Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet.
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00:0620h, 21h, France Info, les informés, Victor Matey.
00:12Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27, de la TNT.
00:18À la une ce soir, moins d'un mois après le cyclone Chido, la tempête tropicale d'Ikeledi s'éloigne de Mayotte,
00:25forte pluie et inondation, l'alerte rouge maintenue au moins jusqu'à demain soir.
00:30Et ces questions, comment faire quand des catastrophes naturelles de la sorte s'enchaînent ?
00:34Quel rôle de l'État, quel rôle des ONG sur place plus globalement ?
00:37Quelles places les autorités accordent-elles aux territoires d'outre-mer ?
00:40Aux États-Unis, le feu continue de brûler en Californie, au moins 16 morts désormais à Los Angeles.
00:46Le changement climatique en cause et la préparation face à ces feux,
00:49attaqué par Donald Trump et Elon Musk, que fera le nouveau président pour l'environnement ?
00:54Quel est le bilan de l'actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden ?
00:57Et puis à deux jours du discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou,
01:01tous les regards se tournent vers la gauche et le parti socialiste.
01:05L'EPS arrivera-t-il à obtenir une suspension, comme il le demande, de la réforme des retraites ?
01:10La classe politique est divisée, vous l'entendrez des dernières tractations avant mardi.
01:14On vous explique tout dans Les Informés.
01:17Bonsoir Serge Cimino.
01:18Bonsoir Victor.
01:19Journaliste politique à France Télévisions.
01:21Bonsoir Raphaël Kahn.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Journaliste à France 24.
01:24Présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:27Émilie Zapalski à vos côtés.
01:28Bonsoir.
01:29Bonsoir Victor.
01:30Volatrice de l'agence de communication Émilie, conseil.
01:32Et bonsoir Jean-Christophe Ploquin.
01:33Bonsoir Victor.
01:34Rédacteur en chef du quotidien La Croix.
01:38Du vent, de la pluie en très grande quantité en air de déjà-vu à Mayotte,
01:42moins d'un mois après le passage du cyclone Shido.
01:45Le cyclone, dit-il, a cette fois été rétrogradé en tempête tropicale.
01:50L'archipel a été placé en alerte rouge.
01:52Alerte maintenue jusqu'à demain soir par le préfet de Mayotte, François-Xavier Beuvel.
01:58Je pense qu'il ne faut pas lever cette alerte rouge.
02:00J'ai pris la décision de la conserver pour deux raisons.
02:04La première, vous le constatez, on a toujours des vents qui sont extrêmement forts.
02:08On a eu des pluies qui le sont tout autant.
02:10On risque d'avoir des phénomènes d'écoulement qui vont durer encore tard dans la journée,
02:15le temps que ce ruissellement qui vient des hauteurs redescende vers la côte.
02:19Donc on risque d'avoir des inondations importantes.
02:22Deuxièmement, on va rentrer à partir de demain dans un événement de Cachecasie,
02:26un événement de mousson avec des pluies très importantes sur un territoire qui est très fragilisé.
02:32La nature a été scarifiée.
02:34Je pense que tous nos compatriotes sont épuisés de ce mois qui vient de s'écouler.
02:39On a aussi des infrastructures qui ont été très touchées,
02:42à la fois les habitations, les infrastructures publiques.
02:46Par conséquent, on a un territoire qui est très fragilisé.
02:50C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de maintenir cette alerte rouge jusqu'à demain soir.
02:54Et nous ferons un point avec Météo France pour voir si cette alerte rouge pourra être levée le plus rapidement possible.
03:00François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte,
03:02pour mettre le maximum de monde à l'abri des dizaines de centres d'hébergement ont été prévus.
03:07Près de 15 000 personnes ont pu s'y rendre.
03:09La sécurité des Mahorais est une priorité, assure Manuel Valls, l'ancien Premier ministre,
03:14désormais ministre des Outre-mer, était tout à l'heure l'invité de nos confrères de Mayotte la première.
03:19Il faut faire très attention.
03:20Il faut vraiment que nos compatriotes de Mahorais suivent les consignes,
03:25que l'alerte rouge soit respectée aujourd'hui et demain.
03:32Vous savez qu'il y a aussi un phénomène de mousson sur Mayotte qui va arriver demain.
03:37Et le cumul des pluies depuis ce matin et demain représente un véritable risque d'inondations, il y en a beaucoup,
03:47de glissements de terrain, cela nous préoccupe tout particulièrement,
03:52de submersions maritimes, notamment au nord de l'île.
03:56Donc il faut qu'on soit très attentif à ces sujets.
03:59Et puis bien s'occuper des 15 000 à 20 000 personnes qui sont dans des centres d'accueil,
04:07écoles, équipements publics, gymnases et aussi mosquées,
04:12pour que les maires, les mairies les ravitaillent en haut et en nourriture dans les prochaines heures.
04:18Manuel Valls et la situation à Mayotte, une nouvelle catastrophe naturelle,
04:22donc certes d'intensité moins forte qu'à la première,
04:25mais tout de même, Serge Siminaud, quelques semaines seulement après le passage du cyclone Shido,
04:30c'est un nouveau coup dur, c'est peu de le dire, même si les choses avaient, il semble-t-il, cette fois été un peu plus anticipées.
04:35Oui, mais on le disait, si vous vous souvenez, l'an dernier, il y a peu, au mois de décembre,
04:40on disait que Shido était passé sur un terrain déjà fragile.
04:44Donc là, l'urgence va succéder à une autre urgence.
04:48Et comme vous l'avez dit, c'est un peu moindre, mais malgré tout,
04:51les dégâts de Shido ne sont pas résorbés et que ça va fragiliser encore plus Mayotte.
04:57Mais clairement, à force de régler les urgences, peut-être qu'on oublie de venir à la source,
05:04c'est-à-dire l'état de Mayotte depuis des années, depuis que c'est un département français.
05:09Et clairement, je ne sais pas comment on peut résoudre cette crise-là si,
05:14alors là, il n'y a pas que le dérèglement climatique, il y a aussi des saisons,
05:18mais la puissance de l'eau, des précipitations font qu'il faudrait presque faire un reset et se dire comment,
05:24et ce n'est pas valable que pour Mayotte, mais aussi pour les autres territoires d'outre-mer,
05:28comment consolider, et c'est un double mot à la fois la société mahoraise, mais aussi l'habitat,
05:34et ça coûte très cher, mais je pense que cet investissement, il est nécessaire
05:38pour ne pas justement que ces différentes catastrophes naturelles,
05:42même s'il y a du dérèglement climatique dans l'affaire, ne se reproduisent avec les mêmes conséquences.
05:47Jean-Christophe Ploquin, votre regard sur ce qui se passe à Mayotte, sur ce que vivent à nouveau les Mahorais ?
05:51On sent que c'est évidemment très tragique, je crois que c'est plutôt le sud qui avait été relativement épargné,
05:57ou qui avait été moins fortement touché que le nord.
05:59Certains villages ont subi cette fois des inondations, ils n'en avaient pas subi la dernière fois.
06:03A subi les vents les plus violents, et donc malheureusement, finalement, le drame s'étend un petit peu partout sur l'île.
06:10Ce que je pense qu'on peut dire quand même, c'est qu'il est possible quand même d'envisager
06:15un avenir où des moyens sont mis, où des bâtiments en dur sont construits,
06:21pour, à l'avenir, davantage protéger la population.
06:25Même si on voit que des bidonvilles se reconstruisent déjà parce que c'est l'urgence ?
06:27Il y a la question des bidonvilles.
06:29Si on se projette loin, et si on regarde ce qui se passe,
06:32par exemple, c'est le président de la Croix-Rouge française, Philippe d'Acosta, qui explique
06:36lorsqu'il y a eu le fameux tsunami en 2003 en Asie du Sud,
06:41des leçons ont été tirées et des formes de construction ont été mises en place
06:45dans les pays concernés en Asie du Sud, qui font qu'il y a maintenant beaucoup plus de résilience.
06:50Donc voilà, il ne faut pas partir du principe que c'est tout le temps fichu pour les Mahorais.
06:55Il y a évidemment l'enjeu des bidonvilles, il y a évidemment l'enjeu d'une surpopulation
06:59par rapport aux capacités de logement, mais si on se projette un petit peu à 2 ans, 3 ans, 5 ans,
07:05ce sera possible d'améliorer les choses.
07:07On peut en tirer des leçons, Émilie Zappardi ?
07:09Moi je comprends cette idée de rester positif, et en effet il y a des moyens,
07:13sauf qu'on a l'impression qu'on n'arrive pas, ou on ne veut pas, je ne sais pas trop,
07:18agir dans la durée. On agit toujours au moment des crises, et puis dès que l'épisode est refermé,
07:23on referme les yeux, loin des yeux, loin du cœur, et on pense à autre chose.
07:27Et hop, une autre crise. Je ne sais pas, la situation, je pense à autre chose,
07:31de l'hôpital en Guadeloupe-Martinique, je ne suis pas sûre qu'elle ait beaucoup évolué
07:35depuis la crise du Covid, où ça a été très compliqué pour eux,
07:38parce qu'il y avait très peu de lits ouverts,
07:40il y avait un hôpital qui n'était même pas encore fini, je crois,
07:42donc j'ai l'impression qu'on a beaucoup de mal à se dire que c'est des territoires
07:46qui font partie de la France, d'ailleurs on a même un Premier ministre
07:48qui avait un petit peu fait une maladresse là-dessus, en disant, vous vous souvenez ?
07:52Donc voilà, je pense que c'est vrai que ces épisodes devraient nous rappeler
07:57que ce sont des Français qui ont plein de problématiques à attaquer,
08:01que ce n'est peut-être pas le moment de parler d'immigration,
08:03mais qu'il faudra y venir, et droit du sol, des choses comme ça,
08:06pourquoi pas ça se discute, et aussi autre chose,
08:09c'est que ça doit se discuter avec les élus,
08:11et d'ailleurs Bayrou avait reculé un petit peu le moment de la loi spéciale,
08:14en disant qu'on n'a pas assez concerté avec les élus.
