Tous les week-ends, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet.
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00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé
00:04canal 27 de la TNT. A la une ce soir censure ou pas, telle est la question
00:08pour le gouvernement de François Bayrou, le premier ministre qui a annoncé
00:12l'utilisation de l'article 49.3 de la constitution, une adoption du texte sans
00:17vote pour faire passer les budgets de l'état et de la sécurité sociale. Cela
00:22commence dès demain avec les motions de censure déposées dans la foulée.
00:26Les principales inconnues que feront le PS et le Rassemblement National qui a
00:30intérêt ou non à faire tomber le gouvernement maintenant. Au Proche-Orient
00:33au lendemain d'un quatrième échange entre otages israéliens et prisonniers
00:37palestiniens, la trêve conclue entre l'état hébreu et le Hamas se poursuit. La
00:40deuxième phase se prépare. En quoi consistera-t-elle ? Comment Donald Trump
00:44peut-il encore peser sur ce dossier ? Le président américain qui reçoit le
00:48premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Washington dans deux jours.
00:51Donald Trump qui lance la guerre commerciale avec ses trois principaux
00:55partenaires, la Chine, le Canada et le Mexique en relevant les droits de douane
00:59sur les produits en provenance de ces pays et sans moyen de pression pour
01:03obtenir gain de cause sur d'autres sujets. Les Etats-Unis peuvent-ils sortir
01:06gagnants de ce bras de fer ? Quelle réponse également de l'Europe qui sera
01:09la prochaine concernée par ces mesures ? Et puis toujours aux Etats-Unis la
01:13cérémonie cette nuit des Grammy Awards. Les Oscars en quelque sorte de la
01:17musique. Cérémonie à Los Angeles qui s'annonce très politique et moins
01:21festive que l'ordinaire après les incendies meurtriers dans la ville. Pour
01:25débattre de tous ces sujets, nos informés ce soir. Bonsoir Raphaël Kahn.
01:29Bonsoir Victor. Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde
01:33dans tous ses états. Bonsoir Amélie Lebreton.
01:35Bonsoir. Présidente de l'agence de communication Corioling, Daïk Odui est avec
01:39nous. Bonsoir Daïk. Bonsoir Victor. Éditorialiste politique à France Info
01:43Télé. Et bonsoir Lou Bémond de Senneville. Bonsoir Victor. Rédacteur en
01:46chef adjoint du journal La Croix.
01:50Souvenez-vous lors de sa première interview en tant que premier ministre à
01:54la télé le 19 décembre dernier, François Bayrou avait promis qu'il
01:58n'utiliserait pas l'article 49.3 sauf, je cite, en cas de blocage absolu sur le
02:03budget. Un mois et demi plus tard, nous y voilà. Le chef du gouvernement annonce
02:07donc un passage sans vote des parlementaires. Ce dimanche, ses ministres
02:12se sont succédés sur les plateaux télé et radio pour appuyer cette décision.
02:16La présidente de l'assemblée Yael Braune-Pivet défend elle aussi cette
02:20option. On disait le 49.3 c'est la solution de la facilité. C'est pas vrai le 3
02:27décembre dernier que ce n'était pas la solution de facilité puisque le
02:30gouvernement de Michel Barnier est tombé. Donc c'est un acte qui est grave,
02:34important. Le premier ministre engage la responsabilité de son gouvernement
02:38devant l'Assemblée nationale et l'Assemblée nationale prendra ses
02:42responsabilités. Moi je ne doute pas qu'il y aura une majorité à l'Assemblée
02:46nationale pour considérer que quel que soit le budget qui a été adopté en
02:51commission mixte paritaire, il nous faut un budget, il faut un budget à la France.
02:54C'est ce que les français attendent. Alors avant de commenter les propos de la
02:58présidente de l'Assemblée nationale, un mot peut-être plus général sur le choix
03:01de François Bayrou de l'utiliser le 49.3 qu'en cas, comme il le disait, de blocage
03:05absolu sur le budget d'Aéko Ndoui. Ça y est on est aujourd'hui dans cette
03:09situation là ? Oui puisque les socialistes comme le
03:11Rassemblement national ont voté contre le texte issu de la commission mixte
03:15paritaire, c'était vendredi. On rappelle, 7 sénateurs, 7 députés qui se sont mis d'accord sur un texte final.
03:21Voilà, qui donc est soumis au Parlement, à commencer par l'Assemblée nationale et
03:25les socialistes et le RN ont voté contre en commission mixte paritaire, donc ils
03:28feraient la même chose et donc le texte serait rejeté. Voilà pourquoi François
03:32Bayrou utilise le 49.3. Il le fait aussi parce que ça accélère un petit peu les
03:36débats, notamment sur la sécurité sociale qui lui est peut-être moins en danger
03:40mais enfin ça on y reviendra et parce qu'il estime qu'il faut trouver vite un
03:43budget pour remettre en route l'économie française mais de fait en
03:48utilisant le 49.3, il s'expose à une motion de censure mais comme il l'avait
03:52fait il y a deux semaines avec, c'est pas un accord, c'est pas un deal avec le
03:57parti socialiste, c'est un gentleman agréable pour ne pas être censuré donc
04:02ce soir, Boris Vallaud dit que la censure est encore sur la table, le patron des députés socialistes
04:06donc voilà on n'a pas de réponse encore donc oui
04:09François Bayrou prend un risque politique mais il est contraint parce que
04:12s'il n'y avait pas le 49.3, le budget serait rejeté c'est sûr, là c'est qu'une
04:16possibilité mais il peut échapper à la motion.
04:18Menace réelle à Mélée-le-Breton, cette censure du gouvernement Bayrou ?
04:22Du gouvernement, alors c'est difficile de faire des pronostics parce que parfois du coup on est
04:28ridicule quand on s'est trompé, pour autant je pense qu'il n'y aura pas
04:31forcément de censure parce que la façon dont a amené les choses
04:35François Bayrou donne, comment dire, plus de latitude au parti d'opposition.
04:41Il a fait une interview dans le journal La Tribune du Dimanche aujourd'hui et
04:45François Bayrou, il explique donc qu'il va utiliser le 49.3 pour
04:50essayer de faire passer le budget et ça fait une subtilité de langage, ça veut
04:54dire qu'il ne va pas y avoir un vote vis-à-vis du budget donc en fait les
04:58socialistes peuvent continuer à être contre le budget, le Rassemblement
05:01national peut continuer à être contre le budget mais donc ils vont voter la
05:05responsabilité, la confiance au gouvernement et donc finalement on
05:08déporte un peu le sujet, ce qui veut dire que le Rassemblement national ou le
05:12parti socialiste peuvent garder les éléments de langage de gens qui sont
05:15responsables devant les électeurs et qui ne donnent pas de blanc-seing à un
05:18gouvernement notamment sur un budget qu'ils estiment inadmissible pour telle
05:22ou telle raison et ça ça change tout, ça change tout parce qu'il n'arrive pas de
05:26la même manière, on peut se dire c'est ce qui est déjà ce qui aurait pu se
05:28passer avec monsieur Barnier mais ça n'a pas été les mêmes
05:31négociations, il n'y a pas eu les mêmes, on va dire, concessions qui ont été
05:35données à l'un ou à l'autre des camps donc en ça il permet donc cette solution
05:42de plus facile pour les opposants. Pour que l'on comprenne bien pour ceux qui
05:45nous regardent et qui nous écoutent, insoumis, communistes et écologistes vont
05:49voter à coup sûr cette censure, reste à savoir ce que feront les socialistes et
05:53l'extrême droite, à savoir le Rassemblement national, je vous propose
05:56d'écouter le député RN Jean-Philippe Tanguy, c'était à la mi-journée sur France 3.
06:00Monsieur Bérou ne prend pas un certain nombre de mesures par amendement, je pense
06:04effectivement que nous devons nous associer à une motion de censure mais
06:08c'est ma position, comment dire, c'est mon analyse personnelle, moi je fais partie
06:11d'un collectif, je fais partie d'un groupe et je ne confonds pas comme d'autres,
06:16mon avis est celle que prendra évidemment avec sagesse Marine Le Pen et
06:20Jordan Bardella. Je vous vois sourire d'aïkodoui après cette sortie de Jean-Philippe Tanguy.
06:25Ça fait quatre jours qu'il nous explique qu'à titre personnel il voterait la
06:28censure mais que c'est pas lui qui décide, alors toute la question est de savoir
06:31est-ce qu'il est un poisson pilote de Marine Le Pen et de Jordan Bardella pour
06:34ajouter du brouillard au brouillard en attendant de prendre une décision,
06:36ce qui est sans doute le cas. C'est un peu de l'intox pour vous ? C'est un peu de
06:39l'intox mais Jean-Philippe Tanguy aime bien quand même avoir une parole
06:43personnelle, il peut peut-être en faire un tout petit peu trop sur ce plan-là,
06:46voilà, mais c'est vrai que le RN, autant le Parti Socialiste, on peut émettre des
06:51paris rationnels sur une non-censure par rapport à une logique de cohérence,
06:55autant sur le RN c'est beaucoup plus incertain ce qu'il pourrait décider.
