• il y a 3 semaines
Avec Anne-Laurence Petel, ex-député Renaissance, ex-présidente du groupe d'amitié France-Arménie

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-11-11##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glez.
00:04Sud Radio, 8h11, c'est à la une, c'est donc aujourd'hui que s'ouvre la COP29 sur le climat à Bakou, en Azerbaïdjan.
00:10Absence remarquée, Emmanuel Macron ne participera pas au sommet.
00:14Une première depuis 2019 en causait forte tension diplomatique entre les deux pays,
00:19notamment au sujet de l'Arménie, un an après l'attaque au Karabakh,
00:22offensive militaire qui avait mené au déplacement forcé de 120 000 civils arméniens.
00:29Bonjour Anne-Laurence Pétel.
00:31Bonjour.
00:32Et merci d'être avec nous ce matin.
00:34Vous êtes ex-députée Renaissance, ancienne présidente du groupe d'amitié France-Arménie.
00:38Emmanuel Macron qui fait la passe sur la COP29 à Bakou,
00:41est-ce qu'il a eu raison de prendre cette décision, Anne-Laurence Pétel ?
00:45Bien sûr qu'il a eu raison.
00:47Bien sûr parce qu'aller à Bakou, c'est prendre le risque de serrer la main d'un dictateur
00:53et de légitimer ce qui est clairement une imposture en fait.
00:58Parce que l'Azerbaïdjan n'est absolument pas un pays déjà engagé dans la transition écologique.
01:04C'est un pays, une pétro-dictature.
01:07Et puis c'est un pays qui en termes de droit de l'homme est catastrophique.
01:11Emmanuel Macron est très très engagé auprès de l'Arménie depuis 2020,
01:16depuis la guerre au Karabakh.
01:18Et il a fait beaucoup pour que l'Europe aide ce pays, l'Arménie,
01:24face à l'Azerbaïdjan qui le menace tous les jours.
01:27Emmanuel Macron qui ne se rendra pas donc à cette COP29.
01:30En revanche, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pagny-Runacher,
01:33sera bien présente à partir du 20 novembre.
01:35Est-ce que la France devait totalement boycotter cette COP29 ?
01:40Il y a une différence entre boycotter totalement et envoyer des techniciens ou des fonctionnaires,
01:46mais pas de personnalité politique.
01:49Moi je pense que si on veut parler,
01:52si on veut quand même être présent sur le plan de la représentation environnementale,
01:58on peut envoyer des fonctionnaires et des techniciens discuter,
02:00mais je ne comprends pas qu'on ait une représentation politique
02:04et un membre de gouvernement.
02:05Je pense qu'on aurait pu se passer de cette présence à bas coût.
02:09Encore une fois, je le dis, ça veut dire serrer la main à l'administrateur.
02:13Aujourd'hui, il faut bien entendre qu'Ilham Aliyev,
02:17c'est quelqu'un qui non seulement a fait une guerre en 2020 affreuse au Haut-Karabakh
02:22avec des bombes aux forts, avec 5 000 djihadistes,
02:25avec des décapitations, avec des mutilations sur des femmes soldates,
02:31mais qui est aussi un dictateur à l'intérieur de son propre pays,
02:36puisqu'il y a 300 prisonniers politiques.
02:39Et c'est quelqu'un qui fait aussi de l'ingérence dans les affaires françaises.
02:43— On l'a vu, effectivement, du côté notamment de la Nouvelle-Calédonie,
02:49ces tentatives de déstabilisation.
02:52— C'est exactement ça. Il a créé depuis un an et demi à peu près
02:56ce qu'il appelle le groupe d'initiative de bas coût,
02:58et qui est un groupe qui est destiné à fédérer les régionalismes ou les indépendantismes,
03:05que ce soit en Nouvelle-Calédonie, que ce soit encore,
03:07que ce soit partout où il y en a dans des régions ou dans des territoires français,
03:12pour pouvoir déstabiliser la France.
03:14Je voudrais quand même noter qu'il y a un mois de ça, en octobre 2024,
03:18il y a un opposant d'Ilham Aliyev en exil, en France, qui a été assassiné à Mulhouse.
03:25C'est le quatrième opposant qui est assassiné.
03:27Aujourd'hui, vous avez Mahamat Mirzali, qui est un opposant blogueur,
03:32qui est protégé par la police française, qui vit en France,
03:37et qui a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat sur le sol français.
03:42On ne parle pas de n'importe quelle dictature.
03:45– Et pour autant, on a l'impression que la France n'arrive pas à parvenir justement,
03:49ou n'a pas la parole assez forte, ou pas suffisamment d'actes
03:52pour faire face à ces ingérences et déstabilisations de la part de l'Azerbaïdjan.
03:57– Alors, la France, elle a été vraiment aux avant-postes avec Emmanuel Macron dès 2020,
04:04puisque c'est lui qui dit clairement qu'il y a des djihadistes, 5000 djihadistes dans le conflit,
04:10qui nomme l'agresseur et l'agressé, et qui emmène notamment à Prague en 2022,
04:16au sommet de la communauté politique européenne,
04:19qui amène les Européens à déployer une mission d'observation
04:23qui est aujourd'hui très utile à la sécurité et au sentiment de sécurité des Arméniens,
04:28et qui amène les Européens à signer aussi la Facilité européenne de paix pour l'Arménie.
04:33Néanmoins, moi je vous rejoins sur une chose, on est très faibles face à cette ingérence,
04:38et je pense qu'on devrait agir, et que sans doute les avoirs de la famille Aliyev
04:42devraient être gelés, et on devrait être beaucoup plus autentifs
04:47sur cette question de l'ingérence, parce que c'est insupportable
04:51de voir à quel point ce pays se permet la déstabilisation de la France.
04:57Un mot pour conclure, Anne-Laurence Pétel, sur ces 120 000 Arméniens déplacés
05:02à la suite de l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan du côté du Haut-Karabakh,
05:06que sont-ils devenus aujourd'hui, ces déplacés ?
05:10Moi je voudrais saluer le gouvernement arménien qui a mis tout en œuvre pour pouvoir les accueillir.
05:16Vous savez, c'est un pays de 3 millions d'habitants.
05:18Recevoir 120 000 personnes en 48 heures, c'était une gageur, c'était un défi énorme.
05:25Ils ont été pris en charge, il n'y a pas de temples de réfugiés à l'extérieur de la ville,
05:35tous ont eu un toit sur leur tête.
05:37Quand pourtant à peu près on retrouvait du travail, certains sont partis,
05:41parce qu'ils avaient de la famille en Russie ou dans d'autres pays.
05:46Mais aujourd'hui, le plus grand des défis, c'est la formation et le travail pour toutes ces personnes,
05:54et c'est aussi leur conscrire.
05:56Parce qu'ils ont été logés dans des hôtels, ils ont été logés dans des écoles,
06:00ils ont été logés dans de la famille.
06:02Mais ils ont besoin aujourd'hui d'avoir leur propre maison et c'est le plus grand des défis.
06:06Je voudrais aussi rappeler une dernière chose.
06:09Sont toujours détenus dans les geôles à Bakou, les dirigeants du Haut-Karabakh.
06:14Merci, merci beaucoup Laurence Petel d'avoir été avec nous ce matin sur ce radio.
06:20Je rappelle que vous êtes ancienne députée Renaissance, ancienne présidente du groupe d'amitié France-Arménie.
06:25Merci à vous et très bonne journée.

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