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Vendredi 15 novembre 2024, GREEN LIGHTS reçoit Frédéric Mazzella (Président-Fondateur, BlaBlaCar & Captain Cause)

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00:00Bonjour Mathieu. Salut Fred, tu vas bien, ça va ?
00:15C'est pour le covoiturage. Ah bah parfait, écoute, j'attendais.
00:18C'est ici ? On y va ? Parfait, on y va. C'est parti.
00:20Bon, on ne te présente plus, Frédéric Mazzella, tu es le fondateur et président de BlaBlaCard,
00:31tu es co-président de France Digital, tu es président et co-founder de Dift,
00:36qui est le nouveau nom de Captain Cause, on en reparlera.
00:40Tu es King of Pop, grand musicien, présentateur...
00:43King of Pop, là, quand même, ça va un peu loin.
00:45Voilà, en tout cas, tu es un bon musicien et on y reviendra également.
00:49Présentateur TV et avant tout vendéen.
00:52C'est vrai. J'oublie rien ?
00:54Je ne sais pas, non, si c'est bien déjà. C'est à peu près ça.
00:58J'oublie certainement certaines choses, mais ce premier portrait...
01:02Je suis entrepreneur avant tout.
01:04Entrepreneur ? Oui, c'est-à-dire que j'aime bien les trucs nouveaux.
01:07On met quoi comme radio ? Là ? TSL Jazz ?
01:10TSL Jazz, magnifique.
01:20On commence sur la partie un peu...
01:23Bon, toi, vendéen, tu défends d'ailleurs la Vendée,
01:27en tout cas, ça fait vraiment partie de ton histoire.
01:30Tu fais des études avec la musique au cœur
01:34et tu termines ton lycée à Henri IV.
01:37On va y aller tout à l'heure, puisque c'est l'adresse
01:40à laquelle tu voulais qu'on se rende.
01:42On va aller devant le portail rouge, le fameux.
01:45Tu fais des études que tu termines à Stanford.
01:48Tu as même fait un MBA à INSEAD,
01:50où tu es board member, d'ailleurs, si je ne me trompe pas.
01:53Oui, depuis peu, je suis au board.
01:55Félicitations.
01:56Premier job entre NASA, les softwares,
01:59un software français où tu fais, je crois,
02:014 jobs en 4-5 ans.
02:03Après cette première période, tu arrives vers le Noël
02:06le plus inspirant de ta vie, une histoire que nous connaissons.
02:09Il fallait te rendre en Vendée pour un Noël en famille.
02:12Il n'y avait plus de place dans le train.
02:14Du coup, je crois que c'est ta sœur qui est venue te chercher à Paris.
02:17C'est ta petite sœur qui avait sa voiture et qui habitait à Rouen
02:20et qui est passée me chercher à Paris pour m'emmener en Vendée.
02:23Et puis ensuite, sur l'autoroute A10,
02:26si tu l'as déjà prise, tu le sais,
02:28on voit les TGV nous doubler.
02:30Je dis à ma petite sœur, tu vois, dans le TGV, il n'y a plus de place.
02:33Je sais parce que je l'ai cherchée, il n'y a vraiment plus de place.
02:36Et en même temps, je vois plein de places dans les voitures vides.
02:39Et là, je me dis, des places pour aller en Vendée, il y en avait plein.
02:42Elles n'étaient plus dans les trains, elles étaient dans les voitures.
02:45Et mettre toutes ces places libres dans les voitures, dans un moteur de recherche,
02:48tout simplement, qu'on puisse réserver comme on réserve un pied de train ou autre chose.
02:52Et aujourd'hui, 20 ans après, cette histoire, évidemment,
02:55tu l'as maintes fois expliquée, donc on ne revient pas dessus.
02:57Mais en tout cas, merci pour la partie genèse.
03:0020 ans après, Blablacar prévoit cette année une croissance autour de 20% des passagers.
03:05Avec le Brésil et l'Inde, on est bien loin d'un Paris-Vendée.
03:09Oui, tu peux le voir.
03:11Tu es allé un peu plus loin avec le Brésil et l'Inde qui affichent une croissance à trois chiffres.
03:15Si tu devais résumer en une minute les grands axes de la stratégie
03:18pour les 2-3 prochaines années pour Blablacar.
03:21Il y a faire grandir ces marchés qui sont incroyables.
03:24C'est-à-dire qu'en Brésil, il y a des centaines de millions de personnes.
03:27C'est un très, très grand marché.
03:29En Inde, c'est plus d'un milliard de gens.
03:31Donc il y a vraiment beaucoup, beaucoup de potentiel.
03:34Tout le monde a besoin de se déplacer.
03:36La voiture est un complément naturel à toutes les solutions de transport en commun qui peuvent exister.
03:42Et surtout, il y a des pays dans lesquels, par exemple le Brésil, il n'y a pas de train.
03:45Donc quand on arrive, on a un système.
03:48En plus, on fait du bus et du covoiturage là-bas.
03:50Donc on est extrêmement utile pour toute la population là-bas.
03:54Donc les territoires type Brésil et Inde font clairement partie de la stratégie internationale.
03:59Après, d'expansion de Blablacar.
04:02Après, il y a aussi tout ce qui est multimodalité.
04:07Donc dans notre produit, on a inclus non seulement du covoiturage, ça depuis toujours, mais aussi du bus.
04:14C'est l'acquisition, ça, notamment ?
04:16Oui, c'est plusieurs acquisitions.
04:17C'est aussi pas mal de produits développés en in-house, comme on dit, c'est-à-dire chez nous.
04:23Et c'est une logique de complémentarité justement entre le covoiturage et le bus d'un point de vue passager.
04:28Les passagers, quand ils cherchent à se déplacer, ils cherchent juste un moyen pour se déplacer.
04:31Et donc on leur offre plusieurs solutions du covoiturage du bus et aussi du covoiturage domicile-travail
04:36qui fait clairement partie de la stratégie depuis pas mal d'années maintenant et qui se développe pas mal.
04:40On arrive à plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque jour qui utilisent Blablacar Daily.
04:46Donc voilà, on a Blablacar, on va dire traditionnel, longue distance pour des trajets de 200 à 500 km à peu près.
