Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du discours de politique générale prononcé par le Premier ministre, Michel Barnier, à l'Assemblée nationale, ce mardi après-midi.
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00:0018h-19h sur CNews et Europe 1, Punchline, Laurence Ferrari.
00:13Bienvenue donc dans Punchline sur CNews et sur Europe 1,
00:16une édition en grande partie consacrée à ce qu'a dit Michel Barnier.
00:19C'était le grand jour pour le Premier ministre,
00:21le discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
00:25Nous allons en débattre avec Catherine Neck,
00:27nous a rejoint, bonsoir Catherine, avec Louis de Ragnel.
00:29Bonsoir Laurence.
00:30Rachel Kahn, François Puponi, ancien député,
00:32Sabrina Medjebor et Éric Revelle.
00:34Bonsoir Laurence.
00:34On va tout de suite écouter Michel Barnier, si vous le voulez bien,
00:36les discours se poursuivent à l'Assemblée nationale,
00:38on fera des allers-retours en direct avec nos envoyés spéciaux,
00:41mais sur les sujets régaliens.
00:43On va parler du pouvoir d'achat, ce qu'il a annoncé sur les impôts,
00:46sur la baisse de la dette, mais le régalien,
00:50les Français veulent de la sécurité,
00:52c'est un message qu'il a martelé, écoutez-le.
00:55Les Français nous demandent d'assurer la sécurité dans chaque territoire.
01:00Sur ce point, nous allons généraliser la méthode expérimentée
01:05pendant les Jeux olympiques et Paralympiques.
01:08Partout, partout, sous l'autorité des préfets et des procureurs,
01:13un plan d'action sera déployé dans chaque département
01:16par la police et la gendarmerie nationale,
01:18en liaison avec les autres acteurs locaux de la sécurité,
01:21à commencer par les polices municipales.
01:24Les résultats doivent être rapides et concrets,
01:28visibles, avec des points de situation réguliers.
01:32Les Français, tous les Français,
01:35ont besoin d'être rassurés par la présence de nos forces.
01:38Elles seront encore plus visibles et présentes sur la voie publique,
01:41ainsi que dans les villes et les villages de France.
01:44C'est l'objectif poursuivi par la création de nouvelles brigades de gendarmerie
01:49qui sera confirmé et continué.
01:52Voilà pour les mots de Michel Barnier,
01:54qu'il a choisis sur la sécurité,
01:56sur les grands sujets régaliens, Louis de Ragnel.
01:59Est-ce qu'il y a une grande fermeté qui a été annoncée, selon vous ?
02:02Il y a une intention qui est annoncée, ça c'est sûr, c'est certain.
02:06Ensuite, on attend de voir les actes.
02:08C'est-à-dire que beaucoup de gens souscrivent à ce discours-là et l'attendent.
02:11C'est ce que je disais, dans le sommaire.
02:13Mais maintenant, le monsieur a parlé.
02:15Maintenant, les gens veulent voir des actes.
02:18Oui, c'est ça, mais ça a fallu bien entendre un Premier ministre
02:20prendre à bras le corps la question de sécurité.
02:24Il annonce, par exemple, des choses très précises sur les courtes peines.
02:27Il parle de l'âge des adolescents à 16 ans,
02:31on pourra commencer à regarder de près.
02:33Tout ça, c'est quand même un peu neuf.
02:35Regarder de près quoi ? La possibilité de ?
02:38De dire sur les peines, les sanctions.
02:41Et puis, les peines courtes, c'est des débats qu'on a...
02:44Bref, des centres de rétention spéciaux pour les jeunes.
02:47En tous les cas, ceux qui ont 15 jours de prison
02:49devraient pouvoir être arrêtés 15 jours.
02:52Et ça, c'est une nouveauté.
02:54Michel Barnier a toujours eu cette démarche de fermeté, Catherine.
02:57Oui, oui, oui.
02:58C'est-à-dire que, quand on écoute ce discours,
03:02d'abord, c'est un homme, il a fait du Barnier,
03:05c'est-à-dire que c'est pas Pavarotti, vous voyez.
03:08Donc, c'est un peu lent, long,
03:11mais on voit qu'il épouse toutes les questions avec calme.
03:15Et il y a des solutions, vous voyez.
03:17C'est comme des niches où il y a quelque chose.
03:19Vous voyez qu'il va se passer...
03:20Alors là, comme dit, on va voir.
03:22Mais je trouve que...
03:24Ce qui est intéressant dans sa démarche,
03:26vous voyez, je regarde...
03:27On écoutait l'hémicycle,
03:28on avait l'impression que c'était la foire du trône,
03:30du côté de la LFI,
03:31il y avait du bruit, du bruit, du bruit.
