Avec Sandrine Josso, député Modem de Loire-Atlantique
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_A_LA_UNE-2024-09-17##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_A_LA_UNE-2024-09-17##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 7h12, vous êtes sur Sud Radio.
00:06Physiquement amoindri, mais en état de comparaître, ont dit les médecins.
00:09Dominique Pellicot sera présent aujourd'hui devant la cour criminelle du Vaucluse.
00:15Avec lui, 49 hommes qui répondent de leurs actes.
00:19Ils sont infirmiers, chauffeurs-livreurs, carreleurs, sapeurs-pompiers, électriciens, journalistes.
00:25Ils ont entre 21 et 68 ans.
00:27Tous, tous accusés de viol sur Gisèle Pellicot.
00:32Crime sexuel commis pendant près de 10 ans.
00:38Dominique Pellicot a tout organisé.
00:40Il a drogué sa femme au Temesta, aux anxiolytiques.
00:44Avec nous, Sandrine Jossot, députée modem de l'Or Atlantique.
00:47Bonjour.
00:47Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
00:48Merci d'être avec nous.
00:49Parlons de la soumission chimique.
00:52Sandrine Jossot, vous-même, vous avez porté plainte.
00:58Vous avez accusé le sénateur de l'Or Atlantique, Joël Guerriot, de vous avoir drogué à votre insu.
01:09C'était le 14 novembre 2023, je crois.
01:12Absolument.
01:12Il y a presque un an.
01:13Maintenant, où en est l'affaire d'ailleurs ?
01:15Toujours en instruction.
01:16Toujours en instruction.
01:17Et le sénateur a repris ses travaux au Sénat ou pas ?
01:22Il a dit qu'il souhaitait en tout cas revenir au Sénat.
01:25Je pense que mes collègues sénatrices et sénateurs auront certainement la réponse appropriée par rapport à sa demande.
01:33Bien. Sandrine Jossot, vous réclamez de reprendre sans délai votre mission parlementaire sur la soumission chimique.
01:41Où en êtes-vous ?
01:43Avant la dissolution, on avait fait à peu près peut-être un tiers de ce qu'on souhaitait faire
01:50avec ma collègue sénatrice qui m'accompagne dans cette mission.
01:53Donc il nous reste énormément d'auditions à faire pour compléter et pour proposer au gouvernement des mesures importantes,
02:04que ce soit judiciaire, médicale, diverses et variées,
02:09parce qu'on voit bien qu'il y a énormément à faire concernant la soumission chimique.
02:13Alors la soumission chimique, il y a de nombreuses agressions sexuelles qui sont commises sous soumission chimique.
02:19Des viols, alors on a beaucoup parlé du GHB, la drogue du violeur, je me méfie quand on dit cela,
02:28mais il y a d'autres drogues aussi, des drogues qui sont consommées pendant des soirées kemsex,
02:36il y a des piqûres sauvages, il y a l'alcool aussi, qu'on glisse dans un verre, etc.
02:42La soumission chimique c'est extrêmement vaste.
02:44Oui c'est vaste, il y a ce que vous précisez, c'est-à-dire la vulnérabilité chimique par une substance comme l'alcool,
02:51ou autrement la soumission chimique, et le GHB c'est une forme de soumission,
03:00mais ce n'est certainement pas la plus répandue, contrairement à ce qu'on pensait.
03:04On pensait que c'était la forme la plus répandue, la fameuse drogue du violeur par exemple.
03:08Moi ce qui m'a été administré, la MDMA est beaucoup plus répandue que le GHB.
03:14Voilà, et là on perd conscience totalement, totalement.
03:18Cette soumission chimique est exercée dans un contexte privé d'abord ?
03:23C'est ça, c'est-à-dire que très souvent la victime connaît son agresseur dans un contexte privé, amical ou familial, intrafamilial.
03:35Oui, pas de consentement, tout le problème c'est le problème du consentement évidemment.
03:40Alors il y a plusieurs problèmes, le problème bien sûr du consentement parce qu'une victime sur deux ne se rappelle de rien,
03:48et puis aussi tous les effets liés à la vulnérabilité chimique que vous racontiez.