07:00Allez, on poursuit la discussion dans un instant, le temps de dérouler, le Fil Info, 20h10, Etienne Cholez.
07:06Il faudra plusieurs semaines avant un retour à la normale en Savoie, c'est l'avis du président des maires de stations de montagne.
07:12Depuis hier, une route importante des Alpes a coupé la nationale 90, bloquée par un éboulement près d'Alpes-Vertville.
07:18La circulation est donc très compliquée, l'accès à certaines stations de ski se fait après des heures de bouchons.
07:24Dans une semaine, c'est le début des vacances de février.
07:27L'Union Européenne dit regretter les nouvelles taxes douanières imposées par Donald Trump.
07:32L'UE explique aussi qu'elle ripostera si elle est ciblée par le président américain, ce qu'il a déjà annoncé.
07:38Donald Trump a validé hier des taxes sur les produits venus du Canada, de la Chine et du Mexique.
07:43Les trois pays répondent avec des mesures similaires.
07:46160 000 manifestants contre l'extrême droite à Berlin, ce sont les chiffres de la police allemande.
07:51250 000 selon les organisateurs.
07:54Le contexte politique est très tendu. En Allemagne, il y a trois semaines des élections législatives.
07:58La droite et l'extrême droite se sont alliées par deux fois pour des textes sur l'immigration.
08:03L'équipe de France de tennis ira en Croatie pour le deuxième tour de la Coupe d'Evis, ce sera en septembre.
08:09Les Bleus s'imposent cet après-midi contre le Brésil à Orléans.
08:12Une victoire acquise dès le troisième match par le double victorieux de Benjamin Bronzy et Pierre Huguerbert
08:18contre la paire Melomatos, 2-7-1.
08:2520h, 21h, les informés, Victor Matei.
08:30Et nous poursuivons la discussion autour du vote du budget.
08:34François Bayrou qui annonce qu'il utilisera l'article 49.3,
08:37passage donc sans vote des parlementaires pour faire adopter les budgets de l'État et de la sécurité sociale.
08:44Nous parlions de la responsabilité du Rassemblement National, du Parti Socialiste.
08:49Également, vont-ils ou non s'associer à cette censure ?
08:52Raphaël Kahn, il y a une sorte d'enjeu de crédibilité pour ces deux parties ne pas apparaître comme ceux qui ajoutent du chaos au chaos ?
08:59Oui, à ceci près que François Bayrou n'a clairement pas fait les mêmes gestes envers le Rassemblement National qu'envers le Parti Socialiste.
09:05Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, honnêtement, pour le RN, à part la baisse de 211 millions de l'aide médicale d'État.
09:11Mais pour le reste, il n'y a pas vraiment de raison que le RN qui avait censuré le budget sous le prédécesseur de François Bayrou, sous Michel Barnier,
09:20ne le censure pas cette fois-ci.
09:22En revanche, s'agissant du Parti Socialiste, on a envie de se dire tout ça pour ça, si c'est pour que ça finisse en censure.
09:27Alors, il faut se rappeler que 8 députés socialistes avaient quand même voté la censure le 17 janvier dernier,
09:31donc on ne peut pas exclure effectivement que d'autres décident de joindre leur voix à leurs camarades écologistes et surtout LFI sur...
09:39Pour l'instant, il n'y a pas de consignes de la part de la direction du PS, pas de consignes claires, c'est un peu...
09:42Non, d'ailleurs, Brigitte Bréleau a dit qu'elle n'exclut pas ce soir la censure.
09:45C'est ça, chacun fait un peu comme il veut.
09:46Malgré les discussions, malgré les concessions faites par le gouvernement, il y a quand même une contribution différentielle sur les hauts revenus.
09:53Il y a une taxe exceptionnelle sur les entreprises dont on a beaucoup parlé, notamment Bernard Arnault.
09:57Donc, on peut imaginer qu'aujourd'hui, le Parti Socialiste a des arguments à faire valoir, également pour les collectivités locales,
10:03puisque le gouvernement est revenu de l'ordre de 2 milliards, je crois, sur la ponction qu'il entendait effectuer.
10:07Donc, au final, on se retrouve avec un budget qui, dans sa forme, semble beaucoup plus acceptable pour le Parti Socialiste,
10:14mais qui, pour des raisons évidemment tactiques, on le comprend, peut choisir finalement de voter la censure,
10:20parce que la pression est très forte du côté de l'FI ce soir.
10:22– Il y a une voix qu'on a entendue ce week-end à gauche, celle de Lionel Jospin qui a dit hier son opposition à ce vote de la censure par le PS,
10:29ancien Premier ministre, bien sûr, de 97 à 2002, âgé aujourd'hui de 87 ans.
10:34Tiens, on va l'écouter.
10:35– J'appelle, pour ce qui me concerne, les socialistes et même l'ensemble des forces de gauche à ne pas voter la censure.
10:42Voter la censure aujourd'hui, effectivement, ne serait pas responsable.
10:47– Loubémont de Senneville, sa voix porte encore aujourd'hui à Lionel Jospin.
10:51– En tout cas, c'est le signe que la situation est grave, parce que quand on va chercher les vieux sages,
10:54c'est que la situation est presque désespérée.
10:56Donc, Lionel Jospin, il est quand même dans cette position-là, on ne l'entend pas très souvent,
11:00mais ce qui est sûr, c'est que pour le Parti Socialiste, pardon, la voie est assez étroite,
11:05c'est-à-dire qu'à la fois, effectivement, il a emporté un certain nombre de concessions,
11:09et en même temps, voter le budget, ce serait évidemment dire qu'il fait partie de la majorité,
11:13ce qu'il ne peut pas faire.
11:14Donc, est-ce qu'il faut voter la censure ou pas ?
11:16On voit bien qu'Olivier Faure met encore la pression ce soir.
11:20Moi, personnellement, je vois mal comment il pourrait voter la censure,
11:23parce qu'effectivement, ce serait s'allier à ce qu'il dénonce aussi régulièrement depuis quelques jours, le chaos,
11:31ce serait faire d'eux-mêmes des agents du chaos.
11:34– Loubémont de Senneville, Amélie Lebreton, vous voulez y rajouter ?
11:37– Ce qui est sûr, c'est que je pense qu'au Parti Socialiste,
11:40depuis les fêtes de fin d'année, on doit beaucoup cogiter,
11:44et donc les fêtes n'ont pas dû être des fêtes où ils ont beaucoup profité,
11:48parce qu'ils ont dû beaucoup se poser de questions,
11:50parce qu'il faut quand même avoir en tête que le Parti Socialiste,
11:53c'est comme s'il avait un peu comme un pistolet sur la tempe,
11:56ça s'appelle les élections municipales, et la balle dans le pistolet,
12:00c'est celle des Insoumis, qui ont promis monts et merveilles,
12:04ou du moins fracas et chaos, à ceux et celles qui accompagneraient
12:09le gouvernement actuel dans le budget et même au-delà,
12:12et ils ont dit, menace d'avoir des candidats pour des prochaines législatives
12:17Insoumis face à des socialistes, et on le sait aussi,
12:21menace pour les élections municipales qui arrivent en 2026,
12:24donc l'année prochaine, pour que les coalitions
12:27qui ont pu se faire en 2020 sur certaines villes ne se fassent pas.
12:31Donc les socialistes, ils ont tout ça en tête,
12:33parce que moins d'élus, égal, moins de dotation,
12:36or l'argent, c'est aussi le nerf de la guerre en politique.
12:38– Daïko Douy ?
12:39– Oui, les socialistes, c'est surtout leur problème,
12:42par rapport à la pression des Insoumis, c'est qu'ils sont isolés à gauche,
12:46parce que les communistes et les écologistes vont voter cette motion de censure,
12:49ce n'était pas le plan initial, le plan initial de Olivier Faure
12:51et de tous les socialistes, c'était d'isoler Jean-Luc Mélenchon
12:53et les Insoumis au sein du NFP.
12:55Là, c'est le contraire qui arrive, c'est eux qui sont isolés,
12:57donc évidemment, quand on est tout seul, on est moins fort, on est plus fragile.
13:01Bon, ça c'est le premier point,
13:03mais le deuxième point, c'est d'essayer d'avoir une unité,
13:08parce que ça, il y a des pressions, OK, il y a la raison et puis les Insoumis,
13:12donc là, il y a l'écartèlement entre ces deux…
13:13– Et si les socialistes ne votent pas cette censure, qu'est-ce qu'ils risquent ?
13:16Le NFP va définitivement exploser ?
13:18– Le NFP va exploser, mais il y a deux choses,
13:22pour eux, et ça pèsera dans la décision,
13:25il faut garder l'unité le plus possible,
13:27donc finalement, peut-être que Boris Vallaud ou Olivier Faure
13:30iront vers la consigne qui sera majoritaire dans le vote,
13:35ce n'est pas forcément leur conviction, mais c'est un élément qui pèse.
13:38On le rappelait, huit socialistes ont voté pour la censure,
13:42alors que la consigne, c'était de ne pas voter la censure,
13:47mais ils l'ont votée en sachant que le RN ne votait pas cette motion de censure,
13:51que donc, leur vote était symbolique.
13:54– Sachant que le RN risque d'attendre le tout dernier moment pour donner sa consigne.
