30maintenant on le sait.
28:31Ces affaires sont terribles.
28:33Et encore une fois, il faut faire attention
28:36à ne pas regarder ex poste des faits
28:39au regard de toutes les informations
28:41que nous connaissons aujourd'hui,
28:43et qu'on ne connaissait peut-être, je ne sais pas,
28:45mais que de manière très, très, très parcellaire.
28:48– Oui, oui.
28:49Alexis Bachelet, pas de commentaires particuliers ?
28:51– Pas de commentaires, c'est juste ça.
28:53– Tout a été dit, notamment par l'ex-armement,
28:55il n'y aura jamais de prescription pour les victimes,
28:57ça c'est le volet judiciaire.
28:58Après, je pense qu'effectivement,
29:01il y a eu longtemps un problème dans notre pays
29:04sur comment on accueille la parole des victimes
29:09de toute forme de violence, et notamment celle-ci.
29:13Et heureusement qu'il y a des associations qui aujourd'hui,
29:17d'abord c'est souvent les associations
29:18qui ont recueilli la parole des victimes avant les institutions.
29:20Maintenant, il faut que les institutions évoluent,
29:22elles ont évolué, la loi évolue.
29:24J'espère qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé à l'époque
29:26ne pourrait plus se produire, je n'en suis pas sûr.
29:28– Je n'en suis pas sûr.
29:29– Mais bon, il y a quand même un changement d'époque,
29:31et en tout cas, il faut continuer à aller dans ce sens-là,
29:33et laisser les polémiques politiciennes, c'est pas le sujet.
29:36– Oui.
29:37– Je pense que, oui, je suis tout à fait d'accord.
29:40Il y a aussi un autre combat que conduit LFI,
29:44c'est qu'il ne cesse de donner des coups de butoir
29:48à l'enseignement privé, l'enseignement privé sous contrat,
29:51je ne parle pas du hors-contrat, l'enseignement privé sur contrat,
29:55et c'est une…
29:56– Ça en fait partie de cette stratégie.
29:58– Et ça fait partie aussi de la stratégie.
30:00Ils ont, pour eux, l'enseignement privé
30:06qui répond à une attente aussi des parents.
30:11Tout en dans ce confondu.
30:13– C'est un autre sujet.
30:14– Oui, mais il est pendant…
30:15– C'est sous-jacent.
30:16– Il est aussi sous-jacent.
30:17– Oui, c'est vrai.
30:18– Tiens, puisque vous avez parlé de LFI,
30:20il y a un député LFI, Antoine Léaumont, pour ne pas le citer,
30:23et un autre, Ludovic Mandès, qui proposent une légalisation…
30:27– C'est pas LFI, Ludovic Mandès ?
30:28– Non, il n'est pas LFI, il est macroniste,
30:30qui propose une légalisation du cannabis,
30:34et un peu dépénalisé, mais évidemment,
30:38après, c'est au compte-gouttes, si je puis dire,
30:42au gramme-gouttes, la détention de moins de 3 grammes de cocaïne.
30:48Sur ce sujet, Noémie ?
30:50– Oui, ben écoutez, c'est une forme de capitulation,
30:52je peux le dire, même une forme de soumission.
30:54Oui, d'ailleurs, c'est des propos qu'on entend depuis déjà très longtemps,
30:57qui ont été réitérés il n'y a pas si longtemps
30:59par le maire de Grenoble, Éric Piolle,
31:01qui considère aussi qu'il faudrait légaliser le cannabis.
31:04C'est une forme de capitulation,
31:05parce que souvent l'argument sous-jacent,
31:07c'est l'idée, au fond, qu'il est trop difficile de lutter
31:09contre les narcotrafics, qu'il est même impossible
31:11de lutter contre le développement de la criminalité qui est sous-jacent,
31:15et donc, à ce titre, il vaut mieux légaliser
31:17pour pouvoir mieux contrôler.
31:19Mais c'est une forme de soumission et de capitulation,
31:21c'est quand même cette idée qu'on n'a pas la force suffisante
31:23pour pouvoir affronter ces gangs.
31:25Ça, c'est pour le volet politique.
31:27Maintenant, sur le fond, est-ce qu'il faut légaliser ou non ?
31:30Je pense qu'il ne faut pas légaliser,
31:32on sait que le cannabis provoque des effets néfastes
31:35sur l'organisme, sur le QI, sur les capacités cognitives,
31:38sur la concentration, sur la mémoire,
31:40et sur les poumons aussi.