03:55Effectivement, aujourd'hui il va falloir revoir énormément de choses pour faire en sorte que les victimes puissent avoir plus facilement une accessibilité aux preuves.
04:05Oui, que doit-on améliorer aujourd'hui ?
04:08Alors le recensement déjà, parce que comme une victime sur deux ne se rappelle de rien, c'est difficile de recenser.
04:15Malgré tout ça, on a noté sur les cas signalés, c'est-à-dire les victimes qui ont porté plainte d'une augmentation de 69% entre 2021 et 2022.
04:25Après l'accessibilité à la preuve, parce que souvent c'est faute de preuve, comme ces substances disparaissent très rapidement du sang,
04:33ou alors comme la victime a été sédatée, donc elle a eu ce qu'on appelle un blackout, elle ne se rappelle plus de rien.
04:40Donc ça complexifie l'accessibilité à la preuve.
04:43Et que ce soit dans les commissariats ou les médecins, très peu sont formés, ne connaissent pas la soumission chimique et les modes opératoires des prédateurs.
04:53Et puis conseil aux éventuelles victimes, il faut vite, vite, vite porter plainte.
04:58Parce que ces substances se diluent rapidement dans le sang.
05:03Donc les preuves sont difficiles à apporter.
05:05C'est un contre-la-monde, tout à fait.
05:08Alors porter plainte, ce n'est pas toujours facile, parce que comprenez bien que quand vous ne vous rappelez pas, c'est compliqué d'expliquer ce qui vous est arrivé.
05:17Et puis il y a toute une emprise aussi, parce que très souvent on connaît son agresseur.
05:21Donc c'est très souvent aussi une déflagration quand on montre quelqu'un du doigt comme ça.
05:28Et aussi, il faut savoir que c'est très compliqué de porter plainte, parce que les preuves sont difficiles à obtenir.
05:38Donc il y a aussi toute une collaboration qui doit se faire entre les commissariats, et puis le monde médical, et donc le monde judiciaire.
05:47Donc vous demandez vraiment à ce que vous puissiez reprendre ce travail d'enquête, de commission d'enquête, au nouveau gouvernement ?
05:57Enfin, qui n'est toujours pas nommé d'ailleurs, mais bon, vous n'avez aucune information, non ?
06:01Vous êtes député moderne, vous n'avez pas d'information particulière, non ?
06:05Rien de particulier.
06:06Parce qu'on en cherche de tous les côtés.
06:08Pas avant dimanche.
06:10Il semble-t-il.
06:12Oui, c'est une nécessité. Les victimes demandent la continuité de cette mission, et puis aussi les professionnels que nous avons auditionnés.
06:21Et les victimes, vous avez des victimes qui, en apprenant qu'une commission d'enquête était ouverte, se sont manifestées auprès de vous ?
06:31Certaines victimes, par exemple, quand j'ai commencé à parler, se sont reconnues.
06:38Elles se sont dit, ah, c'est peut-être ça qui m'est arrivé, donc c'est important de comprendre les symptômes de ce qu'on ressent lorsque l'on a été drogué à notre insu.
06:46Ensuite, la première audition que nous avons menée, avec ma collègue Véronique Guillotin, qui est sénatrice, qui m'accompagne dans cette mission gouvernementale,
06:55ça a été d'auditionner des victimes.
06:57Donc on en a auditionné une quinzaine, des hommes, des femmes, qui nous ont raconté aussi tout le parcours, ce médambuche qu'elles ont vécu,
07:08pour déjà comprendre ce qui leur était arrivé, et puis tenter de porter plainte et être accompagnée pour être aussi mieux réparée.
07:17Merci Sandrine Jossot, merci beaucoup. Il est 7h19, vous êtes sur Sud Radio.
07:23Merci. Si vous voulez témoigner, si vous avez été victime, si vous pensez avoir été victime, 0 826 300 300, vous n'hésitez pas à parler,
07:32n'hésitez pas à parler sur l'antenne de Sud Radio. Il est 7h20.