13:57– Et là, c'est plus compliqué,
13:59juste pour dire, il suffit qu'il y ait 23 socialistes qui votent la censure,
14:03si le RN la vote également, François Bayrou est renversé,
14:0623 députés socialistes, c'est un tiers du groupe,
14:08donc si un tiers du groupe vote la censure, même s'il a consigné la non-censure,
14:11François Bayrou est renversé.
14:13– Amélie ?
14:13– Et pour compléter sur ce qui se passe au Parti socialiste,
14:16dans quelques mois, vous avez un congrès, donc le grand rout du parti,
14:19où vous allez avoir l'élection, enfin la nomination
14:21d'un nouveau premier secrétaire du parti,
14:24et on voit aussi qu'il y a des tensions internes,
14:27donc des guerres internes, et parfois on a des votes
14:29qui sont le fruit de cette tension interne,
14:31donc rien ne dit ce qui peut se passer là, demain,
14:35ou dans les jours qui suivent, une fois que le 49.3 se sera annoncé.
14:40Pour autant, les socialistes, ils écoutent aussi les électeurs,
14:43les électeurs socialistes ne sont pas les électeurs des insoumis,
14:46ils savent qu'une deuxième, un renversement d'un gouvernement
14:51comme ça s'est fait il y a quelques mois,
14:52passerait certainement moins bien vis-à-vis de leurs électeurs.
14:54– Raphaël Kahn, s'il vous plaît.
14:55– Je ne suis pas sûr du tout qu'on puisse préjuger
14:56du sentiment des électeurs socialistes, aujourd'hui,
14:59en revanche, effectivement, la vraie difficulté pour le PS,
15:03c'est de savoir où se trouve son baril centre,
15:05on a un parti socialiste qui est composé en grande partie,
15:07en tout cas qui a été repris par ce qu'on appelait l'effrondeur,
15:09sur François Hollande, et même si François Hollande lui est revenu,
15:11– Avec qui il essaie de se réconcilier ?
15:13– A la faveur de son élection en Corrèze,
15:15reste qu'aujourd'hui, le centre de gravité du parti socialiste
15:18n'est pas là où Lionel Jospin ou François Hollande souhaiteraient qu'il soit,
15:22et en témoignent, effectivement, ces huit députés socialistes
15:26qui, malgré la décision de groupe, ont décidé de voter en faveur de la censure.
15:30Et donc, toute la complexité aujourd'hui,
15:32et c'est pour ça que je dis qu'on ne sait pas où est l'électorat socialiste,
15:34c'est très difficile de distinguer, aujourd'hui, au sein du Nouveau Front Populaire,
15:38ce que souhaitent les électeurs socialistes des autres électeurs.
15:41Ce qu'on sait, en revanche, c'est qu'il y a un souhait d'unité,
15:43effectivement, très fort, et que seul le PS, sans doute,
15:45ne pourra pas maintenir ses positions au municipal.
15:48Et le PS, aujourd'hui, c'est un parti d'élus locaux, essentiellement.
15:53Il faut qu'ils maintiennent ce maillage-là, c'est tout l'enjeu.
15:55– Un tout petit mot, Loubié Monde de Senneville, vous voulez rajouter ?
15:58– Oui, en tout cas, ce qu'on peut dire, c'est que François Bayrou,
16:01il joue non seulement sa survie, mais il joue quand même aussi
16:03la réussite d'un très beau coup politique,
16:05qui est de fracasser le Nouveau Front Populaire.
16:07C'est-à-dire qu'il est arrivé à faire ce que Michel Barnier n'était pas arrivé à faire,
16:11en s'alliant plutôt socialiste, en concluant cet accord de non-censure,
16:15on verra si ça aboutit.
16:17– Sans les faire toutefois rentrer dans son camp.
16:18– Sans les faire toutefois rentrer dans son camp,
16:20il a quand même séparé les socialistes du bloc du NFP.
16:22Et ça, c'est quelque chose qui peut aussi jouer pour la prolongation,
16:26le maintien de son gouvernement dans le temps.
16:28– Un dernier mot sur le sujet d'Aïko Douy ?
16:30– Non, mais on verra, en tout cas, après, ils vont se réunir,
16:34ils décident à la fois au parti et à la fois dans le groupe de l'Assemblée.
16:38Là, ils discutent entre eux, ils décident démocratiquement, ils votent.
16:43Et c'est pour ça qu'ils se rangeront peut-être à l'avis majoritaire.
16:46C'est pour ça que c'est difficile de préjuger.
16:48Mais a priori, on va vers une non-censure, mais…
16:52– Bon, a priori, nous verrons bien, ce sera le mot de la fin sur ce débat.
16:55On continue, les informer dans un instant, 20 heures et 20 minutes.
16:59D'abord, le Fil info avec Etienne Choulaise.
17:01– Donald Trump admet que les Américains vont peut-être souffrir
17:05des droits de douane qu'il impose.
17:07Le président américain taxe les produits venus du Mexique, du Canada et de la Chine.
17:11Ces trois pays répondent avec des mesures similaires.
17:13Le Canada, par exemple, impose 25% de taxes sur les produits américains.
17:18L'autorité palestinienne dénonce ce soir la brutalité d'Israël dans la ville de Génin.
17:22L'armée israélienne mène une attaque en Cisjordanie.
17:25Elle affirme avoir tué deux terroristes et détruit plusieurs bâtiments.
17:28Aujourd'hui, ces opérations se déroulent au nord de la Cisjordanie,
17:32dans la partie occupée par Israël depuis près de 60 ans.
17:36Le tunnel de Ponceran sert de déviation en Savoie.
17:39Après l'éboulement hier sur la National 90 près d'Alberville,
17:42ce tunnel est ouvert exceptionnellement dans les deux sens.
17:45Ça roule donc ce soir, mais au ralenti.
17:48Selon un député savoyard, Vincent Roland, d'autres roches sont tombées aujourd'hui.
17:52Et il faudra attendre un bon moment pour un retour à la normale.
17:55Le Danemark est champion du monde de handball pour la quatrième fois de suite.
18:00Les Danois s'imposent contre la Croatie, 32-26, plus tôt dans la journée.
18:04L'équipe de France a décroché la médaille de bronze grâce à une victoire
18:08à l'arraché contre le Portugal, 35-34.
18:12France Info, 20h, 21h, les informés, Victor Matei.
18:20Parlons à présent du Proche-Orient, où la trêve se poursuit entre Israël
18:23et le Hamas. Nouvelle libération d'otages hier, dont le franco-israélien Ofer Calderon,
18:28en échange du retour chez eux de plus de 180 prisonniers palestiniens.
18:32Une nouvelle phase de cette trêve se prépare.
18:35Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, se rend d'ailleurs à Washington
18:39pour rencontrer Donald Trump, ce sera après-demain, mardi.
18:43Un mot, d'abord, on l'entendait de cette opération de lutte contre le terrorisme,
18:46d'après les termes de l'armée israélienne, lancée il y a plusieurs jours
18:49et qui a détruit ce dimanche plusieurs bâtiments à Génil en Cisjordanie.
18:53Opération lancée deux jours après le début de la trêve à Gaza,
18:5650 morts déjà en trois semaines.
18:58L'occasion peut-être d'expliquer à Rafael Kahn que la Cisjordanie,
19:01bien sûr, ne fait pas partie des accords de cette trêve.
19:03Non, bien sûr. D'ailleurs, on a beaucoup reproché au gouvernement Netanyahou
19:06d'avoir abaissé sa vigilance à Gaza pour se focaliser sur la Cisjordanie avant le 7 octobre.
19:12Et un certain nombre d'observateurs y voient une des raisons
19:14qui ont permis aux Hamas de perpétrer ces attaques.
19:19Ce qui se passe en ce moment en Cisjordanie n'est pas nouveau.
19:23L'armée israélienne intervient en Cisjordanie depuis avant le 7 octobre
19:26de manière assez régulière à Génil, parce que Génil, c'est un camp de réfugiés
19:29dans lequel, d'abord, la population est très jeune
19:32et en grande partie s'est radicalisée ces dernières années.
19:34Faute d'espoir, faute de perspective et au contact effectivement de groupes,
19:39notamment intégristes, qui ont accentué l'expression, en tout cas, de cette contestation.
19:47Aujourd'hui, le mouvement s'étend, puisqu'il y a des opérations en Génil.
19:50Il y en a eu à Tulkarem, c'est-à-dire dans le nord de la Cisjordanie.
19:54Elles sont extrêmement violentes.
19:55Il y a eu des affrontements également entre groupes palestiniens eux-mêmes
20:00dans les mois précédents.
20:02Mais c'est vrai que ce à quoi on assiste aujourd'hui, c'est une volonté délibérée
20:05effectivement de l'armée israélienne d'affaiblir ces groupes de manière décisive.
20:10Et alors même, et c'est tout le problème, que des colons israéliens radicaux
20:15parasitent ces efforts en s'en prenant eux-mêmes directement
20:19à des palestiniens implantés, qui vivent en Cisjordanie.
20:26Quel lien entre l'intensification de ce qui se passe en Cisjordanie et la trêve à Gaza ?
20:31Il n'y a pas de lien direct dans le sens où Israël en tout cas n'en voit pas.
