Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de la rivalité possible entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, qui visent tous deux 2027.
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00:00Générique
00:12Il est 18h. Merci de nous accueillir et sur Europe 1 et sur CNews.
00:16Nous sommes vendredi, c'est votre Punchline Week-end.
00:18Vous connaissez le cocktail de notre émission par cœur,
00:21un cocktail de témoignages au plus près de vos préoccupations,
00:23des reportages et des débats.
00:25Je vous présente mon équipe du soir dans quelques instants,
00:27mais tout de suite le sommaire.
00:29A la une, Bruno Rotailleau sur les terres de Laurent Wauquiez ce vendredi.
00:32Un programme chargé pour le ministre de l'Intérieur.
00:35La menace d'une censure sur le gouvernement, ce n'est pas son problème,
00:38sa priorité est la sécurité des Français.
00:40Il était, je le disais, chez son ami Laurent Wauquiez.
00:44Et si on se posait la question ce soir, un fauteuil pour deux à droite ?
00:48On se pose la question, j'attends avec impatience des décryptages
00:52de mes invités du soir et on retrouvera Adrien Spiteri et Olivier Gangloff
00:56qui ont suivi le premier flic de France aujourd'hui.
00:59Après un an de conflits à Gaza, la Cour pénale internationale
01:02a provoqué la colère en Israël.
01:04La Cour a émis hier des mandats d'arrêt sans précédent
01:07contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:10et son ex-ministre de la Défense pour crimes de guerre contre l'humanité.
01:13Un autre mandat pour les mêmes motifs vise Mohamed Deyf,
01:16le chef de la branche armée du Hamas.
01:18Maître au même niveau, le Premier ministre israélien et un chef du Hamas s'interpellent.
01:23On sera en Israël avec nos envoyés spéciaux Thibaut Marcheteau et Jérôme Rampnou.
01:27Nous, on s'interrogera aussi sur le mode de fonctionnement
01:30de cette Cour pénale internationale.
01:32On en parle, comment elle fonctionne.
01:34Et puis pendant ce temps, on évoquera justement un constat alarmant.
01:38C'est l'explosion de la mentée de l'antisémitisme en France
01:42avec des chiffres très inquiétants selon un sondage d'Ipsos pour le Clif.
01:45Voilà pour notre menu du soir.
01:58Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
02:01On commence par un tour d'horizon de l'information.
02:04On commence avec l'enquête sur le meurtre de Lilian Dejean,
02:07cet agent municipal tué à Grenoble en septembre dernier.
02:10Le principal suspect a été arrêté au Portugal
02:12grâce notamment au travail de plus de 40 enquêteurs de la police judiciaire de l'ISER.
02:16Il s'agit d'un multirécidiviste de 25 ans,
02:19connu des services de police pour violences et trafics de stupéfiants.
02:22Au cours des dix dernières années,
02:24il a été condamné à six ans de prison ferme.
02:27Après le passage sur l'Hexagone hier de la Tempêne qu'a été Anneau,
02:32Météo France lève sa vigilance orange.
02:34À cette heure, 150 000 foyers français sont toujours sans courant.
02:37Les régions de Normandie, Pays de Loire et Transvaal de France sont les plus impactées.
02:42Autre conséquence, les conditions de circulation sont toujours très difficiles.
02:46De nombreux axes routiers sont perturbés, notamment en Franche-Comté.
02:51Et puis c'est un signal d'alerte envoyé par le ministère de la Santé du Hamas.
02:55Les hôpitaux de Gaza sont en danger, faute de carburant.
02:58Leurs activités pourraient cesser ou être réduites dans les 48 heures.
03:01Mardi déjà, l'Organisation mondiale de la santé a alerté sur ce risque.
03:05Selon le Hamas, l'entrée de l'enclave palestinienne serait bloquée par les autorités israéliennes.
03:10Enfin, 413ème jour de détention pour les otages retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
03:17Deux de ces otages sont français.
03:19Il ne faut pas les oublier, ils se nomment Ofer et Oad.
03:22Nous pensons évidemment tous à ces otages ce soir et à leurs familles.
03:26Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
03:31Je vous présente mon équipe du vendredi soir pour ce punchline weekend.
03:35J'accueille Muriel Wacky-Melki, avocate et présidente de l'Organisation juive européenne.