04:54On a le bus pour des trajets à peu près de la même distance, parfois un peu plus long.
04:59Et puis on a Blablacar Daily pour les trajets de 15 km à 50 km, on va dire, les trajets du quotidien.
05:07Donc une offre qui se diversifie géographiquement, un multimodal qui se diversifie également et qui propose plusieurs solutions.
05:14Au-delà de ça, Frédéric, j'ai une question. Est-ce que tu regrettes un petit peu Mid-Drive ou 2T-GO ?
05:19Non, mais c'est vrai que choisir un nom, c'est compliqué.
05:25On avait hésité avec Mid-Drive et 2T-GO pour différentes raisons.
05:30Ils auraient pu être les noms de Blablacar, sauf qu'ils étaient plus compliqués.
05:35Blablacar a gagné dans les tests de mémorisation parce que c'était le nom dont les gens se souvenaient.
05:40On envoyait une liste de plein de noms différents, d'options pour créer la marque Blablacar.
05:46Avant, on s'appelait Covoiturage.fr en France, mais on ne pouvait pas partir à l'international avec cette marque-là qui était beaucoup trop française.
05:52L'ambition était déjà là, il fallait changer.
05:54Mais Covoiturage, ça ne marchait pas.
05:56Covoiturage ?
05:57Non, ça ne marchait pas.
05:58Et Covoituraje en espagnol non plus.
06:01Un petit accent espagnol ?
06:03Non, pas vraiment, mais disons que je me suis entraîné pour celui-là.
06:06Donc, il fallait absolument qu'on trouve un mot qui passe partout.
06:09Et tu vois, Blablacar en Espagne, ils pensent que c'est espagnol.
06:12En anglais ?
06:13En fait, c'est une marque qu'on appelle Glocal, c'est-à-dire qu'elle est globale et locale à la fois.
06:17C'est-à-dire qu'en local, tout le monde pense que c'est une marque locale.
06:19Et en fait, c'est une marque globale.
06:21Donc, elle existe partout, pareil, avec le même nom, parce que Blabla, c'est universel.
06:25Tout le monde parle.
06:27Et on parle de marques, une marque qui s'est imposée.
06:29Mais derrière la marque, il y a les hommes.
06:31Donc, tes bros de la première heure, ce sont Nicolas et Francis.
06:35Il y en a d'autres, évidemment.
06:37Oui, Nathanien et un autre Nicolas aussi.
06:39Dès les premières années, vous êtes ensemble sur Covoiturage.
06:42Et si tu devais leur dire un truc aujourd'hui, avec ces gens avec qui tu as passé autant de temps,
06:48avec qui vous êtes autant bastonnés pour faire émerger votre boîte,
06:50tu devais leur dire un truc aujourd'hui dans le taxi.
06:52Merci.
06:54Merci non seulement pour l'énergie déployée au service d'une idée un peu folle.
06:58Merci pour le ride aussi.
07:02Thanks for the ride.
07:04Merci pour le Covoit ensemble.
07:06Merci pour les moments vraiment incroyables qui forgent des amitiés.
07:14Maintenant, Nico et Francis, c'est des amis.
07:18C'est plus que simplement, on a monté un projet ensemble.
07:24Et voilà, c'est surtout merci.
07:27Merci d'y avoir cru autant que moi.
07:30Parce qu'au début, on n'était pas beaucoup à vraiment croire que ce truc-là pouvait marcher.
07:34Et comment vous avez réussi tous les trois, avec Damien, à rester pertinent,
07:39alors que c'est une chose d'être un startupper dans un garage,
07:42c'est autre chose d'avoir des centaines de salariés et d'avoir des operations dans le monde entier.
07:46Là, on est quand même au cœur de cette posture à retravailler en même temps que ta boîte grandit.
07:53Tu n'es pas toujours la bonne personne.
07:56Comment vous êtes arrivé à rester pertinent aussi longtemps et jusqu'à aujourd'hui ?
07:59Je pense que la chance qu'on a, qu'on a eu, qu'on a encore,
08:02c'est justement qu'on est très différents et donc très complémentaires.
08:07Donc à nous trois, on couvrait et on couvre encore une large palette de ce qu'il faut pour qu'une boîte fonctionne.
08:15C'est-à-dire qu'on n'est pas les mêmes du tout.
08:18Et ça, d'ailleurs, c'est quelque chose qui est très important quand on commence à s'associer pour monter une société.
08:23Il faut vraiment voir les complémentarités de chacun, ce que chacun aime, qui sont des choses différentes.
08:29Voilà, je pense que c'est principalement ça.
08:32Puis après, le respect qu'on se porte mutuellement,
08:34qui fait qu'on s'arrange toujours pour trouver la configuration qui est la meilleure pour le projet.
08:41Parce que c'est principalement ça.
08:43Notre objectif, c'est de faire en sorte que ça marche.
08:46Et si c'est l'un ou l'autre qui doit, qui devait mettre plus d'efforts sur tel ou tel point, c'est ce qui va se passer.
08:54Si ça demande à ce qu'un autre s'écarte...
08:56Qui est le plus rêveur, par exemple ?
08:57Le plus ?
08:58Le plus rêveur, en tout cas, le plus créat.
08:59Je crois que c'est moi.
09:02Il semblerait.
09:03Non, mais il semblerait parce que assez souvent, quand j'émets des idées, on me dit...
09:07En gros, très souvent, ils me ramènent au sol.
09:11Qui est-ce qui a le sens du détail un peu plus et qui te dit, attends, arrête tes conneries, on a déjà deux, trois trucs à faire ?
09:16Les deux autres, oui.
09:19Je pense Nicolas et Francis.
09:21Francis pour des raisons techniques, parce que lui, il devait implémenter tout pour avoir un truc qui marche.
09:27Et Nicolas pour des raisons aussi pragmatiques.
09:30Ça passe pas, ça coûte trop cher.
09:32Au niveau finance, ça passe pas.
09:35Tu parles de finance, c'est nickel pour ma question d'après.
09:38Ça fait quoi d'atteindre la renta depuis 24 mois, si je ne me trompe, sur une boîte sur laquelle tu te fracasses avec tes équipes joyeusement depuis près de 20 ans ?
