• il y a 13 heures
Avec Frédéric Marche, maire divers-gauche de Cléon (Seine-Maritime)

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-10-25##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger. — Il est 7h14. C'est à la une de la fermeté. Parfois, autant au niveau national, il y a des discussions
00:11et pas forcément d'applications, au niveau local, il y a souvent de la fermeté. On l'a vu dans le journal. À Montpellier, il y a une femme de 92 ans
00:19qui a été expulsée de son logement social pour avoir abrité un point de deal. C'est une décision eue du préfet. Et du côté de la Normandie,
00:27en Seine-Maritime... Nous sommes toujours avec Frédéric Marche, maire d'Hivergauche de Cléon, une commune pas très loin de Rouen.
00:33Rebonjour, Frédéric Marche. — Bonjour. — Vous décidez d'appliquer, vous, le principe « tu casses, tu payes ». Ça s'adresse aux familles où il y a
00:44des enfants, des mineurs qui ont commis des dégradations. Comment vous appliquez ça, alors ? — C'est une mesure qui n'est pas nouvelle.
00:52C'est ce qu'on appelle le rappel à l'ordre, ce qui permet aux maires par délégation du procureur de convoquer les enfants mineurs avec leurs parents
01:01dès le moment où on identifie naturellement qu'ils sont responsables des dégradations, ce qui fut le cas. — Oui, c'est ça. Mais alors c'est en dehors
01:09de la justice. — Ah oui, complètement. Oui, voilà. On dirait que c'est presque un conseil de famille. J'invite à... Voilà, on règle ça entre nous.
01:21J'ai déjà fait plusieurs fois. Bon, là, on a décidé de monter un petit peu en gamme, si je peux dire, en faisant payer. Parce que si vous voulez,
01:30il faut quand même se dire une chose. Mais je vais rien vous apprendre. Quand j'entendais juste les titres avant, je pensais à l'Élyse de Cléon qui est fermée.
01:39Quand j'entends les mesures qui peuvent être prises, ça m'intéresse, malgré tout. De plus, c'est pas le sujet. Mais bon, les difficultés financières
01:45des collectivités sont réelles aujourd'hui. Puis ça va pas s'arranger. Bon, une fois qu'on a utilisé toutes les mesures, voilà, à un moment, l'argent public,
01:53on le fabrique pas. On fait payer les dégradations. Voilà. Symboliquement, c'est... — Oui. Alors symboliquement, mais très concrètement, je crois que vous avez
02:03appliqué ça déjà à 3 familles dont les enfants avaient vidé des extincteurs d'une enceinte sportive, notamment. C'est ça ?
02:13— Ah ben... Exactement. Oui, oui. Portes forcées, puis des extincteurs vidés. Alors bon, c'est en termes de sécurité, vous imaginez.
02:23Bon, un complexe sportif qui brûle, puis on met des gens dedans. Bon, bref, on n'ose même pas imaginer. Il y a des faits quand même qui sont graves
02:33dans des dégradations. Ah, bon, une île cassée, bon, bref, ça se répare. Là aussi, mais quand même, la mesure devait être quand même... Voilà.
02:41Je voulais apporter un peu de fermeté. Comme je dis souvent, de l'autorité sans que ça soit l'autoritarisme. Mais bon, il fallait le dire, les choses.
02:49— Oui, oui, c'est ça. Alors là, c'est pas forcément de grosses sommes pour les familles, ici. — Non, bien sûr que non. Non, non, non, non.
02:56On est dans les 300, 400 €. Mais ce qu'il y a, si vous voulez, c'est que j'y ai, c'est plutôt un symbole. En plus que c'est des familles qui peuvent avoir
03:02des difficultés financières. Donc voilà, on trouve une solution pour que les règlements se fassent en plusieurs fois, si vous voulez.
03:09— Et que vous répondent les familles, justement ? Alors quand vous les convoquez comme dans un conseil de famille et que vous leur dites
03:15« Bon, ben écoutez, vos enfants ont cassé. Ils vont payer ». — Bon, il y avait un peu de déni au départ. Parce que les parents pensent que leurs enfants
03:23sont des anges, comme tous. À un moment, on peut être surpris sur le comportement, parce qu'il y a l'effet de bande. Souvent, il y en a un, voilà,
03:31c'est lui qui porte le chapeau pour les autres. Mais une fois que tout le monde dit « Ben oui, tout compte fait, oui, c'est moi, c'est ceci, c'est cela »,
03:39bon, voilà, je mets pas la pression. Parce qu'on se connaît aussi. C'est sur l'île de 4 300 habitants. — Et vous avez... Parce qu'évidemment, pour le faire,
03:47il faut avoir aussi des preuves. Vous avez de la vidéoprotection, de la vidéosurveillance ? — Oui. — Oui, c'est ça ? — Oui, on avait de la vidéoprotection.
03:53Puis il y a aussi des gens qui sont là et qui les identifient. Donc à partir de là, voilà. C'est sur des témoignages qui se regroupent. Mais bon,
04:01je fais pas l'inspecteur de police non plus. Je n'ai pas que ça à faire. Mais bon, voilà. Puis bon, en plus, certains entre eux peuvent parler.
04:09C'est comme ça qu'on est arrivé. Parce qu'il faut-il encore pouvoir les... Comme on dit, pouvoir les choper. Vous savez, c'est... Vous parliez de la notion
04:15de pollueurs-payeurs. On a aussi tous ces dépôts sauvages qui nous minent dans les villes. — Bien sûr. — Il y a un pauvre maire qui en est décédé dans notre région,
04:23dans le sud de la France. Bon, c'est... Voilà. C'est notre combat quotidien de gérer les incivilités, en tout cas d'essayer de trouver des solutions
04:32et puis de dire les choses, quelle que soit la couleur politique. Et ça, c'est important. — Le bon sens. — C'est les valeurs de la République qui sont aujourd'hui
04:39peut-être mises en danger. Donc il faut le dire sans en faire... Mais vous savez, la médiatisation a un sens. C'est qu'a priori, elle fait découvrir ses règles,
04:49ce qui est bien. C'est ce que je remarque. — Casseurs-payeurs. Voilà, c'est ça. Casseurs-payeurs. C'est ce principe. Merci. C'est du bon sens aussi, je pense, quoi.
04:58Frédéric March, maire d'Yvergauche de Cléon-en-Seine-Maritime, merci d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio. Sud Radio qu'on peut écouter
05:05partout maintenant en Normandie grâce au DAB+, en dehors aussi des applications. Il y a un nouvel émetteur du côté d'Avranches pour la baie du Mont-Saint-Michel
05:13et ceux qui vont ensemble peut-être pour les vacances de ce côté-là.

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