31:42Tout ça, c'est avéré par la science,
31:44le fait que le cannabis est destructeur
31:47pour l'être humain, pour le corps humain.
31:49Donc, le légaliser, ce serait aussi...
31:51Alors, certains vous diront,
31:53si certains veulent s'empoisonner, qu'ils s'empoisonnent.
31:55Oui, mais enfin...
31:56Non mais, je caricature, mais...
31:58César, il faut interdire l'alcool.
32:00Non, non, non...
32:02Il y a quand même des dizaines de milliers de morts à cause de l'alcool.
32:07Mais l'alcool est problématique.
32:09Il produit également des maladies graves,
32:11on ne peut pas se concentrer avec de l'alcool.
32:13Vous voyez qu'il y a des campagnes sanitaires qui le montrent.
32:16Alexis Bachelet, ensuite Florence Berthoud, après Noémie.
32:19Non mais, le problème de la prohibition,
32:26c'est ça en France.
32:28La loi, c'est la prohibition sur le cannabis.
32:30Je ne parle pas d'autres drogues,
32:32mais des drogues dites douces.
32:34Si on appelle ça des drogues douces,
32:36c'est bien que c'est distingué de l'héroïne, la cocaïne, d'autres drogues.
32:39Là, ça parle aussi de la cocaïne, la PPL.
32:41Si on va au rayon des drogues douces,
32:43il y a des addictions au tabac,
32:45il y a des addictions liées à l'alcool,
32:47et la consommation en quantité de tabac et d'alcool
32:49produit des effets qui sont exactement ceux
32:51qui sont décrits par Noémie pour le cannabis.
32:53Sauf que, bizarrement,
32:55vous pouvez aller acheter librement des cigarettes.
32:58Vous pouvez même les acheter dans la rue
33:00puisqu'il y a une contrebande qui est en train d'exploser.
33:02Et en ce qui concerne l'alcool,
33:04c'est également en vente libre.
33:06On ne vous demande même pas
33:08votre pièce d'identité,
33:10comme aux Etats-Unis, etc.
33:12Donc on est d'accord.
33:14On a en fait, effectivement,
33:16cette philosophie française
33:18de considérer qu'il y a des drogues
33:20qui sont bien en vente libre,
33:22et puis d'autres qu'il faut absolument
33:24combattre avec toutes les armes.
33:26Donc si je vous suis, vous vous êtes pour la légalisation.
33:28Moi, je défends, effectivement,
33:30une vente régulée,
33:32un contrôle de la vente du cannabis
33:34qui générerait des recettes fiscales
33:36et permettrait de mener une politique sanitaire,
33:38notamment de prévention. Je trouve que,
33:40d'ailleurs, le discours du tout répressif ne fonctionne pas.
33:42Il n'y a jamais eu autant de consommateurs
33:44de cannabis dans notre pays, et jamais autant
33:46de points de deal. Et vous aurez beau,
33:48je l'ai déjà dit sur tous les plateaux,
33:50ici et ailleurs, vous aurez beau
33:52mettre des policiers partout dans les rues,
33:54tant qu'il y aura 4 ou 5 millions
33:56de consommateurs réguliers, on est sur ces chiffres-là,
33:58il faut regarder la vérité en face,
34:00il ne faut pas se mentir, il ne faut pas être hypocrite
34:02sur ce sujet-là. Il y a du deal de cannabis
34:04parce qu'il y a des gens qui en achètent.
34:06Vous en connaissez sûrement,
34:08ou ils ne le disent pas forcément,
34:10mais ça veut dire 4, 5 millions de personnes
34:12qui consomment régulièrement du cannabis. Donc vous pensez
34:14vraiment que cette posture
34:16ultra-répressive qui consiste à dire
34:18ne regardons pas le problème tel qu'il est,
34:20mais imaginons qu'on va mettre des policiers
34:22partout, mettre en prison les consommateurs,
34:24les vendeurs, etc., on va régler le problème.
34:26Ça ne marche pas. Il y a d'autres pays où on a essayé
34:28d'autres postes.
34:30– Et Noémie, vous allez réagir dans un instant. Mettez-vous d'accord
34:32évidemment, pour ou contre.
34:34Après, l'argumentaire,
34:36ça s'écoute, ça s'entend
34:38d'Alexis Bach. C'est comme celui de
34:40Noémie. Allez, on voit ça dans un instant.