09:49C'est quand même un achievement.
09:51Qu'est-ce que ça te procure comme sentiment ?
09:53C'est marrant.
09:54C'est important.
09:55C'est évidemment très important parce que rentabilité égale autonomie.
09:59Autonomie égale, tu peux rêver plus loin.
10:01C'est extrêmement important.
10:02Égale aussi, tu vois le moment où tu vas être capable de rembourser tes investisseurs qui te font confiance depuis, comme tu le dis, presque 20 ans.
10:10Ça, c'est très important.
10:13En revanche, au niveau satisfaction, ce qui me rend le plus heureux toujours, c'est les gens à qui on rend service.
10:22Quand j'entends quelqu'un qui a utilisé BlaBlaCar et à qui on a sauvé le week-end,
10:26où on lui a trouvé un trajet complètement improbable entre Limoges et Normoutier à un moment où il était désespéré,
10:33je me dis qu'on a vraiment rendu service aux gens.
10:37Ce qui me motive, c'est d'avoir le sentiment d'être utile.
10:40Là, c'est une forme d'utilité extrêmement visible.
10:44Tu as rendu service à quelqu'un qui, grâce au service que tu as créé, a trouvé sa solution de déplacement.
10:49Ça, c'est magique.
10:59Et être utile, c'est justement notre point d'après.
11:02Captain Call s'est renommé il y a quelques jours DFT pour coller à la promesse, à cet usage dont vous êtes la figure principale en France, du DFTing.
11:15Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ?
11:18En 30 secondes, le pitot du concept et puis derrière, où vous en êtes aujourd'hui ?
11:22DFT, c'est la fusion de deux mots qui sont deux très beaux mots.
11:27Le mot « don » et le mot « gift ».
11:29« Don », c'est pour aider une cause qui nous tient à cœur.
11:33Et « gift », qui est « cadeau » en anglais.
11:36Ce qu'on invente, c'est le concept…
11:38Tu n'as pas essayé de caler « tout y go » quand même au milieu ?
11:40Non.
11:41Non, mais là, ça ne marchait pas.
11:43« Tout y don », on le fait quoi ?
11:45« Tout y don ».
11:46« Tout y gift ».
11:48Après, « tout gift ».
11:49Mais là, c'est plus simple.
11:50DFT, c'est quatre caractères.
11:52On ne peut pas faire tellement plus court.
11:54Et puis, DFT.com, c'est justement le nouveau nom du service.
11:59Et donc, c'est la possibilité d'offrir un cadeau qui est un don.
12:03Mais la personne qui reçoit le DFT choisit à quelle cause elle va pouvoir l'attribuer.
12:11Ça peut être dans le domaine de l'environnement, dans le domaine social, dans le domaine de la santé.
12:15Et ça permet justement d'offrir du sens plutôt que d'offrir un objet matériel.
12:19Ce qui est évidemment complètement dans l'air du temps aujourd'hui,
12:22dans la mesure où on se rend compte que les objets physiques qu'on fabrique ont un impact sur l'environnement.
12:31Et que parfois, il vaut mieux aller investir dans des actions terrain,
12:36notamment qui corrigent toutes les problématiques qu'on voit tous les jours dans les médias,
12:39qui sont très anxiogènes par ailleurs.
12:42C'est-à-dire que tu parles du dérèglement climatique ou des conséquences sociétales,
12:47tout un tas évidemment de problèmes de santé ou de conséquences sur le règne animal aussi,
12:54qui sont extrêmement préoccupantes et anxiogènes.
12:57Eh bien, tu as la possibilité d'aller agir de cette manière-là en offrant du sens
13:01plutôt qu'en offrant, je ne sais pas, un objet physique, quel qu'il soit.
13:06Ou un goût, pour les marques.
13:09Et donc, ce que l'on fait effectivement au début, c'est que là, pour commencer,
13:12ce sont les entreprises qui se mobilisent et qui offrent des difts à leurs clients principalement,
13:18parfois à leurs collaborateurs aussi, quand les collaborateurs le souhaitent.
13:22Et ça permet de créer une nouvelle relation entre une marque et ses clients,
13:28dans la mesure où ensemble, une marque et ses clients vont agir pour le bien en diftant tout simplement.
13:35C'est-à-dire que la marque offre un budget aux clients qui vont décider de l'allocation de ce budget-là
13:41sur les causes qui leur tiennent à cœur.
13:43Donc, vous l'aurez compris, quand on veut travailler avec difts aujourd'hui,
13:46c'est qu'on a le souhait de mobiliser une population, qu'elle soit interne à son entreprise
13:50ou dans le cadre d'un événement par exemple, et qu'on va allouer un budget.
13:54Et ce budget va être réparti entre la population en question avec des tickets.
13:58Et chacun va pouvoir choisir la cause qu'il ou elle a envie de soutenir.
14:02Exactement.
14:03C'est ça finalement.
14:04Merci beaucoup. Et du coup, aujourd'hui, vous en avez tout.
14:07Je vais te laisser faire le pitch la prochaine fois.
14:09Écoute, n'hésite pas, on a du temps.
14:11Tu es dispo dans les jours qui viennent pour toi.
14:14Est-ce que tu peux nous dire le nombre d'associations qu'aujourd'hui vous avez au catalogue,
14:20entre guillemets, que vous avez souhaitées soutenir ?
14:22Aujourd'hui, il y a une centaine d'associations dans le catalogue.
14:24Il y a 260 entreprises qui nous ont soutenues depuis le début du projet,
14:28c'est-à-dire il y a à peu près deux ans, qui soutiennent tous les projets dans le catalogue.
14:33On a contribué à aiguiller plus de 10 millions d'euros déjà.
14:37Alors, on suit que c'est un objectif de distribuer un milliard d'euros aux associations.
14:40Donc, on a dit dans cinq ans…
14:43La licorne du don, quoi.
14:45On peut dire ça, mais après, ça revient à la notion de licorne.
14:48Oui, si tu veux, licorne en termes de montant alloué aux associations, c'est-à-dire un milliard.
14:53Là, j'accepterais qu'on nous appelle licorne pour le montant alloué aux associations
14:57parce que c'est vraiment notre métrique principale.
15:01DIFT, c'est une société à mission qui repose sur deux piliers.