03:33Par un moment, on se disait,
03:34ça doit être difficile de parler dans cette...
03:36Et puis, peu à peu, comme il ne les a pas agressés,
03:39il leur demandait de se taire,
03:40que la présidente de l'Assemblée n'a pas fait non plus.
03:43Et tout d'un coup, le vacarme s'est eu,
03:45parce qu'on l'écoutait.
03:46Il force les gens à écouter.
03:48Et moi, je trouve que ce qui est le plus intéressant
03:51dans son discours,
03:52c'est à la fois la réponse de Mme Le Pen,
03:54qui lui a fait comprendre qu'elle ne l'embêterait pas.
03:56Il fallait qu'il montre la bonne volonté
03:58sur changer la loi électorale,
04:01sur la proportionnelle,
04:02sur les impôts,
04:03sur, évidemment, la sécurité.
04:06Mais voilà, on a compris ça.
04:08Il dit en attendant l'alternance.
04:09Voilà, elle le laisse pour l'instant.
04:11Mais surtout aussi, on attendait Gabriel Attal,
04:13parce que vous savez qu'il était...
04:15Oui, on a entendu longuement.
04:16Oui, et moi, je trouve qu'il a fait d'ailleurs
04:18un très bon discours.
04:19Mais tout de suite, il a dit, mais on vous soutient.
04:21Et je crois que la grande habileté du Premier ministre,
04:24ça a été de rappeler, dans ce qu'il proposait,
04:27une continuité de ceux qui étaient déjà en marche
04:30ou déjà décidés ou à moitié votés.
04:32Et donc, c'était un rappel aux autres en disant,
04:34mais voilà, on est au bord du gouffre,
04:37mais vous avez fait des choses et on va les continuer.
04:39Et donc, Gabriel Attal en dit, on va vous soutenir.
04:42Et oui, et alors ?
04:43Moi, j'entends.
04:44Ça veut dire que c'est la continuité
04:45de ce qui s'est fait depuis sept ans.
04:47C'est pas vraiment ce que les Français en demandaient.
04:49Non, mais il y a eu des...
04:50Il y a aussi des choses positives
04:51sur la loi d'orientation agricole
04:53qui n'a pas pu entrer ou la fin de vie.
04:55Enfin, on peut les énumérer.
04:57Et il y avait des choses qui étaient bonnes
04:59et qu'on n'a pas listées,
05:01mais que le Premier ministre a reprises dans son discours.
05:03Ce qui a permis à Gabriel Attal
05:06de ne pas être de mauvaise humeur,
05:08d'être renvoyé à des choses qu'il n'aurait pas faites.
05:10Et au contraire, il a, d'une certaine manière,
05:12loué des projets qui étaient en gestation.
05:15Donc, il s'est assuré de la paix.
05:17Il a rassuré, voilà.
05:18Il a rassuré, il a peut-être réussi.
05:20Il y a eu du chahut du côté de la France insoumise,
05:22mais il a réussi à faire son discours.
05:24Il a parlé de sécurité,
05:25donc on a entendu ce qu'il disait.
05:27Il a aussi parlé d'immigration.
05:28Et on va écouter ce qu'a dit Michel Barnier,
05:30parce qu'évidemment, on est dans un contexte très spécial
05:33autour de ce débat-là et de cette question-là.
05:35On va écouter ce qu'il a dit à propos de la fermeté
05:37qu'il veut imposer en matière d'immigration.
05:40Je crois qu'il est urgent de sortir l'immigration
05:43de l'impasse idéologique
05:45où les uns et les autres l'ont mise.
05:48Ce sujet qui ne laisse personne indifférent
05:51doit être traité avec dignité et avec gravité,
05:54plutôt que d'être instrumentalisé
05:56dans des controverses inutiles.
05:59L'immigration est une question
06:01que nous devons regarder avec lucidité
06:03et que nous devons affronter avec pragmatisme.
06:06L'an dernier, 2,5 millions de visas
06:09ont été accordés à des ressortissants étrangers.
06:12Chaque année, plus de 150 000 demandes d'asile
06:17sont enregistrées,
06:18dont les deux tiers en moyenne sont rejetées.
06:21Chaque année, plus de 100 000 obligations
06:24de quitter le territoire sont prononcées,
06:26mais des dizaines de milliers de migrants
06:28en situation irrégulière
06:30se maintiennent indûment sur notre territoire.
06:33Le résultat, mesdames et messieurs les députés,
06:37c'est que nous ne maîtrisons plus de manière satisfaisante
06:40notre politique migratoire,
06:42et la conséquence, c'est que nous n'atteignons plus
06:45de manière satisfaisante notre objectif,
06:48j'allais dire notre devoir républicain d'intégration.