34:42– Soudradio.
34:44– Parlons vrai.
34:46– Soudradio.
34:48– Soudradio.
34:50– Mettez-vous d'accord, Patrick Roger.
34:52– Mettez-vous d'accord et vous n'êtes pas d'accord,
34:54ça c'est entendu. Noémie Lullard
34:56et à l'instant Alexis Bachelet
34:58sur l'égalisation
35:00ou pas du cannabis.
35:02Florence Berthoud et Alexis Darmanin.
35:04– Je suis rappelée hors antenne
35:06ce que tu disais très vite.
35:08– Alexis Bachelet.
35:10– Ce que disait Alexis, il y a 45% des Français
35:12qui ont fumé ou qui
35:14fument du cannabis.
35:16Et on est un des pays
35:18en Europe qui est le plus répressif.
35:20Bon, est-ce que si on était moins répressif ?
35:22Parce que c'est ça, au-delà de l'aspect moral,
35:24c'est est-ce que si on est encore
35:26plus ou encore moins répressif, ça va
35:28produire des résultats
35:30en termes de santé publique et de trafic
35:32associés au cannabis, parce que c'est ça qui est important.
35:34Alors il y a la libéralisation
35:36et la dépénalisation. Nous on est entre les deux.
35:38C'est pas la même chose, il faut bien comprendre.
35:40– Alors expliquez-nous la nuance en deux secondes.
35:42– Libéraliser, c'est vous fumer.
35:44Vous avez le droit, c'est je crois
35:46à Malte, de mémoire,
35:48en Allemagne, on a libéralisé.
35:50– En Allemagne, au Pays de Malte, en Espagne,
35:52à New-York. – Oui, enfin je parlais de l'Europe.
35:54New-York n'est pas encore
35:56dans l'Europe, quoique…
35:58– Ils vont peut-être demander les dons à l'instant.
36:00C'est l'Europe qui sera à New-York.
36:02– Voilà, ça nous amène à l'Ukraine.
36:04Et puis vous avez une dizaine quand même de pays
36:06qui ont dépénalisé, donc vous payez
36:08une amende. La France, on est entre les deux,
36:10ça ne vous a pas échappé,
36:12et on est entre les deux, on va payer
36:14une amende de 200 euros, une des raisons en étant
36:16que, honnêtement, ça a engorgé
36:18les tribunaux, et de toute façon,
36:20ceux qui avaient été pris la main,
36:22si j'ose dire, dans le panier
36:24dans le sac de cannabis,
36:26de toute façon, ils n'étaient pas punis.
36:28Et la question
36:30qui pose, qui est posée dans la PPL
36:32à laquelle vous avez fait allusion, c'est
36:34est-ce qu'aussi, on aurait une
36:36forme de dépénalisation
36:38de la cocaïne en dessous de, c'est quoi ?
36:40– 3 grammes. – En dessous de 3 grammes.
36:42La raison, d'ailleurs,
36:44c'est pour désengorger, un de vous,
36:46l'une des raisons, c'est pour désengorger.
36:48En tout cas, moi je pense que c'est un mauvais signal,
36:50objectivement, c'est un très mauvais
36:52signal, qui est
36:54envoyé en termes de santé publique.
36:56Voilà, donc
36:58je trouve que c'est un très mauvais signal.
37:00On est entre les deux
37:02aujourd'hui en France. – Moi j'avoue que je suis
37:04assez surpris qu'on puisse même
37:06se dire que ça peut être une bonne idée d'un côté
37:08ou de l'autre. Désolé Alexis,
37:10parce que,
37:12je ne vais pas faire l'affront,
37:14je ne vais pas faire la demande, est-ce que vous avez déjà fumé un joint
37:16sur ce plateau, aux uns et aux autres ?
37:18Mais vous savez que ça détruit des familles ?
37:20Ça détruit des familles, le cannabis.
37:22Je ne parle même pas de la cocaïne,
37:24ça détruit, et l'alcool aussi,
37:26sans doute, mais toutes ces drogues.
37:28– Bien sûr, tout le monde a dans son entourage
37:30des gens qui sont victimes de ça.
37:32On ajoute ça,
37:34c'est ce que vous dites. – Et puis depuis
37:36plusieurs semaines, on entend, et les Français ont l'air d'accord
37:38avec ça, qu'il faut se battre contre le narcotrafic,
37:40et dans le même temps, vous avez
37:42des gens qui nous proposent de légaliser
37:44le cannabis, et de légaliser
37:46les personnes qui se rendent compte… – Ça affaiblit
37:48les narcotrafiquants. – Non, ça n'affaiblit pas,
37:50ça crée une nouvelle économie.