15:05Le premier, c'est le montant des dons qui, in fine, vont dans les associations,
15:11sur le terrain, pour vraiment changer les choses.
15:13Donc, c'est vraiment de l'impact, j'ai envie de dire, pur
15:16puisqu'on donne de l'énergie aux équipes associatives pour réaliser leurs missions.
15:20Et deuxièmement, c'est une sensibilisation la plus large possible
15:23au fait que tous, individuellement, comme collectivement ou comme entreprise,
15:27eh bien, on doit participer au monde qui nous entoure
15:30et à une certaine forme d'énergie à transmettre pour le bien commun
15:35parce qu'on en bénéficie tous, tous les jours, de situations de paix,
15:40de situations de non-tension en termes environnementales.
15:45Et donc, c'est ça pourquoi on doit se battre.
15:48Longue vie à DIFT ?
15:49Longue vie à DIFT, tout à fait.
15:51Et donc, ce projet est DIFT en plus.
15:53Donc, on salue Georges, effectivement, qui travaille avec toi.
15:55Oui, on salue Georges et toute l'équipe, toute la formidable équipe
15:58qu'on a assemblée autour de ce beau projet DIFT.
16:01On est une petite quinzaine.
16:03La beauté du métier d'entrepreneur, c'est que non seulement tu choisis
16:06les personnes avec qui tu t'associes, donc ça, c'est un petit peu le luxe.
16:09Donc, je me suis associé avec des personnes formidables
16:12et en plus qui sont extrêmement jeunes,
16:14donc avec une énergie de la nouvelle génération justement
16:17pour aller vraiment en découdre avec les problématiques
16:20qui sont les nôtres aujourd'hui.
16:25Et donc, la moyenne de l'âge de l'équipe, c'est moins de 30,
16:28malgré le fait que je suis quand même bien là pour plomber la moyenne,
16:31mais on est quand même en dessous de 30 ans.
16:33On l'a dit, l'intérêt, c'est d'avoir des personnes différentes
16:35autour de la table quand on monte une boîte.
16:37C'est quoi ton prochain projet ?
16:39Ah non, mais alors attends, ça c'est une question de journaliste.
16:41Je sais, je sais.
16:43C'est-à-dire que...
16:44Non, mais attends, tu peux me dire non ?
16:46Non, je vais te faire une réponse de CEO américain.
16:48Vas-y.
16:49Je vais te dire, stay tuned.
16:50Stay tuned, pas mal.
16:52Ça, ça t'oblige, toi, à faire ton métier de veille.
16:55Qu'est-ce que Mazella va pondre bientôt ?
16:57Exactement.
16:58Écoute, pas de problème.
16:59Du coup, je me venge avec une question qui n'était pas prévue.
17:01Salut Fred.
17:02Ah, sympa.
17:03Peux-tu nous faire un panorama de ce qui se passe chez les startups en ce moment ?
17:06Et puis, comme tu connais l'écosystème depuis un bon moment,
17:08peut-être nous faire un bilan de l'évolution qu'on a pu vivre
17:10depuis les 10, 15 dernières années ?
17:12Ouf !
17:13Alors, vous avez 3 heures.
17:14C'est ça d'un matin.
17:16Donc bon, effectivement, Maya qui a eu la gentillesse
17:19de participer à cette émission par vidéo interposée,
17:23te pose la question de qu'est-ce qui a changé finalement en 15 ans ?
17:26Toi qui, du coup, as connu les 15 dernières années
17:29et qui vraiment est une des figures emblématiques de la startup nation.
17:32Oui.
17:33Alors, il y avait deux questions.
17:35Donc la première, c'était une photo de l'écosystème aujourd'hui.
17:39Il est extrêmement dynamique.
17:41C'est-à-dire que…
17:43Et puis maintenant, il compte véritablement dans l'équation.
17:45C'est-à-dire qu'il y a 1,3 million d'emplois en France
17:48qui sont directement ou indirectement liés à toutes les activités des startups,
17:53qui ne sont plus des startups pour beaucoup,
17:55qui sont devenues des PME plus importantes, plus grandes,
17:58certaines avec plusieurs milliers de collaborateurs.
18:01Et donc ça, c'est vraiment quelque chose qui a complètement changé
18:04parce que quelque part, l'innovation, la tech est sur l'échiquier
18:09et compte comme d'autres grands pans de toutes nos sociétés,
18:14notamment au niveau de l'emploi et au niveau des services aussi.
18:17Quasiment tout le monde utilise des services de startup tech françaises
18:21sans forcément toujours s'en rendre compte.
18:23Alors évidemment, il y en a beaucoup d'américaines.
18:24C'est aussi ça la problématique à laquelle on doit faire face.
18:27C'est que certes, on avance, mais le reste du monde aussi.
18:30Et puis, il y a des zones comme les États-Unis qui avancent très, très, très vite.
18:32C'est légèrement dynamique.
18:33Et donc pour faire un petit flashback sur ce qui a évolué depuis 15 ans,
18:37c'est justement ça.
18:39C'est-à-dire que non seulement créer une société aujourd'hui
18:45s'est devenu attractif pour la jeune génération.
18:48C'est devenu un vrai chemin de carrière.
18:52Voilà, un chemin de carrière dont on n'a pas honte et qu'on peut tout à fait envisager.
18:56Alors qu'à l'époque, il fallait être un peu frappadingue pour lancer une société
18:59parce que pour différentes raisons.
19:01Non seulement c'était dur, c'est toujours dur,
19:02mais c'était encore plus dur parce que c'était plus dur de trouver les financements.
19:06Puis aussi, le regard de la société n'était pas le même.
19:08Moi, je me souviens qu'après avoir fait Stanford, travailler pour la NASA
19:12et puis avoir fait Normal Sup,
19:14quand je me suis lancé pour créer une société,
19:17j'avais des remarques quand j'en parlais,
19:20notamment à mes copains ou à d'autres personnes.
19:23Tu sentais un jugement, une pression ?
19:25Je sentais une compassion dans les yeux.
19:27C'est déjà mieux qu'un jugement, mais tout de même.
19:29Les gens se disaient, c'est bizarre, il était bien parti lui.
