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Avec Rachida Kaaout, conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-12-18##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04– Assassinat, l'assassinat d'un ado, un ado de 16 ans, en plein Paris.
00:10Cet ado a été tué à coups de couteau à proximité du lycée Rodin,
00:14dans le 13e arrondissement de Paris, Rix entre bandes rivales.
00:18Alors un potentiel participant à l'altercation a été interpellé,
00:21les protagonistes de cette Rix ont fait usage de gaz lacrymogène,
00:25l'arme donc, c'est un couteau, a été jetée dans la cour du collège lycée,
00:29Rodin, la victime n'était pas scolarisée au lycée Rodin,
00:33mais dans le Val-de-Marne, il résidait à Ivry.
00:36Ivry, eh bien nous sommes avec Rachida Kaout,
00:40qui est maman et conseillère municipale Renaissance d'Ivry, justement, bonjour.
00:46– Bonjour.
00:46– Bonjour madame, vous connaissiez cet adolescent ?
00:51Vos enfants connaissaient cet adolescent ?
00:53– Alors tout d'abord, j'ai appris la nouvelle hier,
00:56hier après-midi, comme tout le monde,
00:58et je tiens à présenter toutes mes condoléances à la famille,
01:02qui me connaissent forcément, parce qu'à Ivry-sur-Seine,
01:06tout le monde se connaît, c'est comme un petit village,
01:09c'est déroutant, c'est déroutant,
01:13hier matin j'étais assommée déjà quand j'ai appris la nouvelle
01:16sur la mort, le décès d'un enfant devant le lycée Rodin,
01:20parce que le lycée Rodin, c'était le lycée de mon enfant,
01:24qui a le même âge que ce pauvre jeune qui est mort gratuitement,
01:28sous les coups de jeunes qui aujourd'hui sont en pleine perdition,
01:33et je dois dire que la douleur est encore assez vive ce matin,
01:39elle le sera encore, et aujourd'hui, je pense qu'il ne faut plus trop
01:44s'interroger sur le pourquoi du comment, et que la vraie question à se poser,
01:49c'est pourquoi on en est arrivé là, et qu'est-ce qui se passe,
01:52quelles sont les défaillances qu'on a dans le système,
01:55pourquoi, gratuitement aujourd'hui, on meurt,
01:58on meurt tout simplement parce que des enfants
02:02qui n'ont plus aucune conscience sur ce que sont les fondamentaux de la vie,
02:07est-ce qu'ils les ont même déjà eus en héritage, en éducation,
02:11je ne pense pas, mais on est complètement en perte de repère,
02:14et aujourd'hui, on va compter nos morts,
02:17ça aurait pu être mon fils, hier matin,
02:20aujourd'hui, c'est celui d'une habitante d'Ivry-sur-Seine,
02:23là où je suis élue, et je dois vous dire que je ne sais même pas,
02:27je ne sais même pas, en fait, comment je vais encore aller
02:30près de cette famille, l'accompagner,
02:32j'attends que la période du...
02:34Je la connais par personne interposée, oui, tout à fait.
02:37– Rachida Kaout, ce sont des bandes,
02:41c'était une rixe entre bandes rivales,
02:44des bandes rivales venues de Vitry, venues d'Ivry,
02:46venues de Maisons-Alfort, venues de toutes ces banlieues,
02:49proches du 13e arrondissement de Paris,
02:51qui se donnent rendez-vous devant le lycée,
02:54ou à quelques encablures du lycée, à quelques centaines de mètres,
02:57et là, pour se battre, et parfois pour se battre à coups de couteau.
03:02– Alors, concernant ce dossier-là, je n'ai pas les tenants ni les aboutissants,
03:06est-ce que c'était effectivement des rixes qui étaient là pour s'affronter,
03:11mais il n'en demeure pas moins que la situation,
03:13effectivement, dans le 13e arrondissement, le sud de Paris,
03:16tout ce qui est Val-de-Marne, ce qui me concerne en tout cas,
03:19il y a une augmentation de cette violence gratuite de ces rixes,
03:24de ces bandes qui, aujourd'hui, jouent au cow-boy.
03:28J'ai l'impression que c'est les États-Unis d'il y a quelques années,
03:33où il y a le Bronx contre les autres bandes,
03:36et puis ça se termine comment ?
03:39– C'est-à-dire qu'on se donne rendez-vous sur les réseaux sociaux ?
03:42– C'est ça la grosse problématique, et il faut en prendre conscience,
03:47c'est ce rendez-vous de la mort qui est fixé sur les réseaux sociaux.
03:52Les jeunes ne se connaissent pas, pour la plupart,
03:54ce sont des jeunes qui se réunissent,
03:56donc c'est un regroupement, en fait, lancé via des appels,
04:00sur des plateformes qui, aujourd'hui, conduisent nos enfants
04:04vers des actes qui sont irréparables.
04:06Les réseaux sociaux sont une vraie gangrène,
04:09là-dessus, il n'y a plus à tergiverser, maintenant il faut qu'on agisse.