20:35Et la Cisjordanie, lors des libérations par exemple d'otages,
20:38les drapeaux que l'on a vus ne sont absolument pas des drapeaux du Hamas.
20:41Il y a encore des drapeaux du FATA aujourd'hui et du Front populaire de libération de la Palestine,
20:46qui est d'obédience marxiste, qui ne se reconnaît absolument pas dans le Hamas.
20:49Ça ne veut pas dire que le Hamas n'a pas d'implantation en Cisjordanie,
20:52mais c'est clairement aujourd'hui encore l'autorité palestinienne et ses groupes
20:55qui tentent de la déborder de manière militaire ou par l'islam radical,
21:02mais qui ne se reconnaissent pas eux-mêmes forcément dans le Hamas,
21:05qui aujourd'hui est un mouvement à bout de souffle et qui ne gouverne difficilement plus que Gaza.
21:10Si on revient à la trêve à Gaza justement entre Israël et le Hamas,
21:13Raphaël, quel bilan est-ce qu'on peut faire de la première phase, même si elle est toujours en cours ?
21:16Une première phase qui va prochainement s'achever, en tout cas pour ce qui est des libérations d'otages,
21:20puisqu'il resterait 7 otages libérables encore en vie,
21:24si on considère que donc un certain nombre, 18 ont déjà été libérés
21:28et que 8 seraient morts selon Israël sur les 33 libérables.
21:31582 Palestiniens, eux, ont déjà été libérés, il y en a 1900 à libérer au total.
21:36Donc il y a encore effectivement de très nombreux prisonniers palestiniens
21:40qui devraient être libérés encore une fois.
21:42Mais d'ores et déjà, Israël envisage effectivement la suite, vous l'avez dit.
21:45Il y a cette rencontre avec Donald Trump qui doit se dérouler mercredi
21:49et surtout des négociations indirectes avec le Hamas pour faire aboutir cette deuxième phase
21:54qui est censée permettre à la fois la libération des derniers otages,
22:00en grande partie militaires, détenus aujourd'hui,
22:02même si on est toujours sans nouvelles d'un certain nombre d'entre eux.
22:04On pense notamment aux enfants Bibas.
22:06Leur père a été libéré hier, mais on est toujours sans nouvelles des enfants.
22:09Le Hamas les avait déclarés morts fin novembre de l'année dernière.
22:13Ça n'a jamais été confirmé alors qu'il n'est pas à Israël.
22:15Bibas, lui, a deux ans aujourd'hui.
22:16C'est pour dire effectivement la détresse de sa famille.
22:19Le fait qu'il soit rentré seul, lui, à laisser présager du pire...
22:22Evidemment, est un mauvais signe.
22:24Mais donc, on attend de connaître le sort des prochains otages.
22:26C'est-à-dire une des conditions que fixe Israël à la mise en oeuvre de cette deuxième phase,
22:30c'est de connaître la situation précise de l'état de santé de ces otages
22:35et puis permettra d'entrevoir ensuite ce qui devrait être la troisième phase,
22:39c'est-à-dire l'avenir de la bande de Gaza.
22:42Loubément de Seineville, cette rencontre Donald Trump, Benjamin Netanyahou
22:45à Washington dans les prochains jours, qu'est-ce qu'on peut en attendre ?
22:48Elle est évidemment importante parce qu'elle détermine ce qui va se passer après,
22:51ou en tout cas, elle est importante pour déterminer ce qui va se passer après.
22:55Vous savez qu'il y a plusieurs choses qui se jouent,
22:57dont le maintien du gouvernement israélien,
23:00parce qu'il y a toute une aile du gouvernement israélien,
23:03l'extrême droite des alliés de Benjamin Netanyahou,
23:07qui demande la reprise des combats dès la fin de l'accord, en réalité.
23:12Donc, dès le 1er mars.
23:14Donc, c'est aussi ça qui se joue dans la suite
23:17et c'est aussi ça qui se joue dans une éventuelle reconstruction de la bande de Gaza,
23:22et aussi bien d'un point de vue physique, si j'ose dire, que politique,
23:26qu'évoquait Raphaël à l'instant.
23:28Avec toujours ce défi d'Aïko Odwi,
23:30sur une trêve qui dure aussi longtemps, toutes ces phases, toutes ces semaines,
23:34cela va durer des mois, de pouvoir continuer à ce que cette trêve
23:37soit maintenue sur le très long terme.
23:39Oui, il peut toujours être suspendu un événement qui est extérieur à Gaza,
23:42mais qui peut se passer du côté de la Cisjordanie,
23:45parce que ça se tend, ça se tend.
23:46Mais surtout, quand même, l'un des enjeux de la deuxième phase,
23:49de la fin de la deuxième phase, c'est qu'Israël retire ses troupes de Gaza,
23:51en tout cas, sauf une zone tampon de 800 mètres à partir de la frontière.
23:56Et c'est là où on peut dire, c'est là où il y a le doute.
23:58Est-ce qu'Israël va accepter ?
24:02Oui, puisque c'est la science de l'accord.
24:03Mais est-ce qu'il va le mener jusqu'au bout ?
24:04Parce qu'à un moment, il dira, non, il y a encore des poches de terroristes.
24:09Il faut encore rester parce qu'il y aura eu la manifestation de terroristes
24:12au dernier moment, ou encore parce qu'on ne sait pas ce qui est vraiment arrivé
24:15aux otages, on n'a pas de confirmation.
24:17Donc, c'est là, finalement, où ça va se jouer.
24:21Si cette trêve est durable, au-delà de la libération, c'est,
24:24voilà, est-ce qu'Israël va vraiment se retirer de Gaza ?
24:28Puisqu'il y a le même processus, un peu, de traîner un peu des pieds
24:33pour se retirer du Liban, en disant, il y a toujours des poches de terroristes,
24:36l'Hezbollah est toujours là.
24:37Et est-ce qu'Israël pourra toujours dire, peut-être à raison d'ailleurs,
24:40en disant, l'OMS est-il toujours là ?
24:41On ne peut pas, et la présence de l'OMS fait que cet accord, il est caduque
24:46parce qu'il y a toujours des foyers importants.
24:49Amélie ?
24:49Et puis, il va y avoir aussi la façon dont Donald Trump va orchestrer
24:54le rôle des États-Unis dans cette trêve et puis éventuellement au-delà.
24:59Parce que les phases qui ont été négociées, elles étaient impulsées sous Joe Biden.
25:05Et donc là, le 25 janvier, Donald Trump, il a pris la parole
25:09et il a déjà parlé d'un plan.
25:11Et donc, son plan, c'était éventuellement que les civils soient déplacés
25:17de l'enclave palestinienne pour aller soit en Égypte, soit vers la Jordanie.
25:23Donc, ce qui peut aussi avoir, enfin, ce qui a eu d'ailleurs un impact
25:26à ce que les pays ont réagi, mais ce qui peut aussi jouer sur la suite
25:32de l'orchestration de ces négociations, parce que forcément, les États-Unis,
25:37on le sait, ont un rôle assez proche pour Israël.
25:41Et donc, derrière, la façon dont le Hamas peut prendre les choses,
25:45enfin, tout ça doit être scruté avec beaucoup d'attention.
25:47Et on se souvient d'ailleurs, Raphaël Kahn, des relations très tendues,
25:50encore récemment, entre Joe Biden et Benjamin Netanyahou et de l'entente,
25:54au contraire, entre l'État hébreu et les États-Unis,
25:56lors du premier mandat de Donald Trump.
25:58Je vais finir ma question et puis vous allez répondre.
26:01Ce qui change, c'est que nous sommes, bien sûr, après le 7 octobre 2023.
26:04J'allais vous demander si cette relation entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou
26:08sera cette fois, forcément, un peu différente.
26:10On a eu un indice, c'est que cet accord de trèfle qui est mis en œuvre,
26:14Donald Trump revendique son implication personnelle.
26:20Selon le récit qui en a été fait par la presse américaine ou au Street Journal,
26:25c'est l'émissaire, en fait, pour le Proche-Orient de Donald Trump,
26:27Stéphane Witkoff, qui aurait tordu le bras de Benjamin Netanyahou.
26:30Ce n'est quasiment plus un secret.
26:32Qui voulait, effectivement, éviter une conversation directe et frontale
26:36à quelques jours de l'entrée en fonction et de l'investiture de Donald Trump,
26:40qui aura invoqué, effectivement, Chabat pour éviter d'avoir à rentrer dans des discussions.
26:44Et l'émissaire de Donald Trump n'a rien voulu entendre
26:46et lui a quasiment forcé la mise en œuvre et l'annonce de cet accord de trèfle.
26:53Ce qui laisse penser que les relations...
26:56Depuis, Donald Trump a notamment autorisé l'usage de bombes à 900 kilos
27:00et laissé entendre qu'il allait livrer toutes les armes
27:03sur lesquelles Joe Biden avait décidé d'un gel américain.
27:09Donc, on voit bien qu'aujourd'hui, certes, le rapprochement existe, il est fort.
27:13Les États-Unis seront derrière Israël,
27:15mais pour autant, ce que Donald Trump veut, Donald Trump l'obtient,
27:19y compris sur ce dossier-là.