37:52– Et de dépédaliser la cocaïne.
37:54Ça c'est autre chose, je te distingue les deux.
37:56– Oui, mais c'est dans la même PPL.
37:58– Je ne parle pas de la PPL, moi, je donne ma position
38:00sur le cannabis, je ne vais pas évoquer
38:02l'autre sujet. – Mais par conséquent, pour moi,
38:04c'est complètement antithétique de vouloir depuis
38:06plusieurs semaines lutter contre le narcotrafic,
38:08et qu'une PPL arrive après au Parlement,
38:10nous disant « potentiellement, ça pourrait être intéressant
38:12de légaliser le cannabis ».
38:14Moi, je vous le dis, franchement,
38:16je te dis, franchement Alexis, moi je trouve ça
38:18complètement lunaire, complètement surréaliste.
38:20– C'est une forme de renoncement.
38:22– Et on pourrait cultiver du cannabis chez Chouard.
38:24– On nous vend le démantèlement des trafics
38:26de drogue en France, ça fait 20 ans.
38:28Ça date de Sarkozy.
38:30– Non mais d'accord, mais dans ces cas-là, c'est quand même…
38:32– On n'en est où ? Il n'y a jamais eu autant de points de vie ?
38:34– Justement, je suis d'accord avec toi.
38:36– Vous mentez aux gens, c'est ça le problème ?
38:38Vous aussi, les gens qui disent « il faut continuer
38:40plus dans la répression, on va mettre plus de policiers,
38:42on va mettre plus de magistrats, comme si on n'avait
38:44pas d'autres problèmes à régler, sur la lutte
38:46anti-terroriste, sur d'autres criminalités.
38:48Non, on met le paquet là-dessus.
38:50– François Mollins expliquait que les narcotrafics
38:52c'est un problème au moins aussi important que le terrorisme.
38:54François Mollins, l'ancien procureur de Paris,
38:56donnait une interview au Figaro la semaine dernière,
38:58il expliquait que le problème du narcotrafic
39:00était aujourd'hui un problème quasiment aussi important
39:02que celui du terrorisme.
39:04Parce que le narcotrafic engendre de la criminalité
39:06qu'il engendre de l'autre.
39:08Évidemment de la violence et en plus des problèmes
39:10qu'on vient d'évoquer, des problèmes de santé publique
39:12chez ceux qui consomment.
39:14– Vous avez des officiers de police et des magistrats
39:16qui disent, ils ne sont pas forcément écoutés,
39:18on ne les invite pas, mais ils s'expriment,
39:20j'en connais, qui disent « il faut sortir
39:22de cette logique de prohibition,
39:24ça nous prend un temps incroyable,
39:26c'est une dépense d'argent énorme pour la police,
39:28de temps pour les magistrats, etc.
39:30On pourrait faire autre chose,
39:32si on avait une autre réglementation.
39:34– C'est la raison pour laquelle en 2021, je le rappelle…
39:36– Mais continuons comme avant, moi je n'ai pas de problème,
39:38de toute façon je ne suis pas naïf, je connais le pays,
39:40c'est plus facile d'interdire que d'encadrer et de réguler.
39:44Donc on continue à interdire, mais vous verrez…
39:46– Je ne sais pas si c'est plus facile d'interdire…
39:48– On peut se rencontrer tous les ans,
39:50à la même année pour faire le bilan,
39:52on n'aura réglé aucun sujet lié au narcotrafiquant
39:54dans le cadre de l'action.
39:56– C'est la raison pour laquelle,
39:58il y a eu cette loi de 2021,
40:02qui est une amende forfeitaire,
40:04qui en tout cas désengorge de manière importante…
40:06– Mais ne règle rien.
40:08– Mais ne règle pas la question.
40:10– Alexie, qu'est-ce que vous répondez à l'argument
40:14qui a été développé tout à l'heure par Noémie,
40:16et Florence l'a évoqué aussi autour de la santé,
40:18ainsi qu'Alex, de dire,
40:20c'est un signe que vous montrez aux jeunes,
40:22par exemple, si vous légalisez ça,
40:24ça veut dire que finalement ce n'est pas si dangereux que ça.