08:17Les élus, ils savent ce qui se passe localement,
08:19ils savent comment fonctionnent les bidonvilles,
08:22ils savent que les bidonvilles ont déjà été reconstruites,
08:24alors même que Bayrou ne disait surtout pas d'autres bidonvilles.
08:27Je pense qu'il faut travailler avec les élus, ils demandent ça,
08:30ils demandent d'avoir plus d'importance, à la fois dans leur voix,
08:34mais à la fois aussi dans leur territoire, par rapport aux politiques publiques.
08:39Et je pense qu'à un moment, il faut vraiment qu'on considère
08:42que les Outre-mer font partie de la France,
08:44et qu'on doit leur accorder, enfin c'est pas possible,
08:47les différences de prix, les différences de situation sociale, économique,
08:50même en dehors des crises, c'est terrible.
08:53Et on y pense, en pointillé, maintenant il faut peut-être qu'on tire une leçon,
08:57et qu'on se dise, il faut vraiment mettre les moyens.
09:00Et on poursuit la discussion, Raphaël Kahn, on vous donnera la parole
09:03juste après le Fil Info 20h et 12 minutes, Stéphane Milhomme.
09:07Deux skieurs se tuent dans une avalanche à Val d'Isère.
09:10Selon les secours, il s'agit de deux Estoniens.
09:12Ils faisaient partie d'un groupe de six pratiquants
09:15qui circulait sur l'envers du Cunaï.
09:17C'est un secteur hors-piste, une plaque de 100 mètres de large,
09:20300 de long s'est décrochée.
09:22Ils n'étaient pas équipés de dispositifs avalanche,
09:25ce qui a compliqué le travail des secouristes.
09:27Gérald Darmanin le promet,
09:29les 100 plus gros narcotrafiquants détenus en France
09:32vont être isolés dans une prison de haute sécurité.
09:35À l'été, le garde des Sceaux entend vider une prison existante,
09:38des personnes qui l'occupent, l'isoler, la sécuriser,
09:41accueillir ces plus gros trafiquants de drogue détenus en France.
09:44Mais il ne précise pas encore l'établissement qui sera choisi.
09:48Manuel Valls, lui, appelle les maorais à suivre les consignes,
09:51respecter l'alerte rouge.
09:53Le ministre des Outre-mer insiste sur Mayotte la Première,
09:56l'alerte est maintenue jusqu'à demain soir.
09:58La tempête tropicale n'a pas fait de victimes côté français,
10:01mais les autorités restent vigilantes face aux fortes pluies
10:04qui frappent toujours l'archipel.
10:06La Ligue 1 de football, les lances s'imposent au Havre 2 à 1.
10:09À l'autre bout du classement, Montpellier, le dernier,
10:11aggrave son cas en perdant à domicile contre Angers 3 à 1
10:14avant PSG Saint-Etienne, c'est à 20h45.
10:18France Info
10:2220h21, les informés, Victor Mathey.
10:27Alerte rouge maintenue au moins jusqu'à demain soir à Mayotte.
10:31On évoquait avant le fil info la difficulté pour les autorités,
10:35pour les gouvernements successifs d'agir, d'intervenir
10:38dans les territoires d'outre-mer.
10:40Il y a pourtant, Raphaël Kahn, ce projet de loi d'urgence pour Mayotte
10:43qui a été présenté cette semaine en Conseil des ministres.
10:46Le projet de loi, je cite, faciliter l'hébergement et l'accompagnement de la population
10:49ainsi que la reconstruction et la réparation des infrastructures
10:53et logements sinistrés avec notamment la mise en place d'un opérateur puissant
10:57dédié à cette mission sur le modèle de celui mis en place
11:00pour Notre-Dame de Paris.
11:02Copier le modèle de la reconstruction de Notre-Dame, c'est un gage de garantie ?
11:05Au moins, c'est indispensable parce que là, on est face à un problème
11:09extrêmement complexe qu'à mon avis, on ne peut pas se contenter de résoudre
11:12avec des slogans ou des sentences définitives.
11:15Vous disiez, Émilie Zapalski, à l'instant
11:18qu'il fallait certainement aller plus vite que d'ordinaire
11:24et que les élus...
11:26Et vous disiez que les élus, d'ailleurs, appelaient à effectivement des mesures
11:30et qu'il faudrait les écouter davantage.
11:31Quand on les écoute, ils appellent par exemple à revenir très clairement
11:35sur le droit du sol qui est une mesure dérogatoire du droit national
11:38qu'il faut faire voter par la représentation nationale
11:40et la représentation nationale n'est pas majoritairement en faveur de cette mesure.
11:44En tout cas aujourd'hui, rien ne le garantit, donc ça va être très difficile.
11:46Donc ça montre la complexité du problème et on ne peut pas se contenter
11:50d'avoir une lecture extrêmement simpliste depuis Paris.
11:52Je pense qu'il faut mesurer à quel point les convulsions aujourd'hui de la météo
11:57vont beaucoup plus vite que le calendrier législatif.
11:59Et c'est ce à quoi on est confronté là avec l'arrivée de ce cyclone rétrogradé
12:04en tempête tropicale d'Ikélaidie, alors que, vous le disiez,
12:08les députés n'ont même pas encore voté, examiné la loi d'urgence,
12:12soit dit en passant le 20 janvier, le jour même où Elisabeth Borne
12:15voulait voir rouvrir les écoles.
12:17Ça semble extrêmement difficile.
12:18Serge Sémineau, on regarde, comme le dit un peu Raphaël Kahn,
12:21finalement avec les mauvaises lunettes, les mauvaises jumelles
12:23ce qui se passe du côté de Mayotte depuis Paris.
12:25Ça dépend le calendrier.
12:262011, Mayotte devient un département, on sait.
12:322011 ce n'est pas aujourd'hui, ce n'est pas Chido.
12:35Donc il y a bien évidemment à poser les problèmes sur le droit du sol.
12:40C'est ce que le maire Bayrou l'a évoqué lors de sa visite à Mayotte.
12:42Mais il y a quand même des gens qui sont certes pour qu'on le revoie,
12:47mais qui eux-mêmes n'ont pas de logement aujourd'hui.
12:49Il n'y a pas que des Comoriens qui sont dans les bidonvilles.
12:53Donc il y a aussi, si on change de lunettes, comme vous le dites Victor,
12:57il faut parler de ces problèmes là, mais il faut aussi voir que Mayotte
13:01comme un certain nombre de drômes, de départements, de territoires d'outre-mer
13:06sont oubliés.
13:07Et ça, ce n'est pas un problème de lunettes.
13:09C'est une réalité.
13:10On parlait de la vie chère en particulier sur ce qui est alimentaire.
13:14Parfois entre 35 et 40% supplémentaires.
13:17L'échec scolaire, l'égalité des chances, la santé, la mortalité infantile.
13:21Il y a tous ces problèmes là, ce n'est pas un problème de lunettes.
13:23Et ce n'est pas qu'un problème migratoire.
13:25Avec un Manuel Valls qui est l'huitième ministre des Outre-mer
13:28depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017.
13:32Oui, qui est ministre d'Etat parce qu'il est ancien Premier ministre.
13:34Effectivement de ministre d'Etat.
13:36Est-ce qu'on est au-delà du symbole ou est-ce que ça va vraiment faire avancer les choses ?
13:39Il y a un double symbole.
13:40C'est parce qu'il est ancien Premier ministre.
13:42Ce n'est pas forcément parce qu'il est ministre des Outre-mer.
13:44Mais tant mieux si c'est un double symbole.
13:46Mais clairement, il faut être sur plusieurs pieds.
13:49Ce n'est pas simplement se dire que c'est le problème du droit du sol
13:52et ne pas regarder la façon dont on a oublié Mayotte.
13:55Il faut trouver un moyen de parler des deux.
13:57Et ce sera compliqué à régler.
13:59Mais en revanche, il ne faut pas l'oublier.
14:01Mais là, si on parle des urgences, l'urgence c'est de considérer ces territoires
14:04comme des territoires français à part entière avec des investissements.
14:09Je termine là-dessus.
14:10Partout, les investissements sont plus faibles que dans l'Hexagone.
14:14Donc à un moment donné, ce n'est pas le hasard.
14:16C'est qu'il y a une volonté de considérer que c'est la France sans être complètement la France.
14:20Émilie Zapalski puis Jean-Christophe Bloquin.
14:22Oui, je trouve que quand même, en la personnalité de Manuel Valls,
14:25on a quand même quelqu'un qui connaît les Outre-mer.
14:28Et on l'a vu sur place avec un François Bayrou
14:31qui était un petit peu plus flou dans ses questions aux élus justement.
14:35Alors que Manuel Valls, qui a prolongé en effet son séjour,
14:39était quand même plus à jour sur toutes ces informations un peu techniques
14:43de dessalement, de choses comme ça assez concrètes.
14:45Donc c'est quand même un gage...
14:47Et en même temps, le MEDEF, les autorités économiques locales,
14:49se sont plaintes au moment de la venue de Manuel Valls et des autres ministres
14:52que finalement, les thèmes économiques soient très peu abordés avec lui.
14:56Oui, oui, bien sûr.
14:57Oui, c'est possible.
14:58Mais bon, après, c'est sûr qu'il y avait tellement d'aspects à traiter
15:01que c'est compliqué.
15:02Je trouve qu'il y a eu un démarrage un peu difficile
15:05et on ne comprenait pas pourquoi il y avait autant de temps nécessaire
15:09pour qu'il y ait simplement de l'eau, de l'alimentation.
15:12Après, ça a été rectifié.
15:13Donc on peut se dire qu'on essaie de faire au mieux.
