Avec Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine et vice-présidente du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Merci d'être avec nous sur Sud Radio, je vous rappelle que Bruno Retailleau sera mon invité tout à l'heure, 8h30-9h,
00:08mais tout de suite nous sommes avec Sabrina Sebaï qui est députée écologiste des Hauts-de-Seine
00:14et vice-présidente du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée Nationale.
00:18Sabrina Sebaï, bonjour.
00:20Oui, bonjour.
00:21Merci d'être avec nous.
00:23Alors, comment faire pour que l'Algérie reprenne les citoyens algériens que la France veut expulser vers l'Algérie ?
00:33Comment faire ?
00:35Alors, je crois qu'il y a eu un communiqué suite au bras de fer qui s'est engagé sur la question des OQTF entre la France et l'Algérie.
00:45Et il me semble, en tout cas dans le dernier communiqué, que l'Algérie demande de repasser par les voies habituelles sur la question des OQTF,
00:54notamment en repassant par un travail de coopération entre les consulats et les préfectures et surtout de faire du cas par cas,
01:00puisque effectivement le ministre de l'Intérieur a transmis une liste de 60 personnes qui a été refusée pour le moment par l'Algérie.
01:07Donc je crois qu'aujourd'hui il va falloir qu'on change de braquet, puisqu'on voit bien que la méthode de bras de fer permanent,
01:16en tout cas de pression qui est émise sur l'Algérie, ne fonctionne pas, puisque pour le moment tous les OQTF sont quasiment tous refusés.
01:23Donc je crois qu'il va falloir qu'on change de méthode, qu'on retourne sur une méthode de discrétion, de discussion et donc de travail entre les préfectures et les consulats
01:33pour pouvoir réussir à avancer sur cette question des OQTF et je crois qu'il va aussi falloir arrêter peut-être de faire croire que la question des OQTF
01:43et le problème de ces OQTF ne concerne que l'Algérie, mais qu'il s'agit bien d'un problème plus global, puisque nous avons cette difficulté de la question des OQTF
01:52avec plusieurs États et je crois que ça ira un petit peu mieux de cette manière-là.
01:56Bien, Sabrina, il est effectivement vrai que les OQTF sont très difficiles à renvoyer dans leur pays d'origine et c'est vrai pour plusieurs États, vous avez entièrement raison.
02:07Le seul problème c'est que l'année dernière c'était la même chose, c'est avec l'Algérie, c'est-à-dire que l'Algérie refusait de reprendre ses ressortissants.
02:164% je crois, même pas 3.000 Algériens repris sur 25.000 que la France voulait envoyer en Algérie, donc négociation diplomatique ou bras de fer, le résultat est le même, Sabrina Sebahi.
02:33Mais c'est ce que je disais, c'est-à-dire que d'abord en termes de volume, l'Algérie est un des pays qui reprend le plus de personnes en OQTF, donc je crois qu'il faut vraiment...
02:434,6% l'année dernière.
02:45Oui, 4,6%, mais en termes de volume, ça représente un nombre assez important.
02:50Ensuite, sur ce chiffre que vous indiquez, effectivement, il est vrai 4,6%, mais nous avons la même difficulté, par exemple le Maroc, je crois qu'on est autour de 4,8%, le Pakistan autour de 2%, 5% avec la Tunisie, donc on voit bien que c'est un problème plus global.
03:06Et donc, nous avons d'abord une difficulté parce que nous avons augmenté le nombre d'OQTF que nous signifions, que nous notifions en France, donc peut-être qu'il y a aussi un problème du point de vue de la manière dont le nombre d'OQTF a augmenté en termes de volume de notre côté, ce qui rend aussi parfois peut-être des dossiers administratifs qui sont un peu, peut-être pas totalement carrés, qui font qu'on n'arrive pas à faire la réalisation de ces OQTF.
03:31Donc je crois que nous avons aussi un travail à faire de notre côté pour avancer là-dessus, pour faire en sorte que les dossiers soient correctement traités pour que nous ayons moins de refus d'OQTF, et puis je crois vraiment que nous avons besoin de ne pas stigmatiser un seul État là-dessus et de bien se rendre compte que la question des OQTF est plus globale que cela et qu'on doit travailler en toute discrétion.
