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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Colère agricole, madame Genevard, ministre de l'agriculture, ce matin sur France 2, on écoute.
00:06Notre agriculture, c'est une agriculture familiale dont les équilibres sont fragiles. Il faut peu de choses pour les déséquilibrer.
00:13Et on ne peut pas admettre qu'on importe des produits qui sont faits dans des conditions...
00:20La déforestation là-bas, l'abandon des prêtrées ici, c'est pas possible.
00:24Je dis simplement qu'un accord qui se fait sur le dos de l'agriculture n'est pas un bon accord.
00:31Dans un accord, le tout c'est l'équilibre. Quand il y a des facteurs de déséquilibre, on ne peut pas l'accepter.
00:37Donc l'accord du Mercosur, le projet d'accord du Mercosur dans ces conditions n'est pas acceptable.
00:42Alors ce qui est assez amusant, c'est que c'est un peu à double tranchant avec madame Genevard.
00:46Parce que d'un côté elle dit ça, et donc elle est quand même derrière les agriculteurs.
00:49Et puis elle dit, attention, les blocages sur les autoroutes, etc. ce n'est pas bien.
00:55Donc c'est un peu à géométrie variable, non ?
00:57Ce n'est pas à géométrie variable, c'est qu'on peut soutenir une profession en demandant de ne pas tout casser,
01:02de mettre du désordre, de bloquer les routes, enfin c'est aussi une habitude...
01:06On peut les comprendre, non ?
01:08Mais on peut les comprendre, mais c'est vrai...
01:10Vous qui les voyez aussi, Catherine Ney, de temps en temps, d'Ordogne, ces agriculteurs...
01:16Je ne peux pas dire... C'est un problème qui m'intéresse beaucoup.
01:20Parce que moi je crois que le principal ennemi de l'agriculture française, avant le Mercosur,
01:26c'est tout le tracassin qu'ils subissent avec les contrôles permanents.
01:33Ils sont suspectés de tout, les réglementations européennes et françaises.
01:38C'est la surexploitation des directives, la sure transposition.
01:43Donc ils deviennent fous, et c'est vrai.
01:45La ministre vient de dire que c'était des exploitations familiales,
01:50et il y a un problème de fond qui se...
01:53Voilà, les agriculteurs adorent leur métier,
01:56c'était le temps où il y avait des fermes et tout ça,
01:58qui aujourd'hui, à l'échelle mondiale, fait que souvent, elles sont petites.
02:01Sauf si on a une niche sur un produit qu'on peut développer et en bien vivre.
02:05Mais des entreprises familiales qui sont trop petites, c'est difficile de survivre.
02:13Il faut bien voir.
02:14Et alors là, on sait que d'ici 10 ans, beaucoup vont partir à la retraite.
02:20Et peut-être qu'à ce moment-là, ce sera l'occasion, si les enfants ne me parlent pas,
02:24de regroupement pour repenser l'agriculture française.
02:28Notre ministre de l'agriculture européen, c'est Catherine Ney.
02:30Moi je peux vous dire, elle connaît ce sujet-là.
02:32Vraiment par cœur, elle aurait pu être ministre.
02:3419h41, et dans un instant, on revient.
02:37On commente l'actualité avec Olivier Dardugole et Catherine Ney.
02:40A tout de suite.
02:44Avant de reprendre le débat, sachez que demain, comme tous les jours,
02:48on l'a raconté, Christophe, on l'a de vous attendre de 14h à 15h sur Europe 1.
02:54Demain, Tang, un gourou pervers, à l'histoire stupéfiante de cette secte implantée
02:59à la fin des années 90 à Ages.
03:01Et au début de 2000, en Ardèche, à sa tête, un gourou qui se faisait appeler Tang,
03:06de son vrai nom, Robert Lédine.
03:09Voilà donc le programme dont l'on te raconte demain.
03:12Et demain, ça commencera fort sur Europe 1,
03:14puisque à 8h10, nous aurons le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
03:18On va y revenir dans un instant, mais je voulais qu'on termine sur le chapitre agricole,
03:22qui est lié d'ailleurs, puisqu'il y aura peut-être, on ne l'espère pas,
03:27en tout cas, il y a des ministres qui appellent à ne pas violenter
03:30et à ne pas s'attaquer aux camions, à la déverser, les camions étrangers.
03:35Olivier Dardigolles, vous parliez de la coordination rurale du 47,
03:43c'est ça qui risque peut-être d'arriver à Bordeaux, d'ailleurs, sur la 9.
03:50Intéressant, demain matin, l'interview avec Bruno Retailleau,
03:55car il a exprimé, depuis son arrivée Place Beauvau,
03:58une ligne de fermeté, de grande fermeté.
04:00Et il a déjà donné une ligne rouge concernant le mouvement des paysans,
04:05j'aime bien ce terme-là, en disant pas de violence.
04:08Mais nous avons un double phénomène, notamment dans certains départements,
04:12c'est le cas dans le Lot-et-Garonne, avec la coordination rurale,
04:17d'une forme de syndicalisme agricole,
04:20qui n'est pas identique à ce que peut faire la FNSEA, par exemple,
04:24pour des actions coup de poing.
04:27En jouant sur deux aspects, d'abord le désespoir,
04:31beaucoup de paysans disent aujourd'hui, nous n'avons plus rien à perdre.
04:34Parce qu'en effet, le Mercosur, Catherine l'a dit,
04:37il y a les normes, la surtransposition, et il y a le revenu paysan.
04:42La répartition de la valeur ajoutée sur l'ensemble de la filière.
04:46Et là, bien évidemment, les paysans ne vivent pas de leur travail,
04:50ne dégagent pas un salaire.
04:53Donc ça peut vraiment donner un moment très dur,
04:58avec lequel Bruno Rotailleau, d'une certaine manière,
05:02Bruno Rotailleau a rendez-vous.
05:06Il faut voir comment les choses peuvent se passer.
05:08Vous avez parlé de syndicalisme, il y a des élections en janvier.
05:12Dans les chambres d'agriculture, en janvier,
05:15les dernières élections, il y avait 50% pour la FNSEA,
05:2025% Confédération rurale, 25% Coordination rurale.
05:27Donc là, il y a des enjeux de pouvoir extrêmement importants,
05:30dans un mois et demi.

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