15:15Il ne faut pas oublier de le faire dans la durée.
15:18Ça, ça va être important.
15:19Mais ce que je trouve important par rapport à la loi spéciale
15:22qui risque d'arriver, c'est quand même pas mal de...
15:25Même si c'est Notre-Dame.
15:26Très bien, Notre-Dame, ça nous a permis en 5 ans de récupérer Notre-Dame.
15:30Ce qui est important, c'est de voir qu'on peut passer outre certaines règles
15:34à des moments cruciaux.
15:36Et ça, je pense que ça va être intéressant.
15:38Parce que c'est vrai qu'on est lent au niveau administratif
15:41dans des moments de crise.
15:43On est lent à tirer des leçons sur d'autres pays,
15:45comme vous parliez tout à l'heure de l'Asie,
15:47pour reconstruire différemment.
15:49Il faut qu'on se mette à jour.
15:50Et c'est vrai que peut-être ce genre de situation
15:52et ce genre de procédures, c'est-à-dire accélérées,
15:55ça peut nous aider.
15:57Et peut-être que ça va être une autre méthode de fonctionnement
16:01pour ce type de territoires qui sont plus loin,
16:03qui sont plus difficiles à traiter,
16:05ou pour d'autres questions qu'on n'a pas encore eues sur la tête
16:07et qui risquent de nous tomber dessus.
16:09Jean-Christophe Logan.
16:10Oui, je pense que c'est très compliqué,
16:12parce qu'on est encore dans l'urgence à Mayotte.
16:14On est encore avec le choc éprouvé par les dégâts
16:17et par le fait que, effectivement, des dizaines de milliers de gens
16:20n'ont toujours pas de toit au-dessus de la tête.
16:22Donc, il y a une urgence claire de ce point de vue-là.
16:25Mais je pense que quand on voit, effectivement,
16:27la loi spéciale qui va être votée,
16:29le fait de créer un établissement public
16:31qui va être dédié à la reconstruction,
16:33le fait de nommer un général,
16:34qui était l'ancien patron de Barkhane,
16:36et qui va suivre sur le modèle du général Georgelin pour Notre-Dame,
16:42on voit que, quand même, il y a une décision politique
16:45et une architecture administrative qui est créée
16:48et qui donne, normalement, les moyens.
16:50Alors, on dit, Berroux a dit,
16:52en deux ans, il faut tout reconstruire.
16:54Je pense qu'il faut...
16:55Ce ne sera pas Notre-Dame,
16:56et sans doute que ça prendra plus de temps.
16:57Je ne suis pas sûr que ce type de délai puisse être respecté.
17:00Mais, en tout cas, on voit une volonté d'agir.
17:02Ce qui veut dire qu'on fait ce qu'on veut, on peut ?
17:03Oui, tout à fait.
17:04Mais, en même temps, je pense que...
17:07Désolé, mais un ouragan, ça n'arrive pas tous les jours non plus.
17:10Il faut quand même...
17:12C'est bien de critiquer,
17:15c'est bien de relever les insuffisances
17:17et on peut noter qu'effectivement, les dom-toms,
17:19ils ne sont pas toujours...
17:20Y compris dans cette émission.
17:22On en parle quand il y a un bon vieux cyclone qui arrive.
17:24Mais, de temps en temps, effectivement,
17:27je pense qu'il faut vérifier que là,
17:30effectivement, les moyens sont mis
17:32et que des politiques publiques,
17:34de fond, doivent être développées, ensuite,
17:37sur les dom-toms.
17:38Mais, chaque territoire d'outre-mer
17:40a sa spécificité, en même temps.
17:42Et les difficultés qui se posent à Mayotte,
17:45sont quand même très liées, effectivement, à l'immigration.
17:47Les difficultés qui se posent dans les Caraïbes
17:49sont très spécifiques, aussi, liées à l'enjeu de l'alimentation.
17:52Effectivement, plus de 80% de l'alimentation est importée.
17:55À Guyane, c'est l'exploitation forestière.
17:57La Nouvelle-Calédonie, encore une autre problématique.
17:59Donc, c'est complexe.
18:01Et sur la question de l'habitat,
18:03il va falloir déroger, par exemple, le règle de l'appel d'offres.
18:05Voilà la loi d'urgence.
18:06Mais, vous allez avoir, évidemment, des ONG
18:08qui, ensuite, vont aller enquêter
18:09pour savoir où est parti l'argent.
18:10Ce ne sont pas des questions simples
18:12qui se résolvent d'un coup de baguette magique.
18:13Il y a un problème migratoire qui est évident à Mayotte.
18:15Il y a un problème de construction,
18:17mais qui va...
18:18Enfin, de normes de construction, en l'occurrence,
18:20qui ne sont pas homogènes avec ce qu'on peut voir
18:22sur le reste, en tout cas, de la métropole.
18:24Mais, ça ne va pas se résoudre en quelques mois.
18:26La suite des informés.
18:28Nous serons à Los Angeles dans un instant.
18:3020 heures et 21 minutes, l'essentiel.
18:32Le Fil Info, c'est avec Stéphane Milam.
18:34Benjamin Netanyahou a discuté avec le président américain,
18:37Joe Biden, des progrès vers un accord
18:39sur la libération des otages.
18:41À Gaza, retenu depuis plus d'un an par le Hamas,
18:44c'est le bureau du premier ministre israélien
18:46qui l'annonce dans un communiqué,
18:48alors que des négociations se poursuivent au Qatar
18:50avec le mouvement islamiste.
18:52La justice rejette le recours de l'influenceur algérien Doualem.
18:56Le tribunal judiciaire de Meaux
18:58prolonge son placement au centre de rétention administrative
19:01de Seine-et-Marne pendant 26 jours.
19:03Doualem, c'est cet homme qui avait été expulsé
19:05vers l'Algérie jeudi dernier
19:07et que l'Algérie avait refusé sur son sol.
19:10Mayotte reste sous alerte cyclonique
19:12jusqu'à demain soir au moins.
19:14Les habitants restent confinés.
19:16À ce stade, il n'y a pas de victime.
19:18Alors que la tempête tropicale est désormais sur Madagascar,
19:21elle a fait au moins trois morts de ce côté.
19:23Mais en France, la sécurité civile redoute maintenant
19:26les conséquences des fortes pluies
19:28demain et après-demain avec un phénomène de mousson.
19:31Deux départements restent concernés
19:33par les risques de crues de leurs cours d'eau.
19:36Vigilance orange de Météo France pour l'Aisne et l'Oise,
19:38mais c'est surtout le froid, voire le grand froid,
19:40qui va toucher dès demain une grande partie du territoire.
19:43La suite de la troisième journée de Champions Cup de rugby.
19:46En ce moment, Clermont est sur la pelouse de basse.
19:48Avantage aux Anglais, 33 à 21 en seconde période.
19:52Toulon, Bâle et Harlequin, 33 à 21.
19:54Et puis la victoire du Leinster sur le stade Rochelet, 16 à 14.
20:0320h, 21h, les informés,
20:07Victor Matei.
20:08Nous parlions des catastrophes naturelles en France,
20:10en particulier à Mayotte.
20:12Partons maintenant aux Etats-Unis, en Californie,
20:15la ville de Los Angeles, toujours en proie aux flammes,
20:17au moins 16 morts désormais,
20:19et des paysages de guerre.
20:21Pour reprendre les mots du président Joe Biden,
20:23Sandrine Etourandeg, vous êtes sur place en direct pour France Info.
20:26Vous avez rencontré des habitants évacués préventivement
20:29pour échapper aux flammes.
20:31Des habitants extrêmement inquiets ce dimanche
20:33car ils ne peuvent toujours pas rentrer chez eux.
20:36Oui, effectivement.
20:37Assez vite après les évacuations,
20:39la garde nationale a été déployée
20:42dans les quartiers les plus touchés.
20:44Je pense au quartier d'Altadena.
20:47C'est à l'ouest de Los Angeles.
20:51Et puis le quartier de Pacific Palisades,
20:54à l'ouest de Los Angeles.
20:56Et en fait, cette garde nationale,
20:59elle a organisé des points de circulation
21:03où les personnes qui souhaitent revenir prendre des affaires
21:07ont des restrictions.
21:09Pourquoi ?
21:10Parce qu'à la fois pour des raisons de sécurité,
21:12il y a certaines maisons où ça fume encore,
21:14et puis aussi pour éviter qu'il y ait trop de mouvements.
21:17Les autorités craignent des cambriolages.
21:19Et c'est vrai que c'est source d'angoisse pour ces familles.
21:22Certaines ont dû quitter leur domicile depuis mercredi,
21:25alors qu'on explique bien que les incendies sont loin d'être terminés.
21:29Mais elles se demandent,
21:30est-ce que ma maison finalement a été touchée ?
21:32Quand est-ce qu'elles vont pouvoir rentrer ?
21:34D'ailleurs, ces évacuations se poursuivent,
21:37puisque les portables ne cessent de vibrer
21:39pour signaler ces évacuations préventives en temps réel,
21:42avec parfois des foyers qui se déclenchent
21:45dans des zones qui étaient épargnées jusqu'à présent.
21:48Donc, ça veut dire des centaines de milliers de personnes
21:50qui sont sans domicile.
21:52Certaines, un petit peu sarcastiques,
21:54ici à Taldena, me disaient,
21:56oui, effectivement, à Pacific Palisades,
21:58c'est le quartier des stars qui a été détruit.
22:01Mais effectivement, c'est triste pour ces personnes-là.
22:04Elles ont perdu leur bien, leur maison.
22:06Mais ce sont des privilégiés.
22:07Elles en ont trois ou quatre, ça va aller.
22:09Alors qu'ici, notre seule maison, c'était notre seul bien.
22:12On a encore un crédit sur le dos.
22:14Et on ne sait pas vraiment à quoi l'avenir va ressembler.