40:26– Mais pardon.
40:28– Alors que l'on sait qu'il y a des ravages
40:30qui sont terribles pour les jeunes
40:32qui commencent à fumer du cannabis assez tôt.
40:34– Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il y a sur les paquets de cigarettes ?
40:38Fumer nuit gravement à la santé,
40:40on a des photos de tumeurs cancéreuses,
40:42à chaque fois que quelqu'un achète un paquet de cigarettes,
40:44on lui donne le droit de le faire,
40:46mais quand il a son paquet de cigarettes dans la main,
40:48il voit que ça a des conséquences.
40:50L'alcool c'est pareil,
40:52à chaque fois que quelqu'un prononce à la télévision
40:54le nom d'une marque d'alcool, il dit
40:56boire de l'alcool, nuer à la santé.
40:58– Mais les gens fument beaucoup.
41:00– Il faut dire aux gens
41:02ce que vous faites c'est dangereux pour votre santé,
41:04voilà les conséquences,
41:06mais sans leur interdire strictement
41:08l'accès à un produit qu'ils consomment
41:10de toute façon massivement,
41:12on parle de 4 à 5 millions de personnes,
41:14et qui en plus est distribué de manière illégale
41:16et nourrit la criminalité,
41:18parce que ce que vous ne dites pas aussi
41:20c'est qu'en interdisant strictement la vente de cannabis
41:22en ne l'encadrant pas,
41:24vous livrez ce trafic
41:26à des milliers de délinquants,
41:28et après ça génère d'autres délinquances,
41:30et aujourd'hui quand on dit qu'on veut lutter
41:32contre le narcotrafic, ça serait un moyen
41:34de priver de recettes une grande partie
41:36de narcotrafiquants.
41:38Donc ne le faisons pas, continuons à laisser prospérer
41:40les choses, on voit bien que le trafic
41:42se développe, ça gangrène des villes,
41:44des quartiers etc, c'est pas souhaitable
41:46de laisser le statut quo,
41:48et personne ne peut aujourd'hui
41:50affirmer qu'avec un énième coup de menton
41:52de l'état régalien, le problème va être
41:54éliminé, c'est faux.
41:56Alex et ensuite Florence.
41:58C'est même pas un énième coup de menton,
42:00moi je ne demande pas ce qui interdise encore plus,
42:02mais non, je ne dis pas ça,
42:04je ne sais pas ce que je suis en train de te dire,
42:06on me parle de la PPL sur cette PPL-là en disant
42:08il faut légaliser le cannabis, il faut pouvoir
42:10faire en sorte que ceux qui sont en détention de moins de 3 grammes
42:12de cocaïne puissent être
42:14entre guillemets,
42:16puissent être laissés tranquilles et être dans la légalité,
42:18moi je suis contre,
42:20c'est une politique de santé publique,
42:22c'est une politique de santé publique,
42:24à partir du moment où on dit
42:26ok vous pouvez y aller, c'est légalisé
42:28mais tu ouvres un nouveau marché, et en vrai
42:30tu fais rentrer comme sur le tabac, comme on se bat
42:32depuis des années justement pour que les gens fument de moins en moins,
42:34et ça fonctionne,
42:36mais parce qu'on a pris du retard énorme,
42:38on a pris un retard énorme parce que c'était pas les mêmes époques,
42:40comme on combat aussi l'alcool, pareil,
42:42pour dire qu'il faut que les gens consomment moins d'alcool,
42:44là on est en train de se dire, on va combattre
42:46la consommation du cannabis en le laissant d'abord rentrer
42:48sur le marché, et après en revenant derrière en disant
42:50il faut moins fumer, mais ça n'a pas marché depuis des années,
42:52on dirait qu'aux jeunes, enfin moi je me rappelle
42:54de mes années lycées,
42:56on disait aux jeunes qu'il ne fallait pas fumer, on s'en foutait complètement.
42:58Moi je ne dis pas qu'il faut encore plus
43:00interdire, je dis qu'on a
43:02un équilibre qui est
43:04insatisfaisant, mais ouvrir
43:06les vannes ce serait encore plus
43:08insatisfaisant, parce qu'expliquer que
43:10ça nourrit tout
43:12un trafic d'armes, de financements,
43:14c'est vrai, mais c'est vrai
43:16aussi sur plein d'autres drogues.