03:40Merci d'être avec nous ce soir sur Europe 1 et sur CNews.
03:44Louis de Raguenel.
03:45Bonsoir Thierry, vous allez bien ?
03:46Journaliste politique, très bien.
03:47Programme chargé pour vous, pour mes autres invités aussi, mais pour vous.
03:51Véronique Jacquet, toujours un plaisir de vous avoir, ma chère Véronique, journaliste.
03:55Bonsoir à tous.
03:56François Puponi, ravi de vous retrouver, ancien député.
03:59Pas mal de sujets également pour vous.
04:01On va commencer par parler politique, à la demande de Louis de Raguenel.
04:04Je plaisante, évidemment.
04:06On a suivi la visite de Bruno Rotailleau sur les terres de son ami Laurent Wauquiez.
04:10J'ai bien dit ami.
04:11Le programme était chargé pour le 1er flic de France.
04:14Alors qu'une menace plane sur le gouvernement Barnier, Bruno Rotailleau reste dans son couloir de nage.
04:20La sécurité des Français reste sa priorité, mais on va aller au-delà.
04:23Que faut-il voir dans cette visite de Bruno Rotailleau chez Laurent Wauquiez ?
04:27On va tout de suite retrouver Adrien Spiteri sur place au Puy-en-Velay.
04:31Adrien, vous avez suivi ce déplacement du ministre de l'Intérieur aux côtés de Laurent Wauquiez.
04:35Les deux hommes auraient, dit-on, des ambitions communes pour 2027.
04:39Tiens, tiens !
04:41Oui, c'est en tout cas ce qu'ils se murmurent en coulisses, même si rien n'est officiel.
04:44Ce que l'on sait, en revanche, c'est que les deux hommes n'entretenaient pas de très bonnes relations dans le passé
04:49et que les choses s'améliorent.
04:51On témoigne ce déplacement, justement, qui avait pour objectif de montrer une capacité entre les deux hommes
04:56à travailler en commun, une complicité.
04:59D'ailleurs, Laurent Wauquiez a dit que Bruno Rotailleau était un ami.
05:02Mais évidemment, les deux hommes n'ont pas pu échapper à cette question sur 2027.
05:07Je vous propose d'écouter leurs réponses.
05:10Mais c'est bien de travailler ensemble.
05:12Il est président du groupe Assemblée nationale.
05:15Et on travaille ensemble en étant très unis.
05:17Et ça, c'est une bonne nouvelle.
05:18Et en politique, ça fait du bien, il n'y en a pas tant que ça.
05:20Allez !
05:21Vous l'avez entendu, les deux hommes ont voté en touche.
05:24Pas de réponse, mais une certitude.
05:25La course à la présidentielle a déjà commencé à droite.
05:28Les deux hommes ont aussi profité de ce déplacement pour mettre en avant ce qui est fait ici
05:33en matière de lutte contre l'insécurité dans le département de Haute-Loire.
05:37Un territoire que Laurent Wauquiez connaît très bien.
05:40Lui, l'ancien président de la région au Vernu-Rhône-Alpes.
05:43Bon, on a la politique avec nous ce soir.
05:45François Puponi, ancien député.
05:48Question.
05:49L'amitié, ça existe en politique ?
05:51Non.
05:52Moi, j'ai très peu rencontré.
05:54Moi, j'ai un ami, qui est toujours mon ami, qui est le ministre Oscar.
05:56Parce qu'on a fait de la politique pendant 20 ans ensemble.
05:58Mais sincèrement, quand les deux sont sur la ligne de départ,
06:02après, ce n'est pas des vrais amis.
06:05Des amis, moi, je n'en ai pas beaucoup d'amis.
06:08Des gens avec qui on a grandi, qu'on a connus après, avec qui on a des relations très fortes.
06:11Après, on peut avoir des amitiés, des gens avec qui on est bien.
06:15Mais sincèrement, quand à la fin, il faut marcher sur l'autre pour y arriver,
06:19il n'y a pas beaucoup de politiques qui refusent de marcher sur l'autre.
06:22Y compris des gens avec qui on est proche depuis 30 ans.
06:24Donc, moi, je n'ai pas connu beaucoup.