22:16Ce à quoi des habitants de Pacific Palisades rétorquent
22:19que certes, ils vivent dans un quartier huppé,
22:22connu pour ses maisons de stars luxueuses,
22:24mais qu'il n'y a pas que des super-riches.
22:26Il y a aussi des locataires qui se retrouvent sans rien.
22:29En tout cas, on voit que beaucoup de familles,
22:31pour celles qui n'ont pas pu être hébergées par des proches,
22:33la solution, c'est les hôtels des environs.
22:36On les voit avec leurs valises, leurs sacs en plastique,
22:39des cartons pour celles qui ont eu le temps
22:41et la possibilité de prendre des affaires
22:43parce que souvent, elles sont parties sans rien.
22:45Si vous avez une assurance,
22:47c'est elle qui prend en charge les nuits d'hôtel.
22:49Et pour les autres,
22:51et c'est une réalité ici en Californie,
22:53beaucoup de gens qui ne sont pas assurés,
22:54la note d'hôtel, c'est de leur poche
22:56et ça commence à peser sur le budget
22:58d'autant que certaines personnes
23:00dénoncent ces hôtels
23:02qui ont gonflé leur prise ces derniers jours.
23:04Merci beaucoup, Sandrine et Thoé Hendegg,
23:06en direct de Los Angeles
23:08avec Laurent Macchietti,
23:09pour les moyens techniques.
23:11Depuis le début de ces incendies,
23:13les autorités nationales et locales
23:15sont très critiquées par Donald Trump,
23:17le républicain qui fera son retour
23:19à la Maison Blanche vendredi prochain,
23:21succédant à Joe Biden, l'actuel président des Etats-Unis,
23:24qui appelle cet état ventière
23:26face au changement climatique.
23:28Donald Trump, lui, sur son propre réseau social,
23:30s'en est pris notamment
23:32au gouverneur démocrate de Californie
23:34avec cette phrase,
23:36« Les politiciens incompétents n'ont aucune idée
23:38de la manière d'éteindre ces feux, la mort est partout
23:40et ils sont incapables d'éteindre ces feux ».
23:42Qu'est-ce qui cloche chez eux ?
23:44Raphaël Kahn attaque au commentaire
23:46qu'il place dans une situation lui-même assez délicate,
23:48Donald Trump, que fera-t-il de plus
23:50à partir de vendredi, une fois au pouvoir ?
23:52Rien, mais
23:54il s'en était déjà pris à l'administration Trump
23:56lors des ouragans qui avaient frappé
23:58la côte Est des Etats-Unis,
24:00en fin d'année dernière, jusqu'à la Caroline du Nord,
24:02dans des régions assez inhabituellement
24:04touchées, d'ailleurs, par ce type de catastrophes.
24:06Et là encore, les démocrates n'y étaient pas pour grand-chose,
24:08ils ne sont pas pour grand-chose dans les vents de Santana, cette fois-ci.
24:10Ils ne sont pas pour grand-chose
24:12dans la vague de sécheresse,
24:14ce qui explique certainement,
24:16aujourd'hui, à la fois la rapidité avec laquelle
24:18prennent ces feux, qui pour certains
24:20pourraient d'ailleurs être d'origine criminelle,
24:22et également le manque
24:24de pression des bouches à incendie,
24:26parce qu'il semblerait que ce soit aussi l'une des causes du problème.
24:28Mais cela convainc sans doute ses partisans,
24:30toutes ces attaques répétées par l'autorité locale.
24:32Oui, ce qui est d'autant plus paradoxal,
24:34que Donald Trump promet, via
24:36Elon Musk et Vivek Ramaswamy,
24:38moins d'Etat, donc à priori,
24:40moins d'investissement dans les infrastructures
24:42dans les prochaines années aux Etats-Unis.
24:44Mais il y a toute une campagne, assez infâme,
24:46il faut bien le dire en ce moment, sur X,
24:48la messagerie d'Elon Musk, pour stigmatiser
24:50non seulement les autorités de l'Etat,
24:52en l'occurrence démocrate, Gavin Newsom,
24:54le gouverneur de Californie, mais aussi les services
24:56de pompiers elles-mêmes, en pointant le fait que
24:58des femmes fassent partie
25:00de l'encadrement de ces pompiers,
25:02et en pointant même leur choix sexuel, comme si
25:04ça avait un quelconque rapport avec
25:06l'impact de ces incendies.
25:08Donald Trump, qui par le passé
25:10s'est placé dans une stratégie clientéliste
25:12vis-à-vis de l'environnement, lors de son premier mandat
25:14de 2016 à 2020,
25:16il avait réagi, on s'en souvient, différemment,
25:18sur l'endroit où se trouvaient les catastrophes naturelles,
25:20on va citer des retards de l'aide financière
25:22pour l'Etat démocrate de Washington,
25:24en revanche une livraison de fonds d'urgence
25:26à la Floride républicaine, lors d'un
25:28ouragan, c'est ça Serge Thimineau, sa façon
25:30de gérer les crises liées à l'écologie,
25:32selon la couleur politique des victimes finalement ?
25:34Oui, puis son premier acte fondateur
25:36c'était de sortir des accords de Paris,
25:38alors que Joe Biden avait remis les Etats-Unis dedans.
25:40Après, la victime
25:42collatérale, c'est la cheffe
25:44des pompiers dont parlait mon
25:46camarade de jeu, Christine Crawley, qui quand même
25:48depuis trois ans tire les sonnettes d'alarme
25:50sur le manque de moyens, le manque de casernes,
25:52et sur le fait que Los Angeles
25:54était plus préparée à des
25:56petits incendies de maisons, et pas
25:58des incendies gigantesques. Donc
26:00M. Trump peut lui reprocher sa sexualité
26:02et le fait d'être une femme, tout simplement,
26:04pour autant c'est quelqu'un qui a l'air d'être responsable.
26:06Après, il faudra bien sûr regarder
26:08les manquements qu'elle dénonce,
26:10mais bien évidemment pour
26:12Donald Trump, c'est sa manière de
26:14préparer son arrivée qui s'approche
26:16dans le
26:1820 janvier. Pour le reste,
26:20vous le disiez, plus
26:22c'est faux, plus c'est gros, plus c'est
26:24vrai pour ses partisans. La vérité
26:26ce n'est plus le problème de Donald Trump depuis
26:28longtemps, ni d'Elon Musk, qui apparemment
26:30est plus empressé à déstabiliser l'Europe
26:32pour défendre son propre réseau que de
26:34s'occuper réellement du sort de ceux
26:36qui vivent ces incendies. Il y a quand même
26:3816 morts, même ça apparemment
26:40M. Trump ne le respecte pas.
26:42Sur la discussion, dans les informés
26:44sur la vision notamment de l'écologie
26:46et ces incendies en
26:48Californie, à Los Angeles, on le rappelle,
26:50le bilan d'au moins 16 morts.
26:52Il est 20h30 sur France Info.
27:00A 20h30, l'info, Stéphane Milhomme.
27:02Deux skieurs estoniens tués dans une avalanche
27:04à Val d'Isère. Ces personnes évoluaient
27:06avec leur groupe cet après-midi en secteur
27:08hors-piste et sans équipement avalanche.
27:10Une plaque s'est détachée. Météo France
27:12rappelle que le risque d'avalanche
27:14est de 4 sur 5 en Savoie, mais aussi
27:16sur la quasi-totalité des Alpes
27:18après les fortes chutes de neige
27:20des dernières 48h.
27:22Alerte rouge maintenue jusqu'à demain soir à Mayotte.
27:24La tempête tropicale fait place aux fortes
27:26pluies et se trouve maintenant au-dessus de
27:28Madagascar. Madagascar où trois personnes
27:30ont perdu la vie. A Mayotte, pas de victimes
27:32signalées, d'autant que ce soir,
27:34les habitants restent confinés chez eux
27:36ou dans les hébergements d'urgence.
27:38Gérald Darmanin pense avoir trouvé
27:40la solution pour éviter les dérives
27:42des narcotrafiquants en prison.
27:44Le ministre de la Justice veut qu'à l'été
27:46les 100 plus gros narcotrafiquants
27:48détenus soient isolés dans une
27:50prison de haute sécurité. Il entend
27:52pour cela vider un établissement
27:54déjà existant, sans citer lequel,
27:56et en faire une prison hautement sécurisée.
27:58Le président
28:00de l'Assemblée nationale et
28:02le président du Sénat seront reçus demain
28:04en fin d'après-midi par François Bayrou
28:06la veille de la déclaration de politique
28:08générale du Premier ministre.
28:10Et Laurent Wauquiez se montre à son tour
28:12insistant sur un maintien en l'état
28:14de la réforme des retraites pour le chef
28:16des Républicains. Suspendre cette réforme
28:18sans financement serait irresponsable.
28:20Il le déclare dans une interview
28:22au Parisien, aujourd'hui en France.
28:24Et puis le leader face aux barragistes,
28:26le PSG face à Saint-Étienne, c'est à
28:2820h45 le coup d'envoi de l'ultime
28:30rencontre de la 17ème
28:32journée de Ligue 1 de football.
28:35France Info
28:3720h21
28:39France Info, les informés.
28:41Victor Matel.
28:43Et bienvenue si vous nous rejoignez avec
28:45ce soir dans le studio de France Info
28:47Serge Simineau, journaliste politique
28:49à France Télévisions, Raphaël Kahn
28:51de France 24, l'émission
28:53Le Monde dans tous ses états,
28:55Émilie Zapalski, fondatrice de l'agence de communication
28:57Émilie Conseil et Jean-Christophe
28:59Ploquin, rédacteur en chef du quotidien
29:01La Croix, nous évoquions
29:03ces feux qui continuent de ravager
29:05Los Angeles en Californie,
29:07au moins 16 morts, et
29:09la politique sur le plan
29:11écologique de Donald Trump et
29:13Émilie Zapalski, on peut dire qu'il voit l'écologie
29:15uniquement Donald Trump à travers le
29:17prisme financier ou économique.
