• avant-hier
Avec Michela Claudie, Conseillère déléguée en charge de la coopération régionale à Kaweni

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_A_LA_UNE-2024-12-16##

Category

🗞
News
Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Le cyclone Shido, Shido sur Mayotte, a ravagé Mayotte. Témoignage ce matin sur Sud Radio de Michela Claudi,
00:14qui est conseillère déléguée en charge de la coopération régionale à Kaueni, qui est une agglomération,
00:19l'une des agglomérations qui a été le plus touchée sur l'île de Mayotte. Michela, bonjour.
00:26— Oui, bonjour. — Bonjour.
00:28— Kaueni, c'est à quel endroit ? C'est loin de Mamoudzou, la capitale ?
00:34— Non, pas du tout. En fait, Kaueni, ça se trouve carrément dans la capitale chef-lieu Mamoudzou.
00:41Si vous voulez, c'est carrément la commune... Là où on englobe plus de bangas, c'est-à-dire les maisons en tôle.
00:53Ça a été fait des opérations en amont. Mais aujourd'hui, c'est la nature qui fait son travail.
00:59Donc du coup, ce que je pourrais vous décrire sur ce passage de ce cyclone si violent qui a ravagé toute l'île,
01:07et non seulement à Kaueni, comme ce qu'on discute ce matin, mais ce cyclone a carrément ravagé toute l'île.
01:14Et du côté de Kaueni, là où je suis, parce que c'est moi qui travaille en collaboration avec la directrice
01:23de l'établissement du lycée professionnel de Kaueni, c'est un centre d'hébergement qu'on a mis en place, en fait,
01:32qui est décrété par le maire, pour qu'on puisse accueillir tous les sinistrés venant des hauteurs de la commune de Kaueni.
01:41— Voilà, comprenons bien. Michela, vous m'entendez ? — Oui, je vous écoute.
01:47— Expliquez-nous bien ce que vous voyez après le passage de ce cyclone. Autour de vous, vous disiez tout à l'heure
01:59« les fils sont tombés, les arbres entravent les routes, les pneus des voitures sont crevés, il y a de la tol partout », c'est cela ?
02:08— Tout à fait, c'est bien cela. Du côté de notre mairie, on essaie de faire le nécessaire avec toute la volonté des agents,
02:16qu'on remercie énormément. Et cela depuis la veille du cyclone jusqu'à aujourd'hui, tout le monde est sur les terrains
02:24pour essayer de faire circuler ses concitoyens, parce qu'eux, ils ont aussi leur travail.
02:32Eux, ils ont aussi d'autres tâches à faire par rapport à ce que les dégâts qu'ils ont subis durant le passage de ce cyclone Shido.
02:43Donc du coup, aujourd'hui, on se retrouve sur une route qui est complètement, on va dire, coincée.
02:55Malgré, j'insiste bien, malgré, malgré la volonté de nos agents municipaux.
03:04— Bien sûr, mais Michela, Michela, dans ce quartier de Mamoudzou, la capitale, il y a beaucoup, beaucoup de bidonvilles.
03:12Des bidonvilles qui ont été soufflées, mises à terre par la violence du cyclone.
03:20— Je voudrais juste vous préciser, vous avez dit Mamoudzou. Mamoudzou, c'est le chef-lieu. Mamoudzou, c'est la capitale.
03:27Mais c'est surtout à Kaouini, là où je suis, effectivement, il y a des bidonvilles qui se trouvent carrément en hauteur du quartier,
03:35si vous voulez. Et pour y aller, c'est inaccessible. Inaccessible. Et pour vous dire que ce cyclone a fait son travail
03:43et a ravagé toutes ces misantoles, tous ces bangas, mais c'est... Il n'y a pas d'autre mot à décrire, mais c'est l'apocalypse.
03:55— L'apocalypse. Michela, Michela. — Vous pouvez le voir dans les films, mais on pourrait rien faire.
04:00— Michela, dans ces bidonvilles vivent souvent des clandestins. Donc il est très difficile aujourd'hui de faire des bilans,
04:08de savoir exactement quelle est l'ampleur des dégâts humains des victimes, du nombre de victimes.
04:16— C'est très difficile. C'est très difficile de comptabiliser tout cela. Le préfet, je pense qu'il a bien insisté, parce qu'en fait,
04:26j'insiste surtout que ces bidonvilles, c'est inaccessible. Inaccessible. Pour y aller, pour sillonner dans les bidonvilles,
04:35il faut être bien équipé. Et je pense, malgré avec tous les équipements qu'on a ici et même les personnels qui sont dans leurs compétences,
04:50ils peuvent pas y accéder. C'est inaccessible. La pluie a bien fait... La pluie était bien tombée. Nous ne pouvons rien faire.
04:59Je ne pourrais pas vous dire, parce que même moi, j'ai plus les mots. On demande à l'État de faire le nécessaire et de déployer tous les moyens nécessaires,
05:17tous les matériels, tout ce qu'on veut, parce que nous, on ne peut plus supporter cela. Et je pense que d'ici quelques heures, parce que ça fait déjà 48 heures,
05:25d'ici quelques heures, d'ici quelques jours, on se trouve dans le chaos total. Dans le chaos.
05:31— Dans le chaos. Merci. Merci beaucoup. Évidemment, la population manque de tout, d'eau, d'électricité, d'alimentation, pour se nourrir, tout simplement.
05:40Estelle Youssoupha, qui est députée de Mayotte et qui est en route pour Mayotte...
05:44— Sans oublier les investisseurs. Excusez-moi de vous couper, mais sans oublier les investisseurs qui ont déployé aussi leurs moyens.
05:51Vous voyez que tout ça, il faut tout réfléchir. Il faudrait que l'État penche dessus pour qu'on puisse faire le nécessaire, parce qu'on n'arrive pas à s'en sortir.
05:59J'insiste bien que Mayotte... Juste pour vous faire situer peut-être ceux qui nous écoutent à l'antenne, mais Mayotte, ça se trouve dans le canal de Mozambique.
06:08C'est-à-dire il y a la Grande-Île, il y a Madagascar qui est d'un côté, et l'Afrique de l'autre côté. Mayotte est au milieu.
06:16Et nous avons l'habitude d'être épargnés en fait par tous ces catastrophes. Ça passe sur Grande-Île. Et après, seulement, ce sera le reste sur Mayotte.
06:29Mais cette fois-ci, c'est carrément l'œil de ce cyclone qui est carrément venu nous ravager. Et on n'a plus de l'eau à dire. On est dans l'eau.
06:38— Merci. Merci, Michela. Donc je disais qu'Estelle Youssoupha, députée de Mayotte, demande la déclaration de l'état d'urgence.
06:45Bruno Retailleau est en route pour Mayotte. C'est catastrophique, absolument catastrophique. Et le bilan sera lourd. Le bilan humain sera lourd.
06:56Et le bilan matériel est évidemment extrêmement lourd. Vous êtes peut-être originaire de Mayotte. Vous êtes peut-être de la famille là-bas.
07:03Eh bien 0826 300 300, si vous avez envie de témoigner, ce ne sera pas compliqué. Vous le faites. Vous appelez. Et vous aurez l'antenne, évidemment, sur Sud Radio.
07:11Vous êtes prioritaire. Il est quelle heure ? Il est 7 h 19. Merci de nous écouter. Merci de nous accompagner.

Recommandations