19:34Qu'est-ce qui s'est passé, Frédéric ?
19:36Il était bien parti, il avait fait des bonnes études, il avait un vrai métier.
19:39En plus, il était ingénieur et tout.
19:41Pour aller construire un site web pour des bitniks qui veulent faire de l'autostop.
19:45C'est ça.
19:46Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ce garçon qui était pourtant bien parti ?
19:52Tu ne peux pas faire grand-chose face à la compassion.
19:55Tu n'as pas compris qu'en fait, je ne te demande pas ta pitié ou quoi.
19:58En fait, ça va marcher.
19:59On est d'accord d'ailleurs.
20:00Ça va marcher.
20:02Donc, ça, il n'y a plus.
20:03Aujourd'hui, quand tu crées une société, c'est plutôt, super, ça fait quoi ?
20:07Et ça, ça change tout déjà dans l'état d'esprit.
20:09Ça fait aussi qu'on a une communauté, une société qui est plus à même de soutenir les entrepreneurs
20:14qui prennent des risques, qui font des choses différentes,
20:17qui essayent en fait, tout simplement, qui essayent de changer les choses.
20:23Et on est donc moins dans un regard d'immobilisme qu'avant.
20:29Donc ça, ça a beaucoup changé.
20:31Ce qui va avec, évidemment, c'est tout l'écosystème qui a évolué
20:33puisque quand tu crées une société aujourd'hui, tu peux trouver des endroits type incubateur
20:37ou même des investisseurs de la première heure qui peuvent venir te soutenir.
20:42Alors, il y a eu des petits bumps sur les trois, quatre dernières années.
20:45Nous y reviendrons, mais effectivement, sur les deux, trois dernières années,
20:48on a un changement de paradigme.
20:49Voilà.
20:50Mais la tendance est quand même extrêmement forte.
20:51C'est juste qu'il y a un rattrapage par rapport aux années 2020, 2021, 2022
20:56qui ont été extrêmement puissantes en termes de financement.
20:59Il y a une petite correction.
21:00Mais on est quand même sur des niveaux qui sont largement supérieurs à ce qu'on avait en 2019.
21:04Stay tuned.
21:05Stay tuned.
21:07Stay tuned.
21:12On va faire un petit truc qui s'appelle le Green Light Challenge en l'honneur de l'émission.
21:16On a, pour le coup, imaginé avec, comme tu le vois, un service accessoire de haut niveau.
21:22Oui, je vois.
21:23Donc, en réalité, vous avez trois cartes.
21:25Le feu vert, le feu rouge et le yellow light que je te confie.
21:28Ah oui, d'accord.
21:29Et tu vas pouvoir…
21:30Alors là, on est sur une session de trois minutes.
21:32Je vais les mettre dans l'ordre.
21:33Voilà.
21:34Je suis un garçon…
21:35Organisé.
21:37Alors, l'objectif, c'est de répondre du tac au tac avec green, yellow, red.
21:42OK ?
21:43Et si tu n'as pas envie, encore une fois, tu ne te sens pas obligé, évidemment, Frédéric.
21:46C'est parti ?
21:47Je n'ai pas le choix.
21:48C'est parti pour le Green Light Challenge.
21:50Équilibre vie pro, vie perso pour Frédéric Mazzella ?
21:52Aujourd'hui, green.
21:53Green ?
21:54Oui.
21:55Ça a pas été toujours le cas.
21:56J'ai quand même lutté.
21:57Mais ça m'a pris…
21:59Là, c'est quelque chose sur lequel j'ai travaillé sur les 8-10 dernières années.
22:06Mais clairement, les 10 premières années, je n'ai pas calculé et ce n'était pas équilibré.
22:12Mais je me suis rattrapé.
22:13Ça va dans le bon sens.
22:15Est-ce que tu considères avoir réussi ?
22:17Est-ce que tu considères que tu as réussi dans la vie, vis-à-vis de toute l'exigence
22:21et l'ambition que tu pouvais avoir vis-à-vis de toi ?
22:24Alors, je considère…
22:28D'abord, tu m'écoutes.
22:30Pardon.
22:31Est-ce que j'ai réussi ?
22:32Oui, objectivement, oui.
22:35Objectivement, oui.
22:37Mais par contre, je ne suis jamais satisfait.
22:39J'ai toujours envie de faire d'autres trucs.
22:40Je pense que ça, ça ne s'arrêtera jamais.
22:42C'est un verre rouge.
22:43Non, c'est un verre rouge.
22:45C'est un verre orange.
22:46C'est un verre.
22:47Oui, j'ai fait des trucs.
22:48C'est marron.
22:49Mais c'est un rouge.
22:50J'ai tellement encore d'autres trucs à faire.
22:52Je ne sais pas ce que ça veut dire, réussir.
22:54Je suis bien, je suis heureux.
22:56Donc, en ce sens-là, oui.
22:57En revanche, je suis toujours insatiable pour créer des trucs nouveaux.
23:01Est-ce que tu trouves, toujours en te mettant une couleur,
23:05que tu fais assez pour créer une économie vertueuse ?
23:08J'essaye.
23:09Et surtout, j'essaye…
23:11Toujours avec une couleur.
23:12Pardon.
23:13Ce n'est pas évident, j'avoue.
23:14Il y a un concept.
23:15Oui, c'est ça.
23:16Alors, est-ce que je fais assez ?
23:19Je fais le max.
23:21Donc, vert.
23:22Est-ce que mon max, c'est assez ?
23:25Non, on peut toujours faire plus.
23:27Magnifique.
23:28La fréquence…
23:29Qu'est-ce que tu penses de la fréquence de répétition de The Digitals et le projet musical derrière ?
23:36Malheureusement, non, c'était très bien.
23:38C'était une super idée.
23:40Mais si le critère, c'est la fréquence de répétition des Digitals qui ne se sont pas rassemblées,
23:44non, on n'a pas été au rendez-vous de la régularité pour s'entraîner.
23:49Et puis le répertoire, du coup, on a souffert.
23:53En tout cas, tu nous préviendras.
23:54On sera tous là à l'Olympia pour le prochain, évidemment.
23:57La France, un paradis pour l'entrepreneur ?
23:59Oui, vraiment.
24:01Mais on ne se rend pas compte.