43:18Ce n'est pas plus vrai sur le cannabis,
43:20que sur la coke, ou d'autres
43:22drogues qui envahissent
43:24aujourd'hui le marché,
43:26puisque le propre des trafiquants,
43:28c'est que dès qu'il y a un interdit,
43:30dès qu'il y a plus de contrôle,
43:32ils se réorganisent pour que d'autres
43:34drogues arrivent sur le marché. C'est ce qu'on
43:36est en train de voir en ce moment.
43:38– Allez, nous poursuivons et on va terminer en fanfare
43:40avec les leçons européennes du vice-président
43:42américain à Munich, ce week-end, un discours
43:44cash sur l'immigration et la démocratie.
43:46– Sud Radio,
43:48votre attention est notre plus belle récompense.
43:50Sud Radio, mettez-vous d'accord,
43:52Patrick Roger.
43:54– Mettez-vous d'accord avec nos débatteurs
43:56Alexis Bachelet, Noémie Allioua,
43:58Alex Darmon et Florence Berthoud.
44:00Il nous reste encore
44:02un petit quart d'heure
44:04avant de retrouver André Bercoff.
44:06Je le disais tout à l'heure, les leçons
44:08européennes de G.D. Vance,
44:10vice-président américain à Munich,
44:12samedi, un discours, alors,
44:14on dit cash ou pas cash,
44:16mais en tout cas sur l'immigration
44:18et derrière la démocratie
44:20entre guillemets, liberté d'expression ou pas.
44:22Comment vous l'avez ressenti
44:24en fait ce discours,
44:26Noémie ? – Ah là là, je suis très très partagée.
44:28– Ah oui c'est vrai ? – Oui, oui, très partagée
44:30parce qu'en fait,
44:32il pose des constats qui sont justes,
44:34en l'occurrence le fait, on a évoqué
44:36tout à l'heure le fait que le président de la République
44:38a fait un référendum sur l'immigration,
44:40ça veut dire qu'il y a effectivement une volonté de la part d'une partie
44:42du pouvoir public et du sommet de l'État
44:44de refuser d'entendre
44:46certaines des préoccupations des Français,
44:48mais ça vient de la part d'un homme
44:50qui fait partie d'un gouvernant
44:52qui, objectivement, à l'heure qu'il est,
44:54est en train de combattre l'Europe.
44:56Donc aujourd'hui, on doit voir les États-Unis,
44:58on doit voir le président de la République. – C'est pas ce qu'il sous-entend,
45:00il ne combat pas l'Europe, il dit,
45:02je veux, grosso modo, vous êtes à la,
45:04caricature, mais je traduis
45:06sa pensée, vous êtes à la dérive,
45:08donc on vous aide. – Mais dans les faits,
45:10vous avez un gouvernement américain aujourd'hui
45:12qui est en train d'écarter les Européens
45:14des négociations sur l'Ukraine, qui est en train
45:16de retirer son parapluie américain,
45:18qui a annoncé qu'il allait aussi
45:20baisser les budgets
45:22de l'OTAN. Donc on a
45:24effectivement un allié américain
45:26qui devient de moins en moins un allié à l'heure qu'il est,
45:28c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, ce sommet a été
45:30organisé à Paris par le président de la République.
45:32Donc c'est un discours,
45:34je pense, qui doit être entendu sur le fond.
45:36Mais du fait qu'il vienne
45:38de la part d'un représentant d'un gouvernement qui, je pense,
45:40demain va sans doute
45:42devenir notre adversaire,
45:44ou en tout cas, peut-être pas notre ennemi,
45:46mais en tout cas notre adversaire,
45:48il faut le prendre malgré tout avec des pincées.
45:50– Des craintes, quoi. Alexis Bachelet, Florence Berthoud
45:52et Alex Armand ensuite. Alexis.
45:54– Je pense qu'il faut prendre
45:56très au sérieux tout ce qui vient
45:58des États-Unis. Aujourd'hui,
46:00j'ai des vannes
46:02s'il est sur un soutien
46:04à des partis
46:06comme l'AFD. Je rappelle, c'est quand même
46:08un parti néo-nazi en Allemagne.
46:10Il a appelé aussi à soutenir
46:12les partis d'extrême-droite dans d'autres pays.
46:14Donc je pense que ça correspond
46:16à une espèce
46:18d'ambition américaine de déployer
46:20à travers le monde des soutiens
46:22à des forces politiques
46:24qui s'estiment plus favorables à l'intérêt
46:26des États-Unis. Mais en fait, ce qu'il faut comprendre,
46:28c'est que l'intérêt des États-Unis aujourd'hui,
46:30c'est que l'Europe soit démantelée.