27:20Avec cette rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou dans quelques jours
27:25à Washington, la seconde partie des informés, dans un instant, il est 20h30.
27:3020h30 sur France Info, Etienne Cholez.
27:37Qui votera la censure du gouvernement ?
27:39La France Insoumise annonce qu'elle déposera une motion de censure
27:42après le vote du budget demain.
27:44Le Premier ministre explique qu'il utilisera le 49-3 pour faire passer le texte
27:47et les filles appellent donc les socialistes à voter la censure.
27:50L'EPS ne s'est pas encore prononcée officiellement.
27:53Même chose pour le Rassemblement National.
27:56Un skieur est mort dans une avalanche cet après-midi.
27:58Ça s'est passé à Bessan, en Savoie, à plus de 3000 mètres d'altitude.
28:03C'est la septième victime d'avalanche cette semaine dans les montagnes savoyardes.
28:07Le Liban annonce des funérailles pour Hassan Nasrallah.
28:10Elles auront lieu le 23 février.
28:13Le chef du Hezbollah a été tué à Beyrouth en septembre par Israël.
28:17Son successeur promet un moment grandiose et populaire.
28:20Mathieu Van Der Poel, heureux et fier, le petit-fils de Raymond Poulidor,
28:24partage ses émotions sur France Inter ce soir.
28:27Il est devenu champion du monde de cyclocrosse tout à l'heure,
28:30allié vain dans le Pas-de-Calais.
28:31Son septième titre mondial, il égale un record vieux de 50 ans.
28:35Le Hollandais a terminé la course menée de bout en bout
28:38avec 45 secondes d'avance sur son premier poursuivant.
28:43France Info, 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
28:51Et bienvenue si vous nous rejoignez dans les informés avec ce soir Raphaël Kahn,
28:55journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états,
29:00Amélie Le Breton, présidente de l'agence de communication Coriolink,
29:03Daïko Douy, journaliste politique à France Info TV
29:06et Lou Bémon de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
29:11Nous parlions du Proche-Orient et du rôle de Donald Trump, le président américain,
29:15sur tous les fronts.
29:16Il a signé hier soir le décret augmentant les droits de douane
29:20pour les produits en provenance du Canada et du Mexique,
29:23plus 25% ainsi que de la Chine, 10% les trois principaux partenaires commerciaux
29:28des Etats-Unis, le Canada qui n'a pas perdu de temps pour riposter.
29:31Écoutez le Premier ministre Justin Trudeau.
29:34Ce soir, j'annonce que le Canada va imposer une première vague de droits de douane
29:39à hauteur de 25% sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens.
29:46Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, Lou Bémon de Senneville,
29:50la meilleure défense finalement, c'est l'attaque pour le Canada, la Chine et le Mexique ?
29:53Oui, il semblerait, d'autant plus que Donald Trump ne semble pas vouloir s'arrêter.
29:57Il est assez imprévisible, c'est quand même ce qu'il caractérise,
30:00notamment sur la Chine.
30:02On ne s'attendait pas, en tout cas hier soir, à ce que la Chine fasse partie du paquet,
30:07si on peut dire, d'augmentation des droits de douane.
30:11Ce qu'on peut quand même noter, c'est la petite différence de traitement entre la Chine et les autres pays,
30:16puisque 10% ce n'est pas 25%, alors que pendant sa campagne, il avait évoqué des chiffres beaucoup plus élevés.
30:22Donc, on peut voir qu'il différencie quand même les pays et il différencie aussi...
30:29Voilà, il ménage peut-être un peu plus la Chine que les autres pays qui sont concernés par ce paquet de hausse des droits de douane.
30:37La Chine ménageait Raphaël Kahn parce que c'est là qu'il y a le plus à perdre ?
30:40La Chine est déjà taxée aujourd'hui, donc on n'est pas dans le cas effectivement de la zone de libre-échange
30:46que Donald Trump lui-même a mise en place entre le Mexique et le Canada comme substitut à l'ALENA à l'époque.
30:52Donc la Chine, d'abord, n'arrive pas avec une absence totale de droits de douane.
30:57Et la situation avec la Chine, évidemment, c'est que les données ne sont pas exactement les mêmes.
31:03D'abord, il y a beaucoup plus en jeu pour les États-Unis dans le commerce bilatéral.
31:07La Chine est beaucoup plus excédentaire. La Chine est première détentrice de bons du trésor américain.
31:11Donc, c'est elle aujourd'hui qui finance la capacité du consommateur américain à acheter notamment des biens chinois.
31:18Donc, vous voyez, c'est un jeu à somme nulle et c'est un cercle vicieux ou vertueux suivant de quel côté on se place.
31:26Et donc, pour les États-Unis aujourd'hui, il est crucial de ne pas dégrader la relation au-delà d'un certain point.
31:32Néanmoins, il y avait un signal à donner, en tout cas, c'est ce qu'estime Donald Trump, sur les questions de santé publique.
31:38Puisque s'il reproche au Canada les problèmes de douane et d'immigration, pour le Mexique et la Chine, c'est le fentanyl qui est en première ligne.
31:45C'est-à-dire un problème de santé publique dont on ne mesure absolument pas l'ampleur, nous, ici en France.
31:52Ce qui pose la question, d'ailleurs, Raphaël, de savoir si c'est vraiment des enjeux commerciaux seulement qui se jouent.
31:58On a le sentiment que Donald Trump use, on va dire, de ces menaces et de pression pour finalement influer sur bien d'autres sujets,
32:05que ce soit l'immigration ou le fentanyl, par exemple, ou encore l'annexion du Canada dont il a encore parlé aujourd'hui.
32:10C'est perceptible par tous les Américains, parce que dans toutes les grandes villes américaines, vous avez effectivement des cas visibles dans la rue,
32:18en fait, de personnes qui sont dépendantes du fentanyl. C'est un véritable fléau.
32:23Et donc, ça permet effectivement à Donald Trump, je pense, de rallier une grande partie du public américain sur cette question.
32:31Amélie de Breton.
32:31Et d'ailleurs, Donald Trump, il a utilisé une loi qui date de 1977, parce qu'on pourrait se dire quel est le rapport entre le fentanyl et les accords commerciaux.
32:39Et donc, ce qu'il a décidé sur les droits de douane en utilisant cette loi qui dit que quand vous avez un cas de force majeure, une urgence...
32:45Les intérêts majeurs des États-Unis sont menacés.
32:47Et lui, il a dit que c'est la menace majeure que représentent les migrants illégaux et les drogues mortelles, avec effectivement le fentanyl.
32:54Alors d'ailleurs, la Chine a répondu en fait, c'est votre problème qu'il faudrait régler.
32:58Elle ne l'a pas dit comme ça, mais je vous résume.
33:01Et puis, c'est vrai que la Chine s'attendait quand même.
33:04Ça fait quelques mois, quelques semaines qu'il travaille sur des scénarios différents, parce qu'il disait bien qu'il pouvait se passer des choses avec Donald Trump.
33:13Et effectivement, Raphaël le précisait, aujourd'hui, dans la balance entre les États-Unis et la Chine, c'est la Chine qui se porte mieux que les États-Unis.
33:22Donc pour autant, c'est jamais assez du point de vue des Chinois.
33:26Donc c'est pour ça qu'ils ont décidé...
33:29– Ce sont les États-Unis qui ont le plus à perdre, finalement, dans toute cette affaire ?
33:32– Alors en fait, c'est qu'aujourd'hui, c'est la Chine qui a un excédent commercial vis-à-vis des États-Unis.
33:37Donc est-ce que qui a le plus à perdre ?
33:39Non, les deux ont à perdre, parce qu'en termes d'importation, il y a des deux côtés, il y a des choses qui peuvent...
33:46Et puis de toute façon, ce qui est sûr, c'est que la Chine sait que sur son marché intérieur,
33:49elle n'a pas les capacités, les consommateurs ne sont pas assez puissants pour ingérer tout ce qu'elle produit.
33:55C'est pour ça qu'elle inonde aussi les marchés extérieurs que sont l'Union européenne et évidemment les États-Unis.
34:01Moi, je voulais juste ajouter quelque chose sur la Chine.
34:03Donc la Chine, elle a décidé de porter plainte auprès de l'OMC.
34:09– Le Canada aussi ce soir, on l'apprend.
34:10– Le Canada, voilà.
34:11Mais quand la Chine a fait cette déclaration, là, il y a quelques heures,
34:14je me suis demandé, si ce n'était pas le Gorafi ou si ce n'était pas un 1er avril,
34:17quand on sait à quel point la Chine, elle a réussi à utiliser les règles de l'OMC
34:23pour arriver aussi à s'imposer comme une puissance économique qu'elle est aujourd'hui.
34:27– Daïko Doué.
34:28– Il y a toujours l'interrogation sur Donald Trump, est-ce que c'est un pur pragmatique
34:31et donc un homme d'affaires ?
34:33Et finalement, les États-Unis, d'un point de vue économique,
34:35ils ont à perdre avec ce qu'ils viennent décider.