29:19On dit de Donald Trump, moi ce qui m'amusait
29:21beaucoup à son élection, qui n'était pas
29:23forcément amusante, c'était
29:25le qualificatif transactionnel qui n'arrêtait pas
29:27d'arriver. C'est vrai
29:29qu'il voit la politique comme ça, c'est plus
29:31un businessman qu'un politique à la base
29:33et donc il voit à chaque fois
29:35qu'est-ce que ça va lui apporter
29:37de faire un geste, un acte, ou de prendre
29:39une mesure, un dispositif, qu'est-ce que ça va lui apporter
29:41dans le business, et le
29:43business s'entend même
29:45électoraliste, comme vous l'avez dit, c'est-à-dire
29:47je vais intervenir plus ou moins fort
29:49là où ça va me rapporter. Et je pense
29:51qu'Elon Musk, c'est la même chose.
29:53Ça va être exactement la même chose,
29:55il va souffler à l'oreille, murmurer à l'oreille
29:57de Trump les directives
29:59sur le plan environnemental qui lui seront
30:01bonnes pour lui sur le plan du business.
30:03Tesla, toutes ces entreprises,
30:05ça va être ça.
30:07C'est une façon de voir l'environnement
30:09particulier qui nous est complètement
30:11étrangère, c'est vrai,
30:13et encore plus à l'Europe qu'à nous.
30:15Je trouve que c'est très
30:17particulier et qu'on peut critiquer
30:19cette façon-là, mais on peut y voir
30:21aussi du bien. Je m'explique.
30:23En Europe, j'ai l'impression que
30:25l'environnement, on le voit toujours à
30:27on va mettre des règles, on va mettre des normes,
30:29on est les chefs des règles et des normes
30:31environnementales, même quand ça nous
30:33épingle plus que
30:35les gens à qui on a affaire. Je pense
30:37à la Chine, je pense à plein d'autres pays,
30:39Mercosur,
30:41qui ne vont pas suivre forcément les normes
30:43qu'on va édicter. Nous, on se les impose,
30:45mais on ne les impose pas aux autres.
30:47Là, c'est vrai que c'est une façon
30:49de voir l'environnement plus business.
30:51Comment je fais un marché
30:53de la voiture électrique ?
30:55Comment je fais un marché ?
30:57Elon Musk réfléchit à tout ce qui est solaire
30:59pour les maisons. Stockage d'énergie
31:01est solaire pour les maisons.
31:03Je pense que l'Europe, même si
31:05évidemment, je trouve que la voix de
31:07Trump est complètement exécrable
31:09sur l'environnement, mais sur cette
31:11partie business, je trouve qu'on devrait
31:13quand même s'y intéresser.
31:15Moi, je trouverais ça bien que l'Europe puisse
31:17commencer à être un acteur important
31:19de cette thématique
31:21de l'environnement, et Dieu sait s'il y a
31:23plein d'aspects différents qui vont
31:25être développés dans les prochaines
31:27années, qu'on ne connaît même pas, je pense,
31:29et on devrait se mettre sur ce jeu-là.
31:31Et juste sur ça, parce que sur le reste,
31:33j'y jeterais tout à la poubelle,
31:35on devrait parfois s'inspirer de ce
31:37bizarre truo-duo
31:39de Trump et d'Elon Musk sur cet aspect-là.
31:41Il faut voir cette
31:43petite fenêtre, on va dire, d'optimisme,
31:45Jean-Christophe Logan.
31:47Il faut toujours essayer d'être optimiste
31:49et d'être réaliste aussi.
31:51Quand on écoute
31:53le discours de Donald Trump,
31:55c'est quand même drill, drill, drill,
31:57c'est forer, forer, forer
31:59à l'Asie, creuser des puits de pétrole,
32:01aller chercher le gaz de schiste partout
32:03où vous pourrez, et
32:05il a annoncé déjà que parmi
32:07ses grandes priorités diplomatiques,
32:09il y aura essayé d'avoir
32:11une sorte de diplomatie des hydrocarbures,
32:13une diplomatie du pétrole
32:15et du gaz, qui seront un peu des...
32:17Il va continuer à s'appuyer sur ces
32:19matières premières,
32:21finalement, pour créer des alliances
32:23et pour affirmer, évidemment, puisque
32:25c'est ça le but premier, c'est affirmer
32:27la prééminence des Etats-Unis. Il se trouve que
32:29les Etats-Unis, aujourd'hui, sont le premier
32:31producteur de pétrole.
32:33Et le deuxième émetteur de CO2.
32:35Et aussi le plus grand exportateur
32:37de gaz. Donc c'est vraiment une puissance énergétique
32:39qui s'appuie d'abord sur les hydrocarbures.
32:41Ensuite, ce qui est intéressant,
32:43effectivement, c'est la façon dont Elon Musk, lui,
32:45s'est positionné sur l'électrique
32:47et avec, effectivement, une longueur d'avance
32:49sur Tesla.
32:51Cela dit, avec un modèle économique
32:53très différent des Chinois,
32:55qui, eux, sont quand même aussi très en avance
32:57sur les véhicules électriques.
32:59Donc, de fait, l'Europe est en retard,
33:01très clairement, sur les véhicules électriques.
33:03Et donc, il y a sûrement des mesures
33:05à prendre en Europe pour accélérer.
33:07Mais, pour revenir sur les critiques,
33:09si je peux...
33:11Voilà, sur les critiques
33:13de Trump, effectivement, à l'égard
33:15de la Californie, il faut rappeler aussi
33:17que la Californie est l'un des États qui,
33:19sur la question migratoire, a pris
33:21des positions très opposées à celles
33:23de Donald Trump. L'État de Californie
33:25a dit qu'il n'appliquerait pas
33:27les mesures anti-immigration
33:29qui seront prises très, très vite par Donald Trump.
33:31Donc, là, et de façon
33:33quand même stupéfiante,
33:35à cause
33:37de cette opposition,
33:39finalement, sur la question migratoire,
33:41Donald Trump ne montre aucune empathie
33:43pour la Californie.
33:45Il se comporte en diviseur de son pays
33:47au lieu d'être en rassembleur. C'est un diviseur.
33:49On le savait déjà, mais là, dans des circonstances
33:51aussi violentes
33:53et douloureuses, c'est quand même assez stupéfiant.
33:55Autre aspect, Raphaël Kahn, Donald Trump,
33:57en 2016, il était peu ou pas préparé
33:59à sa victoire, à son arrivée à la Maison Blanche.
34:01C'est très différent, 8 ans ou désormais 9 ans plus tard.
34:03Il y avait à l'époque ce que l'on peut appeler
34:05des garde-fous au sein même
34:07des Républicains sur des sujets aussi sensibles
34:09que l'écologie, avec des personnages que l'on a évoqués
34:11comme Elon Musk, par exemple, à ses côtés.
34:13Est-ce que ces garde-fous ne vont pas complètement sauter ?
34:15Bon, c'est intéressant parce que,
34:17si vous voulez, en plus, Elon Musk lui fait faire
34:19beaucoup de bêtises en ce moment où on dit beaucoup,
34:21mais je trouve que c'est assez caractéristique
34:23de la période dans laquelle nous nous trouvons
34:25face à un ovni que nous, Européens,
34:27avons énormément de mal à qualifier. Je crois qu'on est dans une rupture.
34:29Émile Zapalski l'a dit, en fait,
34:31elle a pointé du doigt, je pense,
34:33la vraie difficulté aujourd'hui, c'est que
34:35face à Trump, il y a effectivement...
34:37Si vous voulez, il n'y a plus de morale en politique.
34:39Donc, nous, notre manière
34:41de considérer la chose politique
34:43qui doit être avant tout
34:45une œuvre collective,
34:47un contrat social, c'est absolument
34:49pas la vision de Donald Trump. Et de ce point de vue-là,
34:51c'est à la fois, effectivement, quelque chose qui nous
34:53rebute à juste titre et qui
34:55nous est totalement étranger. Pour autant, il y a
34:57dans ce qu'annonce Donald Trump
34:59et qui est très différent de 2016, parce qu'encore une fois,
35:012016, il a été élu presque par réfraction,
35:03par accident, personne ne s'y attendait, à commencer par lui-même.
35:05Aujourd'hui, non seulement,
35:07il arrive entouré, mais entre-temps,
35:09le parti républicain a fait sa mue
35:11et est devenu le parti Maga, c'est-à-dire,
35:13le parti, le devance presque même,
35:15aujourd'hui, dans cette idéologie...
35:17Make America Great Again.
35:19Anti-Walk, à l'image d'Aaron DeSantis,
35:21qui aurait pu, d'ailleurs, être le candidat.
35:23Et on voit bien, d'ailleurs, que si, dans quatre ans,
35:25c'est J.D. Vance, on sera définitivement
35:27dans ce...
35:29On sera définitivement dans ce
35:31thème-là, si vous voulez.
35:33Et c'est une rupture, pour moi, qui est à peu près
35:35équivalente, si ce n'est même plus importante
35:37encore, à celle des années Reagan-Thatcher de 1980.
35:39On est face à un changement d'air.
35:41Et qui amène énormément de choses
35:43très inquiétantes pour le monde dans lequel nous sommes,
35:45parce que c'est vrai qu'on est déjà au bord du précipice,
35:47au plan environnemental, mais en même temps,
35:49on voit bien qu'on n'arrive pas à réduire
35:51les gaz à effet de serre comme on le souhaiterait. Il n'y a que le Covid
35:53qui nous a permis, peut-être, d'arriver
35:55à un rythme qui serait satisfaisant.
35:57Et donc,
35:59notre salut pourrait éventuellement passer,
36:01mais c'est totalement messianique,
36:03dans les nouvelles technologies.
