Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec Sébastien Ligné de Valeurs Actuelles et avec Jean-Claude Dassier,
00:09je vous disais tout à l'heure que Vladimir Poutine était sorti
00:13avec une allocution télévisée sur d'abord les frappes ukrainiennes sur la Russie,
00:22les missiles de longue portée.
00:24Voici ce que dit Vladimir Poutine à la télévision.
00:27La question de la poursuite de l'utilisation des armes de portée intermédiaires
00:31va dépendre des décisions des Etats-Unis et de leurs satellites.
00:37Nous considérons être dans notre droit d'utiliser nos armes contre des objectifs militaires,
00:42des pays qui permettent d'utiliser leurs armes contre notre pays
00:46et en cas d'escalade nous répondrons avec fermeté.
00:51Ce n'est pas la Russie mais ce sont les Etats-Unis
00:54qui détruisent le système mondial de sécurité
00:56et qui entraînent le monde dans un conflit global.
01:00Nous sommes prêts à n'importe quel développement des événements,
01:03il y aura toujours une réponse.
01:07Il y aura toujours une réponse,
01:09qu'en pense le ministre de la Défense français, Sébastien Lecornu, qui était sur CNews.
01:14De toutes les évidences, le signal est adressé.
01:17S'il y a une déclaration médiatique, c'est évidemment fait pour inquiéter les opinions publiques.
01:22Je forme un vœu, j'aimerais qu'on fasse quelque chose pour nous français,
01:25c'est qu'on arrête de passer d'un état extrême à l'autre.
01:28Soit d'une énorme inquiétude en disant, c'est terrible, c'est la troisième guerre mondiale,
01:32à quasiment instantanément un autre statut
01:35qui peut parfois nous conduire à une forme de déni sur la réalité des menaces.
01:38Il a raison Sébastien Lecornu, Sébastien Ligné.
01:41Il a raison mais il ne faut pas oublier qu'on est dans une guerre de communication aussi.
01:46Ce n'est pas la première fois que Vladimir Poutine
01:48prend la télévision russe à témoin et le peuple russe à témoin
01:52et qu'il met en garde l'Occident.
01:55Un grand mot qui ne veut plus dire grand chose.
01:57Ah bon ?
01:58Non, plus aujourd'hui.
01:59Vous avez deux heures.
02:00Exactement.
02:01Mais par contre, un point sur lequel je trouve intéressant d'insister,
02:05c'est quand même sur la responsabilité assez lourde d'un protagoniste dans cette histoire,
02:08c'est quand même celle de Joe Biden.
02:10En relançant la machine infernale,
02:13en autorisant à nouveau les Ukrainiens à utiliser des armes longues en terre russe,
02:20il a relancé une machine qui était quand même un petit peu en stand-by depuis quelques temps.
02:26Surtout de la part d'un président américain qui n'a plus aucune légitimité démocratique.
02:31On parle quand même d'un président qui a été battu dans les urnes,
02:34en tout cas sa vice-présidente,
02:36qui va quitter la Maison Blanche dans moins d'un mois
02:39après avoir été battu sèchement par Donald Trump
02:42qui n'a pas du tout les mêmes positions internationales que lui.
02:45Les États-Unis aujourd'hui, le camp démocrate va perdre la Maison Blanche,
02:49le Sénat, la Chambre des représentants et la Cour suprême.
02:53Et donc on a un président esselé
02:55qui on a un petit peu l'impression garde le pouvoir pendant un mois,
02:59se fait plaisir, ce qui est terrible à dire,
03:01alors que chaque prise de parole de Joe Biden,
03:04chaque décision peut entraîner des dizaines de milliers de morts ukrainiennes.
03:09Et on a quand même un peu l'impression qu'il prend un petit peu le pouvoir pour lui
03:13et qu'il essaye un petit peu de savonner la planche à Donald Trump.
03:16Jean-Claude Dacier ?
03:17C'est vrai que c'est relativement incompréhensible
03:19qu'à quelques semaines de quitter la Maison Blanche,
03:22ils prennent une décision d'apparence,
03:24je dis bien d'apparence, aussi lourde.
03:27Menacer l'Union, enfin Moscou, la Russie maintenant,
03:32ne parlant plus de l'Union soviétique, point encore,
03:37d'utiliser...
03:38Vous savez, Vladimir Fedorovski vient d'écrire un livre,
03:41Poutine-Staline.
03:42Oui absolument, l'ambition de Poutine semble-t-il
03:46est de reconstruire toute ou partie.
03:49On verra ça.
03:50Donc je pense que, hélas, la politique américaine en Ukraine
03:53est catastrophique depuis fort longtemps,
03:55l'histoire reste à écrire,
03:57nous le ferons sûrement dans les semaines ou dans les mois qui viennent.
04:01Mais le discours de Poutine une fois de plus,
04:05c'est un discours qui peut nous faire peur,
04:07qui est menaçant.
04:09Il n'a pas reparlé du nucléaire, je crois,
04:12c'est déjà un progrès.
04:14Bon, moi je vais vous dire,
04:16je n'arrive pas à m'inquiéter,
04:18en dépit de ce ton qui argumente
04:22avec des arguments qui peuvent faire peur,
04:24je pense que notre cher Donald Trump
04:28a promis, juré, de régler le problème en 24 heures.
04:32On va lui laisser quelques jours de plus,
04:34mais je pense que s'il ne veut pas passer pour un imbécile,
04:36pour un idiot ou pour un incompétent,
04:38il va être obligé de prendre le problème de l'Ukraine
04:41dès le début de son arrivée à la Maison-Blanche
04:43et d'essayer de le régler dans les meilleurs délais.
04:4624 heures sûrement pas,
04:48mais quelques jours ou quelques semaines.
04:50Je pense, je suis naïf sans doute,
04:52je pense qu'avec Poutine ils vont finir par s'entendre
04:54et c'est bien ce que craint M. Zelensky.
04:56Bien sûr, puisqu'il y aura des concessions territoriales,
04:59forcément.