06:26Il n'y a pas beaucoup de solidarité, en tout cas, en politique.
06:28Donc, pas convaincu, là.
06:31Il y a un moment, on voit bien comment Retailleau est en train de petit à petit monter.
06:36Il était un excellent sénateur et un homme politique de grande qualité.
06:40Et puis là, il devient un ministre de grande qualité.
06:42Les sondages qui sont sortis montrent qu'il est l'un des ministres les plus connus.
06:45Les sondages Figaro de ce matin.
06:47Parce que c'est un homme de conviction, c'est un homme qui est sincère et qui aura des résultats.
06:50J'en suis vraiment convaincu.
06:52À condition qu'il donne les moyens.
06:53Oui, il pourra faire des miracles, mais il aura des résultats.
06:55Donc, les Français vont apprécier.
06:57Et puis, Laurent Wauquiez, on voit bien qu'il est l'expert.
06:59Il attend, mais l'échéance arrive.
07:01Et oui, ce n'est pas lui qui est sur le devant de la scène.
07:03Véronique Jacquet.
07:04Oui, je pense que ce n'est pas le mot bien choisi.
07:07Amitié, même eux.
07:09Ça ne trompe personne.
07:11Il y en a un qui est ministre.
07:13Ministère, en latin, ça veut dire être au service.
07:16Vous êtes ministre, vous êtes au service de la France.
07:18Ils sont là pour servir la France.
07:19Ils ne sont pas là, en principe, pour se servir d'abord eux et se servir avec le copain.
07:23Ce n'est pas ça leur état d'esprit à ce niveau.
07:25En revanche, moi, quand je vois l'image, les deux, l'un à côté de l'autre,
07:29je me dis qu'ils sont en train de réfléchir à un ticket pour 2027.
07:33C'est-à-dire qu'il y en a un qui rêve d'être président de la République.
07:35C'est Laurent Wauquiez.
07:37Et puis, pourquoi pas Bruno Retailleau à Matignon, donc Premier ministre.
07:41Moi, je pense que c'est cet attelage-là qui peut se mettre en place et d'ailleurs qui est pertinent.
07:46Et je rappelle pour nos auditeurs d'Europe 1 qui n'ont pas l'image,
07:49vous commentiez évidemment la visite de Bruno Retailleau sur les terres.
07:54De M. Wauquiez, on les voyait en sang, copains comme cochons, apparemment.
07:59Mais ça ne trompe personne.
08:01Louis de Raguenel, votre analyse ?
08:03Le peintre observateur de la vie politique.
08:05Ils ont été différents, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
08:07Laurent Wauquiez aurait pu être ministre de l'Economie et des Finances.
08:10Il ne l'a pas souhaité.
08:12Là où Bruno Retailleau voulait, avait très envie aussi d'être ministre de l'Intérieur, ça s'est produit.
08:16Laurent Wauquiez voulait avoir le ministère de l'Intérieur et ça n'a pas été possible.
08:20Michel Barnier ne le souhaitait pas et Emmanuel Macron non plus.
08:24Ce qu'on observe, c'est que quand vous êtes ministre de l'Intérieur,
08:27comme on voit que le pays est très largement à droite,
08:29avec un discours aussi offensif que celui de Bruno Retailleau,
08:32forcément, ça porte dans l'opinion, ça porte dans cet électorat des droites de manière globale
08:38et ça commence à constituer une sorte de menace pour Laurent Wauquiez.
08:42Parce que Laurent Wauquiez, lui, a toujours en tête un seul objectif,
08:46c'est la présidentielle de 2027.
08:48Je pense qu'il y a deux sujets.
08:51C'est-à-dire qu'il y a Bruno Retailleau qui va voir Laurent Wauquiez,
08:54surtout pour essayer de le traiter, de le ménager,
08:56pour lui dire, sans doute, c'est toujours toi notre candidat en 2027.
09:01– Vous croyez qu'il dit ça ?
09:02– Avec quand même cette petite idée en tête, je pense, chez Bruno Retailleau.
09:05– Vous croyez qu'il dit ça, honnêtement ?
09:07– Souvent, les discussions hors micro, hors caméra,
09:12portent assez souvent sur ce genre de sujet.
09:14Oui, je parle sous le contrôle de François Puponni.