36:05Et de ce point de vue-là, c'est ce qu'incarne
36:07Musk, aux côtés de Donald Trump, aujourd'hui.
36:09Un tout petit mot, Raphaël Kahn, avant de voir le futur,
36:11quel est le bilan que l'on peut tirer
36:13de l'empreinte écologique,
36:15si je puis dire, de Joe Biden ?
36:17Écoutez, il y a le pipeline,
36:19le fameux pipeline avec le Canada,
36:21qui...
36:23Kistone.
36:25Kistone Excel,
36:27qui était effectivement un des gros sujets.
36:29On voit bien, de toute manière, que sous Joe Biden,
36:31la réhabilitation du pétrole et du gaz de schiste,
36:33dont on nous disait qu'ils étaient...
36:35Au-delà, d'ailleurs, de favoriser l'usage des hydrocarbures,
36:37qu'ils étaient même dangereux, dans ce qu'ils
36:39provoquaient sans doute,
36:41ils avaient des conséquences sismiques.
36:43Aujourd'hui, on n'en parle plus du tout.
36:45Et vous avez noté que dans sa campagne, Kamala Harris a tout fait
36:47vis-à-vis de l'électorat de Pennsylvania, qui est un électorat clé,
36:49pour éviter absolument cette question-là,
36:51et même pour se les mettre dans la poche.
36:53Donc, on ne peut pas dire que le bilan de Joe Biden,
36:55de ce point de vue-là, soit un bilan formidable.
36:57Avec une écoute tout de même plus forte des scientifiques
37:00C'est quand même, aujourd'hui, le parti de la rationalité,
37:03de l'esprit cartésien aux Etats-Unis,
37:05et qui, effectivement, a remis les Etats-Unis dans l'accord de Paris.
37:07Mais Donald Trump, contrairement à 2016,
37:09il ne mettra pas trois ans à en sortir. Cette fois-ci, c'est un an.
37:11Et le risque, c'est de revenir sur l'accord 4 de 1992.
37:13Serge Timineau, un tout petit mot sur la morale en politique
37:15qu'évoquait Raphaël Kahn.
37:17Je voulais parler de la transition énergétique,
37:19puisque quand même, Joe Biden n'a pas un bilan si négatif que ça.
37:21C'est vrai sur les hydrocarbures, mais il a quand même,
37:23dans son fameux plan, à la fois contre l'inflation,
37:25mais aussi pour la transition énergétique,
37:27énormément, tout en ne déplaisant pas
37:29à tous ceux qui défendent les hydrocarbures.
37:31Pour la morale en politique, oui, clairement.
37:33Mais l'ingérence est à la mode, aussi,
37:35du côté de Vladimir Poutine.
37:37Elle est maintenant version américaine,
37:39avec ce duo improbable, et qui est maintenant probable,
37:41car Elon Musk défendait Biden, il y a peu.
37:43Donc, effectivement, l'argent plutôt que la morale,
37:45on n'a pas inventé l'eau chaude, aujourd'hui.
37:47Non, simplement,
37:49on peut être moral,
37:51on peut avoir de l'éthique,
37:53mais ne pas être naïf, c'est tout.
37:55Et mieux vaut essayer de le faire avec des responsables politiques
37:57qui sont encore, chez nous,
37:59nuancés, pas complètement radicaux,
38:01comme ce qu'on voit par ailleurs, et notamment avec Trump.
38:03Essayons de le faire avec nos responsables politiques,
38:05sans aller jusqu'à vouloir
38:07quelqu'un qui soit de ce type-là.
38:09Moi, je pense qu'on a la possibilité.
38:11Il y en a en Europe ?
38:13Ben oui, il y en a en Europe, c'est pour ça, faisons attention.
38:15Regardons en Russie, regardons en Pologne, ils sont prêts.
38:17On va parler de nos responsables politiques à nous,
38:19dans un instant, en France, 20h41,
38:21l'essentiel, le fil info, avec vous, Stéphane Milhomme.
38:25400 vies ont été retrouvées
38:27après l'incendie d'un abri de fortune
38:29à Avignon. Les pompiers
38:31les ont retrouvées en fin de matinée après une alerte
38:33qui avait été lancée au départ
38:35pour un feu de broussaille sur un terrain
38:37où sont souvent construits ce type d'habitat précaire.
38:39La division de la criminalité
38:41organisée et spécialisée
38:43est chargée de cette enquête. Dans l'Hexagone,
38:45huit départements sont en vigilance jaune,
38:47grand froid, le thermomètre est bien en dessous
38:49de zéro la nuit. Dans le Jura, la Creuse,
38:51la Corrèze, le Cantal, l'Aveyron,
38:53l'Auxerre ou encore la Haute-Loire.
38:55Et dès demain, le froid va gagner une grande partie
38:57du territoire. A Mayotte,
38:59la tempête tropicale s'éloigne
39:01mais les habitants restent confinés
39:03alors qu'il y a toujours une pluie battante
39:05et du vent. Quelques 14 500 personnes
39:07ont pu profiter des 80 centres
39:09d'hébergement. Cette violente tempête
39:11est maintenant à hauteur de Madagascar.
39:13Elle a fait au moins trois morts et un millier
39:15de sénistrés sur ce territoire.
39:17En Croatie, le sortant
39:19Zoran Milanovic se dirige
39:21ce soir vers une écroisante
39:23victoire au second tour d'élection présidentielle
39:25avec près de 77%.
39:27Résultat toujours partiel,
39:29il avait manqué d'un cheveu la victoire au premier tour
39:31arrivant très loin devant le
39:33candidat d'une partie conservateur au pouvoir.
39:35Et puis l'Open d'Australie
39:37avec la qualification de deux Français pour le
39:39deuxième tour. Le numéro un, Hugo
39:41Imbert et son compatriote Arthur Fyss.
39:43Qualification chez les dames de la
39:45numéro un mondiale et double tenant du titre
39:47à Melbourne, Arina Sabalenka.
39:51France Info
39:5320h,
39:5521h, les informés,
39:57Victor Mathey.
39:59C'est le mot du jour et même de la semaine
40:01avant le discours de politique générale
40:03de François Bayrou, mardi après-midi.
40:05Ce sera à 15h. Ce mot, c'est bien sûr
40:07retraite avec cette demande des socialistes
40:09de suspendre la réforme
40:11pour six mois. Le patron du PS,
40:13Olivier Faure, dit attendre ce mot
40:15de suspension, qu'il soit prononcé
40:17par le Premier ministre, estimant pour l'instant
40:19que le comte n'y est pas pour ne pas voter
40:21la censure du gouvernement. Les choses
40:23avancent bien, dit de son côté l'ancien président
40:25redevenu député. François Hollande,
40:27c'était ce dimanche sur France 3.
40:29Il faut saluer ce dialogue
40:31du côté du gouvernement
40:33et du côté des oppositions.
40:35Là, la méthode est quand même
40:37positive, de pouvoir
40:39parler. Un point pour François Bayrou.
40:41Et pas d'avoir une relation
40:43avec le Rassemblement National.
40:45Ensuite, pour que
40:47les socialistes, la gauche,
40:49puissent être
40:51dans une volonté de non-censure,
40:53c'est-à-dire de faire vivre le gouvernement,
40:55ce qui est quand même l'objectif
40:57d'avoir un budget. Dans quelques
40:59semaines, il faut que les Français puissent
41:01être sûrs des conditions dans lesquelles
41:03ils vont pouvoir travailler. François Hollande,
41:05l'ancien président pour la gauche, dans le
41:07grand présidentiel, est-on prêt à revenir sur
41:09cet âge de 64 ans ?
41:11Écoutez, la présidente de l'Assemblée Nationale,
41:13Yael Brune-Pivet, c'était sur France Info.
41:15Comme d'autres, je vois bien
41:17que cette réforme est
41:19injuste, que
41:21un certain nombre de publics
41:23continuent à avoir des
41:25effets très délétères. Moi, j'ai
41:27regardé à nouveau ce matin, j'ai été frappée
41:29par le fait qu'aujourd'hui,
41:31vous avez plus de 50%
41:33des femmes qui touchent moins de 1000 euros
41:35de retraite. Il faut en rediscuter
41:37avec les partenaires sociaux,
41:39avec les forces politiques. Si nous parvenons à avoir
41:41un système qui permet de beaucoup
41:43mieux corriger ces inégalités-là,
41:45mais attendez, moi je signe tout de suite.
41:47Yael Brune-Pivet, je vois que ça vous
41:49fait rire. Serge Simineau, je vous donnerai la parole dans
41:51un instant. La présidente de l'Assemblée,
41:53qui avec le président du Sénat
41:55va rencontrer François Bayrou demain soir.
41:57Gérard Larcher, qui lui se dit opposé
41:59à toute suspension ou abrogation de la réforme
42:01des retraites. Et ce soir, dans un entretien
42:03au journal, le Parisien, le patron
42:05des députés LR, Laurent Wauquiez, juge
42:07lui qu'une suspension de la réforme
42:09serait irresponsable.
42:11Une suspension sans mesure de financement.
42:13Serge Simineau, on le comprend, chacun joue
42:15sa partition. Entre satisfaire les
42:17socialistes et déplaire aux républicains,
42:19quel est le plus grand risque pour François Bayrou ?
42:21Je veux préciser pour la présidente de l'Assemblée nationale,
42:23je ne souriais pas de ce qu'elle disait,
42:25mais j'étais en train de réfléchir à me demander où elle était
42:27lorsque la réforme a été discutée.
42:31Effectivement, chacun joue sa partition
42:33et pas forcément pour le sujet dont on parle,
42:35c'est-à-dire les retraites. Alors, il y a
42:37deux scénarios possibles. Il y a
42:39d'après ce qui se dit autour de Matignon,
42:41un François Bayrou qui hésite entre la suspension
42:43de la réforme actuelle
42:45et la possibilité de reculer
42:47le recul, si j'ose dire, et de proposer
42:49une retraite éventuellement à 63 ans.