34:37D'ailleurs, il l'a assumé devant l'opinion publique,
34:40d'où le recours peut-être que le problème,
34:41ce n'est pas une souveraine balance commerciale économique,
34:44mais c'est bien la survie de la nation par rapport au problème du fentanyl,
34:48en plus de pouvoir déclencher la loi de 1977.
34:53Mais on voit que non, il fait ce qu'il dit,
34:55donc est-ce que c'est plus qu'un homme d'affaires pragmatique ?
34:58Il va sur un combat de rapport de force, même s'il aille perdre d'un intérêt économique
35:05et ça va plus loin sur la puissance de la nation.
35:08En tout cas, il fait ce qu'il dit, donc la suite, c'est évidemment l'Union européenne.
35:12Il fait ce qu'il dit, mais parfois, il ne va pas au bout.
35:13On peut se souvenir, Raphaël Kahn, quand en 2019,
35:16il y avait eu déjà des menaces lors du premier mandat contre la Chine
35:19et finalement, elles avaient été retirées.
35:21Certaines mesures n'étaient pas entrées en vigueur.
35:24Donald Trump, parfois, la parole va au-delà des actes
35:26parce qu'il sait jusqu'où ne pas aller trop loin.
35:28C'était le cas de la Corée du Nord, par exemple.
35:30Il avait promis aux Gémonies le leader nord-coréen.
35:33Il l'avait taxé, notamment, d'homme-missile, enfin, Little Rocket Man,
35:38devant l'Assemblée générale des Nations unies,
35:40avant d'en faire quasiment son meilleur ami,
35:41qui lui avait écrit une lettre enamourée au moment de son départ de la Maison-Blanche.
35:45Ça a été menté, d'ailleurs.
35:46Et c'est un peu le même cas, j'ai l'impression, avec la Chine,
35:48où c'est une relation d'amour-haine, où il essaie de nouer des relations
35:52très proches avec Xi Jinping quand il le voit, quand il le rencontre.
35:55Il surjoue presque la camaraderie et il ne peut s'empêcher de taper sur les Chinois
36:01parce que c'est populaire aux États-Unis.
36:03C'est vraiment de la démagogie pure.
36:05S'agissant, cela dit, du cas de l'inflation,
36:09parce que c'est vrai, taxer des produits étrangers, notamment chinois,
36:11largement consommés soit en consommation directe,
36:14soit en biens intermédiaires par l'industrie américaine,
36:16ça va avoir un impact, bien sûr, sur l'inflation.
36:19Mais ce que disait Daïk, c'est intéressant,
36:20parce que je pense que ça répond justement à la question
36:23au point soulevé par Lou, c'est que les 10%,
36:24c'est peut-être pour ne pas trop, justement,
36:27alourdir le coût à la caisse pour les Américains.
36:30J'avais une autre question, Lou Bémond-Senneville,
36:32on parlait de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce,
36:35devant laquelle la Chine et le Canada veulent se plaindre.
36:38Désormais, est-ce qu'elle pèse encore quelque chose aujourd'hui, l'OMC ?
36:42Est-ce qu'on n'assiste pas à un tournant,
36:44une page en tout cas se tourne dans l'histoire des relations internationales ?
36:47Ce n'est pas nouveau, mais ça s'accentue.
36:49Comme toutes les institutions multilatérales,
36:51elle est de plus en plus affaiblie.
36:52Donc, c'est sûr que ce recours de la Chine à l'OMC,
36:55il est en fait complètement paradoxal,
36:57parce que ce pays qui a tant contourné les règles du commerce mondial,
37:01les voir aujourd'hui, enfin, là, on est vraiment à front inversé.
37:04C'est-à-dire que le recours de la Chine à l'OMC contre les États-Unis,
37:09c'est quelque chose qui était absolument inimaginable il y a quelques années.
37:12Donc, on peut effectivement s'interroger sur l'efficacité d'un tel recours
37:17à l'heure où ces institutions multilatérales sont de plus en plus affaiblies.
37:21Un milieu de retour.
37:22Et justement, l'OMC a été créé en 1995.
37:24Il y a 164 membres.
37:28Et la dernière réunion qui a eu lieu à Aoudaby en février 2024,
37:31c'est qu'on voyait clairement l'étalage d'une institution qui ne va pas bien.
37:35Qui ne va pas bien depuis plusieurs années.
37:37Et notamment parce qu'au sein de l'OMC,
37:40on dit que le problème, c'est que les États ne veulent pas s'entendre entre eux.
37:43Et que 164 personnes qui ne sont pas d'accord entre elles,
37:45ça fait qu'il y a un...
37:46Derrière, on ne peut pas avancer.
37:48Et voilà.
37:48Donc, il y a cet aspect-là où l'OMC, depuis des années,
37:52on s'attend à ce qu'elle meure de sa belle mort.
37:55Allez, on continue d'en parler.
37:56Nous verrons les menaces qui bisent aussi l'Europe.
37:58Ce sera après le Fil Info, 20h41.
38:00Minute, Etienne Cholez.
38:03Les socialistes font durer le suspense.
38:05Voteront-ils la censure du gouvernement ?
38:07Vont-ils suivre les insoumis ?
38:09Jérôme Guedj ne se dit pas favorable à une censure,
38:12mais n'a pas encore pris sa décision.
38:15Boris Vallaud, chef des députés PS, déclare à Ouest-France
38:17que la censure est toujours sur la table.
38:20Le vote du budget, c'est demain.
38:21Le Premier ministre a déjà dit qu'il utilisera le 49-3.
38:25La circulation est toujours compliquée en Savoie.
38:27C'est le cas depuis hier autour d'Alberville,
38:29avec un éboulement sur la Nationale 90.
38:32Le retour à la normale risque de prendre plusieurs semaines.
38:35Plus de 1500 automobilistes ont passé la nuit dernière
38:38dans des centres d'hébergement.
38:41En Israël, une enquête criminelle est ouverte
38:43contre Sarah Netanyahou, épouse du Premier ministre.
38:46Cette enquête concerne une affaire de corruption.
38:48Benyamin Netanyahou est impliqué dedans.
38:51Sa femme est depuis deux mois à Miami, aux Etats-Unis,
38:53auprès de son fils.
38:54Les Grammy Awards, ce soir, le gratin de la musique.
38:57Réunis à Los Angeles, aux Etats-Unis,
38:59au centre de l'attention, la star Beyoncé.
39:02Elle n'a encore jamais remporté les Grammy tant convoité
39:05du meilleur album de l'année ou du meilleur enregistrement.
39:08Réponse à partir de 2h du matin, heure française.
39:1620h, 21h, les informés, Victor Mathais.
39:21Les droits de douane qui augmentent donc pour la Chine,
39:25pour le Canada et pour le Mexique.
39:28Quant à l'Europe, elle est aussi ciblée par Donald Trump,
39:30on le disait, l'UE, qui traite très mal les Etats-Unis,
39:33d'après le président américain.
39:34C'est ce qu'il disait avant-hier.
39:35Quelle riposte faudra-t-il déclencher ?
39:37Réponse ce matin sur France Info du ministre de l'Industrie,
39:40Marc Ferracci.
39:42Il faut que ce soit, comme on dit, mordant.
39:44Ça veut dire qu'il faut que ça ait des impacts
39:46sur l'économie américaine pour avoir une menace crédite
39:48dans la négociation.
39:49Mais il faut y être prêt.
39:50Nous avons aujourd'hui la capacité de le faire,
39:54juridique et économique.
39:55Évidemment qu'il faudra s'engager dans cette voie.
39:58Il faut sortir de la naïveté sur le volet commercial,
40:01mais aussi sur le volet du droit de l'influence.
40:03Sortir de la naïveté, être mordant, Daïko Ndoui,
40:06qu'est-ce que cela vous inspire ?
40:08On va taxer les disques de Taylor Swift et de Beyoncé.
40:11On va en parler après.
40:13Voilà, mais il est rejoint aussi par l'Union européenne,
40:17qui publie un communiqué ce soir en disant
40:19qu'on répondrait avec fermeté à tout partenaire commercial
40:21qui imposera de manière injuste ou arbitraire
40:24une augmentation de ses tarifs et une augmentation
40:27des tarifs sur les merchandises européennes.
40:30Mais pour l'instant, ce n'est pas encore annoncé.
40:32Donc la question, c'est pourquoi on est dans un deuxième wagon
40:34par rapport à la Chine ?
40:35Est-ce que quand même, on est des alliés
40:37qu'il faut ménager un petit peu ou on attend de voir
40:40un petit peu ce qui se passe déjà avec le Canada et la Chine
40:44et puis on s'attaquera après à l'Union européenne ?
40:46Voilà, on attend, mais en tout cas, il est prévenu.
40:48On est mordant.
40:49Est-ce que ça suffira pour lui faire peur ?
40:51Je ne sais pas.
40:52Oui, c'est quand même toute la question.
40:53C'est-à-dire que, alors là, c'est le ministre français.
40:55Donc c'est au niveau de l'Union européenne que ça va se décider.
40:58Bon, il va falloir quand même qu'il y ait plus que des mots
41:01dans les actions de la Commission européenne et de l'Union européenne.
41:05Parce que donc, le communiqué, c'est la Commission européenne
41:09qui fait un communiqué de presse.