24:03Après, c'est toujours le truc.
24:05En France, une de nos manières de progresser, c'est de se plaindre.
24:10On arrive à circuler.
24:12C'est déjà pas mal.
24:14On a tendance à se plaindre et c'est notre manière d'avancer.
24:17Mais il ne faut pas oublier que quand on se plaint, c'est parce qu'on veut mieux.
24:21Mais ce qu'on a déjà, c'est super.
24:24Plus j'ai voyagé dans ma vie, plus j'ai été heureux de revenir en France.
24:29Et c'est toujours le cas.
24:31A chaque fois que je reviens en France, c'est toujours le cas.
24:34Plus j'ai voyagé dans ma vie, plus j'ai été heureux de revenir en France.
24:38Et c'est toujours le cas.
24:40A chaque fois que je vais ailleurs, je me dis que je suis content de revenir.
24:42Quelle chance on a.
24:44Au niveau de la création d'entreprise en France, on a de la chance.
24:47Il y a beaucoup d'aides.
24:49Il y a beaucoup de gens positifs qui encouragent.
24:52Certes, il y a un peu moins de moyens, même beaucoup moins de moyens
24:55que ce qui est déployé aux Etats-Unis, mais ce n'est pas la même échelle.
24:59Mais notre état d'esprit est en train de s'améliorer.
25:02Et puis, il y a toute une génération de gens extrêmement positifs pour créer le futur.
25:05Il y a même quelques très bons livres.
25:08« Mission Blablacar » que tu as rédigé, dans lequel il y a ton histoire,
25:12celle d'une vingtaine, une trentaine d'autres boîtes,
25:15et puis des fiches méthodes pour tous ces jeunes entrepreneurs,
25:18ces hommes et ces femmes qui veulent se lancer.
25:20Je vois que tu l'as lu.
25:22Et qu'il a été qualifié de MBA à 19 euros quand il est sorti.
25:26Ce qui n'est pas cher pour un MBA.
25:28C'est cool ou ce n'est pas cool d'avoir un César à 20 balles ?
25:32C'est cool parce que justement, ça démocratise la possibilité
25:36de comprendre comment on crée des choses qui deviennent grandes.
25:39Il a aussi été qualifié de livre de chevet de l'entrepreneur
25:43avec tous les conseils qu'il y a dedans.
25:45J'ai même vu des gens qui venaient me voir avec le bouquin.
25:48Ils avaient mes 112 post-it dans le livre avec des notes partout
25:53tellement ils avaient trouvé des choses qui faisaient tilt.
25:56Tu entretiens donc l'insomnie.
25:58C'est un concentré de 15 ans d'expérience entrepreneuriale.
26:01Ça leur fait gagner du temps.
26:02Exactement.
26:03Un livre qu'on vous encourage à lire tous.
26:05Mission Blablacar.
26:06Dernière partie du Green Light Challenge.
26:09À qui tu donnes un green light aujourd'hui ?
26:11À qui tu donnes la couleur verte, une personne, une entreprise,
26:15une action qui t'encourage au quotidien, qui t'inspire ?
26:18Il y a France Digital avec une équipe incroyable.
26:21C'est un groupe d'entrepreneurs.
26:23C'est un groupe d'entrepreneurs.
26:25Il y a France Digital avec une équipe incroyable.
26:28Si on parle de mouvement plutôt écosystémique,
26:30c'est ça que tu veux plutôt qu'une société en particulier.
26:32Un homme, une femme, une boîte, un mouvement, ce que tu veux.
26:35C'est difficile parce que si j'en nomme un, les autres vont être jaloux.
26:41J'ai envie de dire en termes d'état d'esprit entrepreneurial,
26:47je donne ça, je donne vert.
26:49Tu remarques que j'utilise souvent le vert.
26:51Je suis plutôt positif.
26:53Tu vois le vert à moitié plein ?
26:55Oui, mais très souvent, en plus, quand on me demande
26:58qu'est-ce qui n'a pas marché, c'est quoi vos échecs ?
27:01Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
27:03Comme moi, je vois toujours ce qui marche plus que ce qui n'a pas marché.
27:08J'en ai plein des trucs qui n'ont pas marché, mais je les oublie.
27:11Je fais des essais et si ça ne marche pas, je fais autre chose.
27:13Tu ne t'encombres pas ?
27:15Oui, et je pense que c'est une des clés.
27:16C'est-à-dire qu'on n'a qu'un cerveau.
27:18Si la moitié de ton cerveau est occupée par les trucs qui n'ont pas marché,
27:21tu perds la moitié de ton cerveau pour réfléchir aux trucs qui doivent marcher.
27:25Pour ressasser.
27:26Et donc, ressasser, ça prend une bande passante intellectuelle incroyable.
27:30Donc non, il ne faut pas.
27:32Il y a un truc qui n'a pas marché, on passe.
27:34Tu as une recette du coup.
27:36C'est bien beau de le dire, mais d'arriver à ne pas ressasser
27:39alors que tu fais autant de choses différentes et que tout ne marche pas.
27:41Je ne sais pas, c'est comme quand tu as appris le vélo.
27:42Tu es déjà tombé en vélo ?
27:43Oui, peut-être.
27:44Ça fait mal.
27:45Ça fait mal aux genoux, aux mains, ça fait mal parfois ailleurs.
27:49Quand tu fais du vélo, tu te souviens de tes chutes ?
27:51Pas du tout.
27:52Tu fais du vélo.
27:54On vous l'avait dit, on a même les comparaisons et les hyperballs
27:58pour avancer sur l'apprentissage du vélo.
28:01Je fais du vélo et j'oublie quand je suis tombé.
28:04Donc le green light, on l'a donné.
28:07Évidemment, tu te doutes de la prochaine question.
28:09Le red light, il va où ?
28:12Qu'est-ce qui t'embête aujourd'hui ?
28:14Qu'est-ce qui te chagrine ?
28:15Ce qui me chagrine, c'est qu'on n'arrive pas à trouver les leviers
28:22pour enrayer le dérèglement climatique,
28:27qu'on en est à la COP28,
28:30avec des conclusions de la COP28 qui pourraient avoir été données à la COP1.
28:34C'est-à-dire qu'il faut que le nord aide le sud.