42:51Alors, on pourra parler du financement parce que
42:53il ne faut pas oublier que c'est le budget qui va être
42:55le juge de paix, mais tout ça en fait partie.
42:57Si on réforme les retraites, il y aura un problème de financement.
42:59Donc, il y a deux scénarios. Celui éventuellement
43:01de François Bayrou, on verra mardi,
43:03et le parti socialiste qui serait prêt à suspendre
43:05si on arrêtait la réforme
43:07à 62 ans et 6 mois.
43:09Pour prendre un exemple, moi je suis né en 1963,
43:11merci, je ne l'ai fait pas. Avec la réforme,
43:13ce n'est pas 62 ans, mais 62 ans
43:15et 9 mois. Donc, vous voyez, il y aurait une possibilité
43:17peut-être de s'arrêter là.
43:19Et pour répondre à la question sur la partition,
43:21on voit bien, donc, que 100 ans peut-être que
43:23M. Lombard a donné un petit quitus à la gauche.
43:25– Le ministre de l'économie. – Voilà, le ministre de l'économie.
43:27Je le rappelle, qui était au directoire du
43:29Fonds de réserve des retraites, on pourra peut-être en parler tout à l'heure.
43:31La droite dit, mais
43:33et nous, dans cette affaire ? On ne veut pas
43:35de suspension, pas d'abrogation.
43:37Alors, M. Wauquiez n'est pas comme M. Larcher,
43:39il ne dit pas de suspension, pas d'abrogation,
43:41il dit pas de suspension.
43:43S'il n'y a pas un plan de financement,
43:45voilà, tout le monde bouge. Et puis, la présidente de l'Assemblée nationale
43:47qui nous dit que, franchement,
43:49cette loi était foncièrement injuste.
43:51Très bien, donc tout ce temps perdu
43:53avec des gens dans la rue
43:55et qui pourrait être peut-être une clé pour
43:57la pérennité du gouvernement de François Bayrou,
43:59vous le voyez, au-delà des retraites,
44:01c'est toute cette instabilité qui est peut-être en train
44:03de changer de camp, et si François Bayrou
44:05perdait la droite, ce serait quand même un comble.
44:07Et puis là-dedans, que fait le Rassemblement national ?
44:09Il guette.
44:11Jean-Christophe Ploquin, votre regard sur tout ça,
44:13on a compris que c'était un billard
44:15à plusieurs bandes.
44:17Ah oui, je ne peux pas aussi bien commenter
44:19que Michel, c'est pas possible,
44:21qui a ramassé vraiment
44:23tous les points de vue
44:25et toutes les déclarations de ce week-end.
44:27Moi, ce qui me frappe, c'est que, justement,
44:29c'est un peu le moment de François Bayrou.
44:31C'est-à-dire que,
44:33mardi, la déclaration de politique générale
44:35à l'Assemblée nationale,
44:37c'est là qu'il va, finalement,
44:39au-delà de la question des retraites,
44:41il va proposer un petit peu sa vision
44:43de la France, sa vision,
44:45lui, qui est en politique depuis plus de 40 ans,
44:47qui a jamais pu accéder,
44:49finalement, à un poste de ce type
44:51Premier ministre ou Président de la République,
44:53le voilà Premier ministre,
44:55et là, c'est vraiment le moment où il est
44:57finalement au centre du jeu,
44:59certes, soumis à des pressions extrêmement contraires,
45:01mais, voilà...
45:03On dit qu'il a fait plier Emmanuel Macron pour entrer à Matignon,
45:05c'est une manière de le faire plier à nouveau,
45:07cette fois, sur les retraites.
45:09Et donc, là, voilà, est-ce qu'effectivement,
45:11il a ouvert la porte à la possibilité,
45:13ce qu'aucun Premier ministre avant n'avait osé faire,
45:15ouvert la porte à la possibilité
45:17d'une réforme, d'un gel, d'une suspension,
45:19d'un report du report,
45:21et donc, voilà, le maestro
45:23sera à l'Assemblée nationale
45:25mardi, et je pense que,
45:27jusque-là, c'est vraiment lors de cette déclaration
45:29qui va vraiment dire
45:31la piste qu'il va développer.
45:33Donc, voilà,
45:35l'homme qui a cherché pendant 40 ans
45:37à être au centre,
45:39ça y est, il y est, maintenant,
45:41à lui de jouer.
45:43L'autre question, justement, Emilie,
45:45c'est celui de l'équilibre financier qu'évoquait Serge Siminaud.
45:47Qu'est-ce qui coûte le plus, finalement,
45:49entre la suspension de la réforme des retraites
45:51et le déséquilibre politique qu'engendrait une nouvelle censure ?
45:53Je crois qu'on a la réponse, justement,
45:55avec ce mot qui est donné sur les retraites,
45:57c'est qu'on considère maintenant que le coût de l'instabilité politique,
45:59il est beaucoup plus fort que cet effort
46:01qui serait demandé en révisant un petit peu
46:03la réforme dans un temps
46:05qui serait limité. Je pense qu'on a la réponse,
46:07et c'est pour ça, et d'ailleurs, Emmanuel Macron
46:09nous a donné des indices dans ses voeux,
46:11c'est qu'il acceptait que sa dissolution
46:13avait amené beaucoup plus d'instabilité politique,
46:15et qui dit instabilité politique
46:17dit instabilité économique et des risques
46:19de crise beaucoup plus profondes pour la France.
46:21Donc, on a ce mot qui est donné.
46:23Mais ce n'est pas le seul événement,
46:25vous avez dit que Bayrou est au centre du jeu,
46:27évidemment, mardi, mais c'est aussi le PS
46:29qui est redevenu au centre du jeu
46:31parce qu'il joue le rôle
46:33d'arbitre qu'avait joué l'ERN
46:35au moment du gouvernement
46:37Barnier. Et ça, c'est quand même assez nouveau
46:39parce qu'on sent que là, ça commence à vraiment
46:41lâcher avec LFI.
46:43Si on écoutait ce midi
46:45Olivier Faure, on sent qu'il y a vraiment ce divorce
46:47qui est en train de se réaliser.
46:49Il a dit clairement, ben non, LFI
46:51veut tout, ou le programme
46:53ou rien du tout, mais ça ne va pas le faire.
46:55Ce n'est pas possible de fonctionner comme ça.
46:57Et dernier événement, c'est l'ERN.
46:59Moi, je ne dirais plus ce qu'ils guettent,
47:01il est un peu cornerisé. Finalement, la censure
47:03qu'ils ont faite à Barnier,
47:05ça leur revient comme un boomerang
47:07au visage, et là, ils sont complètement
47:09mis de côté. Ça ne veut pas dire qu'ils ne reviendront pas
47:11dans le jeu, mais en tout cas, pour le moment,
47:13c'est très compliqué pour eux d'exister.
47:15L'arbitre, c'est le PS.
47:17Maintenant, il faut voir si Bayrou ira
47:19plus que là, c'est-à-dire à donner suffisamment
47:21de gage au PS pour se montrer
47:23convaincant.
47:25Moi, je pense qu'on est dans une période
47:27très dangereuse, parce que je pense que pour
47:29gagner 66 députés PS,
47:31ils risquent de perdre les 47
47:33républicains, et donc ils n'auront pas forcément gagné
47:35au change. Ils n'étaient pas plus pour la réforme
47:37des retraites non plus. Mais en plus... Vous imaginez
47:39réellement les républicains voter une censure
47:41alors qu'ils sont aujourd'hui
47:43membres de leur parti gouvernement.
47:45La question, c'est de savoir à quel point
47:47d'autres vont peser au sein du groupe
47:49pour leur maintien au sein du gouvernement.
47:51Mais ils auront du mal à expliquer à leurs électeurs qu'ils ont
47:53sacrifié la retraite à 64 ans sur le tel
47:55de leurs ambitions électorales. Et par ailleurs,
47:57on va se payer, pour s'éviter une crise politique,
47:59une crise financière. CF, Lystreuse,
48:01au Royaume-Uni. Parce que le problème, c'est pas simplement
48:03l'équilibre des 7 milliards d'euros...
48:05C'est pas simplement
48:07les 7 milliards d'euros de déficit de cette année.
48:09C'est qu'on sait qu'on est en déficit jusqu'en 2070
48:11sur le régime des retraites, et que par ailleurs,
48:13le signal qu'on envoie au marché et aux investisseurs,
48:15c'est-à-dire quand même aux détenteurs
48:17de dettes françaises à l'étranger, c'est qu'on
48:19n'est pas capable de tenir la seule réforme significative
48:21qui a été faite par ce gouvernement depuis
48:232022, et peut-être même depuis 2017.
48:25Dans ces cas-là, comment expliquer que le ministre de l'Économie,
48:27justement Éric Lombard, ouvre la porte
48:29en quelque sorte à cette suspension ?
48:31Parce qu'Éric Lombard a été au cabinet
48:33de Michel Sapin sous Pierre Bérégovoy,
48:35qu'Éric Lombard a des amitiés au sein du Parti Socialiste,
48:37dans l'ordre dont il ne fait pas mystère.
48:39Et d'ailleurs, sans doute la raison pour laquelle
48:41il a été nommé là où il est, après avoir été chez Paribas
48:43en matière industrielle pendant des années, c'est précisément
48:45pour essayer de trouver
48:47un point d'accord
48:49avec le Parti Socialiste et les désarimés
48:51de la France insoumise.
48:53Le projet est habile, effectivement.
48:55Renoncer à la mesure d'âge pour
48:57renvoyer aux partenaires sociaux, suspendre pour six mois
48:59la réforme, renvoyer aux partenaires
49:01sociaux, et à charge pour eux
49:03de trouver un accord, évidemment
49:05tout le monde ne peut que dire oui.