41:11Mais la Commission européenne, elle ne décide pas toute seule.
41:14Il y a ce qu'on appelle les États membres.
41:15Et donc, il y a le Conseil, par exemple, de l'Union européenne
41:17où sont les États membres qui sont dans l'Union européenne.
41:22Et dedans, vous avez des nouveaux copains de Donald Trump,
41:24par exemple, Viktor Orban.
41:25Donc, il va falloir quand même qu'il y ait…
41:26Le ministre hongrois.
41:27Voilà, donc les Hongrois.
41:28Vous avez Georgia Meloni qui aussi…
41:31Alors, ils ont leurs intérêts nationaux.
41:33Et puis aussi, ils ont éventuellement des intérêts bilatéraux
41:35qu'ils peuvent avoir, ou du moins des intérêts de bonne entente avec les États-Unis.
41:40Donc, il va y avoir quand même tout ça à prendre en compte,
41:43sachant que l'Union européenne, elle n'a pas toujours su faire preuve
41:47d'une grande, comment dire, fermeté vis-à-vis de ses partenaires commerciaux
41:51pour mettre le point sur la table.
41:52Donc, voilà, moi, j'attends que ce soit plus que des mots comme mordant du ministre
41:57ou d'autres, juste des termes de langage.
41:59Il y a la fermeté, puis il y a la question de l'unité aussi, Raphaël Kahn.
42:02Est-ce que l'Union européenne, aujourd'hui, elle a les moyens d'agir justement ensemble ?
42:06On sait que tous les pays n'ont pas le même poids commercial face aux États-Unis.
42:10C'est exactement ce que j'allais vous dire.
42:11C'est-à-dire qu'on peut effectivement souhaiter que la France soit plus agressive.
42:15Elle a peut-être les moyens de le faire
42:16parce que la structure aujourd'hui de l'économie française, c'est quoi ?
42:18C'est de l'agriculture, des services bancaires, de la raffinerie,
42:22parce qu'en fait, on ne produit pas de pétrole même en France.
42:25En tout cas, on n'en forme pas.
42:26C'est du BTP et c'est de la grande distribution.
42:28Mais est-ce que ce sont des secteurs économiques dans lesquels nous avons
42:32une très forte exposition aux États-Unis ?
42:34Sans doute beaucoup moins que l'Allemagne avec son industrie de machines outillées,
42:37ses automobiles, ce qui fait qu'aujourd'hui,
42:40les Allemands sont beaucoup plus sensibles que nous à une guerre commerciale
42:43avec les Américains.
42:44On est moins américano-dépendants finalement.
42:46Oui, et donc beaucoup moins sur une ligne dure que nous
42:50parce qu'eux ne peuvent pas se permettre de se voir fermer le marché nord-américain.
42:55Loubébon de Sennuil ?
42:56C'est vrai que l'Europe part des Unis.
42:58Il faudra compter effectivement avec deux voix qu'on évoque ici,
43:01à la fois l'Allemagne qui peut souffrir très fortement
43:04d'une guerre commerciale avec les États-Unis et en même temps l'Italie.
43:08Parce qu'on voit bien que Giorgia Meloni,
43:10qui était présente à l'investiture de Donald Trump,
43:15eh bien, joue aussi la carte américaine.
43:18Joue la carte américaine aussi bien pour son opinion intérieure
43:22que vis-à-vis de...
43:24qu'en Europe.
43:25Et elle s'impose aujourd'hui, ou en tout cas,
43:28elle veut se présenter comme l'une des principales alliées des États-Unis.
43:32Et elle veut évidemment aussi en tirer un bénéfice économique.
43:35On l'a vu, notamment, je ne sais pas si vous avez vu cette image
43:39de la réouverture de Notre-Dame.
43:40Mais il y a des grandes scènes d'amitié
43:45poussées entre Giorgia Meloni et Musk.
43:51On n'a pas encore prononcé le nom d'Elon Musk.
43:52Qui sont symboliques quand même d'une alliance
43:55ou en tout cas d'une volonté de l'Italie de se rapprocher des États-Unis.
43:58Et justement, dans les rapports commerciaux,
44:00les rapports de forces commerciaux, il y a les pays.
44:02Et ensuite, vous avez les filières.
44:03Donc, vous avez des secteurs qui sont plus exposés que d'autres.
44:07On sait très bien que les spiritueux et le cognac
44:11est exposé si on parle soit d'exportation
44:14vis-à-vis de la Chine ou des États-Unis.
44:17Et c'est pour ça que chaque pays fait aussi très attention.
44:20Là, les Chinois, ils ont imaginé avoir,
44:24on va dire, des mesures de rétorsion vis-à-vis de Tesla.
44:27Parce que bon, comme c'est l'automobile,
44:28qu'ils sont forts sur l'automobile.
44:29Puis après, ils se sont dit quand même que Tesla égale Elon Musk.
44:32Elon Musk égale le nouveau partenaire du quotidien de Donald Trump.
44:37Donc, tout ça, il y a beaucoup d'obligations.
44:40Il y a beaucoup de choses qui vont s'entremêler
44:42dans les décisions des chefs d'État
44:44pour savoir s'il va y avoir vraiment des rétorsions commerciales.
44:47Raphaël, vous vouliez intervenir ?
44:49Non, non, je pensais simplement que le cognac,
44:51certes, on parle beaucoup des spiritueux, du vin
44:55et aussi d'ailleurs de la marocainerie.
44:58Ça reste des secteurs dans lesquels l'enjeu économique
45:02est sans commune mesure avec celui de nos partenaires allemands.
45:04Et c'est en cela que, de ce point de vue-là,
45:06il y a un vrai problème aujourd'hui dans l'unité que peut présenter
45:09l'Union européenne vis-à-vis l'Union européenne,
45:11représentée par une Allemande, Ursula von der Leyen,
45:13à la tête de la Commission, vis-à-vis des États-Unis.
45:15Et on l'a vu d'ailleurs dans la négociation même
45:17de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
45:21C'est que les intérêts français ne sont pas réellement entendus
45:24parce qu'ils ne sont pas réellement représentés au niveau européen.
45:28En tout cas, de manière aussi claire,
45:31aussi présente, aussi importante que ceux des Allemands.
45:33Et nous verrons si Donald Trump et les États-Unis
45:35mettent leurs menaces à exécution.
45:37Dernier thème de ces informés,
45:39cela se passe en musique avec un jeune groupe britannique d'à peine 63 ans.
45:55Voilà, les Beatles, bien sûr.
45:57Je ne vais pas vous demander si vous êtes plutôt Beatles ou Rolling Stones.
46:00Je la prendrai toutes les missions.
46:02Les Beatles qui reviennent sur le devant de la scène
46:04grâce à l'intelligence artificielle.
46:06Et oui, ce morceau que vous avez entendu est fabriqué à partir d'une ancienne démo.
46:10Et ce sera l'une des attractions cette nuit des Grammy Awards aux États-Unis.
46:14L'équivalent des Oscars pour la musique.
46:16On va reparler des Beatles un peu plus tard.
46:18Cérémonie à Los Angeles qui s'annonce d'abord très politique.
46:21On peut le dire deux semaines seulement après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
46:26Oui, effectivement.
46:27Et aussi après une campagne électorale où un certain nombre d'artistes américains
46:32se sont engagés très fort contre Donald Trump.
46:34C'est une mobilisation qui a échoué.
46:36Taylor Swift.
46:37Absolument, d'un point de vue électoral, la mobilisation a échoué.
46:41Donc, a marqué quand même une distance très forte entre le monde artistique,
46:46le monde de la chanson américaine et Donald Trump.
46:49Et effectivement, je pense que cette tension aussi ce soir va être présente
46:52dans toutes les têtes pendant cette cérémonie.
46:55Evidemment, on n'aura pas parlé de ça,
46:57mais ça va être quand même quelque chose qui va être présentant.
47:00On parlait en 2017 des discours, justement,
47:03qui avaient été juste après l'investiture de Donald Trump,
47:05qui avaient été très présents dans tous les discours.
47:07Ça va être à nouveau le cas à Médileux-Breton ce soir.
47:10Ça va, on va voir.
47:11Parce que, en fait, 2025 n'est pas 2017.
47:15Et quand on voit, par exemple, la façon dont les grands géants de la tech
47:19se sont accommodés de cette nouvelle élection,
47:21on peut se demander, justement, les intérêts particuliers des artistes,
47:27s'ils vont être plus méso-votés vis-à-vis de Donald Trump
47:32pour cette cérémonie-là.
47:33Donc, voilà, la politique va...
47:35On peut imaginer Beyoncé ou Taylor Swift ce soir sur scène,
47:38recevant un prix et n'ayant pas un mot,
47:40même une allusion à la politique américaine ?
47:43Ben, c'est une vraie question.
47:45Peut-être qu'elles utiliseront d'autres...
47:47Enfin, elles n'iront pas, peut-être, vis-à-vis de l'élection de Donald Trump.
47:51Elles vont, par exemple, peut-être parler d'étranges genres
47:53ou d'autres sujets qui sont périphériques et qui vont vers la politique, mais...
47:56Qui feront référence.
47:57Voilà.
