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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'opposition entre le premier ministre et le ministre de l'intérieur sur l'échiquier politique.
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Transcription
00:00Avant de vous laisser partir, Denis Jacob, j'aimerais qu'on écoute Bruno Retailleau.
00:03On l'a entendu au début de cette émission, il s'est exprimé dans les Yvelines
00:06pour le départ du directeur de la police, c'est ça, national, Louis Dragnel,
00:10corrigez-moi si je me trompe.
00:11Là, il parle encore une fois des forces de l'ordre,
00:14et il répète qu'il ne laissera rien passer contre ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:19Écoutez le ministre de l'Intérieur.
00:22Je veux le redire ici, comme lors de ma passation de pouvoir,
00:26pour vous, pour vos forces de l'ordre, je ne cèderai rien, jamais,
00:31je ne lâcherai rien, je ne tolérerai rien, aucune offense, aucune atteinte,
00:36ni à votre intégrité physique, bien sûr, ni à votre intégrité morale,
00:42car vous êtes, sur bien des territoires, dans bien des quartiers,
00:45le dernier recours, le dernier repas.
00:47Ce sont des mots qui, j'imagine, font du bien à entendre pour les policiers et les gendarmes.
00:52Bien sûr, Laurence, que ces mots font du bien à entendre,
00:55et je pense, comme à chaque fois qu'on a un nouveau ministre de l'Intérieur,
00:59de la sincérité des propos.
01:02Moi, je suis un ancien policier, j'ai 36 ans de police,
01:04j'ai vu plus de 20 ministres passer.
01:07On a toujours eu ce discours de prise de fonction.
01:10Alors, j'espère que cette fois, ce sera la bonne.
01:13C'est-à-dire que quand on a des policiers qui sont victimes de refus d'obtempérer,
01:17de rodéo urbain, qui sont la cible dans les cités ou sur les manifestations,
01:22j'espère que la chaîne pénale tout entière agira pour les soutenir
01:27et qu'on ne verra pas les auteurs de ces actes-là ressortir le lendemain
01:32avec une convocation en justice dans quelques mois et une peine de sursis.
01:36Mais c'est toute la question de l'équilibre entre Bruno Retailleau et M. Migaud aussi, Catherine Ney.
01:40Ils ont été convoqués par Michel Barnier aujourd'hui.
01:42Il va falloir lutter contre la force injuste de la loi.
01:46C'est ce qu'a dit...
01:47Enfin, Mitterrand qui parlait comme ça.
01:49Non, mais on voit bien que M. Migaud est quelqu'un qui a contrôlé les comptes
01:57et puis a la haute autorité sur la transparence.
02:00C'est quelqu'un qui est droit dans ses bottes et qui n'était pas trop sur le terrain tous ces temps-ci.
02:07Et donc, je pense qu'il voulait donner des leçons à M. Retailleau en disant
02:12« je vais, mais je pense que M. Retailleau pourrait lui en donner aussi ».
02:15Donc, ils vont se parler.
02:17Ils se sont parlé, en tout cas, dans le bureau de Michel Barnier.
02:19Il n'y a pas d'autre choix que de se parler.
02:21Ce serait à chaque fois, surtout, je pense, j'espère qu'ils le savent,
02:24à chaque fois qu'il y a une opposition dans le couple,
02:26ministre de l'Intérieur, ministre de la Justice, ça a été catastrophique pour les deux.
02:29Donc, c'est un impératif, c'est une nécessité absolue.
02:33Il faut impérativement que le couple fonctionne.
02:36Alors, ça peut être un mariage de raison à défaut d'être un mariage d'amour.
02:40Il n'y a aucun problème.
02:41Comment ?
02:42Allez-y, terminez vos phrases.
02:44On n'a pas le choix.
02:45En fait, là, on a déjà perdu beaucoup trop de temps.
02:47On n'a plus le temps de se permettre des digressions.
02:50On n'est pas d'accord.
02:51Des petites leçons de morale.
02:52Ce n'est plus possible.
02:54Maintenant, ce qu'il faut, c'est des résultats.
02:55Il faut qu'ils s'entendent sur les sujets communs et tout le reste, ils le mettent de côté.
02:58Je pense que le mariage de raison, même le mariage de raison, n'est pas très bien engagé.
03:03Quand on voit Didier Mignot,
03:05ce n'est pas lui faire insulte que de dire, en effet, droit dans ses bottes.
03:08C'est un garçon, c'est la cour des comptes.
03:11Très bien, mais c'est vrai qu'on a quand même été un peu surpris
03:15qu'il ne dise rien à propos de la mort de cet enfant.
03:18Bien sûr qu'il n'était pas question de se prononcer sur quoi que ce soit,
03:21mais il aurait pu au moins faire part de sa compassion.
03:24C'était peut-être un service minimum quand on est garde des Sceaux
03:27et qu'il y a une tragédie pareille dans le pays.
03:30Et ce n'est pas trop dans sa nature.
03:32En fait, on a l'impression que c'est une erreur de casting Didier Mignot à la justice.
03:35Il aurait été tellement bien aux comptes à Bercy.
03:37Mais on lui avait proposé les comptes et il n'en a pas voulu.
03:41Et la justice, il a dit que la justice l'intéressait
03:44et qu'il n'y avait personne à droite qui voulait prendre ce ministère.
03:47C'est vrai.
03:47Voilà, personne, parce que qui a envie de prendre le ministère de la justice ?
03:51Pourquoi ?
03:52Pour faire avancer la décision.
03:53Comment ?
03:54Et vous ne pouvez en parler un ?
03:55Non, non, c'est parce que c'est très difficile.
03:58Il faut être courageux, il faut affronter les syndicats de la magistrature.
04:04Je veux dire, franchement, c'est périlleux et pas...
04:09Peut-être pas gratifiant.
04:10Dernier mot, Louis ?
04:10Ce que dit Catherine est très important,
04:12parce que...
04:13Toujours.
04:14Toujours, mais là particulièrement,
04:16parce que la droite, qui très souvent donne des leçons de morale
04:19sur ce qu'il faut faire au ministère de la justice,
04:21dès lors que l'occasion se présente pour prendre les rênes d'un ministère
04:24qui est en partie malade, eh bien, personne ne veut y aller.
04:27Je trouve ça regrettable parce qu'on ne peut pas se permettre de critiquer
04:31si on ne veut pas, on n'accepte pas la main tendue.
04:33D'ailleurs, ce qui est assez drôle, c'est que quand même,
04:37Dupond-Moretti a apporté beaucoup d'argent, 10 milliards.
04:41Il a obtenu des hausses de budget.
04:43Bon, cette année, le budget, c'était de 10 milliards 700 millions.
04:48Et à Bercy, déjà, on avait renié de 500 millions.
04:51Alors déjà, tout le ministère dit
04:53« Mon Dieu, rendez-nous nos 500 millions ».
04:55Donc, ça montre aussi que ce gouvernement va avoir du mal à faire des économies.
04:59Petite pause.
05:00On se retrouve dans un instant dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1.
05:03On aura le plaisir de recevoir Luc Ferry.
05:05On évoquera évidemment l'actualité et puis aussi ce qui se passe
05:09dans la classe politique.
05:10À tout de suite.

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