49:07Le problème, c'est qu'on sait très bien qu'une fois qu'on aura
49:09sacrifié les 64 ans comme un totem,
49:11on imagine très mal que le patronat
49:13qui, évidemment, est à fond pour,
49:15parviendra à le faire accepter aux partenaires sociaux,
49:17aux syndicats en l'occurrence.
49:19Je vous donne la parole dans un instant, 20h52 déjà
49:21sur France Info, nous sommes en retard, c'est l'heure
49:23du Fil Info avec Stéphane Mille.
49:25Gérald Darmanin le promet,
49:27les 100 plus gros narcotrafiquants
49:29détenus vont être isolés dans une prison
49:31de haute sécurité à l'été.
49:33Le garde des Sceaux entend vider une prison
49:35existante, des personnes qui l'occupent,
49:37l'isoler, la sécuriser, et accueillir
49:39les plus gros trafiquants de drogue détenus
49:41en France, mais il ne précise pas encore
49:43l'établissement qui sera choisi.
49:45Benjamin Netanyahou a discuté avec Joe Biden
49:47des progrès vers un accord sur la
49:49libération des otages à Gaza, retenu depuis
49:51plus d'un an par le Hamas. C'est le bureau
49:53du Premier ministre israélien qui l'annonce
49:55dans un communiqué, alors que les négociations
49:57se poursuivent au Qatar avec le mouvement islamiste.
49:59Il n'y a plus que deux
50:01départements en vigilance crue ce soir,
50:03en Picardie, dans l'Aisne et l'Oise.
50:05Ce département, à nouveau placé sous surveillance
50:07après une première alerte levée
50:09vendredi soir. Deux mineurs toujours
50:11interrogés à Valence dans la Drôme, ils sont soupçonnés
50:13d'avoir foncé ce matin sur deux
50:15policiers au volant d'une voiture qu'ils venaient
50:17de voler dans le département voisin de
50:19l'Ardèche. Les agents sont blessés,
50:21les deux jeunes ont été interpellés avec une arme
50:23de poing en leur possession.
50:25Le PSG accueille Saint-Etienne, c'est depuis
50:27sept minutes maintenant au Parc des Princes pour
50:29refermer la 17ème journée de Ligue 1.
50:31Le score est toujours 2-0 partout.
50:3720h, 21h,
50:39les informés,
50:41Victor Matel.
50:43Avec l'analyse de la situation politique
50:45actuelle, complexe à deux jours,
50:47du discours de politique générale de
50:49François Bayrou. Émilie Zapalski, vous vouliez réagir.
50:51Oui, je pense que c'est vrai
50:53qu'on risque de sacrifier
50:55des milliards pour obtenir
50:57un compromis. Moi, encore une fois, je pense que
50:59le coût de l'instabilité politique et du blocage
51:01politique, il risque d'être très très
51:03fort. Et puis, par ailleurs,
51:05on sait qu'au moment de la réforme des retraites,
51:07je ne sais pas si vous vous souvenez,
51:09l'un des objectifs qui étaient cités
51:11quand Elisabeth Borne a commencé à parler de cette
51:13réforme, c'était sur le plan social,
51:15notamment les femmes, la
51:17pénibilité, toutes ces questions qui n'ont
51:19jamais été réglées et qui posent un gros
51:21problème pour les gens qui sont concernés.
51:23Et par ailleurs,
51:25on savait qu'il y avait d'autres marges de manœuvre
51:27que simplement l'âge. Il y avait d'autres
51:29paramètres qui étaient envisageables
51:31pour discuter. Et là, en gros,
51:33repartir là-dessus et se dire
51:35on cherche l'équilibre, mais on va
51:37essayer de trouver ça autrement, c'est pas
51:39complètement idiot. Ça libère
51:41la politique
51:43si on arrive à un compromis, et
51:45ça donne une idée de ce qu'on peut faire.
51:47Et encore une fois, ça donne un espèce
51:49d'élan, c'est comme un symbole pour dire
51:51allez, on réenclenche sur quelque chose que la
51:53majorité des Français voulait, c'est-à-dire
51:55abroger cette réforme des
51:57retraites, ou en tout cas ne pas y aller jusqu'à 64 ans.
51:59Serge Timinon. Oui, mais
52:01j'entends quand on parle des déficits
52:03mais il faut peut-être être imaginatif
52:05s'il y a ces six mois de discussion,
52:07il faut peut-être voir aussi pourquoi on a fait
52:09des fleurs aux entreprises sur les
52:11cotisations. Quand il y a moins de cotisations,
52:13ça ne va pas dans les caisses de retraite.
52:15Il y a l'égalité salariale
52:17entre les hommes et les femmes qui peut permettre
52:19d'augmenter aussi les cotisations. Il y a tout un tas de mécanismes.
52:21Je ne dis pas que c'est la seule solution,
52:23mais pour autant, est-ce que ces six mois
52:25ne vont pas permettre aussi d'apaiser un pays
52:27qui s'est quand même mobilisé contre cette réforme
52:29et remettre les partenaires sociaux dans le jeu
52:31qu'a d'ailleurs reçu le Premier ministre
52:33en même temps qu'Éric Lombard recevait les partis politiques.
52:35C'est peut-être ça le prix de cette réforme.
52:37Il y a le prix
52:39de l'argent pur, mais il y a aussi
52:41le prix de la stabilité et peut-être
52:43revoir un petit peu, je dirais,
52:45le dialogue social dans ce pays.
52:47Et je pense qu'Emmanuel Macron, certes, il perdrait beaucoup
52:49de son totem, mais peut-être
52:51il gagnerait beaucoup pour peut-être finir
52:53son mandat en 2027.
52:55Oui, moi je trouve que là aussi, on parle
52:57de retoucher à la réforme
52:59des retraites qui est finalement
53:01la réforme emblématique des années Macron
53:03sur le plan économique et financier.
53:05Mais comme vous l'avez
53:07dit en fait, le fait de se tourner
53:09vers les partenaires sociaux aussi
53:11et leur dire pendant six mois,
53:13discuter entre le patronat
53:15et les syndicats, le patronat qui va faire
53:17attention à ce que
53:19le coût du travail ne soit pas
53:21renchéri, les syndicats qui vont
53:23se battre pour des acquis sociaux
53:25et peut-être finalement
53:27entre eux aussi, un sentiment
53:29de responsabilité globale
53:31par rapport à la situation économique
53:33et sociale française, là aussi
53:35c'est finalement, par rapport à la méthode Macron,
53:37c'est vraiment un pied de nez,
53:39c'est vraiment une entaille
53:41finalement dans la façon
53:43jupitérienne que Emmanuel Macron
53:45avait d'avancer sur ces problématiques.
53:47Une suspension Serge Siminaud pour six mois,
53:49ça nous emmènerait à peu près au
53:51mois de juillet ?
53:53Ça permettrait de discuter.
53:55Voilà, on parlait de nouvelle dissolution
53:57éventuelle en juin-juillet, ça permettrait
53:59de l'éviter éventuellement pour Emmanuel Macron ?
54:01S'il s'est engagé là-dessus, c'est qu'il y aura
54:03une stabilité peut-être avec les socialistes ou autres,
54:05donc il n'y aura peut-être plus de question
54:07de dissolution dans l'urgence, mais on ne sait pas
54:09quand la suspension prendra effet, donc attention.
54:11Quand on voit à quel point il était compliqué de trouver
54:13un accord entre partenaires sociaux,
54:15sur l'assurance chômage et sur l'emploi des seigneurs,
54:17il a fallu s'y reprendre à deux fois, bonne chance,
54:19bonne chance sur les retraites.
54:21Il était un petit peu mauvais, parce que
54:23le cahier de charges était tellement élevé
54:25que c'était quasiment une mission impossible pour les partenaires sociaux.
54:27Moi je suis assez d'accord sur la méthode,
54:29c'est-à-dire de réintroduire les partis politiques,
54:31les responsables politiques, les élus,
54:33les partenaires sociaux,
54:35je pense que ça c'est très important.
54:37Emmanuel Macron, il a un peu
54:39brutalisé toute cette ville-là,
54:41tous ces corps intermédiaires,
54:43toute cette façon de faire,
54:45et je pense que c'est revenir à une méthode
54:47qui correspond plus à la France,
54:49à ce qui est nécessaire.
54:51Il a voulu se passer de plein de corps diplomatiques,
54:53de choses comme ça, et ça a fait des dégâts.
54:55Moi je pense que c'est plus que...
54:57Je sais plus quel terme vous allez dire...
54:59C'est toujours les excuses
55:01quand on refuse
55:03le courage politique, en fait, dans ce pays,
55:05on n'a pas assez communiqué,
55:07on n'a pas assez communiqué et on n'a pas donné la parole
55:09aux partenaires sociaux.
55:11Je suis désolée, mais depuis des années,
55:13les partenaires sociaux, on les renvoie.
55:15Par contre, François Bayrou a toujours
55:17défendu cette approche, y compris
55:19les élus et jupitériens.
55:21Jean-Christophe Ploquin, le maître des transitions,
55:23puisque François Bayrou est demain dans la Croix.
55:25Et demain dans la Croix, tout le monde
55:27va découvrir, ébloui, la Une de la Croix
55:29demain, qui est consacrée précisément
55:31à François Bayrou.
55:33Son heure de vérité,
55:35ce qui rappellera quelques souvenirs
55:37à nos plus anciens lecteurs
55:39et aux plus anciens auditeurs.
55:41Merci Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef
55:43du quotidien La Croix, merci à vous,
55:45merci de l'agence de communication Émilie Conseil,
55:47Raphaël Kahn, votre émission sur France 24,
55:49c'est le monde dans tous ses états.
55:51Serge Siminaud, journaliste politique à France Télévisions.
55:53Merci aussi à tous ceux qui ont
55:55préparé et réalisé ces informés.
55:57Les informés reviennent demain
55:59sur France Info. Très bonne soirée.