03:53Vous savez, à partir du moment où on rentre dans un bras de fer comme celui-ci, qu'on stigmatise un seul État, d'ailleurs qui a des répercussions sur les binationaux, sur les Algériens qui résident sur notre territoire de manière plus générale, donc eh bien nous avons vu que cela ne mène à rien, nous n'avons pas de résultat, j'ai presque envie de dire, ok, alors on a décidé de monter le ton, etc, pour quels résultats aujourd'hui ? Est-ce qu'on a plus d'OQTF réalisés ? Non.
04:15Sabrina Sebaï, il y a quand même deux questions qui sont posées. Parmi les OQTF que la France voulait renvoyer en Algérie, il y avait l'auteur de l'attentat de Mulhouse, vous en conviendrez, première chose, et deuxième chose, il y a un homme qui est emprisonné en Algérie, qui s'appelle Boualem Sansal, et qui est franco-algérien, et que l'Algérie se refuse absolument à libérer, ce qui est une honte, parce qu'il est français, il est algérien, mais il est aussi français.
04:44Sabrina Sebaï, d'ailleurs, que faire aujourd'hui pour obtenir sa libération ? Et la demandez-vous ?
04:52Eh bien, là aussi, vous voyez, on a fait preuve, je pense, d'une mauvaise gestion et d'un mauvais traitement de ce dossier, puisque, effectivement, vous l'évoquez, le cas de Boualem Sansal, il est franco-algérien, effectivement.
05:04Nous, nous avons, depuis le départ, indiqué que nous demandions sa libération, d'abord parce qu'on souhaite que le principe de liberté d'expression soit respecté, et qu'on ne souhaite pas avoir des prisonniers politiques en lien avec une prise de parole qui serait considérée comme illégale, et donc qui conduirait à son emprisonnement, on l'a dit, on l'a répété, mais là aussi, nous avions indiqué qu'étant franco-algérien, là aussi, il s'agissait d'avoir un travail de discrétion, de diplomatie avec l'Algérie pour essayer d'avancer sur son dossier,
05:34et de permettre sa libération, d'avoir de ses nouvelles, de pouvoir faire des visites consulaires, et bien, tout cela...
05:39– Ce qui a été fait, Sabrina Sebaï, au départ, ça a été fait au départ, mais l'Algérie a tout refusé, l'Algérie a même souhaité que son avocat ne soit pas juif. Sabrina Sebaï, vous ne niez pas le régime dictatorial algérien, ni la liberté limitée d'expression en Algérie, Sabrina Sebaï.
06:02– Écoutez, ce n'est pas une question de nier quoi que ce soit, moi, ce que je vous dis aujourd'hui, c'est qu'il y a un écrivain franco-algérien qui a été emprisonné, pour lequel nous avons demandé sa libération, en lien avec la question de la liberté d'expression, donc là, nous avons été très clairs.
06:16Maintenant, est-ce que la manière dont on a traité ce dossier a permis d'apaiser la situation, a permis d'obtenir des visites consulaires, a permis d'obtenir sa libération ? Ce n'est pas le cas.
06:27Donc, il faut bien se rendre compte à un moment que les coups de menton ne fonctionnent pas.
06:33– C'est la France qui est responsable de l'emprisonnement de Boilem Sansal.
06:37– Vous remarquerez que je n'ai pas dit que c'était la France qui était responsable, j'ai dit que la méthode aujourd'hui de travail, et d'ailleurs, même des acteurs de diplomatie aujourd'hui nous disent que nous avons besoin de renouer un dialogue constructif,
06:49de pouvoir rediscuter avec l'Algérie parce que nous avons, y compris des liens extrêmement forts et importants, une coordination avec laquelle on a besoin de travailler, que ce soit sur le volet économique, que ce soit sur le volet des personnes, que ce soit sur le volet stratégique, y compris sur les questions de renseignement.
07:06Aujourd'hui, on a une difficulté puisque les services de renseignement sont quasiment rompus entre l'Algérie et la France, donc il y a plein d'autres sujets avec lesquels on doit travailler avec l'Algérie.
07:18Donc vous voyez bien que la stratégie du coup de menton systématique, la stratégie de la stigmatisation d'un État et de ses ressortissants, telle que ça a été mis en place depuis plusieurs semaines maintenant, ne donne pas de résultat.
07:30– Bien, merci. – Ne donne pas de résultat.
07:32– Merci Sabrina Sebaï, merci d'avoir été avec nous, il est 7h20, je reposerai ces mêmes questions différemment, mais je poserai les mêmes questions au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
07:43Il est 7h20, le rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.