04:13– Je sens que la mort de cet ado vous bouleverse,
04:16d'autant plus que votre fils était à Rodin,
04:19et vous avez été dans l'obligation de le sortir de ce lycée.
04:23– Oui, malheureusement, on a vécu un triste épisode,
04:26et pourtant, tous ceux qui me connaissent,
04:29j'ai quand même un tempérament assez trempé,
04:32j'ai un caractère très fort, donc les menaces,
04:36on va dire que ce n'est pas ce qui me couche par terre,
04:39et encore moins mes enfants,
04:41mais là, pour le coup, ça a été un peu compliqué,
04:43parce que quand vous avez à gérer un adolescent
04:46qui lui-même, en fait, finalement, n'a pas forcément le même caractère que vous,
04:50qui est menacé, qui est traqué, qui est poursuivi,
04:53qui se fait molester… – Mais menacé pour quoi ?
04:56– Il n'y a aucune logique, le modus operandi de ces jeunes
05:00n'est absolument pas rationnel,
05:03c'est que vous avez une proie, on l'a détectée,
05:07et ben voilà, on se met dessus… – Harcèlement ?
05:10– Harcèlement, violence…
05:12– Vous êtes allé voir les familles des harceleurs,
05:14vous avez déposé plainte ?
05:15– Il y a eu des plaintes, il y a eu effectivement une demande au rectorat
05:19pour que mon fils soit changé d'établissement,
05:21parce qu'il commençait à déserter les classes,
05:25il ne pouvait plus même aller au lycée,
05:27donc c'était la boule au ventre.
05:29– Mais tous ces jeunes viennent du 13ème, viennent d'ivries, viennent de vitries,
05:32vous êtes allé voir les familles ?
05:34– Devant le lycée Rodin, effectivement, c'est des jeunes qui habitent Porte d'Italie,
05:40Ivries-sur-Seine, Vitries-sur-Seine, quelques-uns de Charenton-le-Pont,
05:44donc ça a été vraiment, j'ai fait un travail fastidieux de recherche
05:48en termes d'identification, je suis allée sur leurs réseaux sociaux,
05:52j'ai commencé à regarder, à screenshoter leur visage, leur nom, leur pseudo,
05:57sachant qu'en plus ils n'ont pas leur véritable nom sur les réseaux,
05:59donc c'était pour la plupart des pseudos,
06:01donc j'ai fait un travail d'enquête parce que je ne pouvais pas laisser mon fils,
06:05je ne pouvais pas laisser mon fils être la proie finalement de ces dégénérés
06:10qui étaient là tout simplement, un, déscolarisés,
06:13deux, qui n'avaient encore une fois rien d'irrationnel dans leurs actes.
06:19– Comment se fait-il que ces ados soient déscolarisés, livrés à eux-mêmes ?
06:24Comment se fait-il ?
06:26– Comment se fait-il ? C'est qu'il y a des parents qui sont défaillants,
06:29il y a des parents, soit parce qu'ils ont baissé les bras,
06:32soit parce qu'ils ne savent même pas ce que font leurs enfants,
06:36et c'est là que c'est dramatique, c'est là que c'est grave.
06:38Tous les enfants dont je vous parle ont entre 12, 13, 14, maximum 15 ans,
06:43ça veut dire qu'il y a quand même une responsabilité pénale derrière,
06:46on est en train de parler d'enfants qui, par exemple là, à 8h du matin,
06:50et même quand c'est arrivé à mon fils,
06:52ils étaient à 8h du matin devant le lycée,
06:55alors qu'eux-mêmes j'imagine qu'ils sont dans d'autres lycées
06:58pour aller prendre leur classe et puis commencer leur cours,
07:01donc qu'est-ce qu'ils font en fait devant un lycée qui n'est pas le leur,
07:04et où a priori, logiquement, ils auraient dû être dans leur lycée d'origine.
07:08– Il faut sanctionner les parents.
07:10– Moi je suis pour que, quand il s'agit effectivement d'un abandon,
07:15parce que j'appelle ça un abandon d'éducation,
07:18qu'on rappelle à l'ordre les parents,
07:20pas de manière en fait, on va dire, d'une sanction
07:23qui va être dans la durée pénalisante,
07:25mais de manière ponctuelle, punir les parents
07:29pour qu'il y ait une prise de conscience
07:30sur justement le maintien de cette éducation qui est nécessaire.
07:35Un enfant, par exemple, n'a rien à faire à 23h dans les rues,
07:39non, il n'a rien à faire, même à 14 ans, même à 15 ans,
07:43sa place est à la maison, sauf que, je sais pas, ça ne vous a pas échappé,
07:48j'imagine que vous allez aussi dans les rues de Paris et d'ailleurs,
07:52et vous voyez bien qu'il y a des jeunes adolescents
07:55qui ont 12, 13, 14 ans, on se dit, mais qu'est-ce qu'ils font dehors à cette heure-ci ?
07:59– Merci Rachida, d'être venue nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio,
08:05il est 7h20, ça vous fait réagir, j'imagine, 0826-300-300,
08:08vous n'hésitez pas, et tout à l'heure, nous en parlons à 8h05,
08:14on en parle tout de suite.

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