47:57Si l'une devait parler, je miserais davantage sur Beyoncé,
48:00ne serait-ce que parce qu'elle a fait un meeting en faveur de Kamala Harris,
48:03même si elle l'a fait très tard dans la campagne.
48:04Elle a mis beaucoup de temps, quand même, à s'engager.
48:06Pas du tout comparable à ce qu'elle avait fait pour Barack Obama.
48:09S'agissant de Taylor Swift, j'y crois pas, parce qu'elle a...
48:13Elle aussi, elle a été beaucoup plus discrète encore.
48:15Elle s'est prononcée, je crois, clairement à une reprise,
48:18mais si on attendait sa présence...
48:21Elle n'a pas été du tout partie prenante de la campagne.
48:24Donc, je n'imagine pas.
48:25Figurez-vous qu'on parle beaucoup plus, là, sur les réseaux sociaux,
48:27s'agissant de Taylor Swift, d'un peut-être rapprochement avec Kanye West,
48:31avec qui elle est en guerre depuis 2009,
48:32que d'un quelconque engagement ce soir en faveur de...
48:35Ou en tout cas, on la défavore, une critique de Donald Trump.
48:37C'est un autre dossier.
48:38Allez, on continue à parler de ces grimices dans un instant.
48:4020h52 et Tien Cholese pour les Fils Infos.
48:43L'Olympico vient de commencer au vélodrome.
48:45Le choc-foot de la 20e journée de Ligue 1 Olympique de Marseille
48:48contre Olympique Lyonnais 0-0, après cinq petites minutes de jeu.
48:52Les trains entre Rennes et Redon pourront reprendre demain.
48:55Reprise du trafic des 6h selon ici Armoric, ex-France Bleue.
48:59Mais au ralenti sur certaines portions.
49:01En île évilène, la décrue a commencé après des jours d'inondations.
49:05L'eau va prendre beaucoup de temps pour descendre.
49:08La chef de la diplomatie européenne condamne ce soir
49:11la répression brutale des manifestants en Géorgie.
49:14La police géorgienne arrête deux meneurs de l'opposition
49:17dans des manifestations à Tbilisi, la capitale.
49:19Ça fait trois mois que le pays vit au rythme des rassemblements politiques.
49:23Les manifestants reprochent au pouvoir en place d'être pro-russes et anti-européens.
49:27Le Premier ministre israélien a quitté Israël.
49:29Il vole direction Washington pour commencer un nouveau cycle de négociations avec le Hamas.
49:34C'est demain.
49:35Les discussions doivent inclure la libération des otages restants et la fin de la guerre.
49:39Certains membres du gouvernement israélien s'y opposent.
49:42C'était l'une des nombreuses déclarations de Donald Trump lors de son retour.
49:46La reprise du contrôle du canal de Panama par les Etats-Unis.
49:49Le président panaméen lui répond ce soir.
49:51Il estime qu'il n'y a aucun risque pour que la situation change.
50:04Continuons de parler de ces Grammy Awards qui se déroulent à Los Angeles cette nuit.
50:10Nous avons parlé du contexte politique.
50:12Plus de deux semaines après l'arrivée, le retour au pouvoir de Donald Trump à la maison blanche.
50:18Les incendies qui ont détruit de nombreuses maisons et fait près de 30 morts à Los Angeles
50:23seront aussi bien sûr largement évoqués.
50:25Des fonds d'aide et de soutien sont d'ailleurs mis en place.
50:28Un point plus léger qui vous a attiré l'œil, on en a parlé il y a un instant,
50:33d'Aiko Lewis et ce grand retour des Beatles.
50:35Ça va paraître improbable mais ils sont en lice ce soir pour remporter un prix.
50:38Pour une chanson qui a été créée non pas par l'intelligence artificielle
50:43mais qui a pu être exhumée d'archives grâce à l'intelligence artificielle.
50:47C'est un peu différent effectivement.
50:49Il y a notamment la voix de John Lennon.
50:51Ce n'est pas l'intelligence artificielle qui a reproduit la voix de John Lennon par rapport à d'anciens enregistrements
50:56pour la faire matcher avec Paul McCartney qui lui chanterait d'aujourd'hui.
51:01Mais c'est l'intelligence artificielle au service de la production des disques.
51:06C'est plus les ingénieurs du son qui pourraient monter au créneau en disant que leur métier est menacé.
51:11Mais derrière ça, il y a quand même cette menace-là d'une intelligence artificielle
51:14qui pourrait créer de la musique par elle-même, qui pourrait créer une interprétation.
51:18C'est un peu moins prégnant qu'au cinéma, les revendications des artistes,
51:22mais elles sont quand même présentes derrière.
51:25Mais les Beatles pourront recevoir peut-être un prix, si je ne me trompe pas,
51:30ils sont quand même dans une catégorie.
51:33Mais on va dire que c'est plutôt le meilleur ingénieur du son que le meilleur groupe ou le meilleur chanteur.
51:38Pour rappel, les Beatles, ils ont eu sept Grammy entre 1965 et 1997.
51:44Et oui, on parle de cette chanson, Now and Then, qui a été écrite et a été enregistrée en 1978.
51:52Donc, on a retrouvé la maquette de John Lennon, elle était existante.
51:56Et l'intelligence artificielle a permis notamment d'isoler les instruments, de rétablir la voix,
52:01parce qu'apparemment, sur la maquette, il y avait beaucoup de bruit,
52:04tu sais qu'on n'entendait pas bien la voix de John Lennon.
52:06Pourquoi est-ce que je vous dis ça ?
52:07Parce que c'est donc John Lennon ou quelqu'un d'autre qui aurait écrit la chanson et pas l'intelligence artificielle.
52:14Ça change quand même tout là.
52:16Ce que dit Derek, c'est que ça permet de mettre à jour une œuvre qui a été faite par un humain.
52:22Là, toute la grande question, c'est est-ce que demain, les chansons qu'on va pouvoir écouter
52:26seront écrites par l'intelligence artificielle, seront jouées par l'intelligence artificielle ?
52:32Et là, ça va bouleverser, même pour les spectateurs dans les concerts.
52:38Ça pourrait tout bouleverser.
52:40Et là, c'est la création.
52:41Qu'est-ce qu'on fait de la création avec l'IA ?
52:43Raphaël Kahn.
52:44Oui, la différence, c'est qu'il y avait une intention derrière Naonden,
52:46c'est-à-dire qu'on ne peut pas retirer aux Beatles le fait d'être à l'origine ou à John Lennon de cette chanson.
52:51Il sera totalement différent lorsqu'on demandera à l'intelligence artificielle,
52:53c'est ce qu'on peut déjà faire d'ailleurs, d'interpréter une chanson ou même d'imaginer totalement une chanson à la manière d'eux.
52:59Et là, effectivement, ça posera un véritable problème, mais on n'est pas du tout dans ce cas de figure.
53:05Allez, un tout petit mot des Français aussi, qui seront en lice cette nuit, parce qu'il y aura Victor Lemann.
53:10Vous savez, c'est lui qui a composé l'hymne des Jeux Olympiques de cet été.
53:15Et puis le groupe de métal, Gojira, effectivement, qui était présent aussi lors de la cérémonie.
53:23Il était à la conciergerie, c'est eux qui ont décapité Marie-Antoinette.
53:26C'est eux qui ont décapité Marie-Antoinette et qui seront peut-être célébrés cette nuit aussi.
53:30Lou Beaumont de Seineville, je ne sais pas si ça vous inspire quelque chose, cette présence des Français au Grémy ce soir.
53:35En tout cas, ça a été l'un des... Alors, j'ai laissé la parole, mais ça a été le concert, le spectacle le plus vu au monde cette année.
53:42Donc voilà, ça nous rappelle aussi ça, ce moment qui a été un moment d'unité nationale et quand même de réjouissance.
53:50Le patron du groupe, d'ailleurs, témoignait sur France Info en disant voilà, on avait déjà joué devant 100 000, 200 000 personnes.
53:54Mais alors là, un milliard en même temps, on avait un petit stress quand même avant de commencer.
53:58Alors sur les Grémy, ils sont quand même face à Metallica.
54:00Donc bon, on n'est pas non plus sûr que ce soit malentendu.
54:05Voilà ce qui est certain, c'est qu'ils l'ont dit.
54:08Ils se sont posé la question de savoir s'ils allaient accepter d'aller sur la cérémonie d'ouverture parce que ce n'était pas a priori leur façon de faire.
54:16Et puis, force est de constater que les chiffres étaient plutôt bons après sur la visibilité de leur album, sur les grandes plateformes d'écoute.
54:24Et puis, certainement vis-à-vis des concerts, ça a élargi leur public.
54:27Allez, on revient en France avec la Une de la Croix.
54:28Demain, Lou Bémond de Senneville.
54:30Budget, un compromis si fragile.
54:32Voilà, on revient au début de l'émission.
54:33La Une de la Croix, bien sûr, pour parler de ce 49.3.
54:37Merci à tous les quatre, Raphaël Cade, Amélie Lebreton, Daïko Douillet, Lou Bémond de Senneville d'avoir été ce soir les informés de France Info.
54:44Merci à tous ceux qui ont préparé et réalisé cette émission les informés.
54:47Reviennent demain, très bonne soirée.