46:32C'est que l'Europe
46:34n'existe pas entre les blocs
46:36continentaux chinois
46:38d'un côté, américains de l'autre,
46:40la Russie et ses volontés expansionnistes
46:42sur l'Ukraine. L'Europe,
46:44finalement, par son modèle
46:46économique qui est
46:48relativement puissant,
46:50on est à l'échelle du monde,
46:52on est juste derrière les Américains
46:54et puis
46:56aujourd'hui, je crois que les Européens
46:58sont au pied du mur. C'est-à-dire que
47:00soit, effectivement,
47:02on construit une réponse politique
47:04à cette espèce de provocation
47:06d'un vice-président
47:08américain qui vient nous
47:10narguer, qui vient faire
47:12de l'ingérence démocratique, nous donner des leçons
47:14de démocratie quand on sait quand même ce qui
47:16s'est passé aux États-Unis le 6 janvier
47:182020. C'est un comble.
47:20Mais on voit bien que ces gens-là,
47:22ils ont plus d'atomes crochus avec Poutine,
47:24avec les autocrates,
47:26qu'avec nous-mêmes.
47:28Non, non, non, on verra pas.
47:30Oui, on va voir. Mais vous allez voir
47:32déjà les prises de position
47:34de Donald Trump.
47:36Vous verrez qu'il va très bien s'entendre avec Poutine
47:38pour essayer de faire
47:40plier l'Ukraine et que
47:42les Européens ont rendez-vous avec leur histoire.
47:44C'est-à-dire que soit, on est en 1938,
47:46là. La conférence
47:48était à Munich.
47:50C'est un clin d'œil que Zelensky, d'ailleurs,
47:52a relevé. Mais je pense que
47:54si on abandonne l'Ukraine à son sort,
47:56on fera comme, à l'époque,
47:58les Européens ont abandonné la Tchécoslovaquie,
48:00ce qui avait provoqué la Seconde Guerre mondiale
48:02avec le cortège d'horreur
48:04de barbarie qu'on a vu. Et rappelez-vous aussi
48:06qu'en 1940, aux États-Unis,
48:08il y avait
48:10un candidat face à Roosevelt
48:12qui était Scharlinberg
48:14et qui était en phase avec
48:16le régime hitlérien et qui prenait
48:18l'isolationnisme. Et donc...
48:20Non, je sais pas ce que j'ai dit.
48:22Mais je dis qu'on est...
48:24Il y a des constantes en politique américaine.
48:26Dans la politique américaine, il y a toujours eu
48:28des gens qui étaient pour le multilatéralisme,
48:30qui étaient pour construire un ordre
48:32international, démocratique. C'était
48:34Roosevelt et Truman au lendemain
48:36de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, on a
48:38un autre schéma
48:40politique aux États-Unis
48:42qui est American first
48:44et même des volontés impérialistes
48:46et d'imposer aux voisins des tarifs douaniers,
48:48peut-être même d'acheter le Greenland, je sais pas quoi.
48:50Et puis de mettre les européens à genoux
48:52parce que c'est perçu comme des
48:54empêcheurs de tourner en roue des intérêts américains.
48:56Donc il faut pas qu'on s'affaire.
48:58– Florence Berthoud et ensuite Alexandre.
49:00– Oui, il y a deux sujets.
49:02Il y a, sur le plan sémantique,
49:04quelqu'un qui vient nous faire la leçon
49:06sur la démocratie.
49:08D'ailleurs, on voit pas forcément le rapport
49:10avec les questions totalement
49:12de sécurité. C'est pas quand même tout à fait
49:14le même sujet. Mais en disant, vous, vous n'écoutez pas
49:16les peuples.
49:18Et puis en même temps,
49:20c'est de l'ingérence, quand même,
49:22dans les politiques conduites par les européens.
49:24Personne n'a relevé ce paradoxe.
49:26Mais il y a la question de la sécurité.
49:28La sécurité, qu'est-ce que disent les Etats-Unis ?
49:30Finalement, je veux plus payer,
49:32nous ne voulons plus payer.
49:34C'est à vous d'assurer les dépenses,
49:36d'assumer, pardonnez-moi, les dépenses civiles
49:38et militaires afférentes à l'Ukraine.