28:37Donc en gros, on est en train de décoper, mais on n'a pas bouché le trou.
28:41Si tu reprends une analogie, quand il y a un bateau qui coule,
28:45il y a deux choses à faire.
28:47Oui, il faut écoper, c'est bien.
28:49Ça veut dire que c'est la survie.
28:51Mais il faut aussi boucher le trou.
28:53Sinon, il y a un moment,
28:55si le trou est plus gros que ta capacité d'écoper,
28:59ça ne va pas marcher.
29:01Donc moi, j'aimerais bien qu'on trouve comment boucher le trou.
29:04Donc ça, collectivement, j'ai envie de dire, on n'y est pas encore.
29:09C'est toi, c'est le covoiturage,
29:11c'est le taxis à hydrogène dans lequel on se trouve,
29:14c'est la régulation, l'Europe, les nations.
29:19Donc il faut qu'on trouve les bons leviers
29:23et aussi qu'on ait un changement de comportement qui va avec.
29:30Donc voilà, c'est des attitudes plus économes dans toutes nos activités.
29:37Oui, tu en parlais, Blablacar contribue à contribuer
29:43et va continuer à contribuer de manière plus forte
29:46à une réduction des émissions de CO2 liées aux déplacements tout court.
29:50C'est déjà plus de 2 millions de tonnes de CO2
29:52qui sont économisées chaque année grâce à la communauté Kikovoiture.
29:55Donc 2 millions de tonnes, c'est plus que l'intégralité des émissions de CO2
29:59du trafic routier d'une ville comme Paris.
30:01C'est l'équivalent de 3% des émissions de CO2 du parc automobile français.
30:05Donc ça commence à compter, même si j'ai préféré que ce soit 90%, mais on n'y est pas.
30:10Et donc c'est des solutions comme ça, un petit peu de bon sens,
30:13qu'il faut qu'on continue à développer.
30:15Après avec DIFT, j'essaye de faire un petit peu la même chose,
30:18c'est-à-dire être très pragmatique sur le financement de choses
30:22qui nous permettent de passer dans le monde d'après sereinement.
30:26Donc aller chercher l'argent où il y en a,
30:29c'est-à-dire dans les entreprises qui ont les moyens
30:31et leur donner envie d'aller participer à l'amélioration du bien commun
30:34en allant financer des solutions sur le terrain, des associations, des solutions à impact.
30:40Donc débloquer quelque part ces financements possibles
30:44pour une meilleure transition, qu'elle soit écologique ou sociétale.
30:48Donc c'est des solutions comme ça qu'il faut continuer à développer.
30:53Et il faut que tout le monde s'y mette parce qu'on ne peut pas juste attendre
30:57des états d'agir.
31:01Alors il y a une grosse attente qui pèse aujourd'hui sur les entreprises.
31:04On a 90% des gens sondés en France
31:08qui pensent que c'est aux grandes entreprises et aux grandes marques d'agir
31:13face aux grandes problématiques.
31:15Pourquoi ? Parce que ce sont généralement des entreprises ou des marques
31:18qui s'affichent comme étant grandes, puissantes et internationales.
31:21Et là les problèmes auxquels on fait face,
31:23ce sont des problèmes qui sont grands, puissants et internationaux.
31:25Donc on s'attend à ce que les grandes aillent...
31:28C'est pas aberrant du tout et on voit que les entreprises s'y mettent aussi.
31:32Nous on leur fournit un moyen de le faire avec le DIFT
31:35qui leur permet non seulement de le faire,
31:38d'améliorer le bien commun qui nous entoure,
31:40mais en plus d'impliquer leur communauté, leurs clients dans cette démarche-là.
31:46Donc c'est des signes positifs.
31:49On voit que déjà on a plus de 260 entreprises qui nous ont suivi en très peu de temps.
31:54Donc ça va dans le bon sens.
32:09Merci pour cette première partie Nathalie. C'était pas mal ?
32:11Ça va là ?
32:12Ah oui c'est très bien.
32:13Comment on se sent ?
32:14Parfait. Comment on se sent ?
32:15On se sent bien.
32:16Eh bien le caméraman va peut-être nous montrer.
32:19Nous arrivons à un moment où nous vous parlons,
32:21c'est à la place du Panthéon,
32:23qui était justement l'adresse que nous avait donnée Frédéric Mazzella
32:27quand on lui a demandé où est-ce que tu souhaites aller dans Paris.
32:30Et on vous retrouve dans un instant, juste après être arrivé.
32:33On vous retrouve donc dans la rue et on va aller dans une adresse que connaît bien Frédéric Mazzella.
32:51Alors Frédéric, on est à l'adresse où tu voulais nous emmener.
32:54Oui.
32:55Donc du coup, place du Panthéon.
32:58Juste derrière le Panthéon, oui.
32:59Juste derrière, devant l'église Sainte Geneviève,
33:02qui jouxte un établissement que tu connais bien.
33:04Henri IV, le lycée où j'ai fait ma prépa, ici, quand j'avais 18 ans.
33:10Donc t'es arrivé directement ici de Vendée ?
33:12Non, je suis arrivé juste avant dans un autre lycée, rue du Rocher, dans le Panthéon.
33:17Je suis arrivé juste avant dans un autre lycée, rue du Rocher, dans le 8e,
33:22qui s'appelait le lycée Racine, où j'ai fait ma terminale.
33:26C'était une classe à horaires aménagés parce que je faisais beaucoup de musique.
33:29Et donc je faisais le matin les classes et puis l'après-midi,
33:32j'étais au conservatoire qui était rue de Madrid, juste à côté.
33:34Et puis après, je suis venu en classe prépa, donc juste après le bac,
33:37ici à Henri IV, où j'étais interne.
33:40Donc je passais tout mon temps ici, en fait.
33:42Toute ma vie était ici.
33:43Réviser, travailler, dormir.
33:45C'est ça.
33:46Manger aussi.
33:47Manger un petit peu.
33:48Ne pas oublier.
33:49C'est important.
33:50Allez, on y va.
33:51Alors on avance.
33:52Et ça me permet de te poser une autre question.
33:53On a évoqué un petit peu France Digital avec Maya, qui t'a posé une question tout à l'heure.