09:16– Mais l'appétit vient d'en manger un.
09:18– Si Bruno Retailleau réussit, il y a un moment où, dans un an,
09:22s'il est encore ministre dans un an, ce qui n'est pas un problème d'ailleurs,
09:24je pense que même si le gouvernement tombe,
09:26à un futur moment il sera présent,
09:28bien entendu qu'il se dira, pourquoi pas moi ?
09:31– Et surtout qu'il est porté par une forte popularité.
09:34– L'entourage aussi, le parti, et puis vraiment, l'évidence arrive.
09:40C'est un peu ce qu'a fait Emmanuel Macron, en disant,
09:42pourquoi pas, j'y vais, et puis après il y a les planètes qui s'alignent.
09:46Et ça c'est ingérable.
09:47– Ce que je propose, c'est qu'on garde cette séquence-là,
09:49et puis on la ressort dans quelques mois.
09:51On verra si effectivement, cette notion d'amitié qu'on évoque tous ensemble ce soir…
09:55– Et puis là, il y a un enjeu important quand même,
09:58on voit que le socle commun dont on parle,
10:00c'est-à-dire toutes les forces politiques du MoDem,
10:02Ensemble pour la République, Les Républicains,
10:04qui se constituent une sorte, enfin l'espèce de coalition
10:07qui porte le gouvernement, c'est une coalition qui est extrêmement fragile.
10:11Vous avez les macronistes qui tirent dans les pattes de Michel Barnier,
10:15quasiment en permanence, le ministre de l'Économie et des Finances,
10:18Antoine Armand, qui le fait publiquement.
10:20– Ah oui !
10:21– Et je pense qu'une des missions de Bruno Retailleau,
10:23c'est aussi de traiter la droite, pour faire en sorte qu'à l'approche,
10:26peut-être du vote du projet de loi de finances,
10:28en tout cas voilà, c'est des échéances très importantes pour le gouvernement,
10:31s'assurer, pas de la solidité, mais au moins,
10:34du fait que ce socle commun ne se disloque pas totalement.
10:38– Alors ce qui est intéressant, c'est ce qu'on évoquait,
10:40c'est ce sondage du Figaro,
10:42sur la popularité des ministres du gouvernement Barnier,
10:45d'ailleurs si on fait un sondage dans la rue,
10:47je pense qu'on serait surpris,
10:49parce qu'il y a très peu de noms qui émergent,
10:52mais il y a celui de Bruno Retailleau, et Rachida Dati aussi, il ne faut pas oublier.
10:55– Oui mais quand on est un ministre de l'Intérieur très offensif,
10:58on est souvent quand même très populaire,
10:59souvenez-vous Nicolas Sarkozy, il n'y a rien de mystérieux là-dedans,
11:04ça me paraît normal, Bruno Retailleau joue en plus sa petite musique personnelle,
11:09ça a été peu souligné, mais il a quand même dit,
11:12parce qu'il va y avoir la reprise du débat sur l'euthanasie en janvier prochain,
11:15il a dit, moi, à titre personnel, je ne souhaite pas la reprise de ce débat.
11:19Donc c'est un homme qui est quand même capable d'avoir vraiment des convictions,
11:22et d'avoir une vision civilisationnelle à des débats qui se jouent,
11:25et des luttes qu'il faut mener dans notre pays, c'est quand même à saluer.
11:28– Bruno Retailleau est un homme de conviction.
11:30– Oui et puis il est servi par l'actualité.
11:32Malheureusement, tous les jours, il y a un événement
11:34qui fait que le ministre de l'Intérieur est obligé de s'exprimer,
11:36de prendre des positions.
11:37– Allez, on marque une première pause sur CNews et sur Europe 1.
11:40On va parler de la Cour pénale internationale,
11:42qui a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien,
11:44et l'ancien ministre de la Défense, Yohan Galland,
11:47mais également contre un des représentants du MRA.
11:49Tout ça au même niveau et je vous attends là-dessus.
11:51Muriel Wauquine-Melki, je suis sûr que vous avez beaucoup de choses à nous dire
11:54en tant qu'avocate, bien sûr, et en tant que présidente
11:56de l'organisation juive européenne.
11:58On se retrouve sur Europe et sur CNews dans quelques instants.
12:00À tout de suite.