49:40Mais en même temps, Trump se mêle
49:42de l'Ukraine puisqu'il va négocier
49:44avec Poutine.
49:46Et en disant qu'on y est,
49:48vous devrez prendre en charge
49:50la très grande majorité, maintenant, des dépenses
49:52de sécurité
49:54du vieux bloc européen.
49:56Et là, je rejoins ce que tu viens
49:58de dire, c'est-à-dire que quand on
50:00ne se préoccupe pas de la sécurité d'un bloc central,
50:02c'est sa propre sécurité
50:04qui, à terme, attention,
50:06qui risque d'être remise
50:08en question.
50:10Mais c'est aussi et surtout la fin du multilatéralisme
50:12parce que
50:14Trump est en train de faire
50:16ce qu'il a fait un peu,
50:18toute chose étant égale par ailleurs,
50:20avec, tout le monde a oublié ça,
50:22mais l'Afghanistan, c'est-à-dire que dans le dos
50:24de Kaboul, en 2020, il a
50:26négocié avec les talibans.
50:28Vous avez vu le résultat de cette négociation ?
50:30Vous avez vu le résultat ?
50:32Et là,
50:34on va négocier avec
50:36Poutine en laissant
50:38non seulement
50:40sur le pas de la porte l'Europe,
50:42mais l'Ukraine, qui est la première
50:44concernée. Et on voit bien que
50:46ce qui est en jeu, c'est de redonner
50:48la Crimée et le
50:50Donbass, pas que d'ailleurs,
50:52à la Russie.
50:54Donc, c'est
50:56au minimum, c'est l'échec
50:58total du multilatéralisme
51:00et ça n'est pas que la sécurité,
51:02on parle de l'Europe, de l'Europe malmenée, mais
51:04c'est la sécurité dans le monde
51:06qui est en jeu dès lors
51:08qu'on fait imploser
51:10cette notion quand même importante
51:12du multilatéralisme.
51:14Alex Armon ?
51:16C'est compliqué parce que...
51:18Vous n'êtes plus partagé.
51:20Non, je ne suis pas partagé, mais moi je ne suis pas surpris
51:22en fait. Il a
51:24été président pendant 4 ans, Donald Trump,
51:26on a vu ce que ça avait déjà donné avec l'Europe,
51:28et quand il a fait campagne
51:30en octobre... Oui, mais il l'avait
51:32annoncé. Enfin, je veux dire, il l'avait annoncé pendant sa campagne,
51:34c'était son axe de campagne,
51:36et en fait, moi ce que je trouve intéressant, c'est que ce soit
51:38pas lui qui le dise, ce soit son vice-premier ministre
51:40qui laisse les gens autour de lui s'exprimer,
51:42vice-président pardon,
51:44qui laisse les gens autour de lui s'exprimer,
51:46annoncer la couleur et donner les messages.
51:48Mais moi je suis inquiet, je vais vous dire pourquoi,
51:50c'est parce que c'est effectivement la fin d'un modèle,
51:52et il ne faut pas qu'on se dise autre chose.
51:54L'OTAN, je ne vous donne pas
51:56longue vie à l'OTAN demain,
51:58voilà, je pense qu'il
52:00faut que les Européens,
52:02pardon, les Français réagissent.
52:04Depuis hier, on n'entend
52:06personne, à part...
52:08...
52:10...
52:12...
52:14...
52:16...
52:18...
52:20...
52:22...
52:24...
52:26...
52:28...
52:30...
52:32...
52:34...
52:36...
52:38...
52:40...
52:42...
52:44...
52:46...
52:48...
52:50...
52:52...
52:54...
52:56...
52:58...
53:00...
53:02...
53:04...
53:06...
53:08...
53:10...
53:12...
53:14...
53:16...
53:18...
53:20...
53:22...
53:24...
53:26...
53:28...
53:30...
53:32...
53:34...
53:36...
53:38...
53:40...
53:42...
53:44...
53:46...
53:48...
53:50...
53:52...
53:54...
53:56...
53:58...
54:00...
54:02...
54:04...
54:06...
54:08...
54:10...
54:12...
54:14...
54:16...
54:18...
54:20...
54:22...
54:24...
54:26...
54:28...
54:30...
54:32...
54:34...
54:36...
54:38...
54:40...
54:42...
54:44...
54:46...
54:48...
54:50...
54:52...
54:54...
54:56...
54:58...
55:00...
55:02...
55:04...
55:06...
55:08...
55:10...