33:57Tu es coprésident de France Digital, je le disais en introduction.
34:00Tu t'investis donc beaucoup pour la filière, pour la place de la tech.
34:04Tu as aussi lancé un mouvement qui s'appelle Reviens Léon.
34:06Oui.
34:07Qu'est-ce qui fonde cet engagement à passer du temps pour les projets des autres,
34:11alors même que tu passes déjà pas mal de temps sur tes propres projets ?
34:14Je ne considère pas que c'est les projets des autres.
34:17C'est-à-dire que je considère que c'est un projet pour un ensemble, un nous.
34:21Et donc, quelque part, comme j'ai envie d'améliorer toute la situation,
34:25il y a des choses que je peux améliorer au niveau individuel,
34:28qu'on impacte uniquement au niveau individuel.
34:30Il y a des choses que je peux améliorer avec mon énergie pour tout l'ensemble du bien commun.
34:34C'est un peu le ying et le yang.
34:36Ce que tu es, ce n'est pas uniquement le résultat de ce que tu penses ou de ce que tu as fait.
34:41C'est aussi le résultat de ce que l'environnement t'a donné.
34:45J'ai pu accéder à des études incroyables et être formé par tout un système
34:53qui a passé beaucoup de temps et qui a dépensé beaucoup d'argent
34:57pour que j'en sois là où je suis.
34:59Et j'ai envie, d'une certaine manière, de redonner aussi pour les générations d'après.
35:05C'est simplement un retour d'équilibre.
35:08Je suis très content que les générations d'avant aient imaginé des systèmes d'éducation performants
35:13pour qu'on puisse y aller, en bénéficier et grandir.
35:17Je parle de l'éducation, mais il y a autre chose après. C'est un tout.
35:20C'est le modèle républicain que tu répercutes jusqu'au monde de la tech et de l'entrepreneuriat.
35:24Oui, c'est-à-dire que j'ai besoin d'aller participer à construire quelque chose
35:31qui va améliorer la suite.
35:35Faire la différence.
35:37Oui, faire la différence pour les générations d'après.
35:39Pour moi, ça ne va pas changer grand-chose.
35:41Mais ça va changer pour les prochains qui seront dans la même situation que la mienne.
35:47Et bien qu'ils auront moins d'obstacles, ils en auront d'autres, évidemment, et ce sera dur.
35:51Mais ils n'auront plus ceux-là.
35:53C'est la fameuse porte d'entrée.
35:55C'est le portail que tu as pris maintes et maintes fois.
35:57Alors, on ne les a pas appelés pour les prévenir.
35:59C'est le même portail, mais il a été repeint.
36:01Il a été repeint, oui.
36:02Il était plutôt violet dans mon souvenir à l'époque.
36:04Mais là, maintenant, il est tout rouge.
36:05C'est toute la start-up nation que tu connais si bien qui doit se mettre au pas,
36:08avec une nouvelle question qui n'est pas combien tu fais de croissance,
36:11mais plutôt quand est-ce que tu es rentable ?
36:13Oui, c'est-à-dire que c'est une accélération de la nécessité d'être rentable.
36:17Le fait de bénéficier du financement peut-être plus facilement accessible
36:21les deux ou trois dernières années qu'aujourd'hui a poussé pas mal d'équipes
36:26à aller chercher d'abord à se développer avant de chercher la rentabilité
36:30en comptant sur la capacité de financement des investisseurs.
36:34Là, avec moins de financement, il y a une nécessité d'être rentable un peu plus rapidement.
36:39C'est juste une forme de rattrapage en plus,
36:41parce que si on compare par rapport au niveau pré-Covid,
36:44on est quand même largement au-dessus en termes de…
36:47On reste sur une belle dynamique.
36:48On reste sur une croissance de l'ensemble de l'activité,
36:51justement au niveau des start-up qui se financent et des levées de fonds.
36:57Bon, il commence à pleuvoir un petit peu.
36:59Le temps n'est pas… Voilà, on est à Paris.
37:01Ça rappelle les JO.
37:02Exactement.
37:03Depuis les JO, on craint plus rien.
37:04On rentre dans ces six mois où il va falloir…
37:06On peut tourner sous la pluie.
37:07Voilà, exactement. C'est possible. La France en est capable.
37:09Une dernière question.
37:10Plus dur d'investir ou de lever des fonds, Frédéric Mazzella ?
37:13Ah non, c'est quand même plus dur de lever des fonds.
37:15Investir, c'est tu dois choisir ou pas.
37:17Enfin, t'as tous les aimants en face de toi où tu te dis
37:21« Est-ce que j'y vais ou est-ce que j'y vais pas ? »
37:24Lever des fonds, il faut être convaincant.
37:27Je dirais que c'est plus dur d'être convaincant que d'être convaincu.
37:29Que d'être convaincu, oui.
37:30Voilà.
37:32Merci beaucoup pour ce moment ensemble.
37:33C'était formidable.
37:34On a parlé de DIFT, le nouveau nom de Captain Cause.
37:37On a parlé de Blablacar.
37:38On a parlé de ton implication pour l'économie française,
37:41l'économie digitale.
37:42Merci infiniment d'avoir bien voulu tourner avec nous ce premier épisode,
37:45de nous avoir emmené un petit peu découvrir ce quartier.
37:47Là où il fait beau.
37:48Exactement.
37:49On est très contents.
37:50On a amené le soleil avec nous.
37:51Le soleil, voilà.
37:52Et bon retour du coup en Vendée et avant cela,
37:55sur tous les projets que tu vas mener.
37:56Merci beaucoup.
37:57On se revoit l'année prochaine.
37:58Merci beaucoup Frédéric.
37:59À l'année prochaine.
38:00À bientôt.
38:01Pour ma part, je vous retrouve dans le prochain épisode de Greenlight,
38:04l'émission qui vous emmène au cœur de Paris avec un entrepreneur,
38:08un dirigeant, une dirigeante inspirante qui nous parle de sa vie,
38:11de ses accomplissements,
38:13et le tout en allant dans une adresse qui lui est chère.
38:15Merci à tous.
38:16On vous retrouve dans un instant pour la suite des programmes
38:18sur Be Smart For Change.

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